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Don't lose sight of what I want - Frank
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Jeu 1 Sep - 2:39
« Vous serez jamais trop de deux pour ça, souffle mon patron en me regardant droit dans les yeux. Contacte-le. »

Je plisse le nez, passablement agacée par cette remarque. Mon regard lui demande si j'ai le choix, il m'intime que non. Je vais pour lui dire que je n'ai pas son numéro, que c'est dommage, et il m'ouvre le dossier avec un papier glissé à l'intérieur, un portable lisiblement griffonné à l'intérieur. Je ne peux pas le louper. Je pince les lèvres. « Merci, je vais le faire. » Dans tes rêves, connard. « Si tu ne le fais pas, je donne ça a quelqu'un d'autre ». Un jour je te poserais une colle, boss, celle de savoir si tu pourras retirer le couteau que je te planterais entre les deux omoplates. Je ne lui dis pas ça, il s'en va comme il est venu, aux horaires où Lazarus n'est pas là pour le croiser, et où il n'y a aucun risque pour ça.

Hn. Je m'enfonce dans mon fauteuil une fois que la porte est claquée, et regarde le plafond pendant un long moment. Contacte le, qu'il disait. Parce que je ne suis pas assez grande pour faire ça toute seule ? Faut que je me penche sur le sujet. J'ouvre le dossier en question, regarde les portraits qui me sont fournis. Six gardes du corps pour un type pété de thunes au cerveau bien rempli. Un fêtard qui dilapide son blé parce qu'il ne veut pas le jeter directement par la fenêtre. De toute façon, il en engrange tellement que ça change pas grand chose à sa vie. Interdiction de le buter, tout ça doit être discret. Kidnapping donc. John Clark. Je mémorise son visage carré, ses yeux bleus en amande, son sourire d'affiche publicitaire et ses cheveux blonds ramenés en arrière. Costume hors de prix, parce qu'il peut bien en mettre...

Ou, quand, comment l'approcher. Les idées me viennent, j'aurais sans doute les moyens d'aller loin avec lui. Mais quand l'attraper, et comment faire ? Toute seule, ce n'est à l'évidence pas possible, pas comme ça. Mes doigts se portent sur le bout de papier en question, je le regarde en serrant les dents. Ça peut pas être si pire que je l'imagine, y'aura sûrement moyen de faire un truc. Hun. Je vois d'ici son petit sourire satisfait, j'ai aucune envie d'entendre sa voix si je l'appelle pour lui dire que j'aurais besoin de son expertise sur une mission. Je vais me contenter d'un message. Un truc simple, pour lui dire qu'il a pas le choix, et que moi non plus. Mais si je fais un truc long, ça va quand même me casser mes grosses couilles symboliques. Bordel. J'attrape mon téléphone, et tape.

« Hoy. Nouvelle affaire, parait que t'es dispo. Passe ce soir (après 11H), faut qu'on en parle.
Neena.
 »

J'envoie, et pose mon téléphone. 11H, Lazarus sera couché. Y'a plutôt intérêt. Et si jamais on le réveille, bah. Tristesse, mais ça n'arriverait pas. Je range le dossier et le ramène dans ma chambre, le flanquant dans un de mes tiroirs en dessous de mes soutifs pour être sûr que mon frère ne tombera pas dessus. J'ai encore toute la journée pour voir venir et y réfléchir. Ceci étant dit, le temps semble filer beaucoup plus vite quand on attend la venue de quelqu'un. J'ai l'occasion d'appeler Steph pour lui parler de tout et de rien, de répondre à Wade que ça ne sera pas possible pour ce soir, de nettoyer l'appart de fond en comble et d'aller chercher mon frère à son école quand c'est la bonne heure.
Le temps de se raconter notre journée, le gamin file faire ses devoirs puis jouer dans sa chambre une fois fini. Il a même pas besoin de moi pour ses additions, ce petit génie. La logique, ça semble le connaître. Je sais pas si je dois m'en inquiéter parfois. Du fait qu'il soit un gamin si cool, patient comme tout. La fille de Wade semble pas comme ça du tout, et tu me diras, c'est une fille alors c'est pas la même. Mais Lazarus, après des années passées au côté de ma mère, il a l'air presque trop normal pour que ça le soit. Y'a qu'à me regarder pour le piger. Je suis loin d'être un modèle de banalité, même si j'en ai l'air en apparence.

