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Stalker, Deal & Associés [NSFW, violence]
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Ven 15 Déc - 13:34
« Stalker, Deal & Associés »
alexander ft. aldébaran

Beaucoup redoutaient le fait d’avoir un jour à travailler de nuit. Pour la plupart des gens, avoir un train-train quotidien, des horaires normaux et tout le reste était une priorité. Marie-Jacqueline appréciait le fait de se lever tous les matins à six heures pour amener ses jumelles à la crèche. Jean-Bernard s’installait au même bureau, devant le même écran, buvait le même café et faisait exactement les mêmes tâches tous les jours jusqu’à dix-huit heures et cela lui convenait parfaitement. Le moindre changement dans leur emploi du temps se révélait être une source de stress difficilement gérable aussi tout se devait d’être prévu longtemps à l’avance.

Et puis il y avait ceux qui, à l’instar d’Alexander, adorait cette idée que chaque journée pouvait apporter son lot de surprises. Certes, les soirées commençaient plus ou moins de la même manière mais le déroulement en soi changeait constamment, pour le plus grand plaisir de cet homme payé pour juger les gens sur leur apparence et pour s’entendre parler.

Ouais mais bosser de nuit ça décale tout… tu te couches quand les autres se lèvent et tu peux pas voir tes amis, ta famille et tout. aimait à expliquer certains avant d’avoir l’éternelle réponse de cet homme arrogant à souhait, « Pas de famille, pas de morveux à surveiller. Et mes potes bossent aussi de nuit. Donc je m’en tape. » Même sans ces détails superflus, Alexander appréciait certains détails de sa vie en décalé comparé au reste de la société. La simple idée de se dire que les gens travaillaient pendant qu’il se la coulait douce était une source de satisfaction concrète pour lui. Le café avait toujours meilleur goût quand on savait que les autres se cassaient le cul à bosser à l’intérieur sans pouvoir profiter de la lumière du soleil. N’étant pas un grand dormeur, Alexander passait ainsi généralement ses après-midis à vaquer à ses diverses occupations : s’occupant du ménage et autres détails concernant son logement en priorité, il n’était pas rare de le voir déambuler en ville vers seize heures, frais comme un gardon.

Les gens tendaient aussi à oublier que travailler de nuit était bien payé pour celui qui veillait à faire respecter les droits qui lui incombait. Aussi, Alexander avait droit à des jours de repos qu’il savait toujours bien utiliser pour se détendre et pour observer la vie des habitants de cette ville. Ce jour-là, ses larges lunettes de soleil cachant ses yeux bleus malgré un temps grisâtre, l’homme marchait tranquillement tout en fumant une énième cigarette. Cela faisait bien longtemps que le concerné avait cessé de calculer sa consommation et ce n’était certainement pas la hausse des prix du tabac qui allait le déranger. Replaçant machinalement le paquet de cigarettes dans la petite poche de sa veste en jean, il inspira à nouveau calmement et scanna les environs d’un regard patient. Levant un sourcil derrière ses verres fumés, Alexander traversa la route en trottinant et atteint rapidement l’entrée d’un café dont des odeurs de pâtisseries et de lait chaud s’échappaient.

Finissant sa cigarette avant de l’écraser sous la semelle de sa chaussure, Alexander poussa finalement les portes de ce lieu chaleureux et gratifia les employés d’un large sourire accompagné d’un clin d’œil charmeur. Se dandinant gaiment sur le rythme de la musique aux sonorités 80s qui passait en cet instant, Alexander passa sa commande avant de finalement tendre sa carte bancaire sans manquer de scanner l’employée de la tête au pied – ou du moins ce qu’il pouvait voir d’elle de l’autre côté du comptoir. Un chemisier aux boutons tous attachés mais prêts à glisser, des cheveux attachés joliment mais clairement sur le point de s’échapper de la large pince qui menaçait de tomber à tout moment… encore une qui avait probablement dû se lever en catastrophe mais qui ne supportait pas de ne pas avoir l’air impeccable. Aussi, alors qu’il récupérait sa carte du bout des doigts, il lui glissa comme si de rien n’était, sur un ton qui semblait indiquer qu’il avait l’habitude de lui faire remarquer ce genre de détails, « Deuxième bouton du haut, ta pince. » Les joues de la demoiselle rougirent de gêne mais elle se dépêcha de le remercier en arrangeant aussitôt ces petits détails que seul un regard attentif pouvait relever. Déformation professionnelle. « Pas de souci princesse. » lui répondit-il sans même se retourner, attendant à l’autre extrémité du comptoir que sa commande arrive.

« Large caramel macchiato extra creamy et… deux cookies. C’est bien ça Alex ? » demanda rhétoriquement l’employé en charge de préparer les commandes.

Le concerné acquiesça, un large sourire naissant sur son visage. Après avoir ôté ses lunettes de soleil et les avoir accrochées à sa veste, le gourmant attrapa son plateau et lança gaiment, « Tu m’connais, le sucre c’est ma vie. »

« Si y’avait que le sucre… » ajouta mystérieusement son interlocuteur en faisant bien évidemment référence au multiples excès qui accompagnaient la vie du physionomiste.

Toujours autant de bonne humeur, Alexander s’installa prêt d’une fenêtre, remarquant les gouttes qui commençaient à tomber à l’extérieur. Le moment parfait pour rester à l’intérieur à boire une boisson chaude et sucrée. A peine assis et voilà que quelqu’un s’asseyait en face de lui, ne manquant pas de lui faire hausser un sourcil interrogateur. Pas de boisson, pas de gâteaux. Okay, donc soit le gars voulait lui parler, soit il voulait lui piquer son macchiato… la deuxième option n’étant clairement pas envisageable.
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Kwan Swan

Kwan Swan
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Pouvoirs : Cryokinésie : Kwan maitrise la glace. Il peut par exemple bâtir des objets avec et l'utiliser comme bon lui semble. Il peut également geler une personne ou un objet par le toucher à partir de rien mais cela implique d'utiliser une très grande énergie psychique. D'ailleurs, il se sent très à l'aise dans le froid. Il n'est pas rare de le retrouver torse nu dehors malgré un hiver mordant (ou tout le temps en règle générale) et il supporte difficilement la chaleur. Il tombe fréquemment malade durant l'été.
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Lun 18 Déc - 13:07

Aldébaran

ft. Alexander

 Stalker, Deal & Associés
Alexander Stern. Cela fait des semaines que je le suit. Pour dire la vérité, depuis presque un mois maintenant. Non pas parce qu'il s'est mit les Alquilae à dos. Oh non. Il serait mort depuis longtemps sinon. Mais parce que j'ai entendu, disons, des choses intéressantes à son sujet. En plus d'être employé au Sleipnir en tant que physionomiste, ce qui pourrait nous être utile à bien des égards, il semblerait que ce dernier cache un petit "marché" de drogue qui pourrait bien intéresser nos affaires. Il ne semble pas être le genre de petite racaille qu'on peut trouver dans les ruelles les plus malfamées de Genosha. Ceux qui ne représentent absolument rien pour nous. Je ne sais pas comment le dire, comment l'expliquer mais oui, je sens qu'il pourrait être d'une grande utilité. A notre famille. A notre empire qui s'étend sur tout Genosha. Jusque là, j'ai toujours eu une bonne intuition sur les personnes qui m'entoure et autant dire que je ne tiens pas à laisser filer cette opportunité. Je pourrai m'en mordre les doigts.

Je n'en ai pas encore parlé à mon frère. J'attends le bon moment pour le faire. D'ailleurs, je projette enfin de le rencontrer, aujourd'hui même pour avoir une petite discutions avec lui. J'ai déjà tout prévu. De A à Z. Je sais qu'il rejoindra ce café d'ici très peu de temps et c'est là que je créerai le premier contact. Je l'ai décidé. Après, je verrais bien où cela mène. S'il est vraiment disposé à m'écouter et si j'ai eu raison de suivre ma première impression à son sujet. Si c'est le cas, alors je le mènerai à Altaïr en me portant garant pour lui. Je lui proposerai une offre intéressante qui, bien évidemment, servira nos propres intérêts. Il aura même la protection des Alquilae. S'il fait bien ce qu'on lui demande. Car la loyauté, chez nous, est sans faille et vaux mieux nous avoir comme allié que comme ennemi. C'est une question de survie, d'honneur aussi.

Bref. Pour l'heure, je prépare mentalement mon discours et je l'observe, à bord de mon véhicule. Il est en train de marcher, avec nonchalance. Il fume une unième cigarette et finit par traverser la route, pour entrer dans ce café.

Parfait. Il est temps pour moi de quitter ma voiture. Après avoir fermé les portes et jeter un bref coup d'oeil autour de moi, me voilà à mon tour dans ce lieu neutre. Tout d'abord, je regarde ce qui s'y passe. J'écoute, j'observe, j'apprends, je prends quelques dispositions et je décide même de commander un café serré au comptoir avant de me diriger, cette fois, vers ce fameux Alexander.

Dehors, il commence à pleuvoir. On entend les gouttes marteler le toit et les fenêtres. Tout en mettant les mains dans mes poches, je fais encore quelques pas et je m'installe face à lui, ancrant mon regard au sien, un sourire courtois au coin des lèvres :
- Alexander Stern?

Je lui demande même si bon, je sais déjà parfaitement qui il est. Simple formule de politesse. Un silence s'installe et je m'installe plus confortablement sur ma chaise. Pendant ce temps, une serveuse se dirige à nouveau vers notre table et me pose mon café brûlant, que je remercie d'un hochement de tête. Puis, une fois seul, je marque de nouveau un temps d'arrêt, le sondant quelque peu avant de poursuivre, prenant ma voix des plus aimable histoire d'avoir sa confiance, son attention avant d'en venir à ce qui m'intéresse vraiment :
- Je me présente. Aldébaran Aquilae. J'ai disons... une offre qui pourrait bien vous intéresser.

Cependant, une question se pose. Connait-il notre famille? Sait-il déjà qui nous sommes. Je pense que oui. Du moins, notre nom est plutôt répandu ici. La preuve avec Kristina. La belle policière qui m'a tout de suite plu au premier abord mais qui s'attaque à plus fort qu'elle, en tentant de renverser mon frère. Mais là n'est pas la question. Ça, j'en fais mon affaire. Je suis ici pour une autre raison et c'est pour ça que je poursuis, en portant mon café à mes lèvres:
- A voir si cela vous chante de m'écouter.



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Mer 20 Déc - 12:29
« Stalker, Deal & Associés »
alexander ft. aldébaran



La pluie continuait de tomber de plus en plus fort, s’abattant contre cette fenêtre dont le verre refroidissait à vie d’œil. Oh qu’on était bien à l’intérieur. Il en fallait cependant plus pour déconcentrer le physionomiste qui entendit son nom sortir de la bouche du nouveau venu. Bien, il le connaissait et n’était donc pas venu pour lui piquer son macchiato ou ses cookies. C’était déjà ça. Cependant, la situation actuelle soulevait une autre question : d’où le connaissait-il ? L’arrivée rapide de l’homme indiquait qu’il avait probablement attendu son arrivée, menant donc à une conclusion : cet énergumène savait d’avance qu’il se pointerait à ce café, à cet horaire précis. Il l’avait donc suivi. Il n’en fallut pas moins pour réveiller l’ego d’Alexander dont les chevilles auraient pu gonfler au point de ne plus pouvoir marcher. L’homme ne lui rappelait personne cependant. Etant donné ses capacités de mémoire, un visage ne lui échappant jamais, Alexander se demandait comment cet inconnu pouvait le connaître et non l’inverse.

Au lieu de répondre, Alexander observa son interlocuteur afin de remarquer tous les détails essentiels de sa personne. L’homme portait une veste en cuir, lui permettant de se fondre aisément dans la foule tout en restant plutôt élégant. Paradoxalement, une montre et un bracelet en or ornaient ses poignets, preuve qu’il avait néanmoins des moyens ; clairement le genre de personne qui pouvait passer inaperçue tout en ayant des réseaux un peu partout dans la société. On va le garder à l’œil lui. songea aussitôt le physionomiste, focalisé sur le sourire calme de cet inconnu. Des épaules détendues, une position souple sur sa chaise, un visage appelant à la discussion… ouais celui-là était clairement habitué à avoir des discussions avec des inconnus. Etait-il un chasseur de tête ? Ou un messager ? En tout cas, il n’avait clairement pas l’allure d’un tueur… de toute manière, à quoi bon discuter avec quelqu’un devant du monde si c’était pour le tuer après ? Ouais ce type là avait clairement quelque chose à dire à Alexander, et son petit doigt lui disait que ça sentait bon les affaires.

