✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Sam 1 Juin - 13:31
Matthew sortit du poste de police en prenant une grande bouffée d’air frais. Il lui fallait ça pour essayer de lui faire passer la migraine qui couvait depuis un moment.
Il fallait dire que les lumières de la salle d’interrogatoire n’étaient pas faites pour les ménager. Son client resterait cette nuit en cellule, prit sur le fait en pleine discussion avec un émergé qu’on le suspectait de cacher depuis longtemps. L’émergé avait pris la fuite, pas son « complice » présumé. Le dossier était arrivé très tôt ce matin dans sa boite mail, d’une adresse qu’il ne connaissait pas. Matthew n’avait pas vraiment pris le temps de la réflexion pour faire le pas jusqu’à la division concernée, et prendre en charge la défense de l’individu.
Monsieur tout le monde, à priori. C’était ça le pire : on arrêtait monsieur ou madame tout le monde pour pas grand-chose. Tous les liens étaient fouillés, toutes les relations, avec un manque criant de considération pour l’intimité. Matt s’en révoltait à chaque fois. De plus en plus fatigué, usé par l’ambiance malsaine de cette île, et plus encore, par les rêves qu’il faisait chaque nuit et qui le hantait. Des rêves violents, sur des gens violents. Et chaque coup réveillait en lui des douleurs qu’il ne connaissait pas.
Des os brisés, des muscles usés, des bleus presque violets. Il n’avait plus l’impression d’être le bon hôte du bon corps. Ça s’en ressentait. Foggy avait noté le changement dans sa personnalité, essayant de le sommer au repos. Mais ça ne marchait pas comme ça : Matthew ne pouvait pas se permettre de se reposer avec tout ce qu’il se déroulait au dehors.
Il rouvrit les yeux, et capta une silhouette de l’autre côté de l’avenue où il se trouvait.
Cette femme, il la connaissait. Ses longs cheveux bruns, sa stature digne, son expression à la fois si dure et si douce. Elle était un mélange affolant de tellement de choses. D’énigmes surtout. Il déglutit, sentant une boule poindre dans son ventre. Une boule de doute. Semblable à celle que les adolescents ont devant une personne qui les intimidait.
Il traversa la route avec le plus d’assurance possible, franchissant la distance jusqu’à elle. Le bruit de la ville lui vrillait le crâne, et la ride du lion prononcé désormais, annonçait que ça commençait à l’affecter.
J’aurais dû me douter que c’était toi, fit-il en parvenant jusqu’à elle. Devaient-ils donner l’impression de se connaitre ? Elle n’aimait jamais trop se montrer en public. Ne restons pas là, fit-il en l’invitant à s’esquiver, comme à son habitude.
Il y eut un bref silence, rythmé par le bruit de ses talons contre le bitume :
Comment tu te portes ? Osa-t-il.
Ça semblait judicieux sur l’instant de lui demander, avant d’avoir l’impression d’outre-passer ses droits. Absurde, n’est-ce pas ?
Ann Pembroke
Mutant
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Codename : The Headless Queen
Pouvoirs : Dôtée d'un pouvoir de régénération lui permettant de guérir de toute blessure, Ann est également immortelle.
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DCs : April . Harry . Gemma . Samira . Noah . Abigail . Nebula . Jodie
Pseudo : lothlorien
Jeu 18 Juil - 18:00
Elle avait encore passé une mauvaise nuit. Comme une femme sur son lit de mort, Ann avait vécu à nouveau sa longue et difficile vie en rêve. On disait que le temps effaçait les visages que l'on avait rencontré mais cette nuit là, elle avait eu l'impression de revoir son père, sa mère, sa sœur Mary, son frère George, Elizabeth, Henri... Elle ne lui avait jamais pardonné, l'insultant dés que l'occasion se présentait. Pourtant, elle avait sentie son cœur se briser en repensant à ce roi qu'elle avait aimé passionnément et qui l'avait ensuite envoyé à la mort. Elle avait eu 500 ans pour l'oublier mais il fallait croire que son cœur le refusait.
