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Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Eames Lloyd

Eames Lloyd
Elfe Noir
More about you : Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Tumblr_peod427n621s9f5e5o2_540
Codename : Ashshard
Pouvoirs : Intelligence et capacités accrues ; pratique et manipulation de la magie ; vulnérabilité prononcée au fer

Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Tumblr_inline_opkbh9MgSE1rqq37j_400

Emergence :
Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Fonddr110 / 50 / 5Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Fonddr11
Maitrise :
Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Fonddr112 / 52 / 5Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Fonddr11
Messages : 353
DCs : Amaury, Morgan, Ryan, Hailey, Moran, Nathan, Terrence, Lena, Eden, Karsten & Adrian
Pseudo : Holmesienne

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Lun 23 Avr - 15:36

Graham Powell

Suddenly I’m getting up and I feel like someone had stolen the best of me
29 ansBludshed
Spécialiste en interrogatoires et des renseignementsRed Guard
Bicarbonate & célibatardSorcier

Pouvoirs -

Affinité avec le sang.

Graham peut ressentir la présence sanguine autour de lui sur une étendue assez conséquente. Son propre sang vibre au creux de ses veines, sous sa peau, crépite contre son épiderme lorsqu’il le perçoit. Il a la main mise sur la substance carmine et peut la manipuler à sa guise. La contrôler dans le corps même d’un ennemi, provoquant des effusions externes et des épanchements internes. Il peut rediriger le flux sanguin, le stopper temporairement, uniquement lorsqu’il se trouve à proximité, et que son adversaire ne dispose pas de la même affinité. Il protège son propre sang inconsciemment (ce qui l’immunise aux maladies contagieuses), empêchant d’autres sorciers, mages et autres de pouvoir le manipuler. Graham est fasciné par le sang et rentre dans une sorte de transe lorsqu’il contrôle son propre fluide vital. Le manipulant de manière plus aisée, plus souple et aiguisée. Il se sent presque invulnérable, mais n’en est pas moins intouchable. Toujours mortel. Et le contre-coup de sa magie le lui rappelle brutalement. L’ébranlant brusquement lorsqu’il abuse de son pouvoir. Son énergie le drainant, l'affaiblissant, le laissant en proie à des tremblements, alors que son sang bouillonne dans ses veines. Après utilisation de ses pouvoirs, il a besoin de se recharger en magie et de récupérer en énergie. Il renouvelle également ce fluide carmin. Même si cela ne prend pas une éternité, il est quand même temporairement en position de retrait.


Souhait

Ce que Graham souhaiterait le plus au monde, serait de pouvoir tirer sa soeur des griffes de leurs parents. Et surtout l’éloigner de l’emprise de leur père, afin qu’il cesse enfin de leur faire subir toutes ces horreurs. Il souhaite qu’Erin puisse se sentir libre, légère, qu’elle respire au dehors de cette atmosphère étouffante qui règne chez les Rosebury. Et qu’il puisse, pour sa part, toujours être là pour la protéger, quitte à mettre sa propre vie en péril pour qu’elle soit sauvée.

Emergence

Il lui arrive d’avoir des absences, qui ne durent jamais longtemps et qui sont espacées dans le temps. Elles interviennent rarement et lui font percevoir des images fugaces qui s’imprègnent sur sa rétine. Ce qu’il voit le rend confus, et lui fait ressentir des sensations étranges qui persistent malgré tout. De plus, il a des impressions de déjà-vu devant certaines personnes et sur quelques lieux, alors même qu’il ne reconnaît ni l’endroit, ni l’individu.


La présence des émergés parmi la population a été confirmée au cours de cette année, que pensez-vous de ces individus qui parcourent les rues de Genosha ? N'avez-vous pas peur qu'ils causent de nouveaux attentats ou pensez-vous que Hydra se cache derrière tout ça ?  
Ahaha, vous me faîtes bien rire avec vos questions stupides. Vous savez à qui vous parlez au moins ? Ah, vous êtes mal renseignés dans votre office dites donc. Enfin bref… Les émergés représentent une menace importante et réelle, aux conséquences désastreuses. Ce qu’ils font subir à l’île est grave et nous devons agir de manière sévère pour contrer leurs mouvements. Nous limitons leur expansion au travers de rafles brutales, et c’est là l’unique chose à faire pour les neutraliser. Les enfermer est la seule solution, quand bien même ils se retrouvent démunis et dépouillés de leurs droits. Concernant Hydra… Pff, ce sont des bons gros connards de première, et je vous assure qu’ils préparent de mauvais coups dès qu’ils en ont l’occasion. Cette bande de terroristes ne vaut pas mieux que les émergés. Si seulement on pouvait les rafler eux aussi, le monde s’en porterait bien mieux.

Pensez-vous que les mesures et la pression mise en place par les autorités est-elle un mal nécessaire ? Que pensez-vous de la grande rafle organisée par la garde rouge lors de l'Ultimate festival ? Certaines rumeurs parlent d'un groupe de recherchés qui sèmeraient la pagaille sur l'île, en avez-vous entendu parlé ?
Bien évidemment que c’est un mal nécessaire. Enfin, selon vos dires. Il s’agit plutôt d’une mise en place obligatoire de protection du citoyen. Toute personne qui se retrouve être un émergé, ne rentre plus dans cette catégorie et est systématiquement perçue comme un danger public. Qu’il faut à tout prix arrêter, neutraliser, éliminer. L’usage de la force n’est qu’une solution parmi tant d’autres. Cette rafle au cours du Festival a permis de capturer et de repérer quelques émergés à présent notoires. Ceux que l’on surnomme les Onzes, et qui ont sûrement été rejoints par d’autres à présent, se terrent quelque part, et nous sommes activement à leur recherche. Pour en revenir à la rafle ayant survenue au Festival, nous avons démontré notre force par et malgré le chaos qui a prospéré. Et nous sommes maintenant parés en cas d’apparitions futures de nouveaux émergés. Bien sûr, cela ne s’est pas déroulé comme prévu, étant donné que chaque intervention de la garde est soumise au hasard des conséquences. Chaque rafle peut terminer de manière différente. Et là, c’était plutôt un mal pour un bien.

Une majeure partie de la population est sujette à des rêves plus qu'anormaux, est-ce votre cas ? Comment pouvez vous expliquer qu'autant de personnes soient touchées?
Des rêves anormaux, ou vous voulez plutôt dire des hallucinations suite à l’injection de substances illicites ? Ou encore de bad trips à force d’ingestion de psychotropes, hm ? Je sais pas où vous allez chercher ces conneries, mais ça commence à aller loin là. Vous devriez vous faire soigner votre paranoïa plutôt que de poser des questions absurdes. Et au passage, évitez de généraliser. Ce n’est pas parce que vous faites des rêves étranges ou que vous avez des cauchemars, que toute la population en a. C’est sûrement quelque chose qui circule dans votre office à la con. Vous êtes sûrs que vous êtes pas en pleine crise d’hystérie sinon ? *commence à se tendre en plissant les paupières, la paume enserrant la crosse de son arme, prêt à s’en servir* Ou que vous êtes pas des émergés sur le point de déclencher leurs pouvoirs ?


pseudo

Je change tous les jours

sexe/age

sexe/age = sexe x 1/age = sxe x 1/ag = sxe/ag Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 3603413558

pays

La patrie

DC

Léré?

personnage marvel, scénario ou inventé

Un inventey de longue date qui provenait à la base d’un scénario et qui est remodelé pour l’occasion Arrow

niveau d'émergence

1

niveau de maitrise

1

Désirez-vous un parrain/marraine

Oui :cute:

vous nous avez connu...

*tousse*

un dernier aveu

RPZ
house of memories
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Eames Lloyd

Eames Lloyd
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Lun 23 Avr - 15:36

Before Genosha

we all have to start somewhere


J’entends les bruits de pas résonner au fond du couloir. Il fait sombre, la nuit est tombée déjà depuis un moment. Le silence est étouffant, assourdissant, seulement perturbé par cet écho qui martèle mes tympans. Je grimace, me collant le plus possible au mur. J’attends, que l’orage passe. Qu’il passe. Que le chaos se termine. Que l’horreur prenne fin. Mais tout ça ne s’arrête jamais. Il finit toujours par me retrouver, où que je sois caché. Il arrive, m’attrape le poignet et me tire de là en hurlant. Il me fait mal, et j’ai peur. Peur de son visage qui se crispe et se déforme. Peur de ce qu’il va encore me faire. Peu importe si j’obéis ou pas. Il m’entraîne avec lui, tandis que je ne peux retenir ces larmes qui s’écoulent d’elles-même. Je gémis, attristé, apeuré, alors que j’essaye de lui échapper. Sa poigne se fait plus ferme, plus brusque sur moi, contre ma peau qu’il enserre. Un écho tambourine sous mes côtes, et je tremble, la vision brouillée. Quelque chose pulse sous ma peau, dans mes veines. Un liquide chaud, qui me réconforte, malgré la froideur de mon père. Malgré son air glacial qui l’entoure. Je déglutis en couinant, alors qu’il me jette dans l’une des pièces du complexe. Lorsqu’il ferme la porte, l’écho ébranle le silence, et je sais d’avance que j’ai perdu. Encore une fois. Je me recroqueville dans un coin de la pièce, les genoux relevés vers mon torse, mon visage enfouis entre mes jambes. Je ne veux pas voir ce qui va arriver, et je ferme les yeux très fort pour l’empêcher de m’atteindre. Si je ne suis pas là, il ne peut pas me voir, n’est-ce pas ? J’espère toujours qu’il va arrêter ça, mais il ne finit jamais avant de me faire du mal. Il faut toujours qu’il appose sa marque sur moi au travers de ses poings. Qu’il me transperce de ces aiguilles aussi froides que lui. Il ne me laisse jamais tranquille, malgré mes pleurs, malgré mes plaintes. Je ne suis qu’une expérience ratée, c’est ce qu’il n’arrête pas de soupirer à chaque séance. A chaque fois qu’il attend après les injections. Rien ne se passe, et il est encore plus en colère. Plus imprégné par la rage qu’auparavant. Il me terrifie, et il ne peut même pas voir son vrai visage. Son propre visage, avec lequel il me regarde. Il ne comprend pas qu’il est un monstre. Et je suis apeuré à l’idée de devenir comme lui. D’en devenir un, moi aussi.

