✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Invité
Invité
Lun 2 Mai - 15:49
Watch your back
Scott & Jean
Les yeux de la jeune femme s’ouvrirent bien avant l’aube. C’était une habitude maintenant. Son corps était réglé de cette façon et elle n’était pas certaine qu’un jour cela changerait. Un regard par la fenêtre lui apprit que le jour n’était même pas levé. Elle n’arriverait pas à se rendormir, elle le savait pertinament. C’est ce qui la poussait toujours à venir tôt à la garde. Cependant aujourd’hui elle ne pouvait pas s’y rendre. Elle avait passé ces deux derniers jours, confiné chez elle. Elle était suspendue. Suspension qui l’avait mise hors d’elle. Tout ça était partie d’un malentendu avec Scott Summers, l’un de ces collègues. Lors d’une séance d’entraînement, à cause d’un faux pas de sa part il lui avait collé un sacrée droite dans la figure. Résultat des comptes, elle s’était retrouvé avec un immense bleu sur la moitié du visage. Pour en rajouter une couche il avait décidé de la mettre sur la touche quand Logan l’avait appelé pour une mission. Jean en avait gardé une rancoeur envers lui qui n’allait pas tarder à exploser quand elle le recroiserait. Elle se leva en s’étirant et bâillant bruyamment. Elle devait encore trouver de quoi s’occuper pour plusieurs heures. Elle était attendu vers 16h dans les locaux de la garde rouge. Elle attrapa un paquet de céréales qui traînait dans sa cuisine et en grignota le contenu à même la boîte. Au bout de trois poignées elle en eut marre. Elle reposa le paquet là où elle l’avait pris et retourna s’allonger dans son lit. Attrapant son téléphone elle vérifia qu’elle n’avait aucun message. Non, nada. Elle soupira fortement, blasé d’être réveillée si tôt.
Repenser à son retour l’énerva davantage car elle pensa immédiatement à Scott. Elle avait besoin de se calmer, et qu’une seule chose y parviendrait. Elle attrapa ses chaussures de courses et les lassa après avoir enfilé un jogging noir et un T-shirt large. Elle prit ses clés et claqua la porte derrière elle. Une fois dans la rue, elle marcha sur plusieurs pâtés de maisons. Elle n’avait pas encore l’envie de se mettre à courir. En vérité, l’envie était là, mais la ville détonnait. Elle bourdonnait d’activité malgré l’heure matinale. Jean avait besoin de calme. Elle voulait se vider la tête, sortant toutes les pensées qui s’y trouvaient. Elle ne rentrerait jamais apaiser dans le cas contraire. Elle savait ce qui lui restait à faire. Elle s’approcha d’un arrêt et entra dans le premier tram qui arriva. Le trajet était calme, la rame presque vide. Elle alla jusqu’au terminus de la ligne ce qui l'amena aux abords de la ville de Krölik. Une large partie touristique s’étendait sur des kilomètres autour de l’ancienne forêt devenue un desert. C’était l'endroit parfait pour qu’elle puisse s’évader. La promenade touristique était vide à cette heure si, pour le plus grand bonheur de la rouquine. Elle s’élança au petit trot, pour finir par repousser ses limites.
Après plus d’une heure de course la jeune femme ralentit le pas, à bout de souffle. Elle plaça ses mains sur ses hanches et se pencha en avant, respirant profondément. Son rythme cardiaque était rapide et elle avait transpiré mais ce n'était rien de nouveau. Elle courait tous les jours en ce moment, et son endurance n’en était que meilleure. Elle marcha sur plusieurs mètres, permettant à son coeur de se calmer en douceur. Elle se sentait soulagée et calme. Elle avait largement le temps de rentrée chez elle pour se préparer. Les rayons du soleil faisaient tous juste leurs apparitions. Quelques personnes étaient enfin de sortit à l’approche du centre ville mais Jean n’y prêtait pas trop attention. Du moins c’est ce qu’elle pensait. Une silhouette se dressait à une vingtaine de mètres d’elle. Bien qu’il fût de dos, elle reconnut immédiatement la carrure du brun qui répondait au nom de Scott. Scott Summers. Elle qui pensait pouvoir profiter de l’air pur pour se distraire il fallait qu’elle tombe sur lui une fois son jogging terminé ! Le calme qu’elle avait ressenti peu de temps auparavant s'envola d’un coup, faisait place à la colère qu’elle n’avait pas encore pu lui exprimer.
Voyant rouge et sans la moindre volonté de se contrôler à ce moment, elle lui fonça dessus. Il était de dos et même si l’envie de lui en coller une sans qu’il ne puisse la contrer était tentante, elle n’en ferait rien. Elle voulait être sûre qu'il la voit, comprenant qu’elle pouvait le toucher et lui faire mal par la même occasion sans problème. Leur entraînement n’était que du cinéma et il allait avoir droit aux vraies attaques de Jean Grey. S’approchant de lui elle ralentit légèrement le pas, prenant le temps de l’observer. Il se baladait tranquillement un café à la main. Il l’avait humilié. Il l’avait humilié en la blessant physiquement -même si c’était un accident, elle y consentait- et il l’avait fait en la mettant sur la touche. Toute la rage accumulée de ces deux jours électrisa Jean d’autant plus. Encore plus agacée par son petit comportement jovial, elle le bouscula violemment pour lui faire face. « Summers ! » Elle ne prit pas la peine de s’arrêter devant sa surprise et d’un geste du poing elle fit valser son gobelet à plusieurs mètres d’eux. Il explosa en touchant le sol, renversant son contenu marron tout autour. Elle posa alors sur lui un regard glaciale et d’un mouvement brusque elle le poussa de ses deux mains le faisait reculer de plusieurs pas. Elle serra les dents, s’empêchant de parler, sachant que les seuls mots qui sortiraient seraient des insultes. Levant les poings à hauteur de son visage elle se prépara pour sa deuxième attaque.
“ Anger is an acid that can do more harm to the vessel in which it is stored than to anything on which it is poured. „
Tu avais enfin réussi à t’échapper un peu de l’environnement qui planait au QG. Toute cette nuit encore tu avais été de garde, t’occupant de jeter un œil de temps à autre sur les caméras et d’aller faire un petit tour de patrouille dans les environs toutes les heures. L’appel d’Emma hier soir t’avait quand même trotté dans la tête jusqu'au matin. Elle avait toujours été très respectueuse de ton travail comme tu avais été respectueux du sien. Cependant tu craignais de plus en plus ces derniers temps, que votre relation en prenne un sérieux coup. Les journées que tu passais chez vous étaient à compter sur les doigts d’une main. Les moments où vos emplois du temps se synchronisaient étaient tout simplement rares. Inquiet de faire tourner votre saine relation au vinaigre, tu te demandais comment est-ce que les couples de longue distance arrivaient à tenir. Et c’était dans une optique de bonne surprise et d’un peu de temps passé tous les deux que tu avais prévu de la surprendre en lui ramenant un café. Elle avait l’habitude de travailler assez tôt, préférant le calme de l’Institut pour organiser toutes ses pensées et ses rendez-vous de la journée. « Je vais prendre un cappuccino et … un café. Noir. Le tout à emporter s’il-vous-plaît » tu demandas au serveur du café du coin. D’un geste de tête il lança la commande tandis que tu lui tendais un billet. Tu n’avais pas l’habitude de te rendre ici car le QG de la Garde Rouge se trouvait à une petite vingtaine de minutes et que s’éloigner de la base pouvait s’avérer une mauvaise idée dans la journée.
Ce matin cependant tu avais décidé de prévenir tes collègues que tu ne reviendrais que dans quelques heures. Cela te laissait environ jusqu’au début d’après-midi. Tu t’étais donc rendu dans les alentours de l’Institut Xavier, lieu que tu connaissais particulièrement bien pour y avoir passé toutes tes années de scolarité. Y remettre les pieds t’excitait comme un gosse qui retrouvait sa maison de vacances. Attrapant ta commande enfin prête, tu saluas le serveur en le gratifiant d’un merci avant de quitter la boutique. Regardant des deux côtés, tu traversas la rue, prenant la route à travers le Parc. Tu aurais très bien pu prendre ta voiture mais l’idée de gaspiller ce magnifique début de journée t’avait bien vite fait abandonner l’idée. Il n’y avait qu’une dizaines de minutes avant le portail de l’Institut, rien qu’un soldat comme toi ne pouvait surmonter. Tu ne savais pas que le trajet allait finalement se révéler semer d’embuches.
Tu avais un écouteur dans les oreilles, écoutant les paroles de la chanson qui venait de changer sur ton portable. Le lieu était vraiment idéal et tu te demandais si Emma accepterait de sortir pendant quelques heures afin que vous profitiez de cette matinée. Le cadre à l’Institut était tout aussi beau mais cela restait l’Institut, lieu de travail. La musique toujours criant dans ton oreille, ta garde complètement baissée, tu n’entendis pas le bruit de pas saccadé qui t’arrivait de derrière. Le choc dans ton dos te surpris et tu fis avoir un petit mouvement brusque vers l’avant mais d’un geste assez maladroit tu parvins à sauver ce que tu tenais dans les mains. « Bon sang mais faîtes… » tu lâchas sans réfléchir et sans parvenir à voir l’auteur de cette bousculade. Tu n’eus cependant pas le temps de finir ta phrase que déjà une seconde bousculade te fit dévier de ton chemin tandis que tu entendis ton nom qui t’étais presque craché au visage. Reconnaissant immédiatement la voix de la rouquine, ta collègue, tu luis fis face. Mauvaise idée. D’un coup de poing vengeur elle envoya tes deux boissons dans le décor, te renversant le tiers de ton café sur les mains et sur les pieds au passage. « Mais merde, t’es malade ou quoi ?! » tu lui sortis d’un ton indigné et exaspéré. Tu secouais et frottais ta main droite pour faire passer le plus rapidement le sentiment de brûlure. Jean continua à te pousser de gestes violents, t’obligeant à toujours reculer de plus de pas.
Tu la sentais qui fulminait, qui s’apprêtait à t’exploser au visage. Evidemment tu avais tout de suite compris les raisons de sa colère. Tu avais mis quelques heures à apprendre la nouvelle plus tôt dans la semaine que Jean avait été suspendu suite à votre entraînement. Logan n’avait sérieusement pas pris la nouvelle de sa blessure avec légèreté et sur le moment tu avais senti un sentiment d’injustice. Mais malgré le fait d’être allé le voir en face pour t’expliquer sur la situation et sur cette erreur, rien n’avait pu le faire changer d’avis. C’était du Logan quoi… Rangeant furieusement ton écouteur dans ta poche, tu décidais de soutenir son regard glacial. Ses yeux brillaient d’une fureur que tu n’avais jamais vu. Elle leva ses poings, prête à t’en mettre une. « Oh alors c’est ça ton plan ? M’en foutre une pour qu’on soit à égalité ? » Evitant le premier et le second coup qu’elle te décocha, tu parvins à bloquer le troisième. « Franchement, je pensais que tu valais mieux que ça… Me surprendre par derrière et régler cela par les poings au lieu d’en parler… » Tout cela… Tout cela c’était tellement du Gamora… C'était des coups bas, des sales tours dont tu ne l'aurais pas pensé capable de réaliser. Tu t’étais laissé distraire par ton précédent dialogue et tu te pris un coup de poing dans les côtes. Serrant les dents, tu te redressais, te rapprochant d’elle de toute ta hauteur. Peut-être qu’en la surplombant, elle hésiterait et reculerait. Te saisissant du poignet qu’elle venait de te lancer à nouveau, tu l’arrêtais. « Ça suffit ! ».
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Lun 2 Mai - 21:52
Watch your back
Scott & Jean
Quand elle se rendit compte que l’explosion de café l’avait touché et qu’il s’était certainement brûlé les doigts elle jubila. Bien fait pour toi ! Il s’exprima d’un ton indigné vers elle. Sérieusement ? Avait-il déjà oublié ce qu’il lui avait fait, seulement deux jours plus tôt ? Même si le bleu s’était estompé il était encore bien visible sous l’oeil de Jean. Il était là pour lui rappeler le sale coup qu’il lui avait fait suite à cet entraînement. Il posa à son tour des yeux glacial sur elle, répondant à son regard. Elle appréciait ce moment, il n’allait pas se laisser faire : c’est ce qu’elle espérait. Au moment où elle arma ses bras, les plaçant devant son visage pour se protéger - elle avait retenu la leçon-, il lâcha un : « Oh alors c’est ça ton plan ? M’en foutre une pour qu’on soit à égalité ? ». Il n’avait donc rien comprit ! Elle s’en foutait du cocard. Son ignorance lui fit desserrer les dents : « Espèce de connard ! ». Son poing fonça droit sur lui, il l’esquiva. Son pied prit le relais mais il arriva aussi à s’éloigner juste à temps. Le manque de précision de la jeune femme l’agaça. Mettant plus de rapidité dans son bras elle l’envoya encore sur lui. Cette fois il le bloqua. Son poing était suspendu en l’air, bloqué par son avant bras. Il en profita pour siffler : « Franchement, je pensais que tu valais mieux que ça…» Quel ironie ! « Je me disais la même chose de toi ! ». Son ton ne masquait nullement sa colère. Comment pouvait-il lui dire des choses comme ça ? « Me surprendre par derrière et régler cela par les poings au lieu d’en parler… » Quoi ? le surprendre par derrière ? C’est exactement ce qu’elle avait cherché à éviter. « Quoi ? Tu te fou de moi ? J’me suis mise face à toi, pour que tu sache à qui t’as affaire. Les trucs par derrières, c’est plutôt ton genre non? » Elle le toisa, l’air mauvaise. Elle espérait l’avoir touché avec sa phrase. Profitant de l’effet de ses mots sur lui elle lui décocha un violent coup dans les côtes. Elle distingua les pulsations de son coeur dans sa main, celui là, avait dû faire mal !
