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Alchimie de la douleur [Pv Simon et Dylan]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Dim 1 Avr - 16:09


Simon


ft. Dylan

Alchimie de la douleur
"Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme, Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin, Verse confusément le bienfait et le crime, Et l'on peut pour cela te comparer au vin."

La bibliothèque a ce silence exquis qu'il aime tant. Il aime cette mélodie, ce mutisme accompagné seulement du bruit délicieux des pages qui se tournent. Il aime ce lieu, ce temple où il peut y passer des heures sans s'ennuyer. Il aime feuilleter les livres, passant d'un simple roman à un recueil de poésie ancien. C'est un peu étrange. Cela dit. De voir un individu aussi vile, aussi mesquin, aussi psychotique et violent s'adonner si ardemment au plaisir de la littérature.

"Tu contiens dans ton œil le couchant et l'aurore ; Tu répands des parfums comme un soir orageux ; Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore Qui font le héros lâche et l'enfant courageux."


Pourtant, depuis tout petit, il est fasciné par la beauté des mots. Ces mots qui le transportent. Qui transportent son esprit dérangé dans un monde à part. Qui aiguise toujours plus son inspiration. Il n'est pas stupide. Oh non. Il est parfaitement conscient de la vie qui l'entoure. Il l'apprécie à sa juste valeur, faisant de cette réalité, de cette vision palpable son terrain de jeu. Il mêle inspiration et tangibilité ensemble. Il imagine des scènes et les rends possible dans un stratagème bien pensé.

Par ailleurs, depuis qu'il a été vaincu par le diable en personne, il réfléchit à d'autre possibilité. Il tient à être plus fort, plus réfléchit dans ses actes. Ce drame, ce combat lui a donné une bonne leçon et il veut l'utiliser à bon escient pour le rendre plus maitre de la situation.

"Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ; Tu sèmes au hasard la joie et les désastres, Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien."

Tandis qu'il tourne les pages, son esprit divague, se perd dans ses pensées. Les secondes passent, les minutes s'écoulent et Simon fini par lever son nez au bruit régulier des pas qui approchent. Ses yeux se posent alors sur une silhouette familière, sur des cheveux roux qui le fait sourire. Il reconnait là Dylan et ses yeux pétillent à sa vue si innocente.

Ses pensées cessent. Sa main referme presque immédiatement le livre dans lequel il était plongé. Son attention se focalise entièrement sur cette ombre, sur cette femme qui tout comme Poppy, suscite grandement son intérêt. Elle est belle. Très belle. Depuis qu'il la rencontré, entre deux étagères ici-même, de nombreuses idées lui traversent l'esprit. Pas des idées pures. Non. Des idées impures, calculées où il la manipule à sa guise pour en faire son jouet. Car il la trouve douce, agréable, délicate, offerte comme une fleur et son cœur palpite au désir oppressant de sentir sa peau frémissante et tremblante sous la pulpe de ses doigts.

Il se demande même jusqu'au il pourrait aller avec elle. Cette fois, il veut tester ses limites, prendre son temps. Ne pas la briser tout de suite mais aller au plus profond de son être pour avoir le plein contrôle sur son esprit. Il veut retourner son cerveau. Ce cerveau si fragile qui peut s'effriter en quelques mots. Lentement, un rictus éclaire ses traits et il se redresse, calant son livre sous le bras avant de la suivre silencieusement. Gentiment, passant ses doigts agiles dans ses cheveux pour les repousser légèrement en arrière.

"Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ; De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant, Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques, Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement."

Tout en l'observant du regard, il continue à la suivre encore quelques instants. Jusqu'au moment où elle s'assoit à cette table, avec cette mine étrange sur le visage qu'il lui fait hausser les sourcils. Un visage triste, absent où reflète dans ses yeux profonds une tristesse scintillante. Simon s'immobilise. A cette constatation, une nouvelle lueur passe dans ses iris et une ombre sarcastique déforme ses traits. Souffrance que voilà. Beauté noire dans son plus bel apparat. Barrière protectrice enlevée pour pénétrer un peu plus son âme torturée. C'est parfait. Tellement parfait que sa tête s'incline légèrement sur le côté.

"L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle, Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau ! L'amoureux pantelant incliné sur sa belle A l'air d'un moribond caressant son tombeau."