L'horloge tourne, l'heure du repas vient, je le partage avec le frangin devant un film qui lui convient. Il me parle de quelques uns de ses petits copains, fini son assiette et son film pour finir par m'obéir au doigt et à l'oeil. Lavage de dent, pyjama, au lit. Une petite lecture avant de dormir, comme il aime bien. Les lumières s'éteignent finalement, et je me retrouve seule dans mon salon à me griller une clope, devant une série niaise à souhait sur des médecins qui font que coucher entre eux dans un hospice où tout se déroule. Mais c'est que comme ça que j'arrive à tuer le temps, et voir l'aiguille approcher des onze heures comme prévues.

Le temps de sortir le dossier de mon tiroir à soutif, et de l'attendre sur le palier. J'ai à peine le temps d'ouvrir la porte que des bruits de pas se font entendre. Une ponctualité toute militaire. Ça se sent. Je lui adresse un sourire, et quand Frank arrive à mon niveau, je lui tends le dit dossier avec les salutations qui vont bien :

« Fais pas trop d'bruit, les murs sont fins ici. »
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Jeu 1 Sep - 11:50
Pas le choix ? Frank n'aimait absolument pas travailler en duo, l'autre pouvait être un poids plus qu'autre chose. L'ancien militaire était habitué au respect des valeurs, des normes, au respect du plan tactique, et il savait très bien que si l'un des deux protagonistes décidait d'improviser ou d'en faire qu'a sa gueule, le projet partirait en latte. Donc pourquoi forcer l'un des meilleurs à travailler avec l'une des meilleures ? Autant qu'ils vaquent à des missions différentes ce qui ferait deux fois plus de boulot en moins pour l'Hydra. Ce dossier était ridicule, il présentait les gardes du corps et une cible aussi cul cul la praline que le blondinet sur le paquet Kinder. C'était quoi ce coup foireux ? Ils voulaient nous rapprocher alors qu'on s'était foutus sur la gueule voila quelque semaines ? C'était une très mauvaise idée. Les deux mercenaires étaient instables quand ils étaient fourrés ensemble, ils ne s'entendaient pas. La dernière fois ça avait finis les pieds dans la merde, et la voiture de Frank s'était retrouvée pleine d'étron et d'hémoglobine.. Mais elle était terriblement douée, et s'il fallait enlever cette tête de cul, il n'y avait qu'elle pour s'infiltrer entre les lignes. Le plan d'action allait être simple. Castle n'allait pas faire dans la dentelle, et si elle suivait tant mieux, sinon, il la menoterait au volant pendant qu'il irait faire le travail. C'était le deal.

Plus de nouvelle de cette mission pendant quelques jours, le boss s'était sans doute résigné à laisser tomber ce plan à l'eau, au final ce n'était peut être pas une cible tellement prioritaire pour les instances d'Hydra qui attendaient toujours le "bon moment". Mais au final un dossier déposé sur le paillasson de la Castle House venait relancer le débat une bonne fois pour toute. Frank ne se faisait aucun soucis quant au fait que sa famille n'était pas rentrée, ils avaient sans doute prolongés leurs vacances avec leur mère, au moins eux ils s'amusaient bien. Le colosse resta planté sur le pas de la porte tandis que d'étranges flash vinrent envahir son esprit. Il pu sentir l'herbe fraîchement tondus, mais également voir de la fumée sortir d'armes de guerre. Le flash se finit, il sentit les impacts de balle se raviver sur sa peau, des impacts impressionnants qui délivraient une belle description des assauts dont il avait fait partie. Il ne devrait pas tarder, l'après midi arrivait.

Il ramassa lentement le dossier qui se trouvait par terre et claque la porte derrière lui. Il alluma son habituel cigare, se dirigeant lentement vers la salle d'eau, il remarqua du sang couler dans la douche, des impacts de balles ne cicatrisaient pas vraiment bien, étrange pour un homme dont la capacité de récupération était décuplée grâce aux sérums d'Hydra. Il retournerait voir le doc, dans quelques temps.

Il s'installa sur un tabouret, désinfecta ses plaies et appliqua de fin bandages sur ses blessures qui étaient encore malgré le temps encore béantes. Il gardait un mauvais souvenir de Neena du point de vue corporel, beaucoup plus de mal que de biens avait été fait ce soir la. Mais qu'à cela ne tienne, il avait des ordres.

