✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 4 Mar - 20:25
Je fixais les haricots verts dans mon assiette, mon menton dans mes mains. Je m’étais fait à manger, je me demandais bien pourquoi : je n’avais pas faim. Enfin fait à manger : c’était des haricot verts que je faisais réchauffer depuis trois jours sans parvenir à les manger. Leur couleur verte criarde me brûlait les yeux. Je repoussai mon assiette pour ouvrir le congélateur. Plus de glace … Et dire que c’était ma nourriture tout les soirs depuis trois jours … J’allais devoir en racheter. Les haricots partirent à la poubelle et je regardais le fond de la poubelle pensive. Vu le méli-mélo de boites en cartons, de pizzas et de conserves, on aurait dit qu’un célibataire vivait ici. Je fis la vaisselle le cœur lourd, Gasper se lova contre mon épaule et me lécha la joue. Heureusement que je l’avais lui … J’avais l’impression d’être revenue en arrière, quand je vivais encore avec ma mère : je rentrais, il n’y avait personne pour m’accueillir, je devais m’occuper de tout, manger seule et juste attendre que le temps passe. Tic. Tac. Tic. Tac. Seconde d’une vie de merde qui se diluaient dans un magma noirâtre d’ennuis et de mauvaises nouvelles qu’était ma vie. Je refis, seizième fois aujourd’hui, le point : Mai était internée jusqu’à nouvelle ordre, ma mère était interné, pour toujours, mon père était absent. BORDEL ! Mais j’avais fais quoi dans ma vie antérieure pour autant vivre une vie de merde maintenant ?
J’attrapai l’assiette et m’apprêtais à la briser au sol, mais Gasper me donna un coup de pattes et je la reposai sur la table avant de la remplir de hachis parmentier que je recouvrais d’une cloche en plastique. Ça c’était pour mon père … S’il rentrait. Je lui laissai les couverts, un verre, une bouteille d’eau de sortis avant de gratter Gasper derrière les oreilles. Parfois quand la solitude était vraiment suffocante j’allais me réfugier chez Tonton Wes. Chez lui au moins j’avais l’impression qu’on m’attendait toujours avec le sourire, puis j’aimais bien son chien. J’irais demain. J’avais l’impression d’être folle. Comme ma mère. Et ça c’était moche. Surtout quand on savait ce que ma mère tentait de me faire dès qu’elle me voyait : me sauter à la gorge. Gasper sauta au sol et je le suivis. La douche, les dents, le pyjama et dans le lit avec mon ordinateur et Netflix. Séries ! Mission du jour : faite moi oublier ma vie de merde ! Je parcourais les séries : Game of throne ? Non. Reign ? Non, c’était pareil. Doctor Who ? Allez, c’est partit. Gasper se hissa et se roula en boule sur mes genoux. Gasper t’as intérêt à jamais me lâcher toi.
Je n’avais nulle fatigue à résorber si bien que j’entendis la porte s’ouvrir : lentement, discrètement. Putain ! Voleur ! Je sortis mon couteau papillon du tiroir de ma table de nuit et Gasper sauta à mes pieds. C’est partit mon gros. Je descendis sans bruit et … Du bruit dans la cuisine. Gasper alla voir et me fit signe de venir. Je m’approchais, couteau toujours en main avant de me figer face à l’homme, en sang, qui était assit dans la cuisine. Je le regardais fixement avant de lâcher :
« Papa ? »
Ce mot était toujours étrange à dire, mais c’était bien mon père, assit dans la cuisine salement amoché … Putain de bordel de merde … Maintenant à la liste de mes emmerde je pouvais rajouter : père qui rentre pas en bon état.
Marc Bowman
Sorcier
More about you :
Codename : Pride
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
I'd rather be a sinner than a slave. I'd rather be an outcast than just bow down and obey. When it's all done there's only one name upon my grave. I'd rather be a freak than be a fake.
Un mot : Bordel. C’est à peu près tout ce qu’il arrive à penser quand il doit faire demi-tour en serrant les dents parce que le quartier dans lequel il se rendait en premier lieu est bouclé par la Garde Rouge. Une rafle est en cours et Marc n’a pas envie de trainer dans le coin. Il plaint un peu le pauvre émergé qui a les gardes aux fesses et le maudit également d’avoir choisi précisément l’endroit où il y a sa planque pour se terrer. Comment il fait pour se soigner, lui ? Il grommelle. Dans le genre soirée de merde, sérieux. Il a réussi l’exploit de laisser filer sa cible à cause d’un pécore qui s’est pointé au mauvais moment. Le gars avec qui Marc discutait de façon fort musclée pour obtenir des infos en a profité pour se faire la belle en balançant quelques obstacles sur la route de Bowman au passage. Y compris un échafaudage. Gros scoop, une planche sur le coin de la tronche, ça fait mal. Donc le type est dans la nature, il n’a pas lâché ses infos et Marc rentre bredouille avec probablement quelques trucs déplacés et le nez en sang car il a réussi à esquiver le plus gros mais qu’il s’est quand même pris quelque chose de lourd sur le visage. Et pour couronner le tout, l’appartement qu’il a donné à l’organisation comme étant son adresse officielle – pour éviter qu’ils se pointent chez Mai en cas de besoin - est inaccessible à cause de l’opération en cours. Comme soirée, on a fait mieux.
Il n’a pas vraiment le choix. Il doit se rendre chez Mai et rentrer dans cet état. Il espère de tout cœur que la môme est en train de dormir. On est en pleine semaine et elle est censée avoir cours. Vu l’heure, elle doit probablement dormir profondément. Ça le fait chier, quand même. Ouais, ça le fait chier. La morveuse n’a pas besoin de le voir rentrer dans cet état lamentable. Il a déjà connu bien pire, ceci dit. Mais ce n’est pas une raison. Il touche du bien, croise les doigts et espère de toutes ses forces qu’elle ne le verra pas. Quand il arrive devant la porte de l’appartement de Mai, il glisse discrètement les clés dans la serrure en essayant de faire le moins de bruit possible. Il retient la porte et l’ouvre en silence pour se glisser telle une ombre dans l’entrée. Il retira sa veste en grimaçant à cause de la douleur que ça provoque sur son épaule qui se remet à peine de la balle qu’il a pris lors de sa dernière mission avec Morgan. Il la pose négligemment sur le canapé et se rend directement dans la cuisine pour ouvrir le frigo et attraper le premier sac de surgelé qui traine pour le poser sur sa tronche en soupirant. Le froid lui fait du bien. Il va devoir s’occuper de son nez avant que Mercy ne le voit comme ça. Mais dans quelques minutes.
