19 ansLe Serpent
Etudiant en littérature et chef de gangThe Civilians
Hétérosexuel & CélibataireHumaine

"Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir, tu contemples ton âme dans le déroulement infini de sa lame, et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer." Il récite ces mots dans sa tête. Il les connait par cœur. Il aime la noirceur de cette œuvre et la lire devient un jeu. "Tu te plais à plonger au sein de ton image ; tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur se distrait quelquefois de sa propre rumeur au bruit de cette plainte indomptable et sauvage." Il regarde, non pas la mer mais la rivière. Cette rivière où flotte lentement un corps d'enfant. Il semble si fragile, si brisé, si frêle. De long cheveux blond ondulent sous les vaguelettes et un sourire, doucement, étire ses lèvres. Son nom résonne dans sa tête. "Leila". Il sonne comme une mélodie calme et reposante. Il sonne comme une chanson douce et rassurante. Il prend une grande inspiration et la regarde se retirer au loin, un rictus déformant ses traits.
- Leila.

Il murmure une dernière fois son prénom, se délecte de sa mélopée. Un rire s'échappe même de sa gorge et il la regarde s'enfuir, partir, toujours plus loin, toujours plus vite. Puis, il observe cette eau, tumultueuse, fabuleuse. Les couleurs se mêlent entre le rouge, le blanc et le bleu. Un mélange de vie et de mort. Une image parfaite qu'il veux garder en mémoire tellement la scène le fascine, le transporte, l'excite, littéralement.

Pourtant, ce n'était qu'un accident. Un stupide accident. Ou pas en fin de compte. Qu'importe. Ils jouaient, tels deux enfants. Ils jouaient à cache cache quand soudain, Simon l'a poussé sans aucune raison. Il l'a fait basculé. Il a entendu son cri. Un cri innocent, effrayé. Sans la retenir, il l'a ensuite regardé tomber. Chuter jusqu'à ce que sa petite tète tape ce rocher et l’assomme dans un craquement.

Boum. Crac. Un hoquet. Le silence. Un liquide rougeâtre qui sort ensuite de son crane pour se répandre lentement dans la rivière. Doucement, tel un pot de peinture qui se déverse sur le sol. Il n'a pas bougé. Il n'a pas appelé les secours. Il est resté là, immobile, les bras pendant et il a sourit. D'un sourire froid et amer. D'un sourire psychotique, hypnotisé par la représentation qui se jouait devant lui. Un cadeau offert à ses yeux ébahis. Le plus joli de tous. A n'en point douter.

"Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets : Homme, nul n'a sondé le fond de tes abimes, ô mer, nul ne connait tes richesses intimes, tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !" Simon se redresse enfin. Il prend une grande bouffée d'air frais et cela le requinque. Le corps à disparu maintenant. Il s'est enfui, à tout jamais. Il sait qu'il va devoir s'en expliquer à ses parents mais il s'en fiche. Il chantonne et s'étire avant de faire demi-tour. De toute façon, personne ne dira rien. Personne ne sait. Tout le monde croit qu'il est un gentil petit garçon, innocent, aimable et extrêmement intelligent alors que depuis sa naissance, une noirceur veille.

"Et cependant voilà des siècles innombrables que vous vous combattez sans pitié ni remord, tellement vous aimez le carnage et la mort. ô lutteurs éternels, ô frères implacables !" La noirceur ne s'en va pas au fil des années. Bien au contraire. Elle devient plus forte, plus alléchante. Le garçon devient un homme et sa perfidie n'en est que plus grande. Insatiable. Frustration se mêle. Tuer une fois ne lui suffit plus. Il veut recommencer. Il veut revoir cette image qui l'obsède. Cette image de mort et de peur qui ne quitte plus son esprit depuis l'accident de sa sœur. Il veut de nouveau y regoûter. Il veut de nouveau sentir cette jouissance parcourir son corps tout entier.

Il choisit comme deuxième victime sa voisine. Sauf que cette fois-ci, s'ajoute à cela, un désir puissant de possession malsaine. Elle a son âge. Elle est au lycée avec lui. Ils s'entendent bien mais il ressent du désir envers elle. Oui, il veut la posséder, entièrement même si elle, semble plutôt intéressé par ce geek qui vient l'aider quand elle n'arrive plus avec son ordinateur. Il se promet de s'en occuper plus tard. Là, tout de suite, son attention est focalisé sur elle. Et uniquement sur elle.