Il s'apprêta à aller effectuer son sport quotidien quand il entendis la sonnerie de son téléphone portable. Le mercenaire ne s'en servait jamais, c'est pourquoi il eut un mal fou à le retrouver, il fouilla sa veste, les tiroirs de sa table de chevet, puis il finis par le retrouver dans l'entrée derrière un pot de fleur. Une sombre histoire de soirée alcoolisée devait être la raison du cache cache avec le smartphone.

Neena a écrit:
« Hoy. Nouvelle affaire, parait que t'es dispo. Passe ce soir (après 11H), faut qu'on en parle.
Neena. »

Un sourire satisfait prit place sur le visage du mercenaire, au final ce n'était quand même pas lui qui avait plié en premier, même si ce n'était qu'une mince satisfaction, il ne connaissait pas le facteur inconnu, elle, souhaitait-elle cette cohabitation ? Certainement pas, elle aimait sans doute bosser aussi seul que Frank le voulait, mais cette fois-ci ils devraient foutre leurs égos de côté et s'entendre. Qu'est ce qui pourrait être pire ?

10h30. Le mercenaire s'était préparé toute l'après midi, il engloutit ce qui ressemblait à un café avant de préparer son arsenal conséquent. Fusil mitrailleur, deux armes de poings, machettes, et petite nouveauté, un couteau a cran dans une de ses rangers, il n'aurait pas droit à l'erreur, alors si jamais il se retrouvait à genou, il prendrait au moins 1 ou 2 carotide avec dans l'élan. Il entassa le matériel dans le coffre de sa voiture et s'apprêta à démarrer quand il eut une légère réflexion. Il sortit de sa voiture et alla récupérer une brique de lait dans son frigo, ne serait-ce que pour la charier, ou tout simplement ne pas venir les mains vides. De toute manière, personne n'en buvait ici.

Il se place au volant de sa carlingue et démarra en direction de l'habitation de Neena, il l'atteint en un rien de temps, se remémorant toute les facettes du dossier, obnubilé par la tête de con de la cible. Il gara sa voiture dans l'allée, face à la porte. Il pris la brique de lait, laissant l'armada dans son coffre et s'avança vers la porte d'entrée, laissant ses rangers faire le bruit conventionnel sur le macadam. Il sourit en direction de la porte tandis qu'il l'a vit lui ouvrir, il hocha calmement la tête.

« Fais pas trop d'bruit, les murs sont fins ici. »

Il ne put s'empêcher de rire, elle commençait déjà, voila même pas quelques secondes qu'ils étaient face à face qu'elle faisait référence a cette nuit là, la nuit ou Frank avait décidé que le postérieur de Neena ne pourrait plus lui servir pendant quelque semaine.

Il hocha lentement la tête et décida de répondre, toujours sur le ton de l'humour.

"Fait gaffe, je serais capable de t'encastrer dedans, juste pour te prouver que t'a tort."

Il s'amena face à elle, il récupéra le dossier qu'elle lui tendait tandis qu'il lui tendais la bouteille de lait avec un petit sourire narquois.

"Tiens, pour tes céréales demain matin, t'a tendance à oublier j'ai remarqué."
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Jeu 1 Sep - 12:29
« Tu prouverais juste que tu as tort avant de te faire méchamment botter les fesses. »

Je lui adresse un grand sourire, avant d'échanger avec lui le dossier contre une brique de lait. Je vois. Ça va sans doute devenir un running gag à chaque fois qu'on se verra, comme les coups qu'on va pouvoir se mettre dans les dents. En espérant que ces entrevues ne soient pas trop régulières non plus, sinon je vais pouvoir me faire un véritable stock de lait et survivre à l'apocalypse zombie grâce à ça et des céréales. Je m'écarte pour le laisser rentrer, et ferme derrière lui en faisant en sorte de claquer la porte en douceur. Sans me soucier de lui, je fais le tour du salon pour fermer une seconde porte qui donne sur un couloir, histoire que notre discussion ne vienne pas déranger Lazarus. Puis, ma bouteille de lait sous le bras, j'entreprends de sortir deux verres d'un meuble de la cuisine et d'inviter Frank à se poser sur le canapé.

