Je suis né un quinze avril, journée plutôt agréable, accouchement plutôt simple parce que... STOP ! Bring it back ! Je pourrais te faire un récapitulatif de ma vie d'avant comme ma sœur l'a fait, en partant de ma naissance, de la météo qu'il faisait, de la température de la chambre d'accouchement, du fait que ma mère a galéré à me sortir ou non... Je pourrais continuer en vous parlant de ma jeunesse, de mon caractère trop protecteur sur la p'tite gamine d'à côté, je pourrais ouais... Mais honnêtement, entre toi et moi, on s'en bas les couilles complet, hein ! T'inquiète ma poule, j'irais pas le répété à la petite, elle n'a pas besoin de savoir ce qu'il se passe ici hein, free zone. Enfin free, façon de parler, c'est sûr que si tu commences à l'insulter ou à m'insulter, ça va pas rester free longtemps hein !

Non, toi, toi j'imagine que ce qui t'intéresse dans mon histoire, c'est surtout la partie post pouvoir, hein ? Toi t'es du genre à manger ta viande saignante, faut que t'es du jus avec les patates hein ! Ok, alors on y va, on s'en va à l’abattoir chercher un bon beefsteak, 350 grammes, la bonne bidoche quoi. Je crois que le tout début de mon pouvoir, c'était le jour où ma sœur m'a rendu furieux à un point de débile. Tu sais ce point où tu pourrais frapper dans un mur en béton armé en sachant que tu ressortirais avec la main cassée. Elle avait fait le mur, cette petite... hmmm ! Elle était invité sur la grosse soirée de l'année chez l'autre connard de Johnson. J'avais passé quatre ans dans la classe du grand frère, et si on se mettait pas sur la gueule une fois par semaine, c'était un miracle. Une vrai tête de con, son petit frère devait pas être mieux, c'était sûr que la soirée finirait mal, que quelque chose déraperait. Je savais, enfin je me doutais qu'elle aurait cherché à y aller quand même, malgré mon interdiction. Alors je suis resté éveillé toute la nuit. La discrétion n'était pas vraiment son fort. Alors tranquillement, sans me presser, je pris ma voiture et partis attendre devant la maison des Johnson que les choses dérapent. Après tout, la laisser déchanter serait une meilleure leçon que d'aller la chercher de moi même. Elle ressortit d'elle même, les larmes aux yeux, les cheveux décoiffés et mal fringué... Serrant le poing, je comprenais rapidement ce qu'il venait de se passer, j'aurais pu monter frapper le mec qui a fait ça, mais il était sûrement bourré, je reviendrais demain.

Mon énervement ne fit que monter à chaque mot que je sortais pour la sermonner. Je gueulais, je tapais sur le volant. Rendu à la maison, ce n'est que le lendemain, en voulant prendre la voiture pour aller cogner un des  gamins, que je me rendis compte que le volant avait fondu à certains endroits. Je ne compris pas pourquoi, un défaut peut être a force de frapper... Remonter comme une pendule, cela ne m'empêcha pas d'aller frapper Johnson junior, et son frère qui ramena sa gueule, je crois que j'avais rarement été énervé à ce point, voir jamais... C'est quelques semaines après que j'appris que les enfants Johnson avaient vomi un nombre incalculable de fois depuis ce jour et avaient perdu leurs cheveux... Les deux atteint d'une forme presque unique de cancer. Ce cancer n'avait pas de propriété comme les autres, les métastases étaient posaient à des endroits aléatoires dans leurs corps, rien d'habituelle. Si on avait fait le rapprochement, on aurait pu voir que les endroits correspondaient aux zones où j'avais frappé avec mes poings.

Durant les années qui suivirent, les gens qui m'entouraient, qui me touchaient, déclaraient des maladies étranges, des maladies qu'on développe aux alentours de Tchernobyl, où qu'on développait à Hiroshima il y a cinquante ans... Des coups de soleil pour certains, des radiations pour d'autres, même les radios galéraient à fonctionner. Avec tout ce qu'il se passait à la télé, les mutants, les super soldats, je sentais que j'étais un monstre comme ça... Je ne pouvais côtoyer personne, alors je décidais de partir m'isoler, je n'avais pas le choix, je n'étais pas du genre à me tirer une balle, et je n'avais aucune connaissance de l'institut Xavier... Et quand bien même, je n'aurais pas mis en danger la vie des gens là bas.