Il serra les dents mais se redressa. Il se tenait bien droit, la dominant de toute sa grandeure. Il fit un pas vers elle, réduisant l’espace et exposant sa supériorité physique. Du moins c’est ce qu’il croyait. Elle ne reculerait pas devant lui, c’était pas là son caractère. Il ne connaissait définitivement pas la Jean des missions. Ce n’était pas la petite rousse sympa, c’était une vraie combattante, à l’image de Gamora. Elle l’avait formé pour ça, pour être une guerrière et c’est ce qu’elle était sur le terrain. Ignorant totalement sa proximité elle envoya à nouveau son bras en plein sur joue. Après tout, voir un cocard sous son oeil lui ferait peut être du bien ? C’était sans compter sur ses réflexes. Il attrapa son poignet fermement, la bloquant dans son mouvement. « Ça suffit » ajouta-t-il à son geste. Elle s’immobilisa. L’envie de rire la saisit mais elle se retint tout de même. Pensait-il que cela allait réellement l’arrêter ? Elle souleva un sourcil d’un air interrogateur, espérant lui démontrer l’inutilité de son geste. « Vraiment ? ». Il resserra sa prise. Très bien. Elle fit basculer le poignet qu’il tenait, se baissant en même temps de sorte que son bras à lui se retrouve tordu dans l’action. Comme elle s’y était attendu, il desserra la prise et d’un geste vif elle put se défaire de sa main. Elle profita de ce moment pour lui cogner dans le tibia avant de reculer de plusieurs pas, cherchant à s’éloigner de sa hauteur. Il restait quand même plus grand et plus fort.
Une fois à une distance respectable pour elle, sa langue commença à se délier « Tu voulais qu’on parle ? » S’approchant d’un bond, elle pivota rapidement et le toucha une nouvelle fois au flan à l’aide de l’un de ses pieds. Reculant de nouveau face à lui elle ajouta : « Pourquoi tu m’as fait ça ? J’te faisais confiance ! » hurla-t-elle. Ressentant une nouvelle vague de colère, elle reprit une salve de coup, cherchant toujours plus à lui faire mal. Légèrement essoufflée par ses assauts, elle s’écarta de lui : « T’es qu’un sale lâche ! J’en reviens toujours pas ! » Elle stoppa tout mouvement, lui faisant face. De la peine commençait à remplacer sa colère, elle ne devait pas se laisser aller, pas devant lui. Elle devait sortir toute la rage qu’il avait fait naître en elle. Elle avait besoin de s’en débarrasser. « Tu m’as sous-estimé, Summers. C’est une erreur que tu ne feras plus... ». La menace était claire. Elle ne s’arrêterait pas tant qu’elle ne lui aurait pas mis la raclée de sa vie.
Elle bondit une fois de plus vers lui, amorçant une feinte à gauche, prévoyant de frapper sur sa droite. S’approchant de son visage elle amorça le même coup qu’elle lui avait décoché en entraînement. Le choc résonna violemment et une fois à deux mètres de lui elle se retourna pour le voir passer sa main sous son nez. Un filet de sang s’y échappa. « Oh merde ! ». Elle plaqua une main devant sa bouche, ouverte par le choc de ce qu’elle venait de faire. Un tel spectacle aurait pu lui offrir la satisfaction qu’elle avait espérée mais ce fut tout le contraire. Elle se sentit misérable. Misérable et honteuse. Elle était en colère, mais maintenant qu’elle le voyait saigner du nez, son courroux s’était envolé. Laissant la place à de la culpabilité et de la frustration. La culpabilité de s’en être prit à lui de la sorte et la frustration de ne pas passé au dessus de la sensation d’être quelqu’un de faible à ses yeux.
“ Anger is an acid that can do more harm to the vessel in which it is stored than to anything on which it is poured. „
Le coup, qu’elle était sur le point de t’asséner, t’aurais sans aucun doute refait la mâchoire : tu n’en avais que peu de doutes. Le poignet dans ta main semblait trembler, vibrer de colère et de rancœur. Tu pouvais presque sentir les battements de son pouls agité sous tes doigts. Ce geste, accompagné de la parole, semblait l’avoir surprise et elle s’était immobilisée. Face à toi se trouvait un soldat surentraînée qui était remplie de rancune : tu savais que le combat ne serait pas aussi facile. Presque immédiatement, elle te sortit un « Vraiment ? » d’une voix provocatrice. Ajoutant d’avantage de pression à ton emprise, tu faisais attention tout de même attention à ne pas lui faire mal. Il n’était pas question qu’elle soit blessée à cause de toi une seconde fois. Peu importait les raisons et les moyens de défense utilisés. Renversant la prise à son avantage, Jean t’obligea à lâcher prise, jouant sur ton articulation. La méthode fut effective puisqu’immédiatement elle se dégagea. Avant de reculer et de prendre de la distance, elle te flanqua un coup de pied dans le tibia auquel tu ne pus te retenir de lâcher un juron de douleur.
Tu te disais qu’elle devait sans doute être fatiguée et essoufflée de l’enchaînement mais ne voyant pas de signes de faiblesse dans son énergie, tu mis cela sur le compte de la colère et de l’adrénaline. « Tu voulais qu’on parle ? » « Tu vas continuer à cogner ? ». La réponse vint presque aussitôt avec un nouveau coup de pied qu’elle lança sur son côté gauche. Malgré ta tentative de passer à côté, tu fus trop lent. Le coup, bien que perdant de son impact, avait tout de même par toucher sa cible. « Pourquoi tu m’as fait ça ? J’te faisais confiance ! », s’emporta-t-elle avant de balancer quelques coups supplémentaires. Tu la sentais qui commençait à s’épuiser lentement et tous ses coups n’eurent pas les effets désirés. Tu ne répondis pas à sa question, tentant toujours de parer ses coups. Il n’était pas question que tu attaques, ce combat était le sien. Tu te contentais d’encaisser un à un les contacts forcés, espérant que ça finirait par passer. Parler maintenant était inutile. Elle laissait sa hargne la maîtriser et même si la résonner t’aurait peut-être épargné quelques bleus, tu ne pensais pas que cela trouverait une oreille raisonnée. Elle finit par s’écarter un peu te laissant quelques secondes de répits à toi et à elle. « Tu comprends vraiment pas… » « T’es qu’un sale lâche ! J’en reviens toujours pas ! », te coupa-t-elle dans ta phrase. « Un connard et un lâche ?! Tu cherches d’autres insultes ? T’as l’air de bien t’en sortir pour ça... » tu répondis sur le même ton. Si ce n’étaient que les mots de colère qu’elle comprenait en ce moment, tu pouvais toujours tenter de rivaliser. Ses yeux croisèrent les tiens à nouveau.
Tu essayais de la lire de la même façon qu’elle, elle te lisait. Elle ne semblait pas fatiguée juste déçue. Déçue de toi, sûrement pour une action que tu ne comprenais pas. Oui, tu avais pris sa place lors de la mission. D’accord aussi sur le fait de l’avoir laissé en plan recevoir une sentence qu’elle n’avait pas mérité. Tu te sentais encore coupable du bleu qu’elle avait sur la joue mais pour le reste, tu n’avais aucune idée de quoi elle t’accusait vraiment. C’est avec dédain, irritation et beaucoup de rancœur qu’elle continua à te désigner comme coupable. « Tu m’as sous-estimé, Summers. C’est une erreur que tu ne feras plus... ». « Quoi ?! Te sous-estimer ? Mais je te… » Tu ne compris pas tout à fait ce qui se passa entre toi essayant d’expliquer la situation à Jean et toi en train de lâcher des jurons de douleurs supplémentaires. La douleur te fit grimacer tandis que l’écho du choc résonnait encore dans tes oreilles et dans toute ta boîte crânienne. Serrant le poing au maximum, tu eus l’étrange envie de donner un gros coup dans un arbre pour faire passer la douleur ailleurs. A ton bonheur (ou grand malheur), il n’y avait rien à disposition qui aurait pu faire l’affaire. Soufflant par la bouche, la douleur ne s’apaisa qu’à peine...
A travers tes doigts, tu sentais déjà les premiers filets de sang qui s’échappait. Le goût amer et rouillé du sang commença à te glisser sur les lèvres puis dans la bouche. « Oh merde ! ». Ah ça oui, elle avait frappé fort ! Tu ne savais pas si elle allait continuer à passer ses nerfs sur toi un peu plus longtemps mais dans le doute, tu préféras pencher ta tête en arrière pour tenter de ralentir la coulée de sang. Le silence autour de toi te parut soudain étrange et tu te demandais si Jean était partie. Ouvrant un œil, tu fus rassuré de voir qu’elle était toujours là et encore plus, qu’elle n’avait pas les poings dressés devant elle, prête à te casser complètement le nez. « C’est bon ? T’as fini ? » tu lui répondis un peu agacé. Te tournant afin de cracher le sang qui t’avais coulé dans la bouche, tu te penchais pour récupérer la serviette en papier qui avait volé en même temps que les boissons. Malgré son état, ça ferait l’affaire. La pressant sur ton nez, tu jetais un nouveau regard à Jean. Un désagréable silence venait de s’installer et tu avais horreur de ça. Tu ne savais pas qui devait des excuses à qui pour quoi pour quel moment pour quel coup… Tu savais juste que Jean avait soulevé des points dans sa façon de voir les choses qui ne te plaisait pas trop. « Comment tu te sens ? Mieux ? » tu lui sortis avec un air de défi. Tu étais loin de lui en vouloir pour tout ça mais tu voulais quand même qu'elle se rende compte que si ils avaient parlé, rien de tout cela ne serait arrivé.
Un regard vers son visage pouvait me donner une réponse à cette question. Comme si la violence avait réponse à tout. Tu te rendais compte à quel point cette ambiance de Garde Rouge pouvait être à la fois une farandole et un fardeau. Certes apprendre à se battre, se sentir puissant et combattif était un sentiment, une adrénaline qui devenait presque addictif mais parfois on se laissait emporter trop vite.
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Mar 3 Mai - 14:42
Watch your back
Scott & Jean
Pendant qu’elle s’acharnait sur lui, lui envoyant coup de poing et coup de pied, elle n‘arrivait plus à se contrôler. Elle entendait sa voix, au lointain qui lui parlait mais elle n’écoutait pas. Elle ne voulait pas l’entendre. Son courroux la dominait totalement. C’était ce qu’on lui avait appris. À nourrir sa force de sa colère. Les épreuves pour pouvoir enfin faire partie de la garde rouge sont cruelles. On est plongé dans une atmosphère dure et froide et on doit tenir le coup. Tout ça elle l’avait vécu et l’avait affronté. Maintenant, Jean était ce qu’on attendait d’elle : un soldat. Et s’est en soldat qu’elle réagissait à présent. Il lui avait enlevé une partie de ça et le besoin de la cogner était plus fort que l’envie de s’expliquer avec lui. Elle cherchait à récupérer ce qu’il lui avait volé, sa fierté, son pouvoir.
Au moment où son coup partit, elle savait qu’il ferait mal. Elle avait réussi à prendre l’élan nécessaire pour y mettre assez de force et de rapidité. Chair contre chair, un craquement sourd résonna. Prenant plus de distance que mesure, Jean inspecta son collègue en face d’elle. Son nez était en sang, elle ne l’avait pas loupé. Elle aurait dû s’en satisfaire, elle aurait dû être soulagée mais elle ne l’était pas du tout… Dans une tentative pour arrêter le saignement il pencha la tête en arrière. Summers, t’as toujours pas compris comment arrêter une hémorragie nasale… « C’est bon ? T’as fini ? » Sa voix résonna d’un sec, agacé, appuyant encore plus sur la honte qu’elle ressentait. Pourquoi avait-elle fait ça ? comment avait-elle pu se laisser dominer ainsi par ses sentiments ? Elle était redoutable mais elle ne réglait jamais ses comptes de cette façon, c’était plutôt l’attitude de Gamora.. Elle l'avait vraiment ancré dans la peau celle-là. « Je.. euuuh..» Elle était incapable d’enchaîner deux mots. Elle se sentait tellement mal, ce qu’elle avait fait était puérile. Puérile et petit. C’était un coup bas. Il récupéra la serviette, qu’il avait fait tomber par sa faute, en même temps que les cafés. Elle n’arriverait pas à contenir tout le sang et déjà des tâches rouge vif s’y dressaient. « Comment tu te sens ? Mieux ? » , il te balança cette phrase dans les dents. Si lamentable et méprisable voulait dire mieux, alors oui.
Toujours fâchée contre lui, elle l’observa en silence et s’inquiéta tout de même de son nez. Le saignement ne s’arrêtait pas. Elle avait eu tort de le frapper. C’était une erreur qu’elle mettrait un bon moment à se faire pardonner à son tour. Repensant à la raison de sa colère, elle se renfrogna. Il l’avait cherché après tout ! Néanmoins elle devait l’empêcher de se vider de son sang. « Penche la tête en avant ! Faut que le caillou de sang sorte » Elle fit un pas hésitant vers lui. La laisserait-il s’approcher ? Le voyant s'exécuter et cracher encore plus de sang elle se dit qu'elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Ou peut être que si ? Bien sure que non! s’exprima une voix dans sa tête. C’était son collègue et elle le recroiserait tous les jours, elle ne devait pas fuir devant lui. Elle s’approcha de lui et voyant le sang couler une idée lui vint en tête. Elle ôta d’un geste rapide son T-shirt. Heureusement, elle portait un débardeur en dessus… « Redresse toi, s’il te plaît. » Quand il obéit elle prit un coin du T-shirt et lui appliqua contre le nez. Elle appuya fermement. « Là, appuie comme ça. Désolé pour le T-shirt.. je faisais mon jogging, j’ai que ça sous la main… » . Il remplaça sa main sur son nez et elle s’écarta de lui, récupérant l’espace de plus d’un mètre en eux.
