Les pas sont feutrés, même si les lieux sont déserts. Le petit groupe progresse dans cette vieille maison d’un autre âge, un peu à l’écart de la ville. La végétation a repris ses droits dans ce qui était autrefois une demeure familiale. Les branches et les mauvaises herbes ont traversés le bois qui craque sous le poids des personnes arpentant ces couloirs. L’endroit est grand, il est vaste. L’endroit est désert et oublié de tous et c’est ce qui compte. Car c’est ici que qu’une caisse de matériel a été livrée, en toute discrétion. Et c’est également ici que les membres d’un groupe qui fait trembler les puissants vont récupérer cette précieuse cargaison. Et si d’ordinaire, Lorna n’est pas présente sur les lieux pour assister à l’échange, elle a décidé de faire le déplacement avec les autres. Ce n’est un secret pour personne qu’elle brûle de s’investir davantage dans la résistance. Elle estime qu’elle n’en fait pas assez. Qu’elle devrait faire plus. Une manière pour elle de redorer le blason de son nom quand il est associé à une famille royale de plus en plus détestée de la population. Et peut-elle les blâmer ? Oh que non, malheureusement. Car elle-même a du mal à trouver des excuses à ces actes, à ces paroles et ces mensonges. Elle condamne la politique de sa famille au plus haut point. Et travaille dans l’ombre pour rétablir ce qu’elle estime être la justice.

Elle avait songé à tout quitter. Cette mascarade de princesse. Tout plaquer pour rejoindre pleinement la Résistance et combattre à leur côté. Mais elle sait que c’est un risque inutile qu’elle peut faire planer sur leur tête. Car son père retournerait l’île de fond en comble pour la retrouver. Elle se souvient de tout, à présent. De cette vie qu’elle avait gardé enfouie en elle un très long moment. Elle sait de quoi il est capable. Il a été ennemi public et chaque mutant a appris à connaître son nom. Nom qu’elle porte maintenant et qui est terni, encore une fois. Encore une fois, le nom Lehnsherr est associé à des actes innommables. Des actes que Lorna ne peut tolérer. Mais elle doit se montrer maline et agir dans l’ombre. Aujourd’hui, elle n’est pas Lorna Lehnsherr. Aujourd’hui, avec ces résistants, elle est Lorna Dane. Elle a repris son vrai nom, celui qui a toujours été le sien, quand elle agit pour la Résistance. L’éveil de Polaris l’a réconciliée avec cette part d’elle qu’elle n’a accepté que très tardivement.

Elle a dissimulé ses cheveux sous une capuche, car une telle couleur est reconnaissable et pourrait rapidement lui être associée. Elle pourrait se teindre les cheveux en noir pour les dissimuler mais ça irait à l’encontre de ce qu’elle défend. Et ce que cette couleur représente a fait son bout de chemin auprès des résistants, lorsqu’elle prend la parole publiquement. Elle est comme eux. Elle est une émergée, au sein même de la famille royale et oeuvre contre sa dite famille dans l’ombre. Elle sait bien que ça ne tardera à lui éclater au visage et qu’elle devra répondre de ceci auprès de ses adelphes et de son propre père. Mais tant qu’elle est libre et en vie, elle donne son temps et son énergie à aider la cause qu’elle soutient. Même si ça veut dire jouer les livreurs FedEx dans une vieille cabane abandonnée.

Lorna entend un craquement derrière eux alors qu’ils sont tous agglutinés autour de la cargaison. Elle se fige alors, braque ses yeux méfiants sur l’encadrement de la porte et ne bouge plus. Le craquement ne provient pas de derrière eux, pour être exact. Il provient de l’étage du dessous. Elle pose un doigt contre sa bouche en s’adressant à ses camarades, les invitant de ce fait à rester silencieux.  Elle se mord la lèvre, hésistante. Au creux de sa poitrine, son coeur bat, peut-être trop fort. Les craquements reprennent et elle fronce les sourcils. Sans avertir ses confrères, elle avance sur la pointe des pieds pour voir la source de ces bruits. Depuis le haut de l’escalier, elle ne voit qu’une personne, de dos. En train d’avancer, sans même la voir. Et Lorna se mord la lèvre de plus belle. Elle reste figée un instant avant de voir cette personne faire volte-face et pire, la regarder dans les yeux. Et un appareil photo dans les mains. Elle ne réfléchit pas plus longtemps. Elle ne voit qu’un appareil photo et un témoin occulaire, sans savoir qui il est et ce qu’il fait ici. Elle dresse sa main devant elle alors qu’une lueur verte semble s’enrouler le long de ses doigts. L’objet quitte les mains de son propriètaire pour voler vers elle alors qu’elle descend, tête haute et démarche assurée.

