✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Sam 29 Avr - 0:27
« Ciao! » cria Seth à son coloc qui partait pour aller à ses cours. Lui, il restait là, devant la porte comme un imbécile à faire une crise d’angoisse intérieure. « Bonne journée à toi ! » reçu-t-il comme réponse juste avant qu’il ne se retrouve seul avec lui-même, son pire ennemi. Il grommela un « Ouais… » Seth alla se prendre un thé pour décompressé, aujourd’hui, cette semaine allait être l’horreur. Pleins d’examens, pleins de tests à la con qu’il devait étudier comme un malade pour avoir plus haut que la moyenne. Et, en plus de toute cette étude merdique, il devait également aller travailler, et par travailler, plutôt aller faire l’esclave d’un mec qui a son diplôme depuis belle lurette, quand toi t’étais encore aux couches. Il bouillait de rage à l’intérieur, mais tellement gentil qu’il était, il laissait passer se disant que cela changerait à la fin de ses études… Il glissa son ordinateur dans son sac et le mit en bandoulière sur son épaule. Hop, prêt à partir général !
Il traversa la ville jusqu’à l’hôpital psychiatrique de la ville. Dans le hall, il salua la réceptionniste. « Bon matin, Edith. » Et elle rétorqua dès qu’il mit un pied dans l’ascenseur. Il appuya sur le bouton de 3e étage et attendit patiemment l’enfer qui se présenterais à lui une fois les portes ouvertes. Oh, il ne détestait pas ce qu’il faisait, il détestait les gens normaux. Les gens qui n’étaient pas hospitalisés là et qui pourtant le devrait, entre autres, ce fichu psychiatre qui avait en main la réussite de ce stage. Tellement froid, tellement inhumain, tellement... Roh ! Seth calme-toi maintenant et essaye de passer une belle journée malgré ce connard qui te fait chier à longueur de journée. Il passa l’avant-midi à traiter les patients, ils étaient tranquilles. Certes, d’autres jours, il y avait des urgences à peu près à toutes les dix minutes, mais dans les autres ailes de l’établissement, c’était pire. 11h20. Quelques minutes avant la pause du midi, il croisa une jeune femme qui lui sembla un peu perdue. Il s’approcha de la demoiselle, afficha un sourire léger et lui demande « Bonjour, vous cherchez quelque chose, ou plutôt quelqu’un ? »
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Lun 1 Mai - 10:21
Psychotic Seth & Taïs
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Mon retour à Génosha fut plutôt difficile. Non pas que je n'étais pas heureuse de revenir ici, à mes racines mais j'avais l'impression de me sentir un peu perdue, désorienté. Il fallait avouer qu'en Inde, tout était différent. La culture, les habitants. Rien n'était pareil. Et puis... et puis en regardant autour de moi, je me retrouvais confronté de nouveau à mon passé, à mes erreurs, à ma sœur dont je n'avais aucune idée de ce qu'elle était devenu.
Tandis que j'avançais dans la rue, vers chez mes parents, je poussais un long et profond soupir. D'ailleurs, si j'étais revenu c'était uniquement pour elle. Pour rattraper le temps perdu. Pour me faire pardonner aussi, de l'avoir laissé à nos géniteurs qui avaient fait de notre vie, un enfer. Car j'avais beau avoir retrouvé la paix et la sérénité dans mon cœur, je ne pourrais probablement jamais leur pardonner tout ce qu'ils nous avaient fait subir. Les coups de ceinture, les interminables sermons, les menaces quand on dérivait du chemin de "dieu". Bref, ce pourquoi j'étais partis, en laissant Alexia toute seule avec ces fanatiques.
Alors oui, jamais je ne pourrai changer ce qui s'était passé. Jamais je ne pourrai faire une croix sur mes erreurs de jeunesse mais Dakshi, mon maitre yogi, avait raison : cela m'empêchait un peu d'avancer. Cet épisode de ma vie avait fermé mon chakra du cœur, ce centre d'équilibre qui devait m'amener à l'acceptation de soi, à la sagesse, à l'amour et la compassion.