Elle savait qu’il ne pourrait pas trop parler tant qu’il aurait le T-shirt sur le nez, alors elle en profita : « J’ai eu tort de t’agresser comme ça. » Ces mots lui écorchèrent la bouche. Elle les pensaient, évidemment, mais après ce qu’il lui avait fait, lui présenter des excuses, ça la dérangeait. Elle croisa les bras, autour d’elle quand un coup de vent la fit frissonner. L’air était encore frais et si elle ne voulait pas tomber malade elle avait intérêt à rentrer rapidement chez elle. Elle voulu partir, sans un mot, le laissant là mais sa culpabilité bien trop forte la força à s’adresser à lui : « Désolé pour les cafés, j’te rembourserais. Et quant à tout ça, on en reparlera. Tu peux garder le T-shirt. » Elle se retourna sans attendre sa de réponse et commença à marcher en direction de l’arrêt de tram le plus proche.
“ find your spine, stop shrinking. there is nothing brave about keeping silent. „
Cela faisait maintenant bien cinq minutes que tu avais commencé à respirer par la bouche. D’un mauvais œil tu regardais Jean qui semblait figée. Elle ne devait pas se rendre compte de son geste. Ou alors si et elle attendait que tu te sois redressé pour frapper de nouveau, tu ne savais plus trop à ce point-là. A tes questions, elle n’y répondit pas. Elle tenta à un moment de bredouiller quelques mots mais rien ne vint. Ca commençait à t’agacer. Tu te fichais bien qu’elle t’ait démonté le nez mais si elle ne savait même plus utiliser ses mots pour expliquer sa colère, là ça commençait à devenir problématique. On était censé castagner ses ennemis. Tu ne savais pas trop ce que tu étais pour elle – un collègue ? un ami ? – mais tu n’étais clairement pas son ennemi. En tout cas, elle garda bien ses distances et pendant qui tu essayais d’arrêter ces saignements, tu ne l’entendis pas. « Penche la tête en avant ! » Tu ouvris un œil pour la regarder. Son attitude était clairement en non adéquation avec ce qu’elle te disait. Elle semblait vouloir « t’aider » mais sa posture continuait de montrer des signes de colère. « Pourquoi ? Je croyais que c’était en arrière ! » « Faut que le caillou de sang sorte ». Ca ne te coûterait rien d’essayer.
Basculant en avant, un nouveau filet de sang te coula dans la bouche. Enlevant la pression contre ton nez, tu regardais l’état de tes doigts couvert de sang. La serviette originairement beige avait rapidement tournée rouge. Sa capacité d’absorption semblait être atteinte. Après quelques secondes d’hésitation, Jean commença à s’approcher. Tu eus une réaction surprise quand tu remarquas qu’elle était en train d’enlever son tee-shirt. « Mais… qu’est-ce que tu fous ? » Elle avait un débardeur en dessous. Mais quand même… « Redresse-toi, s’il te plaît. » elle te dit d’une voix neutre. Tu fis ce qu’elle te dit mais plus par surprise que par obéissance. Prenant le tee-shirt, elle commença à te l’appliquer à la place de la serviette en papier que tu avais. « Là, appuie comme ça. » Tu pris le tee-shirt mais avec l’intention de l’écarter de ton visage. « Je faisais mon jogging, j’ai que ça sous la main… » Tu secouais la tête en signe de non. « Ce n’est pas le problème, tu viens de courir, tu vas attraper froid et tomber malade ». Tu la regardais dans les yeux. Comme si ce que tu disais avait de l’intérêt. Levant les yeux au ciel, tu laissas tomber l’argument, pris le tissu et l’appliqua contre ton nez. Elle s’écarta de toi.
Tu comprenais qu’elle était fâchée mais c’était quoi ça aussi ? La distance de sécurité ? S’approcher à une distance humainement raisonnable de toi allait lui donner envie de t’en mettre une de plus c’est ça ? Cette altercation commençait à t’agacer maintenant plus que quand elle n’avait commencé et c’était ça qui soudain te fit sourire doucement d’un air sarcastique. « J’ai eu tort de t’agresser comme ça. » Tu te redressas, surpris par ses paroles. « Pardon, j’ai pas bien compris », tu lui dis pour la faire marcher. Elle croisa les bras et tu te demandais si tu l’avais vexé. « Désolé pour les cafés, j’te rembourserais. » D’un geste de la main tu lui fis comprendre de laisser tomber. « T’en fais pas pour ça. Dommage collatéral. » Tu lui fis avec un petit sourire. Ca y est, tu te sentais enfin redevenir toi-même. Mais est-ce que Jean faisait de même ? « Et quant à tout ça, on en reparlera. Tu peux garder le T-shirt. » Et sur ces mots, elle te tourna le dos et commença à marcher d’un pas ferme vers la sortie du parc.
Fronçant les sourcils, tu lui fis un petit « He attends, où tu crois que tu vas comme ça ? » avant de trottiner quelques pas pour te mettre à sa hauteur. « Alors c’est tout ? Tu files ? » Voyant qu’elle marchait toujours, tu te mis devant elle pour arrêter sa cadence. La grille de sortie en fer dos à toi, tu croisais à ton tour les bras sur ton torse, tant pis si ton nez saignait encore, tu avais quelque chose à dire. « T’es visiblement toujours en colère et tu crois que je vais te laisser filer comme ça ? » Tes yeux continuaient de fixer les siens, tentant de rallumer cette étincelle de compétitivité que tu savais qu’elle avait. Levant un sourcil pour plus d’effet, tu continuais « Au lieu de te laisser ruminer toute la journée, viens. On a essayé ta méthode, on a vu comment ça finit. Si on essayait la mienne, okay ? »
Sans attendre sa réponse, tu la pris par le poignet d’une manière plus délicate que tout à l’heure, l’incitant d’un petit coup d’œil à te suivre. Quittant le sentier qui longeait les grilles du parc, tu la lâchais une fois arrivé devant un petit coup d’herbe. Tu lui laissais le choix ouvert, si elle voulait courir pour sortir, tu n’allais quand même pas lui barrer la route. Tu lui donnais juste une opportunité de mettre les choses aux claires. T’asseyant face à un point d’eau, tu recommenças à appliquer le tissu à ta narine. Le sang avait commencé à sécher, limitant finalement les écoulements. Tu te demandais quelle tête tu avais. Un peu d’eau sur ton visage pour enlever les traces de sang ne serait pas de refus. Voyant qu’elle ne t’avait pas encore rejoint, tu insistais. « Allez, viens, Grey. Qu’est-ce que tu as à perdre ? » Tu décidais d’engager le dialogue tant redouté. « Sache que je n’ai pas pris ta place lors de la mission parce que je te "sous-estime" mais parce qu’à mon souvenir, tu étais blessée ! »
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Jeu 5 Mai - 22:47
Watch your back
Scott & Jean
Elle leva les yeux au ciel quand il protesta au moment où elle enlevait son t-shirt. C’est bon, elle n’était pas à poil en dessous quand même… Il fallait bien trouver quelque chose pour bloquer le saignement. Tant pis si elle attrapait froid, c’était sa faute, elle devait assumer. Quand elle s'excusa il tenta un trait d’humour, mais elle ne réagit pas. Elle était encore beaucoup trop fâchée pour plaisanter avec lui. A vrai dire elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait dire ou faire d’autre alors elle décida de s’en aller. C’était sans compter sur Scott… Comment avait-elle pu imaginer qu’il la laisserait partir comme ça ? On parlait de Summers après tout. Il la héla mais elle tâcha de l’ignorer accélérant le pas. Laisse-moi ! Elle l’entendit arriver et elle remarqua sa présence à ses côtés, marchant au même rythme que le sien. Ne pouvait-il simplement pas la laisser partir et reprendre ce qu’il était venu faire ici ? « Alors c’est tout ? Tu files ? ». Ça se voyait non ? « Oui, c’est tout. ». Elle aurait mieux fait de l’ignorer.
Il se plaça juste devant elle, la forçant à s’arrêter. Elle leva les yeux au ciel, exaspéré par son geste. « Quoi ? ». Il se tenait en face d’elle de toute sa grandeur, croisant les bras, libérant son nez par la même occasion. Ce qui devait arriver arriva : quelques gouttes de sang commèrent à lui couler à nouveau sur le visage. Elle lui avait donné son t-shirt pour une bonne raison. « Eh ! Mais laisse le en place ! ». Elle soupira d’exaspération, quel idiot. Elle écouta vaguement la phrase qu’il dit, en se demandant pourquoi elle l’écoutait. Oui elle était en colère, quel sens de l’observation ! Il la taquinait mais elle ne se sentait vraiment pas d’humeur pour rentrer dans son jeu. Il la fixait toujours quand il leva un sourcil. Elle détourna les yeux avant qu’un sourire ne lui échappe. « Au lieu de te laisser ruminer toute la journée, viens. On a essayé ta méthode, on a vu comment ça finit. Si on essayait la mienne, okay ? ». Ruminer. Oui c’est bien ce qu’elle aurait fait aujourd’hui… Du moins jusqu’à ce qu’elle puisse retourner à la garde. Elle décida, plus par culpabilité que par envie qu’elle pouvait bien le laisser faire avec sa fameuse méthode.
Elle n’eut même pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit qu’il lui attrapa le poignet. Pas comme précédemment, son geste était plus doux et bizarrement agréable. La chaleur de sa main apaisa quelque peu la jeune femme qui lui emboîta le pas, entraîner derrière lui. Elle aurait pu s’en dégager et marcher tranquillement à côté de lui mais sans trop connaître la raison elle n'eut pas envie de rompre ce simple geste. Cette petite marche dura moins de deux minutes, juste le temps de s’éloigner des limites du parc, s’enfonçant un peu plus vers l’intérieur. Arrivé dans un coin où la pelouse était reine, il lui lâcha enfin le bras. Un petit coin d’eau se trouvait à quelques pas d’eux et une multitude de fleurs s’ouvraient aux premiers rayons du soleil. Il s’assit encore plus près de l’eau, sans prendre la peine de vérifier si elle le suivait toujours. Elle le vit enfin reposer le tissu sur son nez, mais elle avait remarqué que le saignement avait bien diminué et était certainement terminé. Elle l’observa ainsi en silence, constatant qu’il n’avait rien. C’était un garde après tout, il devait y être habitué comme elle. Il se tourna vers elle, la pressant de le rejoindre. Encore hésitante, Jean ne savait pas si c’était réellement une bonne idée.
Elle s’apprêtait à s'asseoir là, à plusieurs mètres de lui quand il prononça les mots qui réanimèrent sa colère. « Sache que je n’ai pas pris ta place lors de la mission parce que je te "sous-estime" mais parce qu’à mon souvenir, tu étais blessée ! » Han ! Était-il sérieux ?! « Quelle connerie ! ». L’irritation reprit le dessus, s'emparant doucement d’elle. Elle devait prendre sur elle pour ne pas le frapper une nouvelle fois. C’est pourtant ce qu’elle avait envie de faire en ce moment… Non, ne te laisse pas contrôler comme ça par tes émotions. Elle inspira et expira de longues de secondes. Même si elle ne cherchait pas à être méchante, les mots sortirent comme du poison : « Fou toi de moi. J’étais pas blessée, c’était qu’un cocard ! ». Maintenant que les vannes étaient ouvertes, toutes ses paroles se déversaient en un flot qu’elle n'arrivait pas à contrôler, ça devait sortir : « T’as fait bien pire que me sous-estimer ! De quel droit t’as pris ma place en me jugeant pas apte ? C’est pas ton job, c’est celui de Logan ! ». Elle s’arrêta un moment le fixant d’un air mauvais. La colère semblait diminuer à mesure que les mots sortaient. Ce n’était finalement pas une mauvaise idée de parler… « Argh ! Tu m’énerves ! Pour qui tu te prends ? ». elle se prit la tête dans les mains. Quelle merde toute cette histoire ! S’il n’avait pas réagit elle n’aurait probablement pas été suspendue, ou du moins ça n’aurait pas pris de telles proportions… elle allait devoir refaire ces preuves et c’est ça qui l’énervait tant. Tout le monde l’attendrait au tournant, guettant le moindre signe de faiblesse. Alors qu’il s'apprêtait à répliquer, elle le coupa : « T’as fait bien pire que de me sous-estimer... Tu m’as humilié... Tu m’a rendue vulnérable et faible… » La fin de sa phrase n’était plus qu’un murmure. Elle n’avait décidément pas envie d’être là. Elle venait de lui balancer tout ce qu’elle avait sur le coeur et bizarrement elle n’avait plus envie de se battre contre lui. Elle ne voulait même pas entendre ses réponses, ses explications qui ne feraient que l’énerver davantage… C’était une belle matinée, elle aurait voulu pouvoir courir tranquille et être rentrée chez elle dans la foulée. Pourquoi ces derniers temps, tout semblait être beaucoup plus compliqué ?
