Rivers and mountains she creates [Pv Colleen et Taïs]
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Jeu 27 Avr - 11:52
Rivers and mountains she creates Colleen & Taïs
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En ce début d'après-midi, j'avais décidé d'aller rentre visite à une amie : Colleen Wing. On s'était rencontré par hasard, alors que je faisais tranquillement du yoga dans l'un des parcs du centre-ville. Tout de suite, on s'était lié d'amitié. Elle avait ce karma, cette énergie qui me plaisait plutôt bien. D'autant plus qu'elle donnait des cours d'arts martiaux, ce qui se rapprochait un peu de ma propre discipline. Excepté qu'elle utilisait des armes. Mais l'esprit restait le même : se concentrer sur soi pour déployer pleinement notre potentiel.
Par ailleurs, Colleen m'avait convié un jour d'aller la voir. Pour me faire une petite idée de ce qu'elle apprenait vraiment à ses élèves. Je m'étais donc préparé, avais éteints les quelques bougies que j'avais allumé un peu plus tôt pour ma séance matinale, puis j'étais sortis de mon appartement, tout sourire, mon sac sur les épaules, respirant cet air frais qui me rendait plutôt de bonne humeur.
En plus, il faisait beau aujourd'hui. A croire qu'ici, il ne pleuvait jamais. Je pris ma bonne vieille voiture : une impala qui marchait toujours bien malgré son âge précaire avant de la démarrer avec un peu de mal, m'y prenant même à plusieurs reprises.
Durant tout le long du trajet, je chantais à tue-tête les chansons qui passaient dans mon auto-radio, augmentant le son dès lors qu'il passa sur l'un de mes groupes préférés : Within Temptation. Car oui, n'allaient pas croire, les profs de yoga n'écoutaient pas que des chansons bouddhistes ou en lien avec la nature. Ils pouvaient aussi aimé le rock, le métal symphonique ou encore, les musiques épiques.
Personnellement, ces derniers me donnaient de sacré frissons. Quand je les écoutais, je pouvais partir au quart de tour, me laissant emporter par une sacré énergie positive. En tout cas, c'est sûr And We Run que j'arrivais enfin à destination. Me garant un peu à l'arrache sur une place libre un peu plus bas, je coupais le moteur et me saisissais de mon portable. Tout en ouvrant ma portière, je regardais une dernière fois l'adresse que j'avais noté sur un petit bout de papier, histoire quand même de m'assurer que c'était bien ici. Puis, une fois cela fait, je gravis les quelques marches qui me séparait du dojo, souriant à quelques jeunes que je rencontrais sur mon chemin.
Malheureusement, alors que j'atteignis le Dragon d'Or, un sifflement me fit me retourner. - Bah alors poupée? On vient apprendre à se battre? T'es plutôt pas mal dans ton genre. Ça serait dommage de se casser un ongle.
Devant cette remarque quelque peu déplacée et sexiste, je levais les yeux au ciel. Je poussais un long soupir tandis que mon regard se posa sur ce jeune homme, à peine sortit de l’adolescence. C'était bien dommage de réagir comme ça. S'il était bien plus aimable et sympathique avec les femmes, peut-être qu'il n'aurait pas besoin de faire ça : rouler des mécaniques pour se rendre le plus intéressant possible. Je décidais malgré tout de garder mon éternel sourire, me contentant de répondre calmement : - C'est gentil de s'inquiéter mais je sais ce qui est bon pour moi, merci. Tant qu'à mes ongles, ils se portent très bien. Même que quand ils cassent, ils poussent après. C'est magique.
Je lui brandissais ma main, faisant pianoter mes doigts au passage pour lui faire bien comprendre que sa remarque, il pouvait un peu se la garder quand même. - Bon, c'est pas que je m’ennuie mais on m'attends. A une prochaine fois !
Puis, avant même qu'il puisse réagir ou me tenir le crachoir plus longtemps, je fis volte face et entrais dans le dojo, me calant au fond de la pièce quand je remarquais que celle-ci était encore en plein cours. D'ailleurs, quand son regard croisa le mien, je la saluais d'un signe de la main, attendant qu'elle finisse tout en me faisant la plus discrète possible.
