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everything burns {Ezra&Gabriel} ✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦ |
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Mutant More about you :
Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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DCs : Marc, Sean, Lorna, Lucy, Jess, Scylla, Kurt & Ben
Pseudo : Slythbitch.
| Dim 12 Mar - 19:42 | | Everything Burns EXORDIUM. Au moins, il pouvait marcher. C’était ce qu’il se répétait en boucle. Au moins, il pouvait marcher. Comme si ça tenait à l’écart toutes les saloperies qui lui traversait la tête. Sa jambe était ce qui avait guéri le plus vite. Une fois la balle extraite, il avait pu se tenir sur ses deux jambes assez rapidement. Ça faisait toujours un peu mal et il boitillait encore mais rien d’insurmontable. Il avait pu sortir de l’hôpital assez vite, malgré les avis de la plupart de son entourage. Les médecins, ça n’avait pas été les plus difficiles à convaincre. Oh non. Le boss final s’était avéré être Maritza. Sa belle-mère ne le lâchait plus d’une semelle. Gabriel avait l’impression d’être redevenu le gamin de quatorze dans qu’elle couvait en permanence. Celui qui avait dû batailler pour s’installer seul, celui qui avait pour obligation d’appeler tous les jours. Dès qu’elle avait appris qu’il s’était trouvé au Pegasus le soir de la prise d’otage, elle avait joué les mamans tigres à la perfection. Gare à celui qui s’approchait trop brusquement de son presque fils. Au plus grand désespoir de Gabriel qui aurait bien aimé qu’elle le laisse souffler un peu. Et surtout, qu’on le laisse seul. La technique de Maritza consistait à l’occuper le plus possible pour qu’il n’ait pas l’occasion de ruminer. C’était dingue, comme en trois mois, elle avait eu besoin des conseils d’un assistant juridique pour tout et n’importe quoi. Quelle étrange coïncidence. Alors que lui, tout ce qu’il voulait, c’était s’isoler du reste du monde pour guérir à sa manière. Il n’avait pas besoin qu’on le materne, ni qu’on l’occupe. Il voulait juste qu’on le laisse seul. Même s’il avait un bras en miette, même s’il avait pris une fichue balle et qu’il avait manqué d’y laisser plus d’un morceau. Parce que lui, il était en vie. Et qu’il était libre. Contrairement à Ezra, Maggie, Dylan et Jennifer. Contrairement à ceux qui avaient perdus bien plus que lui. Alors oui. Peut-être que Maritza ne pensait pas à mal. Qu’elle tentait à sa manière, de le protéger comme elle avait toujours fait. Mais Gabriel ne voulait pas de ça. Gabriel voulait qu’on le laisse en paix. La seule et unique personne qui pouvait l’approcher sans se faire envoyer paître ou se heurter à sa mauvaise humeur s’appelait Cindy. Avec elle, c’était toujours différent. Elle ne le maternait pas, elle ne le traitait pas comme s’il était une chose fragile qui allait se briser en morceau au moindre impact. Et elle, elle n’avait pas voulu l’empêcher d’aller voir Ezra.
Il avait une boule au ventre alors qu’il attendait. Elle s’était manifesté quand il avait vu le batiment, accompagné de Cindy. Il n’avait pas eu le courage de le faire seul. Et comme elle devait elle aussi s’y rendre pour voir son frère, ils avaient fait le trajet ensemble, dans le plus grand des silences. A présent qu’elle l’avait laissé, le noeud qu’il avait dans l’estomac était plus lourd, plus important. C’était la première fois qu’il revoyait son meilleur ami depuis tout ce merdier. Et c’était la première fois qu’il avait aussi peur d’affronter son regard. Il se sentait coupable de ne pas avoir pu aider Dylan. S’il n’avait pas ouvert son grand bec, occupé comme il l’était à tenter de calmer l’espèce d’hystérique qui hurlait qu’ils allaient tous mourir, s’il n’avait pas été paralysé en voyant les choses se compliquer, peut-être qu’il aurait pu l’aider. Autrement qu’en lui tenant la main et qu’en lui parlant. Il n’avait rien fait pour sauver ce bébé. Il avait échoué et pour ça, il s’en voulait. Il n’avait pas pu aider Maggie. Il n’avait pas pu aider Ezra. Ni Dylan. Tout ce qu’il avait fait, c’était d’être assez con pour se prendre une balle et inquiéter inutilement une femme enceinte qui avait d’autre chose à penser. Et pendant que ces trois personnes se retrouvaient coincées ici, lui, il pouvait marcher librement, aller où il voulait, faire ce qu’il voulait - du moins tant que Maritza ne le surveillait pas. C’était tellement injuste. Tellement injuste que ça le tuait.
Il s’attendait à ce qu’Ezra refuse de le voir. Il le méritait après tout. Quand une femme vint le chercher pour l’emmener dans une pièce, celle des visites, apparemment, Gabriel avait du mal à le croire. Et ce noeud qui ne cessait de grossir. Son meilleur ami était à portée de main, et il avait peur. Peur de le regarder en face après tout ça. Peur de l’état dans lequel il le trouverait. Peur de tout à la fois. Il avançait, son bras en écharpe contre lui, se demandant s’il ne devait pas faire machine arrière, malgré cette part de lui qui lui hurlait de ne pas s’enfuir, pas cette fois. Ezra, son Ezra, son imbécile de meilleur ami, valait le déplacement. Il ne pouvait pas le lâcher. Même si en passant enfin cette porte qui le séparait de lui, Gabriel avait envie de prendre ses jambes à son cou. Encore plus en le voyant, après tout ce temps. Avec ces mots qui restaient coincés dans sa gorge. Ces émotions qui le submergeaient, toutes à la fois. Le bonheur de le voir, la colère qu’il ressentait contre lui-même, la culpabilité qui lui nouait les entrailles… Tout ça à la fois. Et comme le sous-doué qu’il était, la seule chose qui franchit ses lèvres, malgré tout ce qu'il avait envie de lui dire, fut un « Hey…»
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| | | Sam 18 Mar - 16:49 | | Everything burns | Gabriel et Ezra | |
Trois mois se sont écoulés et s’il n'était pas cloîtré dans l’Alpha House, Ezra aurait peut-être oublié ce qu’il s'était passé ce jour-là. Il le croit en tout cas même si il semble peu réaliste que cette réalité alternative se serait déroulée comme cela. Ce qui est sûr par contre c'est que fumer lui manque et ça il aurait pu le faire s’il n'avait pas croisé quelques types d'Hydra à la fête foraine l'été dernier. Le fait est que tourner en rond à rien faire ne l'aide pas à ne pas penser à sa nicotine adorée, d'autant plus que, outre l'ennui et le stress, le drame qui les a touché Dylan et lui n'est pas pour aider à sa sérénité. Ezra gère la situation comme il le peut mais il s'en veut de ne pas soutenir Dylan comme il l'aurait fallu. Après la prise d’otage, le jeune homme était dans un sale état. Il avait une blessure grave au niveau de l'abdomen et avait perdu beaucoup de sang. Bref, c’était pas la grande forme, au point qu'on ne lui avait annoncé que quelques jours plus tard, et aussi parce qu’il leur avait pas trop laissé le choix, la fausse couche de sa fiancée. Quand il l'avait revue pour la première fois après ça il n'avait pas su quoi dire et, même maintenant, il ne sait toujours pas trouver les mots justes. Il a longtemps joué sur sa convalescence pour éviter le problème, mais maintenant qu'il est rétabli et qu'il n'a plus qu'à tourner en rond dans l'Alpha House, c'est plus compliqué. Dylan et lui ne parlent pourtant pas de ce petit être qu'ils ont perdu avant même de le connaître, pourtant ils éprouvent le besoin de se réfugier l'un auprès de l'autre. Loin de les séparer, ils n'en sont que plus unis maintenant même si ils n'ont toujours pas réussi à mettre de mot sur ce drame. Ezra sait qu'il devrait sûrement se lancer, pour éviter que le socle de leur vie à deux ne s'effrite sous leurs pieds, mais il n'en trouve pas le courage. Lui qui a toujours fait tout ce qu'il fallait pour ses proches ne peut pas faire ce simple pas en avant, celui de voir la vérité en face. Nier la réalité, c'est infiniment plus facile. Il essaie de ne rien en montrer, mais pour une fois, il est un perdu, totalement.