- Bel engin.

Un demi-sourire se dessine alors qu’elle agite doucement ses doigts, faisant ainsi pivoter lentement l’appareil photo sur lui-même. Avant de braquer une nouvelle fois son regard perçant sur le trouble-fête.

- Ce serait dommage qu’il lui arrive quelque chose. Qui es-tu ?

Ⓒslytbitch.

Maison inexplorée, n’attendant que la venue de l’explorateur. Il a pris avec lui cette appareil qu’il avait fait sien depuis des années. Afin de laisser un trace de cette bâtisse abandonnée depuis bien trop longtemps, cachant d'innombrable trésor entre ses murs. Entre aperçu lors d’une balade anodine, retournant chez lui, prenant un un sac qu’il a balancer sur ses épaules, accompagner de cette animal fidèle qui la suit partout où il allait.
Où, du moins, partout il pouvait l’emmener. Car Sloan est bien trop souvent obligé de la laisser derrière lui, les privant l’un comme l’autre de cette présence qui avait le don de faire sourire l’explorateur par cette gaîté et cette énergie que sa chienne laissait transparaît à chaque instant. Il marche en sa compagnie se dirigeant petit à petit vers cette maison, impatient d’en découvrir les moindre recoin. Il la sent au bout des doigts prêt à à cueillir la première photo, s’imaginant déjà ces vies qu’elles avait abriter. Une caresse sur la tête de sa chienne, alors qu’il s’est arrêté à quelques mètre de cette maison, il point son objectif sur elle prenant enfin cette première photo tant attendu. Puis regarde sa compagne dans une sourir tout en lui demandant “Alors on y vas?”.

Et le voilà qu’il s’élance, avançant vers le bâtiment, prenant le soin de le contourner pour prendre d’autre cliché dont il appréciait le composition. Il regard le potentiel de chaque plan, s’imaginant la vie qui avait gravite autour de cet endroit. Contemplation perturber par un aboiement. Il appelle sa chienne, sifflant juste après elle “Midnight, vient ici.”. elle accourt vers son maître, la langue dépassant sur le côté, pour ensuite, tourner autour de lui. Il s’accroupit pour la caresser, lui rendant cette affection qu’elle lui offrait à chaque moment. “On va voir à l’intérieur ma belle? Qu’est ce que t’en dit. Oui, hein toi aussi tu as hâtes de voir ce qu’elle cache.” Alors c’est sans plus attendre que l'explorateur, se relevait pour rentrer dans cette maison qui n’attendait que lui.