Il l'invite à pique-niquer près d'un lac. Il la drague, rit, montre son plus beau visage. Ils s'amusent, jouent ensemble sauf que les jeux ne sont pas les même que ceux auxquels il s'est adonné avec Leila. Ils sont plus intime, plus grand, plus adolescent en proie à la curiosité des corps. Ils se cherchent, se trouvent, finissent par s'embrasser mais la jeune femme le repousse, soudainement.
"Qu'es-ce que tu fais?"

Sa voix est faible, hachurée. Elle secoue la tête et elle se redresse, s'excusant presque aussitôt :
"Je suis désolé Simon. C'est... C'était une erreur, d'accord? Écoute, je dois m'en aller. "

Ses joues sont toutes rouges. Elle se redresse et jette à peine un œil sur Simon qui, lui, a les sourcils froncés. Il ne comprend pas son comportement. Il reste calme cependant. Il ne dit rien mais une lueur malhabile s'installe dans ses iris. Il est vexé. Oh que oui. Très vexé. Son cœur tambourine sa cage thoracique et il se mord les lèvres, soumis à une colère noire mêlé d'excitation.

"Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon ; il nage autour de moi comme un air impalpable ; je l'avale et le sens qui brûle mon poumon et l'emplit d'un désir éternel et coupable." Le démon danse. Il s'agite. Il s'éveille, montre toute sa cruauté. Quelques secondes passent quand soudain, le serpent mord sa victime. Il l'attrape par le poignet, la ramène contre lui. "Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art, la forme de la plus séduisante des femmes, et, sous de spécieux prétextes de cafard, accoutume ma lèvre à des philtres infâmes." Les dés sont jeté. La jeune femme ne s'en sortira pas. Elle lutte mais son bourreau est plus fort qu'elle. Il la malmène, joue avec elle comme un chat avec une souris. Il fait de ses dernières heures d'existence un enfer sur terre. Il savoure son pouvoir. Il la souille de sa substance et regarde ses yeux qui, peu à peu, se perdent dans le vide. Il rit. D'un rire pervers, démoniaque. Il apprécie cette lutte acharnée, cette démonstration de force. Quand enfin, il se lasse, ses mains enroulent son petit cou griffé et ses doigts se serrent, l'enserrent. Si fort que la voisine se débat, étouffe, lutte une dernière fois avant de succomber complètement à la mort.

Quel plaisir de revoir ce tableau sanglant, cette peinture morbide. Quel plaisir de voir une vie s'échapper doucement d'un corps pour le rendre flasque, morne, léger sous ses doigts sanglants. Quel plaisir d'être le maitre de la situation. De sentir cette excitation englober chaque parcelle de ses muscles tendus. Un râle s'échappe de sa gorge et il se redresse, recule enfin pour chercher dans sa veste tombée, son paquet de cigarette.

"Il me conduit ainsi loin du regard de Dieu, haletant et brisé de fatigue, au milieu des plaines de l'Ennui, profondes et désertes. Et jette dans mes yeux pleins de confusion des vêtements souillés, des blessures ouvertes, et l'appareil sanglant de la Destruction." Il porte une clope à ses lèvres, s'assoit nu dans l'herbe verte. Son cœur reprend un rythme normal et il regarde le paysage. Tout est si silencieux, si paisible si calme qu'un soupir de soulagement lui échappe. Il aime ce silence. Ce calme olympien après le chant plus rustre, plus brutal mais aussi délicieux que les hurlements éperdus d'une femme.

Il fume et la cendre tombe à ses pieds.  Les heures passent et il se relève. Il se rhabille. Il regarde une dernière fois le cadavre de la jeune femme et un ultime rictus étire ses lèvres. La faire disparaitre n'est pas un problème pour lui. Il s'est tellement de fois renseigné à ce sujet. Quand enfin, les flammes consument le corps, il les regarde danser, se mouvoir avec une certaine fascination et il fait enfin volte-face, disparaissant dans les ténèbres.