Il a de la chance dans son malheur, Dylan et Maggie sont avec lui en quarantaine. Certes, c’est une chance égoïste, complètement, mais cela rend leur confinement plus facile à vivre. La seule personne qui lui manque vraiment est son meilleur pote, Gabriel, qu'il n'a pas vu depuis maintenant 3 mois et ça commence à faire long, très long. Trop long. Au début, il y avait l'excuse de la convalescence. Ezra n'était tout simplement pas en état de recevoir des visites de toutes manières. Mais ça faisait maintenant quelques semaines qu'il n'était plus cantonné à son lit et il avait pensé que son meilleur ami serait venu le voir aussitôt. À la place, tout ce qu'il avait eu comme contact avec le blond étaient des textos qui n'avaient eu que de très vagues réponses. Le Andrews a presque fini par perdre espoir. Les voix du Gabriel sont impénétrables. Et pourtant Ezra a vraiment besoin de lui en ce moment, pas forcément pour qu’ils résolvent tous les problèmes engendrés par la prise d’otage, mais juste pour se changer les idées. C'est inespéré et pourtant, ce jour-là, on vient lui annoncer la visite d'un certain Gabriel Vakarian. Ezra, qui est en train de lire tranquillement dans le salon, lève les yeux vers l'agent du SHIELD qui lui dit ça et il n'en revient pas. Il se tourne vers Dylan qui lui sourit et lui ne peut que faire de même. Ils savent tous les deux qu'Ezra attend cette annonce avec impatience depuis quelques semaines déjà. Il ne l’a pas vu venir, mais il est vraiment content que son besto se soit enfin bougé le cul pour venir le voir. C'est pas trop tôt quand même mais peu importe. Ezra se relève et, par réflexe, il fait gaffe à sa blessure qui est pourtant presque totalement guérie maintenant. Il est encore sous anti douleur, juste un peu, mais bientôt, il sera complètement rétabli. Il est encore fatigué pour tout avouer, mais il n'a plus vraiment mal sauf quand il fait des gestes trop brusques ce qui arrive rarement vu son activité dans ces locaux. A vrai dire, sa tête de déterré n’a pas vraiment pour cause des blessures physiques, mais ça aussi ça guérira, avec le temps.
Le jeune homme se rend à la salle prévue pour les visites et il prend place à une table vide en attendant que son besto passe les multiples tests de sécurité qui le mèneront à son tour dans ce lieu. Quand il le voit finalement passer la porte des visiteurs Ezra est surpris. Non seulement Gabriel a une sale tête, genre pire que d'habitude, mais en plus il a vraiment mais genre vraiment pas l'air à l'aise. Ca sèche Ezra sur place. Bon c'est vrai que c'est pas forcément la joie ici. Y'a des gardes partout et ça pue l'aseptisé, mais tout de même... ils se sont pas vus depuis trois mois. Gabriel a l'air chamboulé et là Ezra comprend que quelque chose le ronge. Il le connait par cœur. « Hey » Le Andrews s'en veut. Il s'en veut de ne pas avoir été là pour son ami qui semble vivre des moments durs. Il sait que ce n'est pas facile de se remettre de cette prise d’otage qui a dégénéré de la pire des manières. Ils sont tous un peu traumatisés, il faut bien l'avouer. Ezra se reprend pourtant rapidement, il est content de voir son ami même si son entrain est considérablement douché par le nuage noir qui flotte au-dessus de la tête de l'assistant juridique. « Hey » Ils ne sont vraiment pas doués pour ce genre de chose eux. Mais Ezra commence honnêtement à s'inquiéter pour Gabriel (oui il a pas mis longtemps han). Peut-être que le blond pense que ça ne se voit pas mais il ne la lui fera, pas à lui. « Ça va ? T'as une sale tête. » Ezra n'aime pas ça. Il n'aime pas avoir raté le fait que Gabriel n'allait pas bien. Ce n'est pas sa faute dans les faits et pourtant Ezra s’en veut. Il se croit responsable de tous ceux qu'il aime et Gabriel en fait bien entendu parti. Il est son frère de cœur, son meilleur ami depuis toujours. Il délire peut être totalement ceci dit, mais il en doute. Il a vraiment une sale tête.
camo©015 |
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
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Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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| Mar 21 Mar - 19:14 | | Everything Burns EXORDIUM. Tout ce temps, c’était long. Bien trop long. Il savait au fond de lui qu’il n’avait pas vraiment d’excuses. Il n’en avait aucune, en réalité. Il avait juste bien trop peur d’affronter Ezra. S’il y avait bien une personne qu’il avait toujours craint de décevoir, c’était lui. Sa relation avec son meilleur ami était fusionnelle. Jamais l’un sans l’autre, toujours à parler à coeur ouvert. Et pourtant, il avait fuit. Comme un gamin trouillard. Au lieu d’affronter la réalité. Il s’était attendu à ce que son meilleur ami refuse de le voir et pourtant… Pourtant il était là. Et Gabriel était loin de se sentir mieux. Il n’était pas apaisé du tout. Quel véritable ami digne de ce nom laisserait passer autant de temps avant de pointer le bout de son nez ? Et tout ce qui arrivait à sortir de sa bouche, c’était un pauvre «Hey». Il se faisait pitié. Une paire de baffes, voilà ce qu’il méritait pour être aussi crétin.
Il la méritait encore plus quand la première chose que fit Ezra ne fut pas de l’engueuler mais de s’inquiéter pour lui. Difficile de cacher ses émotions devant lui, vu qu’il était probablement la personne sur terre qui le connaissait le mieux. Ezra parlait de le Vakarian comme personne. Et oui, ce n’était pas du jeu. Dans une autre situation, Gabriel l’aurait accusé de tricher avec une petite blague. Il était doué pour savoir ce qu’il pensait. On ne pouvait rien lui cacher. Gabriel secoua la tête. Il devait se reprendre. Ezra avait assez de problèmes à régler. Il avait autre chose à penser. « Ça va. Vraiment.» Il tenta d’y insuffler toute la conviction dont il était capable. Après tout, comparé à Ezra, il s’en sortait bien, lui, non ? Et voilà qu’il culpabilisait encore plus, maintenant. Parce qu’il inquiétait inutilement Ezra avec ses états d’âmes. Quel ami de merde il faisait. Il avança jusqu’à la table, avec un sourire préfabriqué aux lèvres. « Et toi ? Tu tiens le coup ?» avait-il failli lui demander avant de se retenir. Une quarantaine, ce n’était pas le club Med. Ce n’était une promenade de santé ou une colonie de vacances.
Il ne savait pas quoi dire. Peut-être qu’il était heureux de le voir, même si à sa tronche, on n’y croirait pas. Qu’il lui manquait, quitte à passer pour un gros fragile, même s’il ne se faisait pas d’illusion sur le fait qu’il ne gérait pas du tout ses émotions. Pourquoi Ezra n’avait-il pas refusé de le voir ? Pourquoi s’inquiétait pour lui alors qu’il était dans une situation pire ? Pourquoi ? Parce que c’était Ezra. C’était comme ça qu’il fonctionnait. C’était du Andrews tout craché. Et là, tout en avançant vers lui, le coeur serré, Gabriel avait envie de le traiter de crétin. De lui demander de ne pas s’inquiéter pour lui et de l’engueuler pour être le pire meilleur ami du monde, le genre qui ne donnait pas de nouvelles. Il ne voulait pas voir cette expression inquiète sur le visage d’Ezra quand il le regardait, ni la culpabilité qu’il pouvait y déceler. Lui aussi, il le connaissait. Il savait ce qu’Ezra pensait. Il continua d’avancer, gardant les yeux rivés sur lui. Il passa à côté de la chaise qui l’attendait, contourna la table et se tint enfin devant lui. Pour prendre son Ezra dans ses bras. Comme ça.