Il rentre dans les lieux, les yeux déjà émerveiller sur cet endroit qui s’offrait à lui, première photo prise, il pose son regarde chaque recoin de la pièce ne faisant pas attention au bruit de grincement qui se faisait entendre, trop habitué à ces caprice de ses vieilles demeures. Il continue donc son exploration, alors que Midnight continue son parcours, laissant sa truffe trainer un peu partout. Il s’arrête devant un meuble, regardant un vieux magasine ensevelie sous la poussière. Il cherche l’angle idéal, s’amuse avec le diaphragme et iso de son appareille pour obtenir la meilleur photo possible, racontant une histoire à ces personnes qui poserait les yeux sur elle. Satisfait, il reprendre son exploration, tourne la tête à ce bruits dont il prête soudainement attention, fronçant les sourcils, pendant que sa chienne relevait la tête, laissant échapper un léger grognement. Grincement de plancher bien trop rapprocher “Midnight viens ici.” La chienne obéit, venant se  au pieds de son maîtres. Il avance essayant de faire le moins bruits possible, tendant l’oreille mais plus aucun son mise à part sa respiration ne fait écho entre les mur. son coeur bat à tout rompre, son corps se dit qu’il doit partir de cette endroit à fin d'éviter cette mauvaise rencontre qui lui pend au nez. Mais, son esprit lui sait qu’il a connue bien pire, dans ses exploration, tombant nez à nez face à cette nature capricieuse. Seulement, cette fois, l’animal qui allait se montré, n’était nullement, ces modèles de prédilection, ayant un comportement beaucoup plus agressif et imprévisible, du moins pour lui. Malgré, tout il continue son avancée, marchant pas à pas. Il prend une grande inspiration s’arrêtant quelques seconde pour essayer encore une fois d'entendre la présence de ces personnes qui avait élu domicile dans cette maison poussiéreuse. Il se retournait, vit enfin cet être au cheveux vert et il reste là sans bouger. Les mains de l’apparition se dresse laissant entrevoir une lueur vert. Spectacle édifiant pour le le jeune hommes qui n'avait alors jamais vue cela, lui donnant envie d’immortaliser le moment présent. Mais l'appareil entre les mains du photographe, s’en vole soudainement vers l’apparition. Apparition au allure majestueuse, doté d’un air effronté et arrogante, visage bien trop reconnaissable, Sloan ne fit pas attention à ce détail, bien trop accaparer par l'envolée magique de son appareil “Yeah!” A peine étonné par ce qu’il venait de se passer. Pourtant, bien qu’il avait entendu parler de ces personnes, par sa meilleur amie, il ne se focalise que sur ce vole qui avait été fait sous son nez. Le regard fixer sur ce qui lui appartenant, le photographe ne regardait nullement ce sourire que cette femme affichait, alors qu’il entend à côté de lui le grognement de sa chienne prête à soutenir son maître. “Rendez-moi, moi ça.” Etrange réaction, il sait qu’il devrait dire son nom surement apeuré par cette vision qui se jouait sous ses yeux. Mais son esprit, était fixer sur ce qui lui appartenait, son chien à côté de lui grognant de plus belle, attendant l’ordre de son maître. Mais bien qu’il ne fixait que son bien, il sait qu’il ne pouvait envoyer son amie sur cette personne qui détenait un de ses bien les plus précieux. “Je ne veux pas d’ennuis, je suis venue faire des photos de cette maison. Ce que vous faites, je m’en fous. Alors rendez moi, mon appareil photo.”  Seul moment où ses yeux se pose vraiment sur la jeune femme, reconnaissant le trait d’une des princesse de ce pays. “Princesse.” Regard qui ne se défile pas, même si il ne cachait nullement un premier étonnement, intrigué par cette présence dans ses lieux.  

Ⓒslytbitch.

Si elle se tient droite, elle n’en mène en réalité pas large. Mais il est hors de question de montrer qu’elle a des craintes. Son regard étudie en profondeur le visiteur dont elle a deviné les formes masculines. A présent qu’il est face à elle, elle peut commencer à l’identifier.  En revanche, elle n’avait pas vu le chien. Qui se met à grogner dans sa direction, sans doute dans l’optique de défendre son humain. Voilà qui change la donne. Car si elle n’aurait aucun scrupule à effrayer ou blesser un humain qui puisse être une menace, la présence d’un animal change ses plans. Sans relâcher la pression sur son pouvoir, elle descend une marche de plus, une main dans les airs et faisant lentement tournoyer l’appareil photo, l’autre se tenant à la rambarde vernie. Elle penche doucement la tête sur le côté, pour montrer qu’elle n’est pas impressionnée. Lorna ignore quel est son but mais elle, elle en a un. Défendre les siens. Si les autres résistants ont tendu l’oreille, ils ont compris qu’ils feraient mieux de se faire discret le temps qu’elle s’occupe de la situation. Car en admettant qu’on la reconnaisse, il faudra du temps avant que le témoin oculaire ne soit pris au sérieux. Oh, Lorna sait bien que ce petit jeu se retournera contre elle et qu’elle aura des comptes à rendre bien plus tard. Mais il n’est pas l’heure de s’en préoccuper. En cet instant, elle a les pensées rivées vers le jeune homme qu’elle étudie des pieds à la tête.