Une tasse de café encore fumant arriva entre eux, déposée gracieusement par une serveuse et l’homme s’expliqua enfin. Sans surprise, l’homme voulait effectivement parler affaires. En revanche, un détail surprit Alexander et non des moindres. Aldébaran… Aquilae ?! La famille Aquilae ?! Malgré son étonnement, il demeura calme, se contenta d’hausser à nouveau un sourcil et mordit doucement dans un de ses cookies. Prenant son temps pour le mâcher – s’il y en avait bien un qui aimait créer du suspens et un air dramatique, c’était bien le jeune Stern – il répondit en souriant lui aussi :

« Une offre qui pourrait m’intéresser ? Je vous écoute. » Avant de boire de ce macchiato qu’il portait à ses lèvres, il ajouta, « ça a intérêt d’être intéressant. »

Alexander avait beau n’être qu’un physionomiste et barman dans une boîte de nuit, cela ne l’empêchait pas d’aimer se faire désirer. Son travail était reconnu par ses pairs et il fallait savoir présenter ses idées tel un cadeau bien envelopper pour l’offrir à un gosse le jour de Noël. Cupide mais surtout très fidèle envers ses employeurs, il n’écoutait que les chiffres, se préoccupant bien peu de ce qu’on lui demandait de transporter ou de qui il devait avoir des informations par la force. Les chiffres avec beaucoup de zéros étaient son petit plaisir, son obsession. Lui promettre des femmes, de la drogue ou des voitures ne fonctionnaient que très peu sur lui. L’odeur des billets en revanche l’attirait comme le miel aux abeilles, comme une part de pizza triple viande à un Labrador trop gourmand.

Cet Aldébaran avait intérêt de faire honneur à son nom de famille. Les Aquilae étaient connus dans la ville, surtout pour ceux qui, comme Alexander, travaillaient avec la mauvaise graine de la société. Leur nom n’était pas forcément souvent nommé, mais tout le monde connaissait l’existence de cette famille et de ses actions sur le marché. Certains parlaient de mafia, d’autres n’osaient pas utiliser de termes aussi directs mais il ne faisait aucun doute : faire affaire avec les Aquilae promettait une source certaine de frics…

Ah, une bien belle journée pour Alexander Stern. Je ferai mieux de m’acheter un jeu à gratter après tiens. se surprit-il à penser en buvant son macchiato tranquillement.

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Kwan Swan

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Sam 30 Déc - 12:02

Aldébaran

ft. Alexander

 Stalker, Deal & Associés
Assis face à lui, je continue de l'observer. Je ne prends pas mon café tout de suite. Je le laisse soigneusement posé sur la table. Une fumée, d'ailleurs, s'en échappe et je décide de le laisser refroidir un peu avant de le porter à mes lèvres. J'engage la conversation, doucement, en prenant soin de ne pas tout déballer tout de suite. J'essaye de voir si ça l'intéresse de m'écouter. Je me demande aussi si mon nom de famille va lui mettre la puce à l'oreille. Bref. Je tâte le terrain, sans quitter mon sourire le plus avenant, histoire de lui montrer que je ne suis pas ici en tant qu'ennemi mais en tant qu'ami. Ou allié, en d'autre terme.

Mon interlocuteur reste calme, à l'écoute et je vois que notre entrevue improvisée prend plutôt un bon départ. Une bonne tournure. Il ne se braque pas, ne cherche pas à m'envoyer paitre. La discussion est engagée. Ça m'enchante et je me cale plus confortablement sur mon siège. Il me laisse alors la parole et je ne peux m'empêcher de me sentir plutôt satisfait. Oui. Ça part plutôt bien mais j'ai tout intérêt à me montrer convainquant pour que mon offre fonctionne. Pour qu'il accepte. Je dois trouver les mots justes sans pour autant utiliser les termes exactes, étant donné que nous sommes dans un lieu public et que, disons, ce n'est pas très légale. Si on peux dire. Mais c'est mon métier, ce pour quoi mon frère me donne toute sa confiance. Ce pour quoi je suis fais.

Lentement, j'humecte mes lèvres et je réponds, quand ce dernier ajoute que ça a intérêt à être intéressant.
- Sans me vanter, je pense que vous y trouverez votre compte.

Je fais exprès de laisser un nouveau silence s'installer. Juste un peu. Une seconde, peut-être plus, peut-être moins. Je prends enfin ma tasse fumante pour le porter à ma bouche. J'avale une gorgée. Je déguste son goût, sens sa chaleur envahir ma gorge puis je reprends enfin, en reposant la tasse sur la table.
- Je ne cache pas que je vous ai beaucoup observé. Vous semblez être quelqu'un de plutôt compétant. Dans le cadre de votre métier bien sûr mais aussi, pour votre autre activité.

Je laisse le dernier mot en suspens. Je lui lance un regard entendu pour qu'il comprenne ce que je veux dire par là. Sans le quitter des yeux, je marque un temps d'arrêt et je poursuis, toujours d'une voix calme et mesurée :
- Je ne vais pas aller par quatre chemin mais ma famille a besoin d'une personne comme vous pour élargir notre marché. Pourquoi ne pas trouver un compromis? Vous nous servez, en quelque sorte et vous serez grassement payé en retour. En plus d'avoir, disons...

De nouveau, je laisse un silence s'installer. Je ne me détache pas de mon sourire. Je rebois une nouvelle gorgée et je lâche enfin sans détour.
- Notre protection. Ce qui est loin d'être négligeable croyez moi.

S'il ne tenait pas à disparaitre soudainement, sans explication aucune. Laissé ou balancé dans une rivière tel un chien errant. Là dessus, nous sommes très formel. Nous pouvons être loyal, n'avoir qu'une seule parole mais quand quelque chose nous déplait fortement, nous n'hésitons pas à mettre la main dans le cambouis, en ne laissant, bien évidemment, aucune trace derrière nous.
- Nous prenons toujours grand soin de nos "amis". Cela dit, je vous donnerai plus de détail, uniquement si l'offre vous intéresse. Cela va s'en dire.

Tout en disant ces mots, je me redresse. Je hausse les sourcils et hoche doucement la tête, lui donnant enfin l'occasion d'exprimer sa décision. J'espère qu'elle sera de notre côté sinon... il va falloir que j'improvise. Ce qui ne sera pas la première ni la dernière fois. Mais je préfère ne pas en arriver là. J'ose espérer qu'il n'est juste pas assez fou pour refuser une telle opportunité. A voir par la suite.




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Mer 3 Jan - 6:57
« Stalker, Deal & Associés »
alexander ft. aldébaran



Le fameux Aldébaran semblait définitivement convaincu que sa proposition plairait au physionomiste qui ne cessait de l’observer de A à Z. Le jeune négociateur ne cessait de couler dans la tranquillité et le confort au fur et à mesure que la conversation s’installait : chose qui bien évidemment n’échappa pas à son interlocuteur qui s’amusait de le voir autant à l’aise. L’homme cherchait à créer un petit côté théâtral à ses propos – ce qui ne déplaisait clairement pas à Alexander, lui qui aimait tant les situations loufoques et réactions démesurées – pesant ses mots, laissant un long silence entre ses phrases choisies avec soin. Cet homme était fait pour ce job, il avait ça dans le sang. Ou du moins c’était là ce que le barman se disait en observant son langage corporel mais aussi en prêtant attention au ton agréable qu’il utilisait. Un charmeur de serpents qui n’avait clairement pas peur de se faire mordre.

Jouant le jeu, Alexander ne chercha pas à remplir ces moments de silence comme il l’aurait généralement fait avec aisance. Parler était une des choses qu’il savait faire le mieux, mais la discussion actuelle ne relevait clairement pas d’un échange ordinaire et surtout pas avec n’importe qui. Le lieu avait beau être des plus banals, les deux hommes avec leurs boissons respectives donnant l’impression d’un rendez-vous amical mais tout ceci n’empêchait pas le fait qu’ils étaient bel et bien en train de parler business.

Son interlocuteur finit par enfin porter ce café fumant à ses lèvres, s’en délectant presque comme s’il s’agissait du nectar des dieux, menant irrémédiablement Alexander à rouler des yeux alors qu’il cachait son sourire en buvant une gorgée à son tour. Le simple fait de se faire vouvoyer par un homme aussi jeune qu’Aldébaran n’était pas sans l’amuser, lui qui passait son temps à taper des accolades à tout va et à donner des surnoms à des gens qui avaient trois fois son âge.

« Plutôt compétent. » s’amusa à répéter doucement Alexander, se sentant pousser des ailes, tout en jouant avec son gobelet, faisant doucement tourner le liquide encore chaud qu’il contenait. La suite de la phrase faisant référence à ses activités secondaires pour son patron le fit sourire de plus belle. C’est qu’il avait bien fait ses devoirs le fripon !

L’homme marqua une énième pause, les yeux fixés dans les siens comme pour y chercher une quelconque information ou quelque faiblesse que ce fut. Habitué à ce genre de personnage – bien qu’il n’ait jamais eu directement affaire à la famille Aquilae – Alexander ne flancha pas non plus, appréciant ce jeu de regards qui le mettait à l’aise plus qu’autre chose. Parler avec quelqu’un au charisme semblable à celui d’Aldébaran était toujours intéressant et il ne se privait bien évidemment pas de le montrer, s’installant toujours plus confortablement sur sa chaise. Jouant avec le feu, le barman savait qu’il fallait se montrer infaillible pour recevoir les faveurs de cette famille. Ce n’était clairement pas monsieur et madame tout le monde qui auraient pu prétendre travailler avec eux, ni même les approcher de si près. Il leur fallait des gens de confiance, des personnes à la fidélité sans pareil. Et quand il s’agissait d’être fidèle en affaire, on faisait rarement mieux qu’Alexander. Un véritable petit toutou, toujours heureux de rendre service, surtout si ces mêmes services étaient pour ennuyer quelqu’un d’autre.

Ecoutant attentivement son interlocuteur, Alexander hocha doucement la tête lorsqu’il lui proposa un compromis. L’intéressé n’ayant visiblement pas fini son monologue efficace, il le laisse enchaîner sur cette notion d’ « amis » si spécifique à la mafia. A y réfléchir sérieusement, le physionomiste n’était clairement pas contre le fait de travailler pour des gens aussi influents. Avoir leur protection n’était pas non plus une idée des plus désagréables, surtout quand on voyait comment la vie ici commençait à partir en sucette. Certes, les Aquilae auraient du coup tout le loisir de le faire bosser sur des affaires louches, peu conventionnelles, pour leur propre business… mais le jeune homme n’avait guère des soucis qui pouvaient lui arrivaient – tant qu’il était grassement payé et baignait dans le rayonnement funeste de la mafia. Enfin une récompense digne de lui.

L’homme s’était finalement redressé, indiquant ainsi qu’il avait fini de parler. Ses sourcils froncés indiquaient une attention réelle, peut-être même une légère tension quant à la réponse tant attendue d’Alexander. Arrêtant de jouer avec sa tasse, qu’il posait doucement en face de lui, il s’éclaircit la voix, le regard impassible :

« Vous m’avez eu à ‘grassement payé’. Le reste je m’en fous. » Oui, tant qu’il ne finissait pas six pieds sous terre, ligoté et avec dix minutes d’oxygène, ça pouvait le faire, « Tout ce que je vous demande, c’est des objectifs clairs, sans entourloupe, sans mensonge par omission. On me dit ce que je dois faire, à qui je le fais, grosso modo pourquoi je le fais. Je ne pose pas de questions, et tout le monde est content. »

Après s’être un peu avancé au-dessus de la table pour se rapprocher de ce négociateur, il continua d’une voix plus mielleuse, « Si vous êtes venus jusqu’ici pour me parler, c’est que vous savez probablement qui je suis, comment je bosse et tout ce qui va avec. » Un sourire carnassier se dessina sur son visage alors qu’il enchaînait tranquillement, toujours aussi malicieusement, « Il faudra juste vous arranger pour que mon boss actuel vous donne sa… bénédiction –. » Un rire lui échappa. Oh ouais son patron était un vendu jusqu’aux os, aussi il ne faisait aucun doute que la famille Aquilae n’aurait aucun souci à convaincre cet homme de lui emprunter Alexander, tout en lui faisant croire que tout ceci était bon pour son propre business. Et le mieux dans tout cela, c'est qu'il n'avait même pas besoin de travailler contre son patron. Il ne se contentait que de développer son influence et ses activités, « Les affaires c’est les affaires. Mais en ce qui me concerne, je serai parfaitement réjoui d’avoir… de nouveaux amis. »

Accentuant ce dernier mot comme s’il s’agissait d’une phrase ridicule, Alexander se redressa à son tour et porta son macchiato à ses lèvres tout en fixant Aldébaran de ses yeux clairs. Le barman n’avait jamais eu de remords concernant ses activités secondaires, c’était bien là ce qui plaisait tant à son employeur actuel. Il suffisait de lui donner les informations nécessaires à sa mission, et il la menait à bien sans rechigner. Le business c’était comme s’occuper d’une voiture : il fallait savoir se salir les mains.