Son Ezra qui lui avait manqué et qu’il ne méritait absolument pas. Peu importait si ce n’était pas dans ses habitudes. Peu importait s’il ne l’avait jamais fait avant aujourd’hui. Ezra en valait la peine. N’était-il pas en quelque sorte son frère ? Sans Ezra, Gabriel se sentait incomplet. Il avait toujours été là aux moments les plus importants de sa vie. C’était peut-être maladroit venant de quelqu’un qui n’était pas connu pour ses élans affectifs. Qui s’en foutait ? Gabriel. C’était son meilleur ami. Il s’écarta enfin de lui. « Je suis désolé. Pour tout.» Et il le pensait. Il était désolé pour tout ce qui était arrivé à Ezra alors qu’il n’avait pas été présent. Il était désolé pour Dylan, désolé pour Maggie, désolé qu’ils soient tous les trois coincés ici alors qu’il était dehors. Et s’il avait le choix, Gabriel prendrait volontiers leur place. Sans la moindre hésitation. Et surtout, il était désolé d’avoir été un ami de merde qui avait mis tant de temps à venir le voir.
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| | | Dim 2 Avr - 11:12 | | Everything burns | Gabriel et Ezra | |
Ezra a toujours été comme ça, comme si il était responsable de ceux qu'ils aiment. S’il les voit triste, il pense automatiquement que c'est de sa faute, parce qu'il n'a pas su en empêcher la cause. C'est ridicule en soi, mais c'est plus fort que lui. Étant l'ainé d'une fratrie qui a subi les violences d'un père détraqué, il a grandi avec cette idée impérieuse d'être celui qui doit les sortir de cette condition. Cette pensée ne l'a jamais quitté. Il s'est construit autour de cette idée et ça le définit entièrement. Alors quand il voit son meilleur ami visiblement tiraillé par il ne sait trop quoi, il ne peut pas s'empêcher de lui demander si il va bien avec cette voix teintée d'inquiétude qu'il prend dans les situations qui le tracassent. Toute son attention est portée vers Gabriel alors qu'il attend avec impatience sa réponse, comme si son meilleur ami allait directement se confesser à lui à cœur ouvert. Au fond, il le sait, ça ne sera pas le cas. Il prend donc soin d'analyser sa réaction sous toutes ses coutures. Il ne lui la fera pas à l'envers, pas à lui. « Ça va. Vraiment.» Gabriel lui sourit mais cette mimique lui paraît fausse et Ezra ne peut pas s'empêcher de froncer légèrement des sourcils alors qu'il décide si, oui ou non, il croit ce mensonge. Il va pour lui répondre un « A d'autres » alors que son choix se pose sur la seconde solution, sauf que Gabriel poursuit d'une manière qu'il n'a pas le moins du monde anticiper.
L'assistant juridique s'avance mais ne s'arrête pas à la chaise qui lui est destinée ce qui surprend le Andrews. Il ne sait pas ce qu'il a en tête mais Gabriel semble déterminé et continue sur sa lancée alors qu'Ezra, interloqué, le regarde faire. Le blond, qui d'habitude n'est pas du genre tactile, pas du tout même et ce pour le plus grand plaisir d'Ezra qui ne l'est pas non plus beaucoup avec les mecs de manière générale, le prend dans ses bras. Tout d'abord étonné, Ezra ne sait pas du tout comment réagir. Dans cette étreinte - totalement viril, faut le préciser hein- le jeune homme sent Gabriel presque cruellement sincère. C’est comme si, par ce geste, il cherche à exprimer bien plus que tout ce qu'il aurait jamais pu lui dire. C'est parfois par des gestes simples, qu'on communique le mieux. Au fond, Ezra sait déjà ce qu'il va dire. Il sait ce qui lui passe par la tête. Il sait de quoi il veut parler. Et pourtant, lui aurait aimé que cette accolade n'est jamais eue lieu, parce que ça lui rappelle subitement tout ce qu'il a perdu et qu'il tente désespérément d'oublier sans y arriver. Il fait cela pour lui, mais surtout pour Dylan qui s'effrite un peu plus chaque jour entre ses mains. Mais la vérité c’est que Gabriel ne lui laisse pas le choix quand il lui dit : « Je suis désolé. Pour tout.» Ezra est quelqu'un de fort, plus pour les autres que pour lui, mais il y a des limites à ce qu'un homme peut endurer. Les mots de son ami résonnent en lui d'une manière qu'il n'a pas anticipée. Ça le touche beaucoup trop, le rend fébrile et lui serre le cœur. Là dans les bras de son meilleur ami - et ce de manière complètement virile - qui compatit à son malheur, Ezra se sent petit alors qu'il a passé les dernières semaines à se tenir droit, pensant que cela aidera sa fiancée. Ça le déboussole et il ne sait pas quoi répondre. En général, à un « désolé », on dit un « c'est pas grave », mais quoi d'autre peut remplacer cette réponse facile ? Gabriel est désolé et ils le sont tous. Une « merci » parait hors de contexte, parce qu’être désolé ne change absolument rien. Ne trouvant pas les mots, Ezra se contente de répondre à l’étreinte – virile - de Gabriel, y trouvant tout de même un semblant de réconfort. Gabriel est le meilleur des meilleurs amis rien que pour ce mouvement de compassion et Ezra le pire, car il ne donne que peu d'écho à ce geste pourtant spontané et unique. La vérité est qu'il n'est pas prêt à affronter ça.
Le moment dure quelques secondes, le temps que les émotions soient moins exacerbées et c'est Ezra qui brise leur premier câlin d'un « Hrm hrm » maladroit. Il passe une main dans ses cheveux trop longs et regarde le sol comme pour trouver, par terre, une transition valable. Il trouve dans son champ de vision la table et juge ca convenable. Il la montre de la main et tente un brin d'humour pour détendre l'atmosphère. « Y'a pas de café mais c'est pas mal aussi pour discuter. » Gabriel n'est jamais venu ici, ou alors pas pour le voir lui, et, après lui avoir montré la table, c'est la chaise en face de lui qu'il désigne d'un mouvement de tête. Lui-même s'assoit sur celle qui lui est destinée. Ça n'a rien à voir avec leur café habituel, celui où ils sirotent café sur café et où ils fument clopes sur clopes. Ces moments-là lui manquent, plus que le reste. Mais maintenant que Gabriel est devant lui, Ezra espère retrouver un semblant de ces moments qui ont fait une grande partie de sa vie avant tout ce drame. Il ne veut pas penser à la prise d’otage, ni au bébé, ni même à Dylan même si c'est terrible à dire. Alors il s'empresse de demander, dirigeant la conversation comme bon lui arrange. « Raconte-moi, il se passe des trucs intéressants dehors ? » À vrai dire il sait exactement ce qu'il se trame à Genosha. Ils ont le wifi haut débit à l'Alpha House qui peut presque passer pour un club de vacances si on omet le côté « enfermement forcé » du lieu. Ce qui l'intéresse vraiment c'est ce qu'il se passe dans la vie de Gabriel. Après tout trois mois ce n'est pas rien dans la vie d'un homme. « Des nouveaux potins sur le cas Cindy peut être ? » Il esquisse un sourire qui se veut amusé. Ça, c'est exactement ce dont il a besoin pour oublier sa condition l'espace de quelques minutes.