J'en pouvais plus... Je sais pas si j'étais trop con, trop têtu ou juste trop lâche pour me suicider... Quand t'y penses, ça sert à quoi de vivre quand tout ce qui t'entoure meurt par ta faute ? Tout ce que t'as toujours connu, aimé et apprécié n'est plus à ta portée. Tu fais quoi ? Je ne vivais plus, je survivais à peine, même si la nourriture radioactive ne m'affectait pas, je ne pouvais rien faire pousser, rien élever, la terre mourrait à côté de moi... Je n'avais aucune idée de comment tenir des années comme ça... J'aurais fait n'importe quoi pour changer ça.

Une bière, un feu de camp, un gros barbecue... Et des putains de nanas gaulés comme un avion de chasse qui aurait embarqué un missile nucléaire. Tu vois Enola Gay ? Non, rien à voir avec un quelconque groupe de pop homo ou j'sais pas quoi que t'as en tête, moi je te parle du Boing B-29 qu'a largué la bombe sur Hiroshima... Bah des nanas comme ça, atomiques ! Ca mon pote, c'était les ingrédients pour une putai nde soirée magique sur la plage. Autant te dire que j'avais une bière dans une main et une petite nenette super charmante dans l'autre, ça c'était les vacances de rêve à Cancùn ! Cancùn mon pote ! En plein spring break, ce truc là c'est l'orgie vingt quatre heures sur vingt quatre, sept jours sur sept ! T'es alcoolisé du matin au soir, quand tu dors, quand tu manges, quand tu bois... Ouais, alcoolisé quand tu bois, c'est logique en fait. Bref ! T'es alcoolisé tout le temps ! T'es à poil la moitié du temps, franchement, j'ai jamais rien fait d'aussi fou ! C'était taré ! Mais attends, tu veux savoir la meilleure de cette histoire de spring break ? C'est que j'ai pas payé un rond pour y être ! PIRE, attends voir, pire ! Ecoute bien, t'es prêt ?! J'y suis pour le boulot... Le boulot mec !

J'avais été envoyé à Cancùn à la suite d'une filature qui devait porter ses fruits. Enfin, c'est l'affaire que je suivais depuis un bout de temps qui m'y envoya. L'affaire de Gadreel, des meurtriers de sa femme. On avait réussi à localiser l'un d'eux, et l'heureux élu pour aller le traquer à Cancun, c'était bibi ! Autant te dire que j'avais jamais fait une mission aussi dingue, j'avais même failli oublier la raison de ma présence au Mexique quoi. Enfin bref, la mission fut couronnée par un succès, j'avais ramener l'assassin dans un état pas terrible et on avait réussit a choper le nom des autres, le reste est confidentiel, j'ai pas le droit de t'en dire plus... Même si je crois en avoir déjà un peu trop dit. Après tout, si t'as les autorisations, t'auras qu'à aller voir par toi même le dossier de la mission, si tu veux en savoir plus, hein.

Enfin bref, qu'est ce que tu veux que je te dise ? Tout roule comme sur des roulottes depuis le début. Mes parents ont toujours tout gérer pour qu'on galère pas avec ma petite sœur. En parlant d'elle, elle m'a jamais fait chier, au contraire, elle a toujours été cool et honnêtement, je pourrais pas m'en passer de cette petite chieuse. C'est un des jours que je kiff le plus, celui où on va se boire un petit café dans la semaine histoire de se raconter nos galères. Elle a toujours un truc super compliqué à me sortir, un de ses trucs d'analystes où elle est la seule à comprendre. Moi je me contente de hocher la tête, de sourire et de boire une gorgée de café, elle pense que j'ai compris et le tour est joué. Ouais, parce que si on devait se comparer, elle serait la tête et moi les muscles. Elle a réussit le barreau haut la main et l'entretien que je lui avais obtenu... Ahah, on doit vraiment en parler ? Perso, je suis juste un agent lambda du SHIELD, bon certes je te l'avoue, un agent plutôt beau gosse, mais un agent. Ma sœur, avec ce qu'elle a dans la caboche, elle a moyen de faire avancer les choses et de grimper dans les échelons !

J'ai ramener Jaime au SHIELD parce que c'est la chose que j'ai le plus chère dans la vie, et je pense qu'elle sera en sécurité avec nous. Avec la famille SHIELDienne. C'est ça qu'était top au SHIELD, c'est que au delà du boulot, de l'organisme gouvernemental, c'était surtout une grosse famille où on, enfin je me sentais bien. A la base, j'y suis rentré un peu à l'improviste, sans savoir dans quoi je mettais les pieds. J'avais été reperé pour mes talents sportifs à la fac et on m'avait fait passé toute une série de tests et d'examens pour me dire que ma candidature avait était retenue pour faire partie du SHIELD, même si j'avais jamais vraiment posté de candidature, je trouvais ça agréable d'avoir été « retenu », alors je me suis engagé avec eux... Et franchement, jusqu'à ce jour, c'était une de mes meilleures décisions ! Damn !