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Jeu 11 Jan - 13:24

Aldébaran

ft. Alexander

 Stalker, Deal & Associés
Ce genre de discussion est toujours un peu délicat. Il demande une grande patience, de diplomatie aussi. On ne connait jamais le dénouement à l'avance et c'est pour cette raison qu'il faut faire preuve de beaucoup de finesse au risque d'aller trop vite et finir par se brûler les ailes. Mais moi, ça ne me gène pas. Bien au contraire. J'aime jouer avec le feu. J'aime ressentir cette pointe d’appréhension. J'aime me poser des questions. Enfin et plus que tout, j'aime observer mon interlocuteur et me demander ce qu'il pense, ce qu'il veux. Bref, je prends mon pied dans la négociation.

Par ailleurs, quand je lui explique brièvement la situation, avec doigté et discrétion, je vois qu'il ne flanche pas. Je remarque au contraire qu'il est à l'aise, que ça l'amuse et qu'il apprécie plutôt bien notre petit échange. Ça ne fais que confirmer ce que je pense de lui depuis le début. J'ai eu raison de me fier à mes instincts. Il est parfait. Il nous le faut dans notre camp. Il me tarde même à présent de connaitre sa réponse et de le présenter personnellement à Altaïr. Car je n'ai plus vraiment de doute concernant cette dernière. Je le sens plutôt bien. Du moins, je l'espère. En règle générale, j'ai de bonnes intuitions mais il ne faut pas cependant que je crie victoire tout de suite, trop vite. Surtout avec ce genre de personne.

C'est pourquoi, je reste attentif. J'observe toujours plus ses réactions. Tout en laissant un silence s'installer entre nous, exprès, je ne le quitte pas des yeux. J'attends. Oui, j'attends qu'il prenne la parole et me dise ce que j'ai envie d'entendre. Sinon, il faudra que j'improvise, d'une manière ou d'une autre.

« Vous m’avez eu à ‘grassement payé’. Le reste je m’en fous. » A ses dires, un rire s'échappe de ma gorge. L'argent a toujours été un bon moyen de persuasion. C'est amusant. Alors que mon interlocuteur prend le monopole de la conversation, je le laisse parler et je me cale plus confortablement sur le siège en tenant ma tasse de café du bout des doigts.

Il veux des objectifs clairs, sans entourloupe ni mensonge ce qui peux parfaitement se comprendre. Un même sourire étire mes lèvres et je me contente donc de hocher la tête, d'un air entendu :
- Cela va de soi. Là dessus, vous pouvez nous faire confiance à une seule condition : celle de ne pas chercher à nous la faire à l'envers. Sinon, cela risquerait d'être problématique si vous voyez ce que je veux dire.

Je marque un temps d'arrêt. J'ancre toujours plus mon regard au sien de telle manière à ce qu'il comprenne le sous-entendu. Puis je rajoute avant de porter ma boisson à mes lèvres :
- La confiance va dans les deux sens, je pense que vous vous en doutez.

Tout en prenant une gorgée, je maintiens mon regard. Je reste détendu et un même rictus éclaire mon visage lorsqu'il se rapproche enfin de la table avec malice.

Oh oui. J'ai pu observer qui il est et je n'en attends pas moins de lui. Sinon, je ne l'aurai pas choisi. Soyons honnêtes. Je n'aurais pas pris la peine de lui accorder de l'importance. D'ailleurs lui et moi, je sens qu'on va bien s'entendre. Quand il fait mention de son patron, je pose la tasse sur la table et je baisse légèrement la tête, la relevant presque aussitôt :
-Ça ne posera aucun problème. J'en fais mon affaire aujourd'hui même. Afin qu'on puisse rapidement signer notre contrat.

Autant ne pas perdre plus de temps. J'ai même l'intention d'aller voir son patron dès lors que je serais sortis d'ici. Tout est déjà planifié.
- Parfait alors ! dis-je dans un sourire alors qu'il me fixe de ses yeux clairs. Il me tarde de travailler avec vous. Soyez sûr que vous aurez rapidement de mes nouvelles. Ainsi, je pourrai vous présenter à mon frère et vous connaitrez tout les détails de ce que l'on attends de vous. Avez-vous des questions?



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Dim 4 Fév - 11:48
« Stalker, Deal & Associés »
alexander ft. aldébaran



Les deux énergumènes avaient beau être de parfaits inconnus l’un pour l’autre, rien ne semblait pouvoir entacher cette conversation calme et posée en un jour pluvieux. Autour d’eux, la vie continuait son cours. Les clients buvaient doucement leurs boissons chaudes, repoussant le fameux instant où ils devraient finalement affronter la pluie et le vent. Malgré la météo capricieuse, les commandes continuaient d’affluer… S’il y avait bien quelque chose que les gens ne tenaient pas à sacrifier, c’était bien ce fameux café censé leur donner du courage avant d’aller au travail ou, au contraire, pour se détendre après un journée chargée.

Riant tour à tour des propos formulés par Alexander, les hommes d’affaires semblaient avoir terminé leur jeu de déductions, ayant réussi à cerner le personnage situé en face d’eux. Aldébaran semblait être un jeune homme vif et perspicace qui, malgré un visage angélique, devait probablement ne pas être en reste niveau violence pour protéger la réputation de sa famille. Ce n’était pas le physionomiste qui allait le blâmer, lui qui portait tant d’attention à sa propre réputation.

« La confiance va dans les deux sens, je pense que vous vous en doutez. » avait prononcé calmement son interlocuteur avant de continuer à boire tranquillement son café. Dans ce genre de domaine, il fallait pouvoir avoir entièrement confiance en les gens avec qui on pouvait travailler, tout en les gardant malgré tout à l’œil. Une simple histoire de survie puisque la naïveté ne menait qu’à un endroit : la morgue. Aussi, Alexander acquiesça d’un geste de la tête sans décrocher son regard du négociateur.

De fil en aiguille, la conversation arriva à son terme sans qu’une seule fois la menace ou violence fut utilisée. Une expérience rare pour Alexander qui adorait mettre les autres mal à l’aise sans raison spécifique. Le jeune Aquilae précisa qu’il lui tardait de travailler ensemble et, même s’il n’en dit rien sur le moment, il en était de même pour Alexander qui se sentait comme un gosse dans un magasin de bonbons avec un free pass de 2 jours.

« Vous avez été plutôt clair sur ce que vous attendiez donc, non, pas de questions. » répondit-il en souriant comme si la discussion tournait autour de choses banales. Qui aurait bien pu se douter que les deux hommes étaient sur le point de signer un contrat liant un barman à la mafia locale ? Tendant sa main au-dessus de la table, – non sans avoir pris soin de décaler sa boisson et ses biscuits sur le côté – Alexander l’invitait ainsi à lui serrer la main pour marquer officiellement la fin de leur conversation mais aussi et surtout le début de leur collaboration.

Bien qu’il n’ait aucune idée de la réelle nature du travail qui lui incomberait en bossant avec cette famille, Alexander était plus serein que jamais. Être du côté de la mafia était un détail non-négligeable pour sa propre sécurité mais aussi pour qu’on lui confie des tâches plus complexes. L’adrénaline menant sa vie, il lui paraissait alors évident que sauter dans le grand bain était la meilleure des choses à faire pour éviter une vie ennuyeuse sur le long terme. De plus, aux vues des évènements récents avec la Garde Rouge, les fameux émergés et autres évènements parvenus à lui par le bouche à oreille, il se doutait bien que tôt ou tard la mafia jouerait un rôle encore plus important et que, ce jour-là, il valait mieux être de leur côté plutôt que contre eux. C’est juste une question de surviiiie.

Outre les réflexions qui tournaient autour de cet échange des plus inattendues, Alexander ne pouvait cependant pas oublier une autre pensée qui l’obsédait. Il fallait que la pluie cesse au plus vite pour qu’il puisse se griller une clope. Une énième au compteur sans fin pour ce jeune homme qui n’avait décidemment aucune envie de préserver ses poumons et qui, de toute manière, n’avait pas réellement dans l’idée de vivre bien longtemps. Il fallait savoir vivre en se faisant plaisir, c’était là la clef du bonheur et d’une vie réussie. Selon lui du moins.

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Kwan Swan

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Mar 6 Fév - 11:00

Aldébaran

ft. Alexander

 Stalker, Deal & Associés
Ce premier entretien s'achève. Il n'avait pas besoin d'être long finalement. Alexander s'est montré à l'écoute. A la hauteur aussi et je dois dire que notre conversation s'est plutôt bien passé. Il est intéressé, c'est tout ce qui compte en cet instant. Je suis assez content du résultat et je sens même que cette collaboration va, disons, se montrer assez prometteuse. Pour lui comme pour nous.

Oui, j'ai eu raison de venir jusqu'à lui. J'ai eu raison d'écouter mon impression à son égard et je ne regrette absolument pas de l'avoir suivi jusqu'ici. Maintenant, à moi de jouer pour en parler à Altaïr avant l'accord final entre ce jeune physionomiste. Plus âgé que moi cela dit. Et la famille Kissar- Alquilae. Cependant, je n'ai aucun doute sur la suite des évènements. Je suis confiant désormais et c'est pour cette raison que je mets fin à l'entretien, en lui demandant s'il a des questions à me poser.

Mais non. Pour lui, j'ai été clair. Parfait. Cela m'évitera de me répéter. Avec un même sourire au coin des lèvres, mes yeux restent fixé sur lui et je hoche la tête, lentement avant de finir mon café :
- Bien. C'est donc le début d'une longue et fructueuse collaboration Monsieur Stern, dis-je tandis que ce dernier me tend la main.

Je la prend sans aucune hésitation et je souris, toujours en me disant que c'est plutôt agréable d'avoir un entretien comme celui-ci. Pas de chichi. Pas de fanfreluche ni d'hésitation. Un échange clair, précis, net et calme. Tout ce que j'aime.

Finalement, après s'être serré la main dans un accord ultime, je me redresse et me lève, saluant une dernière fois Alexander dans un léger hochement de tête.
- Je n'ai plus qu'à vous souhaiter une bonne fin de journée.

Puis, aussi vite que j'étais apparu à lui quelques instants plus tôt, je sors du café. Je regarde le ciel qui est toujours aussi gris, terne. Je frisonne alors qu'un courant d'air me frappe et parcoure mon corps tout entier. Je mets les mains dans les poches. Et hop. Me voilà sous la pluie, à retrouver ma voiture sur le parking. Car j'ai encore beaucoup de chose à régler. Avec le patron du physionomiste notamment mais aussi mon frère. Mon frère qui aura le dernier mot sur le nouveau contrat signé.

Je lui exposerais les faits. Je lui exposerais ce que j'ai relevé de cet Alexander. Je me porterai garant pour lui et le vendrai au mieux afin que leur futur tête à tête se passe sans encombre. Je me suis pris plutôt d'affection pour ce jeune dealer. Il ne se prend pas la tête et sait où sont ses intérêts. C'est le genre de personne qui nous faut. Oh oui. Absolument. J'en suis convaincu.

Tandis que je mets les mains sur le volant, un fin rictus éclaire mon visage et je passe la première, direction le QG familial. Plusieurs jours se passent. J'ai tout réglé. A la fois envers Altaïr mais aussi le patron de notre futur associé. Il n'a pas été très long à me rendre sa décision. Il a suffit de lui donner un bon pourboire et le menacer un peu pour qu'il n'en parle à personne. Bien sûr, je ne lui ai donné aucun nom de famille. Aucune autre explication. Je lui ai juste donné un dû conséquent avant de mettre simplement les choses aux clairs, en restant très flou sur le reste.

Il nous posera pas de problème. C'est certain. Je m'en suis assuré. C'est donc un Vendredi matin que j’envoie un message à Alexander. Mon message est aussi simple, net, clair et précis que notre premier échange. Il ne dit rien de plus que :
"Rendez-vous. 10H dans la ruelle sud du centre-ville. Je vous y attendrai."