Des années plus tard, je comprends enfin pourquoi mon connard de géniteur m’a tellement malmené durant mon enfance. Et la réalisation me rend furieux, alors que la haine s’épanche en mon être. Qu’elle consume mes entrailles, brûle le creux sous mes côtes. Mon sang bouillonne dans mes veines, et pulse à mes tempes. Je le sens devenir plus dur, abrupt, prêt à se manifester. Et je n’ai qu’une hâte, c’est de lui faire payer. Mon regard accroche ces papiers qui jonchent son bureau. Des feuilles, des documents, des fichiers, tous plus anciens les uns que les autres. Marqués à l’encre noire, d’une écriture fine et strict. Des rapports et des graphiques, des dessins, des images, des photographies. L’horreur se joue sous mes yeux, tandis que je me retiens de hurler. Devant cette réalité qui dépasse l’entendement, l’éthique, la morale. Des putains d’expériences sur des êtres vivants. Des humains pour la plupart, des sorciers pour d’autres. Des mélanges étranges, des mixs imparfaits, des manipulations génétiques. Dans l’unique but de créer une arme parfaite. Un soldat parfait. Un hybride parfait. Son jouet, qu’il peut manipuler à sa guise. Et ça me dégoûte. Je grogne en serrant les poings, la rage emportant mon âme. Mon esprit bouillonne, et mes pensées s’écrasent contre les parois de mon crâne. Mes iris se posent sur un document portant mon nom et je me fige subitement. Tremblant subrepticement, le souffle court, le cœur au bord des lèvres. Je n’ose pas y toucher et pourtant, la curiosité me brûle de l’intérieur. J’étends la main, touchant le papier du bout des doigts, me perdant dans le dossier, tandis que je relie peu à peu les points. Et que la fatalité s’abat, subitement. Que la réalisation me frappe, brutalement. Aussi vivement que ses poings. Il a fragmenté mon esprit et fracturé mon corps, en me manipulant, en menaçant de s’en prendre à Erin, pour me faire marcher. Il a brisé des vies, d’autres individus, qui n’ont rien demandé, et qui se sont fait avoir eux aussi. Tout ça, dans l’unique but de créer ou décupler des pouvoirs. Afin de se les approprier, pour être plus puissant encore. Pour dépasser ses limites et être plus fort. Le meilleur sorcier au monde, avec sa petite armée d’hybrides. Connard. Je le hais. Putain, je le hais. Je vais le tuer.




_____




Aujourd’hui est un grand jour. Un jour qui célèbre l’union de deux êtres. Qui les lie par le secret du mariage. Si tant est que ces personnes s’aiment de prime abord. Mais là, aucun des deux n’éprouve la moindre affection envers l’autre. Et je déteste ça. Un grognement m’échappe alors que je plisse les paupières, fronce les sourcils. Les lèvres pincées, mordant l’intérieur de mes joues, la mâchoire crispée, je laisse transparaître mon mécontentement. Erin se tient là, droite et magnifique dans cette robe blanche. Contraste parfait avec cet enfoiré qui est drapé de son costume noir. Je n’aime pas ce type, je le déteste même pour ainsi dire. Il a souvent emmerdé ma sœur durant notre jeunesse, et cela m’a bien remonté à chaque fois. Je n’ai pas beaucoup apprécié ce gosse auparavant, et encore moins en cet instant présent. Le pire dans tout cela, ce n’est pas tant le mariage, où le fait qu’Erin se lie à lui. Non. C’est que l’autre connard de géniteur a trouvé le moyen d’arranger cette alliance. C’est lui, qui a orchestré toute cette mascarade, et qui est l’instigateur de ce mariage arrangé. Il me dégoûte encore plus maintenant. Cet homme sait que c’est le fils de son ennemi juré, et il en a fait son gendre. Quel enfoiré. Toujours à manipuler. Toujours à tirer les ficelles pour obtenir ce qu’il veut dans la vie. Il mérite tellement de crever. De clamser, une bonne fois pour toute, pour arrêter de foutre la merde partout où il passe. Que ses conneries cessent pour de bon, et qu’on en finisse avec ses manigances. J’ai envie de le buter. Encore. Et toujours. L’idée ne m’a jamais quitté, elle est toujours présente à mon esprit, pulse toujours en mes veines. Mon sang bouillonne, tandis que je me tiens près de lui, malgré mon envie de m’éloigner. Malgré mes envies de destruction et de déshonneur. Je ne peux plus supporter ce poids qui pèse sur mes épaules. Cette ombre qui surplombe l’inconnu du futur, ce nuage embrumé qui voile l’avenir. Je dois me tirer d’ici. M’éloigner de lui et de son oppression qui m’empoigne. Mes poings se serrent au point de faire craquer mes phalanges, et je me fais violence pour ne pas lâcher ma colère en pleine cérémonie. Pour ne pas faire jaillir ce sang, ce liquide carmin qui pourrait tâcher le tableau pastel. Cette substance vermeille qui gâcherait la scène, pourtant si fausse. Erin mérite mieux que ça. Elle mérite mieux que lui. Elle mérite mieux que moi.

Je suis retourné dans son bureau et j’ai quasiment tout retourné. Tout saccagé, pour lui faire comprendre. Pour passer un message à cet enfoiré qui a brisé ma vie. Qui a fracturé mon esprit, et qui a marqué mon corps à jamais. Je veux tout détruire, toutes ses recherches, les faire brûler. Les tâcher de sang, les incruster sans qu’il ne puisse rien récupérer. Je veux tout faire disparaître, l’empêcher de mener ses expériences à bien, et le laisser dans sa crasse. Je veux qu’il souffre, qu’il douille et qu’il rage. Je veux qu’il ressorte son démon interne pour le déchaîner sur lui-même. Et qu’il se démerde pour le restant de sa vie. De toute façon, il ne peut pas faire pire que ce qu’il a déjà réalisé. Ce connard le mérite. Je déverse ma colère en faisant valser le bureau, élançant quelques gerbes de sang ça et là. Je marque à mon tour, cet endroit, signant mon oeuvre. Inscrivant mon passage à même la texture des murs, et sur ces feuilles volantes qui s’éparpillent alentour. La tension me vrille les muscles, et l’adrénaline crépite en mes veines. Je laisse la rage qui me parcourt, s’exprimer tout autour de moi, dans chacun de mes gestes. La haine vibre en mon être et je me transporte dans cet état de transe que je trouve de plus en plus salvateur. Je deviens euphorique, et des ricanements amers s’échappent de ma gorge, alors que je fracasse une de ses armoires. Basculant le tout à terre, frappant de mes poings, donnant des coups de pieds dans chaque meuble. J’ai apporté un bidon d’essence, et un briquet, mais je veux tout maculer avant de faire brûler ses œuvres néfastes et innommables. Un grognement glisse sur ma langue, tandis que j’approche de son coffre-fort. J’élance mon sang en sa direction, marmonnant une formule pour retirer la protection qu’il a apposé auparavant. La désactivant en une fraction de seconde, l’ouvrant sans grande difficulté. Je découvre d’autres dossiers, des noms qui ne me sont pas vraiment inconnus. Des noms, des grands de l’organisation. Ahun... Je fouille les documents, apprends sans grande surprise que cette raclure n’a jamais été tout seul. Que d’autres fils de putes se trouvent derrière ces machineries. Putain. Ils ont joués dans l’ombre, et maintenant, ils vont être exposés à la lumière du jour. J’esquisse un sourire carnassier, tandis que mes iris pétillent d’une lueur vengeresse. Alors vous aussi, hein… Je retiens leurs noms, leurs adresses connues, leurs visages imprimés sur les photos. Mon visage se ferme, mes traits s’étirent plus durement. Bande de sales crevures. Je vais les retrouver. Et je vais les éliminer. Un par un.