Si seulement ce rêve n'avait été peuplé que de sa vie à la cour... Non, il avait fallu qu'il lui ramène Nathaniel. Cet homme qui l'avait chéri jusqu'à sa mort et qu'elle considérait encore comme son plus grand amour. La douleur avait été telle que des larmes avaient coulées sur les joues d'Ann, toujours endormie. D'autres visages s'étaient mêlés, ne faisant qu'accentuer sa douleur. Ces deux enfants qu'elle avait eu avec Nathaniel, ses petits-enfants qu'elle n'avait pas voulu connaître pour ne pas les voir mourir, Erica, les jumeaux... Tant de visages qu'elle ne put supporter d'avantage et qui l'avaient réveillée en nage et en sueur. Il lui avait fallu plusieurs minutes pour se ressaisir et se lever enfin. Plus de 500 ans d'existence, c'était bien plus qu'elle ne pouvait supporter.
Il était tellement plus facile lorsqu'elle ne se souvenait de rien. Lorsqu'elle était juste Ann Pembroke, agent du SHIELD trentenaire ignorant tout de son réel passé et de ses capacités. Oui, elle regrettait cette vie. Elle regrettait ce mensonge qu'elle essayait chaque jour de dévoiler à la population de Genosha. Finalement, Wanda lui avait donné un cadeau inestimable sans le vouloir. Une vie normale sans avoir peur d'aimer. Sans avoir peur de voir tous ceux qui nous entouraient mourir un par un. Cette vieille peur qui lui était revenue en moins d'une seconde dés lors qu'elle s'était souvenue de tout. La vie d'immortelle était un supplice.
Ann était épuisée mais elle n'avait pas le temps de se lamenter sur son sort. Elle avait une mission et elle comptait bien utiliser son immortalité pour la mener jusqu'au bout. Ainsi, elle ne fut pas étonnée quand, après cette nuit mouvementée, elle apprit qu'un allié avait été attrapé par la Garde Rouge. Cela n'avait en rien arrangé son humeur mais elle était resté calme, envoyant directement un message à l'avocat Matthew Murdock pour qu'il aille porter une aide juridique au prisonnier. Son soutien était inestimable, permettant à la Résistance d'échapper à de nombreux problèmes. Un avocat était toujours bon à prendre, que l'on soit libre ou non.
Cet homme, elle lui faisait confiance. Qu'il réussisse à libérer un allié ou non, il aurait essayé. On ne pouvait pas toujours mettre à terre un système corrompu. La faveur de Magnus n'était pas dans son camp. Et plutôt que d'envoyer un nouveau message, Ann préférait poser la question à Murdock face à face. Même si cela concernait encore et toujours la Résistance, ce qui était omniprésent dans son quotidien, cela lui permettrait de s'évader du camp le temps de quelques minutes. Retourner en ville et prétendre ne pas être recherchée quand bien même il y avait la présence d'une casquette et d'une paire de lunettes noires sur son visage.
- Ce n'est pas une bonne journée pour moi aujourd'hui, je dois avouer. Répondit-elle à sa question. Et toi? Tu as l'air exténué.
Ann était consciente qu'elle lui en demandait beaucoup depuis qu'il s'était lié à la cause. Cela la désolait de voir autant de monde au bout du rouleau mais c'était le prix à payer. Elle avait participé à bien des guerres et celle de Genosha était ridicule comparé à d'autres. Néanmoins, elle était tout aussi fatigante.
- J'aurais aimé te retrouver pour parler de tout et de rien, comme quelqu'un de parfaitement normal... Mais j'imagine que tu devines la raison de ma venue.
Oui, elle aurait aimé changer d'air. Vivre normalement juste le temps de quelques minutes. Se balader librement, aller boire un verre, rigoler. Matthew serait de bonne compagnie mais, malheureusement, ils n'étaient pas là pour ça.
- Comment ça s'est passé?
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Jeu 19 Sep - 10:43
Je le suis. Extenué. Il n’avait même pas besoin de mentir ou de s’en cacher. Il y avait par ailleurs dans sa voix une pointe d’agacement alors qu’il l’admettait ouvertement. Ses cernes, ses yeux rougis, sa barbe mal taillée, ses cheveux qu’il peinait à garder coiffer. D’ordinaire, ça lui donnait un charme que les autres femmes s’arrachaient, aujourd’hui, Matthew avait juste l’impression d’être un lendemain de soirée difficile à assumer.