Son cœur palpite un peu plus contre sa poitrine. Il trouve cette souffrance si belle, si alléchante, si attirante encore. Il se mord la lèvre et il se redresse, prenant cet air gentil, agréable, avenant comme il sait si bien le faire consciencieusement. Il se racle la gorge puis il marche vers elle, lentement, doucement, tel un serpent avec sa proie.
- Dylan?

Sa voix mélodieuse transperce le silence alentours. Quand elle redresse enfin le menton, un sourire étire ses lèvres et il poursuit, passant une main brève sur sa nuque sous un air penaud, presque désolé qui semble si sincère alors qu'il n'en ai rien en vérité.
- J'espère que je ne te dérange pas. Je t'ai vu toute seule alors... enfin. Je voulais m'assurer que tout allait bien pour toi. Tu m'autorise à te tenir compagnie?

"Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe, Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu ! Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ? De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! - L'univers moins hideux et les instants moins lourds ? "

selena gomezthe heart wants what it wants
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Lun 2 Avr - 11:19




Alchimie de la douleur

Simon & Dylan

Le regard dans le vide, les yeux de l’Etoile fixent la surface lisse du lac. Genosha, la Vie, cela n’est qu’une image égale à cette étendue d’eau. Calme en apparence, si agitée et tumultueuse en profondeur. La demoiselle à la chevelure de feu ne parvient pas à réaliser. Le temps file entre ses doigts et elle se sent impuissante. Tout est bien trop rapide pour elle en ce moment. Tout est bien trop douloureux. Combien de temps était-elle restée là à fixer le lac ? Ses doigts sont gelés. Pourtant il ne fait jamais bien froid sur l'île de Genosha mais elle, son être tout entier est rongé par la glace. Sa cigarette s’est consumée seule à cause de la brise qui vient doucement fouetter son visage. Elle ne fume pas depuis longtemps, on ne peut même pas dire qu'elle fume vraiment. C'est plutôt un geste rassurant. Une odeur familière qui la rattache encore un peu à celui qu'elle a perdu il y a de cela quelque mois. La cigarette et le café sont deux odeurs dont elle ne peut plus se passer. C'est triste. Bien triste d'en venir à ce point alors qu'elle pourrait tout simplement retourner le voir. Seulement elle n'en a pas la force. Les pensées de la petite libraire  sombrent. Le sommeil si absent depuis son installation chez son cousin Xander pèse sur sa carcasse fatiguée. Hasard que ses démons nocturnes surgissent d’autant plus alors qu’elle n’a plus vu Ezra depuis ce moment fatidique ? A force de vouloir préserver ce qui les unissait, Dylan avait l’impression que leur amour s’était perdue sous cette nuit d’orage. Il lui manquait. C’était plus fort que la raison, plus fort qu’un poison. Le trouble pourtant. La gêne. Ils accompagnent leurs brèves rencontres, leurs quelques mots échangés. Elle l'a appelé une fois. Elle l'a croisé il y a de cela quelques semaines. Avant la mort d'Archer. Elle avait essayé de s'approcher de lui, elle en crevé d'envie. D'entendre sa voix, sentir son parfum, caresser sa peau comme si rien n'avait jamais changé. Et pourtant, tout avait changé. Dylan fit disparaitre son mégot et décida de se rendre vers la bibliothèque de l'université de Prenova. Il fallait qu’elle s'y rendre afin de prendre les commandes universitaire pour les cursus suivant. Elle n’a pourtant le cœur à rien. Pas même à se prélasser devant un bon vieux bouquin comme elle aimait tant le faire depuis sa plus tendre enfance. Le peu qu’elle avait cherché à lire n’était jamais parvenu à la satisfaire. Tant et si bien, qu’elle avait fini par tout jeter dans l’antre de la cheminée. Elle se damnés encore d'avoir commis ce geste qu'elle ne cautionnait pas et pourtant, elle avait eut un excès de rage qu'elle n'avait put contrôler. Ses pas la guidèrent sans qu’elle ne réfléchisse réellement et lorsqu’elle arriva devant les grandes portes,un soupire passa la barrière de ses lèvres d'une teinte pâle. Tout. Tout chez elle inspiré la tristesse, la faiblesse et le désarroi. Elle était faible. Faible, pure et sans filtres aucuns. Plus qu'a l'accoutumé. Petite poupée fragile au regard perdu.