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by Wiise
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Sam 29 Avr - 23:48
Rivers and mountains she creates
Maintenant, vous prenez une grande inspiration et vous déplacez circulairement… et lentement surtout, votre bras droit vers la gauche. Tout en parlant, je faisais la démonstration du mouvement que je venais de leur indiquer. Je vis quelques hochements de tête très concentrés pendant que mes élèves s’appliquer à reproduire ce que je venais de faire. C’était très drôle de les regarder faire ça avec plus ou moins de réussite. Mais je gardais tout à fait mon sérieux toutefois. Parce que c’était mon devoir en tant que senseï de ne pas me moquer d’eux. Je veux dire, vous imaginez un peu ? Une senseï qui se paye la tronche de ses élèves ça ne serait vraiment mais vraiment pas correcte. Alors je restais très concentrée. Pour eux, parce qu’ils le méritaient. Et que mon honneur ne supportais pas pareil affront. Vous expirez et tout en expirant vous tournez votre bassin et ouvrez vos bras. Je continuais d’effectuer les mouvements en même temps qu’eux. Toutefois, je n’effectuais pas les mouvements de la tête qu’ils faisaient, suivant du regard leurs mains généralement. Moi je les regardais eux. Et une partie de mon regard dériva sur l’entrée du dojo quand j’y perçu un mouvement. Je tournais légèrement la tête pour regarder Taïs entrer dans mon dojo. Elle me salue d’un signe de la main et je me contente d’un regard et d’un hochement de tête alors qu’un sourire se pose sur mes lèvres. Je l’aurais saluer d’un signe de la main, je suis sure que mes élèves auraient tous imiter mon mouvement. Vous inspirez à nouveau tout en renfermant vos jambes et en ramenant délicatement vos bras le long de votre corps. Vous expirez et reprenez un rythme de respiration normal. Et vous saluez. J’effectue le mouvement en synchronisation avec mes paroles puis m’incline légèrement pour saluer mes élèves. Ce sera tout pour aujourd’hui. On se retrouve la semaine prochaine ou avant pour certains. Oubliez pas de vous exercer. Je les vois hocher la tête pour ceux qui ne sont pas déjà partis à ranger leur affaire. Exceptionnellement, je n’allais pas me poster sur leur chemin vers la sortie pour les saluer un à un. Non, exceptionnellement, je me dirigeais directement vers Taïs. Je lui pose un rapide baiser sur chaque joue tout en fronçant les sourcils. Elle avait le souffle plus court qu’à son habitude. T’as l’air.. je sais pas. Il s’est passé un truc ? Je lui souris doucement et remarque que nous sommes seuls dans la pièce. Tu veux que je nous prépare un thé ? Tout en disant cela, j’attrapais la bouteille d’eau la plus proche et la vidais presque entièrement. Boire après l’entrainement. On pourrait après… discuter et faire des démonstrations peut être non ?
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Mer 3 Mai - 17:55
Rivers and mountains she creates Colleen & Taïs
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Tandis que je me calais au fond de la salle, Colleen me salua d'un hochement de tête. Elle poursuivit son cours, me donnant tout le loisir d'observer un peu ce qu'elle apprenait à ses élèves. D'ailleurs j'aimais bien l'ambiance qui s'en dégageait. Cela me rappelait un peu mes propres séances de yoga, quand la concentration et le silence étaient de mise. Ça avait quelque chose d'apaisant. Un sourire naquit sur mes lèvres alors que je regardais ces jeunes gens, pour la plupart, prendre une grande inspiration et se remettre en position de repos.
Oui, cela ressemblait beaucoup au yoga. Il y avait énormément de similitude. Je me redressais, laissant mon amie saluer une dernière fois ses élèves avant de l'accueillir avec un large sourire, alors qu'elle se rapprochait de moi pour me faire la bise. - Salut ! Ça va? demandais-je d'une voix calme, haussant presque aussitôt mes sourcils quand cette dernière s'enquit presque immédiatement de mon état.
Elle avait dû remarquer que j'étais un peu agitée que d'habitude. Ou essoufflée aussi. Je m’empressais donc de la rassurer, balayant le vide d'un revers de main. - Oh non ne t'inquiète pas, ça va très bien. J'ai juste fais la connaissance d'un petit macho en arrivant ici. Rien de bien méchant rassures-toi. Il voulait probablement faire le gros dur devant une midinette comme moi.
