✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Ven 12 Jan - 22:13
Il était tellement habitué de se lever à la même heure chaque matin que son réveil le fit presque sursauter, celui-ci s'étant activé un peu plus tôt que prévu. Cet acte trahissait complètement sa routine habituelle qui, pourtant, ne le dérangeait pas tant que ça. Situé au beau milieu du centre-ville, il habitait non loin de son lieu de travail qu'il appréciait énormément. Que ce soit le côté social ou technique, il s'y retrouvait et se développait dans chaque aspect de cette activité qu'il a toujours senti au fond de lui. L’accessibilité était aussi le côté qui l'avait séduit, à cause de sa cécité, beaucoup de choses lui étaient plus difficiles qu'une personne lambda, ce travail ne stimulant ainsi aucunement sa vue, inexistante, semblait être taillé pour lui.
Les matins, il les connait par cœur. Ça ne lui fait pas peur, au contraire : savoir exactement où sont ses pantoufles ou sa motte de beurre, c'est un atout incroyable qui lui sauve parfois la vie. Ce côté mécanique, c'est aussi rassurant chez lui, de savoir qu'il ne va pas provoquer un incendie sans qu'il s'en rende compte. Cependant, vu son odorat, il serait presque impossible qu'il ne remarque pas un rideau enflammé ou une fuite de gaz : ses narines en seraient beaucoup trop vite alerté pour qu'un tel incident se produise sous son nez, il n'est pas encore complètement inapte. Il le sent très bien grâce à l'odeur de son café qui, bien trop aromatisé, agresse ses narines de si bon matin. Au moins, il sera réveillé.
Quelques heures plus tard, l'heure sonne, l'heure de travailler. Elle doit bien arriver un jour. Attrapant un manteau au vol, il ne manquerait plus qu'il attrape froid, il se dirigea sur son lieu de travail tout en vérifiant les rendez-vous qu'il avait enregistré sur son téléphone. Visiblement, aujourd'hui était une journée plutôt tranquille, excepté les visites obligatoires : les gens n'aimaient pas sortir quand il fait froid. Ça l'arrangeait, il avait besoin de journées plus calmes que les autres pour décompresser, il ne prenait pas vraiment de vacances, n'en voyant pas l'utilité. Et puis si jamais il avait un rendez-vous de dernière minute qu'il devait refuser ? L'horreur !
Arrivant sur son lieu de travail, il exécuta mécaniquement sa routine, comme à son habitude. Il retrouvait ces choses qui ne quittaient jamais leurs places et, il se le répétait, c'était bien mieux comme ça. Tout était si simple, si normal... comme il l'avait toujours voulu. Rien n'aurait pu troubler ce si parfait système américain, rien ! Si ce n'est... ces rêves. Ces rêves étranges, bizarres, qu'il ne pourrait expliquer... D'où est-ce qu'il pouvait- Oh, on sonne ! Il n'est même pas prêt. Vite, il enfile sa blouse, vérifie que tout est en place, et se dépêche d'aller ouvrir. « Ah, c'est bien vous Monsieur... Il a un vague trou de mémoire mais, heureusement, celui-ci ne dure pas très longtemps. Coleman, c'est ça ? Entrez, je vous pris ! »
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Ven 19 Jan - 12:14
Beautiful Trauma
FT. Nasiy
De longues semaines s'étaient écoulé depuis le festival de Prenova. Pourtant, Connor gardait encore les marques de ce jour maudit. D'un point de vue physique mais aussi mental. Il n'arrivait toujours pas à croire que c'était ses anciens collègues, ou du moins une partie, qui avaient mené l'attaque. Il n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il avait vu. Il ressentait toujours de la colère envers eux. Une forte colère qui ne faiblissait pas.
