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A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Lena Thaummes

Lena Thaummes
Hybride
More about you :
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Tumblr_n7l5gtURol1r2hr2co1_500

Codename : Healer
Pouvoirs : Longévité plus prononcée. Insensible au temps et au vieillissement. Faible immunité et loin de l'immortalité. Réflexes et sens plus aiguisés. Sa force est décuplée, son endurance plus importante et son énergie plus poussée. Vision nocturne pour la guider. Transformations conscientes par les nuits de pleine lune.

A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA 1tj0
Emergence :
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr113 / 53 / 5A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr11
Maitrise :
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr111 / 51 / 5A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr11
Messages : 223
DCs : Amaury, Morgan, Ryan, Hailey, Moran, Eames, Nathan, Terrence, Eden, Karsten & Adrian
Pseudo : Holmesienne

https://houseofm.forumactif.org/t3771-throw-my-heart-to-the-wolves-at-the-door-o-lena https://houseofm.forumactif.org/t3704-the-soul-that-sees-beauty-

Lun 27 Mai - 19:09




A thousand days slowly drifting away

Beyond the sea, someone you used to be. The many faces of truth, so far away. When there's nothing to gain and everything else to lose.

Le silence imprègne l'endroit confiné, de quelques rares échos perturbant pourtant l'absence de sonorité. Ambiance sereine, quand bien même une fugace angoisse s'épanche en les entrailles comprimées. Un soupir s'échappe de ses lèvres entrouvertes, une moue songeuse étirée, dépeinte sur ses traits. Lena darde ses iris colorés sur le paysage qui contraste par-delà le hublot. Découvrant à nouveau la familiarité des lieux qu'elle va bientôt refouler. Ses souvenirs remontent lentement à la surface, effleurant les contours de son esprit. Le visage de ses proches s'imprimant à l'arrière de ses paupières, dès lors qu'elles sont fermées. Un maigre sourire tiraille le coin de ses lèvres, tandis qu'elle se replonge en cette mémoire passée. Savourant distraitement la sensation qui déferle en elle, à l'idée de retrouver ces figures familières. Ces individus qu'elle considère comme une famille. Certains ne sont pas au courant qu'elle revient à Genosha, et la belle ne s'en formalise pas plus que cela. En un sens, cela lui permet d'également en faire la surprise, de débarquer quasiment à l'improviste. Assister ainsi à un débordement d'émotions qu'elle partagera sans indécisions. La seule qui est au courant de son retour, en dehors de Toma et des enfants, est la plus importante à ses yeux. Sa meilleure amie, qu'elle a toujours soutenu peu importe le prix à payer. Celle, qu'elle n'a jamais souhaité abandonner. Mais à qui elle a dû tourner le dos par deux fois ; la première en s'engageant au sein d'Hydra, et la seconde, pour son départ précipité. Lena souffle lourdement en fermant les yeux, s'adossant plus à même contre son siège. Elle a bien évidemment effectué ses adieux avant de s'en aller, mais l'empressement l'ayant transportée l'avait aveuglé il y a quelques mois de cela. La belle n'a pas remis en question son jugement, ou même sa volonté. Obligée de se retirer pour retrouver sa mère, défunte désormais. Lena a réalisé un choix qui lui a coûté, et même si cela la blesse, elle sait qu'elle serait prête à recommencer. Les seules attaches au loin qui lui restent résident en Toma et les deux petits ayant bien grandi. Et pour eux, elle est capable de tout. De refaire demi-tour, tout comme d'affronter monts et marées. Mais ses sentiments pour ses proches sur l'Île sont d'autant plus forts, si pas égaux, que pour ceux outre-océanique. Tiraillement entre deux continents, deux pays. Déchirement qu'elle tente de combler.

Les minutes s'écoulent alors qu'elle doit s'accrocher. Ceinture enserrée autour de sa silhouette, tandis que l'avion est en train de se déposer. D'atterrir, enfin, sur l'Île dans l’Océan Indien. Les secousses la font tressauter, mais elle ne s'en est pas formalisée. Habituée aux tremblements qui suivent cet instant. La brune suit les mouvements qu'elle a mémorisé et patiente jusqu'à arrêt complet de l'appareil motorisé. Les hôtesses et stewards s'amènent ainsi, leur intimant que les passagers peuvent désormais se lever et s'en aller. Lena se redresse prestement et entame sa sortie précipitée. Une nervosité certaine s'installe sourdement, alors qu'elle arpente les différentes allées et couloirs, jusqu'à se retrouver en dehors de la zone de débarquement. S'arrêtant près des bagages qui ne vont pas tarder à être disposés. Sa jambe tressaute nerveusement tandis qu'elle se mordille les lèvres, les bras croisés contre sa poitrine. Une anxiété s'amène, alors qu'elle imagine déjà sans peine le visage de sa meilleure amie. Lena sait que des explications vont devoir se faire, qu'elle a des choses à confier. Des secrets à avouer, à celle qui représente tout pour elle. Elle ne peut y échapper éternellement, quand bien même elle aurait aimé. A nouveau un soupir glisse sur sa langue alors qu'elle déglutit difficilement. Avec un peu de chance, elle peut évincer ce moment jusqu'à la dernière seconde, et profiter d'un temps de répit. D'un instant où elle peut souffler, et simplement apprécier la compagnie d'Aelys. C'est ce qu'elle souhaite de tout cœur, ce à quoi elle aspire sincèrement. Même si le poids qui la ronge au creux de sa cage thoracique ne fait que s'alourdir, tel des péchés inavoués. Les remords grignotent ses barrages, ses barrières érigées, et la belle ne s'est jamais sentie aussi exposée. Aussi ébranlée et désarmée. Fragilisée par les regrets, de ces choses qu'elle a fait par le passé. Qu'elle a commis pour une idée bien trop différente d'elle. Trop grande et trop étouffante. Oppressante.

Lena perd la notion de temps, fuit en ses pensées. Plonge son regard dans le vide, s'inscrit dans l'immuabilité. Ce n'est que lorsqu'elle sent quelqu'un la bousculer, qu'elle revient à elle, et s'ancre à la réalité. Secouant la tête, en lançant un regard noirci à l'individu qui l'a touchée. Regarde où tu vas, connard. Elle grogne entre ses dents, de frustration. Putain. Son attention se recentre sur les valises qui défilent, alors qu'elle bouillonne d'aversion envers l'homme qui ne l'a au final, même pas remarquée. Sa respiration se fait plus prononcée, expiration par le nez, longue et soufflée. Alors qu'elle s'attarde sur ses bagages qui viennent d'arriver devant elle. Sans plus tarder, Lena les récupère avec empressement et se détourne de cet endroit trop chargé pour elle. Tentant de se calmer et de faire le vide dans son esprit, avant d'arriver dans le hall. Peine perdue, mais à moitié réussie pourtant. Une figure familière dans la foule, alors qu'elle darde ses iris parmi le peuple présent. La vision de ce visage la calme instantanément. Mais ne tarit par les remords qui affluent encore. Lena sent ses lèvres s'étirer doucement, malgré l'éclat fade en son regard. Et bien que ses yeux ne sont pas aussi brillants que son sourire, cela n'en efface pas moins la sincérité. La belle s'approche d'Aelys, qui a reconnu ses contours particuliers dès son arrivée dans la zone d'entrée. Hey. Délaissant sa valise à quelques pas d'elle, pour la prendre dans ses bras, lui sauter au cou. Lui témoignant une affection qui ne changera jamais. Une amitié qui perdure dans le temps, et ne s'altère sous aucun jugement. Lena enserre son amie dans sa prise, ses poings se refermant doucement. Son visage posé sur une épaule offerte, tandis qu'elle hume la fragrance qui se dégage de sa colocataire. Tu m'as manquée. C'est tout ce qu'elle peut articuler dans un soupir, avec ses lèvres quasiment contre le tissu du haut de son amie. Des condoléances sont prononcées et la brune se crispe légèrement, tandis que ses lèvres tremblent fébrilement. Lena s'accroche à elle et déverse silencieusement ces sentiments qui l'assaillent brusquement. Elle fait durer l'embrassade aussi longtemps qu'elle le peut, profitant de la présence de la belle, de son soutien sempiternel. Mais le contact perduré ne peut s'évertuer à continuer, et c'est à contre-cœur que la brune se met à reculer. Ses mains glissent sur les bras de son amie, attrapant ses poignets. Y exerçant une légère pression, pour la remercier. La remercier d'être toujours là pour elle, d'être venue ici pour la récupérer, d'avoir la patience dont Lena ne dispose point. Et surtout, pour être son roc, son rocher dans la tempête qu'est sa vie. Merci. Lena souffle du bout des lèvres en un murmure à moitié prononcé, et relâche les poignets d'Aelys. Se reculant lentement pour récupérer sa valise, et l'apporter à ses côtés. Elle renifle doucement, avant de reporter son attention sur le visage familier qu'elle a toujours apprécié. J'ai eu des échos de ce qu'il c'est passé... Elle pince les lèvres, soucieuse, une moue compatissante étirant ses traits. Toi, ça va ? Les gamins vont bien ? Et le chat... ?