Tout en disant ces mots, je laissais échapper un rire amusé, ne voulant vraiment pas qu'elle s'inquiète pour moi. Ça n'en valait pas la peine. D'autant plus que je savais me défendre. Non pas avec mes poings, je l'accorde mais rien n'était mieux qu'une petite remise en place dans ce genre de situation. - Avec plaisir, dis-je en souriant, toujours partante pour une discutions accompagné d'un bon thé. Oh! Avant que j'oublie.
D'un geste, je ramenais mon sac contre ma poitrine, fouillant quelques minutes dedans pour en sortir une petit bol, suivit d'un bâton qu'on appelait en Inde : Mailloche. J'avais pris ça avant de partir. Parce que je me voyais mal arriver ici les mains vides. Tout en se rapprochant, je les tendis à Colleen, expliquant presque aussitôt. - C'est un bol chantant. En Inde, c'est un accessoire indispensable pour amener l'attention sur un but unique. Je me suis dis que ça avait aussi sa place ici.
Je terminais ma phrase par un sourire, regardant ensuite autour de moi comme pour m'imprégner des lieux : simple mais parfaite pour rester au calme, sans trop de fanfreluche comme on pouvait le voir dans certaine salle de sport. Mes yeux parcoururent quelques instants chaque recoin de la pièce, par curiosité, sur ce petit autel disposé sur le côté gauche, près de ce que devait être des bâtons d'entrainements. - Alors c'est ici que tu donnes tes cours. Depuis quand tu as commencé à enseigner?
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by Wiise
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Mer 3 Mai - 21:53
Rivers and mountains she creates
Je capte le sourire de Taïs alors que mes élèves quittent la salle et je sens une douce chaleur m’envahir alors que je comprends que ce sourire est une forme d’approbation de ce qu’elle avait vu. Je ne tarde pas à la rejoindre et lui pose une bise sur chaque joue tout en m’inquiétant pour elle, captant bien qu’elle semble plus… tendue comme perturbée. Et essoufflée ce qui était un peu anormal pour un maître yogi comme Taïs. Je fronce les sourcils alors qu’elle m’explique que ce n’est rien mais qu’elle a quand même était emmerdée par un jeune en bas de mon immeuble. Tu pourras me dire à quoi il ressemble ? Que je sois au moins sure que c’est pas un de mes élèves. A qui j’irais tiré les oreilles si c’était le cas. Et à vrai dire, j’étais assez connue dans le coin pour aller tirer les oreilles du jeunes même s’il n’est pas un de mes élèves. Mais ça je n’allais pas le dire à Taïs qui a mon avis n’était pas forcément pour ce genre de violence. Mais je m’étonnerais toujours qu’on embête des gens devant mon dojo, comme si les gens qui venaient ici ne savaient pas se défendre. Je lèves les yeux au ciel. Je veux dire qui à s’en prendre à quelqu’un le faite pas là où elle pourra trouver de l’aide dans le cas où c’est elle qui aura besoin d’aide. J’irais pas me battre juste devant le QG de la garde rouge par exemple. Trop de risque qu’ils me tombent dessus. Mais bon, je souris tout de même à mon amie. Moi ça va bien. Enfin, un peu fatiguée là mais c’est normal après un cours. Vidant presque entièrement la bouteille d’eau la plus proche de moi, je propose très vite à Taïs de faire du thé au tour du quel on pourrait discuter de nos différentes pratiques. Et pourquoi pas, montrer à l’une ce que l’autre fait. J’adorais discuter de ce genre de chose. Je n’étais pas forcément très portée sur le yoga, ne pratiquant presque uniquement dans le but des arts martiaux. Mais j’étais passionnée par toutes les formes d’arts physiques venus d’Asie, venues de nos contrées. Alors le yoga me plaisait bien même si je ne pratiquais pas. Et la vision du yoga de Taïs, une jeune femme non asiatique qui avait vécu en Inde, m’intéressait particulièrement. Je la vois sourire et elle accepte tout de suite le thé. Comme je disais, elle avait vécu en Inde. On ne passe pas plusieurs années en Asie sans finir par devenir tout aussi accro au thé que les gens nés sur place. J’allais