On ne va pas y aller tout de suite, il faut un minimum de préparation avant ça. « J'ai autre chose, mais ça serait dommage de ne pas goûter ce qui tu m'as amené » que je lui lance sur le ton de l'humour en lui servant du lait. Comme si c'était un grand cru sorti tout juste d'une vache de compétition. Le dossier s'ouvre devant nous, et avant tout, il faut qu'on mette les choses au clair :

« Je travaille rarement avec une autre personne, que je lui lance pour être honnête avec lui. C'est pas une première, mais ça va pas être facile. Au moins, les bases sont posées entre nous, et il n'aura aucun doute sur ma manière de procéder. J'aime bien avoir le contrôle des choses, savoir ou je vais, comment et pourquoi, en avoir la maîtrise jusqu'au moindre petit détail à la con qui pourrait tout faire basculer. Même si je sais d'expérience que Frank n'est pas tout à fait le genre de gars prévisible que je pourrais mener à la baguette et faire faire ce que je veux, ça vaut toujours le coup d'essayer. Peut-être qu'en posant d'entrée de jeu les couilles sur la table, il se montrera doux comme un agneau et y'aura pas besoin de se disputer à ce sujet d'en venir aux mains : Je vais te proposer qu'on fasse à ma manière, avec un peu de subtilité quoi, et si tu veux pas je t'enfermerais dans ta voiture pour aller faire le boulot toute seule. »

Le grand sourire qui suit en dit long sur la véracité de mes propos. J'en suis capable. Comme je sais qu'il est capable de démonter sa propre voiture pièce par pièce si ça peut l'en faire sortir, et qu'il est sans doute têtu comme une mule. Je n'entends pas pour autant lâcher l'affaire si facilement. Cette mission demande un petit peu de mise en place, de stratégie, et de subtilité. Et entre nous deux, c'est pas lui qui transpire la délicatesse. J'ai le temps de voir qu'il a l'air d'aller mieux depuis la dernière fois, même si c'est difficile de faire pire finalement. Moi même, j'ai récupéré la possibilité de m'asseoir en douceur sans pleurer en insultant sa mère, c'est déjà un acquis considérable et appréciable.

« Il participe a une soirée privée dans quatre jour à Hammer Bay, je devrais pouvoir l'y approcher sans trop de problème, mais il faudra étudier les lieux et voir comment s'organiser pour l'extraire de là. L'amener à l'écart devrait pas être difficile non plus, que j'ajoute en poussant ensuite un soupir. Je suis brune, il aime les blondes, et ça me fait mal au cœur de devoir me décolorer les cheveux pour ça. Mais bon, le boulot c'est le boulot. Mon supérieur proposait d'essayer de te mettre comme garde du corps sur la soirée, mais je sais pas si tu auras envie de faire illusion. »

En disant ça, je me permets de sortir les plans des lieux. Une grande salle, quelques accès de secours, deux ruelles l'encadrant, devant une avenue passante. Un service de sécurité stock mais pas infaillible, et bien sûr les six gardes qu'il a avec lui quand bon lui semble. Je ne sais pas ce que ce type a dans la tête, mais ça doit être vraiment du génie à l'état pur pour que Hydra se donne la peine de le vouloir impérativement.

« Le dénicher chez lui me paraît compliqué, notamment parce qu'il n'est jamais chez lui selon son profil facebook... »

Les réseaux sociaux, ce trésor du vingt et unième siècle. Je fais une moue, prêtant l'oreille au couloir derrière moi. Un son étouffé me parvient, puis la lumière s'allume sous la porte. Lazarus s'est levé.

« Je reviens, que je lui dis en me relevant en douceur pour m'esquiver un bref instant. Ça lui laissera le temps d'y réfléchir. »
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Ven 2 Sep - 9:46
« Tu prouverais juste que tu as tort avant de te faire méchamment botter les fesses. »

La surenchère, toujours la surenchère, pour au final finir sur une sorte "d'égalité" avec des bras déglingués, des cuisses mortifiées et des violents acouphènes qui avaient duré pendant quelque semaines. Au final il n'allait sans doute pas relever cette petite pique, juste s'empresser de lui sourire d'une manière relativement narquoise. Elle savait qu'il pouvait la fracasser dans le mur, il savait qu'elle pourrait lui botter le cul pour avoir détruit sa baraque. De toute manière, c'était pas le but, et cette maison était plutôt cossue, le quartier sympa. L'ancien militaire remercia d'un signe de tête Neena, de l'avoir laissé entrer. Il se posta à côté de la porte, attendant que son hôte l'installe. Il analysa néanmoins le moindre recoin de la pièce, observant un couloir en parallèle du salon et des pièces alignées. Le mercenariat payait bien finalement, elle ne manquait de rien, et la décoration était plutôt sympathique, presque normale. Elle ferma la porte qui donnait sur le couloir qui menait aux pièces adjacentes, puis invita Frank à s'asseoir dans le canapé. Il s'exécuta avec un hochement de tête en signe de remerciement. Les voila installés, comme deux vieux prêts à démarrer leur belotte habituelle, sauf que là, ils allaient parler de prendre une vie. Pas besoin d'ambiance sérieuse pour prendre la vie d'un abrutis non ?