_____




La nuit est déjà tombée, la pénombre reprenant ses doigts sur la réalité. Les ténèbres couvrent la scène, l’obscurité peint le tableau de ses couleurs sombres. Tapi dans l’ombre, j’observe attentivement cet homme sortir de sa limousine, garée juste devant l’hôtel. Je grimace en le scrutant, plissant les paupières, pour mieux le discerner. Il s’arrête, pour parler avec quelqu’un d’autre, et je murmure une formule pour amplifier l’écho de sa voix. Il ne dit rien d’intéressant, mais certains mots sortent de l’ordinaire. Ressemblent plus à des messages codés, et c’est ça que je cherche. Je grogne doucement, la respiration lourde, tandis que mon sang bouillonne dans mes veines. Mes muscles sont crispés à force d’attendre sur lui, et je me fais violence pour ne pas juste en terminer avec lui en plein dans la rue. Je dois me faire discret, et l’éliminer sans attirer l’attention. Pas besoin d’effusions de sang inutiles. Alors je prends sur moi, et j’attends qu’il termine son putain de monologue. Il finit par enfin rentrer à l’intérieur de l’hôtel, et j’esquisse un sourire narquois en ricanant doucement. Descendant du toit du bâtiment, je m’engouffre à l’intérieur de l’établissement, par une fenêtre entrouverte, et me faufile le plus silencieusement possible jusqu’à sa chambre. J’ai déjà fait le repérage, et je sais d’avance qu’il aura la suite numéro 4. Pas le temps de niaiser. J’ouvre la porte de la pièce attenante, et patiente, entendant déjà ses pas se rapprocher. Il est seul. Je contrôle ma respiration, maintiens mon souffle le plus léger possible, jusqu’à ce qu’il rentre dans sa chambre. Je m’extirpe alors de la pièce, et m’approche de la porte. Elle n’a pas le temps de se fermer, que je glisse déjà ma main dans l’interstice. L’ouvrant silencieusement, passant l’ouverture et refermant derrière moi. Je me baisse, étends mes sens pour savoir où il se trouve. Il s’affaire dans la salle de bain. Bien. Je profite de son absence momentanée pour m’aventurer dans la suite, cherchant un angle parfait pour l’atteindre une fois qu’il sortira.

Depuis ma cachette précaire, j’attends avec appréhension qu’il sorte de la salle d’eau. Il ne met pas longtemps à revenir, mais cela a suffit à attiser le brasier qui brûle en mon être. La colère vibre sous ma peau, et mes veines se gonflent sous l’assaut du sang qui s’épanche. Le type s’arrête, lorsque je me redresse. Me relevant et sortant de ma cachette. Il ne bouge plus et je sais qu’il a perçu ma présence. Je ne lui fais pourtant pas le plaisir de lui indiquer ma position en parlant. Pas la peine de perdre du temps dans une mise en scène, autant le buter tout de suite. Vite et simple. Pas besoin de brûler les preuves, comme avec le bureau du pater. Non, lui, il a eu droit à un traitement spécial. L’autre pécore là, il va juste se prendre ma colère sur la tronche. Et je lui ferai l’honneur de lui accorder ma clémence, en l’achevant rapidement. Pas d’effusions de sang inutiles. Juste la mienne. Et la sienne. L’homme se tourne et je souris narquoisement en me concentrant sur lui. Sur ce liquide qui coule en ses veines. Je plisse les paupières, et appose ma marque sur lui. Mon intention sur son sang, le compressant. Le faisant se figer sur place. Il écarquille les yeux, et sa respiration se bloque à même sa gorge. Je ricane, penche la tête sur le côté. Tu croyais t’en sortir aussi facilement ? Ma langue claque contre mon palais, alors que je me mords les lèvres. Kidnapper des jeunes dans la rue, torturer des gamins pour créer des êtres hybrides… J’énumère, en soufflant bruyamment, laissant transparaître ma colère. Récupérer leurs pouvoirs pour votre propre compte… Je secoue la tête en soupirant, feignant la condescendance alors que la haine me ronge les entrailles. Les souvenirs des expériences du géniteur, toujours inscrites à mon esprit brumeux. Tu sais que c’est illégal ? Et immoral ? Je le vois se tortiller au creux de ma poigne et je sens la réplique cinglante venir avant même que ses lèvres ne se meuvent. Parce que ce que tu fais est plus éthique peut-être ? Il ricane et je ris avec lui, raffermissant ma prise sur lui. Il déglutit, se stoppant dans son euphorie. Je corrige vos erreurs en éliminant la source, nuance. Mon souffle se fait plus abrupt, plus lourd alors que je m’approche de lui, d’un air menaçant. Et si je dois me salir les mains pour éviter que cela ne se reproduise, alors soit. Je m’arrête à quelques pas de lui seulement, le scrutant avec dédain, dégoût. Je le hais lui aussi. Comme les autres. La rancœur teinte ma voix, alors que je laisse ma haine reprendre le dessus. Tu n’es pas le premier. Et tu es loin d’être le dernier. M’approchant de plus belle, je me penche vers lui, scrutant son regard empreint de colère. Mais je vous aurai tous. Mon démon intérieur se libère peu à peu, marquant mon visage, étirant mes traits. A mesure que j’empoigne son sang, que je le comprime, le compresse. Je ne le quitte pas du regard, alors qu’il s’étouffe avec sa propre salive. Qu’il brûle sous la température de son corps. Qu’il implose sous la pression de son sang. Il est enfin mort, et la transe me quitte peu à peu. Ne laissant que l’arrière goût du fer sur ma langue. Un de moins sur la liste.




_____




Je les ai traqué. Quasiment tous. Il m’en manque encore quelques-uns, mais je vais les avoir. Je le sais, je le sens. Je ne peux pas abandonner, ni baisser les bras ou oublier ce qu’ils ont fait. Je dois m’occuper d’eux avant qu’il ne soit trop tard. Avant qu’ils ne s’en prennent à d’autres. Je ne veux pas qu’ils fassent plus de victimes. Hors de question que d’autres enfants se retrouvent piégés là-dedans. Qu’ils sombrent dans cette spirale infernale, qu’ils se laissent emporter par ce tourbillon dévastateur. Je me dois de les protéger, en neutralisant le reste de la chaîne. Quitte à me perdre en chemin, ou à y laisser mon âme derrière moi. Je ne suis plus le même, je l’ai bien remarqué. Mais, qui suis-je seulement ? Qui étais-je, avant tout cela ? Je ne saurais m’en rappeler réellement. J’ai changé, depuis le temps. Le pater a fait de moi quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui n’a jamais pu se découvrir lui-même. Qui a été balancé, jeté comme un moins que rien, sur ce chemin. Dans cette vie qu’il n’a pas choisi. Qu’il a vécu, et subi sans pouvoir se défendre. La vie m’a changé, la mort m’a changé. Et je n’ai rien choisi. Si ce n’est ce que je fais du reste de mon existence. Tout le reste m’a été imposé, et je ne peux plus rien y faire. Autant mettre le temps qu’il me reste à contribution. Avoir un but, un idéal à atteindre. Cette liste est mon seul ancrage à la réalité. A l’heure actuelle. J’ai délaissé Erin, en l’abandonnant là-bas. En la laissant avec Laserian, avec le géniteur dans les parages. Elle est ma vie, elle est mon sang. Et je ne l’ai pas sauvée des griffes tortueuses et meurtrières de ces salopards. Je ferme les yeux, serrant les poings. Mon cœur s’empoigne alors que je repense à elle. Je tremble, sentant ce poids, ces regrets m’oppresser. Je dois la revoir, avant qu’il ne soit trop tard. Je dois éradiquer la menace qui pèse sur nous, avant de la retrouver. Et maîtriser ma colère, ma rage, ma haine, avant d’y retourner. Elle seule a le pouvoir de me calmer. Et après les horreurs traversées, je vais avoir besoin d’elle. Comme jamais auparavant.

Au cours de ma quête vengeresse, j’ai rencontré plusieurs autres sorciers. Certains étant des victimes du pater, par le passé. D’autres, encore maintenus prisonniers par des puissances plus importantes. Je n’ai pas vraiment saisi la portée de leur batailles, mais j’en ai aidé malgré tout. J’ai fait de mon mieux, avec les moyens du bord. Pour alléger leur fardeau, pour apaiser leur conscience. Toutes les guerres ont marquées la réalité, et je n’ai pu me résoudre à laisser couler. A abandonner ces confrères à leurs sorts. Eux aussi combattent leurs démons, se dressent contre l’oppression. Je me suis retrouvé, en eux. Je me suis vus, en eux. Quelque part, j’ai eu l’impression d’être comme eux. D’être eux. Et ça m’a donné un sentiment d’appartenance. Une sensation nouvelle, que je n’ai ressentie qu’aux côtés d’Erin. Cela m’a donné un autre but. Même si ce n’est pas le premier, j’ai trouvé une communauté. Une nouvelle maison, des gens vers qui me tourner. Alors que j’ai pensé être coupé du monde durant mon enfance, je découvre enfin que je ne suis plus seul. Qu’ils existent d’autres sorciers sur la planète, et qu’ils sont comme de la famille. Une vraie famille, qui ne s’arrête pas aux liens du sang. Certains sont plus enclins à partager leurs connaissances, plus à même de prêter leurs grimoires ou leurs parchemins. D’autres, sont plus réservés, à cause de leur don, ou de leur malédiction. Il y en a même qui se sentent piégés, comme ce fameux sorcier que j’ai rencontré il y a peu. En proie à du chantage, à une menace dirigée contre sa famille, il n’a pu que suivre la folie d’une camarade. D’une sorcière, complètement tarée qui veut renverser tout l’équilibre du monde. Ça m’a semblé tellement loufoque que je ne l’ai pas pris au sérieux au début. Jusqu’à ce que je la vois en action de moi-même. Et bordel, elle est complètement dingue. Je crois bien que je n’ai jamais ressenti autant de peur devant un être vivant. Sauf devant le géniteur, quand je n’étais qu’un gosse. Alors j’ai filé un coup de main à ce type, j’ai essayé de l’aider à s’en sortir, à le tirer de là. Je ne sais pas vraiment si j’ai réussi, mais toujours est-il que je ne l’ai plus jamais revu. Et que j’ai également échappé à la folie meurtrière de l’autre sorcière complètement jetée.





