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Silent Running [Pv Keith et Alexander]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Keith Ferell

Keith Ferell
Humain
More about you :  Silent Running [Pv Keith et Alexander] E88r
 Silent Running [Pv Keith et Alexander] RANCUNIER

Codename : Flash
Pouvoirs : Keith possède un arc magique. Il apparait quand il en a besoin (et peut même parfois disparaitre à sa guise)
Emergence :
 Silent Running [Pv Keith et Alexander] Fonddr115 / 55 / 5 Silent Running [Pv Keith et Alexander] Fonddr11
Maitrise :
 Silent Running [Pv Keith et Alexander] Fonddr110 / 50 / 5 Silent Running [Pv Keith et Alexander] Fonddr11
Messages : 1353
DCs : Artémia - Malik - Kwan - Tao - Jay - Taïs - Junno - Alaric - Simon - Kelsey - Russel - Lauren - Yong-Sun
Pseudo : Awen

https://houseofm.forumactif.org/t3425-keith-ferell https://houseofm.forumactif.org/t1395-keith-ferell

Sam 25 Aoû - 11:56


Silent Running
FT. Alexander
La nuit était déjà bien entamé. Il devait être deux ou trois heures du matin. Keith n'en savait rien. Il ne tenait pas spécialement à le savoir. Sa tête tournait à plein régime. Il n'arrivait pas à s'endormir. Il n'arrivait pas à trouver la paix de l'esprit et pire, plus il cogitait, plus sa colère, sa nervosité l'englobait, au point que ses muscles étaient particulièrement crispé.

Tandis qu'il tournait et se retournait sans cesse dans son lit vide, le jeune avocat voyait des images défiler. Des images de sang, de cri, de souffrance et de lutte. Il se revoyait sur son grand siège, au milieu d'un entrepôt, le bras accoudé, à toiser ses hommes de mains d'un regard noir et hautain. Il se revoyait, torse nu, le corps luisant de sueur, à frapper un mec sans aucune pitié pendant que le public, déchaîné, poussait des hurlements jouissifs. Il revoyait Lighter... Gabriel. Il se revoyait en train de le menacer. De menacer sa famille, ses proches si ce dernier ne lui donnait pas ce qu'il voulait. A savoir, qu'il devienne son pantin, sa marionnette de feu pour dissuader ses rivaux. Ils avaient failli s’entre-tuer ce jour-là. La guerre entre eux s'était déclaré. Et s'en était suivi tout un tas de situations aussi violentes que destructrices.
- Et merde.

Incapable de rester allongé plus longtemps, Keith se redressa et repoussa d'un geste vif, ses draps trempés par la sueur. Oui. Trop de chose tournait en boucle dans sa tête. Il savait à présent. Il se rappelait de chaque détail, de chaque souvenir et cette vie là. Cette vie si bien rangée, n'était qu'un leurre. Il n'avait jamais été avocat. Il n'avait jamais suivi de longues études. Pire encore, son grand père n'avait jamais été le sien et Gabriel. Bordel. Gabriel n'était pas qu'un simple voisin, un simple collègue mais bel et bien son ennemi, son ancien meilleur ami aussi et tout se confondait entre eux, s'entrechoquait, au point qu'un cri de rage s'échappa soudain d'entre ses lèvres pincées. Non. Il n'était pas avocat. Avant de passer plusieurs mois en prison, il était dealer de drogue. Influant et violent. C'était un manipulateur. Un calculateur qui était prêt à tout pour garder sa place au sein de l'échelle. Il avait eu ses heures de gloire mais aussi ses échecs. Le visage du Nazi s'inscrivit alors dans sa mémoire et il se revit à présent, sanglotant, suppliant dans les douches de la prison à subir les sévisses, les désirs pervers de cet enfoiré et de ses comparses d'infortune.
- Bordel !

Il n'arrivait pas. Il n'arrivait plus à passer outre. Il revoyait trop de chose. Il se rappelait de trop de détail. Des détails qui traumatisait encore son esprit, son corps aussi alors que les cicatrices, les tatouages qui ornaient sa peau devenaient plus réel à présent. Plus significatifs. Il se rendait compte de l'absurdité de ce monde, de cette existence fausse qui n'avait jamais été la sienne. Son poing crispé tapa le premier mur à sa portée et il s'habilla en vitesse. Il avait besoin de sortir, de prendre l'air. Où? Il n'en savait rien mais une chose est sûr, il ne tenait pas à aller chez Arthur. Ce dernier ne le comprendrait pas et il ne tenait pas spécialement à se prendre la tête avec lui. Pas cette nuit. Pas ce soir alors qu'il avait qu'une seule envie : frapper quelqu'un. Il se décida donc à prendre sa voiture, roulant vers le Sleipnir, une boite de nuit où il pourrait peut-être oublier ses problèmes par le biais de l'alcool. Au point où il en était.

Le bâtiment était rempli. De nombreuses personnes dansaient sur la piste dans une attitude révoltée. Ça draguait, buvait, riait. Bien loin de se douter que Genosha était seulement un tissu de mensonge, ils s'amusaient sous le regard noir du jeune avocat qui se rapprocha du comptoir pour commander une boisson. N'importe laquelle. A partir du moment que celle-ci lui fasse oublier ce qui le travaillait amèrement.

Les minutes passèrent, défilèrent sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. L'alcool coulait dans sa gorge serrée. Elle enivrait son âme torturée. Elle glissait délicieusement dans son gosier comme un baume à ses souffrances. Ce fut seulement quand son regard se porta sur une silhouette, au loin, qu'il se figea, s'arrêta de boire pour analyser cet homme qui lui disait quelque chose. Et pour cause. Ce visage, cette silhouette musclé et longiligne. Cette expression malicieuse gravée à même ses traits.
- Stern...

Surpris, frappé par cette nouvelle réalité brutale, Keith plissa des yeux et fronça les sourcils. Il resta immobile, quelques instants, à observer ce qui était jadis, l'un de ses alliés, de ses contacts et fournisseur dans la grande entreprise qu'était le trafic de drogue. Son corps se tendit, une nouvelle fois. Après une vague hésitation, il porta son verre à sa bouche et but le reste cul sec, le reposant ensuite sur le comptoir. Pourquoi allez le voir? Là, maintenant alors que ce dernier ne devait même plus se rappeler de ce qui les avait unis par le passé? L'ancien dealer ne le savait pas or il se redressa néanmoins pour se rapprocher. Il avait besoin de savoir, de se rattacher à une certaine réalité mais laquelle. Ses doigts vinrent chercher un paquet de cigarette dans la poche de sa veste en cuir et arrivé à sa hauteur, il cala son dos contre le mur, murmurant d'une voix grave :
- Alexander Stern n'es-ce pas? Je ne sais pas si tu te souviens de moi mais je t'ai déjà croisé quelque part. Keith Ferell mais on m'appelle aussi Flash.

Un moyen détourné de savoir si lui aussi se rappelait. Si lui aussi savait, se souvenait. Passant outre la nervosité qui l'enveloppait à la mention de son ancien surnom, le brun tendit sa main pour se présenter avant de porter doucement sa cigarette à ses lèvres.
Ⓒayaraven
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Jeu 25 Oct - 3:38

Silent Running
Keith & Alexander
♠ ♣ Excuse me I'm walkin 'like zombie ; Half dead and running, jumpin ' ; Remember the length of the hand shape ; I have become a stumbling block in front of you ; The feeling that I left ; It does not hesitate to burst♥ ♦

Des jours ! Cela faisait des jours qu’il ne parvenait pas à trouver le sommeil, préférant s’empiffrer comme un ogre comme pour combler une forme de vide non seulement dans son estomac mais aussi dans son esprit embrumé par la fatigue. Chaque nuit c’était la même chose : telle une femme enceinte prise de nausées matinales, le blondinet se retrouvait accroupi devant ses toilettes pour y déverser le contenu de son estomac, à la manière d’un boulimique alors que tous le connaissaient pour être un jeune homme en total contrôle de lui et avec une certaine estime de lui-même. C’était tout bonnement comme si son corps tentait en vain d’extraire un élément nocif de son organisme sans passer par l’étape intermédiaire. Pris de tremblements semblables à des convulsions, le regard injecté de sang et des larmes amères coulant sur ses joues à force de vomir, Alexander se sentait comme une personne en train de mourir lentement mais sûrement.

