✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Ven 31 Mar - 17:57
Between love and hate
Pietro & Kitty
Il y avait maintenant trois mois que Pietro était coincé dans ce bâtiment spécial du Shield avec aucune possibilité de sortir de peur qu’il s’attaque à nouveau à des personnes innocentes. Le prince n’avait pas été présent lors de la prise d’otage du Pegasus, mais lorsque le sérum injecté à la fête foraine avait été activé, il avait lui aussi perdu tous ses moyens. Pendant quelques minutes, il n’avait pas été maître de son corps. ll avait été conscient de tout ce qui se passait autour de lui, mais ses membres refusaient de lui obéir. Sans qu’il ne puisse s’arrêter, il s’était dirigé vers l’un des gardes du corps de sa famille provenant du Shield. Malgré ses coups durs portés au visage du colosse, Pietro n’avait pas réussi à gravement le blesser et il avait rapidement été maîtrisé, mais ça restait inquiétant. Lorsque les autorités avaient demandé de signaler tout comportement étrange dans les médias en lien avec le retournement de situation au Pegasus qui avait aidé à la fuite de tous les assaillants, l’héritier n’avait pas hésité à se rendre. Il n’avait vraiment pas aimé se retrouver prisonnier de son corps et il n’avait pas envie que la situation se répète. Il avait donc rejoint tous les autres qu’on appelait infectés.
À comparé certains résidents, Pietro s’était très bien accommodé à cet enfermement forcé. Le plus dur pour lui était de ne pas avoir une équipe d’employés sous ses ordres. Il devait faire certaines tâches qu’il n’avait jamais fait de sa vie. Il s’était attiré les moqueries de plusieurs infectés, mais c’était de bonne guerre. Il n’était pas du tout vexé et ça avait permis de s’intégrer rapidement. Il s’était principalement lié à deux gardes qui, comme lui, ne semblaient pas très affectés par ce chamboulement. Ils prenaient cela à la légère et acceptaient leur sort sans se plaindre. Il était conscient que ce n’était pas évident pour tout le monde et que certains avaient été blessés sévèrement. Beaucoup étaient traumatisés ou avaient perdu des proches et l’héritier les respectaient, mais il trouvait rafraîchissant de se retrouver en compagnie de personnes qui n’étaient pas renfermés, stressés ou apeurés. Jake et Raven se retrouvaient dans le même état d’esprit que lui et ils passaient du bon temps malgré la drôle de situation dans laquelle ils se trouvaient. Ils arrivaient à s’amuser et à rigoler avec ce qu’ils avaient en leur possession. Il avait aussi l’impression que leur petit trio allégeait l’atmosphère pesante de l’endroit.
Au fil des semaines, Pietro avait trouvé sa routine dans laquelle il se plaisait avec surprise. C’était bizarre, mais ça faisait du bien d’avoir une santé plus saine. Il trouvait difficile de ne pas pouvoir faire la fête tous les soirs et il devait avouer que la bouteille lui manquait, mais d’un autre côté, il y avait longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi bien. Il dormait plusieurs heures d’affilées et d’un sommeil profond, il mangeait à des heures convenables, il buvait beaucoup d’eau et mangeait des fruits et légumes et il faisait beaucoup d’exercice. Tous les matins, il courrait une demi-heure sur le tapis roulant, puis un autre trente minutes sur les machines de musculation. Il avait rapidement retrouvé le corps qu’il s’était sculpté en début d’année lorsque son père l’avait mis en garde à vue et qu’il lui avait imposé un couvre-feu. Quand Pietro avait été libéré, il avait perdu rapidement ses bonnes habitudes pour retrouver les mauvaises. Après avoir terminé son entrainement du matin, il était allé prendre une douche chaude. En retournant à sa chambre, un agent de sécurité l’attendait devant sa porte. "Votre altesse. Vous avez de la visite." Il fit une petite révérence qui agaça le bouclé. "Bien. Vous pouvez dire à cette personne que je serai là dans quelques minutes?" Le garde acquiesça et disparu. Pietro enfila un boxer, un jeans et un t-shirt tous simples. C’était sûrement l’une de ses soeurs qui venaient prendre de ses nouvelles. Elles s’alternaient les visites et venaient plusieurs fois par semaine. Il leur disait toujours la même chose, leur répétait que tout allait bien et qu’il n’y avait rien de nouveau, elles s’entêtaient à continuer à passer le voir. Et il appréciait. Il était toujours heureux de les voir. Il enfila un chandail avec un capuchon qu’il garda sur sa tête et se dirigea vers la salle des visites.
En pénétrant dans la salle, ce n’est pas la longue chevelure noire de sa cadette ou le regard inquiet de sa jumelle qu’il aperçut, mais une petite brunette trop mignonne qu’il ne connaissait trop bien. Il s’arrêta dans l’embrasure de la porte, surpris. Aucune de ses soeurs n’était présente et il se dit que sa visiteuse du jour avait dû oublier quelque chose dans la voiture ou un truc comme ça. Ses mains devinrent moites tout d’un coup et son coeur battait rapidement de nervosité. Il prit une grande respiration et s’avança timidement vers Kitty. Il aurait été impoli de l’ignorer. "Hey. Salut. T’es venue voir quelqu’un?" Peut-être avait-elle des amis qui se trouvaient aussi parmi les infectés.
Tout est bizarre depuis qu'elle s'est réveillée. Elle a eu l'impression de flotter sur un nuage de coton durant plusieurs jours. A priori c'est quelque chose de normal quand on sort d'un coma de plusieurs mois. Ce n'est pas vraiment qu'elle souffrait, mais elle avait du mal à analyser tout ce qu’il se passait autour d'elle. C'est pour cela qu'on ne lui avait pas tout dit sur le moment, comme pour la préserver, parce qu'elle était déjà assez désorientée comme ça. Elle avait tout appris au compte-goutte. Hydra. Rachel. Les infectés. La quarantaine. Al. Et finalement, Pietro. C'est Lorna qui lui a annoncé la nouvelle. La princesse, qui est l'une de ses plus proches amies et la plus ancienne, avait usé de ce tact royal qui lui va si bien pour lui annoncer que son frère était à l'Alpha House. Son amie la connait bien et sai que Kitty est une forte tête bien décidée à faire la gueule à Pietro pour le restant de sa vie, chose qu'elle s'applique à faire à merveille depuis plus d'un an. Mais la princesse sait aussi que, malgré tout cela, la serveuse veut savoir ce genre de chose. Lorna est l'une des seules à savoir pour l'aventure qu'avaient eu Pietro et Kitty et elle est aussi l'une des seules à mesurer toute l'affection qu'ils ont l’un pour l’autre depuis bien plus longtemps que ça.
Savoir que Pietro est à l'Alpha House l'avait encore plus déboussolée que le coma. Kitty s’était alors dépêchée de rattraper son retard sur les événements. Des infectés et toujours aucun remède. Ça prendrait peut être des mois pour en trouver un... des mois.