La femme chercha deux verre dans un meuble avant de sortir le grand cru "vache laitière" du coin. Une initiative qui prouva qu'en plus elle lui lançait une nouvelle pique, qu'elle avait également un léger sens de l'humour. Frank ne put s'empêcher de sourire et de détourner le regard quand elle le servit, putain s'il avait sût il aurait ramené autre chose, quelque chose de meilleure. Ses yeux roulèrent dans ses orbites avant d'empoigner le verre, tout en remerciant son hôte.

« J'ai autre chose, mais ça serait dommage de ne pas goûter ce que tu m'as amené »

Il laissa un rire relativement fin sortir de ses lèvres, avant de lever son verre et de la fixer droit dans les yeux.

"Dans ce cas, à ta santé."

Il porta le lait à ses lèvres, descendant le verre cul sec, avant de le reposer sur une sorte de table de salon, il fit mine de goûter un grand cru avant d'ajouter.

"Avec des céréales, ça doit quand même être mieux."

Très bien, passons aux choses sérieuses, Neena semblait encline à commencer à parler du contrat, soit, le colosse la laisserait faire, analysant le moindre de ses dires, essayant d'établir un plan en concordance avec ses revendications et ses souhaits. Elle allait sans doute vouloir faire dans la dentelle, en finesse, ce que n'appréciait pas vraiment le lieutenant de l'Hydra, pourquoi effectuer une mission silencieusement alors qu'on pouvait tirer les gardes du corps au sniper et endormir la cible avec une fléchette tranquillisante. Enfin, il allait écouter ce qu'elle avait à dire, et peut être qu'au final, elle allait le rallier à sa cause, qui sait, les miracles sont certainement réalisables à un certain point. Mais Frank n'était pas le genre de type qu'on pouvait mener comme bon semblait, il était lieutenant à l'Hydra et c'était pas pour rien, seulement les méthodes de cette femme avaient fait leurs preuves, donc pourquoi pas lui laisser une chance.

« Je travaille rarement avec une autre personne, c'est pas une première, mais ça va pas être facile. Je vais te proposer qu'on fasse à ma manière, avec un peu de subtilité quoi, et si tu veux pas je t'enfermerais dans ta voiture pour aller faire le boulot toute seule. »

Frank suivit la phrase l'analysait d'un trait et laissant la petite menace de l'assassine faire effet, il n'eut comme simple réaction qu'un petit rire narquois, si elle voulait l'attacher dans sa propre bagnole ça allait être compliqué, il aurait vite fait de la foutre dans le coffre après l'avoir bâillonnée, mais à vrai dire, même dans un état lamentable, elle détruirait la carcasse rien que pour venir lui botter le cul. Voila la vision que retenait Frank en observant le sourire carnassier de son interlocutrice. Elle était terrifiante d'efficacité, il avait pu l'observer lors de leur premier rencard, il n'avait jamais craché autant de plomb que ce soir là, une bien belle soirée n'est ce pas ?

« Il participe a une soirée privée dans quatre jour à Hammer Bay, je devrais pouvoir l'y approcher sans trop de problème, mais il faudra étudier les lieux et voir comment s'organiser pour l'extraire de là. L'amener à l'écart devrait pas être difficile non plus, mon supérieur proposait d'essayer de te mettre comme garde du corps sur la soirée, mais je sais pas si tu auras envie de faire illusion. »

Frank hocha la tête, elle avait bien bossé sur le coup, mais quelque chose embêtant Frank, les risques n'étaient pas les même pour les deux protagonistes, Castle allait devoir se farcir des gorilles tandis que Neena devrait simplement séduire l'abrutis. Ce qui ne devrait pas être très compliqué vu qu'elle possédait des attributs féminin et savait y faire niveau manipulation, du moins c'est ce que Frank espérait pour elle, car c'est certainement pas le mercenaire qui se mettrait à draguer la cible, même pas pour tout l'or sur terre, plutôt se faire plomber la peau pendant toute une soirée. L'idée fit sourire le mercenaire qui détourna ses yeux vers Neena, une pique, pas de pique ? Allez, essayons de chercher ses nerfs.

"Et tu penses être à son goût ?"