love.disaster
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Aelys Cantela

Aelys Cantela
Humain modifié
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A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA TEMPERE2
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Giphy

A savoir :
- des cicatrices, tracées sinueux et en forme de demi-lunes, sont apposées sur tout le corps d'Aelys. Deux sont plus luisantes que les autres, une au niveau du cou et au niveau du poignet. Les autres sont entièrement réparties sur son corps.
- Les cicatrices de morsures et griffures des loups et d'Alaric, avant-génosha, ont poussé Aelys à adopter un style pour le moins original. Son bras droit entièrement couvert, à l'inverse du gauche, et son cou toujours orné d'un foulard, par tous temps et toutes saisons.
Codename : Moodybloon
Pouvoirs : Chamane : connaissance des plantes, qui lui permet de préparer des potions aux aspects guérisseurs.
Communication et lien sacré avec l'au-delà et l'esprits des morts.
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA R56yb66
Vampire : force surhumaine - Guérison accélération, régénération - jeunesse apparente éternelle -
Pouvoirs surnaturels : hypnose sur les humains - forme d'une louve ou chauve souris - peut demeurer au soleil grâce à ses connaissances en tant que chaman.
Faiblesse : ne peut entrer chez quelqu'un sans y être invité - aversion envers ail et signes religieux - soif de sang incommensurable - peut être tuée par un pieu en bois ou en argent s'il lui transperce le coeur.

Emergence :
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr114 / 54 / 5A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr11
Maitrise :
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr112 / 52 / 5A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr11
Messages : 371
DCs : Daisy Skye Johnson / Nikki Ren / Kaine Reilly / Aidan Bowman / Gwen Stacy / Avery Burnham / Klaus Caglar / Matthew Denvers / Heather Scarpetta / Isaac Torres / Luke Cage-Jones
Pseudo : Renescence

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Sam 1 Juin - 17:24
A thousand days slowly drifting awayLe paysage qui défile subtilement par les vitres à peine entre-ouvertes. Les lunettes de soleil qui ornent le visage toujours aussi lisse, et également un peu plus pâle que la normale. Malgré l’apparence frêle de la conductrice, pourtant, un sourire étire légèrement ses lèvres. Un contentement certain est éprouvé à l’idée de retrouver une âme tant adulée. Passé et présent qui s’emmêlent alors, tandis que certains souvenirs remontent à la surface, loin d’être oubliés. Les chemins des deux femmes, à jamais, sont destinés à être partagés. Aelys a finit par réaliser qu’elle ne pouvait décemment point exister si Lena ne demeurait pas à ses côtés. Aujourd’hui représente alors un jour nouveau, important, unique également. Un espoir retrouvé, une flamme ravivée en dépit des derniers événements traversés. Une ombre voile d’ailleurs les iris cachés derrière les verres teintés. Le rappel cuisant du chasseur et de ses crimes multipliés est bien trop présent, bien trop ancré. Le chaos ambiant, subit par l’île dans sa totalité, pèse également sur les épaules alourdies de la mentaliste, de plus en plus appelée. Les affaires s’additionnent, pile de dossiers qui attend d’être exploitée sur le bureau soigneusement rangé. Atmosphère poisseuse et pressante sur Genosha, qui noircit le ciel à vue d’œil. Les choses sont loin de s’améliorer sur cette île jadis considérée comme paradisiaque. L’enfer, dorénavant, se déchaîne. Plus rien n’a de sens alors que l’île sombre dans une violence évidente. La Miss Cantela elle-même a du mal à saisir la brutalité qui règne dans les environs, qu’ils soient proches ou éloignés. La medium, elle-même perturbée par les mémoires de sa vie passée, ne sait point où se positionner. Le massacre est là, à simple portée. Les guerres se déclenchent, de tous les côtés. Les plus grandes organisations de ce monde s’affrontent, au même titre que le peuple se révoltent. Et parmi ces différents partis, existent encore ces personnes, de plus en plus rares, qui ne prônent qu’à une vie pacifiée, pour tout le monde sans différenciation aucune. Mais plus le temps avance, plus les jours s’écoulent, et plus l’idéologie revêt un attrait utopique. La paix, c’était ainsi que Genosha était représentée, fut un temps désormais méprisé. Havre où il faisait bon de se poser, de se réfugier. Aujourd’hui, ce n’est rien de plus qu’un énième continent attaqué de toutes parts, divisé par la population comme par les autorités. Le monde n’a pas de pitié, et l’île ne peut en réchapper. Encore moins les habitants qui souhaitent avancer mais qui se révèlent bloqués dans un passé si habilement manipulé. Cité abandonnée, c’est ainsi une cause perdue qui est révélée.

Pour autant, la medium ne souhaite pas se laisser aller à ses plus torturées pensées. Elle est suffisamment tourmentée par le quotidien, pour céder encore et toujours à ce cataclysme ambiant. Aujourd’hui doit être l’exception. Jour unique où la moitié est retournée sur l’île enchevêtrée, où l’élue de l’âme reprend sa place attitrée. Aelys ne peut accueillir sa meilleure amie, son accompagnatrice de toutes les aventures éprouvées, par des traits concernés et sempiternellement inquiétés. La jeune femme doit user de toutes ses capacités, de son propre métier, pour afficher la meilleure prestance qu’il se doit. Lena a assez subi d’épreuves de son côté pour lui rajouter du chagrin et de la culpabilité sur ses épaules. Déjà, à mesure que la route la rapproche de l’aéroport, la jeune femme peut se sentir entourée d’une triste aura. Son amie est endeuillée, humainement entourée par un déchirement de la vie qui a cessé auprès d’un être aimé. Si la vision de l’au-delà ne s’est pas présentée à la jeune femme, son cœur peut déjà se tordre en réaction à la souffrance endurée. Le regret tord un bref instant le visage de la conductrice. Désolée de n’avoir pu être présente auprès de son amie lorsqu’elle a été forcée de formuler des adieux étranglés. Mais elle s’en fait la promesse silencieuse, au moment même où elle parvient au parking recherché. Aelys saura se montrer présente, et se rattraper pour le temps perdu et les actes manqués. Rien ne rendrait plus heureuse la medium que ne faire à nouveau plus qu’un avec son amie de toujours. Celle qui connait chaque pan de sa vie, au moindre détail près. Celle qui l’a assisté dans ses démarches d’adoption avec la famille Reilly, celle qui osé supporter la création difficile, mais qui sera toujours appréciée, d’une famille recomposée, unie par la cruauté de la vie durement expérimentée. L’infirmière a toujours été là pour la mentaliste, et aujourd’hui les rôles se sont inversés. Qu’importe la distance, qu’importe le temps écoulé. La brune ne fera rien d’autre que de soutenir, encore et toujours, pour la perpétuité, son amie et alliée. Lena est sa famille, Lena est cette perle unique qui aura toujours une place dans sa vie. Le débarquement sur Genosha a longtemps été attendu par Aelys, qui n’a eu de cesse d’écrire, sans toujours les envoyer, des lettres à sa moitié. Espérant secrètement qu’elle lui revienne, qu’elle partage à nouveau sa vie, qu’elles échangent à nouveau des confidences sur le canapé. Et désormais, ce jour est arrivé. Le voilà enfin, ce moment tellement retardé. La mentaliste quitte enfin sa voiture, franchit les grandes baies vitrées qui participent à l’allure singulière de l’aéroport. Ses lunettes de soleil quittent son nez pour se ranger doucement à son col de t-shirt. Ses sourcils se froncent tandis qu’elle s’enquiert de l’heure d’arrivée. Cet horaire vérifié à plusieurs reprises mais qui inquiètera éternellement la jeune femme tant qu’elle n’aura eu confirmation de l’atterrissage effectué. Mais les panneaux d’affichage ne tardent pas à répondre à ses appréhensions et interrogations. Projetant aussitôt Aelys, qui n’attendait que ça, vers la tant souhaitée direction.