Elle a mis des jours à se décider. Kitty est du genre têtue, complètement, mais est-ce qu'elle l’est au point de continuer de bouder dans ce contexte-là ? Le fait est qu'elle n'a plus ces magazines sous les yeux, ceux où on raconte les milles et une sortie du fêtard Prince Pietro qui a toujours une nouvelle conquête aux bras. Ça devient plus difficile d'alimenter son aigreur, surtout quand elle sait qu'il est enfermé malgré lui. Lorna lui a dit qu'il le vit bien mais Kitty ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Elle a finalement mis son ego de côté, n'y tenant plus, et dès qu'elle a pu, elle est partie à l'Alpha House. La brunette a pensé à se dégonfler plusieurs fois. Elle peut se contente de venir voir Albert qui est aussi dans les locaux. Elle compte le voir de toutes manières, le pauvre a beaucoup souffert de la prise d'otage. Pourtant ce n'est pas le nom de Moon qu'elle prononce quand on lui demande à qui elle vient rendre visite. « Lensherr » est sorti tout seul, parce qu'au fond, elle a désespérément envie de le voir. L’étudiante a besoin de constater par elle-même qu'il va bien. Elle a besoin qu'il le lui dise. Elle a besoin qu'il lui sourit avec son air de benêt qu'elle a tant adoré. Alors seulement elle ne s'inquiétera plus pour lui et, elle retournera même peut-être à sa bouderie bien que si celle-ci lui paraît bien ridicule vu les évènements.
Elle entre dans la salle où sont placées des tables et des chaises. Les murs sont austères, tout comme le reste de l'espace, complètement privé de décoration. Kitty en frissonne presque et elle s'accroche à son sac en bandoulière bleu canard. Elle reste plantée là quelques secondes qui durent plus longtemps qu'elle ne le croit. Finalement son ex entre et la jeune femme pose les yeux sur lui alors qu'il s'arrête dans l'embrasure de la porte. Elle hésite à lui sourire et finalement n'en fait rien.Ca ne change pas leur situation dans le fond et il y a des limites à ce qu'elle est prête à abandonner par inquiétude. Son ego est trop grand pour tout oublier si facilement. Le prince s'avance finalement vers elle, avec son air timide et un peu balourd qui l'attendrit bien malgré elle. Il arrive finalement à son niveau. « Hey. Salut. » Kitty le regarde et se sent coupable. Elle sait que s’il y a ce malaise entre eux, c'est en grande partie par sa faute. Elle se prend à espérer retrouver la spontanéité qu'ils avaient auparavant mais à la place elle baisse le regard sous le coup de sa gêne et lui répond simplement. « Salut. » C'est toujours un début.
« T’es venue voir quelqu’un? » Kitty relève la tête, un peu surprise par cette question. Elle ne comprend pas tout de suite mais finit par remettre tout cela dans son contexte. Elle ne lui parle plus depuis longtemps et c'est vrai que, sachant ça, c'est pas évident qu’elle soit venue jusqu'ici pour le voir lui. Pourtant c'est bien vrai. La jeune femme esquisse un sourire, amusée par la situation. « Oui... toi. » Kitty le regarde, dans les yeux cette fois ci, pour ne rien rater de sa réaction. Elle est un peu anxieuse à vrai dire. Il pourrait légitimement l'envoyer bouler, après tout elle lui a mené la vie dure. Kitty n'en a pas envie pourtant, elle veut vraiment lui parler, même si elle ne sait pas de quoi. Elle finit par lâcher son sac et lève les mains avant de les laisser retomber alors qu'elle tente de s'expliquer de manière un peu chaotique, il faut bien le dire. « Bon je sais, c'est bizarre mais... t'es en quarantaine quoi. Je pouvais pas, tu sais... faire comme d'habitude. » Faire comme si il ne faisait plus parti de sa vie. Elle le dit sincèrement et ça se lit dans son regard qu'elle détourne pourtant, ayant peur qu'il la perce à jour. Elle reste debout, ne pensant pas à s'asseoir sur ces chaises qu'elle a déjà oubliées. À la place, elle change de sujet. « Les filles m'ont dit que tu vivais bien la quarantaine. C'est tant mieux j'imagine. » Elle le regarde des pieds à la tête et ajoute alors, presqu’avec soulagement. « T'as l'air en forme. » Elle ne sait pas à quoi elle s'attendait à vrai dire. Peut-être à ce qu'il soit tout palot et qu’il ait un teint gris. À la place il a toujours ces belles boucles brunes bien dessinées. Rien ne peut l'atteindre au final, il est plus fort que ce qu'on peut croire.
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Mar 2 Mai - 21:25
Between love and hate
Pietro & Kitty
Oui…toi. Ses jambes devinrent molles tout d’un coup et il se sentit perdre l’équilibre. Kitty venait-elle de lui dire qu’elle était là pour lui? Il avait bien du mal à y croire. C’était juste impossible. Cela faisait un an qu’elle faisait tout pour l’éviter. Toutes les fois qu’ils s’étaient croisés par hasard, elle avait fui dans la direction opposée ou avait coupé court à leur conversation prétextant des urgences. Pietro n’avait jamais insisté, même s’il était déçu toutes les fois. Il comprenait qu’elle avait du mal à lui pardonner. Il n’avait vraiment pas bien agit. Il s’était dégonflé et n’avait pas tenu tête à son père. Lui-même s’en voulait tous les jours d’avoir tout gâché, mais la jeune fille ne lui avait jamais donné la chance de s’expliquer. Elle s’entêtait à le faire tourner en bourrique et à le mettre mal à l’aise. Chaque geste qu’elle posait, chaque regard qu’elle lui lançait et chaque discussion qu’elle évitait pour lui démontrer qu’elle ne voulait plus avoir à faire lui était comme un coup de poignard qui l’éloignait d’elle. Il aurait dû laisser tomber et passer à autre chose. Une personne plus saine d’esprit aurait déjà décroché depuis un moment. Mais le prince ne pouvait tout simplement pas effacer sa belle Kitty de sa mémoire. Il avait pourtant essayé en faisant la fête tous les soirs et en ramenant des filles dans son lit plusieurs fois par semaine. Mais la belle brune revenait toujours dans ses pensées. Sa marque était bien incrustée dans sa tête et impossible de l’enlever. Il n’avait jamais pu retrouver chez une autre ce qu’il lui avait tant plu chez son amie. C’était fort. Trop fort pour qu’il puisse y faire une croix définitive sur leur histoire très intense. L’étudiante avait pourtant toujours été bien claire dans ses gestes et ses propos. Elle, elle avait réussi. Ou peut-être moins qu’il le pensait. Pietro s’était légèrement figé, les sourcils froncés, mais il ne