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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| Dim 9 Avr - 17:06 | | Everything Burns EXORDIUM. Les élans d’affections, surtout quand ça venait de lui, ça faisait toujours bizarre. Ce n’était pas son genre de se montrer comme ça, à part avec Cindy et même avec Cindy, ils avaient quelques réserves. Dans le cas d’Ezra, c’était plus fort que lui. Depuis le temps qu’il ne l’avait pas vu, il n’avait pas pu s’en empêcher. Et passé les premiers instants durant lequel on aurait pu croire que c’était la folie qui avait motivé ce geste, Gabriel prit pleinement conscience de ce qu’il était en train de faire et reprit alors ce masque si confortable derrière lequel il se cachait. Il était mal à l’aise pour avoir montré ses émotions plus que nécessaire. Là, tout de suite, il ne s’était jamais senti aussi vulnérable. Vulnérable parce que ce n’était pas tous les jours qu’il laissait entrevoir cette part de lui aux autres, même si Ezra était l’une des rares personnes à pouvoir s’en approcher assez pour la connaître. Parce que c’était Ezra et qu’Ezra avait toujours eu cet accès VIP sur les émotions et les pensées qui traversaient la tête du blondinet. Le connaître depuis l’enfance aidait beaucoup. Il remercia mentalement Ezra d’avoir brisé l’étreinte -virile, oui, totalement - le premier, parce qu’il ne se voyait pas le faire lui-même. C’était aussi gênant pour son meilleur ami qui ne savait pas comment réagir que pour lui, qui se traitait intérieurement de tous les noms. Un peu de maîtrise de soi, ce n’était pas trop demandé, non ? Andouille. Heureusement pour lui, Ezra reprend le contrôle de la situation en lui montrant la table que Gabriel avait ignoré dans son élan d’amour totalement platonique et totalement fraternel envers son besto.
C’était étrange de s’installer là, dans cette salle. Les yeux de Gabriel parcoururent rapidement la pièce plutôt spartiate. Ce n’était pas l’endroit rêvé pour des retrouvailles, mais il devrait s’en contenter. L’absence de café soulignée par Ezra ne pouvait que leur rappeler où ils étaient. Et qu’à l’issue de cette visite, ils prendraient un chemin différent. Ezra retournerait dans l’immense bâtiment et lui, il pourrait marcher à l’extérieur, libre comme l’air. Ce n’était pas la joie, c’était le cas de le dire. Gabriel ne savait pas quoi dire mais encore une fois, Ezra montra qu’ils étaient complémentaires car il orienta la conversation. Pas dans une direction qui aurait arrangé son blondinet de pote, mais c’était toujours mieux que de parler de ce qui s’était passé au Pegasus. Alors il joua le jeu. Il lui devait bien ça. Il inspira, passa la main dans ses cheveux en hésitant sur par quoi il devait commencer. En vérité, il s’était un peu coupé du monde extérieur, il ne savait pas trop ce qui se passait en ville, à part l’énorme bordel qu’avait créé la quarantaine. Et Cindy, bah… Cindy était restée avec lui. Depuis sa sortie de l’hôpital, elle était là, présente. L’épaulant du mieux qu’elle le pouvait alors qu’elle devait aussi gérer ses propres problèmes. Et Gabriel avait l’impression de lui en demander beaucoup trop. Tant pis. Ezra demandait des potins, alors des potins il aurait. Gabriel se replaça sur sa chaise, s’appuyant sur la table. « On est venu ensemble. Elle est partie voir son frère, là. Il est en quarantaine avec vous, d’après ce que j’ai compris. Et sinon… Je crois qu’on peut dire qu’on est…» Il pouvait le dire. Ce n’était qu’un mot. Mais prononcer ce mot le mettait en face de la réalité qu’il essayait d’esquiver depuis quelques temps. Il se racla la gorge. Ce n’était qu’un putain de mot, il pouvait le prononcer. Calmement. « Je crois qu’on est ensemble. » Un faible sourire maladroit s’afficha sur le visage de Gabriel. Ouaip. C’était dit. Pas sûr que ce soit vraiment ça, mais c’était toujours mieux que de dire en couple. Parce que merde, c’était Gabriel. Lui, en couple ? Impensable. Et pourtant, ça semblait bien parti avec Cindy. Il baissa la tête en cherchant le courage de le dire autrement. A croire qu’il était en train d’avouer un crime passible de la peine capitale. Ou qu’il devait gravir une montage avec une fourchette. « Je suis amoureux d’elle. » Bam. Sortez le champagne. Gabriel venait enfin de l’avouer. Depuis ce temps. Et même s’il venait de dire le mot interdit qui commençait par amour- et qui finissait par -eux, ça lui faisait plus de bien qu’il ne l’imaginait. Parce que c’était probablement la seule chose positive qui lui arrivait ces temps-ci. Peut-être même la seule chose en laquelle il pouvait se fier, quand il n’était pas aux prises avec les hallucinations du stress post-traumatique ou les conneries médicales qu’on lui avait sortie pour expliquer son impression de perdre la boule.
Il leva la tête vers Ezra, souriant encore. « Si on te demande bien sûr, tu sais pas. Je ne t’ai jamais rien dit. » Il se retint de justesse d’ajouter que Dylan et Maggie pouvaient le savoir. Il avait failli. Mais il ne l’avait pas fait, parce qu’il craignait que ça amène la conversation sur le terrain qu’Ezra voulait éviter. Seulement, son aveu sur les sentiments qu’il avait envers Cindy était la seule chose qu’il avait à lui offrir. Parce que s’il parlait du reste, Ezra allait oublier qu’il était dans une situation pire que lui et s’inquiéterait. Parce que c’était Ezra et qu’il ne pouvait pas s’empêcher de prendre la responsabilité de tout. Y compris de ce qui arrivait dans la vie de son crétin de blondinet de meilleur ami. L’ennui, c’était que même en jouant un jeu digne d’un oscar, il saurait que Gabriel lui mentait s’il lui disait que tout allait bien. Il avait ce don là. Comme s’il partageait un lien télépathique avec lui. Il voulait jouer le jeu et offrir à Ezra ce qu’il demandait. Tout en le préservant des choses négatives qui se passaient dans sa vie.
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| | | Dim 7 Mai - 15:09 | | Everything burns | Gabriel et Ezra | |
Ezra en oublie presqu'ils n'ont ni café ni cigarettes à s’enchaîner. Le jeune homme est ravi d'être assis là, à cette table, à parler avec son meilleur ami qui lui a vraiment manqué ces derniers mois. Il se rend compte que cette visite lui enlève un poids des épaules, un poids qu'il ne se savait pas porter. C'est peut-être le câlin, fait en toute virilité, ou juste le fait de parler d'autre chose que de cette situation dans laquelle il est embourbé jusqu'au cou. Le Pegasus, la quarantaine, les blessures, les pertes, la dépression de Dylan bercent ses jours depuis des semaines. Mais avec Gabriel, son monde redevient presque normal. Il sait déjà de quoi il veut lui parler et Ezra esquisse un sourire sincère alors qu'il demande des nouvelles de la fameuse Cindy dont Gabriel lui a parlé il y a quelque temps de cela. Le blond accepte de jouer le jeu sans broncher et Ezra doit avouer en être heureux. Après tout, l’assistant juridique aurait très bien pu vouloir avoir de ses nouvelles à lui à la place. Ils savent tous les deux que Gabriel lui fait une faveur en agissant ainsi. Ça c'est un vrai meilleur pote. « On est venu ensemble. Elle est partie voir son frère, là. Il est en quarantaine avec vous, d’après ce que j’ai compris. » Les infectés sont nombreux et beaucoup de familles sont séparées de l'un des leurs depuis début décembre. C'est d'autant plus difficile que les fêtes sont passées par là, suivies de nombreuses semaines qui se répètent inlassablement. Aucun remède, toujours pas, et pas de réunion de famille à l'horizon non plus du coup. Il ne connait pas cette Cindy qui a réussi à frayer son chemin dans la vie de Gabriel, mais Ezra se doute que la situation ne doit pas être facile pour elle. « Ah... il s'appelle comment son frère ? » Ils se connaissent tous à l'Alpha House, trois mois en espace restreint obligent. Ça ne changera rien à la situation qu'Ezra sache qui est le frère de Cindy mais il se dit qu'il fera attention à lui. C'est peut être bête comme réflexe, mais c'est le premier qui lui vient à l’esprit. Après tout, il s'agit du petit frère du crush de son besto, il le verrait presque comme un cousin.