Était-ce d’ailleurs si loin de la réalité ? Quand on y pensait, c’était bel et bien la mort – sous une forme des plus inattendues et terrifiantes – qui l’avait blessé par deux fois, mordant goulument dans son bras afin d’y injecter son poison qui n’avait plus qu’à faire son œuvre. Mais une fois la créature morte – pouvait-on tuer un monstre déjà mort ? Il n’en savait trop rien – les effets n’avaient fait que se propager, ignorant la disparition de l’individu à la source de son empoisonnement. Pourtant habitué aux vilaines blessures à cause de ses divers emplois pour des employeurs aux mauvaises mœurs, le physionomiste n’était pas encore parvenu à faire désenfler cette plaie formée par les deux morsures. Enflé et aux teintes violacées, son bras n’était décidément pas beau à voir. Les premiers jours après ce qu’il appelait simplement « l’incident », Alexander avait bien été obligé de se faire porter pâle tant sa blessure l’handicapait, le rendant incapable de faire les choses les plus simples. Son problème n’étant cependant pas que physique car, outre la douleur lancinante remontant jusque dans sa nuque et le bout de ses doigts, le jeune homme peinait à garder la tête froide, délirant seul chez lui et se retrouvant dans l’incapacité de garder son calme face aux évènements les plus anodins.

Son pauvre écran télé en avait fait les frais alors qu’une publicité à la mélodie entêtante avait eu le malheur de le mettre hors de lui. Sans savoir pourquoi la rage s’emparait de lui, le blond avait tout bonnement balancé sa télécommande avec une violence aussi inouïe que soudaine, allant même jusqu’à engueuler une personne invisible parce que son écran était brisé. Il ne se reconnaissait plus. Lui qui était pourtant connu pour son énergie, son contrôle de lui-même et sa joie de vivre… et tout ça pour deux putain de morsures infligées par … un zombie ?

Alexander ne pouvait le nier, l’évènement le hantait. Tuer, torturer autrui était une chose. Mais se retrouver face à des créatures qui ne devaient exister que dans les histoires d’horreur et les cauchemars ! Ça c’était tout autre chose. Certains auraient probablement pensé qu’il aurait fallu qu’il en parle à quelqu’un, qu’il se confie. Mais qui aurait cru un type expliquant qu’il avait fait face à des morts-vivants ?! Même lui commençait à douter de sa propre santé mentale. De sa santé tout court. Même l’alcool ne parvenait pas à apaiser ses pensées embuées par la douleur et la paranoïa générée par « l’incident ». Après tout, ce n’était pas comme s’il existait un quelconque groupe de paroles pour ce genre de choses : « Oui bonjour je suis bien aux MZA ? Les Mordus par des Zombies Anonymes c’est ça ? » Aussi, puisque l’alcool ne suffisait pas, l’homme était passé à l’étape au-dessus en puisant dans son propre stock de Smarties pour adultes.

Complètement déconnecté de la réalité par les drogues, le jeune barman se laissait aller à un moment d’apathie totale, ne quittant pas son canapé pas même pour se nourrir. La douleur s’estompait doucement, s’était déjà ça. Les vomissements s’estompaient, lui permettant de se remettre à se nourrir proprement. Il fallait donner le temps à son corps de se débarrasser de ce qui pouvait se trouver dans son organisme. Entre deux moments d’égarement créés par les psychotropes, on pouvait l’entendre marmonner dans un rire sordide : « Deviens pas un zombie. Deviens pas un putain de zombie. »

Quelques temps après cette médecine personnelle, Alexander avait repris du poil de la bête. Ou du moins il s’en était persuadé sans réellement comprendre l’étendu de sa situation. Pâle comme un linge et les yeux cernés de bleu violacé, l’homme faisait peine à voir, surtout quand on était habitué à le voir sous son meilleur jour. Douché, rasé avec soin et habillé avec classe comme il le faisait toujours, le physionomiste avait réussi à revenir plus tôt que prévu malgré l’inquiétude de son patron qui ne l’avait jamais vu ainsi. N’existant que par son travail, Alexander avait finalement réussi à le convaincre que travailler était la clef de son rétablissement. Ses douces paroles ayant porté ses fruits, Alexander se retrouvait donc à nouveau au travail comme si de rien n’était, un patch anti-douleur collé sur son bras tuméfié tel un fumeur tentant de se débarrasser de son addiction avec un patch.

Cependant, et malgré ses efforts, le barbu blessé peinait à garder son calme et demeurait en proie à des sautes d’humeur plutôt violentes, manquant de passer à tabac un ivrogne un peu trop agaçant à son goût. Bien entouré par ses collègues, Alexander n’était pas allé jusqu’à la violence et tentait de passer la nuit comme il l’avait fait avec les précédentes. On inspire, et on expire.

Plus tard dans la nuit dans les environs de trois heures du matin, une voix étrangement familière le sortit de ses pensées. Se tournant vers son interlocuteur, Alexander détailla calmement le brun qui lui faisait face et qui prétendait le connaître. Peu coopératif dû à son état, il lui répondit un peu sèchement « J’oublie pas un visage. Et toi, j’te connais pas … Flash ». Malgré ses propos, le physionomiste accepta sa poignée de main, l’observant encore un peu plus.

Quelque chose clochait. Il le savait. Prêt à ajouter quelque chose, Alexander se ravisa cependant, préférant formuler ses pensées avant de les dire à haute voix. Vu ses soucis de sautes d’humeur, mieux valait prendre le temps avant de sortir une connerie. Tout en réfléchissant, Alexander tendit un briquet à l’inconnu de façon absente. Certes, il ne le connaissait pas mais ce nom résonnait à ses oreilles comme un souvenir lointain. Intrigué, et clairement pas en état de rester concentré, il imita le fameux Keith et s’alluma une cigarette avant de rajouter sur un ton des plus hésitants : « Je reconnais pas ta tête… mais … on a pas taffé ensemble ou truc du genre ? »


Ayaraven

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Keith Ferell

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Dim 3 Fév - 12:45



Silent Running
FT. Alexander
Tandis qu’il se présentait “innocemment” à lui, Keith se raidit, portant doucement sa cigarette à ses lèvres. A nouveau, ses muscles se crispèrent et ses sourcils se froncèrent, observant à présent l’homme qu’il connaissait par le passé. Ouai. Alexander Stern. Plus aucun doute à présent. Il reconnaissait son visage, ses traits, son attitude qui était presque la même lorsqu’ils travaillaient ensemble dans des affaires de drogue, au sein de New-York. Quoi que. Il semblait plus à mal en point, foudroyé par une expression grincheuse et instable. Des cernes entouraient ses yeux. Des sillons creusaient légèrement son visage pâle et il ne semblait clairement pas d’humeur à discuter ce soir. Malade peut-être? Qu’importe. Keith n’eut pas vraiment le temps ni l’envie de s’en informer. Trop de chose envahissait son esprit pour s’en inquiéter.

New-York. Drogue. Tout paraissait irréel. Sa vie d’avant s’entrechoquait avec celle qu’il vivait aujourd’hui, sur cette île, à Genosha sans savoir comment il avait atterri là au final. Tout paraissait confus et pourtant. Pourtant non. Tout était si net dans sa tête. Tout était si palpable et sa colère reprenait. Ses nerfs le tiraient au point qu’il pouvait sentir de nombreuses tensions envahir son corps de part et d’autres. Fort heureusement, à aucun moment, son arc apparu derrière son dos, se dévoilant au grand jour. Cela dit. Ce dernier le faisait uniquement lorsqu’il pressentait un danger. Et encore… cela dépendait de son humeur, de ses envies, de ses caprices mais ce n’était pas le moment d’y songer, tant il était déjà tiraillé par de nombreuses pensées.