l’avait pas quitté des yeux. Il ne s’y était pas du tout attendu. La visite de sa mère qu’il n’avait jamais connu aurait été moins surprenante, c’était pour dire. "Oh." C’était tout ce qui avait réussi à franchir ses lèvres tellement il était surpris. Il ne savait pas comment réagir. Il était content, c’était certain, mais il se sentait un peu pris au dépourvu et il ne savait pas quoi faire. Alors que ça avait toujours été facile avec elle, ce n’était plus du tout le cas à présent. Il détestait cela. Il n’aimait pas être aussi mal à l’aise avec elle. Ce n’était pas normal. Comme il ne répondait pas, Kitty expliqua sa venue. Il la fixait sans émotion, même si à l’intérieur de lui, son cœur s’était noué. C’était bizarre en effet qu’elle soit là devant lui. Pas seulement bizarre, c’était irréel. Bien sûr, ses sœurs n’avaient pas pu lui cacher qu’il se trouvait parmi les infectés envoyés en quarantaine. Tout comme elles n’avaient pas pu cacher à leur frère que Kitty étaient l’une des victimes de la prise d’otages et qu’elle avait été dans le coma plusieurs semaines. Il se rappelait avoir ressenti une colère immense mélangé à un fort sentiment d’impuissance. Ça avait été le seul moment depuis son enfermement qu’il s’était senti étouffer et qu’il avait voulu sortir. "C’est gentil de ta part." Et il sourit. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle était là. Après tout, il se portait à merveille et comme il était entré de son plein gré, il n’était pas aussi blessé que certains de ses compagnons d’infortune. Il était toutefois touché qu’elle se soit déplacée pour lui. Signe qu’il comptait encore un peu pour elle. Il savait qu’elle avait dû marcher sur son orgueil pour venir et ne pas « faire comme d’habitude », c’est-à-dire, faire comme s’il n’existait pas. "C’est pas si mal. Dit-il dans un haussement d'épaules. "On peut pas sortir, mais on a tout ici pour s’amuser et j’ai pas Erik dans les pattes. " Il afficha un petit sourire en coin, même si c’était probablement le dernier nom que la jeune fille voulait entendre. "Je me tiens en forme comme on dit!" Il passa une main dans ses cheveux bouclés tout en remettant son capuchon sur sa tête, toujours pas totalement détendu. Cette discussion avait un petit air de déjà-vu. Kitty lui avait fait le même commentaire lorsqu’ils s’étaient vus au centre commercial avant que ce dernier n’explose. La dernière fois qu’il avait pu la prendre dans ses bras et la protéger.
"Hé. On va quand même pas rester debout. Tu veux t’asseoir?" Il se dirigea vers la table à côté d’eux et tira la chaise pour qu’elle puisse s’y asseoir, en bon gentleman. Tu as soif? Vous pouvez nous apportez de l’eau, s’il-vous-plait? Demanda-t-il à l’un des surveillants qui hocha la tête avant de disparaître. Le prince alla s’asseoir devant sa visiteuse. Il voulait chasser cette tension entre eux. Il voulait discuter avec elle. Il ne voulait pas qu’elle s’en aille maintenant. C'était le fouillis dans sa tête. Il ne savait pas par où commencer. Il voulait tout savoir d'elle. Pour la première fois en un an, elle lui permettait. "Je suis vraiment content que tu sois là. " Finit-il par dire. Ce serait mentir de dire qu’il avait espéré sa venue, il ne s’y aurait pas autorisé, mais il était très heureux que malgré tout, elle s’inquiètait pour lui. "Les filles m’ont aussi dit pour toi. Comment tu te sens?" Ses yeux glissèrent vers son cou et ses yeux s’ouvrirent en apercevant les cicatrices causées par les brûlures qu’elle avait maladroitement tenté de cacher avec un foulard. Il détourna les yeux en soupirant. L'a voir avec des marques permanentes lui faisait mal au cœur. "Tu vas bientôt avoir ta chambre de réserver à l’hôpital si ça continue. " C’était sans doute trop tôt pour rigoler des mésaventures de la belle brune, mais Pietro ne savait pas comment bien entamer la discussion. Il ne savait plus.
Elle a l'impression d’être venue voir un prisonnier. Cette salle est comme celle de la série « Orange is the new black » si bien qu'elle s'étonne presque de ne pas voir Pietro vêtu d'un uniforme terne ou orange flashy. Pourtant le Prince est comme à son habitude sauf qu'il s'entête à laisser sa capuche sur le haut de sa tête ce qui lui donne un certain style. Ça lui fait bizarre d'être face à lui, de lui parler simplement, sans être guidée par son orgueil qui la pousse encore et toujours à lui en vouloir cruellement. Si elle est venue le voir ce jour-là, c'est parce que malgré tout, il compte pour elle. Toujours. Infiniment. Ils ont vécu quelque chose de particulier et d'unique car fondamentalement naturel. Kitty a toujours eut plus ou moins un crush sur lui. Quand elle était adolescente, elle espérait le surprendre à la regarder, elle désirait des mots doux et rêvait d’un amour imaginaire fait de féerie et de romance. Pourtant ce n'est que plus tard qu'ils sont tombés dans les bras l'un de l'autre, sans qu'aucun des deux ne le cherche vraiment. Comme une évidence. Etre ensemble a été comme une évidence. Elle se souvient encore de la sensation de bien-être qu'elle ressentait à être simplement dans ses bras. Elle se souvient des papillons dans son ventre quand il l'embrassait. Elle se souvient de ses âneries qui l'ont toujours fait rire. Elle se souvient avoir eu l'impression d'être la seule au monde quand il la regardait avec ce regard bleu qu'elle a toujours adoré. Mais elle se souvient aussi de son silence, dans ce couloir, quand elle a été renvoyée de la maison Magnus, sa maison à elle aussi, celle où elle a grandi et où elle ne remettra surement jamais les pieds. Elle aime Pietro comme elle le déteste, mais elle l'aime tout de même et c'est bien pour cela qu'elle est là ce jour-là. Elle ne le présente pas de cette manière, mais c'est pourtant bien vrai. « C’est gentil de ta part. » Elle ose à peine le regarder. Il lui rappelle trop de souvenirs qui, au fond, la rendent triste. Leur rupture laisse un goût amer dans le cœur de la brunette, et pour cause, elle n'a été actée par aucun des deux au fond. Quand elle s'est retrouvée à la rue, elle a attendu son appel. Pendant des heures qui ont fini par former des jours. Le roi a simplement eu raison d'eux. Alors sa venue n'est pas un acte gentil, ce n'est qu'une obligation viscérale pleine d'amertume due à leur passé commun. Leur gêne le prouve bien.