“ find your spine, stop shrinking. there is nothing brave about keeping silent. „
Tu la vis hésiter, tentant une fois de plus à l’inciter à s’assoir à côté. Tu te doutais qu’elle t’en voulait encore, le brouillard de la colère n’étant pas encore tout à fait passer. L’air en était remplis. D’un geste de la main, tu lui fis tout de même signe d’approcher. Elle sembla hésiter un peu, remettant en question surement tes raisons. Le tee-shirt qui portait l’odeur de Jean commençait à être de plus en plus tâché de sang. Même si le coup remontait à, à peine quelques minutes, tu ne résistais pas à l’envie de retirer le tissu. Mauvaise idée. Le liquide rouge à l’odeur de rouille continuait de couler. Lui jetant un nouveau coup d’œil, elle gardait toujours ce silence de plomb qui te mettait mal à l’aise. Tu décidais à commencer le dialogue. Plus vite il serait entamé, plus vite sa colère serait passée : du moins, c’est ce que tu espérais. Cette colère, cette incertitude, ces non-intentionnels on-dit et ces jeux de devinettes commençaient à t’agacer sérieusement. Et la réaction de Jean se fit tout de suite voir, lorsque tu eus finis ta phrase. « Quelle connerie ! » Elle sembla te fusiller sur place, ne comprenant pas réellement la signification de ce que tu venais de lui dire. Elle ne parvenait pas à mesurer les conséquences que la laisser aller en mission aurait pu engendrer. « Fous-toi de moi. J’étais pas blessée, c’était qu’un cocard ! » S’en était trop, tu te levais te mettant face à elle ; si elle voulait parler autant que vous soyez tous les deux au même niveau. « Mais merde, Jean, c’était un coup ! Un coup sous l’œil ! A la tête ! Tu as passé 10 min par terre allongée avant d’enfin de te relever ! »
Tu avais retrouvé la Jean en colère qui t’avais frappé quelques minutes auparavant et ce n’était pas le côté de Jean que tu préférais, c’était clair. C’était presque si tu ne voyais pas ses poings se fermer et s’ouvrir afin de juger si elle devait t’en coller un deuxième dans le nez. « T’as fait bien pire que me sous-estimer ! De quel droit t’as pris ma place en me jugeant pas apte ? C’est pas ton job, c’est celui de Logan ! ». Reprenant le même ton, tu secouais la tête, attristé par le fait qu’elle ne parvenait pas à comprendre la signification de ton acte. « Parce que tu crois que Logan aurait bien réagit ? Il ne t’aurait peut-être pas empêché de faire la mission mais quelles auraient été les conséquences si tu avais eu des vertiges ou des nausées ? Imagine si tu t’étais évanouie ! Tu n’étais pas en état de faire une mission, je suis désolé ! » Vos regards ne se lâchaient pas, tentant toujours de défier celui de l’autre. « Argh ! Tu m’énerves ! Pour qui tu te prends ? ». Tu ne répondis pas. Il était vrai que parfois tu aimais prendre les décisions même si elles n’étaient pas toujours les bonnes. Et tu avais assez de bonne foi pour le reconnaître. Mais là, tu avais tes raisons et tu les avais jugé suffisantes. Tu ne voyais pas pourquoi un tel argument devait encore avoir lieu.
Tes yeux quittèrent enfin les siens, décidant qu’il était temps de faire une pause. Te tournant, tu laissais tes yeux se balader sur le point d’eau à quelques pas de vous. Voyant que ton nez avait cessé de saigner, tu mis tes mains sur les hanches, inspirant par la bouche pour tenter de calmer les battements de ton cœur. Ça commençait à bien faire. Certains de ses mots continuaient de tourner en boucle dans ta tête, t’accusant de choses que tu n’aurais jamais osé faire. D’une voix moins forte mais plus claquante, tu finis par lâcher. « Comment oses-tu dire que je t’ai sous-estimé… » Tu t’apprêtais à continuer mais elle te coupa. « T’as fait bien pire que de me sous-estimer... Tu m’as humilié... Tu m’as rendue vulnérable et faible… » Cette phrase fut la phrase de trop. Sans élever le ton, ta voix se fit claquante et sèche tandis que tu remontais dans sa direction avec une force et une vitesse d’allure contrôlée. Ton visage en revanche gardait un regard dur. Tu repris la même phrase que tu avais commencé. « Comment oses-tu dire que je t’ai sous-estimé alors que je t’ai dit que je te faisais confiance ! Et je te signale qui tu m’as sortis la même chose ! Alors quoi ce n’était que de belles paroles ? » Un pas de plus vers elle. « Et aux yeux de qui es-tu faible, vulnérable et humiliée ? Aux yeux de qui !? Parce que cela te paraîtra sans doute sans importance puisque ces mots viennent de moi mais je ne te vois absolument pas comme ça ! Et je ne crois pas qu’il y ait une seule personne à la garde qui te considère ainsi ! Et même si il y en avait, je suis certain que tu leur prouverais bien vite le contraire ! » et elle l’avait déjà prouvé cent fois dans le passé ! Les duels amicaux n’étaient pas rares à la Garde et tu étais sûr que si elle en avait déjà fait un, son adversaire n’avait pas fait long feux ! Tu continuais toujours avec la voix « Et puis, tu connais Logan, toujours à en faire trop ! C’était pour ta sécurité que j’ai pris ta place ! Alors je suis désolé que tu l’ai pris ainsi mais c’est la vérité ! Je ne pensais pas que tu serais capable de prendre cela de manière si personnel ! »
T’arrêtant pour reprendre ton souffle tu te rendis compte qu’elle avait maintenant le dos contre un arbre. Regardant l’écorce, le tronc, les feuilles en dessous de tes pieds, tu te demandais comment est-ce qu’il était arrivé là. D’un geste dont tu ne te rappelais plus faire, tu avais posé ta main gauche d’un côté de sa tête contre le gros chêne. Depuis combien de temps tenais-tu cette position ? Un soudain flash passa devant te yeux, te faisant reculer d’un petit pas. Tu avais la vision que ce n’était pas la première fois qu’une telle situation arrivait. L’impression de déjà-vu te désarçonna, te faisant hésiter pendant quelques moments, n’étant pas sûr que tu avais le contrôle de tes actes. Les bouts de tes doigts quittèrent le tronc d’arbre et dans un souffle toujours obnubilé par les images qui défilaient dans le brouillard de tes pensées, tu eus l’impression de sortir un petit mot d’excuse. Tu ne fus même pas sûr que cela était vraiment arrivé, peut-être l’avais-tu simplement rêvé. Inconsciemment, tu te tournais, portais tes mains à tes yeux avant que tout cela ne s’arrête.
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Sam 7 Mai - 10:22
Watch your back
Scott & Jean
Il s’était redressé pendant qu’elle vidait son sac. Il n’arrêtait pas de la bassiner avec cette histoire de coup. Il avait été violent oui, mais elle n’était pas restée allongée par terre. C’est lui qui s’était étendue le premier. Lui faire la réflexion lui sembla puéril et elle se contenta de lever les yeux aux ciels en croisant ses bras sur son corps. Il répliqua à chacune de ses ripostes, utilisant le même ton froid qu’elle. Évidemment que Logan n’aurait pas bien réagi mais c’était pas une nouveauté. C’était tout de même pas à lui de juger son état ou non pour une mission, elle n’en démordrait pas. Au bout d’un moment il s’éloigna d’elle et elle songea un instant qu’elle l’avait finalement touché. Avait-il enfin compris son geste ? N’ayant cependant pas terminé tout ce qu’elle souhaitait lui dire, elle le coupa sans gêne pour continuer ses confessions.
D’un coup, son comportement changea. Il se retourna brusquement vers elle et sans même qu’il élève la voix elle avait compris qu’il était énervé une bonne fois pour toute. Eh bah, il était temps. Summers n’était pas du genre nerveux. Il était l’opposé de Gamora et c’est certainement l’une des premières fois où il s’emportait contre elle. C’est pourquoi son ton cassant la surprit autant : « Comment oses-tu dire que je t’ai sous-estimé alors que je t’ai dit que je te faisais confiance ! » Comment pouvait-elle être sure qu’il le pensait ? « Tu pourrais mentir ! » Quand les mots franchirent ses lèvres elle savait bien au fond d’elle que ce n’était pas vrai. Il ne fera pas ça, ce n’était pas son genre. « Et je te signale qui tu m’as sortis la même chose ! Alors quoi ce n’était que de belles paroles ? » Elle fut déconcertée de voir qu’il avait les mêmes réflexions qu’elle. « Non ! » avait-elle pratiquement hurlé. Il fit un pas en avant mais elle ne bougea pas d’un pouce.
Elle s’était exprimé avant, laissant sa colère s’alléger, maintenant c‘était son tour. L'intonation qu’il employait restait calme, mais elle comprenait bien l’irritation qu’elle avait réveillé derrière tout ça. Elle l’écouta, paralysée par ses paroles. « Parce que cela te paraîtra sans doute sans importance puisque ces mots viennent de moi mais je ne te vois absolument pas comme ça ! ». Elle eut l’impression de s'affaisser en entendant ses propos. Bien sûre que ça avait de l’importance. A chaque phrase, il faisait un pas de plus vers elle, l’obligeant au bout d’un moment à reculer. Bizarrement, malgré la façon dont il s’exprimait les mots qu’il employait rassurait énormément Jean. Peut être avait-il raison, était-elle la seule à se voir comme faible au jour d’aujourd’hui ? Elle et Logan évidemment…
Il continuait son flot de paroles tout en s’avançant, la faisant reculer encore et encore. Du moins jusqu’à ce qu’elle percute quelque chose avec son dos. Un bref coup d’oeil lui indiqua que c’était un arbre. « Et puis, tu connais Logan, toujours à en faire trop ! » Il fit encore un pas, la bloquant complètement contre l’arbre. « C’était pour ta sécurité que j’ai pris ta place ! » Est-ce que tout ça résultait vraiment du fait qu’il voulait la protéger et non lui voler sa place ? « Alors je suis désolé que tu l’ai pris ainsi mais c’est la vérité ! ». ll plaqua sa main juste à côté de sa tête contre le tronc. Que faisait-il ? En avait-il au moins conscience. A présent Jean n’était plus vraiment en colère. Il avait démonté une à une les craintes qu’elle avait. Il se pencha un peu plus en avant, arrêta sa respiration elle était toujours incapable de bouger. « Je ne pensais pas que tu serais capable de prendre cela de manière si personnel ! ».
Après une si longue tirade il reprit finalement son souffle et elle en fit autant. Avait-il, comme elle, arrêté de respirer pour un moment ? Ses yeux regardèrent au-dessus d’elle puis le sol, constatant enfin qu’elle était coincée entre lui et l’arbre. Il sembla seulement réaliser où il se trouvait. La seconde suivante elle vit ses yeux perdre de leur intensité, comme happée par autre chose, le faisant reculé d’un pas. Sa main lâcha l'écorce derrière elle, flottant dans le vide face à une image qu’elle ne voyait pas. Elle eut l’impression qu’il s’apprêtait à la toucher mais n’en fit rien. « Scott ? » Elle s’inquiéta immédiatement ne comprenait pas ce qui se passait. Il semblait absent, disparu dans un souvenir qu’elle ne pouvait distinguer. Au moment où elle fit un pas en avant il se détourna rapidement, s’attrapant le visage. Que venait-il de lui arriver ?
Elle était perdue, ne comprenant pas ce qui venait de l’absorber mais une chose était claire dans son esprit : elle en pouvait pas ignorer ce qui venait de se passer. Immédiatement elle le rejoignit, lui attrapant le bras le forçant à se tourner à nouveau vers elle. « Scott, ça va ? » Le jeune homme semblait toujours à mille lieues d’ici. Elle l’observa quelques instants, espérant même retrouver la personne qui lui passait un savon il y a tout juste 2 minutes. Merde, merde ! Elle ne savait pas trop quoi faire, comment le faire réagir. Dans un geste qui lui sembla étrangement familier, elle leva les mains et les plaça de part et d’autres de son visage. Elle cherchait un moyen pour retrouver une étincelle, n’importe quoi dans les yeux bleus de son collègue. « Hé, regarde-moi » Elle le força à la regarder, scrutant chacun de ses yeux, observant le moindre changement visible. Sa voix n’était plus qu’un murmure, loin des cris d’avant. « Scott, regarde-moi. Je suis là…» Sa voix était calme, tout l’inverse de ce qu’elle ressentait vraiment. Son rythme cardiaque s’était emballé et l’inquiétude la rongeait. « C’est Jean, Jean Grey ». Guettant n’importe quelle réaction de la part du garde, elle songea un instant aux raisons qui l’avaient poussé à la mettre sur la touche. Tiraillée par une peur inconnue, elle réalisa seulement ce qu’il avait pu imaginer : qu’elle soit blessée -ou bien pire- lors d’une mission. Elle le comprit enfin car c’est exactement ce qui lui traversait l’esprit: elle ne le laissera jamais partir s’il venait à être appelé dans les minutes qui suivraient.
“ No, you're not a bad person... And I'm not a band person. We're just people, and people sometimes do stupid things. „
La proximité que tu avais inconsciemment gagnée avec Jean ne te sembla pas étrangère. Ce n’est qu’une fois présente que tu te dis qu’elle aurait dû l’être. Vous vous connaissiez en tant que collègues depuis quelques années et ce genre de limites auraient pu être mal pris. Le contexte n’était pas combattif. Mais n’étant pas quelqu’un qui cherchait les significations là où il n’y avait sûrement rien, tu te contentas de murmurer une excuse. Dans ta tête, le présent commençait déjà à se confondre avec les flashs qui apparaissaient et disparaissaient dans tes pensées. Des voix résonnèrent et tu crus entendre la voix de Jean. Tu ignorais si celle-ci n’était pas l’écho de celle que tu entendais déjà. Elles étaient identiques mais malgré un effort de concentration, tu ne parvenais pas à comprendre le sens de ses paroles. Très rapidement ta vue se brouilla et d’un battement de cils, ta vision se recouvrit d’un voile rouge. Comme par réflexe, tu portais tes mains à ton visage, fermant vivement les paupières. Tu commençais à perdre toutes notions d’espace et de temps. Perdu, tu étais comme naviguant entre deux courants, tous les deux cherchant à enfin te happer pour de bon.