Les minutes s’écoulent encore, toutefois. L’attente est de plus en plus longue alors pourtant que les secondes s’égrènent et que les mètres sont certainement bravés. Des personnes, également soumises à une certaine précipitation, bousculent Aelys qui ne s’en formalise pas. Ses dents se dévoilent un peu plus face à l’observation de retrouvailles de différents étrangers. Emotion énigmatique qui saisit alors la medium par la gorge, yeux voilés d’où perle une certaine humidité. Et enfin, la voilà. Enfin, elle l’aperçoit. La réunion peut enfin être pleinement entamée, tandis que le pas de la brune se fait plus pressant. Vivacité à peine ressentie quand, pourtant, les bras d’Aelys se referment sur le corps de la belle recherchée. Un rire presque sot est émis, réaction fébrile à celle qu’elle étreint fortement. S’assurant que son corps est réel, que l’amie a finalement rejoint son chemin. Les sentiments cèdent tour à tour, ainsi, entre rires et pleurs. Condoléance énoncée, certitude annoncée. Monde meilleur qui attend l’aimé de l’autre côté, réconfort apporté que là-bas, Lena est l’objet de toutes les fiertés. « Je suis si contente de te retrouver. » Sa voix à elle qui se manifeste, Aelys qui ne tarde plus à parler en son propre nom. L’étreinte perdure encore un peu, les larmes qui manquent de couler sont discrètement et rapidement effacées. Néanmoins, l’une et l’autre se reculent quelque peu, et Aelys prend la main de Lena, qu’elle presse doucement. Un sourire délicat accompagne le mouvement, et elle en profite pour récupérer adroitement la valise de l’amie éreintée. « Je t’en prie. Tu n’as pas à remercier. » Promesse silencieuse qui perdure dans ces regards qui refusent désormais de se quitter. Pour autant, elles ne peuvent éternellement rester plantées à même le milieu du hall principal. Tout doucement, elles se mettent à décoller, la medium invitant l’ambulancière à la suivre parmi une foule de touristes et résidents amassée. Malgré tout, quelque peu sur le côté, elle est forcée de s’arrêter. Faisant à nouveau face à Lena alors que des questions sont légitimement posées. Les larmes apparaissent de plus belle, et cette fois-ci, Aelys autorise l’une d’entre elles à couler sur sa joue. « Oh Lena… Je suis tellement désolée. Le chat nous a quittées. » Elle n’a pas osé lui avouer plus tôt, refusant de lui infliger un deuil nouveau. Mais désormais, Aelys ne peut échapper aux vérités qui méritent d’être exprimées. « Il est parti apaisé. Je l’ai aidé à s’endormir, et son sommeil a fini par s’éterniser. » Des jours qu’elle avait préparé le triste moment, l’obligé sort. Soignant l’atmosphère et la pièce dédiée à accueillir symboliquement la mort. Aelys pose la valise au sol pour emmêler ses doigts à ceux de la belle en face d’elle. Laissant l’émotion de l’instant les transpercer légèrement. « J’ai demeuré à ses côtés tout du long. Et je te promets qu’il sait que tu étais avec lui également. » Les croyances et particularités de la medium ne peuvent être ignorées dans une situation ainsi poignante. Malgré tout, la mort ne peut demeurer l’objet de toutes les pensées, et la jeune femme souffle, forcée de se confesser, de moitié. « Ces derniers mois ont été durs, Lena. Si tu savais. J’ai tellement de choses à te dire et je ne sais même pas par quoi commencer. » Acharnement du sort, sur l’île toute entière, sur chacun de ses habitants. Genosha ne représentant pourtant qu’une infime parcelle du monde les recouvrant. « J’imagine que toi aussi, tu as des choses à raconter. Viens, allons-nous poser. On discutera en route. » Il est temps de laisser les esprits se perdre dans leur oasis s’ils veulent, enfin, se confier.    

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Lena Thaummes

Lena Thaummes
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Mer 12 Juin - 21:16



A thousand days slowly drifting away

Beyond the sea, someone you used to be. The many faces of truth, so far away. When there's nothing to gain and everything else to lose.

Le réconfort de sentir cette présence autour d'elle. De pouvoir compter sur l'être si chaleureusement enlacé. Cette personne, qu'elle a depuis toujours aimée. Aelys, son ancrage à la réalité. Sa meilleure amie qui n'a jamais failli. Son contact contre sa peau, une douceur qui apaise le tourment l'empoignant. Lena renifle amèrement, incapable de réprimer les perles salées qui ornent le coin de ses yeux. Humidité voilant ses iris embrumés, floutant légèrement le décor qui s'anime au delà. La belle ne discerne que son amie, et ses bras qui l'entourent avec tendresse. Sa voix la caressant avec douceur, tout autant que son toucher. Une affection si précieuse, déversée entre les corps enlacés. Un sentiment qui berce la brune tandis qu'elle s'épanche en une immuabilité. Tentant d'évincer ses propres pensées, d'éloigner ses souvenirs encore trop frais. Lena se recule en reniflant doucement, passant ses doigts sous ses paupières afin d'écumer les perles salées égarées. Un rire nerveux lui échappant alors qu'elle remercie sa meilleure amie d'être venue la chercher. Aelys est tout aussi chamboulée et touchée qu'elle ne l'est, mais la voir ainsi prostrée, se tenant droite au possible, a de quoi la rassurer. La belle offre sa présence si acceptée, mais également cette épaule sur laquelle la brune peut pleurer. Écouler les larmes à n'en plus finir, évacuer la détresse qui ronge ses organes avec ardeur. La rancœur, le désespoir, des ombres qui tourmentent encore Lena. De vieux démons qui refont surface, pour tenter de la faire couler. De l'emporter dans les profondeurs de son esprit, vers ces limbes desquelles elle ne peut réchapper. Pas sans y laisser une part d'elle, qu'elle risque de ne plus jamais retrouver.

La main de la médium entoure le poignet de la brune, qui émet un léger sourire en relevant le visage vers la belle. Une promesse silencieuse que tout va bien aller. Qu'elle va prendre le temps qu'il lui faudra pour faire son deuil si désolé, avant de se reprendre en main et d'avancer. La perte qu'elle a subi est certainement la plus douloureuse qu'elle a eue jusqu'à présent. Malgré les atrocités dont elle a pu être témoin au cours de son existence et de sa carrière, jamais Lena ne s'est sentie autant démunie. Proche de la maladie, et de la personne touchée, et comme éloignée par une barrière invisible à ses yeux. Incapable de faire plus que d'attendre, avec patience, et de voir le jour fatidique arriver. Jour qui a bien fini par se dérouler. Et la belle s'est effondrée à cet instant. Les larmes se sont écoulées tout autant que son âme s'est brisée. Cœur fracturé et être épanché par les failles instaurées. Sa mère, désormais partie, après des adieux déchirants en journée, durant son sommeil en pleine nuitée. En silence, sans un bruit. Alors que la fille agonisait de la perte qui l'endeuillait. Maintenant plus qu'une image assombrie par les insomnies, mais un mirage qui pèse encore trop lourdement sur son esprit. Sa conscience, effleurée par les souvenirs partagés avec l'être autrefois aimé, à présent plus qu'un vestige soumis aux affres du passé. Lena n'est plus à même de réfléchir, n'as pas le cœur de se laisser aller à penser. Mais elle ne peut s'empêcher de vouloir savoir, d'être rassurée sur quelques points délaissés. Curiosité amenée sur l'état des jeunes sous la garde de son amie, ainsi que sur le sien, et celui de leur animal de compagnie. Le vieux matou s'imprègne en son esprit alors qu'elle ferme les paupières en entendant la fatalité. A nouveau, des perles salées écument ses iris, parsèment ses joues en s'y écoulant. Son cœur manque un battement, se taille d'une tierce fissure. Les morceaux amassés tels des tessons de porcelaine. Tenant encore miraculeusement ensemble, par un procédé qui lui échappe sciemment.

Lena écoute avec attention les paroles de son amie, qui cherche à la rassurer. A lui affirmer que la bête s'est endormie apaisée. Un fait qui rassure la brune, bien qu'elle sent la déchirure s'intensifier. Presque plus de dix ans que l'animal est entré en leur vie. Et désormais il n'en est plus rien. Plus qu'une présence évidée, une coquille disparue. Un vide qui ne peut être rempli. Le constat la peine presque autant que sa perte. Et elle ne peut rien y faire. Seulement contempler ce qui a été, et ce qui sera désormais. Alors la brune hoche simplement la tête, rouvrant les paupières. Recueillant à nouveau les perles salées écoulées du bout de ses doigts. Un poids en sa gorge l'empêchant de pouvoir parler. De s'exprimer sur le remerciement qui brûle sur le bout de sa langue. La sincérité de ses sentiments et de son affection envers l'animal, incapable d'être prononcée. Lena tremble fébrilement dans le hall, parmi la foule qui s'amasse alentour. Secouée par l'annonce mais aussi par le contrecoup instauré. Les doigts de son amie venant s'entrelacer aux siens, alors que la belle exerce une pression sur le dos de sa main. Sa paume échauffée s'accolant à celle d'Aelys, qui la rassure avec bonté et tendresse. Ses lèvres tremblent alors qu'elle s'abreuve de ses paroles, et lui assure qu'elle l'a entendue et compris, d'un nouveau hochement de tête. Une gestuelle hachurée et précipitée par la peine qui l'empoigne. Une douleur qui ne peut disparaître, ne peut être évincée. Souffrance accordée qui la fait succomber. Lena se laisse à s'épancher, laissant s'écouler ces larmes qui ne tarissent jamais. Seule la voix d'Aelys caressant ses tympans la ramène doucement à la réalité. Lui avouant que beaucoup de choses se sont déroulées depuis son départ. La brune se mord les lèvres, détourne le regard en comprenant qu'elle est partie au mauvais moment. Qu'elle aurait dû rester, mais qu'elle aurait perdu autre chose en contrepartie. Une perte pour une autre, un prix trop cher payé. Et la confession à moitié soupirée ne sert même pas à la guider. Lena n'a eu que des échos depuis le Chili, mais aucune certitude malgré les coups de fils poursuivis. Et maintenant qu'elle se trouve enfin sur l'Île, rien ne semble réellement aller. Et elle n'a aucune idée de pourquoi ou du comment. Tout s'est enchaîné, et elle est revenue en pleine tourmente. Dans une attente.

