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I wanna watch it burn [OS]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Invité
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Sam 18 Aoû - 19:32


 I wanna watch it burn
OS
"De ce ciel bizarre et livide, Tourmenté comme ton destin, Quels pensers dans ton âme vide Descendent ? Réponds, libertin."

La nuit s”écoule, lentement, perfidement sur Genosha. Tout parait si calme, trop calme tout à coup. Les rues demeurent quasi déserte. Les chouettes volent et survolent la route principale menant à l”entrée de la ville. Ce soir là, aucune étoile scintillent dans ce ciel tourmenté. Les astres sont caché derrière d”épais nuages noires. La pluie tombe par gouttelette sur le bitume et se déverse sur l”île sans lui accorder un seul moment de répit

"- Insatiablement avide De l'obscur et de l'incertain, Je ne geindrai pas comme Ovide Chassé du paradis latin."

Triste nuit que celle-ci. Beauté macabre et effrayante que cette soirée. Pourtant, caché derrière le capuchon de son sweat, une silhouette arpente et apprécie les lieux. Cigarette aux lèvres, elle marche sur la route imbibée. Elle goûte au plaisir infime de ces gouttes qui transpercent ses vêtements. Elle entend au loin une chouette hululer et un rictus étire sa bouche, illumine ses traits tandis qu”elle récite, murmure, susurre les sonnets de son livre préféré.
- Cieux déchirés comme des grèves, En vous se mire mon orgueil, Vos vastes nuages en deuil.

Cette silhouette. C”est Simon. Simon Vialès qui a quitté son antre pour se mettre en chasse. Mais pas comme vous pouvez le penser. Pas cette fois. Pas en cette soirée fatidique et planifiée depuis des semaines. Aucune femme n”attise ses pensées lugubres. Aucun désir perverses ne traversent son corps svelte, englobe son âme perfide et sournois à la fois. Ses intentions sont autres. Oui. Elles sont autres mais elles ont la même importance à ses yeux. Voir plus. Elles le titillent depuis des mois. Depuis que Spencer lui en a parlé lors d”une confession sous un soleil d”été.

Tel un ami compatissant et bienveillant, il l”a écouté, avec attention. Il l”a écouté, rassuré, offert son amitié or, à l”intérieur de lui, le serpent en a imprimé chaque détail. Il n”a pas aimé ce Valerian, dès le début. Ce garçon aux airs innocents et pauvre de sens qui a su conquérir le coeur de sa meilleure amie durant un temps. Il n”a pas aimé qu”il la quitte. Purement et simplement comme une poupée de chiffon qu”on jette une fois l”amusement fini. Il n”a pas cherché à comprendre. Cela dit. Il n”a pas cherché à savoir plus loin car dès l”instant où on touche à l”un de proches. Aussi rare soient-ils. La sentence est tombé. Il n”y a aucun retour en arrière. Il n”y aucun retour possible, aucun pardon. Cet enfoiré tombera et il tombera de ses mains, sous un accident déguisé.

"Sont les corbillards de mes rêves, Et vos lueurs sont le reflet De l'Enfer où mon coeur se plaît."

Durant des jours, il l”a observé. Comme il le fait naturellement à chaque chasse organisé. Du coin de l”œil, il a analysé ses faits et gestes. Il a même sourit lorsque sa soeur, petite chose malade et fragile, a poussé son dernier soupir lors de son ultime visite bien des semaines plus tôt. Il a jouit de son malheur, de sa tristesse et de sa culpabilité. Il en a apprécié chaque douleur imprimé sur ses traits. Il a continué ce manège quelques semaines durant et le voilà, en cette si délicieuse soirée, à planifier son destin funeste. A jouer le rôle d”un ange de la mort sans l”once même d”un regret.
- Et bientôt alors tu pourras la rejoindre.

Tandis qu”il se poste sur la route, un ricanement s”échappe de sa gorge. Il laisse la douce fumée de sa cigarette piquer son palais. Il se délecte une dernière fois de son goût amer et il ancre ses iris au loin, comptant à voix haute tel un maître du temps :
- 1,2,3,4...

"Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon ; Il nage autour de moi comme un air impalpable ; Je l'avale et le sens qui brûle mon poumon Et l'emplit d'un désir éternel et coupable."

Le compte à rebours est lancé. Il entends au loin la voiture arriver. Il l”attend, avec une certaine impatience non dissimulé. Pile à l”heure. Brave petit. Ponctuel dans son seul intérêt. C”est le moment, il le sait. Tout en jetant son mégot par terre, il s”avance, forme un premier pas puis un second. Ses baskets foulent le bitume humide, la voiture arrive. Il sait qu”il y a un risque. Il sait qu”il met sa propre vie en danger en faisant ça mais cela l”enivre, fais palpiter son coeur comme jamais. L”excitation se mêle à l”adrénaline et il chantonne, se retournant vers ces phares aux allures menaçantes qui forment de grands yeux dans la nuit.
- Tic, tac. Sauras-tu m”éviter à temps.

Les secondes défilent. Si vite et si lentement à la fois. Immobile au beau milieu de la route, Simon attend. Il ne bouge pas d”un millimètre. Son coeur lui martèle avec force sa poitrine mais il s”en délecte. Il se délecte à l”avance de ce qui va se passer. Son souffle s”accélère et il serre les poings, si fort que ses ongles pénètrent sa paume déjà écorchée.

"Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art, La forme de la plus séduisante des femmes, Et, sous de spécieux prétextes de cafard, Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes."


Un crissement de pneu. La voiture qui cherche maintenant à l”esquiver. Le silence est brisé mais quelle douce symphonie que cette mélodie funeste. Quelle douce beauté que cette scène macabre. Propulsé, le véhicule zigzague, sort de sa voie pour terminer sa course folle contre un arbre, achevant ainsi cette danse diabolique.
- Bien. Au moins, tu n”as pas aussi stupide que je le pensais.

La fumée s”échappe du capot. Une forte odeur d”essence se répand dans l”air. Avec un peu de chance, peut-être que la voiture prendra feu, faisant de ce petit être un joli brasier sur terre. Simon espère. A nouveau, ses doigts vinrent chercher son paquet de cigarette et il en porte une à ses lèvres. Il observe encore quelques instants le véhicule encastré. Un ricanement, de plus belle, s”échappe de ses lèvres et il hume l”air d”une expression narquoise, délicieusement hautaine.
- Dors bien Valerian. Aux portes de l”enfer peut-être, qui sait.

"Il me conduit ainsi, loin du regard de Dieu, Haletant et brisé de fatigue, au milieu Des plaines de l'Ennui, profondes et désertes, Et jette dans mes yeux pleins de confusion Des vêtements souillés, des blessures ouvertes, Et l'appareil sanglant de la Destruction !"

Tandis que la nuit se prolonge, l”homme aux airs faussement angélique hume son poison bienfaiteur. Il allume l”embout de son briquet. Il laisse le jeune Xenders, inconscient sur son siège et il se retourne, un rictus au coin de la bouche. Sa tâche est achevée. Peut-être que ce petit être sera sauvé. Il entend au loin le moteur d”une moto se profiler. Or, il a réussi à apposer sa marque dans son esprit fragilisé. Il ne saura probablement jamais d”où est venu cette silhouette, le visage caché derrière son capuchon mais il se souviendra de cette soirée. De cette nuit pluvieuse où sa voiture a heurté le contact d”un arbre, l”emportant dans un cauchemars sans fond.
Ⓒayaraven
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I wanna watch it burn [OS]
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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