De plus belle, ses poings se crispèrent, ses ongles pincèrent sa peau et il remercia d’un hochement de tête son interlocuteur lorsque celui-ci tendit un briquet en sa direction.
- Bizarre…. , murmura t-il simplement d’une voix rauque, cherchant pourtant à percer son regard comme pour mieux l’observer, l’analyser, le percer. Autant pour moi alors. J’ai dû me planter.

Ou pas. Car lui savait. Oui. Il savait. Il le reconnaissait sans émettre le moindre doute à ce sujet. Par ailleurs, souligner son ancien surnom éveillait d’autant plus sa nervosité. Des images lui parvenaient, toutes violentes les unes que les autres. Elles passaient du moment où il était un dealer influent, violent, calculateur et intransigeant. A un aspect plus recroquevillé, brisé, cherchant à se suicider à l’intérieur de la prison après s’être fait brutalement violé. C’était oppressant. Si oppressant qu’il en perdait l’esprit tant la différence entre son monde et celui-ci semblait différent. Fragile. Faux en fin de compte. De A à Z.

Un grognement rageur traversa sa bouche et il huma une première bouffée, laissa le goût amer envahir sa gorge, piquer son gosier. Il en apprécia chaque aspect, profitant de cet instant de silence pour essayer d’amoindrir son insatiable nervosité. Mais c’était peine perdue. Elle demeurait là, fidèle, dans son corps et dans son esprit tourmenté. Reporter son attention sur Alexander devenait alors nécessaire. Il ne devait pas exposer sa violence au risque de frapper le mur jusqu’à ce que ses phalanges saignent, craquent, lui assurent une libération éphémère. Ses iris s’ancrèrent ainsi dans les siens et il porta une nouvelle fois son poison bienfaiteur à ses lèvres, se crispant un peu plus à ses dires.
- Ouai, sûrement.

Puisqu’ils avaient effectivement travailler ensemble de nombreuses fois par le passé. Son air sceptique, hésitant lui informa qu’il s’en rappelait quant-à-lui que très brièvement. Comme un songe minime. Une vague flou et irréelle. Creuser devenait alors nécessaire. Keith n’en éprouvait aucune culpabilité à le faire. Pourquoi? Parce qu’il avait besoin de savoir, de comprendre. De toucher une raison valable à ce phénomène, ce cauchemar qu’il n’arrivait tout bonnement pas à expliquer. Oui. Il avait besoin de creuser comme pour se réveiller d’un mauvais rêve même s’il savait, sentait pertinemment qu’il ne pourra jamais retrouver la paix escomptée. Quoi qu’il fasse en réalité.
- Il y a longtemps alors. Avant de faire mon métier actuel, je travaillais sur le marché noir. C’est peut-être là qu’on s’est rencontré non?

Façon subtile de parler de drogue, de métier illicite. Manière détournée de voir où Alexander en était de ce côté. Dire sans trop en dire et tâter, palper le terrain en gardant une allure, une expression neutre même si à l’intérieur, son coeur brûlait, palpitait sauvagement contre sa cage thoracique.
Ⓒayaraven
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Dim 24 Fév - 0:43

Silent Running
Keith & Alexander
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Malgré ce qu’il avait pu énoncer quelques minutes plus tôt, Alexander commençait à se demander s’il ne connaissait pas, effectivement, l’homme face à lui. Trop concentré sur la douleur lancinante allant et venant dans son bras à cause de ses blessures, il lui était tout bonnement impossible de remarquer les poings serrés de son interlocuteur qui était crispé de la tête au pied malgré un ton contrôlé presque blasé. Ce dernier l’observait fixement ; chose qui ne marqua pas Alexander plus que ça, bien trop habitué aux comportements atypiques des ivrognes et autres drogués qui oubliaient parfois la notion de discrétion. Peut-être que ce type avait pris quelque chose de pas très légal après tout ? Mais pouvait-il réellement le blâmer alors qu’il était lui-même à la source de la consommation de bien des gens dans ce coin de la ville. Pas étonnant donc qu’il occulte complètement ces quelques détails et se focalise à la place sur cet étrange sentiment de déjà-vu qui grandissait dans son esprit comme un vertige avertissant d’une future migraine.

« Ouais. Bizarre. » continua Alexander, répétant les mots de celui qui disait se nommer Keith Ferell. Le brun face à lui ne chercha apparemment pas à insister, se contentant de garder son regard posé sur Alexander, comme si le lâcher des yeux aurait causé sa perte. A l’instar de l’inconnu, Alexander avait doucement tiré sur sa cigarette, laissant le poison parcourir sa gorge, et remonter par ses narines alors qu’il expulsait un peu de fumée aux odeurs presque douces comparées à cette sensation de pourrir de l’intérieur qui l’habitait depuis l’incident.

Les sourcils froncés à cause de cette impression étrange de ne pas être à sa place, Alexander se sentait comme piégé dans un rêve… ou plutôt piégé dans une phase de réveil, exactement entre le moment de sortir d’une illusion et celui où l’on pouvait recouvrer l’usage de ses pensées et de son corps. Quelque chose semblait ne pas être à sa place. Mais quoi ? Le bâtiment ? Non, il travaillait ici depuis autant qu’il s’en souvienne. Les passants et autres employés ? Rien à signaler non plus puisque ceux-ci semblaient faire partie du paysage. Alors était-ce eux deux les réels intrus dans cet étrange tableau nocturne aux éclairages néons et au pavé bruni par le temps et les allers-venus ?!

Sans le savoir, Alexander avait visiblement exprimé sa perplexité puisque l’étrange Keith revint sur le sujet de la conversation délaissée entre deux inhalations de tabac et autres produits nocifs allant avec ce doux calmant. Et cette putain de sensation de vertige qui s’installait. L’homme parlait d’évènements anciens, concernant le marché noir. Il ne faisait aucun doute que Keith parlait de drogues puisque c’était bien avec ça qu’Alexander avait commencé avant de se diversifier et de passer par les interrogatoires musclés et les divers menaces orchestrées pour le compte de son patron. « Il y a longtemps… ? » répéta le physionomiste, se rendant à peine compte qu’il ne parvenait plus à trouver ses mots, réitérant simplement ce qu’il entendait tel un écho dans une pièce vide. Couplé à la douleur qui remontait dans son cou, sa mâchoire et même ses dents, Alexander n’arrivait plus à réfléchir. Plaçant une main sur son œil en râlant, le blond en lâchant même sa cigarette, commençant à s’énerver, les dents serrées par la douleur et la confusion des souvenirs qui tentaient de revenir en forçant les barrières de son esprit. « Putain de merde. » Grognant après avoir énoncé ce râle, il s’appuya un peu plus fort comme le mur derrière lui, espérant peut-être y trouver de quoi retrouver un élément stable dans un monde qui semblait soudain s’écrouler autour de lui. Tentant d’ouvrir les yeux un instant quand la douleur due aux morsures à son bras se calma, le dealeur ne put que contempler le visage de celui qui tentait de l’aider dans son éveil. « C’est quoi ce bordel ?! » rajouta-t-il, soudain pris de flashs, des scènes ressemblant à des souvenirs qui ne concernait pourtant pas sa vie… ou du moins pas celle-ci.

Incapable de contrôler sa colère à cause de la maladie qui nageait encore dans ses veines, il lança sur un ton agressif : « Mais t’es qui bordel ?! » Dans l’incapacité de se souvenir, et parfaitement inconscient que tout ceci n’était qu’une illusion, l’esprit d’Alexander tentait de lutter face à ce qui ressemblait à une hallucination violente. Rien de déroutant pour quelqu’un un peu trop adepte des produits illicites, mais cette sensation étrange en lui indiquait à Alexander qu’il s’agissait de bien plus. Quelque chose au fond de lui tentait de hurler, de sortir et de clamer sa liberté. Mais quoi ?

Car qui aurait pu ne serait-ce qu’imaginer qu’il était lui-même le geôlier de sa propre identité ? Qui aurait pu comprendre qu’il faisait partie d’une illusion et que tout n’était que mensonge ?