Petit bombe lancée dans ce salon, allait-il finir comme la dernière baraque ou ils avaient passés un peu plus de 30 min ensemble ? Non cette fois-ci les choses étaient différents, ils étaient coéquipiers sur le coup. Il s'écarta légèrement, se décalant pour observer le plan que Neena venait de sortir, il haussa un sourcil et observa les points de chutes et de sortie. Elle exposa les principaux point d'accès, les gardes du corps et tout le tintouin. La cible se promenait toujours avec six clébards autour de lui, Frank allait certainement être l'un d'eux. La couverture relativement parfaite, jusqu'au moment ou il sortirait le pompe pour fumer ces amateurs.

« Le dénicher chez lui me paraît compliqué, notamment parce qu'il n'est jamais chez lui selon son profil facebook... »

Frank tiqua à cette phrase. Face.. Face quoi ? Le mercenaire n'était pas au fait sur les réseaux sociaux, il n'aimait pas ces manières de pouvoir poster ses photos privées et sa "géo-localisation" sur Internet. Les gens s'étaient battus pour le principe de la vie privée, alors pourquoi on sortait ces conneries aujourd'hui, on pouvait vous suivre partout, savoir tout ce que vous faisiez, qui est votre femme, la tronche de vos gosses. Une horreur. Cependant il laissa Neena continuer, ne faisant que se racler la gorge pour faire mine de comprendre à 100% ce qu'elle racontait.

Un petit moment de flottement s'installa tandis que Frank tiqua de la lumière passer par la porte menant au couloir. Putain elle n'était pas seule, était-ce un piège ? Un agent double ? Le mercenaire se releva relativement rapidement du canapé restant en retrait au cas ou il aurait besoin de se défendre, il avait laissé toute ses armes dans la voiture, excès de confiance. Putain elle l'avais trahis.

« Je reviens »

A peine eut-elle le temps d'ouvrir la porte de la chambre que Frank aperçus un enfant qui n'avait pas l'air très réveillé. Le gamin dans le feutré fixa Frank qui devait tirer la gueule d'un type pris sur le fait. Le mercenaire se décoinça et laissa un petit sourire étirer son visage. Il releva la main, faisant un petit signe au jeune homme, comme pour lui faire comprendre qu'il n'était pas hostile. Elle avait un gosse, ou un frère ? Peu importe, elle faisait donc tout ça pour l'entretenir, pour les entretenir. Finalement ils n'étaient peut être pas si différent. Les risques inconsidérés qu'elle prenait pour les nourrir, c'était anormal, et en même temps tellement humain. C'était déstabilisant, dire que Castle avait faillis l'abattre comme une malpropre dans l'appartement. Un instant de culpabilité s'installa tandis que le mercenaire ne savait plus vraiment ou se mettre.. Il décida de récupérer un verre, versant un demi-verre de lait puis s'approcha de Neena en lui tendant, un signe de tête désignant l'enfant.

"Peut être qu'il est juste jaloux de ne pas avoir de verre."
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Ven 2 Sep - 12:05
Être à son goût ? Coincée. Je n'ai pas l'air comme ça d'une femme au goût de qui que ce soit, très clairement. De celles qui se veulent atrocement normales, sauf que moi c'est ce que je veux. Les cheveux gardés aux épaules, de ma couleur naturelle, rarement du maquillage pour pas attirer trop l'oeil, des habits que je déniche dans des magasins où tout le monde va pour être sûre d'être justement comme ce tout le monde. Mais je réserve quand même quelques surprises, il faut pour savoir faire ce métier aussi. J'esquisse un sourire contrit à Frank, qui a sans doute dit ça pour m'emmerder. Sauf qu'il marque un point, et c'est gênant :

« Il préfère les blondes, que je lui souffle en roulant des yeux : Mais pour une mission, je ferais l'effort. »

Oh non, pas le blond platine qui te flingue le cheveu jusqu'à la fin de tes jours. Je vais faire ça bien, m'inspirer de tuto sur youtube et en ressortir absolument magnifique. J'ai acheté des rajouts aussi pour l'occasion, parce qu'il paraît que les hommes aiment les cheveux plus longs. Pas pratique pour une mission parce qu'il faut les attacher et tout ça, mais quand on est amené à être sous couverture de cette manière, ça a ses avantages et il n'est pas question de faire des galipettes. Du moins, pas de ce genre là. Du coup, tous les charmes sont à mettre en avant.
Des fois, je me demande comment je serais si j'étais plus du genre d'Amora, ou d'Amara même. Toutes deux sont des filles magnifiques, féminines, accomplies dans ce qu'elles veulent pour elles. Elles portent des fringues qui les mettent en valeur, ou alors elles portent n'importe quoi même un sac à patate que ça leur irait bien... Quand moi, quand je mets une robe, on a l'impression que je suis un lampadaire qui essaie de se faire passer pour une personne...