Elle prend de ses nouvelles, parce qu'elle est là pour ça et parce qu'elle a besoin d'être rassurée. Lorna et Wanda ont eu beau lui dire que leur frère se plait à l'Alpha House, Kitty a eu du mal à y croire, pourtant ces dires sont confirmés bien vite par le principal concerné. « C’est pas si mal. » Elle lève les yeux vers lui, surprise malgré tout. La jeune femme s'imagine cet endroit comme une prison et pourtant c'est tout le contraire que lui décrit le jeune homme. « On peut pas sortir, mais on a tout ici pour s’amuser et j’ai pas Erik dans les pattes. » Kitty serre les dents lorsqu'elle entend ce prénom. Il paraît évident qu'elle n'est pas la première fan du roi et le fait que ce soit Pietro lui-même qui parle de son père n'aide en rien. L'informaticienne n'a jamais eu sa langue dans sa poche et elle n'a jamais su laisser couler les choses avec lesquelles elle n'était pas en accord. Entre autre, il trouve que Pietro manque cruellement de courage vis à vis de son père. Elle n'est pas agressive quand elle reprend la parole à demi-mot, parce qu'elle n'a pas envie qu'ils se prennent la tête sur ça non plus, mais elle n'est pas tendre pour autant. « Il pourrait ne pas être dans tes pattes si tu voulais. T'as pas à aller jusqu'à être en quarantaine pour être tranquille. » Elle trouve cette idée en elle-même complètement stupide d'ailleurs et ne peut pas s'empêcher d'être un peu énervée contre Pietro quand il lui dit ça. Nombre de ses problèmes sont dus à ce père qui veut régir sa vie et qu'il n'ose pas braver. Ils ont tous les deux payés le prix cher à cause de ce comportement infantile que peut avoir le Prince face à son royal père.
Elle préfère changer de sujet et lui faire exactement la même constatation que celle qu'elle lui a faite un an plus tôt, au centre commercial. Elle ne s'en rend pas compte et a simplement un air de déjà-vu. « Je me tiens en forme comme on dit! » Il passe une main dans ses cheveux et elle sait tout de suite qu'il est mal à l'aise. Elle le connait par cœur, même si elle l'a rayé de sa vie. Kitty le trouve touchant, comme il l'est bien souvent à vrai dire, et elle esquisse un sourire gêné elle aussi. « Tant mieux. » Elle reste là, comme en suspens, quelques secondes, sans savoir quoi dire ni quoi faire. C'est finalement le prince qui prend les choses en main, pour une fois, et qui lui propose de prendre place à une des tables qui se trouvent dans la salle de visite. « Hé. On va quand même pas rester debout. Tu veux t’asseoir? » Elle n'a même pas remarqué qu'ils sont encore debout, un peu trop perturbée par le fait de l'avoir devant elle. Kitty regarde la chaise que vient de tirer Pietro pour elle avant de le regarder lui tout en replaçant des cheveux rebelles derrière son oreille. Elle tient encore son sac comme une ancre et finit pourtant par répondre : « Euh... oui ok. » Elle s'assoit et Pietro fait le tour de la table pour lui faire face. Il lui paraît être dans un drôle d'état, comme si, soudainement, il avait besoin qu'ils soient dans un cadre moins austère. Il veut surement la mettre à l'aise et ça vient d'une bonne intention même si Kitty est un peu perdue. C'est une sensation qu'elle a parfois depuis son réveil. Trop de choses se sont passées d'un coup peut être, il lui fait juste un peu de temps. « Tu as soif? » Elle le regarde et ne s'attendait tellement pas à cette question qu'elle met quelques secondes à y répondre. « Non ça va c'est... » Bon. Mais non, Pietro, n'attendant pas vraiment de réponse, il demande déjà à un surveillant : « Vous pouvez nous apportez de l’eau, s’il-vous-plait? » Bien sûr qu'il ira, on ne dit pas non au Prince.
Elle regarde le surveillant partir et ne se retourne que lorsqu'elle entend à nouveau la voix de son ex. « Je suis vraiment content que tu sois là. » Elle lui offre un sourire maladroit. Kitty aussi est contente au fond mais le malaise qui existe maintenant entre eux la perturbe. C'est d'autant plus le cas qu'elle sait en être la principale responsable. Elle est celle qui l'a rayé de sa vie et qui le lui a clairement fait comprendre. Elle s'en veut un peu d'avoir été aussi radicale avec lui, au fond, elle sait qu'il ne le mérite pas. « Les filles m’ont aussi dit pour toi. Comment tu te sens? » Elle joue avec son foulard et lui répond en toute honnêteté. « Ça va. Je suis un peu paumée parfois mais sinon ca va. » Elle n'a aucune séquelle des explosions, tout de moins aucune qui vaille la peine de s'inquiéter. Kitty a passé plein d'examens qui prouvent sa bonne santé même si il lui faudra encore quelques temps avant d'être complètement remise. Le plus dur pour elle est d'apprendre à vivre avec ces marques de brûlures qui parcourent une partie de son corps, petite certes, mais bien visible. Si elle a envie de continuer à vivre comme avant, elle n'y arrive pourtant pas totalement et cache ses cicatrices aux yeux de tous, même à ceux d'Ethan qui est pourtant son copain. Elle a peur de sa réaction et l'imagine semblable à celle qua le Prince a à ce moment-là en voyant ces marques. Tout de suite, elle a honte et s'empresse de repositionner son foulard pour cacher ses brûlures. Pietro, lui, a détourné les yeux, surement dégouté et la jeune femme voudrait se faire toute petite, se cacher, être loin, très loin. Elle n'a vraiment pas envie qu'il la voit comme ça. Malgré elle, elle voudrait qu'il se souvienne d'elle comme étant jolie et non de cette manière-là. « Tu vas bientôt avoir ta chambre de réserver à l’hôpital si ça continue. » Elle est ravie qu'il tente l'humour pour désamorcer la situation et son air honteux se mélange à un léger rire, jaune certes, mais rire tout de même. Elle ne réfléchit pas trop quand elle approuve cette remarque de la pire des manières. « Oui, on s'est dit qu'on allait y prendre une chambre avec mon copain... » Ce n'est quand disant ce dernier mot qu'elle se rend compte qu'elle parle de son copain actuel et son ex-copain et grand amour de sa vie. La brune ne comprend que trop tard qu'elle vient de mettre les deux pieds dans le plat et alors que l’atmosphère se détendait presque, la gêne revient comme si elle était le leitmotiv de cette visite. Kitty ajoute pourtant, comme pour expliquer cette maladresse. « Lui aussi a eu une année difficile. » Elle a l'impression de s'enfoncer, genre complètement et elle cache son visage dans sa main avant de se redresser dans sa chaise. « Pardon j'aurais pas dû parler de lui... c'est bizarre. » L'étudiante est sauvée par le surveillant qui leur rapporte un pichet d'eau et deux gobelets en plastique. C'est tout le luxe de la salle de visite de l'Alpha House. « Merci. » Elle attrape le pichet et leur sert de l'eau, le tout en espérant qu'ils passent rapidement à autre chose sans qu'elle ne sache vraiment à quoi.