L’inquiétude. Le trouble. Dylan était fatiguée. Tellement épuisée, qu'elle ne se rendit pas tout de suite vers le comptoir où l'attendait la liste des œuvres qu'elle devrait livrer à l'institut. Non elle laissa ses jambes si frêles avancer au grès des étagères poussiéreuses en bois massif. Bercée par le silence qui régnait en ces lieux. Ses yeux d'un bleu transcendant semble caresser les bibliothèques imposantes, en réalité elle ne voit rien de ce qu'il se passe autour trop obnubilé par la souffrance qui cours en elle. Elle souhaite se relever, afficher à nouveau ce sourire solaire. Celui qu'on qualifiait de rayonnant. Celui qui faisait d'elle cet être solaire qui bercé tout sur son passage. Mais la jolie fleur à tout perdu de son éclat, elle se fane à vu d’œil et il suffit d'un coup de vent pour qu'elle perde ses pétales. Dylan? la voix raisonne dans son esprit. Lui arrache un léger sursaut alors qu'elle se tourne vers celui qui l'arrache de ses pensées brumeuses. Elle pince les lèvres en scrutant l'angelot qui se tient devant elle. Des cheveux blonds, presque blancs. Des yeux bleus qui la transpercent de part en part. Une peau parfaite. Un sourire bienveillant. Simon. Cela fait quelques mois qu'elle discute avec ce jeune homme des plus charmants. J'espère que je ne te dérange pas. Je t'ai vu toute seule alors... enfin. Je voulais m'assurer que tout allait bien pour toi. Tu m'autorise à te tenir compagnie? sa voix se glisse à ses oreilles telle une douce mélodie. Charmeur de serpent au visage rassurant. Elle le scrute de la tête au pied. Essayant de se faire violence. Tu fais si peur à voir que ça ? Ses lippes se pincent alors qu'elle reporte son attention sur lui. Bien sûr Simon. Je serais ravie de passer un moment avec toi. Que lis-tu là ? demande-t-elle afin de détourner la conversation. Elle se sent mal à l'aise. Il a remarqué que quelque chose ne va pas. Qui ne le remarquerai pas d'ailleurs ? Elle passe la main dans ses cheveux. La belle les a coupés il y a de cela quelques jours. Elle ne supportait pas de se renvoyer cette image de jeune femme fragile. Ses yeux se plantent dans ceux de Simon, ils ne traduisent que l'épuisement. Ses doigts caressent doucement le bois de la table où elle est assise. Elle tapote le siège à côté d'elle avec un léger sourire. Tu veux bien venir t'asseoir ? Tu ne vas pas rester là à me regarder Simon, pas besoin de faire le timide avec moi tu le sais bien. sa voix est faible pourtant elle garde toujours ce grain empreint de douceur. Après tout un peu de compagnie ne peut pas lui faire de mal, si ?

by tris
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Lun 2 Avr - 20:15


Simon


ft. Dylan

Alchimie de la douleur
"Blanche fille aux cheveux roux, Dont la robe par ses trous Laisse voir la pauvreté Et la beauté,Pour moi, poète chétif, Ton jeune corps maladif, Plein de taches de rousseur, A sa douceur."

Tandis que ses yeux percent ceux de Dylan, les mêmes poèmes de Baudelaire passent dans sa tête comme une chanson. Ils le transportent, le transcendent, l’enivrent et voyagent dans son esprit dérangé au même rythme de sa manipulation si bien pensée.

Il voit que la jolie rousse va mal. Qu'elle transpire de souffrance. Elle cherche à la cacher, à ne pas le montrer autour d'elle mais lui sait. Il le sent et cette perspective le rend plus vile encore. Plus calculateur. Plus psychotique aussi alors qu'il voit ce mal, cette douleur oppressante comme une opportunité parfaite.

Il veut jouer avec elle. Il veut jouer avec ses sentiments. Il veut connaitre le tréfonds de son âme torturée et la manipuler à son avantage pour en faire d'elle un pantin. Un jouet qu'on tord, qu'on aiguise, qu'on tourne à sa guise jusqu'à l'épuisement. Il veut aller plus loin dans ses fantasmes démoniaques. Il veut voir jusqu'au il peut aller avec elle et son cœur s'emballe, s'accélère rien qu'à la perspective d'en tirer chaque jouissance.