Gabriel continue sur sa lancée, en ayant plus à dire sur le cas « Cindy ». Ezra le regarde sans s'attendre à grand-chose à vrai dire. Non pas qu'il ne croit pas dans les capacités de Gab à vivre une vraie relation avec quelque un mais il n'y croit presque pas. C'est pas trop le genre du blond, même si il a clairement flashé sur cette fille-là. Gabriel aime bien vivre dans le déni, ce qu'Ezra ne comprend pas toujours. Il l'accepte néanmoins comme il est. « Et sinon… Je crois qu’on peut dire qu’on est… Je crois qu’on est ensemble. » Les sourcils d'Ezra se haussent d’un bon centimètre sur son front et un franc sourire ne tarde pas à étirer ses lèvres. Il ne l'avait pas vu venir celle-là, mais genre pas du tout, et il sent la groupie/fangirl en lui qui commence à se réveiller en hurlant des « hiiiiii » stridents dans un coin de sa tête. Pourtant il n'a pas le temps d'y aller de son commentaire que le blond enchaîne déjà avec la plus grande des annonces. « Je suis amoureux d’elle. » Les mêmes sourcils qui avaient pris un bon centimètre en hauteur un peu plus tôt reviennent à leur position initiale tandis que son sourire s'efface pour le laisser bouche bée. Ses yeux sont ronds d’étonnement. Ayé Gab, t’as cassé Ezra ! « Si on te demande bien sûr, tu sais pas. Je ne t’ai jamais rien dit. » Ezra a pas le temps d'analyser ces derniers mots. Gabriel l'a complètement perdu quand il lui a avoué être amoureux de cette Cindy qu'il ne connait pas mais qui doit assurément être toute particulière pour que Gabriel en arrive là avec elle presque « facilement ». C'est vrai quoi, au final ça lui avait pris quoi ? Six mois pour enfin se jeter à l'eau ? Non mais c'est un record quoi ! L'infecté n'en revient pas et ça se voit à son visage qui trahit sa surprise.
Les secondes passent et Ezra ne retrouve toujours pas l'usage de la parole. En fond sonore, il y a juste les autres visites en cours qui leur arrivent sous forme de murmures plus qu'autre chose. Ezra cherche quelque chose à dire mais son cerveau patine un peu. Au final tout ce qui sort de sa bouche est un « Quoi ? » décontenancé. Pourtant il n’est pas si dur de croire que Gab soit enfin tombé amoureux. Après tout il est un homme, pas un robot programmé à balancer des sarcasmes, siffler du café et fumer des cigarettes. Mais Ezra se demande presque si il ne se moque pas de lui. Ça serait débile, mais on ne sait jamais. Pourtant quand il demande : « Sérieusement ? » d'un ton perplexe, il y a un petit peu de la fangirl, déjà vue précédemment, qui se fait entendre. Sa voix part un peu dans les aigus et un sourire un peu niais se peint finalement sur son visage. Il peine à y croire et une nouvelle fois (oui encore) il demande confirmation, parce que c'est plus fort que lui. « Genre... vraiment ? » Comme si il était possible d'aimer un tout petit peu. Après coup Ezra se sent un peu con, mais au final il ne s'attarde pas plus que ça sur ce point-là. Et pour cause, il vient de capter un truc. « Mais attend elle est là, là ? » Il s'est avancé comme pour mieux attraper la réponse de Gabriel. Après tout, si Cindy est venue voir son frère, elle doit se trouver dans la salle de visite. L'idée d'enfin la voir met Ezra dans tous ses états, ou presque, parce qu'il sait tout de même un peu se tenir, mais il y peut rien. Gabriel est amoureux siouplé, forcément ça attiserait même les curiosités de moins curieux que lui. Il voulait voir quelle nana est arrivée à réaliser ce miracle.
camo©015 |
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Mutant More about you :
Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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DCs : Marc, Sean, Lorna, Lucy, Jess, Scylla, Kurt & Ben
Pseudo : Slythbitch.
| Mer 17 Mai - 12:15 | | Everything Burns EXORDIUM. Gabriel jouait le jeu. Parlant des bons côtés de sa vie, comme s’ils n’étaient pas tous les deux dans cette pièce. Comme si rien ne s’était passé en décembre et que les deux amis n’avaient jamais été séparé par une sombre histoire de quarantaine. En se concentrant assez, il pouvait faire abstraction de ce qui les entourait. Il abordait donc le sujet Cindy, comme Ezra lui avait demandé, sans avoir conscience du petit sourire qui se dessinait progressivement alors qu’il parlait de cette brune qu’il n’arrivait pas à se sortir de la tête. Quand il dit qu’ils étaient venus ensemble et qu’elle était partie voir son frère, Ezra demanda le prénom de celui-ci. « Albert. Mais il aime pas qu’on l’appelle par son prénom de ce que j’en sais. Donc t’as pu entendre parler de lui en tant que Al ou je ne sais quel diminutif. » De ce qu’il en savait. Gabriel ne le connaissait pas vraiment. Il l’avait croisé que quelques fois et ça s’arrêtait là. Ils étaient nombreux, mais ils avaient peut-être eu l’occasion de se croiser, Ezra et le frère de Cindy, non ? ( je me sens cheloue de parler d’un autre de mes perso donc j’vais arrêter là, hein.)
Gabriel continua, donnant à Ezra ce qu’il voulait. Lui parlant de sa vie amoureuse, dévançant les questions qu’il pourrait lui poser en lui annonçant que Cindy et lui, ils étaient ensemble. Ensemble. Ce mot sonnait étrangement dans sa bouche. L’habitué de la solitude sentimentale et des histoires courtes qu’il était devait s’y faire et en le répêtant assez souvent, il finirait par l’accepter. Ces mots provoquèrent un haussement de sourcil chez Ezra ainsi qu’un sourire. Il l’aurait parié. Si Ezra savait à quel point il y était pour énormément dans l’affaire, il se pavanerait bientôt en répètant qu’il lui avait bien dit. Après tout, c’était en se rémémorant les paroles de son meilleur ami qu’il avait pris son courage à deux mains, prêt à avouer à Cindy les sentiments qu’il avait pour elle. Et il aurait pu le faire. Il aurait pu le dire franchement s’ils n’avaient pas été interrompu. Mais ça, il préféra le passer sous silence pour des raisons évidentes. Si Ezra savait que Gabriel avait été à deux doigts de dire à Cindy toute la portée de ses sentiments pour lui et qu’il n’avait pas pu le faire, il piquerait une crise et le secouerait en lui disant d’y retourner. Bon, d’accord, c’était un peu extrème, surtout venant d’Ezra mais l’idée était là. Continuant sur sa lancée, Gabriel lui annonça cette fois qu’il l’aimait. Cindy, pas Ezra. Parce que bon, Ezra savait déjà que Gabriel l’aimait, dans cette fabuleuse relation qu’on appelait bromance.
Et là, en observant la réaction de son meilleur ami, il regretta un instant de lui avoir dit. Il semblait dans un état proche de la mort cérébrale. Certes, il aurait pu lui dire autrement, vu que même pour Gabriel, le mot «amoureux» sonnait étrangement. Surtout pour Gabriel, en fait. Il se demanda un instant s’il ne devait pas appeler le personnel soignant de l’Alpha House pour qu’ils prennent en charge un Ezra tout cassé qui ne parlait plus. Un Ezra qui finit par articuler un « Quoi ?». Ah. Il parlait. Le blond ne put retenir le rire qui s’échappa de sa gorge quand le Andrews demanda s’il était sérieux. Aussi étrange que ça puisse paraitre… Oui. Il l’était. Il secoua la tête, riant toujours de ce rire discret et timide, digne d’un adolescent. « Oui. Je sais, je suis le premier à…avoir du mal à y croire. » Il haussa les épaules. Ça lui était tombé dessus, comme ça. Son sourire s’effaça quand il demanda si elle était là. Dans cette pièce. Gabriel dut se faire violence pour ne pas regarder dans la salle. Il fixait Ezra avec un air sérieux, trop sérieux pour être honnête. Au final, ce fut avec une grimace et une petite voix qu’il répondit : « … Oui ? » On pouvait toujours compter sur les meilleurs amis pour s’investir dans les relations amoureuses. C’était un peu la roue qui tournait, vu comme Gabriel avait harcelé Ezra à propos de Dylan au début de leur histoire. Il recevait la monnaie de sa pièce à présent et il savait ce que ça faisait. Mais ce n’était pas pour autant qu’il ne continuerait pas de se soucier du bien-être de son meilleur ami et de sa fiancée. Parce que merde. Voilà.