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Mar 6 Juin - 15:15
Between love and hate
Pietro & Kitty
Pietro était vraiment heureux de voir Kitty. Sa journée venait de s’illuminer tout d’un coup. Mais, il devait avouer qu’il aurait préféré la retrouver dans d’autres circonstances. Autour d’un bon repas copieux, d’un café ou n’importe quel autre endroit plus chaleureux. Il aurait aimé qu’elle vienne à lui pour une autre raison que parce qu’elle le croyait en difficulté, mais il ne pouvait pas vraiment se plaindre. Il n’avait pas plus fait les premiers pas et d’effort pour lui donner rendez-vous, son petit doigt lui ayant toujours dit de prendre ses distances. Elle était là devant lui et pour lui. C’était tout ce qui comptait. Elle se permettait même des petits sourires vifs qui disparaissaient aussitôt, mais qui n’échappaient pas à l’héritier. Elle lui avait tellement manqué. Il le savait déjà, mais encore plus là parce qu’elle était tout près et qu’elle était réelle. Elle n’était pas juste un souvenir qu’il idéalisait. Comme il ne savait pas combien de temps leur entretien durerait, il voulait imprégner son doux visage dans sa tête. Toujours aussi magnifique, malgré les cicatrices qui étaient apparues ces dernières semaines. De l’avis de Pietro, elle serait toujours la plus belle fille qu’il a vue dans sa vie. Ils échangèrent des banalités et il lui expliqua qu’il se sentait bien et qu’il avait tout le nécessaire pour s’amuser, surtout qu’il était loin de l’administration Lehnsherr et qu’il prenait cette quarantaine comme des vacances à ses responsabilités. Il avait dit tout ça de manière détachée pour rire, mais cela n’avait pas plu à la petite brune qui ne s’était pas gênée pour lui lancer une pique et il regretta aussitôt. Il ne voulait pas la mettre en colère et risquer qu’elle s’en aille. Il se mordit la lèvre et hocha la tête. Elle n’avait pas tort, comme d’habitude, mais il ne voulait pas se diriger vers ce terrain glissant. Pas maintenant. La relation avec le roi était toujours risquée et minée, valait mieux ne pas s’y aventurer. Elle l’avait compris aussi et dériva le sujet sur sa musculature. Il l’avait ensuite invitée à s’asseoir et avait demandé qu’on leur apporte de l’eau. Il ne savait pas de quoi ils allaient parler, mais valait mieux se mettre à l’aise. Il ne pouvait pas passer à côté du Pegasus, du coma et des blessures de la jeune fille. Il voulait s’assurer qu’elle allait bien, même s’il se doutait qu’il restait des séquelles mentales et physiques. Ses yeux azur avaient glissé sur son cou et s’il avait détourné le regard ce n’était pas par dégoût, mais parce que ça le mettait en colère qu’elle ait subit tout cela. Elle ne les méritait pas. C’était lui qui aurait dû prendre tous ces coups pour tout le mal qu’il lui avait causé. Comme toujours, Kitty arrivait à se relever, encore plus forte. Et elle l’impressionnait encore plus. Il avait ensuite décidé de jouer la carte de l’humour pour apaiser un peu la situation et cette fois-ci, Kitty ne fût pas offusquée.
Il se sentit devenir blême lorsqu’elle évoqua son copain. Sa jambe qui ne cessait de tressauter sous la table par nervosité s’arrêta sur le coup. Il connaissait l’existence de ce copain par l’entremise de Lorna, mais que ce soit Kitty qui le mentionne lui laissait un goût amer dans la bouche. Cela officialisait la chose, puisque ça venait d’elle. Ce n’était plus juste une information lancée comme ça au passage par sa sœur. C’était vrai. Kitty avait quelqu’un dans sa vie. Elle embrassait et caressait un autre garçon que lui. Un autre garçon l’a faisait rire et la rendait heureuse. Un autre garçon avait vu à quel point elle était merveilleuse. Un autre la protégeait et était à ses côtés lorsqu’elle vivait un mauvais coton. Il se doutait que le sujet viendrait tôt ou tard sur le tapis, mais ça lui faisait tout de même bizarre qu’elle en parle. Il aurait voulu être le-dit copain. "Non, t’inquiète. C’est normal que tu en parles…et que tu sois avec quelqu’un." Il avait baissé les yeux à la deuxième partie de sa phrase. Comme il l’avait dit à sa meilleure amie lors de l’une de leur soirée bien arrosée, Kitty était parfaite. Elle rendait n’importe qui meilleur. Surtout lui. Depuis qu’elle était partie du manoir, il n’avait fait qu’accumuler les bêtises. Il buvait à toutes occasions, il dormait peu, il couchait à droite et à gauche, il conduisait vite et saoul, il jouait. Il était tranquillement en train de gâcher sa vie. Il était perdu. Il n’allait nulle part. Il ne voulait surtout pas aller dans le chemin tracé par son père, mais il n’avait aucun plan b. Il filait droit dans un mur. "J’espère qu’il va bien." Il était sincère. Il ressentait une certaine jalousie envers lui, mais il ne lui souhaitait tout de même pas de malheur. Il se racla la gorge et se repositionna sur sa chaise lorsque le surveillant arriva avec le pichet. Kitty fût plus rapide que lui pour les servir. Il la remercia d’un sourire avant de prendre une gorgée pour mieux faire passer cette histoire de petit-ami parfait.
Le prince se doutait qu’elle n’était pas venue le voir juste pour lui balancer sous le nez qu’elle était désormais heureuse et amoureuse. La petite brune avait beau le détester et lui en vouloir, elle n’était pas foncièrement méchante et ne se réjouissait pas de son malheur. Il n’avait toutefois pas l’intention de s’étendre plus longtemps sur le sujet du copain. Kitty semblait aussi du même avis. Il sentait qu’il devait prendre les rênes de la conversation. Elle avait fait l’effort de venir jusqu’à lui, c’était maintenant à lui de faire en sorte qu’elle reste. Il ne savait pas exactement par où commencer. Il ne savait pas non plus si c’était le moment idéal d’en discuter, mais s’il attendait ce moment, il risquait d’attendre encore longtemps. Valait mieux se lancer. Dire ce qui lui brulait la langue depuis un an, cracher le morceau. Peut-être qu’il allait gâcher la trêve fragile qui venait de s’installer, peut-être qu’il enlèverait cette tension pesante qui se collait à eux chaque fois qu’ils se retrouvaient face à face, peut-être que cela mettrait un point définitif à leur histoire, peut-être qu’elle envisagerait de lui pardonner. Il ne savait pas du tout, mais il devait le faire. "Kitty, je…" Il avait relevé sa tête et la regardait droit dans les yeux. "Je suis désolé. " C’était la première fois qu’il lui faisait ses excuses. Il ne savait pas s’il se sentait mieux, mais son estomac s’était noué. Il se rappelait chaque mot qu’elle lui avait craché à la figure tout juste avant que le centre commercial n’explose. La dernière fois qu’ils s’étaient échangés plus de trois phrases. Elle lui avait dit des mots, des phrases, des faits, des injures difficiles à oublier et qui étaient restés dans un coin de sa tête pendant tout ce temps. Il avait préparé des centaines de discours d’excuses, mais aucun ne lui avait semblé acceptable et digne de toutes les merdes qui étaient arrivées à la jeune fille. Il ne comprenait pas pourquoi elle acceptait encore de le voir. "Je n’ai pas de raison à te donner pour n’avoir rien fait. Je suis juste un abruti, un idiot et un lâche. Je suis une véritable merde. Je me rendais pas compte de la chance que j’avais de t’avoir dans ma vie. J’ai juste pensé à moi sur le coup et je regrette. J’aurais dû me battre pour toi. J’aurais dû te suivre. Je me croyais au-dessus de tout ce drame et je n’ai pas voulu voir plus loin. Je ne voulais pas croire que tout cela était vrai. Je voulais rester dans mon petit monde. J’avais peur de perdre tout ce qu’Erik m’offre, mais je me rend compte qu’il ne peut pas me donner la seule chose qui me rend véritablement heureux…" Il faisait bien sûr référence à elle et il s’en voulu d’avoir dit cela à voix haute. Il ne se mettait pas à nu pour tenter de la reconquérir, il voulait juste être franc avec elle. "M’enfin, je sais que tu me détestes et tu as bien raison. J’ai été idiot. Je n’ai jamais voulu te blesser ou te mettre dans le pétrin. " Il baissa à nouveau la tête. Tout était sorti croche et c’était probablement les pires explications de l’histoire de l’univers. Kitty allait lui rire au visage et elle regretterait d’être venue, c’était certain. Mais, au moins, c’était dit. Il avait fait part de son ressenti. Restait à voir la réaction de son ancienne amante.