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Les contours du manoir se dessinent, alors que je m’approche encore. M’élançant vers cette bâtisse, qui a représenté mon enfance. Cette période de ma vie, où je me suis retrouvé prisonnier. Et qui n’est plus qu’à mes yeux, le dernier rempart vers mon unique et ultime obstacle à la liberté. Mon sang cogne à mes tempes, pulse à mes tympans, et mes oreilles bourdonnent. L’adrénaline gonfle mes veines tandis que je martèle la texture du sol de mes pas lourds. Je suis énervé. Je suis préparé à affronter ce connard pour la dernière fois, et en terminer avec lui. Mon corps tremble sous l’assaut de la colère, sous les effluves de la haine qui me ronge, de la rage qui me consume. Je ne tiens plus en place, tant je suis secoué. Un grognement s’échappe de mes lèvres, tandis que j’ouvre la porte à la volée, annonçant d’entrée de jeu mon arrivée. Le manoir est vide, mais je sais où le trouver. Je grommelle encore, et me dirige vers sa position, ressentant sa présence dans mes veines, dans mon esprit. Je vais t’avoir toi aussi, où que tu te caches. La porte de son bureau s’inscrit à mon champ de vision, et je pousse le battant sans perdre de temps. Plus vite j’en ai fini avec plus, plus vite je récupère Erin. Et plus vite on retrouvera notre liberté, et on se cassera enfin d’ici, sans regarder en arrière. Elle n’est pas dans les parages, ce qui n’est pas vraiment plus mal. Erin doit sûrement se trouver chez Laserian, dans leur nouvelle maison. Ça m’arrange, qu’elle ne soit pas ici. Je ne veux pas qu’elle assiste au carnage qui va suivre. Elle doit rester éloigné de tout cela. Et surtout de lui. Il me tourne le dos, lorsque je débarque à l’intérieur de son bureau. Les mains enfoncées dans les poches, un verre de scotch qui lévite à ses côtés. Il est posé, semble bien calme. Il doit savoir pourquoi je suis là, et n’a pas l’air d’en avoir cure. Pinçant les lèvres, je me retiens de grogner en le voyant. Mais mes poings se serrent instinctivement, blanchissant mes phalanges, rougissant mes paumes. Enfin, tu es là. Mon souffle glisse sur ma langue, lourd, bruyant, étouffé par l’atmosphère tendue qui règne en ces lieux. J’ai failli attendre. Il ricane, cet enfoiré. Cette fois, le grognement s’élève, sans que je ne puisse le retenir. Mon sang bouillonne, et je me fais violence pour ne pas l’attaquer là, sur l’instant. L’une de ses mains s’élève, et il attrape le verre de scotch, l’apportant à ses lèvres. Sans se retourner, il continue de parler, et ça m’agace de le voir si désinvolte. Tu as éliminé mes collaborateurs, bravo. Mais… Enfin, il prend une inspiration et se retourne, posant le verre sur son bureau. Son regard accroche mes iris furieux, et son sourire condescendant me provoque. Seras-tu à la hauteur pour me neutraliser, moi ? Son rire m’énerve, tant il résonne en mon esprit. S’écrasant, s’échouant, se répercutant contre les parois de mon crâne, à n’en plus finir. Il se joue en boucle dans ma tête, à m’en rendre dingue.

Je hurle en rouvrant une ancienne plaie. L’une des premières qu’il m’a faite. A l’endroit exact, où il a apposé une lame glaciale sur ma peau lorsque j’avais quatre ans. Erin n’était même pas encore née. Le sang s’épanche alentour, s’élève dans les airs, tandis qu’il se tend derrière son bureau. L’homme laisse transparaître sa rage, au même rythme que ma colère. Il marmonne des incantations tandis que je lance les contre-formules. Manipulant le sang en même temps. Ma vision se trouble un court instant, tandis que quelque chose me percute le visage. Le sang frappe le sol en un bruit mat, alors que je titube, m’écroule presque contre le mur. Il m’a envoyé un putain de projectile et continue de se moquer. Je vais le tuer. Je grogne encore, la mâchoire crispée, les dents serrées. Reprenant contenance, rappelant le sang à revenir sous mes ordres. Il s’élève de nouveau, et je l’élance vers lui, enserrant ses jambes. Le faisant tomber à la renverse. Il se prend le coin du bureau en pleine gueule et j’esquisse un sourire carnassier devant le spectacle. Ce connard se relève en quelques secondes, un poignard en main. Le pater rage et l’utilise pour couper ce lien qui l’enserre. Le sang touché par la lame vibre et tombe au sol, tandis que je rappelle celui que j’ai encore sous mon contrôle. Je marmonne une formule, et un objet traverse la pièce pour se fracasser contre son crâne. Il titube et s’accroche au bureau pour ne pas tomber encore une fois. Je profite qu’il soit distrait pour abaisser ses barrières le plus possible, et apposer ma marque sur lui. Déposant ma poigne ferme sur son propre sang. Il se fige, alors que j’appelle son corps à m’obéir. A le faire succomber. Il sombre, ses genoux claquant contre le sol. L’instant s’étend, le temps se fige. La pression crépite contre ma peau, alors que mon souffle hachuré perturbe le silence qui s’installe. Ma respiration erratique soulève frénétiquement mes côtes, alors que je tente de reprendre contenance. De regagner un semblant de calme, d’apaiser mes tremblements qui transcendent mon corps. Et de maîtriser l’épanchement de mon sang, qui marque encore le tableau de sa substance carmine.

Je m’agenouille devant lui, alors qu’il me regarde de haut. Malgré sa position de faiblesse, il a toujours cet air supérieur qui me donne envie de le frapper. Alors c’est ce que je fais. A ma merci, il ne peut répliquer, du coup j’élance mon poing à sa figure. Percutant son visage, brisant son nez, le faisant saigner. Ça, c’est pour toutes les vies que tu as détruites. Enfoiré. Je l’attrape par les cheveux, le tirant doucement en arrière, plongeant mon regard colérique dans le sien. Et ça… je bouge doucement les doigts, dans un mouvement fluide et précis, et le sang qui s’écoule de sa plaie force le passage à l’intérieur. Bourrinant sa peau comme des coups de poings. Déchirant son épiderme à vif, le faisant hurler, malgré sa retenue. C’est pour avoir menacé Erin. Je relâche son visage, me redresse. Attrape son poignard et le plante sans ménagement dans son épaule. Ses cris ne m’atteignent même pas, tant je suis emporté par la haine. Tant je succombe à la colère, à la rage qui m’empoigne, qui me coupe de la réalité. Celui-là, c’était parce que j’avais envie. Pour ce que tu m’as fait subir. Je lui crache à la gueule et commence à me relever, prêt à partir. Mais ce trou du cul rigole comme un dément, alors que je le maintiens toujours avec son sang. Ooooh Graham… Je me tends, m’arrête dans mon élan. Je lui tourne le dos, comme lui auparavant. Je ne peux pas le regarder en face. Plus maintenant. Il ne mérite aucun pardon, aucune parole, aucun regard. Qu’il parle et qu’on en finisse. Je resserre mon emprise, prêt à le faire imploser. Lui montrant que j’ai toujours le contrôle. Il grimace, mais continue dans sa lancée, sa voix hantant une fois de plus mon esprit. Parce que tu crois que j’ai tenu parole ? Je tremble, écarquillant les yeux, mes muscles se crispant d’eux-mêmes. Que… Tu crois que j’ai laissé Erin ? Que je ne l’ai pas bourrée d’injections, comme toi ? Qu’elle allait en être dispensée ? Je me retourne, la rage faisant vibrer ma peau, trembler mon corps. Le visage crispé par la colère, je ne peux que regarder ce dépravé se confesser sur ses crimes. J’en ai fait ma meilleure arme. Le poison le plus mortel au monde… Il ricane encore, alors que je n’ose plus bouger, secoué par la révélation, ébranlé dans mes convictions. Et toi… Tu n’as rien vu venir. Et tu ne vois toujours pas. Son soupir déverse une vague glaciale en mes entrailles. Elle me transcende, me transporte, me déphase, le tout à la fois. Je serre les poings, réalisant qu’il a osé toucher à ma sœur. Qu’il lui a fait du mal. Qu’il a posé ses sales pattes sur la beauté immaculée qu’elle représente. Il l’a souillée, l’a salie par ses expériences, par sa folie. Je le hais. Je vais le tuer. Quel échec...