Il soupira en se redressant sur sa chaise. Il désigna Cindy qui parlait avec son frère à l’autre bout de la salle d’une façon discrète. « C’est elle. » Un autre qu’Ezra n’aurait pas eu ce cadeau. Un autre qu’Ezra se serait fait envoyé promener en bonne et dûe forme à coup de « mêle-toi de tes oignons ». Et c’était aussi parce que silencieusement, son meilleur ami l’avait supplié de lui donner de quoi penser à autre chose qu’il acceptait volontiers de lui donner un aperçu de sa vie sentimentale. Gabriel brûlait - jeu de mot, huhu - d’envie de demander à Ezra comment il se sentait, de quoi il avait besoin. Mais il avait encore plus envie de faire tout ce qu’Ezra lui demandait pour rendre ce moment qu’ils partageaient agréable. Même si ça impliquait de se mettre à nu. Il n’y avait rien que Gabriel n’était pas capable de faire pour Ezra. Ce n’était pour rien qu’il se sentait vide sans lui dans les parages. Il y avait bien Cindy qui pansait les blessures laissées par le Pegasus mais pour se sentir entier, il avait besoin non pas d’une mais des deux personnes les plus importantes de sa vie. Soudain, une sorte de peur sourde se matérialisa en lui. Et si Ezra et Cindy ne s’entendaient pas ? S’il devait se retrouver à choisir entre les deux ? C’était une drôle de question qui venait de surgir dans sa tête et qui sortait de nulle part. Ils s’entendraient, non ? C’était débile comme peur, un peu. Il secoua doucement la tête pour chasser cette idée de son cerveau, se répêtant que ça n’arriverait jamais. Non, ça n’arriverait pas. « Sinon, ma mère est venue me voir, c’est Cindy qui l’a accueillie donc je ne te cache pas que c’était un peu stressant. Mais ça s’est vite réglé et plutôt bien fini. Pour moi, en fait. Enfin, bien finir est relatif quand ça concerne Lilianne mais voilà. » Ferme-la, Gaby et demande-lui comment il va. « C’était les nouvelles de ma super vie dans le monde extérieur. Rien de bien phénoménal. » Un sourire timide se dessina sur les lèvres de Gabriel qui n’osait pas poser LA question. Celle qu’Ezra voulait éviter. Celle qui concernait Dylan. Et qui concernait aussi Maggie. Mais celle qui concernait surtout Ezra. Cette question qui ne franchissait pas ses lèvres et qui avait trouvé une déviation par son regard. Comment tu vas, Ezra ?
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| | | Dim 11 Juin - 19:19 | | Everything burns | Gabriel et Ezra | |
Ezra est encore un peu sous le choc. Gabriel, son Gabriel à lui, est maintenant amoureux. C'est à peine croyable et d'ailleurs il peine à le croire. Ceci dit, même si Ezra en reste sur le cul, il est sincèrement content pour son meilleur ami. Ca se voit d'ailleurs à ce petit sourire qu'il arbore alors que Gabriel, lui, rit sous cape de la réaction incrédule du chef d’entreprise. « Oui. Je sais, je suis le premier à…avoir du mal à y croire. » Ezra rit à son tour à cette remarque. Gabriel n’est pas le mieux placé pour l'introspection et Ezra n'aurait pas été étonné qu'il reste encore une bonne année, voire deux, en déni d'état amoureux. Il fallait bien un traumatisme tel que le Pegasus, avec son lot de pleurs et de sang, pour qu'il en arrive à ce point aussi vite. Ça fait des électrochocs ce genre de truc et c'est tout le bien qui peut en ressortir, c'est toujours bon à prendre. Ezra conserve ce petit sourire à la fois amusé et fier, il croit Gabriel sur parole que ce dernier dit avoir eu du mal à y croire. « J'imagine. » Il ne peut pas s'empêcher de se dire que son petit garçon est devenu grand. Bon, ils ont le même âge, mais ca ne change rien à ce fait : il est trop fier de son poulain. Ezra a alors une espèce de petite illumination : Cindy, la fabuleuse nana qui a réussi à rendre Gabriel amoureux, doit se trouver dans cette pièce pour voir son petit frère. Son meilleur ami répond à son élan de curiosité et montre sa petite amie. « C’est elle. » Ezra se tourne dans la direction que vient de lui montrer le blond et voit une jolie brune qui a l'air d'avoir un sacré caractère. Il est surpris de voir en face d'elle Albert Moon, le jeune homme qui était avec lui dans la salle principale du Pegasus lors de la prise d’otage. On ne peut pas le dire autrement, c'est à cause de ce dernier qu'Ezra a failli y passer ce jour-là. Parce que le jeune homme a été un peu trop courageux. Ezra ne lui en veut pas vraiment, il a bien d'autre chose à penser et, après tout, Albert a juste voulu protéger Lydia, donc tout est pardonné d'avance (Oui moi je parle de ton autre perso, je m'en fous han). Du coup quelques connexions se font dans le cerveau d’Ezra. Albert (bah oui yen a qu'un avec ce prénom-là, il aurait dû tilté) a pour nom de famille « Moon » et Cindy est sa sœur, mais du coup c'est Cindy Moon et elle ressemble bizarrement à cette fille qui a été au lycée avec eux qui s'appelait aussi Cindy Moon... coïncidence ? Je ne crois pas mon cher Watson ! Ezra la regarde discrètement mais il porte sur son visage son air de réflexion intense, celui qui lui fait plisser les yeux et ouvrir légèrement la bouche. Il a l'air un peu bête, c'est vrai. « Ah mais... c'est Cindy Moon ? Du lycée ? T’as mis le temps dis donc. » Et il se tourne vers son ami tout en lâchant un léger éclat de rire. C'est fou la vie quand même. Des années plus tard ils tombent dans les bras l'un de l'autre. So romantic. Ezra n'est pas au bout de ses surprises. Gab poursuit sur sa lancée, répondant à la demande du Andrews qui n'est pas mécontent que la conversation se centre sur Gabriel. Il lui a beaucoup manqué et veut tout savoir, mais il veut aussi éviter d’avoir à parler de lui, même si il sait bien que ça arrivera à un moment ou à un autre. « Sinon, ma mère est venue me voir, c’est Cindy qui l’a accueillie donc je ne te cache pas que c’était un peu stressant. Mais ça s’est vite réglé et plutôt bien fini. Pour moi, en fait. Enfin, bien finir est relatif quand ça concerne Lilianne mais voilà. » Ezra l'écoute sans rien dire et au fur et à mesure de ce récit, ses yeux s'arrondissent de surprise. Il connait très bien le passé tourmenté de Gabriel et de sa mère. À cette époque déjà, les deux garçons étaient les meilleurs amis du monde. Ils se comprenaient à merveille, vivant tous les deux des choses pas faciles. Ezra n'en revient pas que Liliane soit venue le voir et ça ne lui dit vraiment rien de bon. Après son air d'intense réflexion c'est son air contrarié qui prend le dessus, pourtant Gabriel lui sort ça comme si c'était une anecdote des plus banales. La preuve, il minimise encore plus cette histoire. « C’était les nouvelles de ma super vie dans le monde extérieur. Rien de bien phénoménal. » C'était pire que minimiser là à ce stade. Ezra sait bien que la quarantaine et tout... c'est gros. Mais il ne croit pas que ce soit une raison pour relativiser tout le reste. En l'occurrence, lui ne relativise pas du tout et même si Gab lui assure que ce n'était rien, le Andrews ne compte pas aller dans son sens. « Rien de bien phénoménal ? Ta mère qui se pointe c'est pas phénoménal mais c'est pas rien en tout cas... Enfin merci Cindy pour le coup. » Et c'est vrai. Merci Cindy. C’est con, mais ça le rassure que Gabriel soit entre de si bonnes mains. Le jeune homme regarde son ami dont le regard se mue en tout autre chose. Ezra le sait bien, ca fait déjà une bonne minute qu'il le sent venir. Gabriel n'a pas besoin de mots pour lui le faire comprendre et c'est peut être mieux pour eux deux de cette manière-là. Comment tu vas, Ezra ?