Pas plus de description. C'est trop risqué. Surtout qu'après une longue discussion avec mon frère, nous avons convenu de le tester avant qu'il ne le rencontre personnellement. Une fois de plus, Altaïr m'en a chargé. Je me sens fier pour le coup et je tiens à ce que tout se passe pour le mieux. Surtout que j'ai de grands espoir envers le physionomiste. Je ne saurai l'expliquer mais je ressens une certaine confiance en lui. J'espère qu'il sera à la hauteur de la tâche.

L'heure arrive et je suis adossé contre le mur, les mains dans les poches lorsque ce dernier pointe enfin le bout de son nez et s'approche de moi d'un pas nonchalant.
- Pile à l'heure. C'est plutôt un bon point. Nous n'aimons pas spécialement les retardataires.

Je souris. Je garde toujours mon visage le plus avenant, sympathique mais une certaine lueur brille dans mes iris. Je marque un temps d'arrêt. Je l'observe, encore une fois et me décolle du mur pour lui donner cette fois un morceau de papier, sur lequel est écrit une adresse.
- Avant que les choses sérieuses ne commencent, voici votre première mission. Voyez ça comme une mise à l'épreuve. Ces personnes nous posent disons...

Je fais exprès de planer un nouveau silence. Je lève les yeux en l'air et je fais mine de réfléchir avant de porter toute mon attention sur mon interlocuteur:
- Problème. Es-ce que je peux compter sur vous pour venir vous en charger avec moi?

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Sam 10 Fév - 12:07
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alexander ft. aldébaran


Le jeune mafieux continuait de le vouvoyer, allant même jusqu’à l’appeler comme l’on nommait son père. Monsieur Stern. Un homme avec qui il partageait peu de choses, même le physique. C’était à se demander si finalement sa mère n’avait pas batifolé avec quelqu’un d’autres pour que père et fils soient aussi opposés l’un de l’autre. Bien que l’idée d’être comparé à son paternel ne soit pas des plus agréables, il fallait bien avouer qu’Alexander trouvait la situation amusante avec toutes ces règles de courtoisie, ces comportements, cette fausse politesse pourtant nécessaire à un tel échange. Comprimant discrètement la mâchoire pour dissimuler un sourire malicieux, il serra la main d’Aldébaran et l’observa alors qu’il se levait élégamment avant de partir comme il était arrivé. Sans bruit ou artifice que ce fut.

Sans attendre, le physionomiste fit un geste au gérant toujours occupé derrière son comptoir, lui indiquant qu’il allait fumer un instant à l’arrière et qu’il ne fallait donc pas débarrasser sa table pour l’instant. Alexander avait beau adorer le sucre et le chocolat, fumer sa cigarette était de loin sa priorité en cet instant. Ainsi, après avoir pénétré dans cette arrière-cour piégée entre deux bâtiments aux murs de brique, ses doigts trouvèrent machinalement le paquet de cigarettes ainsi que le briquet qui trônaient dans les poches de sa veste. D’un geste calme mais sûr, il alluma le bout de sa cigarette et en inspirant les saveurs toxiques qui pourtant lui faisaient tant de bien à chaque fois. Soufflant un peu de fumée par ses narines, Alexander réfléchissait calmement à l’échange qu’il venait d’avoir avec un représentant de la mafia.

Ce n’était effectivement pas tous les jours qu’un membre de la famille Aquilae venait vous parler en face à face. Généralement, les échanges avec la pègre se faisait via de nombreux intermédiaires. ‘Quelqu’un me fait dire que vous devez aller là-bas pour rencontrer une personne qui vous dira ce que le boss veut de vous.’ semblait être le schéma habituel. On ne pouvait pas non plus nier qu’Aldébaran avait un certain charme. Charismatique et sûr de lui, il avait le comportement parfait pour son poste, donnant à Alexander une sensation de fierté mais aussi de satisfaction. Si un homme tel que lui avait décidé qu’il était intéressant, c’était finalement qu’il était réellement un être hors du commun non ?

Tandis qu’il tapotait doucement sa cigarette sur le côté pour en faire tomber quelques cendres sur ce sol fait de bitume de mauvaise qualité, Alexander continuait de sourire bêtement allant même jusqu’à échapper un rire en songeant à l’improbabilité de ce qu’il venait de se passer. Décidément cette ville recelait de surprises.

(…)

Vendredi matin. Installé dans son lit, Alexander observait le plafond comme pour y déceler un quelconque message. Avec un travail comme le sien, il était parfois compliqué de régler son horloge biologique et de convaincre son cerveau de s’endormir à l’heure où tout le monde s’éveillait. Comme quoi, les insomnies n’existaient pas que la nuit. Ces yeux bleus continuaient donc de scruter le jeu d’ombres formées par la lumière du jour à travers ses rideaux, lui donnant l’impression d’y voir des visages, des animaux ou des objets à la manière d’un enfant observant les nuages.

La lueur bleutée soudaine de son plafond, accompagnée d’une vibration à sa droite, lui indiqua l’arrivée d’un message. Roulant doucement sur le côté pour saisir son portable, il lit calmement le message qui venait d’arriver : « Rendez-vous. 10H dans la ruelle sud du centre-ville. Je vous y attendrai. » Les initiales discrètes à la fin du SMS, accompagnées de ce fameux vouvoiement, ne laissaient aucun doute quant à l’identité de l’expéditeur. Aldébaran... « Petit filou... » prononça-t-il dans un murmure avant de rire et de se lever pour se préparer. Le sommeil atteindrait.

Quelques petites heures plus tard, le voilà qui arrivait tranquillement au rendez-vous un bonbon acidulé dépassant doucement de sa bouche tandis que les saveurs acides explosaient sur sa langue. Voyant la silhouette de son interlocuteur se dessiner non loin, il avala sa friandise sans prendre la peine de la mâcher et tapota ses mains pour en ôter le sucre déposé sur le bout de ses mains. Une fois à la hauteur d’Aldébaran, celui-ci nota son arrivée ponctuelle et lui adressa ce même air sympathique que lors de leur première rencontre. Lui, il a un truc à te demander. Ça se voit. songea-t-il avant d’observer le mafieux qui lui tendait un bout de papier avec des indications. Après avoir porté un regard attentif à celles-ci, Alexander reconnut rapidement l’adresse indiquée tandis que son supérieur du jour lui expliquait brièvement la situation. Un test ? Nickel, il pourra faire ses preuves !

Le noctambule hocha doucement la tête pour montrer qu’il comprenait et approuvait la démarche de la mafia, que cela soit par rapport à sa mise à l’épreuve ou pour le fameux problème qu’ils avaient avec les personnes à l’adresse indiquée sur ce bout de papier qu’il s’amusait déjà à déchirer doucement.

« J’ai juste une question. » A son tour, imitant son interlocuteur, Alexander marqua un temps, laissant le silence se prolonger tandis qu’il fixait Aldébaran, « Vous voulez que je règle ça par la menace, ou par la morgue ? »
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Lun 19 Fév - 11:20

Aldébaran

ft. Alexander

 Stalker, Deal & Associés
Mes yeux sont posés sur Alexander. Il est toujours aussi détaché, nonchalant, calme et mon optimisme envers lui ne fait que s'accentuer. J'écoute mes impressions, je fais confiance à mon instinct. Je sais que j'ai fais le bon choix et je ne regrette pas de l'avoir présenté à mon frère comme un "employé" de taille. Car je sais au fond de moi qu'il sera à la hauteur de la tâche. Cette mise à l'épreuve n'est qu'une petite formalité et il la passera surement avec brio, du moins je l'espère. J'attends tout de même de le voir sur le terrain pour en avoir pleinement le cœur net. Mais là, encore, je ne m'en fais pas. Je ne suis pas inquiet. Un sourire éclaire mon visage et je l'accueille avec amabilité, politesse, en saluant sa ponctualité au passage.

Je me décolle du mur. Je m'avance vers lui. Je lui pose les directives. Sans perdre du temps avec plus de blabla, je lui tends un morceau de papier sur lequel est écrit une adresse, bien précise. Je garde mon sourire. Je fais exprès de laisser un silence planer entre nous. Je lui fais plus ou moins comprendre ce qu'on attend de lui, sans trop en dire non plus histoire de voir ses réactions.

Il hoche la tête, reste quelques instants silencieux, le nez sur le papier avant de le déchirer ce qui accentue mon sourire. Parfait. Quand je dis que je l'apprécie déjà cet homme là. Il sait quoi faire dans ce genre de situation. Il marque un bon point. J'écoute attentivement sa question lorsqu'il me demande s'il règle ce problème par la menace ou par la morgue.

Les mains dans les poches, je me redresse. Je ne réponds pas tout de suite. A vrai dire, ce problème nous donne des épines sous le pied. Il nous touche, personnellement. Ces dits personnes croient pouvoir nous duper en nous mentant. Elles jouent avec nos nerfs en se faisant de l'argent dans notre dos. Avec notre marchandise en plus. Menteurs, fourbes, pas francs pour deux sous et un petit peu trop confiants à notre goût. Elles croient qu'on est dupe. Elles croient probablement qu'on ne voit rien, qu'on ne sait rien. Qu'on va les laisser sagement continuer à nous manipuler sans répliquer un jour ou l'autre.

Le problème, c'est que ces personnes s'en prennent à plus fort qu'eux. On ne manipule pas un Alquilaë. C'est la règle. On n'essaye pas d’asseoir son autorité sur notre grande famille au risque de se confronter à quelques représailles. Je ne suis pas un adepte de la violence, qu'on se le dise. Je n'aime pas en venir à cette extrémités mais parfois elle est, disons, nécessaire. Surtout dans notre milieu. Surtout avec un nom et une réputation comme la notre. Et là. Là, oui, on ne peut pas laisser cet acte, cet excès de zèle impuni. Alors je réponds enfin, en ancrant profondément mes iris aux siens.
- La menace d'abord et si, par malheur, le message ne passe toujours pas ou que la sincérité laisse à désirer alors la morgue sera un choix évident. Plus une option.

En d'autre terme, quand Alexander s'occupera de ces personnes, j'évaluerai la situation sur toutes ses coutures et je prendrai les mesures nécessaires. Ça fait aussi partie de mes tâches, de mes responsabilités en tant que bras droit de mon frère.

De toute façon, Altaïr m'a laissé toutes les cartes entre les mains et je ne compte absolument pas le décevoir. Comme toujours. Je prends alors une inspiration et, laissant un nouveau sourire étirer mes lèvres, je rajoute, sans plus tarder.
- Es-ce que j'ai bien répondu à votre question? Dans ce cas, allons-y.

Ne perdons pas plus de temps à discuter. Au bout de quelques minutes, nous arrivons enfin au lieu dit et je laisse mes bras tomber lentement le long de mon corps. Je regarde cet entrepôt miteux, presque rongé par les mites et je hausse les sourcils, tant cette scène me dégoute. Je me dis qu'ils pourraient au moins faire un effort sur la décoration. Ce n'est pas tellement vendeur pour le coup. Je m'en amuse un peu. Un rictus déforme mes traits et je laisse l'air pénétrer mes poumons avant d'inviter le physionomiste à me suivre à l'intérieur.

Les personnes concernées sont belle et bien présentes. Je les reconnais à leurs visages ronds, presque gras. A leurs barbes mal rasées. A leurs ventres arrondis. De nouveau, mes mains vinrent s'enfouir dans les poches de ma veste et je reste là, immobile à simplement les observer en silence.

Ces hommes savent qui je suis. A n'en point douter. Pas besoin de me présenter. Ils savent pourquoi je suis là. Ils s'en doutent, probablement. Car je peux voir de la surprise mais aussi de la peur, de l'appréhension dans leurs yeux. Ils bégayent, se lèvent et un regard autour de moi suffit à vérifier qu'ils sont bien que tout les deux. Parfait. Mon informateur a fait lui aussi du très bon travail. Il sera payé en conséquence.

Sans un mot, je me redresse et fais signe à Alexander de prendre les devants. Je ne tiens pas à parlementer tout de suite. Non. Je veux déjà avoir un aperçu de ses talents. Le dos et la tête bien droite, je me redresse alors toujours plus, observant la scène qui se déroule sous mes yeux avec une certaine attention.
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Jeu 22 Fév - 10:34
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alexander ft. aldébaran


Dans le monde violent de la mafia et du trafic en tout genre, avoir des poings et des armes ne suffisait pas. Nombreux étaient ceux qui pouvaient confirmer que les leaders, des hommes extrêmement dangereux, étaient surtout des personnes dotées d’un don oratoire réel. On avait rarement eu affaire à un parrain mafieux qui bégayait ou qui s’embrouillait dans ses idées. Non, en effet, les grands de ce monde étaient capables de jouer avec les mots, manipulant les esprits comme de la pâte à modeler mais aussi brisant tout ce en quoi certains pouvaient avoir confiance. Tout était sans cesse remis en question avec ce genre de personne. Tout, à part peut-être la notion de fidélité. Tels de vrais toutous, les hommes de main de la mafia pouvaient arracher des bras, torturer leurs victimes pendant des heures d’un air impassible mais avaient étrangement toujours ce côté loyal exacerbé qui était bien évidemment nécessaire en de telles circonstances.