me retourner pour me diriger vers ma cuisine quand elle me dit d’attendre. Un sourire posé sur mes lèvres, je me tourne vers elle et attend en la voyant fouillée dans son sac. Ca a l’air… grand comme sac franchement. Un léger rire s’échappe de mes lèvres quand elle me tend quelque chose que je reconnais tout de suite : un bol et sa cigogne. Je m’incline tout en l’attrapant. Merci. Je l’écoute m’expliquer l’utilité de cet objet, sans oser lui faire savoir que je savais déjà ce à quoi cela servait. C’était tellement attentionné de sa part. Tu as tout à fait raison, ça a sa place ici. Je pourrais m’en servir sur mes élèves récalcitrant. Je rigole en imaginant un instant les frapper eux plutôt que l’intérieur du bol. Précautionneusement, je tiens le bol entre mes mains et vais le poser au sol au milieu de la salle avec deux tapis de sol que je tire du coin. Aller hop thé ! En souriant je me dirige vers la cuisine, tout en me disant que j’avais bien fait de troqué mon kimono d’enseignement habituel contre un legging. J’allais être plus à l’aise si jamais on faisait du yoga. Je mets rapidement l’eau à bouillir et prépare ma théière tout en écoutant la question de Taïs. Tu parles d’enseigner globalement ou ici à Genosha ? Je rigole en disant cela. Je sors deux tasses et pose tous sur un plateau. Quand je vivais encore au Japon, dans le dojo de mon grand-père, il pouvait m’arriver de donner des cours. Sinon, je suis arrivée à Genosha y a.. six ans je crois, donc ça doit bien faire cinq ans que j’ai ouvert le dojo. Wahou… déjà. J’ai un léger sourire en pensant à mes débuts où le dojo était plus souvent vide que pleins. Mais maintenant ça avait bien changé. Je vers l’eau bouillante sur les feuilles de thé et je reviens vers Taïs et le centre de la pièce de pratique. Et toi, depuis combien de temps es-tu maitre yogi ? Des questions polies et vaguement de convenance mais il fallait bien commencer par quelque chose n’est-ce pas ? Je m’assois sur la tapis de sol et gagne rapidement la position du lotus tout en faisant signe à mon amie de s’installer également.
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Mer 10 Mai - 10:56
Rivers and mountains she creates Colleen & Taïs
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Quand je lui parlais du fameux bonhomme, Colleen fronça les sourcils, me demandant presque aussitôt à quoi il ressemblait. Après un instant de réflexion, je répondis, essayant de me rappeler quelques détails qui m'aurait frapper. Car pour tout avouer, je ne m'étais pas trop attardée dessus. Je lui avais répondu puis j'étais partis, le laissant planté là comme un piquet sans me soucier de comment il allait réagir. - Hum... Assez grand, brun, costaud mais avec un visage juvénile. Je crois qu'il portait une casquette à l'envers. Ah oui ! Il avait aussi un grain de beauté sous l'oeil droit. C'est tout ce que je peux te dire. Ça te dis quelque chose?
Je ne pus m'empêcher cependant de sourire lorsque mon amie m'avoua être étonnée par ce genre de situation. C'est vrai que c'était un petit peu stupide. Toutefois, ce n'était pas un cas isolé. Même à notre époque actuelle, les femmes étaient encore perçu comme des choses fragiles. La plupart des hommes croyaient encore que nous étions incapable de nous défendre seul. Ils estimaient avoir le droit et le pouvoir sur nos vies, se permettant même parfois de nous rabaisser. Fort heureusement, tous n'étaient pas comme ça. Or, les anciennes croyances restaient et nous devions encore nous battre pour faire valoir nos droits sans qu'ils n'aient le mot dessus.
C'était dommage. Très dommage. Je poussais donc un soupir, gardant néanmoins ma bonne humeur parce que ce n'était pas un petit mec qui allait me l'enlever. - Je crois surtout qu'il voulait attirer l'attention. En tout cas, ne t'inquiète vraiment pas pour moi. Ce n'ai pas comme si c'était une grande première. Je suis certaine qu'il est déjà en train d'essayer d'appâter une autre demoiselle.