Mais il ne pouvait pas en tenir rigueur à sa voisine. Ça n’était pas elle qui était responsable de ce qu’il se déroulait sur l’île, et encore moins dans sa tête. Matthew baissa le regard alors qu’ils s’éloignaient, coupant dans une rue à l’abri des regards. L’endroit était désert, presque sordide, entre deux bâtiments. Un homme sortit d’une porte avec un sac poubelle. Les odeurs de friture indiquèrent qu’il s’agissait d’un restaurant… Tout du moins, lui indiquèrent. Il aurait d’ailleurs pu dire qu’il s’agissait de nourriture asiatique, sans avoir besoin d’en regarder l’enseigne.
Il restera en cellule, il a quelques heures de répit devant lui, je le ferais sortir demain. C’était en tout cas une promesse qu’il faisait à Ann, conscient qu’elle n’en attendait pas moins de lui. Si ce n’est plus à dire vrai. Il était un peu peinaud de ne pas avoir réussi à faire mieux – mais sa fatigue jouait aussi sur ses résultats. Etre sur tous les fronts devenait compliqué. S’investir autant dans le travail pour ne pas dormir, ne pas rêver, ne pas penser à tout ce qu’il se passait dans son crâne, c’était un biais pratique mais qui avait des limites. C’est quasiment tous les matins un nouveau dossier, un nouvel émergé, de nouvelles interpelation, je-
Matthew se stoppa, à la fois pour éviter de s’énerver parce qu’il sentait qu’il s’emportait, mais aussi parce qu’il savait qu’il abordait un sujet qui finirait sûrement dans un cul de sac – un peu comme là où ils étaient. Ann n’avait probablement pas toutes les bonnes réponses à lui fournir, il se doutait que tout ne pouvait pas être si simple. Rien que le fait qu’elle avait dix fois plus de son âge sans les faire aurait pu lui faire perdre la raison.
Dans tous les cas, Matthew était perdu, et ça se sentait dans son discours, dans l’hésitation de sa voix. Dans le fait qu’il peinait aussi à soutenir le regard de la femme lui faisant face, bien qu’elle l’intimidait déjà en temps normal. Là, c’était pire encore. Il avait l’impression de lui en vouloir, sans raison, et sans pouvoir s’en empêcher. Au fond, tout ce qu’il voulait, c’était pouvoir dormir. Une bonne fois, au moins huit heures, et sans rêve, et sans douleurs.
J’ai besoin de comprendre ce qu’il se passe, j’ai besoin de-… A nouveau, il se stoppa. Cette île a un putain de gros problème. Et Ann ne pourrait qu’être d’accord avec lui.
Ann Pembroke
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Pseudo : lothlorien
Mar 10 Déc - 13:21
Souvent, Ann se sentait coupable. Coupable d'épuiser ceux qui l'entouraient et la soutenaient dans cette cause pourtant si importante. Tous se démenaient pour ce en quoi ils croyaient mais cela exigeait énormément de sacrifice. Garder un secret lourd, mettre sa vie en danger, se trouver dans un état d'épuisement jamais connu auparavant, avoir les nerfs à vif constamment... Elle aussi vivait tout ça mais elle avait l'impression qu'elle pouvait mieux gérer car elle avait connu énormément de choses dans sa vie. Les jours précédent son exécution restaient sans aucun doute les pires qu'elle avait connu car elle était certaine de quitter la Terre pour de bon. Aujourd'hui, oui, elle avait peur. Peur d'être attrapée et torturée mais ce ne serait pas la première fois. Elle avait connu cela un bon nombre de fois déjà, à se demander comment elle parvenait à être saine d'esprit. Cependant, aujourd'hui, elle savait qu'elle survivrait à ses bourreaux quoi qu'il arrivait. Elle savait pertinemment que dans cent ans, elle serait toujours là et que les autres non. C'est ça qui faisait mal. Savoir qu'une partie de leur vie si courte était gâchée à cause d'une dictature. Ils s'engageaient et ils se battaient pour la cause. Ann n'en était pas responsable et pourtant c'est précisément ce qu'elle ressentait. De la culpabilité.