Les cris de terreur résonnaient encore dans sa tête, tel un tambour. Pendant un bref instant, il s'était même cru en Irak, sur un champ de bataille au terrain miné. Peur, panique, souffrance. Oui, il avait ressenti la guerre ici même, à Genosha, sur cette ile pourtant réputé pour être tranquille. Il avait craint pour la vie de ses proches. Pour la vie de Clary, sa bien aimé. Pour la vie de Poppy, sa petite sœur adorée. Et pour tout ses amis qui, eux aussi, s'étaient trouvé dans cette rafle infernale.
Jamais, il n'avait eu autant honte d'appartenir à la Garde. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'une fois rétabli de ses graves blessures, il avait donné sa démission sans aucune forme de procès. Il avait même failli frapper Malefoy, en le croisant dans les couloirs alors que ce dernier était en grande partie responsable de son hospitalisation forcé. Il avait serré les poings, la mâchoire. Il s'était contenu pour ne pas lui sauter dessus dans la seconde et l'égorger de ses mains. Finalement, après avoir frappé dans un mur et éjecté une table qui se trouvait là, il était partit avec la ferme intention de ne plus jamais y remettre les pieds.
Bref. Toujours est-il qu'à l'heure actuelle, l'ancien militaire devait voir un kiné régulièrement. Bien qu'il se sentait beaucoup mieux depuis ces derniers jours, son épaule et son flanc le faisaient toujours souffrir. Faut dire qu'on ne l'avait pas épargné. Balle dans l'épaule, coup de couteau aux côtes et ecchymoses un peu partout sur le corps. Il était même resté dans un coma profond deux ou trois jours durant avant de rester plusieurs semaines cloué sur un lit d'hôpital pour la rééducation.
Heureusement que les deux femmes de sa vie : Clary et Poppy, s'étaient succédé à son chevet. Pas une seule fois, il n'était resté seul. Elles l'avaient chouchouté, accompagné, le forçant ainsi à ne pas trop ruminer.
Poussant un soupir, Connor lâcha le magazine qu'il était en train de lire pour s'adosser plus confortablement sur son siège. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'il était là, à attendre son rendez-vous habituel. Un calme plutôt agréable régnait dans la pièce. Pour l'instant, il était seul. Faut dire qu'il était partit de chez lui beaucoup plus tôt que prévu et était donc en avance.
Le corps tendu, les muscles crispés, l'ancien garde se pencha légèrement pour poser ses avant-bras sur ses jambes pliées. Son état de fatigue se lisait très clairement sur son visage. Des cernes entouraient ses yeux et une barbe de trois jours courait sur ses joues un peu cireuse. Autre la colère qu'il éprouvait pour la Garde Rouge, des cauchemars le titillaient. Des cauchemars incluant la guerre bien évidemment mais aussi et depuis peu, des cauchemars incluant des personnes qu'il ne connaissait même pas. Ils mettaient toujours en scène un petit garçon, une femme aussi. Une fois qu'il se réveillait en sueur sur son lit, il ne se souvenait plus de leurs visages mais un sentiment de malaise le foudroyait. Il ne savait pas d'où il venait. Il ne comprenait pas d'où il provenait. Il avait décidé de n'en parler à personne, pas même à Clary ni à Poppy de peur de les inquiéter d'avantage mais parfois, il avait l'impression de devenir fou. Ce qui n'arrangeait pas vraiment sa dépression et ses traumatismes refoulés.
Cependant, il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus. La porte s'ouvrit, faisant apparaitre enfin Nasiy sur le palier. Connor se redressa alors et hocha la tête tandis que ce dernier l'invitait maintenant à entrer. - Merci.
Au moins, espérait-il oublier tout ses soucis durant la séance. Poussant un unième soupir, l'ex militaire pénétra dans la pièce et s'assit sur la chaise, disposé juste en face de son bureau. - J'imagine que vous allez encore me faire souffrir doc, plaisanta-t-il d'une voix rauque, passant une main brève sur sa nuque. Je me disais. Mais quand estimez-vous que je serai entièrement rétabli?
