Mon appartement avait toujours été un endroit propre. Parce que j'essayais d'avoir l'esprit clair et que, de ce fait, je préférais tout avoir à sa place. Le peu de fois où Donna venait pointer le bout de son nez chez moi, elle avait toujours un commentaire sur la seule pièce qui était loin d'être aussi propre que les autres. Mon bureau. Mon bureau était un véritable bordel. Quelques dossiers sur le bureau et un nombre incalculable de papier accroché sur un des murs. Chaque signe qui passait dans mon sommeil et que j'arrivais à dessiner avant de l'oublier complètement au réveil.
J'ignorai d'où venait tout ses rêves récurrents, encore moins ce qu'ils signifiaient. Et j'avais beau chercher encore et encore, rien ne semblait être cohérent. Une forme bizarre qui me faisait plutôt penser à un monstre tout droit sorti de sous le lit d'un gamin. Dans tout les cas, je ne comprenais rien. Et lorsque Donna arrivait avec son idiot de petit ami, je pouvais être sûr qu'ils me prenaient pour un fou. Où pour un futur émergé. Ce qui, en soit, est loin d'être une bonne chose étant donné leurs avis sur les émergés.
Mis à part ma sœur, peu de personne rentrait dans mon bureau. Parce que je ne voulais pas non plus que la Garde Rouge ne vienne pointer le bout de son nez à ma porte et que je finisse dans le même état que ceux qui ont eu la malchance de se faire voir. Alors, j'essayais d'avoir un appartement plutôt neutre et de ne m'entourer que de gens susceptible de garder correctement leurs langues. Pour ma sœur, je doute qu'elle ne veut retrouver son frère au bout d'une pique.
Parmi les gens en qui je peux avoir confiance, il y avait Amadeus. Un petit gars d'une vingtaine d'année dont l'intelligence m'a soufflé assez rapidement. D'une curiosité maladive, j'ai bien l'impression que je suis l'un des seuls qui ne se fatigue pas à constamment répondre à ses questions. Jusqu'à maintenant, aucune question n'est resté sans réponse de ma part. Si jusqu'à présent, il n'a pas pu vraiment m'aider sur mes propres problèmes. Il faut dire que si je n'y arrive pas, peu de chance qu'il ne le sache. Mais je suis bon joueur.
Au delà de ça, il était d'une compagnie agréable. Et j'aimais bien l'avoir autour de moi. Alors il n'était pas rare que je lui demande de passer. Enfin, le but précis de la manœuvre était surtout de voir comment il allait. Ça faisait quelques temps que je ne l'avais pas vu. Et je m'inquiétais beaucoup par rapport à lui depuis son émergence. Se retrouver en une bête verte deux fois plus grande que lui sous un coup de stress n'est jamais bien amusant. Pour personne. Il ne devait d'ailleurs plus tarder maintenant.
Je me dirige déjà vers la porte et l'ouvre. Tiens.
- Tu sais que tu peux entrer sans frapper ? Ca ne t'a pas dérangé la dernière fois que tu as modifié ma photo de profil pour un Mastermind à grosse tête bleue.
Flatteur mais plutôt gênant quand on sait que je ne tiens ce foutu profil que pour le côté professionnel. Je le regarde et penche la tête sur le côté avant de sourire bêtement.
- Rentre dont. Comment tu vas ?
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Lun 23 Sep - 0:12
L'intelligence N'est Pas Dans L'âge, Mais Dans La Tête
♠ ♣Kill me softly. Close my eyes with your touch. I can’t even reject you anyway. I can’t run away anymore. You’re too sweet, too sweet. Because you’re too sweet. My blood, sweat and tears.♥ ♦
L’intelligence était une chose merveilleuse. Elle permettait de voir le monde et surtout de le comprendre. On commençait à la naissance, semblable à une feuille blanche des plus banales, puis on grandissait pour devenir un véritable ouvrage rempli des différentes connaissances plus ou moins utiles que l’on avait pu assimiler. Pour la majorité, le cerveau créait des liaisons nerveuses, emmagasinait des informations et en oubliaient d’autres selon une sélection parfois hasardeuse. On se souvenait des musiques de pubs de desserts pendant des dizaines d'années, mais l’on était parfois bien incapables de mémoriser un simple numéro de téléphone.