Il n’était donc pas étonnant que les Aquilae se sentent parfaitement humiliés par des petits malfrats ayant décidé de se la jouer perso, pensant échapper au regard attentif de la mafia qui leur avait pourtant tant donné. Mais s’il y avait bien une chose qu’Alexander avait compris grâce à son métier et ses diverses activités, c’était que tout finissait par se faire savoir. Même les secrets les mieux gardés finissaient par arriver aux oreilles des intéressés et dans ce cas-là il n’y avait que peu d’options : assumer sa décision et faire front ou bien fuir comme un lâche en espérant que sa mort soit rapide.

Aldébaran avait finalement eu un sacré flair en allant chercher le physionomiste dont les remarques sarcastiques étaient devenues bien connues du monde des fêtards, des ivrognes et des drogués. Le jeune homme avait beau parler pour ne rien dire, cela ne l’empêchait pas de se montrer parfaitement logique et appliqué dans son travail. Il suffisait simplement de lui parler quand il n’était pas sous l’effet des substances dont il vantait tant les effets à ses clients… après tout, chacun avait droit de prendre un peu de bon temps après une longue semaine. Ce n’était clairement pas quelques petits cachets concentrés en produits hallucinogènes qui allaient effrayer l’ancien mécanicien dont le sens de la survie était tout bonnement inexistant. Prendre soin de lui-même ? Faire attention ? Ça veut dire quoi ? Ça se mange ?

Aldébaran se montrait patient, calme et parfaitement concentré pendant leur échange… cela changeait des junkies incapables d’aligner deux mots sans lâcher une insulte façon syndrome de Tourette ou bien de reprendre leur histoire depuis le début pour se rappeler des faits exacts. Au moins, avec ce négociateur les choses étaient claires, nettes et précises. Sans grande surprise, l’homme voulait privilégier la soumission de ces imbéciles qui pensaient pouvoir duper la mafia, mais ne semblait pas réellement contre le fait de s’en débarrasser une bonne fois pour toute si la situation n’allait pas en s’améliorant. « Au moins, je vois qu’on a la même vision des choses pour régler nos problèmes. » répondit gaiment Alexander avant que son interlocuteur ne l’invite à le suivre vers le fameux lieu.

Sur le chemin, Alexander ne put cependant s’empêcher de penser à la situation actuelle. L’homme lui avait fourni l’adresse mais avait tenu à l’accompagner. Se sentant un peu comme un gosse que l’on amenait à l’école, le physionomiste ne savait pas réellement s’il devait se sentir honoré ou insulté par un possible manque de confiance. Balayant ces idées de son esprit une fois qu’ils arrivèrent, le futur pion de la mafia observa les lieux sans prononcer un seul mot.

Crade. Voilà le mot qui lui vint à l’esprit lorsqu’il ancra les détails de l’entrepôt dans son esprit. Je vais brûler mes vêtements et me laver à la javel en rentrant je pense, songea-t-il, se faisant bêtement rire lui-même. A ses côtés, Aldébaran semblait également partagé entre le dégoût et l’amusement, confirmant que les deux hommes avaient finalement bien plus en commun qu’ils auraient pu le penser. Après avoir suivi ce dernier dans un silence religieux, Alexander aperçut deux inconnus au loin qui visiblement ne manquaient de rien vu leur corpulence. Y’en a qui avaient peut-être un peu trop abusé de l’offre double Big Mac ces jours-ci… ou ces mois plutôt. Moqueur et pas respectueux pour un sou, il les dévisagea tout en arborant un rictus dédaigneux qui lui était propre. Et ces barbes mal rasés… non mais franchement, ça leur coûterait quoi de passer un petit coup de rasoir le matin ? Ou alors pourquoi ne pas passer en mode grosse barbe ? C’était l’un ou l’autre les gars. pensait-il, clairement trop détendu vu les actes qu’il allait avoir à commettre par la suite.

Leur réaction en voyant Aldébaran ne laissait aucun doute : les deux comparses n’étaient finalement pas si courageux qu’ils auraient voulu le faire croire. Ah bah oui, on vole le patron mais après on flippe quand on doit régler ses comptes ?! N’ayant pas besoin de plus de directives pour se mettre au travail, Alexander ne prit même pas la peine de se présenter, ou de leur parler, et se contenta d’attraper une clé à molette traînant sur un bidon rongé par la rouille et la poussière. Le contact avec le métal froid éveilla étrangement en lui un souvenir lointain… une odeur d’essence et de sueur semblable à ce que l’on aurait pu trouver dans un garage automobile. Cela faisait pourtant bien longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds dans un endroit pareil alors pourquoi une telle sensation de déjà-vu ?

Sa poigne s’était resserrée autour de l’outil qui semblait appeler une part de lui-même oubliée depuis longtemps. Ce sentiment indescriptible ne s’arrêta cependant pas là puisqu’il sembla s’emparer également de ses pensées en faisant brûler en lui un sentiment qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps : de la rage, un besoin malsain de se défouler sur quelqu'un. Agissant par instinct, Alexander observa les deux hommes et, sans crier gare, lança la clef à molette avec violence en direction de celui qui semblait prêt à se battre. Assommé par la violence du coup, l’homme s’écroula et ne se releva pas, laissant son comparse parfaitement coi. Oui, ce n’était peut-être pas tous les jours qu’il voyait quelqu’un d’aussi bon en lancer d’outils. Et, il fallait bien l’avouer, même Alexander fut surpris de sa propre performance. Haussant simplement les épaules, Alexander commença à marcher en direction du seul homme encore debout, bien décidé à ne pas le laisser partir.

« Assis. » ordonna-t-il sur un ton froid en pointant la chaise située à ses côtés, avant de récupérer la clef à molette qui était visiblement devenu sa nouvelle arme préférée.
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Dim 4 Mar - 10:33

Aldébaran

ft. Alexander

 Stalker, Deal & Associés
« Au moins, je vois qu’on a la même vision des choses pour régler nos problèmes. » A ses dires, je lui souris. Je ne rajoute rien cependant car il n'y a rien de plus à ajouter. Oui, j'aime bien ce Alexander. Je le trouve intéressant, prometteur. J'ai plutôt une bonne impression à son égard et je sais qu'il ne nous décevra pas dans cette mission un peu particulière.

J'ai le nez, l’œil. Mes intuitions ne me trompent presque jamais et ce n'est pas pour rien que j'ai choisis lui plutôt qu'un autre. Car comme il le dit si bien, on a la même vision des choses. On se comprend et avec lui, pas besoin de parlementer plus pour aller droit à l'essentiel.

Ainsi, nous nous retrouvons plus tard dans cet entrepôt. Dans ce lieu miteux qui, à la fois, m'amuse et m'exaspère. Sans un mot, j'invite le physionomiste à entrer le premier. Les mains dans les poches, le dos bien droit, je pose mes iris sur les personnes qui, manque de chance pour eux, viennent de se mettre notre famille à dos. Ils savent qui je suis. Je le vois à leurs regards, à leurs expressions interloqués, apeurés et un rictus déforme alors mes traits.

Car la situation est à notre avantage, à n'en point douter. Ils savent probablement pourquoi je suis là. Ils savent que les secondes, les minutes, les heures qui vont suivent seront tout sauf agréable pour eux. Je ne ressens aucune culpabilité. Ni aucun plaisir à le faire d'ailleurs. Je me contente de les observer tandis que mon homme de main s'avance en premier.

Cela me fait sourire. Cela me satisfait. Mes mains quittent les poches de ma veste pour se laisser lentement tomber le long de mon corps. Je n'interviens pas tout de suite. Non. C'est le but recherché. Je me contente au premier abord de rester là, immobile, le dos bien droit et en retrait tandis que mes iris regardent, observent toujours plus avec minutie, chacun des gestes de Alexander.
"Qu-es ce que..." marmonne l'un d'eux, le ventre rebondi, les traits tirés alors qu'il se redresse, les poings tendus, la mâchoire crispée, prêt à se défendre probablement.

L'atmosphère autour de nous devient pesant. L'avenir de ces deux hommes, de ces deux lâches, de ces deux êtres insignifiants ne tiennent plus qu'à un fil. Je prends une inspiration. Je vois le physionomiste agripper et lâcher cette clef à molette vers celui qui vient d'ouvrir la bouche. Parfait. Cela nous évitera d'avoir des insultes inutiles. Je lâche un ricanement et un soupir, doucement, s'échappe de mes lèvres tandis que je quitte enfin mon immobilité.
- Outch.

Je prends un air faussement désolé. Tout en m'avançant à mon tour, je laisse mon homme de main ordonner à l'autre lâche de s’asseoir, dans un ton qui me plait assez. Pour le moment, je dois dire qu'il s'en sort plutôt bien. Je n'ai pas besoin de lui tenir la main pour qu'il comprenne ce qu'on attend de lui. C'est appréciable. Tellement appréciable. J'analyse tout, dans les moindres détails, pour donner mes impressions, mon compte rendu à Altaïr.

Quand enfin, je m'arrête, aux côtés d'Alexander, mes yeux se posent sur l'impuni qui, le visage pâle, bafouille sans quitter le physionomiste du regard.
"Monsieur Alquilaë.... je... que nous vaux l'honneur de votre visite?"

Bah voyons. Comme s'il ne le sait pas. Cette façon, cette manière de retourner sa veste m'interpelle, m'exaspère. Claquant ma langue contre mon palais, je hausse les épaules et je contourne la chaise, un léger rictus aux coins des lèvres.
- Allons, vous savez très bien pourquoi je suis là. Altaïr a été mit, disons, au courant de vos petites affaires. Tttt. Ce n'est pas très fairplay tout ça. Non vraiment, Abramo, vous nous avez déçu. Depuis quand, faites-vous cavalier seul sans avoir l'amabilité de nous en faire part?

Je marque un temps d'arrêt. Je laisse mes paroles, lentement, glisser à ses oreilles. Les mains derrière le dos désormais, je m'immobilise et j'écoute cette réponse, ce mensonge qui coule de sa bouche comme du poison, ce qui me fait lever les yeux au ciel.
"Je...enfin. Voyons. Je ne vois pas de quoi vous parlez. J'ai toujours été fidèle à votre famille. Je...je ne comprends pas très bien..."

- Oh mais vous allez vite comprendre, répondis-je au tac au tac tandis que je redresse doucement mon regard vers Alexander. Mon ami ici présent se fera un plaisir de vous rafraichir la mémoire. N'es-ce pas?

Non, je n'aime pas la violence. Mais dans ces moments comme celui-ci, elle devient nécessaire avant même de parlementer. Tout en laissant un silence planer, je me recule, légèrement. Je prends une nouvelle inspiration et je hoche le menton en direction du physionomiste pour qu'il donne le ton à la suite des évènements.
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Dim 11 Mar - 15:05
« Stalker, Deal & Associés »
alexander ft. aldébaran


La clef à molette en main, Alexander observait silencieusement l’échange verbal entre les deux hommes. D’un côté, il y avait ce très cher Aldébaran – Aldé pour les intimes probablement ? avouons-le, le physionomiste avait déjà prévu tout un tas de surnoms stupides à utiliser quand ils seraient plus proches – toujours aussi calme et visiblement bien décidé à récupérer son dû peu importe les moyens. L’air faussement attristé du concerné ne manqua pas de faire sourire son homme de main du jour qui se retint cependant de rire. On se contrôle au travail, c’est la règle numéro une… ou deux ou trois. Bref. Puis il y avait ce pauvre type qui avait déjà probablement souillé son caleçon, tétanisé par la frayeur qui allait de paire avec la présence d’un Aquilaë face à lui. Un Aquilaë bien trop calme pour que cela signifie quelque chose de bon pour lui. La fripouille avait beau être parfaitement stupide en croyant pouvoir duper la mafia, il semblait soudain pris d’un élan de lucidité – à moins que cela soit de l’arrogance. L’homme balbutiait, se faisant tout petit sur sa chaise, jetant de temps en temps un regard apeuré à Alexander de crainte de se recevoir lui aussi un coup de clef à molette.