Le mal s'étend. Il devient un précieux compagnon. Chaque jours qui passent, il y succombe, sans culpabilité ni soumission. Au début, il adopte le même style opératoire, la même façon de faire. Il viol, jouis, tue puis tâche de faire disparaitre les preuves. Mais rapidement, ce quotidien l'étouffe, l'ennui. Simon devient impatient, colérique. Ses pulsions grondent et ils ont besoin d'être de nouveau assouvi. A leurs juste valeur. Alors quand il croise le regard de cette blonde, de cette danseuse dans l'une de ces boites qu'il fréquente, son pouls s'accélère. Il a le coup de cœur. Il n'est pas amoureux. Non. Il ne succombe pas à la tendresse de ses beaux yeux mais sa beauté le foudroie et sa douceur le transcende.

Il la veut. Pour lui. Rien que pour lui. Il veut l'approcher, l'apprivoiser et voir jusqu'où sa gentillesse peut aller. Pas de meurtre cette fois. Il en est lassé.  Il en veut plus. Doucement, il l'aborde, l'intercepte et son visage se mue en des traits angéliques. Il ne montre pas tout de suite sa vrai personnalité. Sa vrai nature. Il joue, toujours plus. Il fait de Poppy, un jouet. Un jouet qu'il peut manipuler à sa guise et le jeter sans pitié. Il s'est mit peu à peu dans le rôle d'un harceleur. Au début, c'est gentillet. Il lui offre des fleurs, la complimente, sur ses danses, sur son physique, sur ce sourire qu'il trouve si pur, si frais. Mais très vite, il la suit dans la rue, lui envoie des messages sucrés, l'atmosphère s'alourdit et le désir de la posséder devient une obsession, une raison de vivre et d'exister.

Il suffit d'une seconde, d'un instant pour que tout bascule pour la pauvre danseuse. Si innocente et rayonnante jadis. Il suffit d'une seconde d'inattention, une hésitation pour se retrouver dans cette ruelle, toute pantelante, à gesticuler pendant que son bourreau, au sommet de sa monstruosité, la saigne jusqu'à ce qu'elle s'écroule, pleure et se recroqueville au sol.

Si bon. Si délicieux de voir sur un visage, l'ombre d'un désespoir. Il ne veut pas qu'elle meurt. Oh non. Il aime trop assister au tout début d'une longue et périlleuse agonie. Il veut faire partie de sa vie, toujours plus. Il veut la détruire, la poursuivre, l'isoler et bam, que tout autour d'elle s'écroule, comme un château de carte si durement construit. Il veut la faire sienne pour mieux l’aplatir. Un rictus étire alors ses lèvres et il regarde le ciel, en murmurant d'une voix doucereuse :
- Va donc, sans autre ornement, parfum, perles, diamant, que ta maigre nudité, ô ma beauté.

Car où qu'elle aille, il sera là, prêt à la percer de son venin. La fumée de sa cigarette s'échappe d'entre ses lèvres et vient se perdre, onduler dans l'obscurité. Le mal s'ancre en lui, le dévore, l’enivre, l'entoure de ses bras puissants. Il ne veut pas qu'elle le quitte. Il ne veut pas s'en séparer. Dans un mouvement lent, il rejette sa tête en arrière et souffle, d'un grand soupir de contentement.

"Deux guerriers ont courru l'un sur l'autre ; leurs armes ont éclaboussé l'air de lueurs et de sang. Ces jeux, ces cliquetis du fer sont les vacarmes d'une jeunesse en proie à l'amour vagissant." Simon sert les poings. Il est en colère. Une rage profonde et dévastatrice l'envahit. Il regarde l'entrepôt se consumer par les flammes et il comprends bien vite que son chef, ses comparses et tout ceux qui se trouvaient à l'intérieur ont péri avec lui. Il ne sait pas qui a fait ça. Enfin, pas exactement. Il ne sait pas qui est le responsable et un regard sur le côté suffit à percevoir deux silhouettes au loin.

Ses sourcils se froncent, se plissent. Sa mâchoire se crispe et un grognement sort d'entre ses lèvres. Ils vont payer, cher. Très cher. Il s'en fait la promesse. Car excepté ses jeux malsains, sournois, le gang fait partie de sa vie. Il a sa place dans ce monde lugubre, glauque, instable et froid et il voit ce meurtre, cette destruction massive comme un affront sur sa propre personne.

