Porter, tu me refais un coup comme cela, c’est toi que je tue saloperie. Je grogne entre mes dents tout en ajustant mon viseur. Je me demande parfois si Porter a pas envie que je crève. Enfin… que je sois profondément dans les emmerdes en tout cas. Non parce que là, pour le moment, je suis allongée à plat ventre sur le toit d’un immeuble, mon fusil de sniper en joue. Et dans ma lunette de tir, il y a ce que j’appelle communément : les emmerdes. Et non, les emmerdes ne sont pas simplement un mutant qui perd un peu le contrôle. Ca s’est pas les emmerdes mais mon quotidien. Du genre, un peu de combat ou un tir de fusil, du tranquillisant et pas un petit tour à l’hôpital ou en détention et le problème était réglé. Après y avait les problèmes du genre quand ce genre de chose ne suffisait pas et que là j’avais plutôt tendance à me servir de mon bébé de fusil actuellement sur mon épaule. Mais ça encore, ce n’était qu’exécuter un mutant qui perdait totalement le contrôle et qu’on ne pouvait plus sauver. Du genre qui est en train de se tuer ou que même avec du tranquillisant il est dangereux. Pas que j’aimais faire ça mais ça passait encore. Disons que c’était mon principal gagne-pain. Je voyageais à travers le monde, surtout à travers les états-unis dans l’unique but de faire ça. Dans l’unique but de faire ce que j’étais la seule capable de faire correctement. Tueuse à gage de mutant. L’armée m’avait bien formée. Genre très bien. J’avais fait partie d’un commando spécial, composé de mutants et d’humains, chargé de s’occuper des mutants qui dérapaient. J’avais même été la première humaine intégrée. Autant dire que je pouvais dire sans trop de modestie que je devais être la meilleure. Tellement la meilleure que j’avais pas pris de réel jour de congés depuis un bail. Mais bon, ça c’était un fait. Mais là… Porter, mon contact au sein de l’armée et le type qui m’avait formé au passage, avait merdé. On ne me file pas comme contrat d’éliminer un mutant pour que je trouve les x-men et la confrérie en train de se battre au sujet de ce même x-men quand j’arrive. Je déteste ça. Si je tire… erf je déclenche peut-être la troisième guerre entre les mutants ou alors la déclencher CONTRE moi. Dans les deux cas, ça m’arrange pas vraiment. Je garde mon arme en joue et d’une main je compose le numéro de mon contact employeur. Oui. Enculé. Addison. Je grogne. J’ai jamais trop keafé qu’on m’appelle par mon nom de famille. Pour commencer, c’est surtout le nom de ma mère et comme ça doit faire… hum environ 15ans que je ne l’ai pas vue. Que la dernière fois, elle m’avait abandonnée. Et que je la détestais passablement. Je préférais Carter, mon prénom. Ou Vakarian, le nom de mon père qui n’avait conscience de mon existence. Sauf qu’aux yeux de l’armée australienne, j’étais toujours le soldat Addison. Les x-men et la confrérie ? Genre tu veux me faire tuer ? Ma voix est sèche. Du genre un peu trop pour qu’il ne puisse pas s’en rendre compte. Abandonne la mission. Y a intérêt que vous couvrez mes frais. Sans plus attendre, je raccroche. Je jette à nouveau coup d’œil dans la lunette de mon fusil. Je compte pas partir avant que la situation s’arrange. Trop de risque de civils blessés. Je prends mon taff assez au sérieux et celui-ci est d’empêcher les mutants de blesser des gens. Bon, ok, surtout de les tuer mais je préfère dire l’inverse. J’observe la scène. Jusqu’à ce que mon regard soit braqué sur le détail qui m’avait sauté aux yeux. Des boucles blondes. Pas n’importe quelles boucles blondes. Gabriel… Mon frère. Enfin le fils de mon père avec une autre femme qui n’est pas non plus sa femme actuelle. Bref, mon petit frère. Mon mutant de petit frère parmi les x-mens. Wahou. Je m’étais renseigné. Il avait des pouvoirs, il était un mutant. Moi non. Je devais tenir de sa mère. Ou moi de la mienne, parce que ses autres enfants n’avaient pas de pouvoirs. D’une main, je vérifie que mon arme est bien chargée. De l’autre, j’ajuste ma position. Et la lunette de mon fusil me quitte mon frère que le temps de vérifier que personne ne le menace. Je resterais là. Je ne bougerais pas sans savoir s’il est en sécurité. X-men de mes deux. Confrérie de mes deux. Troisième guerre mondiale de mes deux.