Je me retrouvais donc, un peu inquiète, pensive, sur le palier de cette porte que j'avais claqué quelques années plus tôt. Ça faisait tellement bizarre de se retrouver là, avec la perspective que j'allais revoir mes parents et Alexia... Ma très chère sœur qui devait certainement m'en vouloir à l'heure qu'il est. Par ailleurs, comment j'allais la retrouver? Dans mes souvenirs, la dernière fois que je l'avais vu, elle était terrorisée, apeurée, soumise à la peur et à l'effroi. La situation s'était-elle arrangée depuis? Je l'espérais, de tout mon cœur.
Malheureusement, quand j'eus enfin le courage de frapper à cette porte et de me confronter de nouveau à ma mère, avec son air sévère et son chignon tiré à quatre épingles, cette dernière m'informa dans une voix sec, limite accusatrice qu'ils avaient envoyé Alexia dans un hôpital psychiatrique. Un hôpital psychiatrique... parce qu'ils croyais dur comme fer qu'elle avait perdu la raison et qu'elle méritait de se faire soigner pour avoir accueilli le diable en elle. Quelle conn... J'avais serré des dents, manquant de laisser ma colère s'exprimer. - Vous avez quoi? demandais-je dans un souffle tout en essayant de préserver mon calme. Non. Me réponds même pas.
Puis, je m'étais contenté de faire demi-tour, prenant immédiatement la décision d'aller la voir et qui sais, la sortir de là.
Je n'eus aucun mal à retrouver l'hôpital. Après avoir pris un taxi, je regardais ce haut bâtiment qui se dressait devant moi comme une prison. Et dire que ma sœur se trouvait là, toute seule, avec d'autre malade. A cette idée, je déglutis, fermant brièvement les yeux pour me donner du courage.
Quand je rentrais enfin dans la bâtisse, je ne savais même pas par où commencer. Qui je devais voir en premier? Il y avait-t-il au moins un secrétariat? Une personne qui pourrait me diriger et me dire où se trouvait réellement Alexia? Je m'immobilisais, jetant un œil autour de moi. C'est là qu'un homme vint à ma rencontre. Il dût se douter que j'étais un peu perdue car il me demanda si je cherchais quelque chose ou quelqu'un. Ce à quoi je répondis en lui offrant un sourire : - Bonjour. Euh, oui, je cherche une de vos patientes. J'ai appris il y a peu qu'elle a été internée ici. Peut-être pourriez vous m'indiquez où est sa chambre. Elle s'appelle Alexia. Alexia Wheeler. Je suis sa sœur.
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by Wiise
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Lun 1 Mai - 16:08
Seth l’écouta et hocha la tête. « Oui, bien sûr, vous n’avez qu’à me suivre. » Ladite chambre se situait au fond de l’aile, sur la gauche. Alexia était l’une de ses patientes, enfin, il l’appelait ainsi, car son vrai psychiatre, lui ne s’en occupait plus beaucoup depuis qu’il était son nouvel esclave… oups… son nouveau stagiaire. « Je m’appelle Seth, vous pouvez m’appeler ainsi. Je suis stagiaire ici et il se trouve que je m’occupe de votre sœur. » Il la conduisit jusqu’en face de la chambre et s’arrêta devant la porte verrouillée. Dans son esprit, il priait pour que les infirmières l’aient détachée. Oui, détachée, car ce matin, la patiente eut un excès de colère et on dût la mettre en contention. Seth désapprouvait complètement cette technique, mais il devait ravaler son amertume vis-à-vis ceux qui l’autorisaient, car il souhaitait avoir son diplôme. Après cette étape, il voulait façonner le monde à sa façon. Son regard se posa sur la jeune femme. « Hm, je dois vous prévenir, ce matin, il y a eu un incident avec votre sœur, les infirmières ont dû l’attacher. Je veux simplement vous prévenir, car j’ignore si elle est libre. » Il sortit son trousseau de clé et déverrouilla la porte. Il tourna doucement la poignée et entra à l’intérieur de la chambre. Elle regarda directement en direction du lit de la patiente. Elle était libre de ses mouvements. Visiblement, elle était beaucoup plus calme que ce matin. « Je serai dans le couloir, sinon je peux rester ici pour vous. » Il devait rester proche, car dans ses excès de colère, Alexia devenait agressive et il était imprudent de laisser quelqu’un seul avec elle, surtout un membre de la famille. Le jeune homme trouvait la situation dommage, car dans son état normal, Alexia était sympathique, gentille, mais dans ses crises c’était tout le contraire.