Elle se sent bête d'avoir parlé d'Ethan. Non pas qu'elle ait honte de lui ou quoique ce soit de ce genre. Kitty est très bien avec lui. Entre eux, les choses sont faciles, simples et sans aucun soucis. Il est à la fois drôle, intelligent et beau. Le type parfait en somme. Mais la jeune femme n'a pas du tout envie d'aborder cette partie-là de sa vie avec Pietro. Pourtant c'est tentant de se pavaner un peu en lui montrant à quel point elle est heureuse maintenant mais Kitty n'a pas un mauvais fond même si elle est du genre rancunière. Elle ne veut pas qu'il se sente mal ou remuer le couteau dans la plaie puis elle n'est pas ravie qu'ils aient rompu. Avec Pietro les choses avaient été évidentes, passionnelles et intenses. C'était tout ce qu'une midinette comme elle demandait et elle y pense parfois encore avec nostalgie. La vérité est qu'elle l'aimera toujours un peu au fond d'elle même si tout est maintenant fini entre eux. « Non, t’inquiète. C’est normal que tu en parles…et que tu sois avec quelqu’un. » Elle lève les yeux vers lui juste quand lui les baisse. Elle a l'impression qu'on vient de le saupoudrer d'amertume et Kitty comprend qu'elle a mis les pieds dans le plat en parlant d'Ethan. Elle se mordille la lèvre inférieur en signe de malaise et pourtant Pietro se la joue grand prince, pour une fois, et ajoute même : « J’espère qu’il va bien. » Elle esquisse un sourire gêné, c'est tout de même sympa de la part de Pietro de dire cela. Elle n'est vraiment pas sûre que, si les places avaient été inversées, elle en aurait fait autant. C'est même sûr que non, mais après, elle, elle, est amoureuse de lui depuis son adolescence. Alors que Pietro... Kitty n'est toujours pas certaine qu'elle ait vraiment représenté quoi que ce soit pour lui. La jeune femme n'ajoute rien de plus, préférant leur servir à tous deux un verre d'eau sans trop savoir sur quoi rebondir.
Ca lui fait vraiment bizarre de se retrouver en face de lui après tant de temps à n'avoir eu de nouvelles que par Lorna et Wanda. Elle qui a été tellement en colère contre lui, et qui est la principale responsable de cette situation, trouve maintenant ça triste. C'est bête qu'elle ne se remette en question que parce qu'il est en quarantaine et aussi, peut-être, parce que c'est plus facile d'avoir une excuse pour ce genre de chose. Le pire est peut-être de ne pas savoir quoi dire. Avant ils auraient pu passer des heures à discuter de tout et de rien. Heureusement, Pietro semble être plus inspiré qu'elle en termes de sujet de conversation. « Kitty, je… » Elle le regarde sans trop savoir ce qu'il va lui dire et elle est à mille lieux de se douter de ce qui va suivre. « Je suis désolé. » Elle, qui a attendu ces quelques mots pendant plus d'un an, est totalement prise au dépourvu. Rien que ça, c'est déjà énorme pour elle, mais elle n'est pas au bout de ses surprises. « Je n’ai pas de raison à te donner pour n’avoir rien fait. Je suis juste un abruti, un idiot et un lâche. Je suis une véritable merde. Je me rendais pas compte de la chance que j’avais de t’avoir dans ma vie. J’ai juste pensé à moi sur le coup et je regrette. J’aurais dû me battre pour toi. J’aurais dû te suivre. Je me croyais au-dessus de tout ce drame et je n’ai pas voulu voir plus loin. Je ne voulais pas croire que tout cela était vrai. Je voulais rester dans mon petit monde. J’avais peur de perdre tout ce qu’Erik m’offre, mais je me rends compte qu’il ne peut pas me donner la seule chose qui me rend véritablement heureux… M’enfin, je sais que tu me détestes et tu as bien raison. J’ai été idiot. Je n’ai jamais voulu te blesser ou te mettre dans le pétrin. » Kitty est une vraie bavarde. Elle adore parler, tout le temps et pour dire n'importe quoi. Elle aime être celle qui sait comment réagir en toutes situations, celle qui a toujours les bons conseils, celle qui a raison. Elle est la fille sûre d'elle que rien ne déstabilise. Et pourtant, Pietro a réussi à lui faire clouer son bec avec ses excuses malhabiles mais qui la touchent pourtant. Son cœur bat la chamade répondant à cet élan de sincérité dont elle n'a pas l'habitude venant de lui. Il ne lui a jamais dit tout ça. Qu'il a eu de la chance de l'avoir dans sa vie. Qu'elle aurait mérité qu'il se batte pour elle. Qu'elle est la seule chose qui le rende véritablement heureux.