Aelys propose doucement de l'accompagner à la voiture. D'aller se poser avec tranquillité pour discuter, et s'attarder sur leurs secrets. Echanger les tourments pour apaiser l'âme de l'autre. Un malheur qui pourtant sert autant la belle que la bête. La brune laisse échapper d'une petite voix, son approbation. Okay... Reniflant encore une fois, elle tente de décrisper ses muscles tendus et endoloris. Avançant maladroitement et aveuglément vers la voiture de son amie. Suivant ses pas sans mot dire, sans oser briser le silence qui s'est instauré. Ses pensées se tournant sans qu'elle ne puisse les contrôler, vers le matou qui les a quittées. Ce brave animal depuis longtemps gardé en leur foyer. Foyer qui n'a jamais été ébranlé. Mais qui désormais s'en retrouve pourtant délaissé, d'une présence si choyée. Jamais Lena n'est partie aussi longtemps, et son départ n'a laissé que des séquelles. Des fissures qui semblent impossible à panser. Quand bien même, elle souhaite déposer les onguent et effectuer les soins de ses propres mains. Les affres du passés n'y résident plus, et prennent encore trop de place en l'instant présent, dans la réalité. En cette vérité qui blesse et qui marque au fer rouges les cœurs endoloris. Mais elles peuvent ne pas être éternelles, et Lena compte bien pouvoir apaiser Aelys tout autant qu'elle la calme en ce moment. Une amitié précieuse, si chère à ses yeux. Qui s'inscrit tout autour, et prend tant d'ampleur. Cette place si chère à son cœur, occupée par celle qui est et sera toujours à ses côtés. Une promesse faite de sincérité. Aelys, toujours Aelys. Et personne d'autre. Lena sourit tristement en lui lançant un regard depuis son côté. Ses flancs effleurant les siens alors qu'elles avancent presque timidement jusqu'au parking. La voiture en son champ de vision, la brune ne peut réprimer le soupir attristé qui lui échappe. Elle n'est pas prête à tout avouer. A se confier, là en l'instant même. Lena a besoin d'un peu de temps, et surtout d'espace. Elle a besoin d'organiser ses pensées afin de pouvoir tout annoncer. Mais sa peine est si présente qu'elle l'empêche de tout visualiser, et d'assimiler avec précision ce qui lui est annoncé. Lena ne veut pas encombrer Aelys par ses pensées déstructurées, ni même entacher son esprit par ses états-d'âmes. Même si l'aveu ne peut plus tarder, elle souhaite lui laisser encore un peu de répis. Avant de tout lui raconter. Et de déballer ses plus sombres secrets, mêlés à ses plus brûlants regrets. Est-ce que... Aelys déverrouille la voiture et ouvre déjà le coffre alors que Lena s'arrête, tout près. On peut attendre d'être rentrées avant de... La belle se mord les lèvres, formulant ses demandes avec difficulté. Je me sens pas, de... Là. Je peux pas. Une perle salée s'écoule doucement, alors que le chagrin ronge ses entrailles. Je voudrais juste rentrer et... et me poser avant de... Elle peine à amener ses volontés, mais Aelys semble la comprendre, et la rassurer. Désolée.

love.disaster
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Aelys Cantela

Aelys Cantela
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A savoir :
- des cicatrices, tracées sinueux et en forme de demi-lunes, sont apposées sur tout le corps d'Aelys. Deux sont plus luisantes que les autres, une au niveau du cou et au niveau du poignet. Les autres sont entièrement réparties sur son corps.
- Les cicatrices de morsures et griffures des loups et d'Alaric, avant-génosha, ont poussé Aelys à adopter un style pour le moins original. Son bras droit entièrement couvert, à l'inverse du gauche, et son cou toujours orné d'un foulard, par tous temps et toutes saisons.
Codename : Moodybloon
Pouvoirs : Chamane : connaissance des plantes, qui lui permet de préparer des potions aux aspects guérisseurs.
Communication et lien sacré avec l'au-delà et l'esprits des morts.
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Vampire : force surhumaine - Guérison accélération, régénération - jeunesse apparente éternelle -
Pouvoirs surnaturels : hypnose sur les humains - forme d'une louve ou chauve souris - peut demeurer au soleil grâce à ses connaissances en tant que chaman.
Faiblesse : ne peut entrer chez quelqu'un sans y être invité - aversion envers ail et signes religieux - soif de sang incommensurable - peut être tuée par un pieu en bois ou en argent s'il lui transperce le coeur.

Emergence :
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr114 / 54 / 5A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr11
Maitrise :
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr112 / 52 / 5A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr11
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DCs : Daisy Skye Johnson / Nikki Ren / Kaine Reilly / Aidan Bowman / Gwen Stacy / Avery Burnham / Klaus Caglar / Matthew Denvers / Heather Scarpetta / Isaac Torres / Luke Cage-Jones
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Dim 29 Sep - 20:01
A thousand days slowly drifting awayLe monde adopte une vision plus attendrie, les secondes s'égrènent comme au ralenti. Le temps ne peut plus imposer son poids sur les épaules de la médium qui, en l'instant présent, se déleste de chacun de ses fardeaux supportés. Pour l'heure, il n'y a plus qu'une seule situation qui l'intéresse, qu'une seule personne qui envahit son esprit habituellement si préoccupé. Il s'agit de sa meilleure amie, de sa moitié qui a partagé toute sa vie. De sa simple naissance à son évolution plus avancée en temps qu'adulte mûri, Lena était là. Toujours là. A ses côtés pour la soutenir, pour lui tendre la main quand elle avait besoin d'être relevée. Alors en ces retrouvailles presque inespérées, Aelys se contente sobrement d'ignorer ses afflictions, et de lui rendre la pareille. Le Chasseur est enfermé dans un placard exilé dans le dédale de ses pensées, l'île et ses ténèbres décimées sont finement enterrées dans un autre coin de son cerveau peiné. Le moment est trop précieux, bien trop sacré pour être déchiré par des gouffres sans fond apparent qui se sont malheureusement bien trop profondément creusés. Alors la mentaliste tient les mains de son amie, caresse celles-ci de ses pouces qui forment des ovales délicates sur les dos de leurs doigts entrelacés. Ses prunelles confient toute l'affection éprouvée au fil des années, décuplée depuis le tendre moment de leur rencontre. L'émotion se ressent intensément par l'intermédiaire de cet échange visuel partagé, ou enfin, les mots cessent, reculent pour retrouver leur place dans les gorges nouées des deux jeunes femmes bouleversées. Aelys ne laisse plus aucun son filtrer tandis que Lena s'épanche et se confesse, s'autorisant enfin à manifester sa plus ardente tristesse. La Miss Cantela finit par étreindre à nouveau son amie, l'étau plus facilement supporté et autorisé depuis qu'elles ont pu s'avancer, un peu plus à l'écart du reste des citoyens ainsi positionnés à l'aéroport de Genosha.