Il peste en entendant un bruit de chute. Il tourne la tête et voit que c’est encore Holmes qui s’amuse à monter sur les meubles en faisant tout tomber sur son passage. Il retient l’insulte envers le chat de Mai parce qu’il le comprend un peu. Il refuse de l’admettre, mais inconsciemment, Mai lui manque à lui aussi. Marc grogne en se laissant aller sur une chaise. Est-ce que c’est parce qu’il s’est mangé un truc sur la gueule qu’il pense à ça ? Où est-ce qu’il le pense vraiment ? C’est une bonne question à laquelle il n’a pas vraiment envie de répondre. Et à laquelle il n’aura pas le temps de répondre parce que le boucan provoqué par Holmes a rameuté Mercy qui débarque d’un coup en surprenant Bowman. Il la fixe, avec le sachet de surgelés contre son œil. Merde. Foutu chat. Sans lui, il aurait pu rentrer ni vu ni connu. Il en perd ses mots en voyant l’arme qu’elle a dans les mains. Cette gamine est décidément la sienne, y’a pas de doute à avoir. Il ne sait pas s’il doit être rassuré de savoir qu’elle est prête à se défendre avec son ridicule couteau papillon ou s’il doit au contraire rajouter ça sur la liste de ses préoccupations la concernant qui ne cesse jamais de s’allonger. Et déjà, aussi… Qu’est-ce qu’elle fait debout à cette heure ? Il tique un peu en entendant le mot « Papa » sortir de sa bouche, parce que même si ça fait un moment que Mercy vit chez eux, il n’a toujours pas l’habitude qu’on l’appelle autrement que comme Marc, Bowman ou encore connard.
Il redresse la tête avant de soupirer et de laisser tomber sur la table le sac froid. « Ouais. » Il ne sait pas trop quoi répondre d’autre. Il vient de se faire griller dans un sale état, à rentrer comme un voleur. Super. La soirée s’annonce de mieux en mieux. « Ce n’est que moi. T’es pas censé dormir, à cette heure ? » Un petit sourire se dessine sur ses lèvres quand son regard s’arrête une nouvelle fois sur le couteau qu’elle tient. Il l’a déjà vu mais il n’a jamais vraiment posé la question de savoir comment elle l’avait eu parce que c’est pas son style. Mais si elle est prête à foncer sur un potentiel cambrioleur avec, ils risquent d’avoir des problèmes sur les bras. Gneh, ces mômes. Cette môme en particulier qui est visiblement son portrait craché. C’est bien ça qui l’inquiète, d’ailleurs. Il secoue la tête en ignorant la douleur pour dire doucement. « Tu devrais aller te coucher, Mercy. » Merde, il n’est définitivement pas doué pour affronter ça. Tabasser des gars, faire pêter des entrepôts et se prendre des balles, il sait gérer. Mais une adolescente de seize ans… C’est un truc pour lequel il n’est absolument pas qualifié.
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Lun 12 Mar - 19:37
Je fixai mon père, mon couteau toujours en main, je l’avais acheté en arrivant au lycée, et quand ma mère devenait vraiment dangereuse. Je ne savais pas m’en servir, je devrais ceci dit … Je regardais Holmes et Gasper sur le plan de travail, Holmes semblait pouvoir Gasper. Mais le plus important c’était mon père, assit, avec un sac à glaçon sur la tête … Il semblait genre s’être prit … un mur en pleine face … C’était moche. J’allumai la lumière pour mieux voir toujours silencieuse. J’aurais peut-être pas dû l'allumer… « Ouais . Ce n’est que moi. T’es pas censé dormir, à cette heure ? ». J’avais envie de l’étrangler de mes mains, je sentis une bouffée de colère m’envahir et Gasper sembla grossir, c’était toujours pareil quand j’étais en pétard. Il sauta du plan de travail et grimpa à toute vitesse sur mon épaule, enroulant sa queue duveteuse autour de mon cou.
« Et toi ? T’es pas censé rentrer en bon état à la maison ? »
Je répondis en le regardant droit dans les yeux, je ne savais pas faire autre chose. Répliquer, sinon c’était la vie qui te bouffait, qui te déchiquetait en petit morceau avant de rouler dessus histoire que tu soit bien mort. Il sourit, et je sentis son regard sur mon couteau, je le repliai et le glissai dans la poche de mon pyjama, bonjour le ridicule rose en peluche avec des nounours. Je me retiens de caresser Gasper, ça serait étrange de caresser le vide, et je préférais me pencher pour frotter les oreilles du chat … Cet abruti avait cassé un tasse … Je retiens un soupire. J’observai à nouveau mon père avant de lui prendre la pochette de glaçon des mains pour la remettre au congélateur et prendre une pochette en gel, comme celle qu’on a en cours de sport, pour lui donner. Je lui tournai un instant le dos, j’avais presque l’impression de … Je secouai fermement la tête avant de lui plaquer la pochette de gel sur le visage, l’autre main serrait en poing. Putain, il croyait vraiment que j'étais qu'une gamine ?! « Va te coucher ma chérie, c’est rien, j’me suis juste fait tabasser comme un clodo devant un bar. Mais demain tout ira mieux, je serais plus là et tu passera encore une journée toute seule ! » Pourquoi je lui laissais encore une assiette de nourriture sortie ? Je ramassai les morceaux de tasse en passant avant de lâcher :
« Pas sommeil. J’étais pas endormie quant t’es rentré si discrètement. Bouge pas et reste assis, je vais chercher la trousse de soin. Le seul truc que tu peux faire c’est boire un verre d’eau ou manger, je t’avais laissé sorti ton repas. »
Je sortis de la cuisine pour aller dans la salle de bain, Gasper bondit dans le lavabo et me fixa presque sévèrement. Allez, je vais me faire engueuler par un mélange de chat/loup. Et Holmes qui vient me réclamer des croquettes. Gasper aboya et le chat fila la queue entre les jambes. Casse toi connard. Je pris ce que je pouvais trouver utile dans l’armoire à pharmacie, putain si Mai avait été là … Je retiens un nouveau soupire et Gasper me donna un coup de patte
« Mercy, bordel, arrête de te prendre la tête. Pourquoi tu le laisse pas se démerder ? - C’est mon père. - Tu trouve qu’il a vachement la tête d’un daron ? - Tu crois que ma mère aurait couché avec s’il avait été normal ? - Tu marque un point ! Mais merde, Mercy, t’as cours demain. - T’as rien dis pour netflix. - Ouais, mais c’était pas pareil, tu risquais pas de te prendre la tête avec un putain d’alcoolique. »
J’eus un espèce de sourire et frottai la tête de Gasper qui remonta vite sur mon épaule. L’avantage c’était qu’il ne pesait rien. Et pour la conversation j’avais parlé presque en ne remuant que les lèvres. Si je voyais mon père avec une bouteille d’alcool … Je sentis le couteau me brûler au travers de mon pyjama, des gars de mon âge se taillaient les veines pour moins que ça quoi … Je reviens dans la cuisine et posai le nécessaire à soigner le père sur la table. Manquerait plus que je doive le doucher quoi … Ah non ! Ça c’était ma mère … Je pouvais faire aide de vie moi, je suis sûre que je gagnerais du pognon, que je pourrais enfin avoir ma vie à moi, loin de tout le … Ah ouais, non j’oubliais : j’étais une putain de Bowman. Je fis face à mon père, toujours debout. Je vous jure … j’avais l’impression que c’était moi l’adulte et lui le sale gosse prit en faute. Quoi que … c’était sans doute vrai. Je me demandais presque qui était le plus mature entre nous deux. Je crois que la réponse me déprimerait. Et bordel Holmes ! Je grognais une menace de décapitation contre le chat avant d’aller lui donner ses foutue croquettes qu’il me lâche dix secondes. Je reviens me planter devant mon père, mains dans les poches.