Les mots de Pietro la déboussolent complètement. C'est un mélange de sentiments qui l’entraine dans un tourbillon qui lui donne presque le tournis. D'un côté elle est heureuse, de l'autre émue, mais tout de même en colère. Elle a refait sa vie. Elle est heureuse et épanouie. Tout ça arrive trop tard, beaucoup trop tard. La jeune femme baisse les yeux alors qu'elle fait ce constat. Ça arrive beaucoup trop tard pour eux et ça lui donne presqu'envie de pleurer. « T'en as mis du temps. » Son ton est difficile à lire. Il est amer plus qu'autre chose et sonne un peu comme un reproche. Elle lève les yeux vers lui et retient pourtant difficilement quelques larmes. Elle ne sait pas quoi dire ni même comment réagir. Pourtant elle en a rêvé, qu'il lui dise tout ça. Exactement tout ça. Depuis le fait qu'il soit un imbécile en passant par les regrets et par la déclaration. Elle en a rêvé et pourtant... elle ne sait pas quoi faire. Alors elle improvise totalement. Kitty se relève dans un élan de spontanéité. À vrai dire, elle ne sait pas encore si elle va partir, faire mine de devoir aller aux toilettes ou autre chose. « T'es trop lent des fois. » Elle rigole malgré elle. Pietro a remporté plein de médailles parce qu'il court soit disant vite, mais si il lui avait dit cela il y a un an, ils n'en seraient peut-être pas là aujourd'hui et cette pensée lui pince le cœur.
Kitty se tient là, sans savoir quoi faire. Elle a envie de partir, d'éviter tout cela, par facilité. Mais elle le regarde et ne peut pas s'y résoudre. A la place, la jeune femme le rejoint en quelques pas et elle le prend dans ses bras. Elle ne sait pas pourquoi elle fait ça. C'est juste un trop plein de tout. Le Pegasus, la quarantaine et maintenant ça, ce tout petit et énorme rien qu'elle attend depuis plus d'un an. C'est ridicule, mais elle ne peut pas faire autrement. Elle a juste besoin d'un contact avec lui.
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Mar 12 Sep - 16:05
Between love and hate
Pietro & Kitty
Pietro n’avait pas l’habitude de se remettre en question. S’il faisait ou disait un truc maladroit, on s’empressait de réparer ses bévues ni vues, ni connues. Il y avait toujours quelqu’un derrière lui pour rectifier le tir. Mais, concernant Kitty, personne ne pouvait corriger ses erreurs. Même Lorna et Wanda n’y pouvaient rien. Elles avaient beau vanter leur frère auprès de leur amie, ce n’était pas assez. Ses sœurs avaient peut-être réussi à apaiser la situation auprès de Kitty, mais elles n’avaient rien réglé. C’était à Pietro de faire face aux conséquences de ses actes. Il avait pensé que le temps arrangerait les choses avec son ancienne amante, mais il avait été bien naïf de le croire. Il était temps qu’il agisse en adulte et qu’il sorte un peu de sa bulle royale. Il n’était plus un gamin et il devait arrêter d’attendre qu’on règle les choses à sa place. Il devait prendre ses responsabilités auprès de celle qu’il avait aimée d’un amour fou. Il devait lui démontrer qu’il avait fait une erreur en la laissant partir et qu’il regrettait ses agissements d’enfant trop gâté. Alors qu’il avait la jolie brune devant lui et qu’un malaise s’installait amèrement, Pietro avait décidé de se lancer. Il se doutait qu’une telle chance ne se reproduirait pas rapidement. La jeune fille était venue pour prendre de ses nouvelles parce qu’elle s’inquiétait. Elle avait décidé de faire une trêve dans sa rancune pour s’enquérir de sa santé, mais dès qu’il sortirait de la pseudo-prison, la colère et l’amertume reviendraient à la surface. Le prince devait donc se lancer. C’était ce qu’il avait fait de façon très maladroite. Il avait déballé tout ce qu’il avait sur le cœur depuis plus d’un an. Il avait sans doute oublié certaines choses qu’il aurait voulu lui dire, il en avait ajouté d’autres, mais il s’était excusé de la façon la plus sincère qui soit. Il ne s’était jamais senti aussi franc avec une personne, mais c’était ça Kitty. Elle faisait ressortir des sentiments et des émotions enfouies en lui. Dès qu’il se trouvait près d’elle, il se sentait comme un type bien. Un type qui ne passait pas ses soirées à boire et faire la fête. Un type qui ne flirtait pas avec tout ce qui avait des seins. Un type qui ne trichait et ne mentait pas. Il était toujours meilleur en sa compagnie. Cette fois-ci, ne faisait pas exception. Il avait voulu bien faire. Se mettre à nu et prouver qu’il n’était pas, plus, un sans-cœur. Prouver qu’il avait continué de penser à elle et qu’elle lui avait manqué.
Il s’était défait d’un énorme poids. Celui de la culpabilité avait quitté ses épaules musclées. Pourtant, il avait encore le cœur noué. Il avait relevé des yeux suppliants sur la brunette qui restait muette. Ce silence le rendait fou. La jeune femme ne l’avait pas habitué à cela. Elle avait toujours quelque chose à dire. Elle savait répondre du tact au tact. Elle était en mesure de tenir une conversation pour deux à elle seule. Elle parlait vite et beaucoup. Mais pas là. Elle n’avait pas ouvert la bouche encore. Peut-être avait-elle été prise de cours. Elle semblait estomaquée en tout cas. Il était heureux que le message ait bien passé, mais cela commençait à le rendre mal à l’aise. Sa jambe avait recommencé à tressauter de nervosité et il ne se sentait pas confortable sur sa chaise en plastique. Il changeait de position à toutes les deux secondes. Il avait bu d’une traine son verre d’eau à peine entamé dans le seul but de pouvoir le remplir à nouveau pour avoir un truc à faire et s’empêcher de perdre la tête. Malgré tout, il ne perdait pas le visage de la douce brunette du regard. Il tentait d’y déceler une quelconque réaction pour réagir de la bonne façon par la suite. Mais, il n’arrivait pas à le déchiffrer. Il avait toujours su lire les traits de son amie, mais cette fois-ci, c’était impossible. C’était à peine si elle avait bougé pendant son plaidoyer. C’était difficile d’appréhender quoi que ce soit. Au bout de quelques secondes qui lui parurent des heures, Kitty parla. Une simple phrase de quelques mots, mais qui voulaient tout dire. Il avait à nouveau baissé ses yeux bleus, honteux. Oui, il en avait mis du temps. Trop. Il aurait pu s’excuser immédiatement après les faits et ils n’en seraient probablement pas là, mais comme il l’avait dit : Il était un lâche. Il avait manqué de courage. Il n’avait pas voulu sortir de son monde bien douillet et surprotégé. Il avait peur aussi. Peur de son roi de père. Pietro devait arrêter de laisser ce dernier jouer dans sa tête. Cela avait pris du temps pour qu’il se dévoile, certes, mais cela lui avait permis de faire un travail sur lui-même et ses excuses venaient du fond du cœur. "Je sais. " Répondit-il simplement. Il était un peu déçu de recevoir cette réaction. Il ne s’entendait pas à ce qu’elle monte sur la table et l’embrasse langoureusement, mais il ne savait pas. Il s’était attendu à autre chose. Un sourire, des yeux brillants. Pas à ce ton amer et ce regard sévère. Pas à ce silence qui les avait encerclé de nouveau. Mais encore une fois, il embellissait la réalité.