Les perles salées de sa moitié s'écrasent sur ses vêtements, marquent les habits d'un tâche assombrie. Les épaules secouées de la belle s'entrechoquent contre le corps de la medium qui ne bouge pas. Plus jamais. Promesse renouvelée alors que de ne plus jamais se quitter. Qu'importe les actes commis, les faits subis ou encore la distance traversée par l'une ou par l'autre âme esseulée. Elles seront toujours là, mutuellement prêtes à se sauver et à se sacrifier. Le lien est indéfectible, indescriptible, même. Impossible à préciser, à relever son origine concrète. Il relève presque du spirituel, de l'inné, alors que l'amitié épousée s'est toujours manifestée de manière aussi intense et loyale, mettant en avant une fidélité bien trop, de nos jours, raréfiée. Ainsi Aelys prononce secrètement ses voeux, en même temps qu'elle calme doucement l'être confiée à ses bras tremblants. « Shh. Je suis- là, maintenant. Je te le promets. » La jeune femme pourrait dire que ça va aller. Que le temps pansera les blessures de l'amie écrouée, brisée par la perte et le chagrin qui paraît impossible à dépasser. Mais elle n'en fait rien. Ce ne sont pas des paroles répétées à foison par quiconque qui soulageront l'âme endeuillée de la douce brune. Alors elle est juste là. Présente, pour toujours et à jamais. Elle partage sa chaleur naturelle à son amie, réchauffe le corps refroidi par les mauvaises nouvelles accumulées. La medium se mord les doigts d'avoir avoué le décès de la bête tant appréciée. Mais face à la demande appuyée de la belle, elle n'a pu céder à la voie de facilité. Elle ne peut décemment plus tout retenir pour elle, et mentir à son amie à peine retrouvée. Le mal a déjà bien trop pris sa place dans la vie d'Aelys pour qu'elle s'autorise à l'élargir un peu plus. La déception, la peine est immense pour qu'en plus, elle soit vivifiée par des fausseries importées par son amie. Ainsi Cantela cède, ôte un voile pour mettre à plat une souffrance à nouveau perçue et partagée. L'âme de l'amie ne cesse d'être découpée, mais la medium se fait le serment de recoller les morceaux, un à un. Après tout, elles n'en ont pas encore conscience, mais elles ont presque l'éternité pour panser chacune de leurs blessures.

En l'instant toutefois, elles se dirigent vers la voiture. Aelys aidant Lena à caler sa valise dans le coffre, puis chacune prenant place dans l'habitacle. La brune ne perd pas vraiment de temps à faire démarrer le moteur, bien trop hâtée à l'idée de quitter ce lieu tant peuplé. La route est usée depuis à peine quelques instants,toutefois, quand la passagère s'abandonne et mentionne la difficulté présente. La medium se tourne brièvement vers l'amie au regard éteint, cerné même, et tout doucement lui sourit. « Hey. T'en fais pas, je sais. » La fatigue a été lue depuis bien longtemps sur les traits de Lena, qui n'a pas à se justifier de quoi que ce soit. Naturellement alors, la conductrice réconforte la nouvelle venue, désignant la boite à gants : « On n'a pas à parler pour l'instant. Tiens, tu connais la routine. Si tu veux mettre de la musique, il y a nos playlists enregistrées là-dedans. » Une moue enjouée se dessine sur les traits de la medium, qui fonctionne encore à l'ancienne. Enregistrant diverses chansons fort écoutées et adulées par les deux amies sur des vieux CDs, afin de convenir à son stéréo tout droit sorti d'un magasin d'antiquité et sûrement fermé désormais. Dans tous les cas, toutefois, la demoiselle ne pousse pas sa moitié retrouvée à combler le silence par un quelconque son étudié. L'offre est posée ainsi, sans obligation de l'accepter. Après tout, la medium doit se concentrer sur les bornes à parcourir, sur la maison à retrouver. Cet espace qui, fut un temps, a demeuré bien trop évidé, comme éviscéré, aussi similaire qu'au néant. Si ce n'est la présence de l'Inspecteur qui a, à certains moments, contenté l'absence atrocement ressentie, pendant de longues semaines, l'abandon a bien trop été dicerné, forçant Aelys à songer au pire. Presque, même à rendre clé sous portes tellement les proches étaient manquants.

Pour autant, maintenant, l'appartement retrouve un blason redoré. Les minutes puis l'heure écoulées, voilà que les deux amies peuvent hûmer à nouveau l'odeur de la maison partagée. Le matou n'est peut-être plus là pour les accueillir, mais il faut admettre que ce semblant de familiarité récupérée fait plaisir. Pour Aelys, en tout cas, c'est un sentiment bienséant qui la prend tandis que Lena revient à nouveau à la maison pour la première fois depuis des mois. Une éternité écoulée qui n'a pourtant rien modifié au court du temps. Alors qu'elle aide son amie à remettre sa valise dans la chambre dédiée, la mentaliste sourit, admet tout doucement : « Comme tu le vois, rien n'a changé. Re-bienvenue chez toi ma belle. » Elle ne s'attarde pas sur l'absence du chat, sur les gamelles rangées dans un coin de placard ou sur le bac à litière caché derrière une porte. La brune choisit de laisser Lena à sa contemplation, lui donnant le temps nécessaire pour se replonger progressivement dans le présent. Pour raviver ainsi la flamme tenue bien trop longtemps éloignée de Genosha. Aelys se dirige rapidement vers la cuisine, met de l'eau à chauffer dans une bouilloire et annonce, tranquillement : « Je nous prépare du thé. Je peux aussi te faire du café, si tu as besoin de te remettre de tes heures de vol. » La jeune femme s'attèle à la tâche, laissant sa colocataire le loisir de partager ses envies et désirs. Enfin elle les guide au salon, plateau de boisson et biscuits en main, qu'elle dépose méticuleusement sur la table basse, rapprochée du canapé. Elle invite son amie à s'y asseoir, instaurant une ambiance chaleureuse. Sa main vient se poser sur le genou de Lena qu'elle presse faiblement, partageant un intime moment paisible de silence et de dégustation à la fois improvisée et savoureuse. Finalement, après un temps indéterminé, la parole est regagnée. « Bon, je ne partage pas tes talents culinaires, mais j'espère que c'était bon. » Un léger rire appuie la remarque, qui amène une insouciance quelque peu calculée. Le regard un peu plus épris par l'inquiétude, toutefois, la medium reprend, d'une voix mesurée : « Lena... si tu n'as pas envie de parler, je comprends. Je veux juste te dire que tu peux compter sur moi. Et tout le reste, ça peut attendre. » Le choix, toujours, la patience, encore. Il n'y a pas besoin de plus de mots pour rassurer, tout en finesse, tout en promesse.

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Lena Thaummes

Lena Thaummes
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Mer 19 Fév - 1:42




A thousand days slowly drifting away

Beyond the sea, someone you used to be. The many faces of truth, so far away. When there's nothing to gain and everything else to lose.

Les plaies se rouvrent dans le silence entrecoupé par ses mots. L’organe se déchirant plus encore au creux de sa cage thoracique. Le palpitant brisé par le poids de l’inévitable fatalité. La perte de l’être le plus cher au monde a marqué son existence, à jamais. Le deuil n’est toujours pas en totalité réalisé. Lena ne peut oublier le visage aux traits émaciés de sa mère. Son état ayant dégradé l’harmonie et la douceur du faciès tant apprécié. L’âge quelque peu avancé mais également la condition dernièrement découverte ayant eu raison de sa stabilité. Jamais l’image de cette nuit finale ne quittera ses pensées. Mais la belle n’en oublie pas pour autant les rires et les joies partagées auprès de sa mère adorée. Tous ces instants passés durant son enfance, où elle s’en est retrouvée présente. Tous ces tableaux qui parsèment son existence, chacun orné de la silhouette de la maternelle. Ces moments si poignants lui ravivant des sentiments depuis longtemps éprouvés. Elle les chérit à tout jamais. Les porte en son coeur martyrisé. Organe blessé par la perte et également par les regrets. Cette amertume et cette désolation la rongent au point de ne laisser que sa coquille tremblante. Que les contours de son corps en train de se mouvoir, de bouger. Son esprit à l’agonie est comme muet. Trop sensibilisé à l’assaut des émotions ressenties. L’aveu prononcé par sa belle amie, de la perte de leur animal fait remonter des souvenirs prenants et poignants. Blessant plus encore le palpitant comme saigné à blanc. Lena murmure avec peine et difficulté qu’elle ne peut parvenir à se confier. Pas en l’instant présent, alors que tout est encore bien trop vif, bien trop à proximité. Encore trop proche, trop près. Trop de douleur à supporter, de souffrance à encaisser. Tant de peine et de chagrin mêlés. Par deux départs précipités.