"Tu portes plus galamment Qu'une reine de roman Ses cothurnes de velours Tes sabots lourds.Au lieu d'un haillon trop court, Qu'un superbe habit de cour Traîne à plis bruyants et longs Sur tes talons"


Là, tout de suite, son sourire a l'air si sincère, si galant derrière son visage d'ange. Ses yeux d'un bleu si clair qu'on pourrait lui donner le bon dieu sans confession. Il aime tant jouer de son physique avantageux, de sa tête d'ange alors que bouillonne en lui, l'âme d'un démon. Grâce à ça, il peux jouer double carte. Il peux aisément se faire passer pour la victime alors que ses victimes, ce n'est pas lui. Oh non. Mais toutes ces femmes, toutes ces déesses qu'il a hypnotisé, violé, torturé puis brûlé au son délicieux d'un feu qui danse. Pour l'instant, il n'as jamais eu de problème avec la justice. Il esquive les interrogatoires et fait disparaitre les preuves pour que jamais, elles ne se retournent contre lui.

Peut-être finira-t-il un jour ou l'autre par se brûler, comme avec le dieu démon dans la ruelle. Mais pour l'instant, il n'y pense pas. Il fait attention. Son attention est toute tournée sur Dylan et un sourire étire encore plus ses lèvres lorsqu'elle lui murmure, d'une voix faussement jovial, qu'elle serait ravie de passer un moment avec lui.
- Parfait. N'hésite pas à me le dire sinon. Promis, je ne le prendrai pas mal.

"En place de bas troués, Que pour les yeux des roués Sur ta jambe un poignard d'or Reluise encore ; Que des noeuds mal attachés Dévoilent pour nos péchés Tes deux beaux seins, radieux Comme des yeux"


Un rire délicat, mélodieux s'échappe de sa bouche. De nouveau, il passe une main sur sa nuque et poursuit, quand elle lui demande ce qu'il lit.
- Oh et bien. "Candide ou L’Optimisme de Voltaire". J'en ai besoin pour un oral la semaine prochaine.

Ce qui est véridique. Leur professeur de philosophie a bien été clair là-dessus. Ils devront passer un à un devant lui avec un résumé de ce livre bien précis. Cela ne lui pose pas de problème. Il sait qu'il le passera haut à la main car il a la capacité et une mémoire assez surprenante. Ses notes le confirme. Il est sur-doué et il n'a pas besoin de passer beaucoup de temps dessus pour en connaitre chaque ligne.
- Avec plaisir, murmure-t-il de sa voix douce, presque timide tandis que Dylan l'invite gentiment à s’asseoir avec elle. Oui je le sais mais bon. Tu commence à me connaitre. Je n'ai pas envie non plus de te déranger. Mais... et toi? Tu es sûr que ça va? Je sais pas. Tu m'as l'air pensif. Je sais que ça ne me regarde pas mais je m'inquiète un peu. Si tu veux en parler, n'hésite pas hein? Je serai toujours là pour t'écouter. Alors... Enfin. Tu n'es pas obligé bien sûr.

"Que pour te déshabiller Tes bras se fassent prier Et chassent à coups mutins Les doigts lutins,Perles de la plus belle eau, Sonnets de maître Belleau Par tes galants mis aux fers Sans cesse offerts,Valetaille de rimeurs Te dédiant leurs primeurs Et contemplant ton soulier Sous l'escalier, Maint page épris du hasard, Maint seigneur et maint Ronsard Épieraient pour le déduit Ton frais réduit !"

Tout en s'asseyant face à elle, Simon marque un silence. Il passe une fois de plus sa main sur sa nuque puis dans ses cheveux. Il montre un air gêné, inquiet mais rajoute aussitôt en baissant légèrement le menton dans une expression désolé.
- Pardon. C'était peut-être un peu trop direct pour le coup. C'est juste que oui. Je te trouve bien triste et je n'aime pas vraiment te voir dans cet état.
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Mar 3 Avr - 18:36