Tu parvins à refaire surface lorsque tu sentis un contact nouveau sur ton bras. Incapable d’ouvrir les yeux, tu devinais Jean. Elle tentait de t’appeler mais tu ne répondis rien. Le flou était total. A travers le brouhaha de voix et de murmures, tu réussis à te concentrer sur une voix qui tu semblais différente des autres « Hé, regarde-moi ». Jean avait posé ses mains à droite et gauche de ton visage que tu tentais désespérément de cacher. A tâtons, tu fis glisser tes mains de ses coudes jusqu’à ses poignets. D’une geste démuni de beaucoup de force, tu essayais de lui faire lâcher prise. « Non, non, écarte-toi. Je ne veux pas, je vais te blesser ». Cette phrase sonna creux dans ta gorge. De la même façon que ces visions ne t’appartenaient plus, cette phrase ne te semblait pas avoir été prononcée par toi. Comme si un alter-ego l’avait fait à ta place, comme par pur réflexe. Paradoxalement, cette phrase étrangère avait un refrain qui te paraissait familier. Il y eut un second appel de la part de Jean « Scott, regarde-moi. Je suis là…» Secouant la tête, tu te concentrais sur sa voix.
Soudain tout avait disparu et la surface de la terre redevint ferme sous tes pieds. Les flashs, les voix, les sensations : tout disparu en l’espace d’un instant. « C’est Jean, Jean Grey ». Tu fronçais les sourcils, soudain conscient qu’elle te fixait toujours droit dans les yeux, ses mains de part et d’autre de ton visage. Tu hésitais. « Euuh, oui, je sais. A quoi tu joues ? Je saigne encore du nez ? » Rien ne te semblait anormal. Il y eut un fin sourire sur ton visage. Prenant conscience de ce qu’il y avait autour de toi, tu continuais de fixer les yeux verts de Jean. « Je peux récupérer ma tête ? » tu lui soufflas avec un petit clin d’œil. Finalement, tu te redressais, abandonnant le contact de ses mains. Dans ton esprit, tu ne te souvenais pas de grand-chose. Tu étais conscient d’avoir eu ce moment d’absence qui avait duré très peu de temps – bien que dans ton esprit, le temps t’avait semblé bien plus long - mais lorsque tu tentais de te rappeler ce qui venait précisément de se passer, tu heurtais un mur. Rien. Au regard de Jean, tu en déduis que tu avais sans doute dû lui faire un peu peur sur ce coup-là. « Ça va, ça va, t’en fais pas ! Je vais bien ! ». Les raisons précises de ton mal de tête étaient inconnues mais tu mis ça bien vite sur le compte du coup dans le nez et de la fatigue. Après tout, tu avais eu quelques dures journées ces temps-ci.
Prenant une inspiration d’air frais, tu croisas le regard toujours un peu inquiet de Jean. Elle voulait sans doute une excuse, une explication sur la cause d’un tel étourdissement. « Voilà ce que provoque un manque de caféine ! » tu dis en plaisantant. « Allez viens, si tu n’es plus trop fâché, je tiens à réitérer mon invitation pour aller prendre un petit déjeuner. » Tu te demandais si cette invitation était pour te faire pardonner ou pour changer de sujet et éviter toutes questions sur ton état. Tu allais bien, tu te sentais bien, tu avais juste eu un petit vertige, point.
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Dim 8 Mai - 11:48
Watch your back
Scott & Jean
Ce qui se passait n’était pas normal. Elle devait trouver un moyen de le faire revenir à la réalité, quels que soient les évènements qui étaient en train de se dérouler dans sa tête. Elle attrapa son visage dans ses paumes, essayant de retrouver son collègue. Comme gêné, cherchant à se cacher il lui attrapa les bras à l’aveuglette puis enroula ses mains autour de ses poignets. Si tu crois vraiment que ça va me faire céder! Il tenta à peine de lui faire lâcher prise : « Non, non, écartes-toi. Je ne veux pas, je vais te blesser ». Interloquée elle ne comprenait pas comment cela pouvait être possible, des deux c’était elle qui l’avait blessé. Cherchant à le faire réagir elle tenta un brin d’humour, s’efforçant tout aussi bien à se détendre elle-même : « Essaye pour voir... ». Ne voyant toujours aucune réaction normale chez Summers, elle continua à le tenir ainsi et à lui parler. Peut-être arriverait-elle à le calmer, mais dans le cas inverse comment pouvait-elle l’aider? D’un coup, sans crier gare, il sembla revenir à lui et ses yeux reprirent leurs éclats habituels. Toujours inquiète, elle garda ses yeux fixer dans ceux de son collègue, pas certaine de pouvoir le lâcher. Un sourire s’étira sur ses lèvres avant qu’il n’ajoute d’un air taquin : « Je peux récupérer ma tête ? ». Un peu sonnée par les dernières secondes écoulées elle laissa retomber ses mains le long de son corps quand il se redressa.
Une gêne immédiat l’envahit causé par le geste qu’elle avait eu envers lui. C’était très bizarre. Elle n’avait jamais eu ce genre de réaction, envers presque personne et encore moins des collègues. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir faire ce genre de chose. L’adrénaline a sur nous de drôles de réactions. Jetant toujours des regards vers Scott, pour s’assurer qu’il allait bien, elle fit quelques pas espérant diminuer son rythme cardiaque. Il semblait tout aussi préoccupé qu’elle par ce qui venait de se passer. Mille questions lui brûlaient les lèvres… « T’es sûre que ça va ? C’était vraiment… » Elle laissa sa phrase en suspens, ne voulant pas particulièrement le froisser ou l’inquiéter davantage avec un mot comme “bizarre”. Sa réponse était plutôt claire. Oui il allait bien. Il semblait être de nouveau lui-même. Bien qu’une partie d’elle soit soulagée elle ne pouvait cependant pas oublier complètement les dernières minutes. Elle n’arriverait pas à s’arrêter à un “ça va”. Elle voulait l'inonder de questions, de pourquoi et de comment mais elle sentit que ce n’était peut être pas le bon moment pour ça. Ça ne servait à rien de le braquer, car c’est certainement ce qu’il ferait.
Néanmoins incapable de détacher son regard de lui, elle le contempla respirer un bon coup. Elle guettait le moindre comportement suspect. Quand il se tourna à nouveau vers elle il ajouta : « Voilà ce que provoque un manque de caféine ! ». Un petit rire lui échappa. Plus de doute, l’homme amical était de retour. « Allez viens, si tu n’es plus trop fâché, je tiens à réitérer mon invitation pour aller prendre un petit déjeuner. » Elle rigola de plus belle : « J’étais fâchée ? Moi ? ». Elle savait qu’il changeait de sujet et le laissa faire. S’il en aurait eu envie il se serait confier. Ça viendra peut être par la suite, c’est ce qu’elle espérait. Étant donné la situation c’était plutôt à elle de lui offrir ce petit-déjeuner plutôt que l’inverse. Elle avait toujours ces dizaines de questions sur le bout de la langue mais elle tâcha de les ignorer, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire si elle voulait comprendre l'incident de tout à l’heure. Le garder à l’oeil et le nourrir était certainement la meilleure option qu’elle avait pour le moment. C’est donc ce qu’elle ferait. « J’avoue, j’ai un petit creux ! » Elle lui fit signe de la tête et ils commencèrent à marcher tous les deux en silence.
A chaque pas qu’elle posait elle songeait à une nouvelle explication. Elle songea également à ce qui lui était arrivée en entraînement deux jours plus tôt. Était-ce la même chose pour lui ? Cette pensée la rassura, elle n’était peut être pas folle, ou du moins elle n’était plus la seule. Un sourire s’élargit sur ses lèvres à cette pensée. « Par contre, c’est plutôt moi qui devrais t’inviter.. pour le nez et les cafés... » Elle se tourna vers lui une moue d’excuse sur le visage. « J’ai un peu pété les plombs on dirait hein ? ». Ils continuaient de longer les grilles du parc, atteignant bientôt la sortie. « Tu sais où aller ? Tu connais bien le coin ? » Ce n’était pas trop son cas. Elle adorait courir ici mais ne parcourrait que rarement les rues commerçantes. Elle se tourna vers lui, attendant qu’il la guide à travers la petite ville.
“ Maybe that's what life is... a wink of the eye and winking stars. „
Tu scrutais le visage de ta collègue à la recherche d’un signe. Etait-elle encore en colère ? Pourquoi gardait-elle son regard inquiet ? Elle le maintint pendant quelques secondes avant qu’il ne disparaisse aussi vite qu’il était venu. A la place, son expression se détendit et elle prit ton humour d’une manière amicale, rigolant même aux bêtises que tu venais de lui sortir. « J’étais fâchée ? Moi ? ». Elle rigola. Tu l’imitais, ravi de voir qu’elle te suivait dans cette tentative de détendre un peu l’atmosphère. D’un simple geste sur l’épaule, tu la poussais amicalement. « Non, absolument pas ! Si on te demande pourquoi j’ai le nez en sang, dis juste que j’ai raté une marche ou que j’ai foncé dans un poteau. » Mais contrairement à son cocard qui commençait à disparaître, tu n’aurais probablement pas trop de marques une fois que tu te seras rincé le visage. Les rumeurs seront moins tentées de circuler, pas comme les remarques incessantes de tes collègues, cette semaine, sur le bleu que tu avais infligé à Jean. T’espérais qu’elle n’en ait pas trop souffert non plus. Remettant une de ses mèches derrière son oreille, tu montrais d’un bref signe de la main le bleu qui avait commencé à légèrement s’effacer. « D’ailleurs… tu ne m’as pas laissé le temps de te dire que ton cocard avait l’air d’aller beaucoup mieux ». La couleur s’était un peu atténuée et tu devinais que dans quelques jours il n’y aurait plus rien.
Malgré cela, tu attendais toujours sa réponse par rapport à ta seconde invitation. Tu espérais qu’elle dise oui car tu mourrais toi-même de faim. « J’avoue, j’ai un petit creux ! » elle s’exclama alors. Levant les bras au ciel, tu lâchais un petit « yes ! » à mi-voix, comme le faisait souvent les enfants. Tu te demandais si à un moment elle partirait en courant, fatiguée par ton attitude. Apparemment non puisque d’un petit signe de tête, elle insinua que vous devriez vous mettre en marche. Tu répondis poliment en la laissant passer devant d’une ouverture de bras. Un silence s’installa en même temps qu’un rythme de marche. Bien que celui-ci ne te dérangeait pas, tu préférais toujours quand il y avait une conversation de lancée. Tu t’apprêtais à couper court à ce blanc mais elle prit la parole. « Par contre, c’est plutôt moi qui devrais t’inviter… pour le nez et les cafés... ». Tu souris, prêt à négocier. C’était toujours le même souci : savoir qui invite qui. Avec Emma, ça avait commencé comme ça aussi, mais vous aviez finis par vous accorder. En présence de Remy, la question ne se posait pas : vous aviez beau être comme des frères, chacun sa bière, chacun son addition. En revanche, les circonstances passées avec Jean rendaient cette décision plus discutable. « Et si on disait que cette fois-ci, c’est pour moi… et que la prochaine fois c’est pour toi ?... Ou alors on s’invite l’autre ? » De toute manière, tu t’attendais à ce qu’elle te surprenne parce que si elle avait pris de quoi payer dans sa tenue de sport, tu ne savais pas trop où elle avait pu cacher ça. Et en y repensant, tu te dis que vous devriez vous dépêcher d’aller boire et manger quelque chose de chaud avant qu’elle ne finisse par attraper froid. Lui rendre son tee-shirt plein de sang n’était pas une option.
Tu la vis faire une petite moue que tu devinais comme étant embarrassée. « J’ai un peu pété les plombs on dirait hein ? ». Tu aurais pu tout dénier et lui dire que ce n’était pas vrai mais tu savais qu’être honnête était ce qui te correspondait le mieux. De toute manière, mentir était quelque chose qui, malheureusement, avait tendance à mal passer avec toi. Grimaçant avec un petit sourire, tu hochais un peu la tête. « Ouais, sur ce point je ne te contredirais pas. Tu m’as presque foutu la trouille. » tu dis en insistant sur le côté plus léger de ta deuxième phrase. Tu souris. Jetant un coup d’œil aux alentours, tu remarquais que le parc avait commencé à attirer du monde. Il y avait là des coureurs, des grands-mères avec leurs chiens, des étudiants qui ne faisaient que passer… Vous, de votre côté, vous vous apprêtiez à quitter les limites du parc. Jean te demanda « Tu sais où aller ? » Regardant des deux côtés pour traverser, tu pris le chemin par lequel tu étais venu. « Il y a un coffee shop pas très loin d’ici qui est vraiment sympa. Je vais pas te mentir, c’est là où j’avais pris ceux que t’as balancé par terre. Ils font aussi de supers crêpes et pancakes ! » Tu pris la première droite, la boutique en vue, au coin du prochain croisement. « Peut-être que si on leur raconte ce qui s’est passé, ils nous offriront deux cafés gratos ? ». Le propriétaire était peut-être sympa mais sur ce coup-là, tu pouvais toujours rêver. « Tu connais bien le coin ? ». Tu hochais la tête. « Ouais, j’ai étudié à l’Institut Xavier qui se trouve de l’autre côté du parc alors ce coin de la ville était un peu le lieu de toutes les bonnes sorties et les soirées… » Au rythme de tes pas tu lui pointais quelques directions en lui expliquant là où elles menaient. Si vous aviez continué tout droit, vous seriez tombés sur la librairie, au bout de la rue se trouvait une place avec quelques bars et restaurants sympas. Et par là, plus à gauche, se trouvaient la rue commerçante dans laquelle on pouvait trouver la plupart des choses que l’on désirait.