"Les glaives sont brisés ! Comme notre jeunesse, ma chère ! Mais les dents, les ongles acérés, vengent bientôt l'épée et la dague traitresse." Sa respiration se bloque. Ses ongles pénètrent sa peau et font rougir ses paumes. Un de ses collègues s'approche de lui et souffle, d'une voix si apeurée que cela en devient pathétique :
"Vas-y ! faut pas qu'on traine ici."

Un autre reste à l'écart. Sagement. Beaucoup trop sagement. Un sifflement s'échappe de sa gorge et Simon se retourne, contraints de se replier malgré lui. Ils doivent reformer leur rang. Du peu de gangsters qui restent, ils doivent élaborer une nouvelle hiérarchie. La question ne se pose même plus. C'est lui qui gérera le groupe restant. C'est lui qui se positionnera au sommet de tous. Il a les capacités et l'intelligence pour le faire et quand même bien, sa décision est indiscutable. C'est lui qui deviendra désormais le nouveau chef de ce gang.

Du sang coule entre ses mains. Il le chatouille, glisse sur sa peau à vif. Tandis qu'ils se replient sous le préau d'une vieille entreprise, Simon craque sa nuque et ferme les yeux. Il sent le mal, doucement le chatouiller, l'enivrer. Il a bien envie d'aller chasser mais il doit asseoir son autorité avant. Il le sait. Il voit au regard de ce pauvre pèquenaud sur sa droite que sa place est compromise. Il la veut aussi. Il veut la lui prendre et il ne compte pas lui faire cette honneur.

"Dans le ravin hanté des chats-pards et des onces. Nos héros, s'étreignant méchamment, ont roulé, et leur peau fleurira l'aridité des ronces." Il sort de la poche de sa veste, son paquet de cigarette. Il est presque vide. Un juron franchit ses lèvres et il en porte une à sa bouche, humant son odeur si délicate et entêtante. Il écoute ses compagnons restant qui flippent, se battent et se demandent ce qu'ils vont faire. Il n'intervient pas tout de suite. Il prend une première bouffée de sa cigarette et souffle la fumée dans le vide afin qu'il s'épanouisse dans les airs.
"C'est moi qui prendrait les rênes.", "non moi.", "Moi !"

Il roule des yeux. Il pose son regard sur le plus hargneux et un fin rictus étire ses lèvres. Il s'approche, sifflote. Il joue avec sa cigarette quand soudain, sa main vint empoigner la nuque de celui qui lui posera le plus de problème pour enfoncer directement la cigarette dans son œil.
- La ferme. Cessez donc de jacqueter bande de crétin sans cervelle.

Sa voix, mielleuse, suave, se mêle avec les hurlements de sa proie. Il s'agite, jure, crie, tente de se dégager mais Simon lui brise aussitôt la nuque d'un coup sec.
- Je prendrai les rênes. Ça pose un problème à quelqu'un ici?

Pas un bruit. Pas une protestation. Parfait. Lâchant le corps de son condisciple, Simon prend la dernière cigarette de son paquet et la coince entre ses dents, son regard glissant désormais d'un homme à un autre.
- Parfait. On est d'accord alors. Mais avant, j'ai quelque chose d'important à faire. Retrouvez-moi ici à l'aube.

"Ce gouffre, c'est l'enfer, de nos amis peuplé! roulons-y sans remords, amazone inhumaine, afin d'éterniser l'ardeur de notre haine."

Tu as officiellement perdu tes souvenirs et tu es maintenant un habitant de l’île paradisiaque de Genosha!

Maintenant que tu es validé, que tu as ton groupe et ta couleur, il est maintenant le temps de t’amuser avec nous! Mais avant tout pense à passer dans ce sujet pour recenser ton pouvoir et/ou ton métier et/ou ta ville de résidence. Ensuite, va poster ta fiche de liens et de rps pour qu’on puisse venir t’harceler! Essaie de faire un petit résumé de ton personnage dans la partie prévue à cet effet pour faciliter l'échange d'idées. Si tu es un peu perdu n'hésite pas à faire un tour dans la partie I need a hero. Si tu souhaites t'inscrire au loto du RP, tu n'as qu'à t'inscrire! Un partenaire et un sujet te seront donnés! Tu peux aussi créer un scénario.  Surtout, n’hésites pas à passer sur la CB, dans les jeux et le flood pour du fun fou!

J’espère de tout mon cœur que tu te plairas sur House of M!

Il ne me reste qu’à te dire : BON JEU!