C'est dur pour lui d'avoir à formuler une réponse à cette question plutôt simple. Comment il va ? Il ne le sait pas lui-même à vrai dire. Ezra a toujours cette fâcheuse manie de se faire dévorer par son inquiétude pour les autres, par les devoirs qu'il croit avoir envers eux. Il se définit en fonction de Dylan, de Maggie, d'Archer et de Gabriel. Comment il va lui, Ezra Andrews ? Il a failli mourir ce jour-là. Il a perdu son enfant avant même de le connaître. Depuis ce jour il voit le soleil de sa vie s'éteindre un peu plus et s'éloigner de lui inéluctablement. Puis sans compter qu'il n'a pas fumé depuis des mois (ca c’est le pire). Comment il va ? Il n'est pas sûr de le savoir. Ezra se replace sur sa chaise, se redressant au passage tout en se raclant la gorge. Il a envie de répondre à Gabriel, parce que c'est lui et qu'à lui il peut tout dire. Mais même face à la personne envers qui il a le plus confiance au monde, Ezra a du mal à trouver les mots. « Tu sais... Ça serait sympa que tu viennes voir Dylan un de ces quatre. Elle serait contente. » Il dit cela mais n'en est pas convaincu le moins du monde et ça s'entend dans sa voix. Il a peur que le fait de voir Gabriel réveille en elle des souvenirs de ce jour-là, mais d'un autre côté, il est son ami aussi et ça lui changerait peut être les idées. Le fait est que Dylan est extrêmement fragile depuis la prise d’otage et il a toujours peur de la briser. « Enfin je crois. Je sais pas... Je sais plus. » Il a l'air perdu et détourne le regard de Gabriel pour se concentrer sur la table. Ezra se masse la nuque alors qu'il avoue à sa manière que plus rien ne va vraiment. « C'est vraiment pas facile là. » Il inspire lourdement comme pour rassembler tout son courage avant de s'expliquer plus amplement. « Le fait d'être coincés ici, la convalescence, le Pegasus... ça a beaucoup affecté Dylan. Enfin c'est normal j'imagine mais... je suis pas spécialiste mais je pense qu'elle fait une dépression. » Il n'avait jamais osé le dire. C'est à peine s’il avait osé le penser, mais c'est bel et bien vrai. Sa fiancée n'est plus que le reflet d'elle-même et ses larmes semblent intarissables. Elle s'est éloignée de lui au point qu'il ne la prend même plus dans ses bras, trop blessé par les mouvements de recul qu'elle peut avoir envers lui. Ça le dépasse complètement. Il l'avoue et est désespéré de ce constat, surtout venant de lui qui se fait un devoir de s'occuper de ses proches. « Et je sais pas quoi faire. » Il relève les yeux vers Gabriel. Au final, il n'a pas vraiment parlé de lui à proprement parlé mais c'est tout comme. Il se définit en fonction des autres, encore et toujours, c'est plus fort que lui. Mais pour sa part, qu'est-ce qu'il y a d'autre à savoir que ce simple fait : il est désemparé. « C'est pas facile. » Ou avec les sous titres : c'est l'une des plus grandes épreuves de sa vie et il la foire de A à Z. camo©015 |
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi • S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent • Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. • Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.
Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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| Lun 19 Juin - 1:24 | | Everything Burns EXORDIUM. Gabriel piqua un fard à la remarque d’Ezra. Ouais, c’était bien Cindy Moon du lycée. Qui aurait pu croire qu’à présent, ils formaient un couple, en quelque sorte et qu’il était raide dingue de cette fille au point d’être proche de lui avouer ses sentiments. Il suivit le regard d’Ezra et un petit sourire s’étira sur ses lèvres alors qu’il l’observait, elle. Sa Cindy. Gabriel Vakarian en amoureux transi, de quoi faire rire ceux qui le connaissaient. Et il le comprenait très bien. Il comprenait l’éclat de rire d’Ezra. Il avait l’air bête, comme ça, à la regarder de façon pas discrète du tout. Gêné, il se passa une main derrière la nuque et changea de sujet, car après tout, son meilleur ami lui avait demandé de ses nouvelles. Il aurait pu passer sous silence la visite de sa mère et en voyant l’expression d’Ezra, il se dit qu’il aurait dû. Stupide Gaby. Maintenant, il allait s’inquiéter pour lui alors qu’il avait autre chose à penser. Bien entendu qu’Ezra allait se mettre à flipper. Ezra flippait toujours pour les autres. Ezra Andrews s’inquiétait davantage pour son entourage que pour lui même. Gabriel soupira en levant légèrement les yeux au ciel. Ce n’était pas dirigé contre son meilleur ami, c’était pour lui. Voici une des principales raisons pour lesquelles il n’aimait pas parler de lui. C’est avec une voix ennuyée qu’il s’adresse à lui, en haussant légèrement les épaules. « Ça va, Ezra. C’est rien. Elle a pas eu le temps de me toucher ou quoi. Cindy lui a sauté dessus avant même qu’elle ne fasse le moindre geste. Je vais bien, je t’assure.» Mieux que toi, en tout cas. pensa Gabriel. Ça l’énervait un peu d’ailleurs. Qu’Ezra ait ce besoin constant de s’inquiéter pour les autres pour ne pas s’occuper de lui. C’était comme si son meilleur ami refusait de s’autoriser une once d’égoïsme de temps en temps. Qu’il pense à lui, un petit peu. Mais autant se battre contre un putain de moulin à vent. Ezra sera toujours Ezra. C’était dans sa nature et rien ne pourrait changer ça. Encore moins quand une tragédie comme le Pegasus frappait. Il ne pouvait pas formuler à voix haute la question que le Andrews évitait depuis le début. Mais rien ne l’empêchait de le penser.
Et il savait qu’Ezra l’avait compris. Il le savait. Il avait fini par apprendre à reconnaître ses expressions depuis le temps. Gabriel n’ouvrit pas la bouche en voyant Ezra hésiter, pensant à tort que peut-être, il lui dirait comment lui, Ezra Andrews, allait. Mais la chute fut la même. La première phrase qui franchit ses lèvres concerna Dylan. Les épaules de Gabriel s’affaissèrent alors qu’il baissait la tête. Il se mordit la langue. Ce n’était pas une bonne idée. En admettant que Dylan accepte seulement de le voir, il allait réveiller des choses pas super joyeuses chez elle. Et Gabriel ne se sentait pas capable de l’affronter, toute sa culpabilité remontant d’un coup pour le saisir à la gorge. Ce jour-là, il les avait tous trahi. Pas capable de protéger Maggie, il avait trouvé le moyen de se faire blesser, ce qui avait conduit Dylan à s’inquiéter pour lui alors qu’il aurait pu lui épargner ça. Il avait trahi Ezra en étant incapable d’aider Dylan et le bébé qu’elle portait. Au final, la volée de coup qu’il avait reçu en pleine tronche de sa part, il l’avait pleinement mérité. Il ferma les yeux une demi-seconde en serrant les mâchoires. Non, aller voir Dylan n’était pas une bonne idée. Et même Ezra le savait. Il attendait la suite, bien qu’il savait déjà ce qu’il allait entendre. Des mots évasifs. La façon d’Ezra de se protéger. Parler des autres pour ne pas parler de soi. Il gardait le silence, le visage fermé. Ça le tuait de le voir comme ça. Et de rien pouvoir faire. De devoir se contenter de cette pièce spartiate pour le voir, sans avoir d’autres choix que d’accepter ça. Il en était malade. Il voulait tellement l’aider mais comment ? Il ne le savait pas.