Ce sentiment ne fit que prendre de l'ampleur alors qu'elle observait et écoutait Matthew. Il était épuisé et elle voyait bien que cela mettait ses nerfs à vif. Un instant, elle crut même qu'il allait abandonné. Qu'il allait lui annoncé qu'il n'en pouvait plus et que c'était bien trop à supporter. Venant de lui, elle serait surprise. Il était quelqu'un de résilient et plus fort que beaucoup de monde. Mais elle n'aurait pas été surprise. Il avait bien trop de responsabilités sur le dos. C'est pourquoi, elle se sentit obligée de dire ces mots:
- Je suis désolé. Vraiment. Et si je peux faire quoi que ce soit pour t'aider, dis le moi.
D'autres lui diraient qu'elle n'avait pas à s'excuser. Que Matthew s'était engagé en connaissant les conséquences de ses actes. Qu'il agissait pour le bien. Mais elle s'excusait quand même, elle le lui devait bien. Il était d'une importance inestimable pour la Résistance. C'est la moindre des choses qu'elle pouvait faire.
- Oui, cette île a des problèmes. Mais il faut se rappeler que ce n'est plus qu'une question de temps avant que chacun d'entre nous ne se souvienne de nos anciennes vies. Certaines personnes essayent de se persuader du contraire, les gardes rouges sont les premiers, mais un jour ou l'autre on se souviendra tous. Le temps finira par nous aider.
Un jour, cette guerre prendrait fin. Ann le savait. Beaucoup se souvenaient et pour ceux à qui ça n'était toujours pas arrivé, ce n'était qu'une question de temps. La sorcière rouge perdait de sa puissance et elle ne pourrait pas reformer ce monde qu'elle avait construit. Oui, c'était difficile de vivre dans cette guerre mais les choses finiraient par s'arranger. Du moins, la reine déchue essayait de s'en convaincre.
- Ecoute, je comprendrais si tu veux arrêter. Sans toi, ce sera difficile de continuer mais si c'est plus que tu ne peux supporter, dis le. Je ne veux pas que ta santé en subisse les conséquences. dit-elle avec un grand sérieux. Et si tu as besoin de réponses à tes questions, n'hésite pas à me les poser.
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Jeu 16 Jan - 11:26
Je crois que tu peux, oui, retoqua-t-il, un brin froidement en plantant sur Ann un regard sérieux.
De sa position, il n’y avait plus de timidité, il n’était plus impressionné. Ann était un biais incontournable pour finalement comprendre ce qu’il se passait, pour peu qu’il parvienne à l’exprimer. Parce qu’il ne pouvait pas dire – franchement – que les visions qu’il avait dernièrement ne tournaient qu’autour d’un monde en feu. Les lieux, les gens, les silhouettes. Matthew ne voyait plus que ça, des âmes rongées par les flammes, qui se consumaient, sans avoir l’air d’en souffrir. Le reste n’était que pénombre, il avait l’impression de ne rien y voir, et au contraire, de tout pouvoir cerner.
Alors, il l’écouta s’excuser, sans comprendre pourquoi elle le faisait. Qu’y pouvait-elle s’il devenait fou ? Il posa sur elle une œillade d’abord surprise, ensuite troublée. Ça n’avait toujours pas de sens, et ses mots qui certifiaient que l’île avait des problèmes ne furent pas pour le rassurer. Mais ce qui le troubla davantage, c’était le choix qu’elle faisait dans son vocabulaire. Anciennes vies ? Souvenirs ? Mais de quoi parlait-elle ? L’espace d’une seconde, Matthew eut l’impression que depuis des mois, il aidait une personne instable, peut-être une folle. Et ça l’horrifia un peu de ne pas avoir réussi à la cerner avant…
Sauf que dans un monde déjà fou, elle aurait justement sa place, non ?
Nos anciennes vies ? Articula-t-il, en répétant ce qu’elle disait : Qu’est-ce que tu racontes ? S’enquit l’homme dans la foulée, dans la précipitation.