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Mar 16 Mai - 10:39
Psychotic Seth & Taïs
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L'homme m'invita presque immédiatement à le suivre. Je hochais la tête, sans mot dire, mes pas résonnant dans les couloirs tandis que je marchais désormais à ses côtés. Il m'emmena tout au fond de l'aile, dans une petite pièce à l'écart des autres qui me fondit le cœur.
Comment les choses avaient-ils pu autant dégénérer depuis mon départ? Comment mes parents avaient osé la mettre ici? Sans chercher à la comprendre ni à l'aider correctement. Je savais que la colère n'engendrait que la colère et que cela ne servait à rien de ruminer mais je ne pouvais m'empêcher encore de leur en vouloir. Parce qu'en l'enfermant là, ils n'avaient fait que la condamner à une dépression certaine. Car comment pourrait-elle s'épanouir, penser qu'elle était normale si on lui faisait croire noir sur blanc que ce qu'elle ressentait, ce qu'elle vivait n'était pas réel.
Le diable n'existait pas. Il n'était une invention, une manière de faire peur aux gens pour qu'ils restent, plus ou moins, conditionné. Il n'y avait pas de fou. Seulement des âmes égarées. Je poussais un soupir, serrant ma veste contre ma poitrine, m'immobilisant enfin quand le stagiaire s'arrêta devant une porte verrouillée. - Oh, murmurais-je d'une petite voix alors que ce dernier m'informait qu'il s'occupait d'Alexia. Enchanté. Moi c'est Taïs.
Un léger sourire étira mes lèvres, mes yeux se posant sur Seth qui n'avait pas l'air d'être quelqu'un de méchant ou de profondément fermé. Au contraire, il semblait vouloir m'aider. Il marqua d'ailleurs un court silence, m'informant qu'un incident avait eu lieu ce matin. A ses dires, mon cœur se serra, mon sourire disparaissant presque instantanément.
Ainsi, il avait du l'attacher... J'étais contre cette idée. Je ne voulais pas imaginer ma petite sœur avec des ceintures qui lui entravaient les bras, les poignets, les jambes. Ou même dans l'un de ces uniformes d'hôpitaux, les deux mains croisées par une sorte de corde. Je baissais la tête, soucieuse, ma respiration devenant presque entrecoupée. Je fermais donc les yeux, fébrile, essayant cette fois de me concentrer uniquement sur mon souffle.
Parce que ma sœur n'avait pas besoin de me voir comme ça. Elle n'avait pas besoin de sentir mon inquiétude ni supporter ma peine, ma tristesse au risque de lui faire encore plus de mal. L'homme ouvrit enfin la porte, mes yeux se posant sur Alexia qui était assise sur son lit, immobile, les prunelles ancrées au loin. - Alexia... susurrais-je dans un son à peine audible.
Elle avait l'air si perdue, désorientée. Elle ne se retourna même pas quand la porte s'ouvrit sur nous. Elle se basculait d'avant en arrière, murmurant des mots incompréhensibles. Devant ce spectacle, les larmes me montèrent aux yeux. Je baissais la tête, ravalant difficilement ma salive après qu'une boule ce soit formé dans ma gorge.
Je devrais peut-être attendre un peu avant d'aller la voir. Le temps pour moi de me calmer. J'inspirais à fond, tournant mon regard vers Seth qui se tenait toujours à mes côtés, m'interrogeant du regard. - Avant d'aller la voir es-ce que je pourrai m'entretenir avec vous? J'aimerai que vous me dites exactement ce qui lui arrive. Et qu'es-ce qui s'est passé réellement ce matin.