Qui aurait voulu se réveiller lorsque le réveil amenait à retomber dans un cauchemar ?


Ayaraven

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Keith Ferell

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Mer 1 Mai - 11:32


Silent Running
FT. Alexander
Pourquoi creuser autant? Pourquoi titiller la mémoire oubliée de son interlocuteur à cet instant précis? Et aussi soudainement, brusquement, ne prenant pas ou peu de pincette avec lui. Parce que le jeune Hydra ressentait toujours cette colère. Cette violence interne. Ses souvenirs coulaient en lui tel un poison et il avait le plus grand mal à en faire abstraction. A les enfouir à l’intérieur de lui. A les oublier. Tout simplement. Parce qu’il ne parvenait pas à négliger, à alléger, le poids de toute cette souffrance gravée à même sa chair. Il n’arrivait pas à accepter sa propre mémoire. Son propre retour à la réalité. Et il avait besoin de comprendre. Toujours plus. De comprendre, de savoir, de percer, ce qui n’allait pas dans toute cette situation insensée. De plus, cela l’irritait un peu de voir que le dealer ne reconnaissait même pas son visage. Ou peu. Comme une vision floutée par une illusion machiavélique. Après tout, ils s’entendaient plutôt bien dans un passé commun, une vie jadis. Leur collaboration apportait un plus à sa réputation de l’époque et aucun ne se le mettait à l’envers. Pour la simple et bonne raison qu’ils s’accordaient une confiance mutuelle. Alors oui. Il ne lâchait pas l’affaire. Il tâtonnait le terrain. Toujours plus loin, ancrant même ses iris aux siens pour le pousser à se rappeler. Il voyait dans le regard du physionomiste que cela commençait à marcher. Un peu du moins. Il voyait à ses traits pincés. A la manière de répéter, de s’agiter que quelque chose se tramait dans sa tête brumeuse. Et il en usa, gardant ses prunelles rivées tandis qu’il se contenta de répondre à sa question en portant lentement sa cigarette à ses lèvres.
- Ouai il y a assez longtemps. Enfin… En quelque sorte si on y réfléchis bien.

Puisque ce n’était pas dans cette vie mais ailleurs. Quand cette satanée illusion n’existait pas. Quand ce satané mensonge n’avait pas raison d’être. Quand tout ce...merdier ne les avait pas enfermé, emprisonné dans une existence presque parfaite. Pour les briser dès le voile levé. A cette pensée, Keith se raidit, se crispa, fronçant des sourcils en écrasant presque sa cigarette sous ses doigts. C’était fou de voir à quel point cette réalité était difficile à vivre pour lui. A quel point, il n’acceptait pas de savoir que son métier d’avocat. Sa petite vie bien rangée n’était qu’un leurre, une façon subtile et malhabile de lui donner la sensation d’une existence heureuse, parfaite alors qu’il n’en était rien. C’était fou de voir à quel point chaque souvenir. Chaque image lui entravait la raison, lui donnant encore plus cette forte envie de frapper contre le mur jusqu’à s’en faire saigner. Jusqu’à en faire craquer ses phalanges, lui donnant le soulagement éphémère d’une douleur presque nécessaire. Escompté.

Un grognement traversa la barrière de ses chairs et il secoua la tête. Brièvement. Il passa une main fébrile sur sa nuque, dans ses cheveux, les repoussant en arrière pour chasser toute cette violence, cette rancœur, cette colère qui le prenait au tripes à chaque fois qu’il avait le malheur d’y repenser.
- Bordel…

Juron traversant sa bouche sans pouvoir le retenir. Nervosité apparente mettant ses muscles, son corps et son esprit à dure épreuve tandis qu’il se concentra à nouveau sur Alexander. Ce dernier râlait, pestait, lâchant même son poison bienfaiteur comme soumis soudain à une violence extrême. Keith avait réussi à percer ses barrières. Cette première couche de mensonge déjà dévoré par un mal invisible, non apparent aux premiers abords. Sous son agitation nouvelle, le jeune avocat se redressa. Il huma une ultime fois sa cigarette avant de la jeter à terre, l’écrasant du bout du pied. Puis, il se tourna vers lui. Ne répondit pas tout de suite quand ce dernier lui demanda avec une certaine peur dissimulée, une certaine colère entremêlée qu’est-ce que c’était que ce bordel. Lui ordonnant quelques minutes après son identité. Sa véritable identité comme un refus de la réalité. Une résistance à cette hallucination visiblement nouvelle et difficile à admettre. A imaginer.
- Je te l’ai déjà dis. Je m’appelle Flash.

Voix rauque. Souffle grave perçant ses lèvres pincées. Le silence tomba. L'atmosphère s’alourdit. Un soupir finalement s’échappa d’entre ses boutons de chairs et il baissa la tête, le menton. Sortit de plus belle son paquet de cigarette avant de le tendre à Alexander, l’invitant d’un hochement de tête à se servir comme pour enterrer la hache de guerre. Comme pour se faire pardonner d’y être peut-être aller un peu fort. Un peu trop brusquement, brutalement même alors que ce dernier semblait déjà mal en point, s’adossant au mur pour ne pas flancher.
- Écoute laisse tomber. Je ne voulais pas paraître insistant. Ni t’emmerder avec ça. Tout ce que je sais c’est qu’on se connaît. Et ça. J’en suis plus que convaincu. Maintenant…

Une pause. Un temps d’arrêt pour porter lui-même son poison à sa bouche. Pour calmer sa propre colère bouillonnant à l’intérieur de lui comme jamais. A nouveau, sa main vint à peigner ses cheveux en arrière, poursuivant en sortant des poches de sa veste, une carte joliment décorée où son véritable nom y était gravé.
- Hésite pas à m’appeler le jour où ça te reviendra. Tu l’as senti n’est-ce pas? Cette sensation? Bref. Voici ma carte, au cas où t’en aurais besoin un jour.
Ⓒayaraven
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Jeu 30 Mai - 1:20

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Le poison dans ses veines conservait son emprise sur ses pensées déjà perdues dans un océan de souvenirs d’une vie qui n’était pas réellement la sienne. Perdant pied dans sa propre réalité, Alexander ne savait plus où donner de la tête. Tandis que sa tête semblait se serrait peu à peu comme piégée dans un étau, la voix de l’homme parvenait à ses oreilles comme pour lui entailler les tympans avec ses vérités. En quelques sorte. Oui, ils se connaissaient il y a longtemps, pour peu que le temps ait une quelconque influence sur ce qu’il leur arrivait

Au fond de lui, le blond ne se sentait plus lui-même, tel un mirage de sa propre existence. Quelque chose, une voix autrefois douce et distante, semblait lui crier ce soir-là que tout n’était qu’une vaste farce. Qu’IL était une farce. Cet étranger se jouait-il de lui par quelque subterfuge que cela fut ? Était-il de ceux qui possédaient des capacités surnaturelles comme le disaient les voix dans la rue, tout comme les médias et leur capacité à cracher leurs poisons sur les plus faibles. Pourtant l’homme lui-même semblait lutter contre ses propres pensées, ses sourcils se fronçant à l’instar de ses doigts sur cette cigarette se consumant peu à peu preuve du temps qui passait. Visiblement lui aussi perturbé par ses démons intérieurs, le dénommé Flash râlait alors que le stress émanait de son corps tout entier.

L’inconnu répétait son nom comme une évidence. Flash. Un nom qui résonnait dans son esprit comme une mélodie entêtante dont les paroles lui demeuraient encore trop mystérieuses pour les formuler. Une musique passait à l’envers dans son esprit chaotique partagé entre éveil et pourrissement intérieur. « Flash. » Le physionomiste répétait d’un air absent, tentant de conserver son souffle, entrecoupé par cette nausée causée par la douleur intense dans son crâne. Cette cigarette pointant sous son nez, telle une offrande chaleureusement proposée par cet homme étrange, n’aurait effectivement pas été de refus en un tel instant. Une bonne dose de nicotine, de poison dans ses veines, aurait peut-être raison de son mal grandissant.