A ses pieds, l’acolyte demeurait inconscient sur le sol poussiéreux, un large filet de bave coulant sur sa joue où l’on pouvait clairement visualiser la forme de l’outil qui l’avait frappé avec force et rapidité. Un outil à garder dans la liste des armes surprenantes, clairement. Bien conscient que l’homme pouvait se réveiller à tout instant, Alexander demeurait aux aguets afin de ne pas être pris par surprise par un tel imbécile croulant dans sa propre bave. Dans son sommeil, il ne pouvait cependant pas entendre son comparse qui tentait de parlementer tel un chien battu se rabaissant au maximum afin de ne pas être la victime de coups.

Ce comportement de soumis hypocrite n’était cependant clairement pas au goût d’Aldébaran qui claqua bruyamment de la langue, faisant frissonner le voleur sur sa chaise comme une fillette face au Croque-Mitaine. Le mafieux contourna la chaise tel un fauve tournant autour de sa proie, observant sa physionomie afin de pouvoir planter ses crocs à l’endroit qui saignerait le plus. Propre sur lui, l’homme était un prédateur en parfait contrôle de lui-même et aux idées aussi claires que précises, une personne charismatique qui n’avait pas peur d’utiliser les grands moyens pour se faire comprendre.

Alexander observait le petit jeu d’intimidation se passant devant ses yeux, notant quelques détails supplémentaires concernant son patron – il fallait bien avouer que le voir ainsi dans son élément, faisant son travail, apportait un autre côté de sa personnalité qui se montrait tout à fait intéressant. Comme il l’avait fait lors de leur rencontre, Aldébaran marquait des pauses volontaires afin que ses mots marquent l’esprit de son interlocuteur, laissant le message parvenir à son cerveau probablement rongé par la drogue et l’alcool. Usant de formulations mielleuses, le mafieux usait et abusait de son charme magnétique pour faire réagir sa victime et lui faire cracher le morceau.

Cependant, le bougre continuait de nier, mentant comme un arracheur de dents… et on ne pouvait pas vraiment dire que mentir était un talent inné pour lui. Ouais, encore un qui ne recevrait pas de prix du meilleur acteur cette année. « Je ne comprends pas très bien. » allait-il même jusqu’à dire. Oui, clairement, il y avait beaucoup de choses qu’il ne saisissait pas…

Aldébaran lui laissa finalement la place en s’éloignant de façon toujours aussi gracieuse. Ce type était un véritable léopard… un animal ne faisant aucun bruit mais qui pouvait se montrer extrêmement dangereux lorsqu’il s’agissait de se protéger ou de se nourrir. A son tour, Alexander souriait et faisait le tour de la chaise pour se poster face à l’homme qui suait par tous les pores de sa peau. Tout en le fixant de ses yeux bleus, le physionomiste lui demanda sur un ton calme mais qui en disait long sur ses intentions :

« Je vais pas passer par quatre chemins… si tu ne parles pas, tu n’auras même pas la chance d’être assommé comme ton cher ami. »  En voilà un qui semblait près de dormir pendant un bon moment. Alexander s’agenouilla face à l’homme qui tremblotait en se demandant probablement ce qui l’attendait, « Je pourrais te tuer… »  L’homme eut un mouvement de recul sur sa chaise, pris de panique mais fut vite rappelé par le barman qui continuait, « … mais on a besoin d’infos alors tu as intérêt de tout nous dire. Parce que je t’assure… »  il contourna à nouveau la chaise pour se poster derrière lui et lui glisser à l’oreille, « … tu vas prier pour que je te tue. »  Une main posée sur l’épaule de la petite gazelle puant la terreur, il tapotant doucement le métal froid de la clef à molette sur la tempe de sa victime. « Première question : tu es droitier ou gaucher ? »

L’homme n’avait clairement pas la lumière à tous les étages et répondit à Alexander avec toute la naïveté qui représentait son être. « Euh gaucher pourquoi ? »  Ce ne fut que lorsqu’Alexander lui attrapa le poignet gauche que l’individu comprit ce qui risquait de lui arriver s’il ne coopérait pas dans la minute, « Je vais donc répéter ce que mon patron t’a demandé : Depuis quand tu essaies de bosser dans le dos des Aquilaë, et qui bosse avec toi. Lâche des infos où je te pète les os les uns après les autres… et je te jure que ça ne sera que le début. Le corps humain est formidable n’est-ce pas ? »
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Lun 16 Avr - 12:18

Aldébaran

ft. Alexander

 Stalker, Deal & Associés
Oui, c'est fou de voir à quel point la situation change de ton quand c'est toi qui est au commande. Je sens qu'Abramo cherche à se cacher, à se protéger derrière ses mensonges. Je vois qu'il essaye innocemment de retourner sa veste, de me prendre pour un idiot en bafouillant comme un imbécile. Il pense probablement que je vais le croire, que je vais lui accorder une seconde chance. Mais il se trompe, amèrement. Car en jouant avec le feu, en jouant avec les Alquilae de cette façon, on finit par se brûler. Toujours. Ils ont cherché à nous duper? D'accord. Ils ont cherché à se faire de l'argent dans notre dos? Parfait. Ils payeront les conséquences. Ils devront répondre de leurs actes, qu'importe les moyens utilisés.

La violence, on l'utilise souvent en dernier recours. On ne frappe pas à la légère. Mais quand on prend cette décision, on va jusqu'au bout, rien que pour leur montrer qu'on a pas intérêt à se moquer de nous. Alors je me recule, légèrement. Je laisse ma voix claquer dans l'air. Je pose un regard sur Alexander et je hoche le menton, lui donnant ainsi le feu vert.

A lui de jouer désormais. A lui de me montrer ce qu'il sait faire. Même si, je n'ai aucun doute sur ses capacités. Même si j'ai déjà confiance en lui car sa façon d'être, de s'exprimer me plait et me murmure que j'ai eu raison de parlementer avec lui, de l'incorporer dans nos relations, dans notre cercle. Par la même occasion, j'observe les talents du physionomiste. Je le regarde faire le tour de la chaise, avec un sourire aux coins des lèvres pour se poster devant notre homme.

Pendant ce temps, cet instant, je reste silencieux, immobile. Mes mains se rejoignent même derrière mon dos et je croise mes doigts, l'air serein et patient. J'écoute, j'observe. Toujours plus. Un rictus satisfait éclaire mon visage et je hausse les sourcils, examinateur. Les menaces de mon cher Alexander claque dans l'entrepôt. Elles font leur petit effet sur Abramo. Il se raidit sur sa chaise, regarde le physionomiste d'un air on ne peut plus paniquer.

Les secondes, les minutes passent et mon nouveau collaborateur se montre parfait dans l'art et la manière d'interroger. Je suis satisfait. Très satisfait. Un rire narquois s'échappe même de ma gorge et j'incline légèrement la tête, lorsque ce dernier finit par attraper le poignet gauche du perturbateur en accentuant sa menace de lui briser les os.

Tandis que ce cher Abramo commence à trembler, à hoqueter, à s'agiter sur sa chaise, je brise mon immobilité. Je reste silencieux néanmoins et j'entends l'homme bafouiller, susurrer en essayant du mieux possible de se rattraper. A croire que cela commence à faire son petit effet.
"je... je... Écoutez. On peut vraiment s'arranger. C'est vrai. J'avoue. On a voulu... enfin. Vous comprenez? On ne pensez pas à mal. Et puis. C'est eux qui m'ont forcé. C'est lui. Il a pensé que vous n'en saurez rien. Qu'on pouvait faire une exception à la règle car on avait tout à gagné ! Je n'ai jamais voulu ça, moi. J'ai tenté de leur faire comprendre mais ils m'ont forcé à les suivre. J'y suis pour rien  ! Je vous le jure. Je suis même près à rembourser votre frère avec tout les intérêts qui vont avec."

Tout en se perdant dans ses propres explications, il se tourne vers moi. Il pointe du doigts son associé qui est toujours à terre, sonné par le premier coup de mon collaborateur. Un soupir s'échappe de ma bouche. Rejeter la faute sur les autres et fuir ses responsabilités. Bien évidemment. Quand cela inclue de sauver sa peau. C'est typique hein. Mais ça n'arrange pas ses affaires. Nos affaires. Faisant mine de réfléchir, je marque un silence. Je laisse un temps d'arrêt. Puis, j'avance, lentement, posant mon regard sur Alexander qui, l'emprise toujours posé sur son poignet, attend sagement le signal.
- Forcé n'es-ce pas? Abramo... voyons. Me prendrais-tu pour un idiot? As-tu bien entendu ce qu'à dis mon cher ami? Parce que là, vois-tu.

Consciencieusement, je marque un nouveau temps d'arrêt. Je me redresse. Je prend un air désolé qui ne l'est pas vraiment. Mes pensées tournent dans ma tête et je prends la décision, cette première décision qui marquera la sinistre suite des évènements. Tant qu'il ne me dira pas toute la vérité, je ne compte pas m'arrêter là. Je ne compte pas lui donner l'occasion de se moquer de moi, de se moquer de nous comme il semble vouloir le faire. Voyons ça, comme un message clair, précis pour qu'il comprenne. Oh oui. Que je ne suis pas ici pour plaisanter.
- Tu aggrave ta situation.

Je vois le visage du cher homme pâlir à mes insinuations. Tout en gardant mon calme, mon allure droite, posé, je lève la tête vers le physionomiste. Je lui adresse un regard entendu puis je rajoute, un léger sourire aux lèvres tandis que je reste là, près de notre ami qui commence à tourner de l’œil, le visage couvert de sueur froide.
"Allons. Monsieur Alquilae. Vous... vous n'être pas sérieux? Attendez !"

- Alexander. Continue donc, je t'en pris.
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Mar 24 Avr - 14:13
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alexander ft. aldébaran


S’il y avait bien une chose pouvant définir ce cher Alexander – en dehors de son attrait pour la corruption d’esprits fragiles –, c’était bel et bien son amour du travail bien fait. Beaucoup auraient râlée à l’idée de cumuler heures sup sur heures sup. Mais le jeune homme s’ennuyait aisément, aussi il n’était pas étonnant que pouvoir travailler pour les Aquilae était une offre des plus alléchantes. Bosser pour la mafia, en plus de son boss habituel, était l’assurance d’avoir des journées des plus intéressantes ainsi qu’une paye proportionnelle à la qualité du travail fourni.

Bien que cette première mission ne fût qu’un test parmi tant d’autres, le physionomiste s’en donnait à cœur joie, n’attendant que le feu vert d’Aldébaran dont la prestance se détachait clairement de l’ambiance insalubre de ces lieux. Le dos toujours droit, un sourire maîtrisé sur le visage, le jeune Aquilae impressionnait par sa simple présence. Chacun de ses mots semblaient pesés, choisis avec un soin tout particulier afin de bien se faire comprendre… même par les deux imbéciles qui voulaient faire leur propre business sur le dos des Aquilae. Avec un tel manque de neurones, mieux valait savoir se montrer patient.

Mais, visiblement, même le mafieux avait ses limites. Quand les menaces se révélèrent inutiles face à cet esprit borné et arriéré, il fallut se résigner et passer à la manière forte. Une fois le signal d’Aldébaran donné, Alexander ne put retient ce large sourire étirant ses lèvres sur son visage, dévoilant ses dents blanches qui lui donnaient un air carnassier. Oh oui ce qu’il pouvait aimer casser des bouches durant son temps libre… enfin aujourd’hui cela ne serait pas des dents mais des phalanges qu’il briserait mais l’idée restait plus ou moins la même. Il fallait savoir varier le plaisir après tout.

Un énième coup d’œil à l’homme au sol lui indiqua que son réveil ne tarderait pas. Il suffisait de regarder les légers spasmes qui commençaient à agiter son visage et ses mains pour remarquer qu’il quittait peu à peu les bras de Morphée… si Morphée avait été un dieu qui vous endormez en vous défonçant le crâne quoi. Tant que ses victimes dormaient après tout… Aussi, il l’indiqua à son patron du jour d’un petit geste de la tête. Ce n’était pas le moment de se faire prendre à revers à cause d’un excès de confiance. Alexander savait se montrer attentif et méticuleux, aussi, il prit d’abord le temps de ligoter l’homme assis, l’empêchant de pointer son comparse qu’il accusait d’avoir tout orchestré. Au moins, celui-là ne pourra pas l’attaquer ou s’enfuir s’il venait à s’éloigner un peu. Pas question de se faire assommer à son tour et de se faire torturer. Chacun son rôle et les moutons seront bien gardés… ou quelque chose du genre.