« Il t’est arrivé quoi ? »
Vas-y … me fait pas la moindre remarque sur mon pyjama, soigne toi, mange, et va dormir après m’avoir donné tes explications. Puis casse toi et laisse moi avec le chat. Merde ! Même le chat recevait plus d’amour j’avais l’impression ! Ce qui était faux : je devais bien être la seule qui faisais des câlins à ce pauvre chat. Je sentis mon ventre gargouiller. Ta gueule Jean-Hubert, fait pas chier tu mangera demain matin.
Marc Bowman
Sorcier
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Codename : Pride
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Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
I'd rather be a sinner than a slave. I'd rather be an outcast than just bow down and obey. When it's all done there's only one name upon my grave. I'd rather be a freak than be a fake.
Hmpf, cette gamine. Le pire dans cette histoire ? C’est qu’elle a son caractère. Si encore, elle avait hérité de celui de sa mère, ça aurait pu grandement aider Marc. Après tout, il avait réussi à gérer Meryl pendant des années. Meryl, qui pouvait se montrer sympa quand elle n’était pas en train de lui hurler des insultes à la tête en tentant de l’éborgner avec ses ongles dans une crise de paranoïa. Mais ça, c’est encore autre chose. Un autre débat qui n’a pas sa place. Là, Marc s’aperçoit que sa fille possède son caractère à lui. Et ça, il ne sait pas comment gérer. Car lui-même ne sait pas comment se gérer. Du coup, il se sent complètement dépassé par les évènements quand elle lui renvoie sa propre pique à la tronche. Bon point pour Mercy. Ouais, il n’est pas censé rentrer dans cet état. Mais il n’a pas vraiment eu le choix. Si sa putain de planque était pas dans le quartier où des péglands sont en train de se faire rafler dans le plus grand des calmes, il n’aurait pas eu à rentrer dans cet état lamentable. Il grogne en levant les yeux au ciel. Pourquoi a-t-il la sale impression d’être un gamin pris en faute, là ? Alors que c’est lui, l’adulte ?
Et voilà qu’elle lui ordonne carrément de rester assis pendant qu’elle va chercher la trousse de soin. Il commence à protester mais il a l’impression de parler à un mur parce qu’elle est déjà partie. Tant pis, il protestera quand même. « J’vais le faire, laisse… » Il ne finit pas sa phrase parce que quand il se redresse pour y aller, il est saisi d’une douleur certaine. Vas-y, cet échafaudage à la con l’a plus amoché que prévu. Il a un élan de haine contre le type qu’il poursuivait et qui a fait tomber cette planche sur sa tête. Parce que du coup, il est obligé de laisser sa fille de seize ans le soigner et qu’il ne sait pas quelle excuse il va bien pouvoir lui sortir. Comme il ne compte pas lui dire la nature de son travail, parce que c’est pas très légal pour commencer mais aussi parce que Hydra n’est pas l’organisation la mieux vue depuis un moment, il doit déjà commencer à trouver une histoire qui tient la route. Son regard s’arrête sur l’assiette devant lui et durant un petit instant, une pointe de culpabilité lui tord les entrailles. Il est vraiment le pire des pères. Cette gamine l’a attendu pendant qu’il coursait Jean-Baptiste Tête de Nœud à travers les rues d’Hammer Bay. Il ne peut pas y avoir une sortie de manuel sur comment être un meilleur père ? Un truc dans ce genre qui l’empêcherait de merder sur toute la ligne ? Et comme à chaque fois que Marc ressent de la culpabilité, il décide de prendre cette dernière, de la rouler en bouler et de la balancer dans la corbeille imaginaire de son cerveau. Il ne peut pas se permettre de laisser ses émotions prendre le dessus. Même devant cette assiette froide préparée par une gamine qui aurait mérité mieux que Bowman comme paternel et Meryl comme mère. Il s’était justement interdit de faire des mômes pour ne pas leur imposer ses méthodes d’éducations à chier.