Tandis que la voix du brun s’élevait encore, s’excusant un instant avant de mourir dans un silence quelque chose s’éveilla, cherchant à sortir, grattant les parois d’une prison mentale créée par une autre. Une cellule faite de rouge rubis et de tromperies. Une geôle sans mur ni toit pour le retenir mais qui semblait néanmoins se refermer sur lui dans l’espoir de le retenir une dernière fois… avant de finalement céder en une action, telle un barrage cédant enfin sous le poids de l’eau l’agressant jour après jour.

Saisissant la cigarette et la portant à ses lèvres tremblantes tandis que ses yeux semblaient se fixer sur des faits invisibles, des horreurs s’imprimant sur sa rétine, Alexander échappa un râle sans même entendre les propos de l’avocat qui lui tendait pourtant sa carte de visite. La cigarette coincée entre les dents, une douleur vive s’empara de ses poumons comme si un poignard froid venait de pénétrer sa poitrine agitée de spasmes. Souviens-toi, souviens-toi. semblait lui hurler une voix. Réveille-toi.

Alors que son mental semblait soudain se dissocier, déchiré en deux entre diverses réalités et illusions, Alexander poussa violemment cette main tendue vers lui. Rejetant ce message avec vivacité, le blond se rua sur Flash et le saisit violemment par le tshirt, grognant entre ses dents tenant encore cette cigarette qu’il semblait prêt à mâcher de colère. « Qu’est-ce qu’il se passe bordel ? Qu’est-ce qu’on fout ici ? Pourquoi j’me souviens ?! » Lâchant soudain celui qui l’aidait pourtant à redevenir lui-même, il s’étonna, fixant ses mains puis le visage de son ancien associé. Enfin. Tout était clair. Tout prenait son sens, expliquant ses migraines passées, ses rêves insensées, ses sensations de ne pas être à la bonne place, « Je…J’me souviens. » Presque surpris par sa propre voix qui résonnait à ses oreilles, Alexander recula d’un pas, se collant à nouveau à ce mur dont la texture semblait soudain réelle. « Bordel j’me souviens. Je me souviens de tout. »

Une main dans ses cheveux trempés de sueur. Le souffle reprenant doucement une allure normale à l’instar de sa poitrine dont les tressautements diminuaient. Sa vie qui reprenait tout son sens et cette sensation d’avoir été dupé, de passer pour un abruti.

« Okay faut qu’on parle Ferell. »


Ayaraven

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Keith Ferell

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Mer 14 Aoû - 12:25


Silent Running
FT. Alexander

Le son d’un briquet qu’on allume. L’embout de la cigarette qui rougit sous son touché brulant et combustible. Particulièrement tendu, Keith porta ce doux poison à ses lèvres dans l’espoir, peut-être, de calmer toute cette rage qui bouillonnait à l’intérieur de lui. Elle ne cessait de l’étreindre, à chaque instant. A chaque seconde passé dans ce tissu de mensonge et ce monde irréel. Dans cette bulle trompeuse où chaque citoyen vivait une vie de faux semblant sans en connaître la raison. Il savait qu’il y était allé trop fort avec Stern. Avec cet homme qui s’avérait jadis être un excellent associé mais cette colère, cette haine, ce sentiment d’avoir été dupé était si puissant, qu’il en voulait presque à la terre entière. Un soupir s’échappa d’entre sa bouche pincée et il tenta, oui, de se modérer en sortant cette carte de visite dans la poche de sa veste au cas où sa mémoire reviendrait.

Il s’en voulait, un peu. Surtout en voyant Alexander réagir de cette manière. En l’observant fixer un point invisible comme soumis à ses propres démons. A ses propres questions. Le dos droit et les muscles crispés, Ferell recula légèrement. Il fronça les sourcils. Il sentait que son interlocuteur n’était pas au meilleur de sa forme mais il était prêt à le laisser tranquille. Le temps que ses propos fassent son chemin dans sa mémoire bafouée, percée par une illusion malhabile.
- Prends-là.

Cela lui reviendra, c’était certain. Peut-être dans un jour ou deux. Peut-être dans un mois ou une année entière mais oui. Il s’en souviendra. Keith n’avait plus qu’à attendre. Ses doigts vinrent nerveusement aplatir la carte qu’il tenait entre sa main et ses iris ne le quittèrent outre mesure, l’invitant d’un regard à lui faire confiance. Il ne s’attendait pas vraiment à la tournure que ça allait prendre. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que ça arrive aussi vite malgré les premiers signes évidents d’une émergence retrouvée, d’un puzzle achevé. Un rictus étira ses lèvres pincées mais alors que son ancien partenaire vociférait de plus belle, ce dernier ne lui laissa guère le temps de répondre, d’agir qu’il repoussa violemment son bras en se ruant sur lui.
- Putain...

La carte tomba sur le sol humide, tout comme la cigarette qu’il tenait entre ses doigts libres. Un grognement traversa ses croissants de chairs et ses mains vinrent s’enrouler par réflexe autour des poignets serrés de Stern. Non, il ne s’attendait pas à ce que sa hargne, sa persévérance et sa colère contribuent véritablement à la recouvrance de son esprit. Ses sourcils se froncèrent sur son front déjà plissé. Un juron traversa sa bouche serrée et son coeur s’accéléra dans sa poitrine crispée, contracté par tous ces sentiments néfastes accumulés. Il sentait la poigne de son ex associé se resserrer autour de son col froissé. Il sentait sa peur, son incompréhension la plus complète. Un silence tomba et Keith se fit violence pour ne pas répliquer sous ce mouvement subite, incontrôlé mais parfaitement justifié. Il avait enfin eu ce qu’il voulait. Il était enfin parvenu à le “réveiller” de ce monde illusoire que personne n’arrivait vraiment à expliquer. Il n’allait donc pas le frapper alors qu’il avait franchit un point de non-retour. Son regard s’ancra alors au sien et il se contenta de murmurer, les traits tirés, en laissant lentement tomber ses bras le long de son corps musclé :
- Ça, je ne pourrai pas te donner la réponse. En vérité, je la cherche encore.

Pourquoi? Oui. Personne ne savait. Tous subissait. C’était le plus difficile à comprendre. Pourquoi? Lui-même se le demandait après avoir passé de nombreuses nuits sans dormir, dévoré, lacéré par la véracité de ses propres souvenirs. Des souvenirs qu’il n’arrivait plus à oublier, à effacer tant ils le meurtrissaient littéralement de l’intérieur. Tant il faisait de lui ce qu’il était par le passé. Flash. Instable, incontrôlable, colérique, en rage. Il comprenait parfaitement ce qu’Alexander pouvait ressentir. Là, maintenant. Un soupir s’échappa de sa gorge serrée et il remit son col bien en place lorsque celui-ci, épuisé, perdu aussi, le lâcha subitement en se collant presque aussitôt au mur le plus proche pour ne pas sombrer plus sous cette soudaine réalité dévastatrice.
- Mais je sais ce que ça fait. Désolé d’avoir accéléré le processus. Il le fallait. De tout manière, ça serait revenu tôt ou tard.