Ce n’est pas facile, qu’il disait. Tu parles que c’était pas facile. Comment ça pouvait l’être ? Gabriel soupira en secouant doucement la tête. Il aimerait tellement pouvoir faire quelque chose de plus. Sortir Ezra, Maggie et Dylan d’ici. Il déglutit en posant à nouveau les yeux sur Ezra. Bordel, pourquoi eux ? Pourquoi c’était eux qui se trouvaient là, dans ce foutu complexe ? Ils n’avaient pas mérité ça. C’était injuste. Il se passa une main sur le visage. « Je..» Quoi ? Quoi, au juste ? Je suis désolé ? Je compatis à ta putain de douleur ? Il n’y avait pas de mot pour ça. Ces formules préfabriquées, c’était un énorme paquet de conneries. Il y avait peut-être une chose qui apaiserait Ezra, non ? Au bout de quelques secondes de silence, il se lança enfin, même s'il doutait que ça ferait un quelconque effett sur lui « Je viendrais voir Dylan, alors. » Un faible sourire se dessina sur son visage alors qu’il savait très bien qu’il ne le ferait pas. Mais Ezra avait peut-être besoin de croire ça. « J’ai un bouquin à lui rendre, ça tombe bien.» Il n’irait pas voir Dylan. Et il s’en voulait de lui mentir ainsi. Il décida d’orienter la conversation sur un ton plus léger, quelque chose sur lequel Ezra serait plus à l’aise. « Tu crois qu’il y a moyen de faire des réclamations pour avoir du café digne de ce nom par ici ? Parce que sans rire… ça manque.»C’était pas probant. Absolument pas. Il avait fait mieux en matière de changement de sujet. Même ça, il était pas fichu de le faire correctement, même pour Ezra. Comment pouvait-il espérer l’aider s’il était pas fichu de trouver un sujet plus léger digne de ce nom pour lui ?
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| | | Sam 8 Juil - 16:44 | | Everything burns | Gabriel et Ezra | |
Il y a une idée qui végète en lui depuis toujours. Une simple idée qu'il devine sans jamais se la formuler réellement. C'est une sensation qui vient et qui s'en va au fur et à mesure que la vie passe, que les sourires naissent et que les coups tombent. Pourtant cette idée germe en lui depuis ce jour-là, nourrie par l'isolement de la quarantaine et les larmes de sa fiancée. Il a peut-être trop de temps pour réfléchir à l’Alpha House. Dehors, il a bien mieux à faire. Entre sa boite, les vernissages, les cafés avec Gabriel, les soirées mondaines, le sourire de Dylan... il n'a pas le loisir de se lancer dans l'introspection. En temps normal. La quarantaine n'est certes pas une prison comme les autres mais elle lui offre ce dont il a le moins envie. Du temps, rien que pour lui. Lui, Ezra Andrews. Comme ses nombreuses insomnies ne suffisaient plus, il a maintenant toutes ses journées à remplir et les activités en tout genre viennent à manquer. Il ne compte plus le nombre de fois où il s'est retrouvé face à son chevalet, se perdant dans les couleurs de ses toiles, sans rien n'y avoir peint pendant une heure entière. Il ne sait pas non plus combien de pages de ces livres il a lu et relu, et relu encore, sans même en avoir compris les mots. Tout ça parce qu'une petite idée a définitivement germé dans un coin de sa tête. Peut-être qu'il est juste maudit. Peut-être qu'il porte malheur à ceux qui l'entourent. C'est con comme idée, mais force est de constater que les gens qu'il aime finissent toujours par souffrir d'une manière ou d'une autre. Il doit en exister, de ces oiseaux de mauvais augure. Peut-être qu'il en est un, tout simplement.
Il ne risque pas de dire ça à Gabriel. Il le prendrait pour un dingue et finirait sûrement par lui faire la morale. Il aurait sûrement raison d'ailleurs. Si les rôles avaient été inversés, Ezra en aurait fait tout autant d’ailleurs. Parce que c'est complètement bête comme idée, mais elle est là maintenant et il n'arrive pas à s'en détacher. Mais peu importe au final. Peu importe les douleurs, les larmes et la tristesse qu’Ezra peut semer sur son chemin. Lui, il ne demande qu’une solution, qu’elle soit facile, difficile, dure ou insurmontable même. Il serait prêt à tout pour les aider. Pour que Dylan aille mieux, mais aussi Maggie et Gabriel. Mais il ne sait pas quoi faire. Il ne peut rien contre cette situation. Impuissant, Ezra la subit plus qu'autre chose, parce qu'il n'y a sûrement rien à faire. Il n'y a sûrement rien à dire, aucun mot pour panser les plaies de leurs âmes. « Je..» Ezra le regarde, sachant très bien que ce genre de conversation n'est pas le fort du blond. Ce n'est pas le sien non plus d'ailleurs, une chance en soi car il se contentera donc du peu que veut bien lui offrir Gabriel. « Je viendrais voir Dylan, alors. J’ai un bouquin à lui rendre, ça tombe bien.» Ezra affiche un léger sourire qui a quelque chose d'amer. Il ne sait pas si son meilleur ami a réellement pris la décision de venir voir sa fiancée ou s’il dit ça juste pour lui faire plaisir. Peut-être que l'assistant juridique y croit vraiment à cette instant et surement qu'il se dégonflera plus tard. Il est sûr que la position de Gabriel n'est pas facile à tenir vis à vis de Dylan. Ils étaient ensemble ce jour-là après tout. Quoiqu'il en soit c'est une bonne technique qu'il adopte là mais elle fait naître en Ezra le petit espoir de ne plus être seul face à l'adversité. Pourtant il devrait le savoir : il est toujours seul au final.
Il vaut mieux parler d'autre chose. Quelque chose qui remuerait moins de douleur, de mauvais souvenirs, de mal aise et ce pour tous les deux. Et dieu sait que Gabriel et Ezra ont un certain talent pour faire l'autruche. C'est facile et pratique, alors au final pourquoi pas se contenter de ça ? C'est le blond qui lance le sujet et le brun qui l'attrape au vol. Un boulot d'équipe de choc en somme et ils sont clairement de ce genre de duo. « Tu crois qu’il y a moyen de faire des réclamations pour avoir du café digne de ce nom par ici ? Parce que sans rire… ça manque.» Ezra laisse s'échapper un léger rire et affiche maintenant un petit sourire en coin. Ce genre de conversation est clairement plus de son ressort et il est un peu soulagé du changement de sujet. Ca se voit sûrement d'ailleurs. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il n'aurait jamais abordé les difficultés qu'ils pouvaient avoir avec Dylan de toutes manières. Parler de Gabriel, sa copine, ou encore de café, c'est tout ce qu'il demande. « Ça manque cruellement même. Ça et des cigarettes. » Oui, hormis Gabriel, c'est clairement ça qu'il lui manque ici. Il rêve qu'ils soient transportés à une terrasse de café, un lendemain de cuite, avec leurs lunettes de soleil vissées sur leurs nez. Ils sirotent leurs cafés et fument clopes sur clopes en se parlant de la vie. De la fille sur laquelle Gabriel a flashé. Du mariage d'Ezra. De la grande nouvelle qui chamboule une vie. Tout était si facile à ce moment-là. Ça lui semble loin et pourtant, ce n'était qu'il y a quelque mois de cela. La vie joue des tours parfois. Elle donne le meilleur puis reprend son cadeau dans un caprice du sort, lui rappelant qu’il n’est que cet oiseau de mauvais augure qui traîne la tristesse derrière lui.
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| | | | | everything burns {Ezra&Gabriel} ✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦ |
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