Quand Mercy revient avec la trousse de soin, Marc reste figé un instant avant de pousser un grognement. Et la question ne tarde pas. Il roule des yeux en se demandant à quel moment il s’est retrouvé à devoir se justifier devant une adolescente pour ses conneries. Des fois, juste des fois, Marc déteste sa vie. Il soupire un peu en attrapant la trousse de soin. « Un abruti, voilà ce qui m’est arrivé. » Si Marc le retrouve, celui-là… Il lui fera tomber quinze échafaudages sur la tronche en guise de vengeance. Tout dans la subtilité, Marc. Toujours. Il fait craquer sa nuque en prenant bien garde de ne pas grimacer devant la douleur. Non puis merde, il n’a pas à se justifier là ! C’est lui, l’adulte. Pas sa fille ! « C’est rien de grave et…Merci. » Il croise brièvement le regard de l’adolescente et cligne des yeux un instant quand il a l’impression de voir un truc sur son épaule. Un truc sombre qui ressemble à un chat mais qui n’est pas un chat. Il n’a pas le temps de vraiment voir ce que c’est, étonnant donné que ça disparait au bout d’une seconde. Il a dû se faire plus mal qu’il ne le pensait s’il commence à halluciner. A moins qu’il ne cherche une excuse pour ne pas continuer à dire ce qu’il a à dire. Il secoue la tête imperceptiblement. « Je sais que tu devais t’occuper de ta mère mais c’est pas ton rôle. Je me suis fait ça tout seul comme un grand, j’vais m’en occuper tout seul comme un grand. » Allez, on remballe la fierté comme la culpabilité et on se comporte en adulte, Marc. T’es capable de le faire. C’est comme avec Jessica, sauf que là, il s’agit de ta vraie fille. Et qu’elle n’a pas l’âge de Jessica. « T’as pas à t’occuper de moi, Mercy. Je suis au courant que tes quinze premières années ont été difficiles et je suis désolé pour ça. » Il se redresse pour de bon, ignorant la douleur et gardant une expression neutre même si honnêtement, ça fait super mal et qu’il se mettrait bien à hurler s’il n’était pas en présence d’une gamine de seize ans. Il fouille dans la poche arrière de son jean pour en extirper son paquet de cigarette et s’en allumer une, tout en poursuivant. « Mais c’est de toi que tu devrais t’occuper. Pas de moi. Alors c’est gentil de m’avoir laissé une assiette et d’être allé chercher la trousse de secours mais…» Il s’adosse au plan de travail en baissant la tête. « Tu devrais te concentrer sur toi, et seulement toi. » Sans Mai, il ne sait pas comment gérer la situation explosive qu’il a entre les mains. Comme la gamine a son caractère, elle peut se montre imprévisible. Comme une putain de Bowman. Un instant, Marc se demande comment son frère aurait pu gérer la situation à sa place. Sauf que la question ne se pose pas, en fait. Aidan aurait mille fois mieux géré tout ça parce qu’il ne rentrerait pas la gueule éclaté après une mission pour une organisation terroriste.
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Jeu 5 Avr - 18:58
Je regardai toujours mon père sans rien dire, le laissant se soigner comme un grand. De toute manière je crois qu’il valait mieux que je ne l’approche pas avec quoi que ce soit pour le soigner. Gasper s’agitait sur mon épaule, furieux d’être en face de mon père, je n’ai même pas envie de tenter de le calmer. Il feulait en montrant les crocs à mon père, et je le laissai faire. En même temps je n’allais pas aller lui gratter la tête ou lui parler alors que mon père était en face. Mais il utilisait un langage fleuris pour parler de lui. Et cela ne me faisait même pas rire ou sourire. Tout ce que je voyais c’était qu’on avait agressé, et pas qu’un peu, mon père. Gasper sauta de mon épaule pour se mettre à lui tourner autour à bonne distance tout en disant qu’il n’aurait même pas du revenir, que c’était un père indigne … J’aurais aimé lui dire d’arrêter, mais je n’allais pas dire « arrête Gasper » face à mon père, même si mon regard suivait le manège de mon petit compagnon.
Un abruti … Tsss … Pourquoi il ne voulait pas me faire confiance et me dire la vérité … Il avait peur que je sois choquée ? Bordel quand on vit quinze ans avec une mère tarée on a plus peur de rien ! Rien de grave … Si j’avais eu le permis voilà belle lurette que je l’aurais assommé pour le faire examiner à l’hôpital le plus proche. Je me détournai lentement pour venir me poser près de l’évier. Je n’ai pas envie de le regarder. Je hochai juste vaguement la tête pour lui dire « de rien » Je n’avais pas envie de le regarder, ni de savoir ce qu’il faisait. Je regardai juste le fond de l’évier, s’en était presque fascinant. Je me demandais s’il avait un peu mangé. Rien qu’un peu … Il faudrait que je refasse des cupcakes pour Mai … Peut-être que j’arriverais à faire des petits chats ?
J’avalais péniblement ma salive en prenant une profonde respiration. Du coin de l’œil je vis Gasper revenir vers moi. Il était plus gros cette fois-ci et il se positionna entre mon père et moi en montrant les crocs. Je n’aimais pas parler de ma mère, que ce soit avec mon père ou avec d’autre. Parfois Madelyn … Je me demandais si mon père était au courant que j’allais encore parfois la voir et que j’en ressortais avec des griffures. Je serrais plus fort la faïence de l’évier lorsque j’entendis les excuses de mon père. C’était pas sa faute. Une vague de colère et de tristesse me secoua et Gasper grogna à nouveau fixant toujours mon père.
« Toi … Tu fais du mal à Mercy ! Ferme ta gueule ! T’es vraiment qu’un abruti. Ne parle pas de ce que tu ne sais pas ! »
Je claquai de la langue. Gasper s’arrêta immédiatement. Il se permettait ça uniquement parce que j’étais là seule à pouvoir l’entendre et le voir, il me l’avait dit. J’écoutais toujours mon père, les mains toujours aussi crispées sur le bord de l’évier. Je ne pouvais pas … me concentrer sur moi … Comment me concentrer sur moi-même quand ton putain d’univers autour de moi est aussi stable qu’un putain de château de cartes fait à l’extérieur un jour de grand vent. C’est pas vraiment possible. J’avalai une nouvelle fois ma salive. J’ai envie de hurler, et de tout casser. Que tout parte en vrille une nouvelle fois dans ma putain d’existence. Juste une fois laisser échapper ma rage, ma colère et ma tristesse. Mais si je le fais, c’est que je suis faible. J’essayai de vraiment ne pas craquer. C’est Gasper qui feulait de rage et qui grognait. Pas moi. Je pris une nouvelle respiration. La chanson me revenait … Je finis par la chanter juste assez fort pour que mon père l’entende :
« I get up in the evening, and I ain't got nothing to say I come home in the moring, I go to bed feeling the same way I ain't nothing but tired, man I'm just tired and bored with myself Hey there baby, I could use just a little help You can't start a fire, you can't start a fire without a spark This gun's for hire even if we're just dancing in the dark»
Pendant très longtemps j’avais eu l’impression que la chanteuse l’avait écrite pour moi. Gasper revient se frotter contre mes jambes pour me réconforter, il se remit comme une protection entre moi et mon père. Je repris de l’air avant de poursuivre.