Un silence tomba durant laquelle Stern essayait difficilement de reprendre son souffle. Tout en passant une main fébrile dans ses cheveux, Ferell resta immobile, hochant simplement la tête lorsque ce dernier finit par lâcher qu’ils devaient se parler. C’était indéniable. Quelque part, Flash se sentait soulagé de ne plus avoir à creuser pour qu’il s’en souvienne. Ses épaules s’affaissèrent quelque peu et il sortit de la poche de sa veste, une nouvelle cigarette, la portant encore une fois à ses lèvres pour mieux museler ses nerfs à vifs :
- Quand tu veux. Je suis là pour ça non? Qu’est-ce que tu veux savoir?
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Dim 22 Sep - 14:02

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Bien que le processus ait réellement pris des mois et des mois avant de se mettre en place, ce fut en quelques violentes minutes qu’Alexander parvint à reprendre contact avec la réalité et non ce faux-semblant de vie qu’on avait tenté de lui imposer pendant tout ce temps. Le voile opaque – qui, ces derniers temps, avait été similaire à une corde rêche enroulée autour de sa gorge – avait finalement disparu, laissant ses sens revenir les uns après les autres, l’étourdissant presque tant ce mensonge enfin révélé le comblait de rage et de frustration. Le regard intense de son ancien collaborateur demeurait son phare, lui qui se sentait comme un bateau perdu en pleine mer en plein brouillard. Sa voix familière résonnait dans les oreilles du blond, le ramenant à la réalité, tout en s’assurant de ne pas le perdre maintenant qu’il approchait du rivage alors que l’illusion tentait encore et encore de s’agripper à son esprit. Non, il ne serait plus le pantin de cette personne cherchant à se jouer de lui et à le faire passer pour un abruti ayant oublié sa propre vie. Bien décidé à faire confiance à Keith – homme pour qui il portait autrefois tout son respect et sa loyauté – Alexander se concentra sur les propos de celui qui l’aidait et, sans peut-être le savoir, le sauvait.

Si Alexander et Keith étaient concernés, peut-être d’autres personnes l'étaient-elles également. Cette fameuse histoire d’émergés prenait soudain tout son sens. Le gouvernement s’en prenait en réalité à des mutants… comme ils l’avaient toujours fait. Et si finalement, leur apparition était tout simplement liée à l’éveil de chacun ? Cela voudrait-il dire que tout le monde était concerné sur Genosha. « Genosha… » Le nom de l’île résonnait dans sa tête tandis que son cerveau encore groggy tentait de lui rappelait une dernière chose essentielle. Incapable de saisir pour le moment ce qui n’allait pas avec le nom de cette île, il préféra répondre à son comparse qui méritait bien un gros remerciement pour l’avoir aidé à revenir à lui. « P’tain on s’est bien fait enc*lés pendant tout ce temps n’empêche. » Toujours dans la finesse et la poésie. « Je vais être honnête : Je suis vraiment heureux que ce soit toi qui m’ait aidé à sortir de ce bordel. Sans ton intervention de ce soir, je crois bien que j’aurais continué à passer pour un bon gros pigeon des familles. »

Enfin, ses souvenirs lui avaient été rendus. De retour à son véritable lui, Alexander comprenait l’étendue des changements opérés dans cette nouvelle vie. Certes, il avait été dupé – nul besoin de préciser l’état de son ego fragile en cet instant – mais le physionomiste se rappelait également qu’ici il n’était plus le petit mécano que son patron ne respectait pas et prenait régulièrement pour un punching-ball qui rendait lui aussi les coups. 'J’espère que ce connard est enterré avec les pouilleux dans la fosse commune ‘tain.' songea-t-il, se gardant bien d’énoncer ces quelques propos.

Se déridant doucement, le jeune Stern tendit une main amicale à son ancien collaborateur, un sourire sincère sur le visage, « Ça fait plaisir de te revoir Flash. Dommage que ça soit dans de telles circonstances. Mais bon, c’est pas comme si la vie avait décidé d’être tendre avec nous hein. » Un rire léger lui échappa. Alexander et Keith avaient longtemps travaillé de concert pour assurer l’écoulement de la drogue en ville, chacun à sa manière, mais derrière cette assurance que certains pouvaient leur envier, certaines parties de leur passé rappelaient que personne n’était à l’abri de la souffrance.

Cette poignée de main scellerait leur retour à la réalité. Désormais éveillés, le duo pourrait reprendre son business… à moins que. « Eh mais… » hésita-t-il un instant après avoir relâché la main de Keith et de saisir soudainement le bras d’une jeune femme éméchée elle aussi adossée au mur. Tout juste capable de ronchonner sans formuler de réels mots, la jeune femme n’eut pas la force de se défaire de la poigne du blond qui se concentrait… en vain. « Tu te fous de ma gueule putain… » marmonna-t-il en réalisant que ses capacités avaient étrangement disparues. Lui, le Sinnamon, ne pouvait plus créer de drogues. « Eh mais celui qui a fait ça je vais le fumer si j’le croise. Chez toi aussi ça déconne ? » demanda-t-il à Flash en pointant sa main encore attachée au bras de la demoiselle qui avait décidé de piquer un petit somme au lieu de se débattre… les ravages de l’alcool.

Libérant sa proie imbibée, il fit signe à Keith de le joindre en lui expliquant, « Suis-moi, on ferait mieux de continuer cette discussion chez moi, loin des curieux. Ces temps-ci, les murs ont des oreilles… et des matraques. » Ignorant la voix d’un collègue qui lui hélait de ne pas les laisser en plan, Alexander prit le parti de s’éloigner. Son patron comprendrait, il le savait. Cette vie avait beau être basée sur des mensonges, il en tenait néanmoins les cartes essentielles. Se contentant d’écrire un sms à son chef sans préciser la cause exacte de son départ – précisant simplement la gravité des évènements – il se dirigeait vers sa voiture, espérant qu’une fois chez lui toutes ses questions recevraient les réponses adéquates.


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Sam 15 Fév - 11:19


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Son coeur battait à mille à l’heure. Enfin, Alexander se réveillait, se souvenait de leur vie passé. De leur collaboration marquée. Les sourcils froncés, il assistait à son retour dans la réalité. Dans cette véracité que quelqu’un ou quelque chose avait tenté de dissimuler. Keith avait parfaitement conscience de la brutalité dont il avait fait preuve en titillant sa mémoire. En le poussant à se souvenir. Or, il n’éprouvait plus aucune culpabilité en voyant ainsi ses efforts récompensés. Son souffle était saccadé. Sa poitrine se bombait à chaque respiration effrénée. Son regard ne quittait pas l’homme ébranlé et ses dires le fit soupirer, tant ils marquaient la sinistre vérité. Une vérité qu’il était bien loin d’accepter. Pour tout simplement la renier. La rejeter. Frapper pour tenter d’oublier, d’obtempérer. Frapper pour tout simplement ne plus avoir à penser. A ressasser. A subir ses blessures laissées, gravées dans sa chair malmené.
- Ouai, à qui le dis-tu. T’inquiète. Je suis sûr que tu aurais fait la même chose de ton côté.

En vérité, à présent, il se sentait soulagé. Du moins, un peu. Soulagé de ne plus être le seul à être blessé par cette foutue vérité. S’il ne comptait pas Gabriel, bien sûr, et cette constatation amère qu’ils ne se sont jamais quitté. Pas une seconde. A croire que le destin s’était bien foutu d’eux depuis le début, refusant de les séparer pour une raison encore inconnue. Quoi que. Un énième soupir traversa la barrière de ses chairs et ses doigts vinrent à rejeter ses cheveux en arrière. Penser à Lighter l’irritait. L’énervait toujours autant. Cela le ramenait irrévocablement à la prison. A cette satanée prison où ce nazi l’avait touché, brûlé, pris à partie pour le torturer sous le nez même des gardiens qui s’en contrefoutais bien de ce qu’on lui faisait subir. D’une cigarette écrasée sur sa peau désormais à vif. D’un viol collectif. D’une volonté accrue de le briser encore et encore jusqu’à ce qu’il n’en puisse pu. Jusqu’à ce qu’il décide de mettre lui-même la corde à son cou. Ouai. Penser à Lighter. A son ancien meilleur ami. A son ennemi. Le ramenait à ce jour où il l’avait entraîné dans sa vengeance. Une vengeance qui avait mal tourné. Qui avait viré à un meurtre. Sans parler de tout ce qu’ils avaient pu vivre, traversé ensemble même contre leur gré. Comme avec la fouine quelques jours suivant sa mise en liberté.

“Bordel” Tandis que Stern lui tendait sa main, Flash brisa brusquement le cours de ses pensées. Un léger sourire étira ses lèvres et il tendit la sienne en retour, répondant à son poignet de main en un hochement de tête entendu et mesuré.
- Ouai. A force, on devrait finir par s’habituer hein? Content aussi de te revoir. Stern J’ai l’impression que ça fait longtemps.