Au moins, c’était dit. Il ne savait pas s’il était pardonné et il n’en voudrait pas à la jeune femme si ce n’était pas le cas, mais il avait un grand pas dans sa tentative de réconciliation. La balle était maintenant dans le camp de la belle. Il se racla la gorge pour la remercier d’être passée et mettre un terme plus vite que prévu à sa visite, mais il se sentait tout coincé. C’était difficile de soutenir ses grands yeux bruns, alors qu’elle n’était pas très claire dans ses intentions. Il ne voulait pas non plus ajouter quoi que ce soit. Il ne voulait pas trop insister. Valait mieux qu’ils en restent là. Mais avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche, Kitty se leva de sa chaise et se dirigea vers lui. Machinalement, Pietro eut un mouvement de recul et porta ses bras devant lui pour se protéger d’une gifle. Qui n’arriva jamais. À la place, il sentit des petits bras s’enrouler autour de lui. Il était resté droit, surpris par ce geste inespéré. Il n’était pas certain de tout comprendre ce qui se passait à cet instant précis, mais il avait bien l’intention d’en profiter. Une fois la surprise passée, le prince prit à son tour Kitty dans ses bras et la serra très fort contre lui. Il se senti aussitôt bien. Il se sentait en terrain connu. Il savait qu’elle lui avait manqué, mais c’était beaucoup plus qu’il ne le pensait. Il enfouit son nez dans son coup pour respirer son parfum discret. "Je suis désolé." Répéta-t-il ne sachant pas quoi dire d’autre. Il ne voulait pas trop insister, alors il se détacha d’elle, ému. "Est-ce qu’on peut se revoir? Quand je serai sorti d’ici?" Il savait qu’il n’aurait pas dû se montrer aussi pressant, mais c’était important pour lui de savoir si elle voulait de lui à nouveau dans sa vie.
Elle n'a pas réfléchi le moins du monde quand elle s'est avancée vers lui pour le prendre dans ses bras. C'est un besoin impérieux qu'elle n'a pas su maîtriser, pas même après s'être entraînée une année entière à l’ignorer. Peut-être qu'il fallait qu'elle se fasse à l'idée : elle ne peut pas le rayer entièrement de sa vie. Apres tout, il a longtemps été le centre de son monde, et quand ce n’était pas le cas, il en était définitivement l'un des éléments principaux. Au fond, Kitty sait bien qu'il est plus que ce jeune homme qui n'ose pas braver son père, plus que cet homme à femme, plus que ce grand enfant immature, égoïste et capricieux. C'est pour ça qu'elle l'a aimé passionnément, parce qu'il est une personne fondamentalement bonne, qui jamais ne blesserait quelqu'un volontairement, qu'il est touchant de bonne volonté, infiniment drôle, charmant et parfois maladroit à souhait. Ses excuses sont à son image, brouillon, désordonnées et bien en retard. Trop pour eux en tant qu'eux, Pietro et Kitty, ensemble, amoureux et heureux, tout du moins c'est ce qu'elle croit. Elle y pense avec un pincement au cœur. Parce que les mois passés avec lui ont été les plus beaux de sa vie et qu'elle aurait aimé qu'ils durent encore et encore, jusqu'à ce qu'ils finissent vieux et tout fripés, mais amoureux tout de même.
Mais avant d'être tout cela, ils étaient amis. Pas juste de ceux qui se voient de temps en temps pour rire et s'amuser. Ils étaient vraiment amis. Malgré la différence d'âge, Pietro a toujours été là et cette dernière année sans lui a été d'un dépaysement total. Quitter la Maison M a été un saut dans l'inconnu qu'elle a effectué par pure obligation mais qui l'a libérée d'une condition qui, au final, ne lui convenait pas. Si elle y est restée, c'était avant tout par facilité, par peur, mais aussi pour lui. Elle ne l'avouera jamais mais Magnus lui a fait une fleur en la jartant, et peut être que Pietro aussi, en ne la retenant pas à ses côtés, a fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. Malgré les mésaventures, malgré les blessures et les passages à l'hôpital, se retrouver seule, face à elle-même, et se construire, sans personne d'autre à prendre en compte dans la balance, ça lui a fait un bien fou. Elle sait maintenant qu'elle en avait eu bien besoin. Apres la mort de son père elle s'était facilité la vie en gardant son petit boulot à la Maison M, un cocoon que ressemblait à un chez soi mais où elle n'était en fait qu'une servante. Maintenant elle a un vrai chez elle, une vraie famille, trouvée dans cette coloc colorée qu'elle partage avec des filles géniales et toutes différentes les unes des autres. Et puis elle a Ethan. Elle est heureuse. Mais peut être aussi qu'elle est prête à mûrir un peu, prête à réconcilier les deux facettes d'elle-même. Prête à avouer que Pietro lui a affreusement manqué. Elle laisse tomber la barrière en le prenant ainsi dans ses bras. Bizarrement, ça sonne incroyablement juste.
Pietro répond à son câlin et l'enlaçant à son tour et la chaleur du prince l'entoure en même temps que ses bras. Il niche son visage dans son cou et elle se love un peu plus contre lui en une espèce d'automatisme dont elle n'a pas elle-même conscience. Elle aurait pu rester là pendant des minutes entières. « Je suis désolé. » C'est con. Il est con. Il lui donne presqu'envie de pleurer avec ces imbécilités et Kitty n'aime pas se montrer amoindrie même pas face à lui. Elle a un ego un peu trop grand ou, plutôt, elle aime jouer à la fille forte, ne se permettant que rarement de se montrer fragile, même pas avec ses amis et encore moins face à lui. Alors qu'il se détache d'elle, elle baisse la tête et se cache derrière ses cheveux et elle essuie des larmes naissantes d'un revers de la main. Elle se sent un peu bête et reprend ses moyens en une inspiration, une seule. « Est-ce qu’on peut se revoir? Quand je serai sorti d’ici? » Elle relève la tête vers lui et voit dans ses yeux un espoir auquel elle ne sait pas quoi répondre. Est ce qu'elle lui en veut encore ? Est-ce que, à ce stade, ça veut même dire quelque chose ? Il lui a manqué et il lui manque encore. Peut-être qu'ils ne sont plus ensemble, mais l'ami qu'il est pour elle lui manque. Au fond, elle sait très bien quelle est la réponse à cette question. Il est temps pour elle aussi de mûrir un peu. Pourtant, son visage se fait taquin alors qu'elle répond par un « On verra. » Elle lui sourit et fait volte-face, retournant jusqu'à sa chaise non pas pour s'asseoir mais pour récupérer son sac. Elle le regarde une dernière fois, cette fois avec un grand sourire avant de partir définitivement, levant la main en l'air pour lui dire au revoir, le tout accompagné des petits mots qui sont pleines de nostalgie pour eux deux. « Ciao Bouclettes. » Et elle s'en va, bien plus légère qu'elle ne l'était à son arrivée.
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THE END
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