« J’me suis toujours bien identifiée à cette chanson. C’est pas ta faute papa , t’as su que j’existais y quoi … même pas six mois … C’est pas à toi que j’en veux. C’plus à moi … J’me dis que si j’avais eu du courage, j’aurais peut-être dû aller voir les « responsables », les profs, j’en sais rien moi … Pour leur dire qu’à la maison … Tu sais … parfois c’était presque supportable … Puis grâce à elle j’ai appris à esquiver les bouteilles volantes … Pour moi, le pire c’était pas quand elle était tarée et qu’elle tentait de me cogner dessus … Nan le pire c’était quand elle semblait normale, en mode mère aimante et tout le bordel, puis qu’elle pétait un plomb devant moi. Ça c’était le pire. Tu pourrais t’excuser papa, ça n’a jamais été de ta faute, ça toujours été de la mienne de n’avoir jamais su demander de l’aide. Alors prendre soin de moi … Non, j’sais pas faire. J’ai besoin que les autres aillent bien pour aller bien. »
Je ne pleurais même pas … Je me refusais à être touché par ça. C’était avant, maintenant, c’était à Mai qu’il fallait penser, je ne devais pas pleurer. Je le savais, si je regardai mon père : je pleurerais. J’aurais pas dû rester avec mon père … J’aurais dû partir. Je ne devrais pas être encore là. J’aurais dû remonter me coucher quand il me l’avait dit. Gasper se hissa près de moi et frotta sa tête à la mienne. Il était toujours plus gros que la normal mais au moins il arrêtait de gueuler dix secondes sur mon père. Je tournai la tête vers lui, retenant à grand peine mes émotions. Je ne les montrerais pas … Gasper bondit sur mes épaules et entoura ma gorge de sa queue toute douce, il posa sa tête contre ma joue à nouveau.
« Ça va Mercy ? »
Il parlait à haute voix, puisque j’étais la seule à l’entendre. Je hochai très légèrement la tête, je ne lui parlerais pas en face de mon père et il le savait.
Marc Bowman
Sorcier
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Codename : Pride
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
I'd rather be a sinner than a slave. I'd rather be an outcast than just bow down and obey. When it's all done there's only one name upon my grave. I'd rather be a freak than be a fake.
Il commence à avoir mal à la tête. Enfin, plus que tout à l’heure. C’est pas qu’un échafaudage sur le coin de la tronche, ça fait mal, mais si. Un mal de crâne lancinant, qui n’est pas sans rajouter un peu d’emmerdement à la situation. Il ne sait pas parler à cette gamine, il ne sait pas comment la gérer et il finit par se demander si ce ne serait pas mieux pour elle qu’il disparaisse de sa vie. Qui a besoin d’un père mercenaire ? Personne. Et certainement pas elle. Elle a besoin d’une stabilité qu’il n’est pas capable de lui offrir. Il n’y a qu’à la voir commencer à vouloir prendre soin de lui – c’est pas souvent que ça arrive, ce genre de chose. Il n’a jamais voulu laisser les autres se charger de lui à sa place. Jamais laissé les gens s’approcher de lui suffisamment pour seulement savoir ce qu’il était. Et comme à chaque fois que quelqu’un tente de prendre soin de lui, il a cette réaction stupide. Il repousse. Il repousse les autres, se renferme sur lui-même. Avec Mercy, c’est différent, parce qu’il ne peut pas l’envoyer paitre comme il le ferait avec Mai. Il ne peut pas juste lui dire de se mêler simplement de ses affaires, parce qu’elle est sa fille et qu’il sait ce que la gamine a traversé avant d’arriver chez lui. Alors, il lui explique. Il lui dit que ce n’est pas à elle de réparer ses conneries. Qu’elle devrait se concentrer sur elle-même. Sur la future adulte qu’elle doit devenir. Une meilleure personne que ses deux parents, il l’espère. Ce détail en revanche, il le garde sous silence parce qu’il n’a pas envie de le dire à voix haute. Il tâtonne. Ce truc de parent, c’est tellement nouveau pour lui.
A nouveau, il aperçoit du coin de l’œil ce qu’il a vu plus tard, en pensant que c’était le résultat de la planche de bois qu’il s’était pris sur le coin du nez. Il se cripse un instant en fronçant les sourcils. Ne regardant plus Mercy mais l’espèce de truc constitué d’ombre qui lui parle. Soit il débloque totalement, soit il y a ce truc dans la cuisine. Comme à l’accoutumée, il penche la tête et laisse l’énergie qu’il ressent parfois courir dans ses veines l’envahir. C’est ce qui s’est passé à l’entrepôt. Cette forme sombre qui avait englobé une caisse pour la faire s’écraser sur la tronche de trois types qui le menaçait d’une arme. Il ne s’était pas attardé sur la question parce qu’il avait plus important à faire à ce moment – à savoir survivre – mais une fois au calme, il s’était posé la question. Retournant le fil des évènements comme un disque rayé. Il en était venu à la conclusion qu’il avait déclenché ça. De façon inconsciente, certes. Parce que c’est… juste arrivé ? Mais il l’avait déclenché quand même. Et en sentant une nouvelle fois ce courant électrique parcourir ses membres, il ne peut pas vraiment retenir le geste dirigé à l’encontre de l’espèce de boule de poil étrange qui lui hurle dessus et qui lui tape sur les nerfs. L’ombre de la table devient tentaculaire et heurte ce… truc comme une sorte de coup de fouet en pleine face. Marc cligne des yeux en le voyant se réfugier auprès de Mercy. Merde alors. C’est bien lui qui provoque cette merde. Et l’espèce de machin qui se tapit en boule contre sa fille a l’air de s’accrocher à elle. C’est elle qui fait ça ? Oh boy. Ils ont un problème. Un gros. Il déglutit et lève les yeux vers elle alors qu’elle se met soudainement à chanter.
Il a l’impression d’avoir attéri dans une putain de caméra cachée. C’est quoi ce bordel ? D’abord l’espèce de rat d’égout et maintenant Mercy qui se met à chanter comme si on était dans The Voice ? Il ne comprend plus rien. Et au lieu de balancer une de ses répliques sarcastiques dont il a le secret, il opte pour la sagesse et décide de se taire. Il se concentre sur les paroles qu’elle est en train de lui sortir. Puis vient l’explication. Alors que l’animal de compagnie tout droit de sorti d’un tome inconnu d’Harry Potter se frotte aux jambes de Mercy – faudra vraiment qu’il garde un œil sur cette chose, quand même – elle poursuit, le prenant de court. Et il n’est pas prêt pour ça. Pour ce qui suit. Pour les mots qui sortent de sa bouche et les émotions qu’elles provoquent chez Marc. Il serre les mâchoires au fil des secondes qui passent. Il n’est pas heureux de la tournure des évènements et ça le laisse sans voix. Chose assez rare pour être soulignée. Bowman à court de mot, c’est pas courant. Il n’aurait jamais dû croire les mensonges de Meryl. Et encore moins la laisser partir. Ça n’aurait pas changé grand-chose à ce qui se passe dans sa caboche mais peut-être qu’il aurait pu. « Pourtant, tu dois apprendre à t’occuper de toi. Vivre pour les autres, ce n’est pas vivre. » Vivre uniquement pour soi non plus mais, ça, Marc préfère ne pas le dire. « Tu n’as que seize ans et tu n’as pas à porter les fardeaux des autres. Chacun est assez grand pour assumer ses conneries. » Il hausse les épaules et se détourne de Mercy pour ouvrir la porte du frigo et attraper une bière. « Par contre, va falloir que tu m’explique une chose. » Il se sert du bord du plein de travail pour décapsuler la bouteille. Il fixe une nouvelle fois Mercy et pointe du doigt l’espèce de machin bizarroïde collé à elle. « C’est quoi, ce truc ? » Et ce dit, avec le plus grand calme, comme si c’était absolument normal qu’un animal inconnu tourne autour de sa fille et le fixe furieusement.