Il est encore temps de faire demi-tour non ? Il est toujours tant de faire demi-tour. Je veux dire, je suis même en plutôt bonne condition physique donc je peux même me barrer en prenant mes jambes à mon coup vitesse grand v. Enfin pas grand v non plus mais je peux me barrer en me cassant plutôt vite. J’avais, je le reconnais, un peu perdu depuis que j’avais quitté l’armée y a quelques années déjà. Je courrais moins vite. J’étais tout simplement plus forcée d’aller courir tous les matins à peine sortie du lit. Raaaah, je menais la vie belle quoi. Mais je pouvais encore me barrer en courant et ce assez rapidement comme je commençais à me dire que j’allais le faire. Mais bordel de merde Carter Addison qu’est-ce qu’il t’ait passé par la tête ? Je veux dire, comment as-tu pu seulement penser à faire ça ? Oh oui, ça n’a pas l’air comme ça mais une Carter c’est pas si courageux. Quand il s’agit d’intégrer un commando secret de l’armée, ou simplement avant d’intégrer l’armée, alors là y a du courage. Quand il s’agit d’aller se battre à mains nues contre n’importe qui, y a aussi du courage. Mais dès que ça devient personnel, dès que ça touche à ce que je ressens, le courage on peut se le mettre là où je pense. Après tout, on parle de la personne qui n’a pas adresser de nouvelles à sa mère depuis ses quatorze ans. On parle de la fille qui n’a même pas pris la peine de venir rencontrer ses petits frères. Bon, après je les ai vu les deux mioches de ma mère, de loin de même très loin pour être sure que personne ne me voit. Y en a même un une fois qui est venu me parler. Je lui ai même offert une glace ! Bah ouais, il voulait savoir à quel parfum je prenais la mienne chez le marchand en plein été alors j’ai eu pitié. Mais c’est l’énormité de mon courage que vous voyez là. Carter Addison-Hobbs, mercenaire et tueuse à gage, traumatisée à vie par cette chose que l’on appelle les émotions. Bon après y a pas que ça qui m’a traumatisé à vie. L’armée aussi. Enfin plutôt les bombes, les explosions et les fusillades que je revis en rêve ou quand une porte claque trop fort. C’est pour ça que je suis partie. Parce que je supportais plus tout ça. Parce que je supportais plus d’exécuter des ordres que je n’approuvais pas. Parce que je ne supportais plus d’être de la chair à canon. Je frissonne mais je suis pas spécialement sure que ce soit cette pensée qui me fasse frissonner plutôt que la situation. Je grimace. Tu dois le faire Carter. Tu peux le faire. Je lève le poing pour frapper à la porte juste quand celle-ci s’ouvre. Et merde. Plus de marche arrière possible. Oui ? Je bug. Une belle femme vient de m’ouvrir et c’est pas ce à quoi je m’attendais. Je me racle la gorge. Excusez-moi. Je voulais voir Martin Hobbs mais… je… j’ai dû me tromper d’adresse. Je fais un sourire qui doit plus ressemble à une grimace et m’apprête à m’en aller quand sa main se pose sur mon bras. J’ai envie de faire un geste violent pour qu’elle le retire mais je me retiens. Je n’aime pas qu’on me touche. Les habitudes de l’armée font que j’ai du mal à retenir le réflexe d’auto-défense… Ou alors c’est plus les réflexes de mercenaire qui craint pour sa vie ça. Restez. Il est ici. Je suis Maritza, sa femme. Oh… je ne cache pas ma surprise. Je ne savais pas qu’il est marié. Désolé… Ce n’est rien ! Venez. Péniblement, je la suis à l’intérieur en me mordant la main. Je trouve qu’elle me laisse rentrer facilement. D’accord, je suis présentable. J’ai tressé mes cheveux, mis une petite chemise et un pantalon pas troué ainsi que des talons. Mais quand même… J’ai mon arme dans ma veste quoi. Elle a pas du la voir. Je la suis jusqu’à leur jardin, sans rentrer réellement dans la maison en fait. Martin, cette jeune fille est venue te voir ! Je le vois se tourner vers moi et… il ressemble tellement à ce jeune homme sur l’unique photo que j’ai. Il ressemble aussi à Gabriel, que j’ai vu sans que lui me voit. Il… me ressemble d’une certaine manière. Je me sens toute fébrile, tremblante. J’arrive même pas à parler de stupéfaction. Il s’approche vers moi et je me reprend. Je me tiens comme la militaire que j’étais. Martin Hobbs ? Lui-même, qu’est-ce que je peux faire pour vous  ? Je crois que vous êtes mon père. Je vois la surprise dans leur yeux et je me contente de baisser les yeux, de regarder mes pieds. J’aurais pas du venir. J’aurais du me barrer en courant. Après tout, je m’en étais toujours très bien sortie sans parents et ce même après la mort de ma grand-mère. J’aurais pas du venir…