Aelys la rassure avec douceur, un sourire décorant ses lèvres. Sa voix a le don d’apaiser les tourments de la brune. Par de simples mots mais aussi par la sonorité emportée. Le timbre familier qu’elle a depuis toujours trouvé réconfortant. Calmant ses pensées menaçant de l’emporter en un ailleurs qu’elle n’est point encore prête à trouver. L’amie choyée berce la belle de ses paroles tendres, lui contant qu’elle n’a nullement besoin de s’excuser. Qu’elle sait. A quel point cela est dur et douloureux. Que c’est trop difficile en l’instant. Aelys sait, que la pente sera lente à remonter. Mais que la brune finira par y arriver. Mais aussi à mettre des mots sur les maux. Elle le sait. Pour l’avoir cotoyée depuis tant d’années. Et même les mois passés loin de l’être apprécié n’en a point changé leur routine passionnée. La médium explique à l’infirmière désolée que si l’envie lui prend, si elle le souhaite seulement, qu’elle peut toujours combler le silence avec des musiques qu’elles adorent toutes deux. Une sorte de tradition pour elles, que de lancer les sonorités dont elles se sont délectées. Des hits anciens ou récents, sont gravés sur des CDs qui prennent place dans la boîte à gants. Lena hoche doucement la tête avant de se pencher. L’ouvrant d’un mouvement fluide du poignet, un fin sourire nostalgique sur les lèvres tandis que ses iris parcourent les titres favoris. Ouvrant une boîte avec douceur, plaçant le disque dans le lecteur. Appuyant sur les boutons spécifiques afin de trouver la musique désirée. Un son apprécié, par les deux âmes liées. Le volume est pourtant bas, non pas pour que des paroles soient partagées. Mais pour que l’ambiance presque sacrée soit respectée. Son sourire nostalgique tremble sur ses lèvres, alors que la brune détourne le regard, ses pupilles voilées. Les perles salées menacent de s’écouler et la belle les écume du bout des doigts. Un soupir glisse sur sa langue alourdie, et elle finit par clore ses paupières. S’imprégnant de la musique qui s’élève lentement dans l’habitacle et qui la berce tendrement.

Le temps s’écoule avec lenteur, alors que le chemin emprunté les rapproche de leur foyer. Le paysage défile, laissant certains décors imprégner les lieux plus longtemps que d’autres. Ces contrées, Lena les connaît par coeur, pour avoir habité l’Île depuis plus d’une décennie. Tous ces coins lui sont familiers, mais en cet instant, elle ne voit que les ombres s’accumuler. Les branches des arbres accrochent son regard qui parfois se perd entre temps. Elle n’a pas le coeur de s’attarder sur de simples détails qui autrefois lui auraient fiché un sourire sur le visage. La belle n’a pas la force de contempler le paysage, seulement de considérer le vide. Effleurant l’inanité tandis que seule la musique et les vrombissements du moteur semblent la raccrocher à la réalité. Sa respiration est lente, peu prononcée. Presque silencieuse. Mais elle reprend un peu d’aplomb alors que les contours particuliers de leur appartement s’imprègnent sous ses yeux. La brune inspire longuement, se donnant du courage pour enfin affronter ce qui l’attend. L’absence. La terrible absence d’un être animal désormais envolé. Lena entame à peine quelque pas, déglutissant avec difficulté. Une fois la porte dépassée, elle s’arrête, ne pouvant que contempler la maisonnée. Cet intérieur qui lui a tant manqué. Cet endroit qui a été le leur depuis tant d’années, qui est leur chez elles, leur foyer. L’odeur familière embaume autour d’elle, et Lena hume le parfum dégagé. La fragrance titillant ses narines, chatouillant son palais. Elle est enfin rentrée à la maison. Et Aelys le lui confirme, de par ses simples mots. Un certain enthousiasme prononcé qui étire les lèvres de Lena, en un fin sourire partagé. Merci ma douce. La valise est déposée dans sa chambre attirée, qu’elle a laissée inhabitée durant trop de mois. Les cadres photos trônent toujours près de la tête de son lit, et les images dépeintes lui arrachent une plainte chagrinée. Son coeur meurtri peine en retrouvant les visages affichées sur les photographies. Tant de souvenirs, qui pour certains, ne seront jamais plus que des fragments figés.

Aelys finit par se retirer de la chambre, et Lena inspire doucement. Quoique difficilement, redécouvrant l’odeur de cette chambre. De sa chambre. Des images reviennent à la surface de son esprit, des souvenirs accumulés. Lorsqu’elle était encore étudiante et qu’elle planchait sur ses cours, les feuilles éparpillées partout par terre et sur le bureau. Le chat qui grimpait sur son dos ou ses genoux, selon sa position lors des révisions. Aelys qui passait parfois pour s’assurer que tout allait bien, avec des tasses de thés en main. Pour s’assurer que Lena prenait bien ses pauses afin de ne pas trop se surcharger mentalement. La belle s’extirpe de ses pensées, alors qu’un sourire nostalgique s’inscrit sur son visage fatigué. Ces souvenirs seront choyés, à jamais. Elle se le promet. Lena cligne des paupières et se retire de sa chambre, en refermant la porte derrière elle. Il y a des choses à déballer dans cette pièce, mais elle s’en occupera plus tard. Lorsque le plus gros sera avoué, lorsque ses regrets seront confiés. Ses secrets dévoilés. Ses mains tremblent alors qu’elle passe la porte de la salle de bain. Les posant sur le rebord du lavabo pour s’y agripper. La belle expire lourdement. S’y reprend à plusieurs fois pour se recomposer. Elle ne peut évincer cela pour toujours. Et même si cela la ronge, elle sait qu’elle a fait ce qu’il fallait pour s’en extirper à temps. Ainsi, la brune se redonne un peu d’aplomb, en faisant couler l’eau du robinet. S’aspergeant le visage pour se réveiller, épongeant sa peau doucement, la tapotant délicatement. Un coup d’oeil dans le miroir, les cernes marquant ses traits, les yeux rougis. Un air las, endeuillé. Et cela, seul le temps pourra l’apaiser.

Lena sort de la salle de bain pour rejoindre Aelys dans la cuisine. Elle prépare du thé pour elle-même, et lui demande ce qu’elle préfère boire à son tour. Si les fragrances de la théine l’attirent en cet instant, ou si l’amertume de la caféine serait plus à même de la maintenir éveiller suite à son vol prolongé. Un café ne serait pas de refus. Elle sourit doucement, avant de renifler le plus silencieusement possible. Ses bras se croisant contre sa poitrine, alors que son regard glisse sur son amie. Sur la cuisine et sur le reste des pièces qu’elle peut voir d’ici. Aelys a raison. Rien n’a changé. Du moins pas tout. En dehors des ronrons absents, de la vision d’une boule de poils aimante disparue, le reste est toujours identique. Et cela est en un sens rassurant. Lena ne revient pas dans un endroit complètement étranger. De plus, elle a la chance de retrouver la compagnie de son amie de toujours. Celle vers qui elle revient quoiqu’il arrive, peu importe les épreuves présentées. La gratitude l’assaille tandis qu’elle se fait la réflexion que sans Aelys à ses côtés, Lena ne saurait pas où elle serait désormais. La brune préfère éviter d’y penser, et finit par suivre la médium jusqu’au salon. S’installant confortablement sur le canapé, récupérant un coussin qu’elle cale entre ses jambes croisées. Le café lui est tendu avec douceur et la belle remercie son amie d’un sourire léger. Récupérant la tasse, l’enserrant entre ses paumes refroidies. Elle les réchauffe délicatement, humant la saveur se dégageant du récipient. Attrape un biscuit qu’elle trempe dedans, l’apportant à ses lèvres pour le déguster. Cet en-cas improvisé est la seule nourriture qu’elle a pu avaler aujourd’hui, et cela calme momentanément les grognements de son estomac. Lena se sent quelque peu requinquée suite à l’ingestion de ces biscuits, et elle termine distraitement sa tasse de café, alors que son amie brise le silence étrangement non pesant. Une petite plaisanterie, qui la fait rire discrètement. Un sourire amusé sur les lèvres, tandis qu’elle s’adonne à lui répondre sincèrement. C’était très bon, bella. Ne te dénigres pas, je crois bien que c’est la meilleure recette de biscuits que j’ai jamais pu goûter.