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Mar 1 Mai - 18:54
C’est drôle quand on y pense … J’aurais jamais crus mon père être un jour à court de mot, qu’il aurait toujours quelque chose à me dire, même une vacherie de merde à me balancer à la face parce que je chante aussi bien qu’une vache. Même Gasper me l’avait dit. Quoi que lui il me balançait toujours quelques vacheries quand il était là. Oui parce que parfois il disparaissait je ne sais pas où. Du moment qu’il ne faisait pas de connerie. Les conneries il les fait devant moi, comme insulter mon père, ce que j’aime très moyen … Mais je crois que c’est une manière comme une autre pour lui de ce dire qu’il me protège un peu. Enfin je crois, ou alors dans une autre vie il avait connu mon père et ça s’était mal passé entre les deux. C’était possible aussi. Je serrais un peu plus fort Gasper quand il se nicha dans mes bras, gentille boule de poil … J’ai envie de rire, m’occuper de moi … Je m’occupe de moi toute seule depuis que j’ai moins de dix piges. Mais je ne dis rien, il ne fallait pas rajouter de l’huile sur le feux, je n’étais pas sûre que c’était ce qu’il voulait dire par « s’occuper de soi » sûrement prendre du temps pour soi, se reposer, respirer, faire du sport, passer du temps loin des emmerdes. Ouais non, oubliait la dernière option quand on était une Bowman, ou presque, les emmerdes finissent même par te rattraper alors que tu étais juste venus prendre un café à un bar. Ça me faisait penser que ça faisait effectivement un bout que j’avais plus pris un bon café.
J’ai un autre petit sourire en coin, ouais seize piges, je sais, je les fais pas merci. Et c’est pas vraiment le fardeau des autres que je porte, mais le mien. Je ne sais pas si mon père l’avait compris. Je me retournai en m’appuyant sur l’évier, Gasper dans mes bras.
« Je porte que mon fardeau t’inquiète pas … »
Je n’avais même pas envie d’expliquer, pas sûre que je sois capable d’expliquer moi-même. Je haussais cependant un sourcil en voyant mon père sortir du frigo une bière … Pas sûre que dans son état ça soit recommandé, mais … Mercy … Ta gueule il est assez grand pour gérer visiblement sa consommation de bière. Par contre il me vomit par tout je lui fais nettoyer avec sa langue ! Rien à foutre que ça soit mon père, je peux nettoyer beaucoup de truc, mais pas le vomit, j’ai horreur de ça. Alors … tu veux que je t’explique quoi papa ? Comment j’ai survécu à ma mère ? T’inquiète pas … je t’en ferais un guide si tu veux.
Ah … Il veut que je parle de Gasper. Si c’est pour lui faire plaisir …
« Ce truc ? C’est Gas … Attends ?! Tu vois Gasper ?! »
Je me retournai vers mon petit animal qui avait brusquement bondit sur le plan de travail et qui recule touuuuuut doucement. Il essaya de bondir, manque de chance, je le crochetai par la peau du cou et le soulevai devant mes yeux, il s’était roulé en boule comme un chat. Je le brandis à moitié entre moi et mon père. Ma bestiole s’agita un peu et essaya de regarder mon père
« … Je suppose que tu as tout entendu aussi ? Enchanté Marc, je suis Gasper, je pensais pas que tu m’entendrais ! Ça fait gloups … Mercy, tu m’étrangle un peu … »
Je le fixai d’un œil noir et il se recroquevilla d’avantage quand je resserrais ma prise pour qu’il arrête de faire le mariole. Il émit un petit couinement et se tortilla un peu comme pour tenter de s’échapper.
« Gasper t’arrête ton cirque, je croyais que j’étais la seule à pouvoir te voir. - Mais euh … Mercy ! Je pensais pas que ton père, bonsoir Marc encore une fois, très sympa en passant le coup sur le museau j’apprendrais à me taire promis, me voyais … Bon, j’admets que je ne suis pas toujours là quand il se pointe, j’admets. - Gasper … Je te jure que si tu n’arrête pas de suite ton cinéma je t’écorche. - Alors … techniquement, j’suis pas … OK ! OK ! Je me présente, encore une fois, je suis Gasper, enchanté, et je suis aussi comme qui dirait … Le chaton qui s’est accroché à ta fille de manière potentiellement définitive ? Promis je mange pas les croquettes du chat, en fait je mange pas beaucoup. Ou rien en fait. »
Je le lâchai avec un soupire et il retomba sur ses pattes avec un petit aboiement ravi. Un loup-chat ! C’est tout. Je ne saurais pas mieux le décrire. Il recula prudemment jusque sous la table je le suivis des yeux quelques secondes jusqu’à ce qu’il se cache derrière un pied de table. Je soupirai en me massant le front avant de me laisser tomber sur une chaise et me prendre le visage entre les mains. Dingue, j’étais dingue ! En même temps être la fille d’une tarée et d’un mec qui rendait visiblement plus ou moins folle toute les nanas avec qui il était … pourquoi ça m’étonnait même pas. Je bois pas, même si j’aime bien, de peur de finir comme ma mère. Mais là … Rien à foutre. Je me levai pour aller au frigo, une bière et au lit, Mai m’étranglerait si elle savait ça, et sortir une bière justement que je posai sur la table, à voir si j’ouvrais tout de suite ou non. Je reportai mon attention sur mon père
« Bon, et bien … voilà, je te présente officiellement Gasper, qui a plus qu’un râtelier de crocs contre toi, à croire que tu lui à éclaté la gueule à coup de pompe dans une autre vie, et avec qui je discute pour pas tourner barjot quand je suis toute seule. Quoi que je sais pas si c’est une bonne nouvelle. T’es sûr que tu veux pas manger un peu avant de vider ta bière papa ? »
Ah oui … c’est vrai, m’occuper de moi tout ça … Je faisais tourner ma bière sur la table, je ne savais même pas si j’allais la boire en fait … Je me demandai si … Bah, autant poser la question avant qu’il ne soit imbibé d’alcool et de tout ce qu’il voulait.