Et puis il y avait ceux qui avaient été béni par Dame Nature, comprenant tout avant que les questions ne soient réellement posées, se souvenant de tout jusqu’aux moindres détails sans jamais rien oublier, capables de dépasser la science de leur époque pour créer et mettre en place des projets avant-gardistes. Une bénédiction que certains voyaient comme une malédiction les empêchant bien souvent de trouver le sommeil. Privé de ce dernier, leur cerveau ne pouvait que cogiter pour résoudre des soucis qui les dépassaient. Car parfois, oui, même les plus grands esprits de ce monde ne pouvaient réellement comprendre ce qu’il se déroulait autour d’eux.
L’injustice dans le monde n’avait que peu de logique mais ils ne pouvaient rien faire à eux seuls, mêmes armés de la meilleure volonté et des plus belles valeurs. La violence de l’homme primitif également pesait son poids dans ce capharnaüm illogique qu’était la société. Alors qu’en était-il lorsque l’on se retrouvait soi-même au milieu d’un mouvement de foules soudain pour sauver des gens enfermés à tort… et que l’on devenait un monstre vert tout en gardant pleinement le contrôle de ses pensées et ses décisions ? Comment expliquer un tel évènement plutôt surprenant, même lorsque l’on se retrouvait entouré de personnes aux multiples talents hors norme.
Était-ce donc ça l’émergence qui effrayait tant la Garde Rouge ? La simple évocation de ce groupe armé avait le don de tétaniser l’étudiant autrefois plein de vie et de courage. A trop vouloir aider autrui sans se soucier des répercussions, Amadeus avait finalement subi le retour de flammes. Assommé avec violence par l’un des gardes pendant l’assaut – qu’il qualifiait lui-même de véritable rafle – durant le festival de Genosha, le jeune homme avait fini à l’hôpital prenant conscience du danger l’entourant au quotidien. Une femme avait perdu la vie ce jour-là, des dizaines avaient été blessés mais tous avaient tenté de faire ce qui leur semblait juste : protéger autrui. Ouais, même avec le meilleur des cœurs, on finissait par mordre la poussière. La vie n’était pas tendre, la vie n’était pas juste. Il le comprenait désormais, peut-être un peu trop tard.
Lui que l’on qualifiait de super-ordinateur, n’était finalement pas si performant que prévu face à la bêtise humaine. Les multiples variables et exceptions constituant l’esprit humain l’avaient dépassé durant ces deux évènements d’une violence sans nom. Encore choqué par l’assaut au QG de la Garde Rouge, Amadeus peinait à trouver le sommeil, ressassant inlassablement les diverses étapes ayant mené à l’apparition de… cette chose. Pouvait-il réellement dire qu’il s’agissait d’une transformation puisqu’il n’avait compris que plus tard ce qu’il lui était arrivé. Une fois les coups donnés et son attention reporté vers une vitre faisant alors office de reflet, Amadeus avait vu l’horreur qui lui faisait face et copiait ses mouvements. C’était bien lui qui se mouvait avec rapidité et force. C’était bien ses pensées qui habitaient ce corps vert et musclé visiblement impossible à blesser même avec la plus puissante des armes.
Se sentant frôler la folie, Amadeus n’avait eu d’autres choix que de se tourner vers une personne de confiance. Là où c’était généralement vers son parrain Bruce Banner que ces aveux se faisaient, le jeune homme préféra se tourner vers Stephen Strange, un homme envers qui il avait énormément de respect et d’admiration. L’homme à l’allure toujours impeccable, dégageait un charisme qui rassurait le jeune américano-coréen et le poussait à s’améliorer. Là où les autres peinaient à suivre son train de pensée et à répondre à ses incessantes questions, le détective demeurait un parfait comparse d’un calme étonnant. Véritable mentor pour cette jeunesse avide de savoir, Strange savait écouter et prodiguer des conseils avisés bien venus en ces temps obscurs.
Hésitant un instant avant de toquer à sa porte, Amadeus ne put retenir un large sourire alors que l’homme lui ouvrait, faisant une fois de plus preuve de sa prestance naturelle. « Bonjour M’sieur Strange ! » lança-t-il d’un ton enjoué avant d’enchaîner, feignant l’innocence, « Vous avez aucune preuve que je sois le responsable de cet acte. Et puis c’est pas Mastermind mais Megamind et – » Pris à son propre piège, Amadeus s’empourpra avant de lâcher un rire malicieux se joignant à celui de son hôte.