Je n’entends plus rien d’autre, que mon sang qui pulse à mes tympans. Je vais le tuer. Ce bourdonnement à mes oreilles, cette pression contre mes tempes. Je vais le tuer. Je cligne des paupières, et le monstre qu’il a fait de moi se libère de ses liens, se déchaîne de cette emprise. Je vais le tuer. La rage m’empoigne et éclate alentour, alors que je brûle sous la colère. Je vais le tuer. Mon corps est transporté, en transe, tandis que je me jette sur lui, en hurlant. Je vais le tuer. Mes poings s’abattent sur son visage, la pluie de coups se déversant sur lui. Je vais le tuer. Je ne sens même pas le manche du poignard dans ma paume, alors que je transperce son corps avec la lame aiguisée. Je vais le tuer. Le sang s’épanche tout autour de moi, macule l’instant, des gouttelettes marquant à jamais le tableau macabre. Je vais le tuer. J’agrippe le poignard de mes deux mains, l’élève au dessus de moi, tandis que je surplombe ce monstre. Je vais le tuer. Je hurle en abaissant mes mains, transperçant sa cage thoracique. Je vais le tuer. Perforant ses côtes, brisant ses os, creusant sa peau. Je vais le tuer. La lame glisse en lui, percute son cœur, ses muscles, son épiderme. Je vais le tuer. Le sang gicle une fois de plus, parsème mon visage de fragments carmins. Je l’ai tué. Il cesse de bouger, de se débattre, un souffle glissant sur ses lèvres. Je l’ai tué. Son corps sombre, tombe en arrière, tandis que ma vision se fait plus nette. Je l’ai tué. Il percute le sol, sa carcasse immuable se figeant dans le temps. Je l’ai tué. Le sang s’épanche toujours, s’écoule hors de lui, lui volant ses couleurs. Je l’ai tué. Son souffle faible, emportant les derniers résidus de sa vie. Je l’ai tué. Je cligne des yeux, les lèvres tremblantes. Je l’ai tué. Je serre les poings, en reculant, un souffle fébrile glisse sur ma langue. Je l’ai tué. Mes iris accrochent sa silhouette, ses contours flous qui se teintent de vermeil, de pourpre. Je l’ai tué. Il ne bouge plus. Je l’ai tué. Il ne répond plus. Je l’ai tué. Il est mort. Je l’ai tué. J’en ai enfin fini avec lui.

La gorge nouée, des échos ratés pulsant au creux de ma cage thoracique, je m’appuie sur mes genoux pour me relever. Le sang cogne à mes tempes, et je m’essuie rapidement le visage, étalant plus les tâches carmines qu’autre chose. Le cœur au bord des lèvres, tremblant comme jamais, sous le contre-coup de l’adrénaline, je me retourne et quitte la pièce. M’extirpe du manoir, sans lui accorder mon attention. Sans m’arrêter, sans regarder en arrière. Et je m’élance vers la maison d’Erin. Je dois la tirer de là. Je dois aller la chercher. La sortir de sa prison, l’éloigner de Laserian. Maintenant que je suis libre, je dois aller la sauver. Elle est tout ce qui me reste. Tout ce que j’ai au monde. Je ne peux pas la laisser seule. La respiration erratique, le souffle fébrile, je cours. Je cours, à en perdre haleine, à m’en brûler les poumons. Je trébuche, je sombre à chaque impulsion, mais je cours. Vers elle. Vers ma sœur, mon sang. Celle qui représente tout pour moi. Je cours, encore et encore. Sans m’arrêter. Toujours, sans me retourner. Je cours, et mes muscles me brûlent. Mon corps tremble à mesure que j’avance. Quelque chose crépite alentour, contre mon derme. Une énergie vibre dans les airs, frictionne contre mon épiderme, et me tiraille la peau. Je la sens, mais n’y prête pas attention. Erin. Erin. Erin. Elle est tout ce qui me reste. Tout ce qui résonne à mon esprit. Tout ce que j’ai en tête. Je ne peux pas la perdre. Je ne veux pas la perdre. Alors je continue, je m’acharne, je retiens mes hurlements en courant toujours plus vite. Et enfin, j’arrive devant chez eux. Devant sa maison. Devant sa prison. ERIIIIIIIIIIIIN ! Une vague blanche se dessine alentour, engloutissant la toile de la réalité, m'atteignant presque. Je cligne des yeux, tente de lui échapper, courant toujours. Je n’arrive plus à respirer, les échos tambourinent sous mes côtes, creusent l’espace vide dans ma cage thoracique. Quelque chose compresse mes poumons, tandis que j’halète avec difficulté. Je suis en train de sombrer, la folie rongeant mon être fracturé. Dévorant mon âme brisée, consumant mon esprit à la dérive. Je succombe, à ce qui m’empoigne. A cette rage, à cette colère. Contre le monde. Envers moi-même. Je tombe au sol, les genoux claquant contre la terre. Mes paumes enserrant ma tête qui ne cesse de cogner, de vibrer, de crépiter. Je hurle, en silence tandis que la fatalité s’imprègne tout autour, s’inscrit alentour. Et la vague s’écrase sur moi. Et je sombre. Encore. Et pour toujours.

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Eames Lloyd

Eames Lloyd
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Pouvoirs : Intelligence et capacités accrues ; pratique et manipulation de la magie ; vulnérabilité prononcée au fer

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Lun 23 Avr - 15:40

After Genosha

Life goes on


La douleur est toujours là. Tapie dans l’ombre. Parfois vibrante. Plus rarement suspendue dans le temps. Les épisodes et les crises s’espacent, mais s’allongent et s’étirent pour compenser l’accalmie accordée. Un mal pour un bien, comme il le dit si bien. Une torture infligée depuis des années, une punition instaurée dès les premiers moments. Marquant à jamais mon corps et mon esprit, d’une signature au fer rouge. Une douleur ressentie à chaque instant. Chaque jour qui passe est signe d’une nouvelle horreur qu’il peut engendrer. D’une nouvelle plaie qu’il peut creuser dans ma peau. D’un fragment brisé qu’il peut inscrire en mon âme. En ce jour, la douleur est encore là. Présente alors qu’il effleure ma peau de ses mains. Pulsante en mes muscles une fois l’impact causé par ses poings. Crépitante contre mon épiderme dès lors que ses paumes me libèrent enfin. De cet étau étouffant qui m’oppresse. Alors que les coups pleuvent sur mon être. Il ne s’arrête pas. Il ne s’arrête jamais. Il hurle, il crie, il est en colère. La rage élève ses mains tandis qu’il abat ses poings sur moi, encore et encore. A n’en plus finir. Couvrant ma peau d’une couleur bleutée, mauve, parfois orangée ou verdâtre, tirant sur le jaune. Mon corps est maculé, tâché de ces tons pastels. Un filet vermeil jaillissant parfois tranchant avec ce tableau. Une plaie, qu’il dessine sur mon épiderme, creuse dans ma peau. Laissant le liquide carmin s’échapper, glisser hors de mes veines, s’épancher à même le sol. Teintant le béton, cette texture terne, d’une tâche écarlate, colorant ce gris fade. Des points blancs éclatants parsèment ma vision embuée, tandis que je cligne des paupières à plusieurs reprises. Serrant les dents, crispant la mâchoire sous la douleur qui parcourt mon corps. De ce poids qui enserre et tiraille mes entrailles. Je grogne en sentant son poing percuter ma tempe, l’autre martelant mon torse. Il me coupe le souffle, compresse mes poumons brûlants, tandis que ma respiration se fait plus hachurée. Tout s’ébranle alentour alors que je perds mes repères. Mes paupières se fermant instinctivement, mon esprit s’épanchant, mon souffle finissant étouffé par l’atmosphère tendue qui crépite tout autour de moi. Sous l’impact, je tourne la tête, la penchant vers le sol, alors qu’il me maintient toujours. Me retient de ces liens qu’il a noué dans mon dos pour ne pas que je m’échappe.

Il n’en a pas besoin. Ses mots suffisent à me scotcher sur place. Ses paroles m’incitent à rester ici, tandis qu’il me brutalise. L’écho de ses propos, de ses remontrances résonnant encore à mon esprit, s’écrasant contre les parois de mon crâne. Tu l’ouvres, et c’est Erin qui prend. Je serre les poings à en faire blanchir mes phalanges. Mes ongles s’ancrant dans mes paumes, creusant ma peau rougie. Rageant furieusement, sentant la colère dévorer mon être, brûler mes entrailles. Mon corps tremblant sous les coups qu’il essuie depuis plusieurs minutes. Mon sang bouillonne intérieurement, un fin filament s’échappant toujours de la plaie qu’il a ouverte sur ma peau. Mes iris accrochant ce liquide qui s’écoule, dès lors que je rouvre les paupières. Une brume voilant mes pupilles dilatées, la rage se déchaînant en mon être. Je souffle bruyamment, tandis qu’il s’écarte enfin, lâchant un ricanement amer. C’est bien. Un écho qui hante mon esprit depuis des années. Continue de la fermer, et elle sera sauve. Mes muscles se crispent, tandis que je sens mon corps se tendre à la mention de ma sœur. Si jamais tu la touches… Jamais il ne doit lever la main sur elle, sinon je ne réponds plus de rien. Il ose seulement élever la voix contre elle et c’en est terminé de lui. Terminé de rester là, à subir en silence pour son compte. Un seul faux pas et c’est la fin. Sauf que depuis le temps, il a compris comment éviter que cela n’arrive. Il sait comment me faire marcher. De quelle manière me manipuler pour mieux me blesser. Il a saisi comment m’atteindre au travers d’Erin. Ma soeur, mon sang. Elle est mon point faible. Ma seule faiblesse. Mon unique faiblesse.