Au fil de ton explication vous étiez finalement arrivé à la boutique. Te tournant vers Jean, tu lui dis : « On fait bien la paire, dis-moi. Entre ton cocard et mon nez en sang, on va passer pour des voyous ! ». Tu ouvris la porte, la laissant passer devant.
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Lun 9 Mai - 11:28
Watch your back
Scott & Jean
L’ambiance était nettement meilleure. Jean était encore inquiète mais elle se força à laisser cette émotion de côté. Elle était capable de le faire, refouler ses émotions, ce n’était pas une nouveauté dans son travail. Il faut souvent mettre ses états d’âme de côté et pour le coup ça lui était bien utile à ce moment-là. Elle se sentit néanmoins mal à l’aise quand il employa les mots “nez en sang”, la culpabilité grimpant en flèche. Il tendit subitement la main, remettant en place une mèche de ses cheveux, qui s’était envolé, derrières son oreille. Elle lui adressa un faible sourire face à ce geste amical. En reculant sa main il effleura des doigts le reste de son coup sous l’oeil. « D’ailleurs… tu ne m’as pas laissé le temps de te dire que ton cocard avait l’air d’aller beaucoup mieux ». Elle acquiesça d’un signe de tête. Oui il allait mieux, elle ne le sentait presque plus et la couleur violacée s’était largement dissipée. C’était un soulagement pour Jean. Les bleus, les coups et les marques ne la dérangeaient pas, c’était en quelque sorte une routine que de rentrer avec un bleu de plus.. mais sur le visage c’était toujours plus délicat à cacher. « Je te l’ai déjà dit, c’était rien. C’était plus impressionnant que vraiment douloureux. »
D’un geste du bras il l’invita à ouvrir la marche. Elle trottina quelques pas juste le temps de rejoindre un chemin tracé, laissant derrière la pelouse du parc. Il arriva vite à ses côtés et ils marchèrent ensemble vers la sortie. « J’ai un peu pété les plombs on dirait hein ? » Il grimaça à son tour avant de lui répondre : « Tu m’as presque foutu la trouille. » Le ton léger qu’il employa la fit rire « Presque ? J’ai raté mon coup alors ? » Elle appuya sur le mot presque comme il l’avait fait avant. Elle prit l’air faussement choquée, espérant l’amuser davantage. « Je ferais mieux la prochaine fois… » dit-elle d’un air de défis, un sourire malicieux tout de même sur les lèvres. C’était une blague et elle espérait qu’il l’avait bien compris. Elle n’avait nullement l’envie de l’agresser de la sorte une fois de plus… Elle s’arrêta au bord de la route ne sachant pas quelles directions emprunter. Elle lui emboîta le pas quand il fit le choix à sa place, traversant la rue.
Elle l’écouta parler d’un petit endroit sympa. C’était là où il avait acheté les premiers cafés, ça devait être un coin habituel pour lui. Une fraction de seconde elle se demanda pour qui pouvait bien être le deuxième café. Qui connaissait-il dans le coin ? Ses pensées firent coupé quand il lui parla de se faire rembourser les cafés.. Hum, ça ne marchera certainement pas. Il devait vraiment avoir l’habitude de venir par ici, et la curiosité la poussa à lui demander si c’était bien le cas. « Ouais, j’ai étudié à l’Institut Xavier qui se trouve de l’autre côté du parc… » Elle se tourna immédiatement vers les abords du parc. Avec les arbres qui avaient commencé à se revêtir de feuilles et de fleurs elle n'aperçut que le toit d’une imposante bâtisse qui semblait être en effet juste derrière la verdure apparente. Il continua sa réponse en lui indiquant de la main divers endroits et diverses directions. Tu l’imaginais bien traîner ici, adolescent en quête de soirée, buvant et rigolant avec sa bande d’amis. Un sourire élargit ses lèvres à la pensée du jeune Scott Summers. Il semblait vraiment aimer cette ville et son visage s’illuminait à chaque fois qu’il parlait d’un endroit en particulier, comme ravivé par des anecdotes amusantes. Elle envia un court instant la vie qu’il avait pu avoir. Elle avait bien eu quelques amis, mais elle se sentait différente d’eux et préférait largement la solitude. Du moins, jusqu’à Gamora. Elle avait un lien si particulier avec la jeune femme qu’elle n’arrivait même pas à se l’expliquer à elle-même.
Finalement arrivée devant cette fameuse boutique, elle s’arrêta juste avant de percuter Scott qui s’était arrêté devant la porte où un écriteau “Ouvert” y était accroché. Il se tourna vers elle, la dévisagea brièvement et sourit : « On fait bien la paire, dis-moi. Entre ton cocard et mon nez en sang, on va passer pour des voyous ! » A son tour elle le dévisagea. Il avait eu de la chance, aucune tâche de sang n’avait atteint son sweat. Son nez était à peine rouge et on descella tout juste qu’il avait saigné du nez. « Qu’est-ce tu veux ? C’est ça d'être badass ! » En rigolant elle franchit la porte qu’il venait de lui ouvrir. Distinguant une table de libre vers une fenêtre elle s’y dirigea en jetant un coup d’oeil derrière elle, pour être sûre qu’il était d’accord avec son choix. Elle s’assit, imité par son collègue. L’endroit était vraiment charmant. La décoration était rustique et sobre et surtout l’air y était bien meilleur. Dehors, après son jogging elle commença à avoir un peu froid. Elle attrapa la carte et la parcourra rapidement du regard, n’étant pas particulièrement difficile. Au moment où elle remarqua les prix, un détail qu’elle avait jusqu'à la oublier, lui sauta à la figure : « Oh ! Euh.. j’ai rien sur moi .. J’ai pas d’argent ». Elle se tapa le front. Mais quelle idiote ! Comment avait-elle pu oublier ce détail ? « J’avais pas prévu ça… ». Elle lui adressa une nouvelle grimace d’excuse, se sentant encore un peu plus mal à l’aise. « Du coup, oui je te dois un autre repas ! » Cherchant à plaisanter de la situation elle ajouta d’un air taquin : « Je l’ai fait exprès. » Elle rigola une nouvelle fois, décidément, elle n’aurait jamais pensé que cette matinée pouvait se terminer de cette façon là. Le serveur arriva à ce moment la forçant à reprendre son sérieux. « Bon, c’est moi qui décide », elle se tourna vers le jeune homme qui était venu prendre leur commande : « On prendra deux fois les pancakes à la myrtille et un latte macchiato au chocolat blanc pour moi et pour monsieur … ? » Elle l'interrogea du regard, finalement pas certaine de connaître ses goûts en matière de café.
“ Maybe that's what life is... a wink of the eye and winking stars. „
L’atmosphère plus léger entre vous deux te réjouissait. La matinée n’allait finalement pas si mal se passer. Le début avait juste était dur. Déjà de dehors tu pouvais sentir les effluves de café et de pâtisserie fraîche qui émanaient du bâtiment. Vous vous arrêtèrent quelques secondes devant l’entrée. La réflexion de la vitre te renvoyait une sale image de toi. Ton nez n’était pas plein de sang mais les quelques filets qui t’avaient coulé dans la bouche avait dessiné des rayures que tu aurais aimé effacer. La chance avait fait que le liquide rougeâtre n’avait pas atteint tes vêtements même si tu pouvais déceler des traces de café. Du moins, tu pouvais les sentir. « Qu’est-ce tu veux ? C’est ça d'être badass ! » Tu rigolais à la répartie de Jean, complètement d’accord avec ce qu’elle venait d’affirmer. En effet, vous étiez badass. Et bien que la majorité de la population n’avait pas idée des choses que vous saviez faire et des situations que vous saviez gérer, cela ne vous rendez pas moins important. Au moins, à vos yeux, vous saviez tous les deux ce que vous valiez. La laissant passer devant en lui ouvrant la porte, Jean entra dans la petite salle et se dirigea pour prendre une table. A cette heure-ci, il n’était pas étonnant de voir que la boutique était pratiquement vide. La plupart des gens venaient ici pour prendre à emporter. Comme tu l’avais fait plus tôt.
Tu t’assis en face de Jean, ayant l’entrée dans ton dos, la fenêtre à ta droite. Imitant Jean qui venait de saisir une carte, tu commençais à scruter distraitement les choix que vous aviez. Tu jetais parfois quelques regards ici et là aux gens qui passaient par la fenêtre, aux serveurs qui faisaient leur boulot, aux différents coins de la boutique. Tu savais inconsciemment ce que tu faisais et tu aurais aimé t’en débarrasser pour une fois mais les entrainements de la garde restaient collés à la peau : toujours prendre connaissance des lieux, des sorties, des gens aux alentours. Depuis que tu étais rentré dans la garde, tu avais récupéré cette habitude à laquelle tu aurais bien aimé te séparer. C’est Jean qui te sortis de ta rêverie. « Oh ! Euh.. j’ai rien sur moi .. J’ai pas d’argent ». Un sourire s’échappa de tes lèvres alors qu’elle se tapa le front. Tu te penchais légèrement en avant. « T’en fais pas, j’ai ce qu’il faut. » « J’avais pas prévu ça… » elle te dit d’une voix gênée. Elle grimaça quand même en signe d’excuse avant de renchérir, sûrement dans le but de se rassurer : « Du coup, oui je te dois un autre repas ! » Tu rigolais. « Attention Grey, je risque de te prendre au mot et de venir réclamer cette dette un jour ou l’autre ». Tu fis sonner ta voix comme un semblant de menace avant qu’elle te prenne au mot et qu’elle continue sur un air joueur, « Je l’ai fait exprès. ». Brandissant ta petite cuillère, tu lâchais un petit « Ah ! Je le savais ! ». Puis, plus sérieusement, tu la rassurais. « Ecoute, prend ce que tu veux ! Je te dois bien ça entre le retard, le coup, la mission, l’abandon sans un au revoir… La liste est longue… ». Un jeune homme au tablier muni d’un petit calepin s’arrêta devant votre table. Tu n’avais toujours rien choisi en particulier. « Bon, c’est moi qui décide ». Hochant la tête, tu lui laissas la main libre. « D’accord, vas-y, surprend moi. ». Elle fit face au serveur et commença d’une voix posé et confiante : « On prendra deux fois les pancakes à la myrtille et un latte macchiato au chocolat blanc pour moi et pour monsieur … ? » Tu plissais les yeux joueurs, la laissant dans son moment d’incertitude pendant quelques secondes. Alors ? D’un regard, tu vis qu’elle n’irait pas plus loin. « Le monsieur prendra un café noir. Ni sucre, ni crème. Et ça sera tout, merci ! » Tu tendis la carte au serveur qui tourna les talons.
Tu regardas finalement Jean. « Pancake aux myrtilles, hein ? Très bon choix ! ». De toute façon, le petit-déjeuner était le repas que tu préférais de la journée. Toutes les choses sur la carte t’auraient convenu. Croisant le regard d’une femme qui devait avoir la quarantaine derrière toi, tu te rendis compte qu’elle détourna immédiatement le regard. Tu prévins Jean. « Je vais aller me passer un coup sur le visage, les gens me regardent bizarrement avec ces marques de sang. » D’un geste leste, tu te levais et partit en direction des toilettes. Les lumières étaient assez sombres mais dans les miroirs, tu repérais rapidement les zones rouges. Amenant l’eau à ton visage, tu expédias le travail. Terminant par te laver les tâches de sang des mains, tu les séchais avant de ressortir. Sur la table tu vis que les boissons venaient d’être déposées. Rejoignant Jean à la table, tu t’y assis. Le café sur ta droite était fumant et l’arôme amer se dégageait de la tasse. Si tu essayais de le porter à tes lèvres immédiatement, c’était sans aucun doute que tu allais te brûler. A la place, tu entourais une main autour de la céramique chauffée. Tu te penchais en avant et d’une voix curieuse, tu demandais. « Alors dis-moi Grey, où est-ce que t’as appris à te battre comme ça, si ce n’est à la Garde ? » Tu espérais que ta question n’était pas trop personnelle, qu’elle ne se renfrognerait pas. Tu savais que parmi tes collègues, certains avaient eu des passés compliqués mais personne n’osait jamais vraiment demander. Ce genre d’informations était tenu secret. Peut-être pour une raison…
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Mar 10 Mai - 14:58
Watch your back
Scott & Jean
La situation semblait bien l’amuser. Heureusement que l’un d’eux avait de quoi régler ce qu’ils allaient consommer, sinon ils auraient eu l’air bien malin. Sa réaction, enjoué et plaisante la rassura. Elle ne lui jouait pas un mauvais tour et il semblait l’avoir compris. Il n’était même pas vexé. Après tout il aurait pu l’être : elle voulait l’inviter pour se faire pardonner et voilà qu’il devait régler leurs deux parts. Bravo Jean, là tu t’es surpassée. Même s’il lui répliquait sur le ton d’une fausse menace elle était sérieuse. Elle lui rendrait la pareille, au plus vite, lui prouvant sa bonne foi. Ce n’était pas ce qu’il y aurait de plus dur, sachant qu’ils se croiseraient des dizaines de fois dans les jours à venir. Leurs échanges restèrent plaisants et il brandit même sa cuillère vers elle, d’un geste accusateur. « Arrêtes de pointer ça sur moi Summers ! » ajouta-t-elle, entrant encore plus dans son jeu. Il prit la peine d’énumérer les raisons pour lesquelles c’était à lui de l’inviter mais en comptant les siennes, ce n’était pas bien mieux. Entre les cafés qui s’étaient retrouvé sur le sol, l’agression qu’elle lui avait faite et le nez en sang… Elle espérait ne pas avoir trop gâché sa matinée. Du moins il semblait de bonne heure malgré tout cela. Elle ne s’expliquait toujours pas cette violence qu’elle avait eue envers lui... Comment avait-elle pu s’emporter de la sorte ? Est-ce si facile de perdre le contrôle de soi ?