Et il semble bien plus concerné par le vol de son appareil photo que par sa présence. C’est… une bonne chose ? Elle suppose ? Elle le devine à la façon dont il s’adresse à elle qu’il n’est pas impressionné pour deux sous. Cela va compliquer un peu les choses, car les civils ont tendances à prendre la fuite devant une démonstration de pouvoir. C’est arrangeant, on ne va pas se le cacher. Elle va donc devoir improviser en fonction de comment la situation évolue. Fronçant les sourcils, Lorna s’arrête. L’appareil lévite toujours à ses côtés et elle se permet d’y jeter un œil, rapidement, avant de revenir sur l’intrus. Elle ricane légèrement en l’entendant prétendre qu’il se fiche de ce qu’ils font ici, qu’il est juste ici pour prendre des clichés. Peut-être mais elle ne peut pas se permettre de prendre des risques. Si elle avait été seule, cela n’aurait pas eu d’importance. Elle redresse le menton quand il l’appelle par son titre.

- Peut-être. Mais ça ne me dit toujours pas qui tu es.

Elle fait lentement tournoyer l’appareil avant de reporter une nouvelle fois son regard perçant sur lui. Il n’est pas surpris de la voir manifester des pouvoirs, il l’appelle par son titre avec nonchalance et a l’air bien plus préoccupé par le sort du mécanisme photographique, que du reste. A-t-elle seulement le moyen de s’assurer qu’il est sincère ? On lui a mainte fois reprochée d’être trop naïve. Il s’agirait donc de ne pas se laisser berner. La seule menace directe, cependant, ne vient pas de l’humain. Non, elle provient du chien. Son propre langage corporel doit être interprété par l’animal comme agressif, sans doute. Elle n’y est pas allée en douceur, si on est honnête.

- Pas le peine de me vouvoyer, au passage. Si tu es bien là pour faire des photos comme tu le prétends, je suis désolée de t’apprendre que les lieux sont occupés.

L’appareil photo finit cette fois dans ses propres mains alors qu’elle termine de descendre les marches, se trouvant à quelques mètres du jeune homme. De cette distance, elle peut voir ses traits de plus près. Un regard bleu, aussi perçant que le sien. Et même s’ils se trouvent tous les deux dans une situation compliquée, car il apparaît lors d’une livraison et qu’il sait à présent qu’elle est une émergée, elle ne perçoit aucune menace chez lui. C’est plutôt désarmant. La sagesse voudrait qu’elle garde le moyen de pression qu’elle tient entre ses doigts mais… Elle préfère laisser à ce mec en face d’elle le bénéfice du doute.

- Si tu tiens tant à prendre des clichés de cette épave, je te conseille de revenir dans quelques heures. La voie sera… libre.

Un rictus se dessine sur les lèvres de Lorna qui tend l’appareil devant elle. Elle lui laisse une chance de faire demi-tour et que cet incident ne reste qu’un simple incident.

- Reprends-le. T’as l’air de plus y tenir qu’à ta propre vie. Je m’approcherais bien davantage mais je crains que ton chien ne tente de m’arracher la tête si je fais un pas de plus ajoute-elle avec un petit sourire.

Ⓒslytbitch.

Moment oppressant, alors même qu’il gardait son calme, sentait en lui son être appréhender la situation. Moment qu’il avait déjà vécu, lors de ses nombreuses explorations, se retrouvant face à ses animaux sauvages l’approchant de plus près. Gardant cette sérénité apparente, il fixait la jeune femme qui faisait tournoyer ce bien le plus cher qu’il avait. Objet, qui l’avait sortir de cette passe de délinquant, grâce auquel il avait pu voir le monde avec une autre vision que le sort s’acharnait sur lui, lui permettant de laisser une partie de son passé derrière lui. C’était pour cela qu’il voulait tant récupérer cet objet, lévitant dans les airs, oubliant cette peur que tout être humain aurait dû avoir face à cette démonstration. Le regard glissant vers ce bien précieux, alors que la princesse l’invitait encore une fois à se présenter. Moment d’hésitation, son regard se tournait à nouveau sur la jeune femme, la regardant encore quelques instant, ne se décidant toujours pas à donner ce nom que la royale présence demandait.