Mais il vaut mieux que j'arrête d'y penser. Lazarus attend après moi, et je me retrouve très vite à genoux devant lui, à le regarder avec un sourire qui se veut rassurant. Le garçon semble un peu perdu, mais à la fois curieux de comprendre ce qu'il peut se passer si tard dans sa maison. La sécurité semble être quelque chose d'important pour lui, comme le fait de contrôler au moins de visu les personnes qui passent le pas de sa porte. La peur ? Je ne sais pas. J'ai du mal à mettre des mots sur ce qu'il pense vraiment. « J'ai entendu du bruit... » qu'il me souffle en tenant son ours en peluche d'une main et en le remontant. « C'est juste un ami, ne t'en fais pas. » Il hoche la tête, comme satisfait de la réponse avant d'ajouter : « Je dois lui dire bonjour ? » Le garçon dit ça en se penchant par-dessus mon épaule, et je me retourne pour voir Frank.

Merde ! Pourquoi il est pas dans le salon ? Je me passe de commentaire, pour ne pas lui sauter à la gorge tout de suite. Ça me crispe un peu de savoir qu'il l'a vu. Lazarus ne semble pas gêné pour autant, et quand l'homme a le réflexe somme toute assez paternel de lui servir un verre de lait, le gamin l'attrape sans se faire prier tandis que je m'écarte, et il lance un « Merci ! » on ne peut plus sincère. Moi, je lance un regard à Frank, l'air de lui demander ce qu'il est en train de faire et ce qu'il fout là. Même s'il a fait la bonne chose pour que Lazarus se sente en sécurité. Le garçon finit son verre et me le met dans la main, quand je lui demande de retourner se coucher. Nous sortons tous deux de la chambre après qu'il se soit remis dans son lit sans se faire prier, sans doute pour regagner un sommeil un peu plus doux.

« C'est pour lui qu'il ne fallait pas faire de bruit, que je lui souffle doucement. »

Mais passons. Je préfère retourner à quelque chose qui nous concerne tous les deux : La mission. Me réinstallant confortablement en tentant de faire passer la pointe de nervosité qui me saisit sur l'instant, je me racle la gorge :

« Nous disions... Ouais. Il faudra du tranquillisant. On peut se contenter d'extraire la cible sans alerter les gardes, si tu es parmi eux ça sera simple. Ou alors faudra les abattre. Normalement, il y a la fiche de ses six gardes du corps, que j'ajoute en fouillant le dossier pour les aligner finalement. Six types à la gueule patibulaire qui ont l'air de vouloir mordre rien qu'en photo. Frank a la tête de l'emploi, il se mélangera facilement. Je retire l'un des portraits parce que c'est celui que mon collègue remplacera cette nuit là, qui a une famille avec qui être. Hun. On doit être discret donc... Silencieux ou lames, à priori. »

Et autres trucs du genre. Je pousse un soupir.

« T'en penses quoi ? »
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Sam 3 Sep - 9:32
Qu'il préfère les blondes, les brunes, les rousses, les chauves, l'homme ne sera certainement pas insensible à de la manipulation. L'homme est faible lorsqu'il est manipulé, il fait preuve d'une telle faiblesse qu'en soit il ferait tout pour satisfaire sa conquête, montrer ses muscles, exhiber sa richesse, exhiber son talent. L'homme est ainsi fait, l'instinct primaire se réveille à chaque fois qu'il essaye de conquérir un territoire, une proie, sauf que cette nuit là ce petit jeu allait se retourner contre lui, étant donné que deux assassins allaient lui mener la vie dure. Le point compliqué de la mission était de ramener la cible vivante, non pas que les kidnapping n'étaient pas monnaie courante pour Frank, mais surtout, ce qui était bien dommage, c'est qu'il ne serait pas autorisé à lui écraser son poing dans la gueule, ni lui briser quelques phalanges, quoi que, une côte cassée ou deux n'était pas ce qui allait changer grand chose, n'est ce pas Neena ?