Alchimie de la douleur

Simon & Dylan

Le soleil par delà l'horizon commence sa chute laissant place à la nuit qui la terrifie.  La nuit a toujours cette connotation étrange aux yeux de la petite poupée aux cheveux de feu. Instant terrible qui marquait la fin de la journée. Début d’une autre torture pour la jeune femme qui était rebutée à l’idée d’aller se coucher. Chaque soir était pour elle une source détestable d’inquiétude, ne sachant jamais ce que le destin allait lui prévoir alors que les bras de Morphée viendraient l’encercler. Divinité exécrable qui rendait le sommeil de la jeune libraire troublé par des songes bien trop palpable pour n’être que des cauchemars. Au creux de ses draps, la rousse tourne sur elle même. Le tissu froid mord sa chair comme des aiguilles qui lui transperceraient la carcasse. Sentiment de vide, d’être aspirée dans un monde inconnu. Terrifiant. A bout de nerfs, de fatigue, Morphée vient à bout de tout son être. Elle vacille et sombre dans un univers où tout n’est que carnage. Il y a des nuits où rien ne se passe. Où alors le sommeil s’en vient réparateur. Tandis que d’autres… D'autres sont empreintes de malheurs. Il y a souvent cette angoisse qui remonte le long de ses entrailles, de son échine, qui fait frémir tout son corps. Cette impression permanente d’être observé. Cette envie de fuir, de bouger. De crier. Mais rien. Comme prisonnière de son propre corps. Seule avec ses pensées, avec ses sentiments. Dylan se perds dans une lutte interminable. Elle étouffe. Pour un œil extérieur, elle n’est qu’endormie. Une respiration un peu plus rapide, quelques soubresauts. Il lui arrive parfois de parvenir à crier. Ce qui réussi à l’éveiller. Car c’est là où réside le nœud du problème, coincée dans le pays de songes, en proie aux cauchemars de ce qu'elle a vécu durant l'année précédente, Dylan n’arrive plus à se réveiller. Perdue dans les limbes de Morphée avec pour seul acolyte, un démon qui la torture. Un démon dont les traits se font de plus en plus précis comme si un visage tentait de se dessiner à elle. Et qui s’échappe à chaque fois que l’air lui revient. Depuis qu'Ezra n'est plus à ses côtés, les nuits sont pire que des cauchemars pour la belle. Des cernes ont prit place sous ses yeux autrefois rieurs et une couleur violacée s'y est installée. Le temps passe bien trop lentement à présent et la jeune femme se meurt à petit feu. Remède au désespoir lorsque tout semble si ombre, de tes mots d'amour qui me manquent ; je sombre ! Je meurs en silence sans moindre mots de ton absence, Sombrant inlassablement au plus profond du néant, Remède au désespoir lorsque tout semble si ombre, De tes mots d'amour qui me manquent, je sombre ! Fragile petite chose, elle ose à peine affronter l'être qui la regarde de son air inquiet. Obnubilée par son malheur elle ne remarque pas la flamme qui danse dans ses yeux.