Ça n’avait aucun sens, parce que dans son esprit, il n’y avait pas d’ancienne vie. Bien sûr qu’il avait accès à quelques souvenirs, mais Matthew les vivait davantage comme des cauchemars que des souvenirs. Ça ne pouvait pas être autre chose que l’enfer. Il voyait des morts, de la violence. Il voyait la tombe de son père, la colère qui couvait en lui. Et surtout, il voyait qu’il ne voyait rien. Ce monde était bruyant, assourdissant, il sentait fort la crasse et la moisissure, il goûtait le sang, il était comme une immense feuille de papier de verre contre laquelle il tentait de lutter.
Alors, quoi ? Tout ça n’avait toujours aucun sens…
Tu as visiblement accès à des choses qui m’échappent, des informations… Est-ce que Ann lui devait vraiment des réponses ? Il n’en était pas sûr, mais il fallait tenter. Tout ces services rendus pour sauver des inconnus aux potentiels inestimables… ça ne pouvait pas être pour rester dans le noir éternellement.
Ann Pembroke
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Ven 20 Mar - 12:01
Sur le moment, elle ne fut pas sûre de ce qui était en train de se passer. Elle chercha dans le regard de Matthew un quelconque signe qu'elle avait mal compris mais l'incrédulité qu'elle lisait dans le regard de l'homme lui fit découvrir que c'est lui qui ne comprenait pas. Elle avait fait une erreur. Une erreur qui n'était pas négligeable pour couronner le tout. Gênée, Ann détourna un instant le regard, cherchant pendant plusieurs secondes les mots à employer.
- Mince, je pensais que tu savais, ou qu'au moins tu avais fini par comprendre à force de côtoyer les émergés.
Elle aurait dû se rendre compte que Matthew n'était peut-être pas au courant de la plus grande vérité que cachaient l'existence et la présence des émergés à Genosha. Plusieurs de ces derniers n'avaient toujours pas compris, après tout. De ce qu'elle savait sur Matthew et de ce que ses recherches avaient donné, lui aussi avait des choses à découvrir sur lui-même, une autre vie dans laquelle il était aveugle. Qu'il ait retrouvé la vue à Genosha cachait forcément quelque chose. Était-il un mutant lui aussi? Ça, Ann l'ignorait mais elle était persuadée qu'à un moment ou un autre, Matthew découvrirait des choses à son propos.
Cependant, Matthew ne se souvenait de rien encore. Il ignorait tout de ces autres vies qu'ils avaient tous eu. Avec l'expérience, Ann avait compris que ce n'était pas une bonne chose de le dévoiler à quelqu'un qui était loin de s'en souvenir de soi-même. Comment accepter une chose aussi énorme qu'une autre vie? Il avait déjà été assez difficile de l'apprendre alors même qu'on formait déjà des images dans nos rêves alors si Matthew était complètement ignorant sur le sujet, leur collaboration serait sûrement en danger. Comment garder son respect tout en paraissant folle?
- Tu ne t'es pas demandé pourquoi il n'y a des cas d'émergés qu'à Genosha et nulle part ailleurs dans le monde? Pourquoi chaque jour il y a de plus en plus d'émergés?
Pourquoi sur cette île? S'ils étaient si nombreux à Genosha, pourquoi ils n'étaient pas aussi nombreux partout dans le monde? Voilà les vraies questions à se poser pour comprendre que la vérité était bien plus grande qu'on ne voulait le croire. Mais elle était difficile à accepter. Toute cette vie qu'on avait en tête n'avait été qu'une illusion. Ann n'avait pas vraiment été abandonné puis placée en foyer. Elle n'avait pas été découverte par le SHIELD grâce à ses talents de pickpocket. Elle n'avait pas rencontré Sloan étant enfant mais bien à la cour du Roi Henry VIII, roi qui avait été son époux. Certes, les autres émergés n'avaient pas vécu autant de chose mais ça n'en était pas moins déconcertant et dérangeant. Toute une vie partie en poussière pour une illusion. Et tout ça à cause d'une seule et même personne.
- Ce que je vais te dire paraîtra insensé mais c'est la vérité. Tu peux me croire ou non mais un jour tu le découvriras par toi-même. commença-t-elle avec le plus de sérieux possible. Nous ne sommes pas à Genosha par hasard. Nous y avons été placé pour être mieux surveillé après qu'on ait effacé nos mémoires et nos pouvoirs. On nous a volé nos vies.
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