Elle s’amusa de voir qu’il la laissa dans son jeu, lui permettant de commander à sa place. Quand elle payera, il aura le droit de choisir ce qu’elle mangera. Donnant-donnant après tout. Néanmoins elle lui laissa le choix de sa boisson et il finit par commander un café noir. Une fois de nouveau seuls tous les deux il se tourna vers elle : « Pancake aux myrtilles, hein ? Très bon choix ! ». Elle sourit à sa phrase et continua de le taquiner « Évidemment, qu’est-tu crois, j’ai bon goût ». En rigolant elle commença à jouer avec une des serviettes en papier qui se trouvaient sur la table à leur arrivée. Elle commençait à mourir de faim et toutes les odeurs environnantes ne l’aidaient pas vraiment à contrôler son estomac : celui-ci se tordait dans l’attente de nourriture. Scott voulait s'éclipser pour se nettoyer le visage, prétextant le regard des gens. À ce moment là elle observa la salle et constata en effet les divers regards qui se portaient sur son collègue, déjà partit en direction d’un robinet. Une fois qu’il quitta la pièce, les regards se portèrent sur elle. En réponse elle les fusilla tous du regard. Certes ils avaient l’air de s’être castagné mais ils n’embêtaient personne et n’étaient ni désagréables ni bruyants.
Retourna à sa serviette en papier elle sursauta et s’effraya quand une sonnerie s'éleva à côté d’elle. Elle mit plusieurs secondes avant de comprendre d’où ça provenait. C’était certainement le téléphone de Scott qui se trouvait dans son sweat, sur la chaise d’en face. Voyant bien que tout le monde l’observait elle hésita : devait-elle décrocher à sa place ? Non ! C’était tellement inconvenant et elle en le connaissait pas assez pour se permettre de faire un truc dans ce genre. Elle allait devoir laisser sonner l’objet, même si c’était une urgence du nom de Logan. Elle compta les secondes mentalement jusqu'à ce que le silence revienne au niveau de la poche. Cela l’intriguait mais elle savait que si c’était vraiment un problème au niveau de la garde, ça rappellerait. N’ayant pas vu le serveur arriver, trop concentrée sur le téléphone qui sonna elle sursauta une nouvelle fois. Bravo, Jean. Pour une garde c’était une réaction pitoyable. Il déposa les deux cafés sur la table et repartit non sans lui avoir indiqué que le reste allait suivre très vite. Jean attrapa son grand café et la cuillère sur la table au moment où Scott réapparut.
Il reprit place en face d’elle, le visage plus clair et toute trace de sang effacé : « C’est beaucoup mieux comme ça. » Elle lui sourit amicalement. Il s’avança un peu plus vers elle et lui posa une question. Intéressante question. Elle avait envie de l’embêter en lui racontant des craques mais rien de vraisemblable ne lui vint à l’esprit. Elle récupéra un peu de mousse à l’aide de sa cuillère et l’amena à ses lèvres. L’arôme parfumé du chocolat chaud envahit immédiatement sa bouche. Elle continua à jouer de la sorte, tout en jetant de brefs regards au garde. Finalement, précédée par un rire léger elle ajouta : « Gamora. » Elle éclata de rire cette fois. Bien qu’elles soient très proches, pas grand monde n’était au courant de leurs liens en dehors de la garde. Elles avaient eu la chance de se faire recruter en même temps, au soulagement de la rouquine. « Sérieusement, oui. C’est elle qui m’a tout appris. » Lui adressa un grand sourire et un clin d’oeil elle ajouta : « Elle m’a bien formé, hein ? ». Elle but une gorgée de son café au moment où le serveur réapparut, deux plats à la main. Il les déposa en face de chacun d’eux et s'éclipsa immédiatement. L'arôme qui s'en dégagea fit saliver Jean. Elle mourrait vraiment de faim et maintenant elle n'espérait qu'une chose : mordre dedans. Sachant bien que le délice sucré lui brûlerait la langue, elle reprit la fin de sa réponse : « On a fait nos études ensemble. On était plutôt inséparable. Elle savait déjà se battre et voulant intégrer le S.H.I.E.L.D ensemble, elle m’a entraîné. C’était pas toujours marrant, mais vu où je suis aujourd’hui ça en valait la peine. ». Elle coupa un morceau de pancake, récupérant quelques fruits au passage et le mangea rapidement. « J’te retournerais bien la question mais avant, y’a ton téléphone qui à sonner avant. » Elle désigna d’un geste bref le sweat posé sur le dossier de la chaise. Elle s'occupa de couper une autre tranche de son petit-déjeuner, remplissant au maximun sa fourchette. « J’espère que personne ne t’attendait… Espérant un café. » Elle fit clairement référence au fait qu’il en avait deux et non un. Peut-être l’avait-elle dérangé mais était-il trop poli pour lui dire ?
“ Maybe that's what life is... a wink of the eye and winking stars. „
Les visages des autres clients avaient fini de vous scruter, peut-être un peu rassurés par le fait que ton nez ne présentait plus de tâches de sang. Cela aurait été embêtant si l’un d’eux avait décroché le téléphone pour appeler la police. Vous auriez sans doute vu atterrir quelques agents de la Garde si on avait recensé un comportement suspect. On était jamais trop certains des réactions. Revenant à la place que tu avais occupé il y a quelques minutes à peine, Jean t’assura que tu étais désormais plus présentable. « Un peu moins badass par-contre » tu commentais avec un clin d'oeil. Enchanté que ton apparence soit moins l'objet des regards, tu lui posais une question à laquelle elle ne répondit pas immédiatement. Portant doucement ta tasse à tes lèvres, tu fis attention à ce que le liquide ne te brûle pas. Tu gardais un oeil sur ta collègue en face et tu te rendis compte qu’elle avait cessé de te regarder. Question trop sensible ? Te reculant sur ta chaise, tu lui dis finalement, ne cherchant pas à faire retomber un voile d’angoisse et de tension entre vous deux. « On peut remettre cette question à plus tard si tu veux ». Elle apporta une autre cuillère de mousse chocolatée à ses lèvres tout en te regardant. Tu sentais encore son hésitation et tu t’apprêtais à changer de sujet quand elle finit par répondre. « Gamora. ». Son visage se détendit et un rire s’empara d’elle. Il était vrai que les deux jeunes femmes étaient très proches et ta rencontre avec Gamora n’avait servi qu’à t’assurer de ça. Un lien puissant les liait, peut-être quelque chose de plus fort que tu ne pouvais imaginer. Tu ne savais que leur amitié remontait à bien plus loin que la Garde mais tu n'avais pas d'idée précises sur la question. « Pourquoi est-ce que ça ne me surprends pas ? ». Tu lui souris, haussant un sourcil avant de prendre une gorgée supplémentaire de café.
La boisson amère commençait enfin à te faire gagner plus d’énergie et davantage d’attention. « Sérieusement, oui. C’est elle qui m’a tout appris. » Hochant de la tête, tu devais reconnaître qu’elle avait fait un incroyable travail. Mais Jean y était aussi pour beaucoup : ce genre de niveau ne s’obtenait pas seulement par des entraînements physiques. Le mental était aussi un atout qui devait être maîtrisé : ne pas abandonner, rester concentrer, oublier les limites et arrêter de se dire que c’est impossible, que c’est trop dur. « Elle m’a bien formé, hein ? » Tu hochais une seconde fois de la tête. « Le mot est faible ! J’ai encore des bleus sur les côtes qui se rappellent de toi ». Le serveur s’approcha de vous et déposa les deux assiettes devant vous. Un rapide "bon appétit" sortit de sa bouche mais tu l’entendis à peine. Il devait certainement être nouveau et peu habitué à la courtoisie dans le service. Tournant les talons, il s’éclipsa. Tu en profitais pour humer la douce odeur sucrée qui se dégageait du met. Proposant du sirop d’érable à Jean, tu finis par en mettre un peu dans ton assiette tout en continuant de l’écouter. « On a fait nos études ensemble. On était plutôt inséparable. Elle savait déjà se battre et voulant intégrer le S.H.I.E.L.D ensemble, elle m’a entraîné. C’était pas toujours marrant, mais vu où je suis aujourd’hui ça en valait la peine. » Tu ne savais pas trop quoi dire. Entendant ça, tu sentais un sentiment de respect grandir pour Jean et sa camarade. Bien que tu n’aimais pas beaucoup Gamora, tu avais l’impression de mieux comprendre leur lien. « Tu aimes vraiment ça, n’est-ce pas ? Faire partie de la Garde je veux dire… » Tu avais sentis dans la fin de sa phrase qu’en effet, elle était fière d’être là où elle se trouvait aujourd’hui.
Tu t’apprêtais à l’imiter et à manger un peu de ton plat quand elle t’avertit « J’te retournerais bien la question mais avant, y’a ton téléphone qui à sonner avant. » D’un petit signe, elle montra ton sweat que tu avais laissé sur ta chaise. « Ah oui ? » tu fis surpris avant de te retourner pour chercher la poche dans laquelle tu avais laissé ton portable. Tes doigts agrippèrent la surface lisse et tu déposais ta fourchette pour allumer l’écran d’accueil. Une barre bleue indiquait en effet, un appel manqué d’Emma. « J’espère que personne ne t’attendait… espérant un café. ». Tu souris. Bien sûr que Jean avait remarqué. « Excuse-moi une seconde ». Appuyant sur le bouton de la messagerie, tu portais l’appareil à ton oreille. La voix d’Emma résonna. Elle avait eu ton message de ce matin lui disant que tu allais sûrement passer la voir. Elle s’inquiétait de ne pas te voir arriver et voulait savoir si l’arrangement tenait toujours. Le message vocal se finit par un petit « Rappelle moi quand tu as ce message, bisous, je t’aime. ». Éloignant l’appareil de ton oreille, tu te décidais à lui envoyer un message pour la prévenir de la situation. « J’ai été un peu retardé. Je te vois d’ici 30-45 min. A tout à l’heure. Je t’aime ». Tu appuyais sur le bouton "envoyer" avant que le fond d’écran qui présentait une photo d’Emma et toi lors de votre dernière sortie à la plage s’obscurcissent. Posant le portable sur ta droite, tu t’imaginais que Jean voulait peut-être des explications. « C’était Emma, ma fiancée. Et le café tout à l’heure, ouais, c’était pour elle. Je lui avais dit que je passerais dans la matinée puisque les horaires de la Garde ne permettent pas toujours de se voir beaucoup. » Tu pris finalement une bouchée de pancake. Tu te doutais bien que votre petite sortie allait devoir se raccourcir un peu et qu’il aurait d’ailleurs mieux fallut que tu te lèves et partes sur le champ. Mais tu avais déjà disparu en trombe la dernière fois que tu avais vu Jean, tu ne comptais pas faire la même chose ce matin.
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Mer 11 Mai - 17:18
Watch your back
Scott & Jean
Revenu propre comme un sous neuf, ou presque, il se rassit en face d’elle, attrapant son café. Moins badass ? « Absolument pas d’accord. On l’est, on le reste. Surtout moi » Elle lui tira la langue. Après tout son cocard à elle ne pouvait pas partir à l’eau claire. Elle mit du temps à lui répondre, le laissant mariner. Elle n’avait rien à cacher et n’avait pas honte de son passé. Elle avait eu moins de chance dans sa jeunesse que d’autres, ça ne voulait pas dire qu’elle n’en aurait pas le reste de sa vie. Elle avait bien réussi à intégrer la garde rouge. C’était plutôt un bon choix de carrière. Et avec Gamora comme professeur, elle n’avait eu aucun mal à franchir toutes les étapes. Elle était redoutable, formé à son image. Pourquoi en avait-elle douté ? La pression était parfois difficile à supporter, était-elle sur le point de craquer ? Finalement ces deux jours de suspensions lui avaient peut-être fait du bien. Malgré l'éclat de colère qu’elle avait eu ce matin, elle se sentait plus apaisée, plus détendue et prête à retourner sur le terrain. Elle lui confia quelques informations sur ses études - là où elle avait connu Gamora - et sur leur choix mutuel de carrière. Elle lui aurait bien donné plus de détails sur ce qui les liaient mais elle n’avait pas envie d’en dire plus. Pas maintenant. Sa meilleure amie était la part la plus privée de sa vie et elle ne se sentait pas d’humeur à en expliquer davantage.
Si elle aimait ça, faire partie de la garde ? Elle ne savait même pas quoi répondre. Assurément son parcours en faisait envier plus d’un. Être l’élite du S.H.I.E.L.D était assez plaisant, mais pour faire quoi ? L'esprit de la jeune femme était perturbée ces derniers temps et une seule question lui tournait en boucle dans la tête. Et si elle développait des “capacités”, que feraient ses collègues ? Elle ne supporterait pas de finir ses jours dans une prison de la garde rouge. Hors de question. Ce qui lui plaisait vraiment c’était d’avoir trouvé sa place. D’être quelque par où elle était utile. « Je suis surtout soulagée d’avoir trouvé une place dans ce monde. » Elle lui adressa un faible sourire. Se souvenant rapidement de l’appel qu’il avait manqué elle l’informa que son téléphone s’était emballé. Il sembla surprit mais attrapa l’objet dans sa poche. Il fronça légèrement les sourcils en regardant l’écran.