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by Wiise
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Dim 25 Juin - 2:25
Seth laissa un sourire transparaître sur ses lèvres. « Enchanté de même. » L’annonce qu’il lui fit de l’incident de ce matin sembla ébranler la jeune fille. Il baissa légèrement la tête en plissant les lèvres. Il n’était pas d’accord avec le geste posé. Jamais de la vie il le serait. Une fois la porte ouverte, il s’attarda davantage sur la visiteuse que sur la patiente, sachant pertinemment qu’elle était inoffensive. La jeune femme, cependant, devait subir tout un choc de voir sa sœur dans un tel état. À sa question, le stagiaire en psychiatrie referma doucement la porte en hochant la tête. « Bien sûr. » Il se tourna vers la jeune femme. « On ne sait pas trop ce qu’il se passe, un instant elle agit normalement et l’autre… Elle saute un plomb. On croit qu’elle pourrait souffrir de schizophrénie, une maladie mentale qui peut lui causer des hallucinations. Les infirmières lui donnent les médicaments qui devraient l’aider à fonctionner normalement, mais aucun résultat positif, elle souffre toujours de crise psychotique. » Il haussa les épaules. « Je m’efforce de lui garder les deux pieds sur Terre en lui parlant durant ses crises, parfois ces interventions la calme. Et ce matin, justement, il y a eu une crise particulièrement violente. Elle a commencé par crier des mots comme : arrêtez, sortez de ma tête, foutez-moi la paix. Quand le personnel soignant est arrivé pour lui injecter un tranquillisant, elle s’est ruée sur eux pour sortir. Donc, le psychiatre en chef a autorisé à la restreindre. » Il tenta de cacher son agacement envers ce psychiatre de pacotille à cette phrase. « Est-ce que cela répond à vos questions ? » Seth haussa un sourcil. Ce qu’il ne disait pas, cependant, était le fait qu’il ne croyait pas à la maladie mentale de cette jeune patiente, ne correspondant à aucun critère de façon continu. Dans les quelques discussions qu’il eut avec elle, il crut comprendre que ses émotions n’étaient pas les siennes et, donc, elle paniquait. Il ne savait que faire avec cette piste. Un don, un pouvoir ? C’était strictement impossible… non ? Il creuserait la question de façon plus personnelle, car il était clair que son supérieur allait l’interné lui aussi s’il lui partageait ses soupçons.
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Sam 22 Juil - 10:22
Psychotic Seth & Taïs
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J'essayais de retrouver mon calme. Tout en interrogeant le psychiatre, je portais mon attention sur lui et non sur ma sœur qui se basculait d'avant en arrière, comme si elle était perdue et désorientée.
J'avais tellement mal pour elle. Je voulais tellement venir à ses côtés et la prendre dans mes bras, pour lui murmurer que j'étais là. Qu'elle n'était plus toute seule désormais et que j'allais bientôt la sortir d'ici. Je voulais tellement la rassurer, apaiser ses souffrances et voir de nouveau un sourire s'afficher sur son visage. Or, pour le moment c'était impossible. J'avais trop d'émotion en moi. Je sentais divers sensations parcourir mon corps. Telle la colère, de la voir enfermée ici. La tristesse, de la trouver dans cet état et la culpabilité d'être partie en la laissant à mes parents.
Car j'aurais dû l'emmener avec moi plutôt que de l'abandonner, à ces géniteurs ingrats et fourbes qui de toute façon, ne nous avait jamais aimé.
Mais mon Maître yogi m'avait appris à ne surtout pas se laisser gagner par la rage. Je devais accueillir ces émotions négatives et non les repousser. Je laissais donc, une larme couler le long de mes joues, hochant la tête aux dires de Seth qui tentait maintenant de m'expliquer.
Il parla de schizophrénie. Je plissais les yeux, restant malgré tout silencieuse et attentive face à tout ce qu'il m'avouait. Mais je n'y croyais pas une seule seconde. Ma sœur n'était pas folle. Elle n'était pas atteinte d'une maladie mentale. Je refusais cette hypothèse. Alexia avait toujours cherché à nous faire comprendre qu'elle sentait des choses. Qu'elle ressentait nos émotions, les bonnes comme les mauvaises. Alors oui, pendant un temps je n'avais pas été une grande sœur idéale. J'avais préféré fuir plutôt que de l'écouter attentivement et lui donner une épaule attentive or, maintenant, j'étais convaincue qu'elle nous avait toujours dit la vérité.
Car moi aussi j'avais développé un don extraordinaire. J'avais offert mon corps à la science et de là, j'avais remarqué que je pouvais communiqué avec les oiseaux. Sur le coup, j'avais eu peur. Je me demandais ce qui se passait. J'étais triste, perdue, fatigué. Mais ces pouvoirs m'avaient permis de retrouver le sourire, la joie de vivre. J'avais vu ça comme un don à part entière et non comme une malédiction qui m'avait frappé.