Au contraire, il la laissait parler, laissait Midnight grogner de plus belle alors que la jeune femme descendait les marches d’un pas assurer représentative du rang qu’elle occupait, écoutant les paroles qui sont libérer par celle-ci. Pourtant, même s’il comptait partir de cet endroit et d’attendre un peu pour la laisser à ses affaires, Sloan était intrigué par cette présence irréelle dans ce lieu. Elle s’approchait de plus en plus, Midnight prenant appui, tandis que l’explorateur lui gardait ce calme dont il avait montré jusqu’à présent. Il pouvait la distinguer plus nettement, la voir pour la première d’aussi près et non derrière un écran. Le regard dans le sien, il distinguait ce vert qui se mélangeait à cette couleur noisette entourant ses iris, alors qu’elle lui tendait son appareil. Il la regardait, quelques instants sans faire un geste, prenait son bien doucement. « Merci. » les grognements cessèrent, alors que le maître rendait le sourire à la jeune femme qui était en face de lui. Commençant à rebrousser chemin en appelant son chien pour la laisser en paix. Il se retournait encore une fois « Au fait, c’est Sloan. Et vous n'inquiétez pas pour Midnight, elle grogne beaucoup, mais elle est adorable. Quand on ne fait pas flotter dans les airs ce qui m’appartient » Il continuait à prendre la direction de la sortie, s’arrêtant dans à l’entrée d’une porte. « Et merci de ne pas avoir détruit mon appareil. Je vous aurez bien pris en photo avec cette lumière, mais quelques choses me dit que je ne sortirai pas d’ici, si j’ai le malheur de faire ça.» Un dernier sourire à la jeune femme, « Peut-être à une prochaine fois dans une autre épave, princesse. » Lançant cette phrase quelque peu taquine, le photographe sortait dans cette maison. « Préviens moi quand vous aurez fini. Je ne serai pas loin.»

Il s’éloignait légèrement, profitant de ce moment pour prendre une photo de l’extérieur d’un mur où la végétation reprenait ses droits. Il n’avait qu’à attendre, prendre encore son mal en patiente pour pouvoir immortalisé ce passé oublier. Il regardait la maison, eu un soupir en repensant à cette apparition soudain, dans un léger sourire. Un aboiement le sortant dans ses pensées, il tournait la tête vers sa chienne qui avait les yeux river sur lui. « Quoi ? » Un autre aboiement, et voilà que l’explorateur commençait à parler avec son chien. « Je ne crois pas qu’elle voulait taper la causette. Surtout avec toi qui montrais les crocs. » Plusieurs aboiements. « Toute façon qu’est ce que t’en sais t’es qu’un chien » Avançant un peu plus, il prenbait un autre photo alors qu’encore une fois, sa compagne venait le perturber en l’interpellant, alors qu’un craquement non entendu se fit entendre en même temps. « Quoi encore ? On y retournera quand ils ne seront plus … Vous avez fini ce que vous vouliez ? »
 

Ⓒslytbitch.