« Tu le vois comment Gasper ? »
Marc Bowman
Sorcier
More about you :
Codename : Pride
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
I'd rather be a sinner than a slave. I'd rather be an outcast than just bow down and obey. When it's all done there's only one name upon my grave. I'd rather be a freak than be a fake.
S’il peut le voir ? C’est un peu difficile de ne pas remarquer l’espèce de chose qui lui gueule dessus depuis tout à l’heure. Marc penche la tête sur le côté. Soit il a définitivement perdu la boule, ce qui ce ne serait pas étonnant, soit il se passe plus de trucs étranges autour de lui qu’il ne veut bien l’admettre. Au moins, ça efface ce regard désapprobateur sur le visage de Mercy quand elle le voit avec une bière à la main. C’est bon, quoi. Il peut gérer une bière quand même. Il est écossais, l’alcool, ça coule dans ses veines. Il hausse un sourcil quand… Gasper, donc ? lui parle. Dans quel putain de mauvais film il est tombé encore ? Marc soupire en secouant la tête, avec un air plus dépité qu’autre chose. Il en a un peu marre de la bizarrerie. Il croise les bras, tenant toujours la bouteille de la main droite pour se tenir face à Mercy et Gasper. Ce dernier le regarde avec un air interloqué et un peu paniqué au passage. C’est une chose d’être confronté à ce genre de truc chelou à l’extérieur. Mais l’avoir chez soi, c’en est une autre. Une personne normale aurait probablement paniqué. Surement, même. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on est face à un machin de ce type en train de parler.
Marc penche à nouveau la tête sur le côté quand Gasper lui reproche presque de lui avoir donné un coup sur le nez. « Pas désolé. » répond Bowman avec un sourire sarcastique. Gasper ne pouvait pas vraiment savoir qu’il a déjà fait pire qu’un coup sur le nez pour moins que ça. Il assiste à l’échange entre Gasper et Mercy en s’enfilant une gorgée de bière. Yep, c’est officiel. Marc vire taré. Il a dû prendre le coup de trop sur la face et maintenant il débloque. Il est à deux doigts de finir sa bouteille d’une traite mais il se contente d’une simple gorgée. En soupirant, il secoue la tête. « Fallait me prévenir que j’étais à Bizzareland. » Mercy lui parle donc de Gasper, précisant qu’elle lui parle pour ne pas virer barjo. D’accord. Tout va bien. Tout est normal. Il tourne la tête vers elle quand elle lui demande s’il ne veut pas manger avant. Il soupire encore une fois. « Mercy… C’est une bière. Pas de la vodka. » Il est peut-être irresponsable mais il sait quand même gérer sa consommation d’alcool, quoiqu’en dise sa fille. Il soupire en se postant face à la table, les deux mains à plat sur la surface. Comment il voit Gasper ? « Comme quelque chose d’atrocement énervant. » Il lâche avec une certaine lassitude en se redressant.
Il pose son regard sur lui et décide de jouer le jeu. « Il ressemble à un chat qui parle sans être un chat… Et je sais pas si je dois être rassuré. » Il est lui-même surpris du détachement avec lequel il le prend. Il n’est pas censé voir ce genre de chose. Et il n’est pas censé trouver ça normal. Encore moins quand ce truc se colle à sa fille et l’insulte lui. Il se pince l’arête du nez en fermant les yeux, ignorant la douleur qui le harcèle. Il soupire une nouvelle fois. « Il est là tout le temps ? » Et ça, c’est une bonne question. Parce que si sa propre fille est une émergée, alors Marc ne sait pas ce qu’il va faire. Ça va en faire du travail. Il tourne les yeux vers Gasper, lui lançant un regard noir au passage. « Evite de la faire rafler, tu veux ? Fais toi discret. Car si je peux te voir, je ne sais pas qui d’autre peut le faire. »
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Lun 14 Mai - 14:24
Vu que mon père ne dit absolument rien pour ma bière je me l’ouvris sans pour autant en boire une gorgée, pour l’instant. Visiblement il y avait un sacré passif entre mon père et Gasper, je ne voulais pas savoir ! Mais alors pas du tout ! Ma vie est déjà BIEN compliquée de base, pas la peine de rajouter la haine entre mon père et ma bestiole favorite. Enfin, favorite, disons qu’au moins elle, elle était pas chiante au niveau des croquettes. Ouais d’ailleurs, j’avais jamais vu Gasper manger mais bon … Et mon père qui râlait sur la situation. Tu te rends compte maintenant de la situation ? Bien ! T’es un poil à la bourre, mais t’inquiète pas : je t’aime quand même. Je bois une gorgée de ma bière en retenant une gorgée, définitivement, je n’aime pas ça ! Mais bon, je rétorque tranquillement à mon père :
« Bienvenue dans ma vie p’pa. »
Ouais, ouais une bière, pas de la vodka, mais en attendant t’as vu ta gueule ? J’ai pas envie de t’amener à l’hosto pour coma avec tout ça. Enfin, fais ce que tu veux, de toute manière je pourrais dire ce que je veux, tu t’en tamponne l’oreille avec une babouche. Pauvre babouche. Gasper remonta bien vite dans mes bras et se nicha contre moi en fixant mon père. Je ne peux m’en empêcher et quand il dit que Gasper est énervant je ris. Parce qu’il à quand même sacrément raison ! C’est une sale bête pleine de poil qui me tape parfois sur les nerfs. Ouais, bon par contre, il le voit de la même manière que moi, un chat qui n’est pas un chat. Gasper bondit sur la table pour se faire admirer et rétorque :
« Je suis un mélange de chat et de loup ! J’ai pris le meilleur des deux animaux ! »
Et il me fait un sourire pleins de crocs. Fais le malin va ! Quand je t’attrape par la nuque tu deviens une boule de poil. Je fais de nouveau tourner ma bouteille de bière entre mes mains en fixant mon père. S’il est là tout le temps ? Boarf … Il veut pas savoir depuis quand plutôt ? Nan ? Bon, d’accord. Une nouvelle gorgée de bière avant de répondre.