Tandis que je lui offrais à présent le bol chantant, Colleen me remerçia tout en s'inclinant. J'échappais un léger rire quand elle me confessa pouvoir l'utiliser sur ses élèves récalcitrants. Car oui, ça ne devait pas être facile tout les jours. Enseigner une pratique pouvait parfois être le parcours du combattant. Je me souvenais d'une fois, où un jeune de quinze ans était venu avec sa mère, pouffant presque pendant tout le long du cours. J'avais gardé mon calme mais à la fin, j'étais venu le voir et je lui avais simplement expliqué que son dosha de type Vata était sûrement en excès et qu'il devrait apprendre à canalyser ses émotions. Devant son j'en foutisme digne d'un ado en crise, je lui avais ensuite tenu la jambe pendant deux heures, lui passant l'envie de revenir pendant les cours suivants.
Oui, je sais. Ce n'était pas très professionnel mais pour le coup, je ne supportais pas qu'on puisse déranger ma classe. Mes élèves cherchaient le calme et la sérénité. Pas entendre pouffer une personne durant une heure et demi. J'imaginais que mon amie devait aussi avoir affaire à ce genre de cas.
Tout en parcourant la pièce des yeux, je lui demandais maintenant depuis quand elle avait commencé à enseigner. Je l'écoutais avec attention, reposant mes yeux sur elle tandis qu'elle me répondit en cherchant à savoir si je parlais de son enseignement globale ou depuis qu'elle était arrivé à Genosha. - Depuis que tu es arrivé ici, lui dis-je dans un sourire, la suivant du regard alors qu'elle prenait tasses et thé pour les mettre sur un plateau.
Cinq ans. Je haussais les sourcils, un grand sourire aux lèvres. Mon amie en avait fait du chemin mais elle y était parvenu avec brio, en vu de tout ses étudiants qui venaient cherchaient ici, sa sagesse et son enseignement. Elle avait de quoi être fière. Je m'installais face à elle tandis qu'elle m'invitait à m’asseoir devant la tasse fumante. Puis, tout comme elle, je pris la position du lotus, mes mains se joignant par habitude dans un mudras de la concentration. - Et d'après ce que j'ai pu voir et entendre, tu es une prof exceptionnelle. Oh et bien, ça va faire deux ans maintenant. Quand j'ai terminé ma formation auprès de mon Maître yogi et que je suis revenu ici. Je dois avouer que l'Inde me manque parfois. Et toi? Le Japon? Il parait que c'est un endroit formidable. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller mais j'en ai entendu que du bien.
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by Wiise
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Mer 7 Juin - 23:23
Rivers and mountains she creates
Dès qu’elle me parla de ce qui lui était arrivée en bas de mon immeuble, je lui demandais plus de détails. Je n’étais pas encore bien sure de ce que je ferais de ces détails mais si je ne les avais pas, il était sur que j’en ferais rien. Surement que si je trouvais le jeune qui avait essayé de la chahuter, il passerait un mauvais quart d’heure. J’étais tout à fait capable de leur faire peur quand l’envie m’en prenait. Je n’étais pas non plus un agent d’HYDRA pour faire des manucures hein. Mais grand brun juvénile… Même la casquette à l’envers n’était pas spécialement un indice fiable dans le coin. Sauf que Taïs n’était pas le même genre de personne que moi, et qu’elle n’avait donc pas de raison de noter plus de détails que cela quand elle croisait quelqu’un. J’étais plus pointilleuse que cela. Oh attendez… grain de beauté. Beaucoup moins courant déjà. Merci. Je verrais si je le connais. Je souris doucement quand elle dit qu’il voulait seulement de l’attention. J’allais pas la contredire. C’était même peut être vrai. Sauf que c’était pas pour autant rassurant ou admissible. Mais bon, je me retenais d’en dire plus pour ne pas inquiéter Taïs ou passer pour une folle cinglée. Je passais surement assez souvent pour une folle cinglée sans en rajouter une couche… Je remerciais Taïs pour son cadeau en m’inclinant avant de dire que je pourrais l’utiliser sur des élèves récalcitrants. Je l’entendis rire et je précisais donc. Pour qu’ils se concentrent ! Je prendrais pas le risque d’abîmer le bol en les frappant avec bien que cela puisse être tentant. J’adorais mon métier, n’allez pas en douter. Mais enseigner n’était pas aussi facilement qu’on pouvait le croire et ce n’était pas tous les jours une partie