Faisant quelques pas en avant dans cette entrée, Amadeus se contenta d’hausser les épaules à la question du détective. « On fait aller… » Peu convaincante, la voix de l’étudiant trahissait des nuits blanches passées à cogiter sur les évènements passés et tout ce qu’ils impliquaient. Enfouissant ses mains dans la poche de sa veste pour cacher le tremblement gagnant douucement ses doigts, il reprit un sourire des plus amicaux et demanda . « Et vous, vos recherches avancent ? Quelque chose sur laquelle je pourrais vous aider ? J’ai besoin de m’occuper en ce moment et j’ai pensé que ça serait bien de rendre service au passage… si ça vous gêne pas. » La peur de décevoir ou d’être de trop, c’était une sensation toute nouvelle qui l’envahissait peu à peu alors que tout le monde le connaissait pour avoir peu de respect pour la vie privée. Le jeune homme se faisait désormais plus discret, évitant les lieux bondés qu’il appréciait pourtant autrefois. Mieux valait se noyer dans la masse de travail que de commencer à penser. Il était près à tout pour ne pas finir seul avec ses pensées.
Ayaraven
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Ven 4 Oct - 18:56
L'intelligence n'est pas dans l'âge, mais dans la tête.
Aucune preuve. Je reconnais encore le type de farce de la part d'Amadeus. J'adorai ce gamin. Il se mit même à rougir. Alors autant dire que j'étais persuadé que je ne me trompais pas.
- Mastermind, Megamind, c'est du pareil au même.
En soit, ça n'avait pas pris trois heures pour que je ne m'en rends compte et que je modifie le tout. La politesse avant tout, il ne semble pas être bien et ça, il n'est pas compliqué de le voir étant donné sa façon de répondre. Je ferme déjà la porte derrière lui. Les précédents événements devaient encore l'empêcher de dormir correctement.
- Ça va prendre un peu de temps, Amadeus. Mais je crains un peu pour ta santé. Le cerveau fonctionne très mal en manque de sommeil. Depuis combien de temps n'as-tu pas dormi correctement ?
Après tout, comment réfléchir correctement quand le cerveau ne peut pas se reposer comme il le devrait ? Et est-ce qu'Amadeus avait au moins quelques heures de sommeil ? Ce n'était même pas sûr. Suffisamment attentif, je regarde les quelques tremblements mais je ne lui en donne pas l'information. Inutile de l’embarrasser plus que ça. La conversation se tourne sur moi-même. Et ce n'est pas bien gênant. Nous sommes suffisamment proche pour qu'il soit au courant des recherches que je mène. Recherche qui s'avèrent infructueuses et je déteste ça.
- Mes recherches sur mes cauchemars, malheureusement non. J'ai beau chercher dans les anciens mythes. Rien. Je ne vois pas ce que cet oeil veut me dire. J'ai regardé dans la mythologie égyptiennes, romaines, grecques. Je ne trouve rien.
Je soupire avec lenteur. C'est comme si cet oeil ne voulait rien dire. Que c'était juste une image que j'avais du voir à un moment et que mon cerveau ne cesse de me rappeler. Si ça ce trouve, cette petite obsession n'était que futile. Inutile en soit. A l'image d'une odeur, d'un souvenir reculé de jeunesse que j'aurai fini par oublier en grandissant.
- Tu ne me gênes jamais, Amadeus. Combien de fois devrais-je te le dire ? Tu veux manger ou boire quelques choses ?
Je me rends compte que l'on est encore debout dans l'entrée. Je l'attire jusqu'à la cuisine. Une chance. J'ai fais les courses. Ce qui m'arrive rarement. Je n'aime pas faire les courses. Des gens partout, des enfants qui hurlent. Non. Je hais ça. J'ouvre le frigo et attrape une bouteille d'eau pour moi, patientant simplement jusqu'à ce qu'il ne me réponds.
MADE BY FRIMELDA
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Dim 17 Nov - 19:58
L'intelligence N'est Pas Dans L'âge, Mais Dans La Tête
♠ ♣Kill me softly. Close my eyes with your touch. I can’t even reject you anyway. I can’t run away anymore. You’re too sweet, too sweet. Because you’re too sweet. My blood, sweat and tears.♥ ♦
Apaisant, l’appartement du détective appelait à la réflexion et au calme. Un lieu qui évoquait aisément les douces nuits pluvieuses, une tasse de thé fumante sur une table de chevet, un livre entamé mais jamais terminé et un flot de pensées tourbillonnant pour peut-être un jour prendre du sens. Pour Amadeus, pénétrer en ce lieu lui évoquait un peu ces bibliothèques silencieuses, vastes mais modernes. Un endroit à la décoration soigné mais qui portait ça-et-là les marques de son propriétaire pour celui qui savait observer.