Il s’excusa avant d’approcher son téléphone à l’oreille. Elle continua à jouer avec son café en silence. Prenant une gorgée par là, une bouchée de pancake par ci. Elle avait faim et ne se sentait pas trop de l’attendre. Elle se demanda qui avait essayé de le joindre. En tout cas ce n’était certainement pas Logan : il n’aurait jamais laissé un message vocal. Elle espérait aussi, qui que soit cette personne qu’elle ne la faisait pas attendre en étant venue ici avec Scott. Au bout d’un court moment il enleva son téléphone de son oreille et pianota rapidement dessus. Elle était restée silencieuse tout ce temps, lui donnant le temps de régler ce qu’il avait à faire, sans le presser. Finalement il finit par poser son téléphone sur la table et la regarda à nouveau. Allait-il lui en dire plus ou ce fameux coup de fil allait rester un secret ? « C’était Emma, ma fiancée. » Quoi ? Fiancé ? Elle faillit s’étouffer avec le morceau de pancake qu’elle avait dans la bouche. Elle toussa plusieurs fois avant de boire une gorgée de café, faisait passer le tout. « Je savais pas que t’étais fiancé ! » Elle toussota encore quelques secondes avant de retrouver une respiration normale. Alors ça pour une nouvelle !
Sa fiancée était en plus certainement en train de l’attendre et assez inquiète pour l’appeler. Alors là, tu n’en rates pas une Jean! Elle le retenait ici, dégustant tranquillement un café et un petit déjeuner gracieusement offert par Summers en plus. Elle était en train de lui prendre le temps libre qu’il avait. Les horaires de la garde sont le pire cauchemar d’un couple. La rousse ne le savait que trop bien, ayant bon nombre d’amoureux qui n’avaient pas supporté sa semaine de travail chargée. Être avec quelqu’un qui n’est jamais là n’est vraiment pas facile. Pourquoi perdait-il son précieux temps avec elle. Pourquoi ? « Qu’est-ce que tu fais encore là ? » Elle le dévisagea et compris aussi que cette fameuse Emma se rendrait vite compte qu’il avait été retardé par un coup au visage. Un frisson lui parcourut le dos en imaginant la réaction de la belle. « Elle va m'arracher la tête quand elle saura que j’t’ai collé un poing ! ». Le malaise qu’elle avait ressenti un peu plutôt, au parc revint au galop et elle eut envie de disparaître sous terre.
De la culpabilité envahit immédiatement la jeune femme en repensant à toutes les espiègleries qu’elle lui avait faite. Elle y serait allé plus modérément si elle avait su. Ce n’était heureusement pas de la drague, mais elle n’y était pas allé de main morte et on ne taquine pas un homme sur le point de se marier ! « Tu devrais la rejoindre. » C’était le mieux à faire. Il ne pouvait pas rester avec elle, c’était mal vis à vis de cette Emma et Jean ne voulait pas être la collègue intrusive. « Désolée, si j’avais su.. on rattrapera ça une autre fois. » Elle lui adressa un large sourire même s’il n’atteignait pas ses yeux. Elle était toujours sur le coup de la surprise. Fiancé quoi ! Waou. Scott était beau garçon, après tout c’était même logique qu’il ait quelqu’un dans sa vie. Elle ne l’avait jamais envisager différement qu’un simple collègue, mais elle se sentait anormalement touchée par cette nouvelle. Elle baissa les yeux sur son assiette à moitié terminée, la faim était passée.
“ Maybe that's what life is... a wink of the eye and winking stars. „
Il était vrai qu’à la Garde, il y avait très peu de place pour la vie privée. Il était d'ailleurs rare pour des collègues de s’échanger des informations sur leurs activités en dehors du QG. Il fallait dire que ce travail était plus qu’un travail : c’était tout un style de vie qui ne pouvait malheureusement pas être aussi flexible que d’autres jobs. Il n’y avait pas de véritables jours de vacances, pas d’horaires aménagés, pas de travail à temps partiel… Tu faisais partie de la Garde, tu acceptais toutes les missions, répondais à tous les ordres qu’ils te plaisent ou non, c'était le deal. Rien n’était vraiment négociable : Logan n’en avait rien à faire de la vie de famille, des rendez-vous ou des sorties d’écoles. La Garde avant tout... Cependant tu ne pensais pas que l'annonce faîte à Jean la ferait réagir ainsi. Te lançant un regard surpris, elle toussa quelques fois avant de prendre une gorgée de son latte. « Hé ! Ça va ? » tu lui dis, inquiet qu’elle continue de s’étouffer. « Je savais pas que t’étais fiancé ! » En effet, tu ne te rappelais pas avoir fait une annonce officielle à la Garde. Ce n’était pas le genre de nouvelles qui avait vraiment sa place là où vous travailliez. Quelques personnes étaient au courant comme Ororo et Alex mais c’était bien parce que vous vous connaissiez très bien ou que vous étiez de la même famille. Tu restais malgré tout surpris de la façon dont elle avait pris la nouvelle. Ce n’était pas si étonnant…
Jean semblait s’être figée et tu fronçais les sourcils. Quoi ? « Qu’est-ce que tu fais encore là ? » Oh c’était donc ça ! Elle voulait des explications sur ta présence ici. Après tout, tu étais en route pour aller la rejoindre il y avait presque une heure de ça. Pourquoi n’avais-tu pas continué ton chemin plutôt que de venir ici en sa compagnie ? « Les évènements n’ont pas exactement tourné comme je l’avais entendu et je te devais des excuses. Je tenais à m’assurer qu’on était en bon termes, c'est tout... ». Ah Scotty, apparemment tes bonnes actions pouvaient attendre et ta fiancée non. Du moins, c’était la conclusion que tu devinais de par le comportement de Jean. Amenant à ta bouche un autre morceau de pancake, tu t’arrêtais lorsque tu surpris le regard de ta collègue sur toi. Oui ? « Elle va m'arracher la tête quand elle saura que j’t’ai collé un poing ! » Tu devais avouer que rigoler de la détresse que Jean avait sur son visage n’était pas très fairplay mais tu ne pus t’empêcher de te retenir. Si elle savait, ce ne serait pas la première fois. Emma connaissait ton travail, savait quels pouvaient en être les dangers, les risques... Revenir castagné en été un. De plus, si ta présence à ses côtés était limitée, tu ne pouvais passer une journée sans l’appeler et communiquer. Elle était toujours très au courant des petites choses qui avait rythmé ta journée et vice-versa, elle essayait de t’en dire un maximum tout en restant très professionnelle avec ses élèves. Tu tâchais de rassurer l’inquiétude de Jean. « T’en fait pas, je lui ai raconté ce qui s’est passé un peu plus tôt cette semaine pendant l’entraînement. Je lui expliquerais aussi pour ça. Ce n’est pas la première fois que je reviendrais cabossé ». Sur ce, tu mis une nouvelle fourchette de pancake dans ta bouche.
Il y eut un silence. Pas le genre de silence tranquille et normal mais le genre de silence que vous aviez eu avant que tout soit pardonné. C’était le genre de silence qui en disait long bien qu’aucun mot ne soit utilisé. « Tu devrais la rejoindre. » Tu la regardais. « Maintenant ? » Il y eut une très courte pause. Tu pris ta décision rapidement même si tu continuais de te sentir incertain. « Mmh, d’accord mais et toi ? Je peux pas te laisser ici comme ça… » Elle t’adressa un grand sourire cependant. « Désolée, si j’avais su.. ». Ce sourire était différent, il ne te rassurait pas, ne te paraissait pas sincère. « Tu es sûre ? » Elle continua sa phrase. « On rattrapera ça une autre fois. » Tu hésitais. Certes, ton envie de rejoindre Emma était grande mais tu ne trouvais pas ça juste de quitter Jean comme ça. Elle semblait pourtant certaine de ce qu’elle te disait. D’un geste, tu appelas le garçon de tout à l’heure. « Je vais vous commander une second café noir à emporter et un cappuccino supplémentaire, s’il vous plaît ? » Le jeune homme hocha la tête et t’indiqua que ta commande serait prête très vite. Ton visage fit face à celui de Jean une nouvelle fois pour t’assurer que ta décision ne la dérangeait pas. « Je peux encore rester un peu plus longtemps tu sais… ». Voyant qu’elle ne semblait pas changer sa position, tu te levais. Gardant tes mains sur la table, tu finis par lui poser une dernière question « Je te vois plus tard ? Cette après-midi lors de la réunion ? Tu n’es plus suspendue, non ? » Tu attendis sa réponse puis le garçon revint pour te signaler que ta commande était prête. Le suivant, tu t’occupais de régler le repas avant de saisir les deux nouveaux gobelets chauds.
T’approchant de la table où était Jean, tu en déposais un sur la table. « Merci Jean, t’es super ! » Avec un sourire, tu lui posais amicalement ta main sur l’épaule puis, tu te redressais et récupérer ta boisson. Partant à reculons lentement et sûrement, tu lui adressais un dernier mot « On se voit plus tard ! » Remerciant la personne devant toi de te tenir la porte, tu sortis de la boutique avant de prendre le chemin que tu avais déjà emprunté deux fois ce matin. Sur la route, tu essayais d’ignorer le sentiment de culpabilité qui continuait de te hanter. Avais-tu fait le bon choix en laissant Jean ? Cette pensée te tracassa jusqu’à ce que tu sois arrivé en présence d’Emma dans la grande bâtisse. Elle t’échangea le cappuccino pour un baiser. T’excusant de ne pas l’avoir rappelé tout de suite, tu te rendis compte soudainement que ton téléphone était introuvable.
By Phantasmagoria Couleur de Scott : #006666
Invité
Invité
Jeu 12 Mai - 19:53
Watch your back
Scott & Jean
La raison pour laquelle il restait encore ici était un mystère. Elle pouvait totalement comprendre qu’il souhaiterait rejoindre sa fiancée au lieu de rester ici, à lui payer un repas qui plus est ! « Les évènements n’ont pas exactement tourné comme je l’avais entendu et je te devais des excuses. Je tenais à m’assurer qu’on était en bon termes, c'est tout... » C’était honorable de sa part, mais complètement stupide. C’était la plus grosse connerie qu’elle n’ai jamais entendue. « Crétin ! On se voit trop souvent pour que tu t’inquiètes pour ça.. On est en bons termes, tout vas bien. » Il se contenta de reprendre une bouchée de sa collation. Vraiment ? Il allait rester ici. Voyant son nez rougit ses yeux s’agrandirent en imaginant la réaction de sa moitié. Il se mit à rire immédiatement à la suite de ses paroles, amplifiant son embarras. « Arrête c’est pas drôle ». Amena sa main à ses lèvres elle commença à se ronger les ongles. Se rendant compte de son geste elle s’arrêta aussitôt. Elle ne faisait jamais ça, pourquoi tout d’un coup ce réflexe ? Hum, évidemment il lui confiait ses journées. Et elle l’avait certainement déjà vu en sale état. Du moins c’est ce que pensait Jean et il finit même par confirmer ses réflexions mentales.
Il devait partir ce n’était pas sympa qu’il reste avec elle. Il était attendu ailleurs. Il hésita. Elle trouva son comportement très touchant mais là il ne devait pas s’y préoccuper. Ils auraient bien le temps de bavasser pendant une pause ou autres dans les prochains jours. « Je suis une grande fille Summers » Elle lui adressa un grand sourire, cherchant à le rassurer. Appelant le serveur, qui arriva très vite il commanda de nouveau deux cafés à emporter… Ceux qu’elle avait fait voler en l’air. Elle déglutit en repensant à ce moment de la matinée. Quand le jeune homme disparu pour préparer la commande de Scott il se tourna encore vers elle, l’air indécis. « Je peux encore rester un peu plus longtemps tu sais… » avant qu’il ne termine sa phrase elle le coupa : « Hop, vas-t-en ! Je vois assez ta tête au QG ! ». Il finit enfin par se relever, mains toujours appuyées sur la table, lui faisait encore face. Une réunion ? Merde. Elle n’était pas au courant de ça. Une chose est sûr elle ne serait plus suspendue, donc elle finirait bien par le recroiser rapidement. Elle se contenta hocher la tête en souriant.
Il s’éloigna de la table où elle était assise. Il était en train de régler la note, qui commençait certaine à s'élever plus que prévue. Elle se jura de le rembourser d’une façon ou d’une autre. Il s’avança à nouveau vers elle, les mains prises par les deux nouveaux cafés. Il prit la peine d’en lâcher un le temps d’une seconde et lui pressant gentiment l’épaule. Elle lui sourit une fois de plus, ayant l’impression qu’à force de le faire son geste paraissait faux et vide de sens. Il finit par s’éloignant et elle lui répondit un dernier « À plus tard ! » Avant qu’il ne quitte la boutique. Elle le regarda s’éloigner à travers la vitre légèrement déçue de se retrouver seule. Elle fut incapable de le lâcher des yeux avant qu’il ne soit hors de son champ de vision. Ayant perdu son sujet d’observation elle retourna à son assiette, la finissant plus par politesse que par faim. Quand elle se releva dans l’intention de quitter les lieux, elle remarqua l’objet rectangulaire posé sur le coin de la table. Elle soupira avant de saisir le téléphone de Scott et de le glisser dans sa poche. Oui, finalement vous alliez vous revoir plus vite que prévu.
Elle sortit à son tour du petit coffeeshop, cherchant des yeux une rue familière afin de reprendre le tram à l’arrêt où elle était descendu. L’air était un peu moins frais qu’avant mais la température n’était tout de même pas bien élevée et en débardeur elle commençait sérieusement à avoir froid. Au bout du 10min elle retrouva le tram et monta dedans dans la foulée. En chemin, l’objet qui alourdissait sa poche la rendait curieuse. Comme toute personne, surtout faisait partie de la garde elle aurait aimé apprendre tous les petits détails à propos de son collègue. Mais voilà, c’était son collègue et faire une chose pareille était tellement irrespectueux. Elle tâcha d’ignorer le téléphone et pour être sûre de ne pas être tenté elle le sortit et appuya sur le bouton pour l’éteindre. L’image de Summers et d’une magnifique blonde laissa la place à un écran noir.
Jean : #F19E34
Contenu sponsorisé
Scott & Jean - Watch your back
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