La main qui tient l’appareil est tendue devant elle. Tête penchée sur le côté, Lorna fait de son mieux pour ne pas paraître plus agressive qu’elle ne l’a été. Son sourire et son geste semblent suffire à l’homme en face d’elle pour lui montrer sa bonne foi car il s’avance. Elle se tient néanmoins sur ses gardes, prête à réagir si elle voit le moindre signe de danger. Si elle avait été seule, elle ne se serait pas soucier de ce détail. Mais le fait est que ses camarades se trouvent à l’étage et qu’eux n’ont pas le même privilège de Lorna qui peut se permettre d’être vue. Quand la main de l’intrus se referme sur son bien et qu’il s’éloigne doucement, Lorna laisse ses épaules s’affaisser. Un soulagement l’envahit, bien qu’elle garde en tête que c’est loin d’être terminé. Le chien cesse également de grogner, ce qui baisse ses chances de se faire sauter à la gorge par un canidé qui ne veut que défendre l’humain qu’il affectionne. Lorsqu’il finit par s’éloigner, Lorna se détend un peu plus. Maintenant que le niveau d’alerte est suffisament bas pour qu’elle baisse sa garde, elle est intriguée. Il se recule, rappelle son chien et la remercie ne pas avoir cassé son appareil, bien qu’il ait tous les droits de mal le prendre. Elle est dans son droit, elle aussi, puisqu’il s’agit de défense, mais tout de même. Lorna n’est pas au bout de ses surprises, visiblement, puisqu’il poursuit. Expliquant qu’il l’aurait bien prise en photo dans cette lumière. La princesse écarquille les yeux en retenant un rire provoqué par la stupeur. Il a de l’audace, ce qui ne laisse pas Lorna indifférente alors qu’elle le fixe, un poing sur la hanche. Sloan, il dit s’appeler ?

Lorsqu’il franchit la porte, Lorna reste quelques instants à fixer le seuil avant de secouer la tête. Troublée comme elle l’est par cet inconnu, elle en oublie presque qu’elle est là pour une  mission bien précise. Les résistants ont gardé le silence en haut et doivent à présent être aux aguets. Elle fait donc volte-face pour grimper les marches quatre à quatre et revenir à l’étage. Le plancher craque sous ses pas pressés quand elle retourne dans la pièce où tout le monde l’attend. Elle rassure tout le monde, expliquant que le gêneur est parti et qu’il ne reviendra que lorsqu’ils auront fini. Mais il faut de tout même se dépêcher car malgré la bonne foi évidente de Sloan, Lorna conserve sa méfiance. Elle n’est plus l’enfant naïve qu’elle a pu être. Elle a laissé à Sloan le bénéfice du doute mais elle n’a pas confiance pour autant. Les résistants s’activent, prenant les caisses qui les aideront à tenir quelques temps de plus. L’effort fournit est considérable. Rien ne manque et ils sont sur le départ.

Mais il y a toujours Sloan dans les parages, elle s’en doute. Elle entend les aboiements de Midnight alors qu’ils commencent à sortir de la maison. Pour s’assurer qu’il ne voit pas les visages de ceux qui sont avec elle, Lorna fait part de son plan aux autres : elle va aller au devant de Sloan et le tenir occupé le temps qu’ils disparaissent tous. Lorna est bien loin de se douter des liens étroits qui unissent le photographe et la leader de la Résistance car elle ne se serait pas donné une telle peine, sinon. Elle s’engage donc à travers la végétation, dans la direction opposée. Les aboiements du chien la guident et lui permettent de le trouver bien plus facilement. Elle parvint à présent à entendre la voix de son maître, qui lui répond. Ils sont dans cette direction. Elle écarte une branche de son champs de vision et la silhouette de Sloan apparait. Il est de dos, en train de prendre des photos et de converser avec Midnight. Il fait volte-face en comprenant que Lorna se trouve non loin derrière lui. La princesse croise les bras sur sa poitrine en lui adressant un petit sourire sarcastique :

-  J’interromps une scène de ménage avec ton chien ?

Elle laisse retomber ses bras et s’approche, d’un air désinvolte et détendu. Abaissant également sa capuche pour l’occasion. Elle se positionne à côté de lui en fichant les mains dans ses poches. L’agressivité et le danger passé, Lorna peut à présent se montrer bien plus amicale.

-  Oui, on a terminé. Tu peux aller explorer la maison, si tu veux. On n’a laissé aucune trace de notre passage donc sens-toi libre de photographier les murs de tout ton soûl.  Et... Elle sort les mains de sa poche pour écarter une de ses manches et regarder sa montre.  … Mes camarades sont assez loin maintenant, donc tu ne risques pas de tomber sur eux par accident.

Elle hausse les épaules en laissant son regard se porter sur ce que Sloan photographiait avant son arrivée.

Ⓒslytbitch.