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C’est la dernière fois qu’il lève la main sur moi. La dernière fois qu’il ose s’en prendre à moi. La dernière fois où je me laisse faire. La colère gronde en mon être, alors que je tremble sous l’assaut de la haine qui m’empoigne. Pressant le pas pour sortir de cette pièce sombre. Traumatisante, et qui hante mon esprit la nuit. Les cauchemars deviennent réalités par sa faute, malgré moi. Et je n’en peux plus. M’enfuiant enfin de la salle, mes poignets m’enserrant encore. La marque des liens marquant la peau fine, bien trop rougie. Je grogne, mon souffle extatique s’élevant alentour. L’écho de mes pas claquant dans le silence de ces couloirs ternes. Je m’élance, dans une impulsion, me laissant emporter par l’adrénaline qui pulse en mes veines. Ma décision est prise. Depuis longtemps. Je me tire d’ici. Je me casse, et j’emporte Erin avec moi. Loin de ce connard, de cet enfoiré qui a fait de ma vie un enfer. Qui m’a brutalisé et brisé, au point que je devienne son oeuvre parfaite. Son soldat parfait. Il peut se le foutre bien profond, parce que je ne lui dois plus rien. J’en ai fini avec lui et je ne veux plus jamais le revoir. Des perles salées s’épanchent sur mes iris, voilant mes pupilles d’une brume opaque. Je cligne des paupières en reniflant, le goût du sang glissant sur ma langue. L’arôme du fer embaumant contre mon palais, tandis que je ravale difficilement ma salive. Mes poings se serrent, à mesure que la colère me brûle les entrailles, que la haine crépite contre ma peau. Une rage indescriptible m’empoigne à chaque inspiration, compresse mes poumons sous sa puissance dévastatrice. Je tremble, sans jamais m’arrêter, ressentant les répercussions au creux de mon être. Mes poings se serrent, encore et encore, tandis que mon souffle se perd alentour, s’écrase contre les murs, à mesure que j’avance vers ma chambre. Tout se mélange, tout s’exprime en même temps, dès lors que je retrouve cette pièce dénuée de caractère, de personnalité. Vide, terne et morne. Comme mon âme. Le trop plein ravageant mes derniers retranchements. Un hurlement m’échappe, alors que j’élance ma main contre le béton du mur. L’impact est brutal, l’écho résonne autour de moi mais je n’entends plus rien. Assourdi par la colère qui pulse à mes tympans et cogne à mes tempes. Mes poings s’écrasent encore, partout, alors que je laisse la haine m’emporter et marquer cette réalité. La douleur se répercute et vrille mes muscles jusqu’aux épaules. La rage brûle en moi, fait bouillonner mon esprit qui se perd de plus en plus. Tout est détruit alentour, alors que les fractures se brisent encore. Que les fissures se déchirent, à l’intérieur. Et que je me meurs.

Un soupir glisse sur mes lèvres, alors que je laisse mon regard se porter sur Erin. A côté de moi, installée sur son siège, en train de récupérer les heures de sommeil qu’il lui manque. Elle est si belle, si douce et tellement fragile. Si calme et si posée, mais affaiblie. Enfin éloignés de cet enfoiré, je pouvais alors mieux la protéger. Réaliser mon devoir de grand frère, et trouver enfin ce rôle de protecteur dont elle avait tant besoin. Elle est en sécurité, et c’est le plus important à présent. Je pince les lèvres en scrutant son visage assoupi, mes iris se voilant de bienveillance, éclatant d’une lueur avenante. Élevant la main, d’un mouvement fluide du poignet, je replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, caressant doucement sa joue de mon pouce. Un sourire tendre étire mes lèvres, tandis que je me penche vers elle, déposant un baiser sur le haut de son crâne tout en fermant les paupières. Erin est sauve, c’est tout ce qui compte. Et cette constatation empoigne l’organe sous mes côtes, l’enserrant douloureusement. La réalisation est difficile, et la crainte ronge toujours mes entrailles, mais nous sommes enfin libérés. Enfin sauvés. Reculant légèrement, je rouvre les yeux et passe mon bras sur ses épaules, l’attirant doucement. Sa tête repose à présent sur ma clavicule, et je dépose ma joue sur sa tête. Soupirant longuement, tentant de chasser les résidus de l’adrénaline. Le contre-coup me frappe bien rapidement, cependant, et même si j’ai encore du mal à réaliser, je suis malgré tout soulagé et heureux. Alors je ferme les yeux, serre Erin contre moi et m’accorde enfin un peu de repos. Savourant l’étreinte fraternelle, plutôt que les coups de poings fantômes du paternel qui martèlent encore ma peau.

Cela fait bien quelques mois maintenant que nous sommes à Londres. Que j’ai pu trouver un petit appartement pas trop mal situé, rien que pour nous. Loin de cette vie qui hante encore mes nuits. Qui me pourchasse dans mes rêves, et qui me capture dans mes cauchemars. Erin a trouvé sa voie, et je la soutien à chaque pas qu’elle prend dans cette direction. A chacune de ses avancées, je suis derrière elle, à l’encourager. A la pousser à foncer, à atteindre ses rêves. Je ne veux pas la voir brisée. Je ne veux pas qu’elle se perde dans sa vie, comme je me suis perdu moi. Je veux qu’elle poursuive ses désirs les plus fous, qu’elle succombe à ses envies les plus euphoriques. Je veux qu’elle réussisse, là où j’ai échoué. Elle n’a pas à sombrer dans la pénombre comme je suis en train de le faire. Erin brille de mille feux, et si je dois continuer à m’enfoncer dans les ténèbres pour qu’elle étincelle et jaillisse sous l’éclat de la lumière, alors ainsi soit-il. Je ne peux pas la laisser tomber. Elle compte bien trop pour que j’abandonne ses rêves avec elle. Et jamais je ne pourrai m’y résoudre. Alors je continue à trouver des petits boulots, par-ci par-là, pas très légaux, pas très licites. Tout, sous une fausse identité, un faux nom. J’ai fait des choses dont je ne suis pas fier depuis notre arrivée à Londres. Mais je n’ai pas le choix. Si l’on doit survivre, il faut que je me salisse les mains, pour que celles de ma sœur soient immaculées. Et lorsqu’enfin, au bout de plusieurs années, j’ai réussi à mettre assez de côté, et qu’Erin s’est fait une petite renommée, je réalise enfin ce que j’aurai dû faire il y avait de cela une éternité. Je quitte ces boulots désastreux, ces jobs atroces, et remonte lentement la pente, choisissant de me reprendre en main. Des papiers enserrés entre mes paumes, je me rends à la mairie, à la préfecture, au ministère. Partout où cela est possible, pour changer de nom de famille. Choisir mon identité propre et demander le droit d’adopter ma frangine. Afin de ne plus être assimilé à ce dégénéré, qui a battu son propre fils et menacé de s’en prendre à sa fille. Je m’émancipe, je m’éloigne de cet homme bien trop toxique et étouffant. Il n’a pas tenté de nous contacter depuis notre départ, et c’est certainement pour le mieux. Mais je sais qu’il rôde toujours, qu’il peut encore tenter une approche pour nous mettre à terre. En tous les cas, je serai prêt à l’accueillir, sans ciller, sans regrets.

Le traitement des papiers administratifs prend bien trop de temps à mon goût, et je perds espoir à chaque jour qui passe. Erin me redonne le sourire, illumine mes journées, mais lorsqu’elle part pour ses séances, je me retrouve devant l’inévitable. La fatalité de la réalité et le silence, qui pèse lourdement sur mes épaules. Le passé me rattrape, m’angoisse, et me fait perdre la face. Je me renferme sur moi-même, je ne sors plus, je reste cloîtré à l’intérieur. Je ne fais rien de constructif et les seuls moments où je prends l’air, c’est parce qu’Erin me traîne avec elle. Je constate, avec amertume, que je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Et ça ne me plaît pas. Et pourtant, je continue à me morfondre, à me replier, à m’ignorer, encore et encore. Un cercle vicieux qui me ronge, qui me détruit bien plus que les coups de mon géniteur. Jusqu’au jour, où une lettre arrive chez nous. A mon nom. A mon nouveau nom. J’écarquille les yeux, choqué, bloqué, interloqué. J’accours à l’intérieur de l’appartement, ouvre l’enveloppe avec une lame fine. Les mains tremblantes, le souffle court, j’extirpe la lettre et en parcours les lignes. Quelque chose vibre en mon être, un écho incertain pulsant au creux de ma cage thoracique. Un souffle nouveau qui s’épanche alentour, qui me transcende. Un regain d’énergie, une lueur éclatante qui voile mes iris brillants. Une bonne nouvelle, qui marque à jamais ma nouvelle vie. Inscrit ce nouveau départ que je décide de prendre à l’instant présent. En ce moment même, où j’ai retrouvé le goût et la joie de vivre. Où je suis enfin moi-même, et où le passé ne peut plus m’atteindre. Je laisse derrière moi Graham Rosebury, et j’avance, sous une autre identité, Graham Powell. Sous ce nom qui me définit bien mieux, et m’offrira un avenir meilleur. Je fais mes adieux au passé, et accueille le présent avec bien plus d’engouement qu’auparavant. Désormais, j’avance, sans plus jamais me retourner.