« C’te balance n’empêche. » échappa-t-il en faisant référence à la manière que ce dernier avait eu de dénoncer un homme dans l’incapacité même de se défendre face à de telles accusations. « Pauvre petite victime abusée des grands méchants, hein ? C’est ballot…. » ajouta-t-il sarcastiquement à voix basse. S’il y avait bien une chose qu’Alexander n’aimait pas chez certaines personnes c’était bien leur forcer de retourner leur veste aussi vite que l’on s’enfilait un shot de tequila. Aldébaran n’était pas dupe et ne se priva pas de le faire savoir à ce menteur de bas étage, laissant un certain suspens porter ses mots pour que l’homme saisisse bien la gravité de la situation.

Alors qu’Aldébaran l’invitait à continuer, Alexander saisit à nouveau le poignet gauche de sa victime d’un geste calme, presque doux, en racontant calmement : « Tu savais que l’os de la main comporte 27 os ? » Le concerné se contenta de se raidir, tentant vainement d’échapper à la poigne du physionomiste qui l’avait bien attaché précédemment, l’empêchant même de mouvoir ses bras en les ligotant aux bras de la chaise. Après avoir saisi l’index du menteur de bas étages, Alexander sembla le sous-peser, jouant aves les nerfs de sa proie en continuant son explication, « L’os peut se réparer de lui-même. Ça peut prendre jusqu’à plusieurs semaines pour une récupération totale. Mais… » soulevant un peu plus l’index pour tendre les tendons, il plongea son regard bleuté dans celui de l’homme, « … des os brisés plusieurs fois ne guérissent pas forcément bien. Ça serait bête que… » Le craquement soudain ne fut rien comparé au hurlement de douleur que lâcha l’homme dont l’index venait d’être brisé sans qu’Alexander ne semble montrer une once de compassion.

Bien conscient qu’un tel cri suffirait à réveiller son comparse au visage tuméfié par le coup de clef à molette, Alexander quitta un instant sa victime encore en larmes pour s’approche du dormeur qui tentait de se relever. Son arme bien en main, le physionomiste n’attendit pas les ordres d’Aldébaran pour asséner un coup violent au visage de l’homme, le faisant trébucher sur le sol poussiéreux et froid de cet entrepôt miteux.
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Ven 4 Mai - 16:27

Aldébaran

ft. Alexander

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Mon ton est calme, posé mais je suis néanmoins agacé par le comportement lâche de ce cher Abramo. Je n'aime pas la manière dont il vend son compagnon pour sauver sa peau. Je n'aime pas la manière dont il se cherche des excuses. Comme si cela allait suffire à me faire changer d'avis. Oui, il doit vraiment penser que je suis un imbécile. Que je vais le croire sur parole et le laisser tranquille tout ça parce que, je cite : "Il n'a jamais voulu ça". "Il a été forcé à les suivre" et. Oh oui. "Il n'y est pour rien dans toute cette histoire".

Un soupir s'échappe alors de mes lèvres et je pose mon regard sur Alexander en l'invitant calmement à poursuivre. Là, tout de suite, je suis sérieux. Très sérieux. Mon dos se tend et mes muscles se crispent tandis que je regarde attentivement le physionomiste l'attacher à la chaise. Je me fais encore la réflexion qu'il gère la situation à la perfection. Que mes premières intuitions sur lui étaient les bonnes. Je ne regrette pas mon choix. J'apprécie de plus en plus cet homme et je sais que mon frère approuvera aussi cette collaboration. En tout cas, je me promets de faire tout pour qu'il se sente à l'aise et en bon terme avec notre famille.

Je ne peux m'empêcher d'émettre un léger rire quand ce dernier balance ce que je pense tout bas depuis le début de cet entretien. Les bras le long de mon corps, je hausse les sourcils et je laisse un fin rictus éclairer mes traits en portant cette fois mes yeux sur notre cher interlocuteur qui frémit, gigote, sanglote en bafouillant entre deux hoquets :
"Je... C'est la vérité... Je... Monsieur Aquilae. Voyons... S'il vous plait, par pitié..."

Des larmes lui brouillent la vue. Il n'est plus aussi confiant que lorsque nous sommes arrivé. Tout en calant mes bras derrière mon dos, je fais quelques pas. Je reste silencieux. Je prends en compte le hochement de tête de mon nouvel ami, indiquant que l'autre ne tardera pas à se réveiller. Je me tiens prêts. Je jette un rapide coup d'oeil en sa direction et je me poste un peu plus loin, sur le côté pour avoir une vue d'ensemble sur nos deux loustics.

Caché sous ma veste, un révolver attend d'être sortis mais pour l'instant, je le laisse où il est. Je ne compte pas m'en servir. Pas maintenant du moins. Pas tant que je n'aurai pas reçu toutes les explications sur leur petit business en solitaire. Altaïr tient à avoir des réponses et je compte bien les lui rapporter, coûte que coûte. Ensuite, on avisera. Chaque chose en son temps. Pour l'instant, Alexander prend les devants et se prépare à frapper, sous mon œil avisé et observateur.

Le coup ne tarde pas à partir. Un craquement sonore retentit. Abramo hurle et rejette sa tête en arrière tandis que moi. Moi, je souris. Je garde une allure droite et implacable. J'observe toujours plus le physionomiste avec un regard conquis, franc et sincère. Il ne prend pas de pincette. Il n'hésite pas à répondre à mes ordres et ça, j'apprécie. Grandement. J'ai comme l'impression qu'on fera même une super équipe. J'en ai même l'intime conviction.
- Parfait.

Je murmure juste ce simple mot. Mes mains restent sagement derrière mon dos et je joue brièvement avec la pointe de mes pieds, me haussant puis revenant à ma place en un mouvement calculé. Je n'ai pas le temps néanmoins de dire quelque chose concernant le second scélérat qui sommeille mais se réveille doucement que mon nouvel ami prend immédiatement les devants pour l'assommer. Vite, bien, efficace. Pas de chichi, pas d'hésitation. Tout ce que j'aime en l’occurrence.

Oui, la situation est parfaitement à notre avantage et je ne ressens aucune inquiétude pour la suite à venir. Je lui fais confiance. Officiellement. Tandis que mon homme de main s'occupe de l'autre à terre, je quitte mon immobilité. Cette fois, je me tourne entièrement vers Abramo et je sors mon révolver, le pointant doucement en sa direction.
- Maintenant que tu réalise à quel point je suis sérieux et que mon ami là, n'hésiterai pas à recommencer, je réitère ma question. Depuis quand exactement vous avez commencé à nous poignarder dans le dos? Je te donne dix secondes. Dix secondes pendant laquelle je ne tâcherai pas de te tuer tout de suite. Un....deux....trois....

Tout en comptant, je prends mon temps. Mes doigts jouent patiemment avec la gâchette et j'ancre mon regard au sien. Je le vois blêmir. Je vois des gouttes de sueur glisser sur sa peau. Je sens la morsure de la souffrance déformer ses traits. Il gémit, hoquette, souffle bruyamment mais lâche enfin dans un sifflement aiguë.
"Un mois... on ne... enfin... On pensais que vous ne le remarquerez pas... Qu'on aurait le temps de ramasser l'argent avant de fuir à l'étranger...Je... par pitié. Je vous prie de m'excusez. A vous et à votre frère. Par pitié, je ferais tout ce que vous me demandez mais pitié, pitié, accordez moi une seconde chance. Je vous l'ai dis. Je vous rembourserais la totalité. Je... je suis prêts à tout pour me racheter mais laissez moi la vie sauve."

A le regarder comme ça. Tout penaud. Tout gentil et mielleux devant moi, je sens malgré tout qu'il n'est pas sincère. Qu'il ne pense qu'à sa survie, précaire et fausse. Je ne sais pas comment l'expliquer. Je marque un silence. Je garde mon arme rivé sur lui et je réfléchis, j'analyse, m'adressant à Alexander d'une voix calme et mesurée :
- Hum. Je sais pas. Dis-moi Alex, qu'en penses-tu de tout ça? Je suis bien curieux d'avoir ton avis sur la question.

Je joue un peu avec les nerfs d'Abramo, je veux bien l'avouer mais cela m'amuse. D'avoir son destin entre mes mains. De le voir courber l'échine dans l'attente insoutenable que je décide s'il doit vivre ou non. Sans quitter mon interlocuteur des yeux, je me redresse.  Puis je recule, légèrement. L'arme toujours pointé dans sa direction, j'attends l'avis du physionomiste derrière moi qui, dans un sens, pourrait bien avoir son importance dans ma décision finale.
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Sam 12 Mai - 16:06
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La nuit s’installait tranquillement, incapable de stopper les actions de ce duo aussi surprenant qu’efficace. Tandis que la majeure partie des habitants s’était installée devant son télé et ou s’enfilait quelques verres, les joyeux comparses s’appliquaient afin d’obtenir les informations qu’ils étaient venus chercher. On ne pouvait pas vraiment dire que ce jeune mafieux, Aldébaran, semblait accepter un « non » comme réponse et son calme était très probablement proportionnel avec sa sévérité. Il n’y avait rien de pire que le jugement du silence, Alexander ne le savait que trop bien.  Ce dernier prenait cependant un plaisir tout particulier à jouer les toutous pour ce patron tout propre sur lui et à la mine enjouée malgré la situation plus que douteuse dans cet entrepôt miteux.

Leur victime persistait, tentant de lutter à la torture psychologique – bien que subtile – de celui qu’il comptait rouler. L’homme bégayait, se perdait dans ses propres propos et se mettait désormais à supplier. Pitoyable. Les gangsters c’est vraiment plus ce que c’était. songea Alexander face au comportement ridicule de sa victime qui se met désormais à pleurer. On avait vu mieux niveau charisme et confiance en soi. Il ne faisait aucun doute que ce pauvre homme devait être un piètre joueur de poker. Dommage pour lui. Le paradoxe s’installait et se développait alors que celui-ci perdait toute contenance et que ses deux bourreaux prenaient leurs aises d’une façon étrangement efficace.

Conscient de son efficacité, le physionomiste ne chercha même pas à croiser le regard de son patron pour y voir une quelconque approbation. Il suffisait d’entendre ce petit rire qui s’échappait de sa bouche de temps en temps pour visualiser le large sourire sur son visage. Alexander était comme un poisson dans l’eau… un brochet prenant son pied à attaquer les poissons les plus petits afin de rappeler sa place de prédateur dans la faune. Ses yeux bleu aimaient se fixer sur ses proies afin de leur laisser le temps d’imaginer ce qui allait leur arriver. Qu’y avait-il de plus efficace que l’imagination afin de perturber un esprit déjà bien tourmenté ? Si, à y réfléchir, il y avait des méthodes bien plus efficaces. Cependant Alexander adorait ce moment où il pouvait avoir ce petit tête-à-tête avec sa victime du jour, capturant son regard, laissant les secondes se fondre en minutes, laissant son rythme cardiaque se perdre avec sa respiration discontinue… ah… et l’odeur de la peur. Oui Alexander n’était peut-être pas un homme au sang chaud comme certains de ces hommes se battant dès qu’on les fixait trop longtemps, mais il savait malgré tout apprécier le plaisir de la chasse et tout ce qui précédait la mise à mort. Un chat jouant avec sa souris, lui laissant croire que la fuite était toujours possible. Douce poésie macabre.

Lui briser un doigt ne semblait pas lui enlever ce besoin frénétique de mentir à chacune de ses phrases, faisant rouler des yeux Alexander. Ce type pensait vraiment pouvoir s’en sortir avec de si piètres mensonges. Il ne devait pas s’attendre à un face à face avec un revolver. Aldébaran demeurait cependant extrêmement calme, réitérant ses propos pour lui donner une dernière chance. Cet homme avait clairement une patience légendaire, mais pas réellement étonnante pour un membre de la mafia. Le physionomiste ne put retenir un léger sourire malicieux alors que son boss commençait à compter doucement telle une mère prête à gronder son gosse sur le point de faire une énorme bêtise. Si la situation n’avait pas été aussi sérieuse, Alexander aurait probablement attendu qu’il lui sorte le fameux « Trois…. Trois et demi…. Trois Trois-quart !!!! » et qu’il le prive de dessert. Le manège enfantin fonctionna cependant sur la brebis apeurée. A moins que tout soit lié à l’arme à feu pointé vers lui. Qui sait ?

Face aux excuses de l’homme au visage illuminé de larmes, Alexander ne put s’empêcher de placer sa main sur son visage pour se masser les sinus en soupirant. La situation lui paraissait tout à fait ridicule : non pas à cause de son patron, bien au contraire, mais bel et bien à cause de leur victime qui perdait son temps à sortir des phrases aussi inutiles que mal formulées. L’homme n’était clairement pas le plus futé du groupe mais il n’en demeurait pourtant pas un simple pion comme il aurait aimé le faire croire.