Elle rit avec délicatesse, et se penche en avant pour déposer la tasse vide sur la table. Se tournant vers son amie, lui attrapant avec douceur sa main. Glissant ses doigts à moitié réchauffés entre les siens. Apposant une pression légère au moment où son regard s’ancre au sien. Alors qu’elle souhaite s’exprimer, Aelys la devance, une inquiétude présente sur ses traits, interpellant sensiblement la brune. La sincérité émanant de la médium est si pure que Lena ne peut la couper. Les paroles sont écoutées précieusement et la belle lui offre un sourire compatissant. Merci. Pour tes mots. Pour le café. Pour tout. Vraiment.. Elle s’approche lentement afin d’enlacer son amie, l’entraînant dans un câlin si nécessaire en l’instant. Enfouissant son visage sur son épaule, la serrant contre elle à la hauteur de ses sentiments à son égard. En l’étreinte, Lena déverse ses émotions les plus primaires, un souhait inconscient que la médium puisse déchiffrer les sensations. Qu’elle sache ce qu’elle ressente, à la fois pour elle, mais aussi au fond de son être. Mais la brune sait qu’elle va devoir s’expliquer. Et même si cela va lui peser, et la détruire plus encore, elle sait qu’elle sera écoutée. Elle n’est pas réellement prête. Mais c’est le moment où jamais. Alors elle se rétracte lentement, recule doucement. Libérant la belle de son étreinte, ses mains venant jouer avec le coussin, triturant les recoins. Elle pousse un soupir lourd de sens, alors qu’elle considère ses paroles. Son regard se fait plus distant, non pas en terme d’éloignement, mais dans l’optique de prendre du recul afin de dévoiler ce qui la tourmente en ce moment. J’ai été distante ces derniers temps, tu sais. Pas seulement à cause de la nouvelle pour ma mère. Il y a d’autres raisons. Et ça remonte à bien plus longtemps déjà. Lena prend une pause, expire lourdement. Elle tente de contrôler les tremblements dans sa voix alors qu’elle conte son récit, qu’elle dévoile ses secrets. J’ai… J’ai fait une énorme connerie, Aelys. Au début, je pensais pas que ça serait aussi grave, parce que j’étais convaincue d’avoir fait cela pour la bonne cause. Silence. Tu te souviens de ce petit dont je t’avais parlé ? Celui qui s’est fait emporté par la garde rouge, pendant que j’étais sortie en ville ? Elle n’attend pas réellement de réponse, juste une confirmation. Parce qu’elle lui en a parlé, de cet instant. Durant longtemps. Depuis ce jour je me suis jurée de faire ce qu’il fallait pour aider les victimes de la milice à l’autre tocard de dirigeant. C’est ce qui m’a poussée des années après à rejoindre une organisation assez… Enfin, très éloignée des principes de la Garde Rouge, sur le papier. Lena reprend sa respiration, ses mains serrant les bords du coussin. C’est ainsi que j’ai rejoint les rangs d’Hydra... Le secret le plus lourd vient d’être confié. Enfin avoué, alors que la belle est libérée. Je n’étais qu’une infirmière là-bas. Je soignais les agents écorchés, et tout un tas de connards irrespectueux pas doués de la vie. Mais si tu savais tout ce que j’ai pu y voir... Elle déglutit difficilement, se recroqueville presque sur elle-même tant elle est écoeurée. Je ne prenais part à rien, en terme de décision ou quoique ce soit. Mais mon passage là-bas m’a quand même fait croire que je pouvais participer à quelque chose de plus grand. D’être du côté opposé à la Garde Rouge, sans pour autant user de poings ou de barbarie. Soupir distrait, lèvres mordillées. Et je ne t’ai jamais rien dit, parce que je ne voulais pas t’inquiéter. Je ne voulais pas te causer du soucis ou du tort, si jamais tu apprenais ce que je faisais vraiment. Si tu découvrais de quel côté de la balance je me trouvais. Parce que j’ai réalisé, bien plus tard… Bien trop tard. Ce qu’était réellement cette organisation. Elle n’en est en rien différente de celle que j’abhorrais. Son regard embrumé se porte sur le visage de son amie. Désormais je n’en fais plus partie. J’ai détalé sans me retourner, mais j’ai quand même un peu l’appréhension de ce qui pourrait arriver si... Elle ne peut terminer. Déglutit. J’aurai dû t’en parler... J’aurai dû tout t’expliquer. Je regrette d’avoir mis tant de temps pour le faire et de m’être distancée de toi à cause de ça. Sa voix fébrile, tremble alors qu’elle murmure ces derniers mots marqués par les regrets. Je suis désolée d’avoir gardé le silence. Le poids des émotions refaisant surface, au point de la noyer. Mais cela n'en reste pas pardonnable pour autant. Elle comprendra si Aelys n'a pas la force de parvenir à lui pardonner. Parce qu'elle-même n'en est pas encore réellement capable.

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Aelys Cantela

Aelys Cantela
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A savoir :
- des cicatrices, tracées sinueux et en forme de demi-lunes, sont apposées sur tout le corps d'Aelys. Deux sont plus luisantes que les autres, une au niveau du cou et au niveau du poignet. Les autres sont entièrement réparties sur son corps.
- Les cicatrices de morsures et griffures des loups et d'Alaric, avant-génosha, ont poussé Aelys à adopter un style pour le moins original. Son bras droit entièrement couvert, à l'inverse du gauche, et son cou toujours orné d'un foulard, par tous temps et toutes saisons.
Codename : Moodybloon
Pouvoirs : Chamane : connaissance des plantes, qui lui permet de préparer des potions aux aspects guérisseurs.
Communication et lien sacré avec l'au-delà et l'esprits des morts.
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA R56yb66
Vampire : force surhumaine - Guérison accélération, régénération - jeunesse apparente éternelle -
Pouvoirs surnaturels : hypnose sur les humains - forme d'une louve ou chauve souris - peut demeurer au soleil grâce à ses connaissances en tant que chaman.
Faiblesse : ne peut entrer chez quelqu'un sans y être invité - aversion envers ail et signes religieux - soif de sang incommensurable - peut être tuée par un pieu en bois ou en argent s'il lui transperce le coeur.

Emergence :
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Maitrise :
A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr112 / 52 / 5A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA Fonddr11
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DCs : Daisy Skye Johnson / Nikki Ren / Kaine Reilly / Aidan Bowman / Gwen Stacy / Avery Burnham / Klaus Caglar / Matthew Denvers / Heather Scarpetta / Isaac Torres / Luke Cage-Jones
Pseudo : Renescence

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Dim 10 Mai - 14:18
A thousand days slowly drifting awayIl y a un soupir discret qui filtre les lèvres de la mentaliste, quand le sol de ce logement tant aimé est enfin foulé. La réunion des deux meilleures amies paraît accomplie, et ce après des mois de longue séparation. Sans se douter un instant que les deux femmes étaient, ainsi éloignées, et chacune de leurs côtés, totalement démunies. Aelys n’avait osé trop écrire, à l’époque, à son amie, de peur de perturber les derniers instants qu’il lui restait à partager avec sa maman déjà bien trop fragilisée. De peur, également, d’interrompre un deuil à venir, qu’il lui faudrait porter, aussi bien avant, afin de se préparer, qu’après que la mort ne se décide enfin à frapper. Car il y a tout un état psychologique qui a dû être assumé lorsque Lena est partie rejoindre son sang à demi éteint. A distance, spirituellement parlant, la medium avait bien tenté de faire savoir à la famille Thaummes qu’elle était avec eux, à sa façon. Soutenant justement la décision de la brune à la quitter temporairement, mais sans définir le temps nécessaire à son voyage pour autant, appuyant ainsi doucement son action. Elle aurait voulu faire plus, la Cantela, mais elle n’a pu user que de son aura particulière pour entourer la mère et la fille de son affection extrême. Avant, finalement, de se reculer, et laisser les deux femmes s’apprécier en toute intimité, pendant que la maladie leur accordait ses instants de paix méritée.

Pendant aussi qu’elle devait affronter ses propres soucis. Tandis qu’elle laisse, dans le présent, sa meilleure amie retrouver sa chambre et y déposer sa valise, elle songe, de son côté, à cette vérité qu’elle a si honteusement maquillé durant des mois, sans avoir le courage de ne dévoiler ne serait-ce qu’un pan de sa réalité à Lena. Aelys se mord les lèvres, car elle se demande ainsi quelle sorte d’amie elle peut bien être, à feindre un état qui ne lui correspond pas. Elle a usé de son propre métier pour couvrir ses arrières, faisant preuve d’une omission coupable dès lors que sa moitié quémandait de ses nouvelles, en toute sincérité. La mentaliste souffle doucement à ces pensées, essayant de se convaincre que le temps sacré de Lena avec sa mère était tout ce qui importait. Justifiant ainsi misérablement son comportement douteux, qu’elle espère faire tout de même oublier par ces gâteaux qu’elle prépare pour sa douce amie enfin récupérée. Elle sait parfaitement que le chemin sera long avant de retrouver un semblant de vie normale. La voie empruntée vient après tout d’être massacrée, abimée par la Faux qui a creusé la terre pour mieux y enterrer un corps innocent. Mais la medium sait que l’âme est partie en paix, découvrant ainsi la beauté d’un autre monde, sans se sentir déchirée par celui des vivants. Car en entreprenant sa quête, Lena a pu soulager sa maternelle, la rassurant avant qu’elle ne soit forcée à fermer les yeux pour l’éternité. Et si elle n’ose le dire à voix haute, si elle ne cherche pas à mettre des mots sur la sensation qui a imprégné la medium au triste moment fatidique, la Miss Cantela met toute son affection dans ce café préparé pour la belle, qui sort rapidement de son refuge à peine reconsidéré. En lui servant la tasse, elle enserre brièvement ses mains, partageant sa chaleur naturelle tandis que ses iris se plongent profondément dans les siens. Sans dire un seul mot, les moues enchaînées et le voile embuant ses prunelles font suivre ce don si particulier qu’elle a, celui auquel Lena a toujours cru quand d’autres n’hésitaient pas à la traiter de menteuse complètement folle à lier. Elle achève ce dialogue silencieux en portant sa main sur le cœur de son amie, hochant lentement la tête pour lui signifier que l’amour de l’être disparu ne cessera à jamais de la border, et ce même depuis l’au-delà regagné.