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Erin est repartie sur Genosha, des années plus tard. Je l’ai laissée, car c’est ce qu’elle a voulu et consentie comme étant le mieux pour elle. Notre géniteur ne pourra de toute façon plus rien lui faire, et plus rien lui dire. La demande d’adoption a été acceptée il y a bien deux ans, l’écartant à jamais de cet être ignoble et infâme. La nouvelle a refait notre journée, et nous en étions ravis, tous les deux. Nous avons fêté ça, avec beaucoup d’entrain, de l’alcool, de la bouffe, et je crois bien que c’est la première fois où je me suis retrouvé aussi insouciant. Même par le passé, je n’ai jamais été aussi libéré. Malgré mes escapades avec un ancien ami, malgré nos instants de débauches et les soirées qu’on a pu faire. Malgré les conneries de jeunesse qui m’ont fait croire que je pouvais être indestructible. Un sourire fin étire mes lèvres à ces souvenirs. L’image du visage d’Aidan s’inscrivant à l’arrière de mes paupières. Ce couillon est parti lui aussi, et depuis son départ, je dois bien avouer que ça n’a plus été la même chose. Il doit être l’une des seules personnes de mon passé que je ne veux pas oublier, en dehors d’Erin. J’espère juste qu’il va bien, peu importe où il est. Et que tout se passe pour le mieux pour lui. Après tout, malgré la distance, c’est toujours mon ami. Il m’arrive de repenser à lui, parfois, et je ricane doucement en repensant à certaines de nos conneries. Il doit être le seul à ma connaissance, à ne pas avoir peur de se salir les mains, comme je l’ai fait. C’est peut-être pour ça qu’on s’est si bien entendu. Enfin. Va savoir ce qu’il fout en ce moment. De toute façon j’ai pas le temps pour prendre de ses nouvelles. Pas tout de suite du moins. Et ça me désole un peu, un goût amer glissant sur ma langue à cette constatation. Une sonnerie retentit au loin, alors que des éclats de voix s’élèvent, me tirant de mes pensées. Je détourne le visage en direction des bruits, suivant mes camarades en trottinant. Le général est là, et nous intime de nous mettre au garde à vous. Le dos bien droit, les mains jointes derrière moi, je bombe le torse et redresse la tête. Le regard fixé sur l’horizon, tandis qu’il nous distribue les ordres de la journée. Rompez !

Les échos résonnent autour de moi, les pas claquant contre le bitume, le béton, la terre. Partout, à mesure qu’on s’élance vers un bâtiment désaffecté. Les ruines jonchent le sol, de la fumée s’élevant dans les airs, brouillant ma vision, embuant mon esprit. Il fait déjà sombre, le crépuscule se peignant dans le ciel, tandis que le soleil se couche à l’horizon. La nuit tombera d’ici peu, et si on ne se dépêche pas, les oppresseurs auront le dessus sur nous. Je grimace, en courant vers le bâtiment, m’engouffrant à l’intérieur. Mon arme, bien serrée contre moi, tandis que je me plaque contre le mur. Les balles sifflent alentour, frôlent les corps dans ce chaos. Ce tumulte destructeur. Les dog tags se collant contre ma peau, sous le tissu qui me protège, à cause de la sueur, de la poussière. Je reprends contenance, contrôlant ma respiration du mieux que je le peux, en regardant autour de moi. Vérifiant que l’équipe se trouve bien là, au complet, et qu’aucun ennemi ne nous encercle. Je me faufile entre les ruines, faisant signe aux autres de suivre le mouvement. On avance, soudés, en faisant le moins de bruit possible, malgré le capharnaüm causé par cette guerre. J’entends les autres équipes au dehors, en train de hurler, de huer les ennemis, et je ravale ma salive. Tentant de recouvrir cette boule qui enserre ma gorge. Je trouve une position un peu plus loin, derrière un pan de mur brisé, détruit, et mes camarades se positionnent autour. Le commandant nous rejoint, sa position n’étant pas loin de la nôtre. J’attends en silence, qu’il arrive, et nous briefe rapidement, avant de placer l’arme sur mon épaule. Ajustant la visée au travers de la lunette. J’esquisse un mouvement pour balayer la zone, scruter les points importants, les positions des ennemis. Un oppresseur se trouve au bout de ma ligne de mire, et je le signale au commandant. Il fait signe à la troupe de se préparer, et lève la main bien haut, les phalanges accolées. Contrôlant ma respiration, je darde mon attention sur l’ennemi, me concentrant également sur mes camarades. Le commandant serre enfin le poing et j’appuie alors sur la queue de détente. Le coup part tout seul, et l’oppresseur tombe à terre, sa tête frappant le sol de plein fouet. Il est mort, et la troupe s’élance enfin vers les lignes ennemies. Reprenant peu à peu du terrain, jusqu’à éradiquer complètement ce camp de terroristes. J’ai tué, ce soir-là. J’ai tué, d’autres soirs également. J’ai tué, depuis longtemps, et je ne sais pas ce que cela fait de moi. Si je suis en tort, ou non, alors que je cherche juste à protéger mes pairs. Comme j’ai protégé Erin par le passé.




_____





Il fait nuit lorsque l’avion se pose à l’aéroport. Le contraste avec le paysage de Londres est détonnant, alors que je retrouve ces landes familières. Ces routes que j’ai arpenté durant ma jeunesse. J’inspire un grand coup, l’air frais de Genosha caressant mon visage. Le retour est plus calme que ce que j’ai pu penser. Forcément, l’autre enflure ne va pas venir me chercher, encore moins de nuit et c’est tant mieux. Erin est au courant que je suis rentré, mais je ne sais pas encore pour combien de temps. J’ai demandé une permission pour revenir ici, étant donné que ma sœur va se marier. Et même si je connais de nom l’homme qu’elle va épouser, je ne sais pas plus sur lui qu’il n’en sait sur moi. Malgré la présence du pater qui est une ombre au tableau, je me dois d’assister à la cérémonie. Pour ma sœur. Pour elle. Pour Erin. Je dois la soutenir, dans chaque étape, et c’est ce que je me suis promis. Je souffle doucement en rouvrant les yeux, me tirant de mes pensées. Sortant enfin de la zone, quittant l’aéroport. Prenant un taxi pour me rendre à l’hôtel que j’ai réservé pour environ une semaine. Hors de question que je retourne à Hydra. Hors de question que je retourne à la maison familiale. Hors de question que je me retrouve encore avec lui. Malgré les années qui sont passées, je ne peux pas oublier ce qu’il m’a fait. Mon corps porte encore les marques infligées par sa main. La haine me ronge encore les entrailles lorsque je pense à lui. Je n’arrive pas à passer à autre chose et ça me rend dingue. Ça me bouffe, de repenser à ça. De revoir les scènes se jouer à mon esprit, s’écraser contre les parois de mon crâne. Ça me tue, d’y refaire face. D’y être confronté une fois de plus. Alors que je ne veux que le bonheur de ma sœur. Putain.

Je suis resté plus longtemps que prévu. J’ai cédé, en voyant le sourire angélique de ma sœur. J’ai su que je ne pouvais m’éloigner d’elle plus longtemps. Cet homme, qu’elle a épousé, je préfère le garder à l’œil. Le temps de savoir s’il la mérite. S’il est le bon pour elle. Pour l’instant, je compte rester peut-être un an. Voir ce que ça donne, et retourner à Londres si le besoin s’en fait. Erin est ma seule source de bonheur ici, et je m’en voudrai de la laisser entre les griffes d’un inconnu. Avec le géniteur dans le collimateur. Pas question qu’elle reste seule ici, entourée de harpies. J’ai pu trouver un appartement, à Fenyick, assez éloigné du QG, mais assez proche, au cas-où Erin a besoin de moi. C’est simple, basique, tout le nécessaire est là. C’est tout ce qu’il me faut. Et je sais déjà vers quoi me tourner. Quelque chose qui va me rappeler l’armée, l’adrénaline, l’endurance. Si possible, qui combat Hydra, ce serait un bonus non négligeable. Principalement pour me permettre de me venger du géniteur, mais aussi pour faire en sorte d’éviter à d’autres jeunes de subir la même chose que moi. Je finis par trouver quelque chose d’intéressant, qui correspond à mon profil. Le S.H.I.E.L.D. Une organisation à la solde du gouvernement, qui protège l’Île par tous les moyens possibles. Qui contre les terroristes, qui implante des espions par-ci, par-là. Et qui n’a pas peur de se salir les mains, du moins pour certains. Le plan parfait pour mon cas. Quelques mois plus tard, je rentre au sein de l’agence, marquant déjà un certain intérêt pour la section spécialisée en interrogatoires. Je gravis quelques échelons, passe dans d’autres sections, par les renseignements également, avant de finalement me retrouver ici. La section qui m’a attiré dès le début. Depuis mon arrivée ici. Je dois bien avouer que ce n’est pas des plus facile, mais le job me plaît et j'excelle dans ce que je fais. Je reprends quelques méthodes utilisées à l’armée pour parvenir à mes fins et le lieutenant s’en retrouve impressionné. J’ai appris à m’entendre avec lui, à en faire un allié, quelqu’un que j’estime. Peut-être est-ce pour cette raison qu’il a parlé de moi lorsqu’une augmentation est arrivée dans son service. Il aurait dû filer là-bas, et j’aurai été celui qui prend sa suite, devenant à mon tour lieutenant dans cette section. Mais non. Il m’a autorisé à prendre cette augmentation, à recevoir sa promotion à sa place. Et je n’ai pu qu’accepter. Grimpant un nouvel échelon, devenant alors un redoutable agent. Officiant au sein de la Garde Rouge.