Simon semble si sincère qu'elle est prise de honte quand il s'adresse à elle. De quoi est-ce qu'elle à l'air au juste ? D'un déchet ? D'une poupée à la fragilité déconcertante ? Cette image qu'elle cherche à fuir depuis la perte de son enfant et qui pourtant la suit comme une ombre. L'enveloppe à l'en étouffer. Ne la laisse pas se reposer. Parfait. N'hésite pas à me le dire sinon. Promis, je ne le prendrai pas mal. la voix de l'angelot est si cristalline comparée à la sienne. Autrefois ses mots étaient tout aussi chantonnant mais ce n'est plus le cas à présent. Ce mal la ronge. La brise. La martyrise et ce sera ainsi le temps qu'elle n'aura pas retrouver la chaleur des bras de celui qu'elle aime. La gorge lui est douloureuse alors qu'elle tente de se contenir. De sourire, mais à qui compte-t-elle faire avaler ces sornettes ? A lui ou à elle ? Elle détourne la conversation en lui demande qu'elle est sa lecture en cours. Un éclat de rire joyeux s'échappe des lippes du blondinet alors qu'elle reporte son attention sur lui. Oh et bien. "Candide ou L’Optimisme de Voltaire". J'en ai besoin pour un oral la semaine prochaine. elle hoche la tête absorbée par ses mots. Ces œuvres elle les connaient. Son emploi l'oblige à se renseigner sur les œuvres qui seront au programme en cours d'année mais la vérité est que Dylan est une réelle passionnée de littérature. Si tu as besoin d'aide dans tes révisions n'hésite pas à me demander. Même si je suis convaincue que tu t'en sortira haut la main. Simon est un passionné lui aussi. C'est bien ça qui les a rapprochés et qui les a menés à des heures de discussions. Elle aime échanger avec lui et ne plus penser qu'aux mots des heures durant. La présence du blond lui est agréable elle doit l'avouer. Elle l'invite à s'asseoir à ses côtés malgré sa gêne. Après tout ce serait mal poli que de refuser une main tendue. C'est ce qu'elle fait depuis des mois mais aujourd'hui le poids qu'elle porte sur ses épaules est trop lourd, elle a besoin de ça. Besoin de couper. Avec plaisir. Oui je le sais mais bon. Tu commence à me connaitre. Je n'ai pas envie non plus de te déranger. Mais... et toi? Tu es sûr que ça va? Je sais pas. Tu m'as l'air pensif. Je sais que ça ne me regarde pas mais je m'inquiète un peu. Si tu veux en parler, n'hésite pas hein? Je serai toujours là pour t'écouter. Alors... Enfin. Tu n'es pas obligé bien sûr. dit-il dans un léger murmure. La jeune femme aux cheveux de feu détourne le regard. Scrute l'horizon et son soleil couchant. Bientôt le soir, bientôt le noir. Elle pince les lèvres, cherchant ses mots. Pourquoi devrait-elle se confier à lui alors qu'elle ne l'a pas fait auprès de ses proches ? Elle soupire et reporte son attention sur lui. Ce n'est... Rien. Juste un peu de fatigue. Tu sais ça ne fait pas longtemps que j'ai repris une activité de libraire en tant qu'employée alors il y a un temps d’adaptation Tout va bien. dit-elle d'une voix claire. Elle pourrait presque se convaincre que c'est le cas mais il n'en est rien. Mentir comme elle le fait n'aurait jamais été envisageable il y a de cela quelques mois. Elle a toujours été droite. Pure. Rayonnante. Elle n'est plus rien de cela. Pardon. C'était peut-être un peu trop direct pour le coup. C'est juste que oui. Je te trouve bien triste et je n'aime pas vraiment te voir dans cet état. elle penche la tête de côté. Observe longuement le jeune étudiant à ses côtés. C'est fou ce que lui, peut sembler sincère. Elle en culpabiliserai presque. Pardon. C'était peut-être un peu trop direct pour le coup. C'est juste que oui. Je te trouve bien triste et je n'aime pas vraiment te voir dans cet état. la belle secoue la tête et pose une main sur l'épaule de l'angelot d'un air désolé. Ne t'excuse pas. Ca ne va pas fort mais ce n'est qu'éphémére... Je te le promet. La vie n'est qu'espoir, je souhaite ainsi tant y croire ! Réapprendre ce désir d'aimer ; te fuir et aussi t'oublier, Douceur de tes lèvres si douces ; morsures trop sévères, D'une aussi jolie frimousse ; me restent tes goûts amers.


by tris
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Sam 21 Avr - 18:11


Simon


ft. Dylan

Alchimie de la douleur
"Tu compterais dans tes lits plus de baisers que de lis. Et rangerais sous tes lois, plus d'un valois."

Tandis qu'il s'assoit là, juste en face d'elle, le serpent se montre clément, doux, prévenant comme un agneau. Comme un ange à qui on peut tout lui confier. Il cache son vrai visage, sa vrai personnalité. Celui d'un démon capable du pire vice pour mordre sa proie avec délice. Il scrute sa victime, perce sa souffrance, son mal être, son ignorance. Il se délecte de sa faiblesse, de ses larmes muettes qu'elle cherche tant à cacher. Ses yeux se plissent et ses lèvres se pincent, jouant le jeu d'un prince charmant, touché par la détresse de la belle.

Cette détresse, il la trouve tellement alléchante, caché sous ce beau visage d'ange. Il la trouve magnifique, tellement intéressante qu'à l'intérieur de lui, le démon gronde et veut toujours plus se focaliser sur elle. Il veut l'exploiter, la tourner entre ses doigts habiles. Il veut toucher là où ça fait mal. Il veut lui faire croire que lui seul pourra la sauver afin de la jeter, la pousser dans le précipice violent, enivrant, succombant d'un désespoir profond et dévastateur.

Il veut qu'elle ne puisse plus se relever. Qu'elle succombe dans ses bras comme une biche, emprisonné par la morsure fatale du chasseur. La confiner, la rendre prisonnière, dépendante pour mieux la détruire et l'isoler du reste du monde.