Je regarde l’objectif de la caméra posée devant moi. Pour être honnête, j’ai plutôt les yeux dans le vide avec au fond de ces derniers le désespoir de devoir utiliser cette caméra. Pourquoi m’étais-je lancé là dedans déjà ? Parce que j’avais plus ou moins pas le choix. Enfait si j’avais totalement le choix. Je devais trouver un métier de couverture, un truc pour occuper mes journées et que les gens se posent pas trop de question. Personne m’avait forcé à choisir celui-ci. Mais Robin, cette traitresse d’une certaine manière, m’avait lancé un défi et tout le monde, surtout ma meilleure amie, savait que j’avais beaucoup de mal à résister à l’appel de ce genre de défi à la con. Et ce défi était de faire plusieurs tuto youtube où je montrerais aux gens comment je me maquille. La grande surprise fut de voir mes vidéos avoir très vite beaucoup de vues, genre vraiment beaucoup. J’avais fait d’autres essais de vidéos et sans trop le voir venir j’avais fini youtubeuse. Moi, Carter Addison-Hobbs, ancienne militaire et mercenaire j’avais fini youtubeuse. Robin, je te déteste. Du fond du coeur. Mais putain y avait pas beaucoup de couverture mieux. Cette petite célébrité au sein de Genosha m’ouvrait plus de portes que je n’aurais pu croire. Et faisait beaucoup rire au sein de mon milieu, c’est sur. Mais ça ouvrait des portes alors leurs rires ils pouvaient se les mettre là où je pensais. Et puis, même si je doutais de raccrocher réellement un jour en tant que mercenaire, la situation sur Genosha n’était plus la même et j’avais réellement besoin de cette couverture. Parce que ça pouvait commencer à craindre pour mes fesses. Depuis le début de cette “rebellion” qui s’était créée après les évènements du festival, je savais que je ferais mieux de faire profil bas. Entre HYDRA et les rebelles, je doutais que l’état fasse grand cas de moi la petite mercenaire. Mais entre HYDRA et les rebelles, ils avaient aussi beaucoup moins envie d’avoir des gens comme moi dans les parages. J’avais songé à rejoindre la Garde Rouge pour m’assurer d’être tranquille. Mais je savais que c’était une mauvaise idée. J’avais pas quitté l’armée sans raison et j’avais passé trop de temps à mon propre compte pour supporter de redevenir une subordonnée comme cela. Alors retourner dans la garde ça aurait été chaud. Puis bon, j’étais pas sûre d’être d’accord avec ce qu’ils font même si ce genre de remarquer venant d’une mercenaire comme moi, ça fait un peu rire. Peut-être que finalement, mon côté tueuse à gage m’aurait fait plutôt une place à HYDRA mais… bwah c’était comme la garde niveau hiérarchique : à partir du moment où y en a une ça me fait grave chier donc on va pas en avoir du tout. Je préfère travailler seule et ne pas avoir à suivre des ordres. Et puis HYDRA pour être suivi par l’état c’était pas mal aussi. J’avais toujours la possibilité de retourner en Australie si les choses devenaient trop compliquées ici. Mais maintenant que j’avais une famille, j’avais pas envie de mettre les voiles. J’avais pas envie de couper les ponts avec Gabriel, Martin et Maritza qui m’avaient fait découvrir que le sang et l’amour pouvaient aller ensemble. Ni envie de mettre les voiles loin de toutes ces personnes que j’appréciais ici. Finalement, même ne plus jamais voir Malik me ferait chier et pourtant j’avais généralement plutôt l’impression que le soucis était de le voir. Je finissais par détourner mon regard de la caméra, sachant bien que ça servait plus à rien de débattre de cela avec moi. Les choses étaient faites, pourquoi se prendre la tête dessus ? M’étirant, je me levais pour me diriger vers mon frigo d’où je sortais une bière. La portant, une fois ouverte, à ma bouche je me demandais plutôt ce que j’allais faire de ma nuit de libre. J’aurais pu dormir certes mais je ne sentais pas encore le besoin de sommeil alors j’avais envie de trouver d’autres activités. Mais je me connaissais, la réponse était presque évidente : le stand de tir n’étant pas ouvert ce soir j’allais simplement aller courir. Voir si la salle de boxe la plus proche ne faisait pas nocturne aujourd’hui. Ca me semblait être un programme pas mal.

Ton personnage est à présent recouvert d'une jolie couleur et aussi affublé d'un rang qui le suivra telle une ombre! Ainsi considéré comme un membre à part entière de l'Île, il est alors nécessaire de s'attarder sur quelques formalités pour que tout se passe au mieux pour ton personnage. Pour commencer, il sera utile de passer dans le sujet des recensements, afin de lister les pouvoirs attribués à ton personnage, ainsi que de nous informer de son métier et son lieu de résidence. Ensuite, pense à poster la fiche de liens de ton personnage afin de te dégoter des voisins, collègues, de rencontrer pépé dans la rue d'à côté, mais aussi peut-être de rencontrer l'amour de ta vie ou ton ennemi.e juré.e.

En cas de doutes, tu peux demander à avoir un parrain ou une marraine pour te guider lors de tes premiers pas sur Genosha. Si tu cherches un contexte particulier de RP, n'hésite pas à aller faire un tour dans les recherches de partenaires. Tu peux également créer des scénarii ou pré-liens si l'envie te titille, pour pimenter l'histoire de ton personnage. Et en dernier lieu, tu peux venir flooder avec nous dans la partie prévue à cet effet et n'hésites surtout pas à nous rejoindre sur la CB pour t'enjailler avec les autres prisonniers de l'illusion!