Le regard descendant doucement vers le sol, comme pour éviter le regard de celui qui le questionnait sur son sommeil, Amadeus semblait soudain honteux. Reniflant doucement alors qu’il se ressaisissait et levait fièrement la tête pour cacher ses sombres pensées, il répondit d’un ton enjoué et doublé d’un rire, « Oh vous inquiétez pas pour ça. Le sommeil c’est surfait. Je suis habitué avec les tournois en ligne vous savez. On ne devient pas champion sans effort. » Une tentative d’humour qui ressemblait étrangement à un masque de carnaval italien cachant un sourire renversé et un regard vide. Qui penses-tu tromper ainsi Amadeus ? L’homme qui te fait face ou bien tes propres pensées ?
Stephen Strange faisait preuve d’une patience à toute épreuve envers lui – il ne le comprenait que trop bien – mais une part de lui se refusait à avouer ses doutes, ses faiblesses… ses défauts faisant de lui un monstre digne d’un film d’horreur à petit budget. Avait-il halluciné tout ceci ? Avait-il été maudit ? Enseveli par les questions, Amadeus ne parvenait plus à savoir ce qui demeurait vrai ou ce qui relevait de son imaginaire. Peut-être son cerveau extraordinaire n’était-il finalement pas infaillible. La violence des événements avait peut-être eu raison de sa santé mentale, le forçant à imaginer un monde où les héros existaient… tout comme les créatures les combattant.
A y réfléchir plus intensément, il ne parvenait même pas à déterminer ce qui demeurait le pire dans cette histoire : Soit il perdait la raison et finirait bientôt à l’asile avec une camisole de force en guise de pyjama, drogué par mille et un cachets ; soit tout ceci était réel. Mais que faire d’un monde où l’impensable pouvait exister ? N’était finalement pas mieux de sombrer dans la folie pour oublier cet univers qui n’avait désormais plus aucun sens et déjouait les règles de la physique, de la nature même ? Et ce sommeil qui ne venait pas. Telle une feuille d’automne piégée dans un siphon, incapable de parvenir à l’une des extrémités, ainsi vouée à s’y détériorer sans pouvoir jamais s’échapper. Tant de choses qui semblaient alourdir ses épaules jeunes et autrefois naïves.
Mais même dans les heures les plus sombres, Amadeus savait qu’il fallait chercher la lumière. Cette étincelle d’espoir visible même dans les ténèbres les plus sombres. Car oui, il n’était finalement pas le seul à subir ces cauchemars effroyables. Et, bien que personne n’ait évoqué d’autre créature verdâtre et effrayante, l’étudiant savait que d’autres cas étranges avaient été révélés dans la cité. Il n’était pas seul. Alors peut-être, avec un peu d’effort combiné, arriveraient-ils à découvrir le fin fond de cette histoire… quelle qu’en soit la chute.
Son hôte soupirait face à l’absence d’avancée dans ses recherches. Il n’était pas compliqué de comprendre la frustration que devait inspirer le manque de résultats. « Un œil qui n’existe que dans votre esprit… c’est étrange. On dit pourtant que le cerveau ne peut pas inventer des visages et qu’il ne fait que reproduire ce que l’on observe dans la vraie vie. Il y a forcément un endroit où vous l’avez vu… un musée peut-être ? » Amadeux fronça du nez, soudain conscient que sa réflexion devait paraître stupide puisque Strange devait probablement avoir épluché toutes les sources possibles pour retrouver cet œil, « C’est un œil anatomique ou purement symbolique à votre avis ? Est-ce que, par exemple euh … » Suivant le détective jusqu’à la cuisine, il continua « Est-ce que c’est uniquement visuel ou est-ce que vous avez une sensation qui va avec ? Un malaise ? Une chose bénéfique ? » Réalisant qu’il n’avait pas répondu à la proposition de l’homme, il enchaîna rapidement, « Ah oui j’ai pas encore mangé, mais c’est pas grave hein, je prendrais que de l’eau. »
Ayaraven
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Sam 23 Nov - 11:07
L'intelligence n'est pas dans l'âge, mais dans la tête.