"- Cependant tu vas gueusant Quelque vieux débris gisant Au seuil de quelque Véfour De carrefour ;"


Oui. Dylan comme Poppy ont le don, le pouvoir d'attiser en lui les affres du mal. Leur douceur, leur fragilité, leurs cœurs si pures et leurs âmes si saines, l'attirent comme un aimant. Elles dégagent en lui la jouissance, l'envie primaire et animal, bestial de les faire siennes. C'est vrai qu'en y pensant, en y réfléchissant, ce genre de femme a toujours été ses préférées. Il n'a jamais été attiré par celles qui ont un trop fort caractère. Il les trouve... trop brutes, difficilement manipulables. Cela fini même par l'ennuyer et il se délaisse comme un jouet inintéressant et éphémère à ses yeux. Il préfère largement la douceur, la fragilité d'une rose aux milles pétales rayonnants afin qu'il puisse les retirer, les pincer, les arracher une par une. C'est bien plus jouissif, amusant, affreusement alléchant et sa main passe sur sa nuque tandis qu'il repose son attention sur la belle rouquine.
- Promis. Si je sens que j'ai besoin d'aide, je ferai directement appel à toi.

"Tu vas lorgnant en dessous Des bijoux de vingt-neuf sous Dont je ne puis, oh ! pardon ! Te faire don."

Sa voix est si douce, si prévenante et rauque à la fois. Son sourire s'élargit. Ses yeux pétillent d'une gentillesse sans pareille. Sa langue vient lentement glisser sur ses lèvres et il la regarde, l'observe, fait part de ses inquiétudes à son égard. Elle cherche à lui cacher la vérité. Elle cherche à lui sourire, à le rassurer mais il n'est pas dupe. Non. Il sait reconnaitre la douleur quand il la voit. Il sait la lire à travers les prunelles. Il s'en réjouit d'autant plus mais son visage se mure en un masque. En une expression triste, muet, tiré par une appréhension profonde et faussement sincère.

Tout va bien. Les mots de Dylan sonnent si faux dans sa bouche pulpeuse, bien dessinée. Elle met cette tristesse sur le coup de la fatigue et Simon soupir, se mord les lèvres, gigote un peu sur sa chaise, mal à l'aise alors qu'un tumulte de joie profonde s'insinue et bouillonne en lui. Premier défi à relever : arriver à ce qu'elle lui fasse confiance. Arriver à ce qu'elle se confie comme elle se confierai à l'un de ses meilleures amis.

Subtilement, lentement, ses paroles, ses inquiétudes fausses mais tellement habiles sortent d'entre sa bouche et il sent délicieusement la main de la rouquine se poser sur son épaule. Ce qui lui arrache, au fond de lui, une douce jouissance qui fait battre son cœur et pulser ses nerfs si savoureusement.

"Va donc ! sans autre ornement, Parfum, perles, diamant, Que ta maigre nudité, Ô ma beauté !"

Oh beauté, oui. Si tu savais ce qui t'attend. Si tu savais qui se trouve en face de toi et qui joue avec tes sentiments, ton désarroi, ton mal-être sans aucun scrupule. Si tu savais que là, maintenant, tu es piégée. Piégée par ses désirs fous, dangereux et assassines alors qu'il en profite allégrement.
- Je l'espère...

Avec une même subtilité, jouant son rôle à la perfection, Simon pose également sa main sur la sienne et fais glisser légèrement ses doigts sur sa peau. Il la caresse, doucement, fait passer ce geste simple, pure comme une amitié profonde. Un contact rassurant. Mais au fond, il pense, réfléchit à la manière dans savoir plus sur ses états d'âmes. Il se souvient alors de l'homme qui l'accompagne. Il fait une première tentative. Tente de percer sa tristesse en lui disant simplement, d'un ton jovial comme s'il voulait donner à la conversation un air plus léger, une lueur d'espoir alors qu'il veux juste, savoir, approfondir sa douleur et arriver à la percer aux premiers abords. En mêlant finesse, en faisant semblant de ne pas trop insister mais en gardant tout de même à l'esprit son objectif final :
- En tout cas, j'espère que tu peux compter sur ton homme et qu'il prend soin de toi. C'est important. Car il a de la chance de t'avoir. Tu mérite d'être chouchouté par ses soins ! Pour changer de sujet, parce que je ne souhaite surtout pas t'embêter plus longtemps avec tout ça, sauf si tu veux m'en parler bien sûr, c'est vraiment cool que tu as pu reprendre une activité. Libraire, qu'es-ce que ça doit être intéressant comme boulot. Je crois que je serai tenté de me diriger vers ce corps de métier plus tard. En plus de tenter ma chance pour éditer mon recueil de poème, évidemment. Cela va de soi.  
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