de plaisir. Dans l’ensemble je n’avais pas à me plaindre, loin de là. Et la patience était dans ma nature. Mais il y avait des jours avec et des jours sans. Et je devais toujours rester calme et digne et j’en passe pour mes élèves. Quelque chose me disait que si je me confiais à elle, je découvrirais surement que Taïs avait parfois le même ressenti mais je n’étais pas le genre de personne à parler de cela. J’en profitais donc pour aller me réfugier en cuisine pour nous chercher du thé. J’avais été élevé dans le Japon de la tradition. Le Japon où on ne se plaint pas, jamais, de rien. Le Japon où on accepte son sort. Le Japon où notre vie est dédiée à maintenir l’honneur de notre famille. Et je n’étais pas sure d’avoir réellement réussi à vivre selon ses traditions. Je me sentais toujours pas digne du nom de Wing. Et je savais bien que, même si aux yeux de personnes extérieures j’avais réussi, aux yeux des miens j’avais échoué. Je souris quand Taïs me demanda depuis combien de temps j’enseignais. Rapidement je lui demandais si elle voulait savoir pour le dojo que je tenais actuellement ou de façon globale dans toute ma vie. Bien qu’elle me répondit qu’elle voulait savoir depuis que j’étais arrivée à Genosha, je glissais rapidement quelques mots sur avant. Parce que je savais bien qu’elle finirait par se poser la question ou même me la poser. Je la vis hausser les sourcils mais je ne le pris pas mal. Je savais que j’étais encore jeune, surtout jeune pour être un maître des arts martiaux. Mais pourquoi attendre ? J’étais loin d’être aussi exceptionnel que le fut mon grand père mais pour les gamins du coin j’étais déjà amplement suffisante. Et je ne savais pas trop quoi faire d’autre de ma vie. J’inclinais la tête quand elle me dit que de ce qu’elle savait j’étais une prof exceptionnelle. C’est amplement exagéré. Loin d’être dans la fausse modestie, je le pensais réellement. Mais j’interrogeais Taïs lui demandant depuis combien de temps elle était elle-aussi maitre de sa discipline. Deux ans ? C’est déjà… un certain temps ! Je souris doucement quand elle me confia que l’Inde lui manquait. Je comprenais assez bien la sensation. Puis elle évoqua le Japon et je déglutis difficilement. Oui… ça me manque. Je tentais de hausser les épaules pour me donner plus de contenance. Je n’aurais pas eu d’avenir là bas. J’avais rejoint ma seule famille ici même si je n’avais plus de famille depuis. Et pourtant… le mal du pays était toujours aussi fort. Le calme et la politesse japonnaise se retrouvent pas spécialement à Genosha. Je ris en disant cela, détournant légèrement la conversation avant de répondre aux questions de mon amie. Je ne suis probablement pas très objective mais je trouve que c’est un endroit magnifique. Tu pourras y trouver une civilisation plus urbaine que n’importe où ailleurs. Et à côté de ça, une société très ancienne vivant encore dans la traditions et les arts de nos ancêtres. C’est deux mondes tellement différents et tellement semblables. Dans certains lieux, ils se mêlent. C’est… particulier. Je souris. Si un jour tu y vas, préviens moi. Je te conseillerais et te filerais les bonnes adresses. Mais si tu as déjà vécu en Asie, tu devrais moins y être perdue que le reste des occidentaux. Je pouffais en disant cela, ayant des souvenirs des occidentaux en Asie assez particulier. Je me souvenais pas avoir été aussi perdue en arrivant ici d’ailleurs. Déjà, tu prendras pas les japonnais pour des chinois… ce qui est généralement pas très apprécié.
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Sam 19 Aoû - 12:45
Rivers and mountains she creates Colleen & Taïs
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"Merci. Je verrais si je le connais." A ses dires, je hochais doucement la tête. Puis, je lui offrais le bol chantant, échappant un rire quand mon amie m'avoua ne pas vouloir prendre le risque de l'abimer en les frappant avec. - En effet, ça serait dommage.
Même si ça serait un bon moyen pour se faire entendre. Être professeur, dans n'importe quel domaine, était toujours extrêmement délicat, difficile. Autant, on pouvait tomber sur de bons élèves, toujours partants et attentifs. Autant, parfois, il arrivait de se confronter à des personnes beaucoup plus récalcitrantes, difficiles, au point de se demander même ce qu'ils foutaient là.