(c) ANAPHORE
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Mar 6 Fév - 8:32
Comme toujours, Nasiy -ou Dr. Fisher comme la plupart de ses clients l'appelaient- impressionnait de par son professionnalisme. Il lui était difficile de cacher sa cécité, et ce n'était d'ailleurs pas l'objectif, à cause de la plupart des gestes assez intrigants qu'il fait : très tactile avec son environnement, il n'hésite pas à placer des repaires dans les plusieurs pièces qui composent son cabinet, pour se rappeler où il va si jamais il lui arrive un trou de mémoire. Heureusement, il visualise extrêmement bien son environnement et arrive à s'en faire un plan mental sans trop de problème, si bien que ce système n’était utilisé qu'assez rarement, comme à ce moment, par exemple. Ne se souvenant plus où est-ce qu'il avait rangé ce qu'il utilisait pour prendre ses notes, il tapota les motifs en relief sur ses tiroirs pour trouver celui correspondant, fouillant ensuite son contenu pour au final trouver son bien. Plus le temps passait, et plus il se disait qu'il avait besoin d'une assistante... est-ce qu'il arriverait à ravaler le peu de fierté qu'il a pour y arriver ? Il ne le sait pas encore, mais pourquoi pas, après tout.
Essayant d'apporter une pointe d'humour dans tout ce sérieux médical, Connor -son client- ne manqua son coup : le médecin ne pu retenir un rire léger face à sa remarque. « Et bien oui, malheureusement pour vous. Désolé ! » dit-il, visiblement amusé. C'est vrai que beaucoup de monde associait les séances de kinésithérapie avec de la souffrance, ce qu'il comprenait amplement. Cependant, et ce n'était pourtant pas le cas de Connor, beaucoup oubliait que c'était aussi un moyen de les guérir. Soit ça, soit l'acuponcture, le choix est généralement vite fait niveau douleur. Sans plus attendre, il lui posa une autre question suivant la durée de la prescription, une question qu'il se posait rarement étant donné qu'il continuait ses séances jusqu'à ce que le patient soit complétement remit. Réfléchissant quelques secondes, il ne fit pas plus attendre le patient qui s'impatientait visiblement de retrouver le complet usage de ses membres. « Je dirais... Il marqua une pause, essayant de se remémorer son cas en particulier. ... en temps normal, j'aurais dit plus. Mais cette fois-ci, je vous prescrirais environ cinq séances en tout. Peut-être un peu plus si jamais complications il y a, mais comme vous m'avais l'air assez robuste, vous pourrez vous en remettre facilement. » D'habitude, il aurait prescrit le maximum, c'est-à-dire dix séances, pour un cas pareil, mais étant visiblement très entrainé, Mr. Coleman n'avait très visiblement pas besoin d'autant de séances pour se remettre de ses blessures qui, au final, n'était pas si grave. Assez pour faire peur, certes, mais pas pour le mettre à terre.
Très ordonné malgré les multiples choses qu'il faisait en même temps, Nasiy écrivait certaines choses, en enregistrait discrètement d'autres, tout ça d'un façon étonnement fluide. C'est fou, ce que ce serait bien une secrétaire, quand même... mais c'était vraiment pas le moment de penser à ça. Là, le plus important, c'était son client. Continuant ses explications entre deux prises de notes, il essayait de garder le plus de professionnalisme possible. Un mois serait envisageable pour une récupération complète, sans trop forcer sur les muscles qui ont du mal. J'ai prévu une une trentaine de minutes par semaine, ce qui devrait suffire amplement. J’espère que ça vous va ? » Restant néanmoins très conciliant et conciliant, il essayait toujours de trouver le meilleur moyen de satisfaire ses clients tout en gardant une certaine réalité médicale. Il pouvait certainement soulager des blessures, mais il ne pouvait pas les faire disparaitre en deux séances, ce n'est pas un mutant, non plus. Pas vrai ?
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Beautiful Trauma (Connor)
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