Bien plus longtemps qu’il ne le disait. Beaucoup de jours, de mois s’étaient écoulé. Beaucoup d’encre avait coulé mais les voilà, de nouveau, face à face dans un même respect éprouvé. Cela faisait chaud au cœur. Dans un sens. Lui qui avait toujours apprécié Alexander pour son professionnalisme et sa faculté à conclure de grandes affaires. Ils formaient plutôt une bonne équipe. A l’époque. Mais alors qu’ils s’apprêtaient à parler. A de nouveau, échangé sur ce retour soudain à la réalité, Stern fut pris d’une brusque constatation et intercepta cette femme éméchée. Dans l’espoir, sûrement, de lui offrir sa drogue d’autant. Une drogue qui avait valu son intérêt par le passé. Une drogue différente des autres qui le rendait particulier. Unique. Différent. Comme tous ceux qu’on appelait dorénavant “émergé” dans une insulte à peine soufflé.

Cette dernière poussa un gémissement plaintif sans le repousser, trop dans le vague pour répliquer. Ferell observa sans broncher, profitant de ce laps de temps pour ramener une nouvelle cigarette entre ses lèvres serrées. Il fronça les sourcils en soupirant. Bien évidemment, rien ne se produisit et il secoua légèrement la tête. Il constata, amèrement, que le retour des souvenirs n’allaient pas forcément de pair avec certaines particularités. Comme Gabriel qui avait mit du temps à retrouver ses facultés. Non. Il n’arrivait tout bonnement pas à l’expliquer. Tout était si étrange, si bancale, si… “merdique’. Ouai, c’était le mot pensé. Un enfer à subir. Son regard se porta sur Sinnamon et sur sa question légitime. Une question qu’il ne pouvait pas entièrement répondre cela dit. Puisque son pouvoir résidait en un arc. En un simple objet capricieux qui venait et s’en allait à sa guise. Même avec cette particularité retrouvée.
- Disons que mon arc a mit du temps lui aussi à se réveiller mais je n’ai pas la même faculté que toi. Rappel toi. Je suis qu’un simple humain de base. Tout ce que je peux dire, c’est que tu n’ai pas le seul à qui ça merde. J’ai l’impression que ça revient aussi petit à petit, quand on s’y attend le moins. Mais encore une fois, je n’arriverai pas à te l’expliquer. Je cherche encore des réponses de mon côté.

Des réponses qui n’étaient pas prête d’arriver. Il le savait, sentait au plus profond de son être tiraillé. Ses muscles se tendirent et son poings libre se crispa, faisant presque craquer ses phalanges serrées. Il jeta à peine un regard vers la femme éméchée qui tomba presque sur le côté, imbibée au point de ne plus savoir se lever. Il focalisa toute son attention sur Stern et le suivi de bon gré lorsque ce dernier l’invita à discuter ailleurs, loin des regards indiscrets sans se soucier de son collègue qui le hélait, mécontent d’être ainsi abandonné.
- Bonne idée. Avec ce qui se passe en ce moment, autant rester discret. C’est loin d’ici?
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Dim 5 Avr - 18:22

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Des retrouvailles agréables mais à l’arrière-goût amer. Alexander ne savait finalement pas trop quoi penser de cette révélation. Certes, son éveil soudain avait un peu la douceur d’un parpaing lancé dans le visage à coup de catapulte – violent et soudain – mais avait également les échos d’une liberté révélée et assumée. Il n’était plus un pantin et, bien que cette réalité commençât à s’effriter peu à peu, il demeurait maître de son avenir et ne comptait pas revenir à sa vie passée, quoi qu’il lui en coûte. Leur duo ainsi reformé, Sinnamon savait pertinemment que la ville n’attendait donc qu’à retrouver leur présence dans le monde de la drogue, même si cela impliquait de faire tomber les groupes désormais en place. Il avait peut-être perdu du temps, perdu dans cette farce ridicule de vie nouvelle, mais celle-ci lui avait également apporté bien plus qu’il ne l’aurait jamais espéré.

Il n’était pas qu’un simple revendeur aux capacités étranges, mécanicien de jour, brigand la nuit. Il n’opérait plus juste pour rajouter du beurre dans les épinards. Non, sans s’en douter, la Sorcière Rouge avait fait de lui un être plus accompli, plus prudent et manipulateur, aux relations bien ancrées un peu partout dans les recoins de cette ville corrompue. Son nouveau patron avait été le tremplin qui lui avait tant manqué par le passé, lui permettant de rencontrer maintes personnes et de développer son sens du business mais aussi de la ruse. Même la mafia avait montré de l’intérêt pour ses talents avérés, lui permettant de prouver ses capacités d’adaptation et un goût certain pour la violence aussi bien que physique que psychologique. Alexander n’était plus le simple petit frère qui dealait pour s’amuser. Il était désormais le frère Stern capable d’obtenir bien des choses en passant un simple coup de téléphone. Un jeune homme qui pouvait se montrer capable de faire du chantage sans jamais exprimer la moindre émotion, mais également prêt à tout pour protéger ce qu’il considérait comme précieux : matériel comme personnel bien évidemment. Une illusion qui lui avait permis d’être mis sur la route de caractères improbables tels que Benjamin Reilly ou encore Paige Guthrie. Un rêve insensé qui pourtant paraissait parfaitement logique et dont chaque partie s’imbriquait désormais l’une avec l’autre.

Keith marquait un point des plus importants : il n’était qu’un humain dotait d’un arc alors que le blond était un mutant. Leur nature profonde avait ainsi peut-être un impact sur leur éveil et le retour de ses pouvoirs. Et encore, rien n’était moins sûr. Peu importe. Ils obtiendraient bien des réponses un jour ou l’autre. En attendant, il était temps de s’éloigner de cet endroit où bien trop de personnes pouvaient se permettre d’espionner leur conversation privée. Pas le temps d’attendre une réponse à son SMS, Alexander se dirigeait déjà vers son véhicule en compagnie de son ancien partenaire commercial. « J’habite à 10 minutes d’ici. » répondit-il en déverrouillant les portes de sa voiture d’une pression sur sa clef, « Tu m’connais, le travail c’est la vie, donc autant habiter pas loin. On a vite fait le tour de Krölik de toute façon. Tout est à côté si tu roules assez vite. » rajouta-t-il en riant alors qu’il s’installait à la place conducteur.

Laissant le temps à Keith de s’installer, telle une vieille habitude jamais effacée, Alexander démarra le moteur de sa voiture sans prendre la peine d’attacher sa ceinture. A quoi bon être prudent quand toute sa vie n’avait aucun sens ? Autant porter des brassards alors que l’on était coincé dans un Maëlstrom… parfaitement inutile. Le vrombissement du moteur semblait étrangement s’accorder avec le sang battant dans ses tempes, porteur de colère mais aussi d’idées nouvelles. Un réveil bien venu dans une période où décadence et violence ne pouvait que faire prospérer leur business. Il n’y avait rien de tel que la peur et la haine pour créer de nouvelles alliances et pour faire tomber ses ennemis. Une technique qu’il ne connaissait que trop bien à force de voir les coups foireux du patron du Spleinir, trempant dans les sales affaires jusqu’au cou.

L’homme lui avait tout appris… il le ferait donc sombrer.

Oui Alexander était un homme fidèle en ce qui concernant son allégeance, aussi beaucoup auraient pu y voir un parfait manque de cohérence avec qui il était. Mais le blond savait parfaitement ce qu’il avait laissé derrière lui pendant ce sommeil imposé. Sinnamon n’avait de compte à rendre à personne. Il n’avait pas quitté un imbécile pour devenir le pantin d’un autre. Pas question de courber l’échine et de faire preuve d’obéissance absolue. Au contraire, il garderait désormais la tête levée, paré à faire monter ses comparses dans son ascension. Une montée pour lui et une descente vertigineuse pour les autres.

Mais encore fallait-il comprendre ce qui pouvait être fait ou non dans cette nouvelle configuration.