_____




J’ai fait des recherches, depuis le temps que je suis sur l’Île. Et je l’ai appelé. Enfin, j’ai osé le recontacter depuis toutes ces années. J’ai persévéré, insisté, et finalement, il a décroché. J’ai entendu la voix de mon ami d’enfance, pour la première fois depuis son départ. Et putain, ce que ça a fait du bien. On a longuement discuté, je lui ai parlé du mariage de ma sœur, de mon beau-frère. Mais pas de mon géniteur. Il m’a un peu raconté sa vie, et je lui ai mentionné mes années à l’armée. Et je lui ai parlé de mon retour sur Genosha, de la Garde Rouge. Quelque part, il a dû ressentir une certaine nostalgie, ou alors il a entendu dans ma voix que je voulais le revoir. Que j’aurai aimé qu’il revienne. Toujours est-il qu’il est rentré quelques jours plus tard, et que rien n’a changé depuis. Je suis allé le chercher à l’aéroport, on s’est mis la mine du siècle le soir même. On était bourrés, insouciants, comme avant. Comme avant. Je l’ai laissé dormir chez moi après ça, et je lui ai dit qu’il peut rester autant de temps qu’il le souhaite. Le temps qu’il rebondisse et trouve ses repères. Il a semblé intéressé par la Garde Rouge, et j’ai fait passer le mot, l’incitant quelque peu à se lancer au S.H.I.E.L.D. avant d’être accepté dans l’autre organisation. Directement sous les ordres de la royauté. Cela fait bientôt quelques mois qu’il a été promu, et qu’on travaille à présent ensemble. Ça me fait du bien de pouvoir bosser avec lui, surtout qu’on a retrouvé cette complicité d’antan. C’est comme s’il n’était jamais parti, et que je n’avais pas suivi en quittant l’Île à mon tour. On a pu rattraper le temps perdu, les années loin de l’autre, et ça, putain, c’est certainement le meilleur truc qui a pu m’arriver dernièrement. Il est celui qui incarne mes meilleures retrouvailles. Et je ne peux plus imaginer la suite sans qu’il ne soit là. De près ou de loin.

Un grognement m’échappe, glisse sur ma langue alors que je me mords les lèvres. Paupières plissées, sourcils froncés, j’observe la scène se jouer devant moi. Je vois des choses qui ne me plaisent guère, ma collègue s’en aller dans une voiture que je reconnais. Une immatriculation qui est imprégnée à mon esprit, tandis que son visage s’imprime à l’arrière de mes paupières. Je ne sais pas ce qu’ils font mais ça ne m’amuse pas et je déteste ne pas savoir ce qui se trame. La suspicion me ronge, tandis que je m’écarte de ce tableau, arpentant les ruelles pour me diriger vers chez elle. La maison de ma sœur se profile à l’horizon et je soupire distraitement en arrivant devant la porte. Appuyant sur la sonnette, attendant en rongeant mon frein. Le battant s’ouvre, et les contours de la silhouette d’Erin se dessinent. Elle m’offre un sourire timide, presque fade, et même si elle ne me parle pas, je peux voir que quelque chose la tracasse. Qu’il y a des problèmes dans sa vie, qu’elle me cache. Dont elle ne veut pas parler, sur lesquels elle ne veut pas s’exprimer. Et je la comprends. Je la comprends, et je respecte son choix, même si je crève d’envie de la voir sourire pour de vrai. Ça me blesse, de la voir ainsi, au plus mal, sans qu’elle ne veuille s’ouvrir à moi. Ça me tue de la laisser dans ses remords, de la sentir se perdre dans ses pensées, sans pouvoir rien faire. De la voir s’effilocher, entre mes doigts, et de ne pouvoir la rattraper, car elle s’échappe telle de la fumée. Je ne peux, ni ne veut la brusquer. J’ai moi-même eu certaines périodes sombres par le passé, et je sais pertinemment que forcer quelqu’un à s’ouvrir ne va pas améliorer les choses. Alors je laisse couler. Je regarde ma sœur dépérir, devenir l’ombre d’elle-même. Succomber à un poids invisible, que je ne peux percevoir, mais que j’essaye tout de même de comprendre. Et j’espère juste que lorsque la vérité éclatera, il ne sera pas trop tard. Pour elle, comme pour moi.

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Lun 23 Avr - 15:47
Bouuuuuuuuh Graham bouuuuuh Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 902305784

What a Face

En vrai, rebienvenuuuuuuue huhuhuhuhuhu
Amuses-toi bien à m'haïr avec lui Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 16650110
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Kelsey Diaz

Kelsey Diaz
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Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham CONFRONTATION2


Pouvoirs : Contrôle des animaux : A la capacité de comprendre, de parler avec les chats principalement et de les appeler à sa guise. (exemple, si elle se sent en danger ou qu'elle cherche à les appeler, ils peuvent venir en masse vers elle)
Bestialité : A la vision accrue et aiguisé d'un chat. Elle peut voir dans le noir, percevoir plus facilement les mouvements. D'ailleurs, ses iris s'agrandissent et deviennent jaune quand elle ressent une émotion forte. (Colère, tristesse, angoisse...). Il lui arrive aussi de feuler quand la rage l'envahit et qu'elle se sent en danger.
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Lun 23 Avr - 16:03
Re-bienvenue parmi nous avec ce nouveau perso qui promet Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 1033788476 bien hâte de le voir en jeu Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 1061801632
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Gabriel J. Hobbs

Gabriel J. Hobbs
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Gabriel possède tous les souvenirs de son ancienne vie, à son plus grand désarroi S'il est avocat sur Genosha, il est sans cesse tiraillé entre son passé et son présent Même s'il tente de faire amende honorable, ce n'est pas si facile car les mauvaises habitudes ont la vie dure. Il tente de rester à l'écart du conflit entre pro & anti-émergé pour ne pas faire se faire remarquer.

Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 784e256cf5cd5e9d03187c6ba0b12f54776b39e0

Codename : Lighter
Pouvoirs : Pyrokinésie ► Gabriel a la faculté de créer du feu, par la pensée. Il doit cependant garder un contrôle constant sur sa "création" s'il ne veut perdre le contrôle.
Et parce que l'inverse serait sacrément ironique, il est insensible au feu et à la chaleur.
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DCs : Marc, Sean, Lorna, Lucy, Jess, Scylla, Kurt & Ben
Pseudo : Slythbitch.

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Lun 23 Avr - 16:05
Je te validerais pas, je m'en fous Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2698648629 Ta fiche est trop longue Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2698648629 Je vais de ce pas poser une absence Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2698648629 Arrow

Re-bienvenue avec l'autre, là Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 1033788476
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Klaus Caglar

Klaus Caglar
Humain
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Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Giphy
Codename : Monsieur Caglar.
Pouvoirs : Aucun, si ce n'est un QI bien trop élevé.

Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham W3lk585
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Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Fonddr112 / 52 / 5Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham Fonddr11
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DCs : L'hacktiviste / L'espionne d'Hydra / Le clone raté / La medium / La recrue prometteuse / Le commandant en second / L'utopiste musicienne / Le démon moqueur / La doctoresse divisée / L'homme non identifié / Le pompier indestructible
Pseudo : Renescence

https://houseofm.forumactif.org/t3519-klaus-erase-my-sins https://houseofm.forumactif.org/t3449-klaus-you-can-lock-up-my-b

Lun 23 Avr - 20:02
Re-bienvenue parmi nous avec ce perso de fifou Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 3542309723

J'ai hâte de le voir en jeu, des liens s'imposent Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 3098227752

Bon courage pour finir ta fiche Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 16650110
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Lun 23 Avr - 21:39
HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2941363044 Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2941363044 Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2941363044 Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2941363044

*lui saute dans les bras faire des câlinous tout plein*

Grand frère :cute:

Moi je te valides ! J'ai lu tout ce qui est déjà écris alors j'suis opé pour le faire oklm ! Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2526280923

Courage pour le reste de ta fiche Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 16650110

Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 680588936
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Lun 23 Avr - 22:18
Hello vous, vous venez vous dans le coin ? Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 2134844786 Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 4160370317
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Mar 24 Avr - 9:31
re-bienvenue avec ce nouveau perso Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 3555222201
& amuse-toi bien avec Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 3857891021
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Mar 24 Avr - 9:57
Rebienvenue avec Graham, enfiiiiin Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 1145199752

Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 4285792215
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Mar 24 Avr - 11:41
Re-bienvenue sur le forum :D
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Eternity

Eternity
Force de l'Univers
More about you : « Before you stands the embodiment of actuality. We may exist in myriad fashions and over the millennia have. So do not pester us with matters of little import, for unlike ourselves, our patience is not without limits. »
Codename : Eternity.
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Jeu 26 Avr - 16:27

FÉLICITATIONS

you are one of us now

Tu as officiellement perdu tes souvenirs et tu es maintenant un habitant de l’île paradisiaque de Genosha!


Une fiche frôlant la perfection comme toujours ! Suddenly I’m getting up and I feel like someone had tried to take me out | Graham 16650110 Un personnage qui en jette ! Laserian n'a qu'a bien se tenir :p Amuse toi bien avec Graham :cute:


Maintenant que tu es validé, que tu as ton groupe et ta couleur, il est maintenant le temps de t’amuser avec nous! Mais avant tout pense à passer dans ce sujet pour recenser ton pouvoir et/ou ton métier et/ou ta ville de résidence. Ensuite, va poster ta fiche de liens et de rps pour qu’on puisse venir t’harceler! Essaie de faire un petit résumé de ton personnage dans la partie prévue à cet effet pour faciliter l'échange d'idées. Si tu es un peu perdu n'hésite pas à faire un tour dans la partie I need a hero. Si tu souhaites t'inscrire au loto du RP, tu n'as qu'à t'inscrire! Un partenaire et un sujet te seront donnés! Tu peux aussi créer un scénario. Surtout, n’hésites pas à passer sur la CB, dans les jeux et le flood pour du fun fou!

J’espère de tout mon cœur que tu te plairas sur House of M!

Il ne me reste qu’à te dire : BON JEU!
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