Aldébaran finit par se tourner vers son homme de main afin d’avoir son avis sur la suite des évènements. Ce n’était pas souvent que ses supérieurs tenaient à avoir son opinion dans de telles affaires mais Alexander répondit calmement, pesant ses mots et baladant son regard de l’un à l’autre. « Je trouve ça étrange que depuis le début il nous sorte le fameux ‘C’est pas moi je suis une victime blabla.’ Et soudain sous la pression, il nous fait des phrases à base de ‘Nous’. » nota Alexander, appuyé nonchalamment contre un poteau poussiéreux, « Je suis peut-être pas un champion de la syntaxe mais la psychologie ça me connaît. Et je pense que ce cher jeune homme ici présent se fout clairement de nous. » Après avoir lancé un sourire des plus adorables à leur victime, tel un enfant venant de recevoir le meilleur cadeau de sa vie, Alexander ajouta, « Désolé vieux. » Un simple haussement d’épaules suivit alors qu’il concluait, « Et au revoir. »

Un dernier petit geste enfantin de la main en guise d’au revoir et le voilà qui se décollait du poteau pour rejoindre son patron, s’assurant de rester assez loin de l’arme. Il était temps de finir le travail dans les règles. Comme parmi certains animaux vivant en meute, la mise à mort était réservée à l’individu au rang le plus élevé. Alexander se complaisait dans la torture mais acceptait volontiers de laisser quelqu’un d’autre tuer ses victimes. Après tout, il fallait savoir partager.

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Kwan Swan

Kwan Swan
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Pouvoirs : Cryokinésie : Kwan maitrise la glace. Il peut par exemple bâtir des objets avec et l'utiliser comme bon lui semble. Il peut également geler une personne ou un objet par le toucher à partir de rien mais cela implique d'utiliser une très grande énergie psychique. D'ailleurs, il se sent très à l'aise dans le froid. Il n'est pas rare de le retrouver torse nu dehors malgré un hiver mordant (ou tout le temps en règle générale) et il supporte difficilement la chaleur. Il tombe fréquemment malade durant l'été.
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Jeu 21 Juin - 10:05

Aldébaran

ft. Alexander

 Stalker, Deal & Associés

Je ne suis pas un adepte de la violence. Qu'on se le dise. Je n'aime pas spécialement tuer, ôter la vie d'autrui pour mon bon plaisir. Non. En règle générale, je le fais uniquement par nécessité. Je préfère de loin la diplomatie. J'aime user, détourner, jouer avec les mots parce que je trouve qu'ils ont le même impact, voir plus, qu'un flingue dirigé à même la peau. Oui, je suis plus à l'aise dans l'art et la manière de manipuler plutôt que le meurtre mais là. Là, Abramo ne me laisse plus le choix. Il n'est pas sincère. Je le vois à son regard embué, à sa manière de me supplier. Il a peur, ni plus ni moins. Il est terrorisé et sa terreur le rend pathétique, faible et faux. Il se montre mielleux et suave uniquement pour que je lui laisse la vie sauve. Et ça... ça, ça ne marche pas avec moi. Au contraire.

Alors je joue la carte du double-jeu. Flingue dirigé dans sa direction, je laisse un silence planer. Je fais mine de réfléchir et je recule, je tourne autour de la chaise. Je fais durer le suspens et je finis même par demander l'avis à mon nouvel ami, en sachant très bien ce qui va suivre ou presque. Car sa réponse décidera de son sort.

Appuyé nonchalamment contre un poteau, ce dernier me répond d'ailleurs ce que je pense depuis le début. A savoir : que notre cher ami ici présent se fout de nous, tente et se perd dans des explications maladroites, très peu crédibles ce qui accentue, concrétise ma décision finale. Le doigt posé sur la gâchette, un sourire étire alors mes lèvres et je m'immobilise. Marque un nouveau temps d'arrêt. Alexander me plait de plus en plus et je ne mets plus, si tant est je l'ai déjà fais, ce qui n'est pas le cas finalement, ses capacités et sa fidélité en doute. On es sur la même longueur d'onde. On se comprend et on se complète, rendant notre duo intéressant sur bien des aspects en fin de compte.
- Exactement.

Tandis que mon homme de main conclu par un adieu des plus nonchalants, je pose mon regard sur Abramo. J'ancre mes iris aux siens. Je m'immobilise, je joue avec le silence installé et je souris, d'un sourire calme et inébranlable qui fais sangloter mon interlocuteur d'une façon on ne peut plus enfantine. Il tremble de tout son corps. Le "pauvre". Ses épaules tressautent et son nez coule. Son visage devient même plus livide à chaque secondes et ses supplications se perdent dans sa gorge déjà enrouée.
"Pitié...."

Plus de pitié désormais. Plus de seconde chance. Cette fois, c'est la fin. Il n'a pas su me donner de réponse claires. Il n'a pas su se montrer franc avec moi et très sincèrement, je ne crois ni à ses mensonges ni à ses pseudos excuses. Alors je laisse le silence s'installer tout autour de nous. Je joue une dernière fois avec sa peur. J'écoute ses gémissements plaintifs se perdent dans l'entrepôt puis je me redresse enfin, sans quitter ma victime des yeux.

Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Mon doigt appuie sur la gâchette. Sans hésitation, aucune, je tire en sa direction. La balle fuse, siffle tandis qu'elle vient soudainement se loger dans le crane de notre interlocuteur qui, regard écarquillé, se crispe, bascule sous le coup de l'impact avant de sombrer, littéralement, un trou béant au milieu du front.
- Je crois que nous avons assez perdu de temps ici.

Poussant un soupir, je baisse mon arme. Je regarde une dernière fois le cadavre encore chaud de ce cher Abramo avant de me tourner vers Alexander, un sourire au coin des lèvres :
- A toi l'honneur de me débarrasser aussi de celui-là. Il nous sera d'aucune utilité de toute façon.

Après avoir soigneusement rangé mon flingue, je désigne le second homme des yeux. Je fais signe au physionomiste de s'en occuper et je fourre mes mains dans mes poches, retrouvant mon allure droite et implacable, digne d'un homme d'affaire calme et peu soucieux du meurtre qu'il venait lui-même de commettre, tant ce genre de chose était monnaie courante au sein de la mafia. 
- Envoyons un message clair à tout ceux qui pensent pouvoir berner les Aquilae. Que tout ceux qui croient pouvoir nous mentir, nous voler sachent ce qu'ils l'attendent. Une idée peut-être? Dis-moi tout. Au moins, je peux déjà te dire que tu as gagner cette épreuve et ma pleine confiance. Félicitation.

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Lun 16 Juil - 19:17
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alexander ft. aldébaran


Le dénommé Abramo supplia une dernière fois, bien conscient qu’il vivait ses derniers instants. Faible jusqu’au bout, l’homme ne retenait même pas ses larmes qui continuaient de couler sur ses joues tel un flot ininterrompu de regrets obsolètes. Impassible face à ce que certains auraient pu comparer à du chantage affectif, Aldébaran se contentait de le fixer en silence, l’arme toujours fixée dans la direction du malheureux. Au lieu de s’éterniser dans un monologue digne d’un méchant de séries américaines, le mafieux avait appuyé sur la détente comme on aurait pu arrêter le micro-ondes avant qu’il ne sonne. Un geste banal mais qui détendait les plus impatients. La balle traça son chemin à une vitesse que l’œil humain ne pouvait contempler, parcourant le peu de distance entre les vainqueurs et le vaincu, se logeant dans son crane avec violence mais précision. Derrière Abramo le sang avait été délogé de sa boîte crânienne pour finalement s’étaler sur le sol telle une œuvre d’art moderne : incompréhensible mais tellement belle par sa simplicité. Un camaïeu de rouge, sang et chair étant les uniques spectateurs de la fin sinistre de leur propriétaire.

Aldébaran semblait déçu par sa victime, lui adressant tout juste un dernier regard alors que son cadavre gisait sur le sol à son image… poussiéreux et sans intérêt. Cependant, toujours aussi calme et professionnel, il s’était contenté de ranger son arme après avoir adressé ses dernières directives à son homme de main, le tout dans un sourire discret. Sans surprise, la mafia n’avait que peu de remords quand il s’agissait d’abattre leurs ennemis ou ceux tentant de les duper. D’autres auraient probablement eu la main tremblante, le front couvert de sueur, ou même cherché à expliquer leur propos une fois le crime commis. Il n’en était pourtant rien quand on vivait de cette crainte qu’un simple nom de famille savait éveiller : Aquilae. Mieux valait savoir à qui l’on avait affaire plutôt que d’avoir à régler ses comptes avec une mafia qui suivait ses propres règles et ignorait la loi même.

Le premier truand étant mort – toujours attaché sur sa chaise bien qu’il ait basculé sous la force de la balle qui s’était logée dans son crâne – il en restait néanmoins un dernier qui peinait à sortir des bras de Morphée et dont le bleu au visage semblait s’étendre à vue d’œil. Le mafieux voulait « envoyer un message clair » comme le disait si bien Aldébaran. Torturer le bougre n’aurait eu aucune utilité vu le résultat sur son défunt comparse, cependant Alexander savait se montrer inventif. Faire hurler cet homme lui semblait futile, mais un messager pouvait être silencieux, porteur de nouvelles malgré lui. Autrement dit : sa mort serait rapide et sans douleur. Le voleur était de toute façon trop sonné pour comprendre quoi que ce soit à ce qu’il pouvait se passer autour de lui. Alors à quoi bon attendre qu’il revienne à lui ? Une perte de temps complète que les deux bourreaux ne pouvaient se permettre.

Alexander ne faisait pas dans la dentelle et prenait souvent bien trop de plaisir à détruire le corps des uns et des autres. L’ironie demeurait dans le fait qu’il ne le faisait jamais sans qu’on ne le lui demande. Le physionomiste était calme, social, mais aussi enjoué et séducteur, bien loin du caractère violent qu’il arborait une fois qu’on lui demandait de faire « son travail ». Tel un chien à qui l’on enlevait la muselière et auquel on ordonnait d’attaquer, il ne réfléchissait pas à deux fois avec de se salir les mains, le tout dans une sérénité déconcertante.

Une balle dans la tête et les phalanges brisées pour le premier. Mais qu’arriverait-il au dernier ? Avant de se mettre véritablement au travail pour écrire son message aux traîtres, Alexander avait décidé de battre le pauvre homme à mort à coups de clés à molette sur le crâne. Ignorant les gouttes de sang qui giclaient peu à peu sur son visage, le jeune homme s’assurait uniquement de finir le travail. En quelques coups d’une violence extrême mais effectués dans le plus grand des calmes, sa victime finit par trépasser, incapable de se défendre de quelque façon. Son cadavre gisait encore chaud sur le sol, figé dans une position presque confortable tant l’attaque avait été soudaine. Il n’avait pas souffert, c’était une certitude… non pas qu’Alexander en ait eu quelque chose à faire de toute manière. Il était désormais temps de passer à l’étape finale : être un artiste.

Alexander s’accroupit près de l’homme au visage tuméfié, oubliant presque la présence d’Aldébaran qui devait probablement encore l’observé. Arquant un sourcil tandis qu’il réfléchissait brièvement il se releva doucement et s’éloigna tranquillement pour se diriger vers un mur orné de divers outils. Perceuse ? Non trop bruyant et puis la trépanation c’était pas son truc. Ponceuse ? A quoi bon lui poncer la gueule, il n’allait pas faire de lui une table pour sa salle à manger… Marteau ? « Oh oui beaucoup mieux. » échappa-t-il en saisissant gaiment l’outil qu’il ne tarda pas à abattre sur les divers os du malheureux. En quelques coups, Alexander se chargea ainsi de massacrer l’homme post-mortem, laissant tout juste son visage pour qu’il puisse être reconnu par ses pairs. On faisait difficilement plus compréhensible.

Le message laissé par Aldébaran et son comparse était clair, ne laissant aucun doute quant à leur intentions. La police n’en saurait rien de toute manière puisque ce genre d’affaire se devait d’être réglée en interne. Une fois de plus la mafia imposait sa présence sur la ville, pesante et oppressante, rappelant à beaucoup qu’on ne se jouait pas des Aquilae aussi facilement et surtout sans espérer de représailles. Pour jouer avec le feu, il fallait avant tout accepter que l’on finirait par se brûler. Une brûlure violente que même un froid intense ne saurait apaiser.
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