Je savais très bien qu'Amadeus n'était pas bête. Il savait très bien que son sommeil était primordial pour se sentir bien. Mais, je ne pouvais pas non plus l'obliger à faire quoi que ce soit. Il était suffisamment vieux pour faire ses propres choix. Mais, je ne pouvais pas vraiment m'empêcher de m'inquiéter pour lui. Il balaye mon inquiétude d'une énième dose d'humour et un léger sourire s'installe sur mon visage.
- C'est vrai. Mais tu dois dormir un minimum. Sans quoi, tu ne pourras pas fonctionner correctement.
Je balaye aussi le sujet. Inutile de rester sur quelques choses qui n'est pas forcément plaisant. Ca n'allait mener à rien. De mon côté, je ne dormais pas beaucoup non plus. Mais suffisamment pour tenter de mener une journée normale sans trop que le manque de sommeil ne vienne à m'affecter. Je répondais à la question d'Amadeus, sur mes recherches qui étaient aussi immobile que la tour Stark. Je repose les yeux sur Amadeus. Il avait raison. Un cerveau ne peut pas créer une image de toute pièce, il est obligé de l'avoir vu au moins une fois. Je rejoins mon bureau quelques scondes, là où mes recherches sont faites principalement. Et le bureau n'était pas aussi bien tenu et rangé que le reste de la maison.
- Pas dans un musée, non. Je n'ai jamais quitté Genosha et je suis aller voir les quelques musées présents ici. Rien n'y ressemble.
Et pourtant, j'y avais passé pas mal de temps dans ces musées. J'avais même cherché si quelques chose était similaires. Si je n'avais pas mixé deux choses pour en former qu'une seule. Mais la question d'Amadeus n'est pas bête.
- C'est difficile à expliquer. Attends.
Je déplace plusieurs documents et fini par sortir plusieurs feuilles. J'ai tellement eu de mal à le dessiner. Ca m'a prit des semaines puisque j'oubliais la majorité des détails après chaque réveil. Je lui tend le dessin une fois de retour dans la cuisine et viens déjà ajouter.
- Tiens, c'est ce que je vois. Il est anatomique mais les symboles sur le tour et l'intérieur. On dirait un objet, pas tant un oeil réel. Tu vois ce que je veux dire ? Comme si c'était un objet important.
Je montre ce dessin à très peu de personne. Seulement celle en qui j'ai une confiance quasiment aveugle. Il ne fallait pas se tromper de personne. Mais je savais très bien qu'Amadeus était le type de personne à qui je pouvais confier pas mal de chose. Comme il pouvait le faire avec moi s'il ressentait le besoin.
- Une sensation. Je sens que c'est un objet important, que je dois protéger coûte que coûte. Qu'il me permet des tas de choses. C'est comme si je sentais qu'il me donnait la possibilité d'aider, de protéger. Je ne sens rien de négatif.
Il me réponds enfin à ma première question. S'il avait faim. Et il ne réponds pas vraiment mis à part me dire qu'il n'a pas mangé. Je me dirige vers le frigo pour pouvoir sortir plusieurs choses. Clairement, je n'ai jamais eu d'enfant et je ne pense pas en avoir un jour. Mais je retrouvais quelques similarités entre un père et son fils dans les inquiétudes que j'avais envers Amadeus. Bon, je me garderais bien de le lui dire par contre.
- Alors, tu mangeras. Ne fait pas l'idiot, tu es plus intelligent que ça. Rappelle moi, tu n'as pas d'allergie, toi ?
Inutile de dire que je ne veux pas non plus devoir l'amener à l'hôpital ou autre parce que je lui aurais fais manger quelque chose qui pourrait le tuer. Je soupire avec lenteur.
- Tu te dis pas que c'est quand même bizarre.. Beaucoup ont des rêves bizarres, des émergés. Tout ça. Je pense qu'on nous cache quelques choses.