Bon, je devais avouer que dans ma discipline, c'était assez rare quand même. Le yoga n'intéressait pas tout le monde et il fallait déjà avoir, de base, une sacré patience et une sacré envie de se lancer avant de s'inscrire. Or pour Colleen, c'était différent. Dans un sens. Elle avait souvent affaire à de jeunes personnes, souvent en crise d'adolescence et avec un passé difficile. Je l'admirais pour ça.
Un sourire amusé étira mes lèvres et je rajoutais, la suivant des yeux. - Mais si ça arrive, ne t'inquiète pas, je ne t'en voudrais pas.
Je lui décochais un regard complice. Puis, ce dernier se porta cette fois sur la pièce. Je l'interrogeais sur son activité avant de finir par m’asseoir en face d'elle pour prendre le thé. La conversation dériva alors sur les voyages. Je lui avouais que l'Inde me manquait et lui demandais à présent quelques renseignements sur le Japon.
Un plus petit sourire s'inscrivit sur mes lèvres quand elle me disait aussi ressentir un manque. C'était normal, compréhensible. Je n'étais pas née en Inde et pourtant, j'avais ce dernier dans la peau. Je le considérais comme ma deuxième maison. Pourquoi? Parce que je m'étais senti chez moi. Tout ces gens qui m'avaient accueilli. Toute cette culture que j'avais appris à connaitre, à apprécier. Je ne m'étais jamais senti aussi bien, aussi libre. J'avais l'impression d'y avoir enfin ma place et d'être vu à ma juste valeur. C'était devenu plus qu'un pays à mes yeux. Bien plus. Je n'aspirais d'ailleurs qu'à y retourner, même si je savais inconsciemment que ça serait encore dans longtemps. Parce que, qui disait voyage, disais aussi quitter mes proches. Même pour un temps déterminé. Et je devais dire que c'était ce qui me bloquait le plus. Je venais de retrouver Talia et rien que pour ça, je ne comptais pas partir tout de suite. A moins qu'elle accepte de venir avec moi. Chose qui s'avérait compliqué. Car avec nos travail respectifs, la famille, tout ça... Oui, ça ne serait pas pour tout de suite.
Tout ça pour dire que oui, je comprenais. Tout en l'écoutant parler, je changeais de position et ramenais cette fois ma jambe sur l'autre en l'entourant avec mes bras. Elle me parla alors du Japon et je me pris à essayer d'imaginer comment cela devait être là-bas. - Ça donne envie d'y aller, dis-je dans un sourire, prenant la tasse chaude dans mes mains avant de la porter doucement à mes lèvres.
Mon amie me demanda de la prévenir si un jour, l'envie me prenait de le visiter. Un même sourire illumina mes traits et je hochais la tête, enthousiasmée par cette idée. - Promis ! Je n'y manquerais pas.
Au moins, je partirais en toute confiance. A sa dernière remarque cependant, je me joignis volontiers à son rire car oui, je voyais parfaitement où elle voulait en venir. Beaucoup de personnes confondaient la Chine, le Japon et la Corée. L'asie en général. Rien d'étonnant alors à ce que les japonais voyaient ça d'un mauvais œil. Je levais brièvement les yeux au ciel, ramenant mon thé à mes lèvres pour en boire encore une gorgée. - Tu m'étonnes. Ah ça, ça devrait le faire. Je ne devrais pas trop me sentir dépaysé.
Puis, j'étais plutôt du genre à me renseigner avant de foncer tête baissée dans un lieu que je ne connaissais pas. Tout les pays avaient sa propre culture et si tu ne voulais pas te faire passer pour un imbécile ou manquer de respect à son peuple, il était important de voir ce qu'il fallait faire ou éviter. C'était une question de principe. - En tout cas, je vais y réfléchir. Ça sera pas pour tout de suite mais je mets cette idée de voyage dans un coin de ma tête. Je te tiendrais au courant. Mais toi du coup, ça ne te dirais pas d'y retourner? Peut-être qu'on pourrait organiser une petite excursion ensemble un de ces quatre. Si c'est faisable bien sûr.
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