Pas de pouvoirs. Bon. Un détail qui ne manquait pas de lui casser les c*uilles plus que de raison. Enlever ses capacités à un mutant était un peu comme arracher les ailes d’un papillon. Il pouvait toujours marcher mais ne demeurait que l’ombre de lui-même, parfaitement inutile sans ses atouts naturels. Cependant, même sans ses capacités étranges, Alexander n’en demeurait pas moins dangereux, surtout maintenant qu’il retrouvait son acolyte de toujours.

Chaque chose en son temps cependant. Arrivant donc dix minutes plus tard devant son domicile, Alexander n’avait pas traîné avant d’inviter Keith à rentrer dans son logement et de s’installer sur ce fameux canapé que beaucoup connaissaient comme un refuge. « Installe-toi, je veux chercher de quoi boire un peu. J’ai besoin de plus qu’un simple verra là je t’avoue. » avait-il avoué dans un soupir couplé à un rire agacé. Ce qu’il pouvait haïr ne pas être en contrôle total de sa vie… une sensation de faiblesse qu’il ne pouvait que détester sans pouvoir la partager cependant. Il lui fallait des réponses, mêmes les plus infimes. Arrivant avec un verre de whisky dans une main destiné à Keith, et un autre – rempli de… un peu tout ce qu’il possédait dans son mini-bar en fait – pour lui-même. S’installant tranquillement à ses côtés, le mutant demanda finalement, « Ça fait depuis combien de temps que ça dure cette histoire ? J’ai l’impression d’avoir cligné des yeux depuis notre dernière rencontre… mais en même temps c’est comme si j’avais vécu une vie entière. » Aussitôt pris d’une hésitation, il coupa Keith avant même qu’il n’ait le temps de lui répondre, « Et puis comment on sait qu’on est réellement éveillés et pas encore dans une illusion hein ? ... p’tain j’ai l’impression d’être en train de faire un méchant bad trip mec. »




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Jeu 21 Mai - 17:04


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FT. Alexander


Qui aurait pensé que la soirée se déroulerait ainsi? Qui aurait pensé que Flash retrouverait et aiderait Sinnamon à se rappeler de cette vie passée, oubliée par un sort qu’aucun n’était capable d’expliquer? Personne. Encore moins Keith qui ressentait encore le poids de la colère l’envahir. Ses muscles restaient crispé, tendu par une rage profonde et indélébile. Ses poings restaient inlassablement fermé et ses sourcils s’arquaient à chaque pensée néfastes qui accablaient son esprit. Il arrivait difficilement à la contrôler. A se contrôler alors que trop de chose oui. Trop de souvenirs, accaparaient son être tout entier. Il était rassuré cela dit. Soulagé que son ancien partenaire se rappelait lui aussi de qui les avait uni par le passé. Collaboration appréciée d’un réseau de drogue si finement maîtrisé. Collaboration passé mais brisé par son séjour en prison qui la tout bonnement détruit, arraché à cette réputation pour le mener vers ce pont où il aurait peut-être dû finalement sauté. Mettre un terme à cette colère dévastatrice. À ce sentiment d'injustice d'avoir été violé.

Ses sourcils, oui, s'arquèrent sur son front déjà plissé. Il constata avec soupir que le retour des souvenirs n’allaient pas forcément avec le retour des pouvoirs donnés. Les choses avaient si peu de sens en fin de compte et personne ne pouvait affirmer vraiment ce qui leur arrivait. L’odeur de la cigarette lui chatouilla les narines. Ses lèvres vinrent à entourer le mégot orangé et il en inhala une énième bouffée puis une autre, une dernière avant de la jeter et de l’écraser du bout du pied. Durant ce laps de temps, il ne fit nullement attention à la femme éméchée. Il se contenta uniquement d’ancrer son attention sur Alexander, approuvant de poursuivre la conversation dans un lieu beaucoup plus protégé. Où ils pourraient discuter sans filtre et possibilité d’être écouté. Oui. Dans de telles circonstances, valait mieux rester prudent et un ricanement léger traversa la barrière de ses chairs aux mots prononcés, de son ancien collaborateur qui le mena d’emblée vers son véhicule pour l'entraîner vers sa demeure dessinée.
- Là dessus, tu n’as pas changé.

Lui non plus cela dit. Disons que ses ambitions ont pris une tournure différente. Particulière. D’un avocat à un apprenti espion dans cette organisation qu’il tendait à présent à servir de son plein gré. Les choses avaient changé. Depuis le retour de ses souvenirs. C’était indéniable. Il se voyait de moins en moins poursuivre au cabinet, dirigeant son regard et ses ambitions nouvelles uniquement sur Hydra. Sur cette organisation qui le représentait beaucoup plus que ce mensonge murmuré. D’un avocat défendant la veuve et l’orphelin malgré le passé camouflé. D’un avocat qu’il ne se voyait plus légitime à la barre pour en connaître ses méfaits, ses anciennes activités. De ce dealer de drogue dessiné, vaincu et écrasé par ce nazi qu’il avait finalement fini par tué.

Y penser lui fit resserrer la mâchoire. y resonger suffit de nouveau à le crisper. D’un nazi revenu d’entre les morts dans cette vie voilée. D’un ennemi enfermé en prison qu’il ne comptait pas revoir, confronter comme la dernière fois avec Gabriel il y avait de cela plusieurs semaines passées. Ne plus y penser. Se focaliser uniquement sur le paysage nocturne qui défilait à présent sous ses yeux plissés. Oui. Trop de souvenir l’accaparait, le crispait, le tiraillait. Ce n’était pas pour rien qu’il prenait plaisir à frapper, dans ces combats de rues illégaux qui avaient le mérite, au moins, de le calmer. Temporairement. Les minutes défilèrent, au loin et ce fut seulement quand il se posa à son tour sur ce canapé, dans ce lieu invité qu’il se concentra de plus belle sur Sinnamon, brisant ainsi le court sombre de ses pensées.
- Merci. Tu m’étonne. Je t’avoue que je ne serai pas contre non plus d’avoir quelque chose d’assez fort.

Assez fort pour le canaliser. Pour apaiser un peu cette rage profonde et assassine qu’il ressentait chaque jour un peu plus avec intensité. Se détendre. Ne serait-ce que quelques minutes échangés. Oublier un peu cette colère, cette haine, ce désir oppressant de frapper tout ce qui se trouvait à sa portée. Un regard aux alentours. Une observation minime et brève des lieux qui tendaient à l'accueillir en cette étrange soirée. Remerciant une énième fois Alexander, Keith porta le verre de whisky à ses lèvres. Il en apprécia sa chaleur, son goût prononcé. Sa gorge sembla brûler à son contact coulé et il grimaça légèrement, focalisant son regard sur son ancien collaborateur dont les questions fusaient. Des questions partagées dont il n'avait aucune réponse escomptée.
- Ouai, je comprend ce que tu veux dire. J'aurai largement préféré que ce soit un bad trip en vérité. Pas toi? Ça donnerait au moins l'impression de comprendre ce qui se passe.

Ça donnerait au moins l'impression de mettre un sens à ce bordel claqué. Un soupir s’échappa d'entre ses lèvres pincées et une de ses jambes se posa sur l'autre pliée, adoptant une position plus confortable malgré la tension éprouvée.
- Les souvenirs ne sont que trop réel pour n'être encore qu'une illusion… tu peux me croire. Cela ne va pas aller en s'arrangeant. Au début, tu auras l'impression comme là que ce n'est pas possible. Qu'il y a forcément une explication mais tu te rendras compte au fur et mesure que ta mémoire est bien recouvrée. Que tu ne pourras rien faire pour la changer. Quant au temps écoulé, j'en sais strictement rien. C'est comme si… je sais pas. Ouai. J'en sais rien. Rien n'a de sens et putain. Si je pourrai t'apporter des réponses, je le ferai. Vraiment. Ce truc est en train de me bouffer personnellement. J'aurai préféré ne jamais m'en rappeler.

Ⓒayaraven
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Silent Running [Pv Keith et Alexander]
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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