Vient alors le temps, si tant est-il envisageable, de retrouver des forces. De reprendre de la vitalité, d’une quelconque manière, que ce soit par les protéines intégrées aux biscuits réalisés que par cet instant de simple dégustation, sans le gâcher par de quelconques interrogations, ou pire encore, d’atroces révélations. Bien qu’il sera bientôt brusqué, Aelys et Lena peuvent s’accorder ce bref moment de répit, où elles n’ont qu’à se regarder et se frôler en saisissant les gâteaux étalés à même la table du salon qui est, pour la première fois depuis des lustres, imprégné de vie. Elle ne l’avouera peut-être pas totalement, la mentaliste, mais cela lui a manqué. D’avoir Lena à ses côtés, de rire comme de pleurer avec elle devant la télé. De se couvrir de leurs plaids cousus avec patience et manque d’expérience, à en croire les illustrations tentées mais non terminées, de se complaire dans des périodes temporaires où elles n’ont qu’à se cogner mutuellement le front pour se comprendre, sans user de la parole pour étendre leurs sentiments divers. Oui, décidément, le logement a été évidé depuis trop longtemps, la solitude accompagnant pathétiquement la Cantela quand elle rentrait le soir, lessivée. Sans son amie partie au loin, sans son matou qui ne pourra plus jamais revenir à sa place d’antan. Maintenant, toutefois, le bien peut enfin jouir d’une présence éperdue, et bien qu’il ne soit malheureusement complet sans le chat disparu, il y a tout de même un pan de toute une existence finement ramenée. Un sourire parcourt alors les traits encore tirés de la mentaliste, qui pétille de cette joie contenue depuis l’aéroport, qu’elle laisse filtrer jusqu’à la belle à ses côtés.

Le câlin qui s’ensuit la surprend toutefois un peu, car elle peut sentir qu’il ne dépeint pas seulement des remerciements pour la cuisine effectuée rapidement. Si elle lui rend son étreinte avec passion, la mentaliste ne peut retenir un froncement de sourcils imperceptible, tandis que son côté professionnel prend légèrement le dessus. Elle se met à mesurer les tremblements émanant du corps de son amie, à calculer le temps étrangement prolongé de ce rapprochement inopiné. Bien entendu, elle est heureuse de la serrer dans ses bras en retour, mais par la posture presque inquiète de la brune, la voilà désormais concernée. « Je t’en prie, ma belle.? » Le dernier mot se termine par une note presque interrogative, la stupéfaction du geste attendant désormais une explication. Qui ne tarde pas à venir, bien qu’elle soit loin de ce qui aurait pu être envisagé dans l’esprit plutôt embrumé de la femme pourchassée. Il est vrai que la distance entre les deux amies ne date pas d’hier, et qu’elle n’est pas simplement due à un écart purement physique entre elles. La Cantela se sait être fautive, sa part de responsabilité étant grande dans l’histoire, bien qu’elle ne s’attende pas non plus à ce qu’elle soit quelque peu égalitaire vis-à-vis de sa moitié. Elle écoute attentivement les dires décrétés de l’intéressée, qui en vient à détailler un pan de vie jusque là jamais redouté, ni même suspecté. Il faut un temps à la medium pour assimiler les révélations éparpillées, allant de cette haine confessée à cette entreprise rejointe à des fins douteuses, qui broient quelque peu le cœur de la femme à l’amour inconsidéré. Elle recule un peu, son regard titillé par le coussin martyrisé par Lena et sa nervosité, et détourne la tête pour l’enfouir dans ses paumes rendues fébriles par cet amas de confessions libérées. « Attends, laisse-moi quelques instants. » Juste un peu de supplément pour qu’elle analyse, la situation, ce qu’implique cette pénitence qui perce le palpitant de celle à l’oreille prêtée sur le moment. Elle s’écarte un peu, un mélange de volonté et d’inconscience berçant le mouvement, laissant les échos des paroles précédemment entendues résonner dans son esprit soudainement bien plus éclairci qu’il ne l’a jamais été. Là, dans sa tête, elle applique le calque de leurs moments où elles en venaient à peine à s’échanger les politesses, faisant le parallèle entre les scènes irréalistes de l’époque et la vérité énoncée à ce jour, sans préavis. Les mots font sens alors, mais les gestes exécutés ne sont pas tous compris. « Hydra. » Elle chuchote, la jeune femme, parce qu’il est difficile d’imaginer sa douce et si impliquée amie dans un milieu comme celui-là. « Avec tout ce qu’il y a eu, avec tout ce qui a été dit sur eux… pourquoi les avoir choisis ? » Hydra plutôt qu’une autre organisation ? Hydra plutôt que d’autres alliés ? Aelys soupire, baisse la tête. Elle peut saisir la portée de la révélation, ce poids qui a longtemps orné les épaules de cette femme si proche de son cœur. Mais elle ne peut encore tout accepter, sans poser des questions qui lui seront bientôt retournées. « Lena je… je ne comprends pas. Pourquoi tu n’en as pas discuté avant de te lancer là-dedans ? » Oui, elle ne voulait pas l’inquiéter. C’est logique, mais c’est la culpabilité qui vient à l’étreindre aujourd’hui. Car en voulant la protéger de ses émois, son amie s’est jetée dans la gueule du loup, mettant ainsi sa vie en danger. Doublement, devrait-elle d’ailleurs admettre sans pour autant le reconnaître. « Je suis désolée. Je m’excuse si… si je t’ai fais comprendre que je ne serais pas ouverte à la discussion, si tu as pensé que tu ne pourrais pas te confier à ce sujet plus tôt. Je n’ai rien vu, je n’ai pas compris ce que tu traversais et… et je suis désolée Lena. Oh bon sang, je suis tellement bête, d’avoir été si aveugle. » A penser que le boulot la crevait mais sans creuser plus la question. Par facilité, probablement, mais maintenant que l’heure a sonné, il est difficile de faire face à ses propres erreurs. La mentaliste se rapproche à nouveau de l’amie à peine retrouvée, entremêlant ses doigts aux siens. Est-ce normal qu’elle voit les choses sous ce sens-là en particulier ? Parce qu’après de tels propos, elle n’en veut pas tant à son amie qu’à elle-même, pour cette cécité dont elle a fait injustement preuve pendant un temps indéterminé. Sa meilleure amie s’est égarée, et ce n’est même pas elle qui a su lui montrer le chemin, la voie de la raison à nouveau. Quel genre, encore une fois, de proche est-elle pour être si aveugle ?

Elle secoue la tête, Aelys, se morfond en son plus for intérieur. Son cœur est meurtri, son âme lacérée par ce profond aveu, qui lui fait ouvrir les yeux. Elle a été absente à sa manière, la medium, et elle doit désormais se rattraper pour le temps qu’elle a fait perdre. Elle commence alors à s’inquiéter à plus grande envergure, affichant certains scrupules. Se remémorant une phrase singulière, non terminée par la femme à ses côtés. « Est-ce qu’il y a un risque, Lena ? Parle-moi franchement. Est-ce qu’Hydra pourrait venir s’en prendre à toi, maintenant ? » Maintenant qu’elle a quitté les bancs. Bien qu’elle n’ait guère vent du fonctionnement là-bas, la mentaliste n’est pas dupe. On ne délaisse pas un tel groupement sans conséquences. « Dis-moi ce que je peux faire. Il faut qu’on assure ta sécurité, qu’on fasse le nécessaire pour qu’ils ne te retrouvent pas. Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit. » Pas alors qu’elle vient à peine de se connecter à nouveau à elle. « Me pardonneras-tu ? D’avoir été une si piètre amie ? Je n’ai pas été là pour toi quand tu en avais besoin et maintenant je… je me sens ridicule. J’aimerais tellement me racheter. Si j’avais été là, si moi non plus je n’avais pas été distante, peut-être qu’on aurait pu éviter ça. Qu’on aurait pu empêcher d’avoir chacune nos démons qui nous poursuivent sans relâche encore aujourd’hui. » Car il y a peut-être des terroristes d’un côté, mais il y a aussi un semblant de psychopathe de l’autre. Au tour de la miss Cantela de se confronter à ses torts, en soufflant bruyamment. « J’ai quelque chose à te dire aussi, Lena. » Elle la regarde, droit dans les yeux, déglutissant mais refusant de quitter sa posture affirmée sur le moment. Se mordillant les lèvres, elle concède enfin, à contre-cœur, son visage trahissant les remords qui encerclent durement son palpitant : « Je crois que j’ai amené le mal dans notre maison. » Et si le mot semble fort, connaissant le phénomène que peut parfois représenter la medium, les mots ne sont pas déclarés à la légère. Loin s’en faut même, alors que les deux femmes débarquent presque en pleine guerre.

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A thousand days slowly drifting away • AELYS&LENA
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