Dans un sens, maintenant que je voyais Alexia dans cet hôpital, une part de moi souhaitait échanger nos pouvoirs. Qu'elle découvre les miens et que je prenne les siens à sa place, pour qu'elle n'est plus à souffrir de cela. Mais, je savais également que c'était impossible, irréalisable. Tout ce que je pouvais faire désormais, c'était de lui apprendre à canaliser ses émotions, retrouver la paix en elle et lui apprendre quelques techniques de lâcher prise telles que : la respiration alternée, la méditation ou encore les mantras qui invitaient au vide et au calme intérieur.
Croisant mes bras contre ma poitrine, j'ancrais mon regard dans celui de Seth, ne pouvant imaginer ce qu'elle avait du subir ici. Il me raconta sa crise. Une crise violente qui avait amené les infirmiers à lui injecter un tranquillisant. A ses dires, mon cœur se serra. Je contractais la mâchoire, fronçais les sourcils, détestant cette simple idée qu'on la traite de cette façon. J'allais le dire quand je remarquais l'agacement du psychiatre. Il me demanda au final si ça répondait à ma question et je murmurais, hochant brièvement le menton non sans cacher ma propre contrariété : - Oui... Mais je vais être honnête avec vous. Je ne crois pas que les tranquillisants et la bourrer de médicaments va l'aider à s'en sortir. Bien au contraire.
Je marquais un silence, le temps pour moi de ravaler ma salive et me redresser, laissant retomber mes bras le long de mon corps : - Et vous? Qu'en pensez-vous? De tout ça? Croyez-vous vraiment que ma sœur est folle? Qu'elle mérite d'être enfermée ici?
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by Wiise
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Lun 18 Sep - 17:06
Seth jeta un coup d’œil à la jeune femme qui était dans une sorte d’état de transe. Comme si elle essayait de se concentrer pour retrouver l’entièreté de son être un peu comme les personnes souffrant d’autisme font lorsqu’ils sont en crise. Il lui fallait toutes ses forces pour ne pas prendre les gens en pitié quand ils étaient au plus faible de leur capacité, en particulier quand la raison était psychologique. Lorsqu’elle commenta les actions qui ont été mises en œuvre pour sa sœur, Seth plissa les lèvres. Lui non plus n’était pas d’accord avec les méthodes, mais il comptait réussir ses études et finir par changer le monde psychiatrique… Il passa sa main sur son front avec un air hésitant. Finalement, il tourna le dos à l’invité et vérifia sur le couloir était désert et que personne n’allait les écouter. Il referma doucement la porte derrière lui et s’y adossa. « Je n’ai aucun droit de vous en parler et surtout de vous divulguer mon opinion, donc je compte sur vous pour que vous ne parliez de cette discussion à personne, compris ? » Une part de Seth voulait arrêter cette discussion maintenant et ne plus jamais revoir cette femme, car si elle le voulait, elle pouvait le mettre dans un pétrin inimaginable. La règle en psychiatrie était simple : on ne dit rien à l’entourage excepté le strict nécessaire et l’opinion personnelle, on la garde pour soi. Manquer à cela et c’était le renvoi, mais pour Seth, non, cette patiente ne méritait pas d’être ici à être gavée de médicaments alors que personne ne savait ce qu’elle avait. « La réponse est non, elle ne mérite pas d’être internée ici et elle est encore moins folle, c’est cet hôpital qui la rend folle pour une raison qui m’échappe. Les médicaments ne cessent rien, juste calmer ses crises pour un temps. J’ai remarqué qu’elle a un quelque chose de spécial… c’est une fille extrêmement compatissante, la plus intense que j’ai vu de ma vie, c’est comme si, lorsque j’étais à ses côtés, elle devenait le reflet de mes propres émotions. » Le psychiatre prit une bonne inspiration et poursuivit. « Une fois alors que je venais seul la voir pour prendre de ses nouvelles, sans rien lui demander, elle me dit : vous êtes si en colère, sortez ! Pourtant, je ne laissais rien transparaître. Je suis sorti, car elle-même devenait en colère. Quoique ce soit, je crois fermement que l’hôpital est nocif pour elle. »
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