MADE BY FRIMELDA
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Ven 3 Jan - 2:59
L'intelligence N'est Pas Dans L'âge, Mais Dans La Tête
♠ ♣Kill me softly. Close my eyes with your touch. I can’t even reject you anyway. I can’t run away anymore. You’re too sweet, too sweet. Because you’re too sweet. My blood, sweat and tears.♥ ♦
Esquivant la conversation sur leur sommeil respectif comme l’on cacherait de la poussière sous un tapis, les deux intellectuels avaient préféré aller de l’avant en passant à une toute autre conversation. Et pourtant pas des moindres. Obnubilé par la signification de ses rêves qui semblaient le tourmenter chaque nuit, Stephen Strange peinait à comprendre ce que son cerveau cherchait à lui faire comprendre. Et en ce qui concernait le jeune Amadeus, il n’y avait rien de telle qu’une chasse aux trésors chimériques pour s’occuper l’esprit. Alors si en plus cela pouvait rendre service à l’un de ses mentors, il n’en ressortirait que du positif… et au pire, de la frustration.
Bien que le début de leur conversation ne menât pas à une réponse pourtant tant désirée, celle-ci leur permit de réunir les détails accumulés par le détective jusqu’à présent. Un œil apparemment anatomique… le tout agrémenté de symboles qui l’entouraient et qui, ensemble, formaient un objet précieux et pourtant introuvable dans les musées ou dans les livres lus parcourus par le concerné. Le mystère s’épaississait, devant par la même occasion encore plus captivant pour le jeune homme qui y voyait un défi personnel.
Installé sur l’une des chaises, l’étudiant patienta le temps que son aîné aille chercher quelque chose dans son bureau. Bien conscient que ce genre de pièces détenaient bien des informations confidentielles, il prit sur lui pour ne pas le suivre. Chacun avait droit à sa vie privée – sauf les gens comme Gabriel ou Keith, qu’ils voyaient bien trop comme des grands frères pour ne pas s’immiscer dans leurs vies comme le ferait un jeune enfant malicieux. Curieux, ça il l’était. Mais il était également conscient que chaque comportement avait ses limites. Déranger la zone de travail de Stephen Strange ne lui aurait rien apporté de toute manière, à part le courroux d’un homme envers qui il avait le plus grand respect.
Une fois revenu vers lui, l’homme lui tendit une feuille sur laquelle se trouvait un dessin effectué par ses soins. Des traits hésitants, probablement à la recherche d’une forme précise mais qui montrait plusieurs essais malgré tout. Ça fait presque penser à… avait-il commencé à penser avant de revenir sur le sujet de son estomac qui semblait préoccuper son hôte. « Ah euh non pas d’allergie M’sieur Strange. Je peux manger de tout. Un vrai ogre ! » répondit-il en riant, voyant bien qu’il était inutile de refuser un repas si gentiment offert.
Après un long soupir, Stephen Strange retourna sur le sujet de base : ces étranges songes. . « J’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. N’est-ce pas normal de rêver ? Avec les évènements récents – et on ne peut pas cacher que certains ont été des plus violents –, ça semble logique que chacun cherche à affronter ses doutes et ses remords à sa manière, non ? » Des blessés, des morts, des disparus… tant de souffrance… Amadeus aurait préféré ne plus jamais avoir ces cauchemars qui hantaient ses nuits. Mais l’homme avait raison sur un point cependant, « Cette histoire d’émergés par contre… c’est comme… hum, comme si les gens n’étaient plus eux-mêmes et tous les uns après les autres. Mais c’est même pas quelque chose qu’on peut contrôler, ça apparait d’un coup et ça fait de nous des… des monstres… » Sa voix disparut doucement un murmure de honte tandis que son regard se perdait au loin, contempla des images passées teintées de vert et de puissance hors-du-commun. « Comme un rêve mais éveillé. Un songe qui paraît si réel mais en même temps...aaah –. » Incapable d’exprimer son ressenti, puisqu’encore emprisonné par le piège de la Sorcière Rouge, Amadeus passa ses mains dans ses cheveux tandis qu’il abaissait la tête en grognant. Quelque chose refusait de se débloquer dans son esprit, il le savait. Mais plus il cherchait à l’atteindre et plus cette impression s’effaçait, lui donnant presque l’impression d’avoir rêvé tout ceci.
Relevant enfin la tête en échappant à son tour un long soupir, il préféra reprendre là où son esprit en était resté : l’œil. « On dirait un artefact, pas un simple symbole. Comme dans les jeux vous savez. Genre le personnage porte un collier et bam, force+3 et endurance+2. »
Ayaraven
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L'intelligence n'est pas dans l'âge, mais dans la tête. [ft Amadeus]
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