« Nan, il est pas là tout le temps. »
Encore heureux, sinon il finirait en version puzzle. Je pourrais presque l’en plaindre mais … Pas l’envie. Lorsque mon père me parle de me faire rafler je sens un frisson de peur me remonter l’échine et je vois Gasper s’approcher de mon père et se redresser pour arriver jusqu’à son oreille. Je n’entends pas ce qu’il dit, mais en attendant il revient bien vite à l’abri dans mes bras. Il regarde mon père et lâche
« Je tiens au tant que toi à Mercedes et à sa santé et sa vie. J’ai aucune envie de la voir finir dans des petits bocaux découpée en morceaux. »
Pour la peine : nouvelle gorgée de bière. Merci pour l’image avant d’aller dormir boule de poil et de m'avoir rappelé que je n'aime toujours pas mon prénom. Je regarde à nouveau mon père, à force de soupirer il va me cré une tornade dans la cuisine et va expliquer tout le bordel à Mai après. Ça va être funky, mais je le laisserais gérer ça. Je pose mon menton dans ma main, puisqu’on en est là, à parler à … presque deux heures du matin, avec une bestiole qui ne devrait pas exister, autant continuer avec nos petits secrets.
« Et toi papa ? T’as aussi une bestiole à toi ou tu peux faire quelque chose de spécial ? Du genre à créer des tornades avec tes soupirs ? Vu qu’on échange sur un point bizarre de nos vie, autant continuer. »
Cependant j’aurais adorer trouver autre chose pour passer un moment père/fille que lui qui s’est prit je ne sais quoi dans la gueule, et Gasper qui s’invite à notre petite sauterie. Mais au moins c’est original, c’est pas tout le monde qui fait ça. Je crois que pas tout le monde pourrait le faire en fait : deviendrait dingue. J’ai un avantage : je le suis déjà. Je sens Gasper réclamer un peu d’attention en me léchant plus ou moins le menton et je passe ma main dans son pelage pour le calmer. Par contre niveau attention il se rapproche d’un vrai. À se demander pourquoi il est pas copain avec le chat de Mai. Je m’enfile une nouvelle gorgée de bière pour la peine. Et définitivement j’aime pas ça, mais il vaut mieux que je boive un coup pour tenir avec cette soirée.
Marc Bowman
Sorcier
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Codename : Pride
Pouvoirs :
Manipulation des ténèbres ► Marc possède la capacité de manipuler à sa guise les ombres. Il faut cependant que ces dernières soient présentes. Dans une pièce intégralement noire, son pouvoir ne lui servira à rien.
En plus de les manipuler, il peut également s'en servir pour guérir certaines blessures et recharger son énergie. C'est une capacité passive et elle ne sera jamais aussi efficace qu'un vrai repos.
Magie ► Marc est un sorcier, ce qui le rend donc logiquement capable de maîtriser la magie. Il est capable de lancer certains sorts après les avoir appris - et non naturellement comme avec sa maîtrise des ombres. Il peut également détecter les autres sorciers et reconnaître une empreinte magique s'il y a déjà été confrontée.
I'd rather be a sinner than a slave. I'd rather be an outcast than just bow down and obey. When it's all done there's only one name upon my grave. I'd rather be a freak than be a fake.
« Bienvenue dans ma vie, p’pa » qu’elle dit. Marc se retient de rire franchement. Un rire jaune. Le bizarre s’enchaine dans la sienne dans le plus grand des calmes et il ne sait pas quoi faire. Est-ce qu’il est juste en train de perdre la boule, comme Mai ? Comme Meryl ? Honnêtement, ça ne le surprendrait qu’à moitié. En sachant pertinemment que ça emmerde profondément sa fille qu’il boive devant elle, il continue sa fichue bouteille. Tant pis si elle râle. Gasper bondit sur la table, pour faire le beau et Marc le fixe avec un air dubitatif. Comment va-t-il expliquer à Mai que sa fille est suivie partout par un truc chat-loup qui monte sur les meubles. Pas étonnant que Holmes se sente nerveux, par moment. Les chats sentent ce genre de choses. Marc se laisse tomber sur sa chaise avec lassitude. Le meilleur des deux animaux. Les meilleurs des deux animaux, qu’il dit. Marc roule des yeux en secouant doucement la tête. Fantastique. Un chat-loup qui parle. Et qui a de grosses chevilles. C’est bien sa veine, ça.
Heureusement, il n’est pas là tout le temps. Heureusement. A sa remarque Gasper s’approche de lui, lui murmure quelque chose à l’oreille et Marc le fixe. Sérieusement ? Il serre les dents. Il a déjà vu ces types à l’œuvre. C’est pas une gamine de quinze ans avec un chat-loup qui parle qui va leur faire peur. Le festival n’est qu’un début. Parfois, la Garde est pire qu’Hydra. Et rien que de réfléchir à tout ça empire sa migraine. A la nouvelle remarque de Gasper, Marc ne tient plus et ricane. N’importe quoi. « Sans vouloir te vexer, Gastruc… Tu regardes trop la télévision. La Garde ne découpe pas en petits morceaux et ne fait pas dans les bocaux. » Il lève une nouvelle fois les yeux au ciel. « Si elle se fait rafler, elle est morte. Ça, c’est sûr. Et je t’en tiendrais personnellement responsable. » Est-ce qu’il est en train de menacer l’animal de compagnie de sa fille ? Peut-être bien. Il se détourne de Gasper et se lève pour balancer sa bière vide à la poubelle. Il s’adosse au plan de travail alors que Mercy lui pose la question s’il a une bestiole. Oh non. Manquerait plus qu’un truc qui le suive partout. S’il peut faire quelque chose de spécial ? Il ne sait même pas. Et il ne comprend pas comment Mercy peut en être capable. En général, il y a des signes avant-coureurs.
Mais pour en revenir à son propre cas, Marc l’ignore. Il y a bien cette énergie noire qu’il a pu faire sortir de nulle part dans l’entrepôt. Ou le fait qu’il soit visiblement capable de voir Gasper. Et s’il doit faire la liste des points bizarres de sa vie, il y sera encore demain. « Rien de spécial. » ment-il. Moins elle en sait, mieux elle se portera. « A part que je peux voir ton truc, là. Rien de particulier. » C’est mal de mentir aux enfants mais parfois, un parent doit le faire. Et là, il agit comme il est censé le faire, comme tout le monde voudrait qu’il agisse. Mentant pour protéger sa fille de la vérité. « Rien à l’horizon, je suis parfaitement normal. » Un petit sourire plus tard, il se décolle du plan de travail. « Et les gens normaux vont dormir à cette heure. Comme tu devrais le faire, puisque t’es censé avoir cours demain. » Non mais. Gasper ou pas, l’école, c’est obligatoire pour tout le monde. Il préfère ne pas penser à si Gasper va jusqu’à suivre Mercy au lycée. Il préfère ne pas le savoir.
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