L'assassine avait somme toute l'air assez semble, relativement féminine elle ne se négligeait pas, et c'est ce qui ferait la différence, la pique du mercenaire n'était pas un reproche, juste un moyen de l'emmerder comme elle le faisait à vouloir être silencieuse, mais après tout peut être que cette approche serait la plus judicieuse. Sans doute même. La mercenaire pensait à se teindre les cheveux, elle était prête à décolorer ses cheveux pour cette mission, du blond. Choix très peu judicieux, le blond n'était pas du tout au goût de Frank, mais la n'était pas la question, elle était éternelle, comment pouvait-on préférer le blond au châtain ou au brun ? Mystère irrésolu.

« Il préfère les blondes, mais pour une mission, je ferais l'effort. »

Le mercenaire soupira, fermant les yeux, il baissa la tête et se la pris avec ses mains avant de se mettre à rire.

"Tu sais, c'est pas pour rien que l'homme à inventé les perruques, comme ça, tu ne regretterais pas tes cheveux une fois la mission terminée. C'est toujours pratique, les perruques."

Le mercenaire sourit doucement. Tandis que vint le moment fatidique de l'enfant qui s'était levé. D'un blanc pâle, Frank était redevenus d'une couleur à peu près supportable, il avait pris peur, aucune arme sur lui, il se sentait à nu, même si bien évidemment ses poings suffisaient à mettre des bonnes patates de forains, il ne ferait pas le poids face à un fusil d'assaut. Il observa la discussion avec le petit homme, rappelant celles qu'il avait avec les siens, d'enfants. C'était attendrissant, encore une facette de Neena que le lieutenant d'Hydra ne connaissait pas. Elle ne devrait pas avoir à jouer la mercenaire alors qu'elle doit s'occuper d'un petit bout. Ce n'était pas juste. Mais quelle justice pouvait-on trouver ici à Génosha ? Il n'y en avait pas, la police servait d'apéritif aux Mafias ou autres groupuscules. Et ce n'était certainement pas le boulot de Frank de rendre justice, du moins pas ici, pas dans ce monde, n'est ce pas ?

Frank aperçus du coin de l'oeil le regard assassin que lui lançait sa camarade, mais il s'en foutait, ce gamin voulait simplement être rassuré, et par la même occasion gratter un petit verre de lait, alors au diable les gênes, il ne toucherait jamais un enfant. Frank sourit tout de même lorsqu'il observa les petites mains du jeune homme attraper le verre tel un assoiffé en plein désert, il leva lentement sa main droite et son pouce avec un petit sourire.

« Merci ! »


"De rien, petit".

Frank compris que sa place n'était pas ici, à cet instant précis il n'avait pas à être là et il s'en rendit compte tandis qu'elle le recouchait, il avait été intrusif, la vie privée de Neena ne le regardait pas, il n'avait absolument aucun droit pour s'y immiscer, c'est pourquoi il se résigna et retourna lentement au salon s'installant à nouveau dans le canapé avec une petite moue insatisfaite.

« C'est pour lui qu'il ne fallait pas faire de bruit »

Frank acquiesca, comprenant qu'elle devait en parler à Frank à contrecoeur, elle n'avait certainement pas envie qu'il découvre sa vie privée, seulement ça leur était tombé dessus donc autant faire avec.

"Il est gentil, et sage.. Il à l'air d'apprécier le lait autant que sa maman."

Maman ? Soeur ? Frank ne le savait pas, du coup il prit le risque, sans trop faire attention de déduire que la mercenaire était sa mère. Il sentait Neena instable, pas rassurée, du coup il décida de prendre une initiative qui la calmerait peut être, et qui la rassurerait,car elle avait besoin d'être concentrée. Avant qu'elle étale les portraits sur la table, il sortit une photo de son portefeuille montrant Frank avec ses deux enfants. Frank Junior et Lisa. Il sourit tendrement tandis qu'il déposa la photo devant la main de Neena.

"Pour me faire pardonner, c'était déplacé. Je te présente Frank Jr et Lisa."

Il laissa le temps à Neena d'analyser le photo puis avec une délicatesse et une tendresse rare pour un homme comme lui, il replaça la photo dans son portefeuille, le rangeant rapidement. Voila qu'elle disposait des portraits sur la table, des hommes hirsutes et patibulaires. Ils auraient pu être des compagnons d'arme de Frank en Irak. Ils étaient tous effrayants, un homme était déjà barré d'une croix rouge, montrant que Castle devrait prendre sa place ce soir là, il acquiesca en prenant compte des informations.

« Nous disions... Ouais. Il faudra du tranquillisant. On peut se contenter d'extraire la cible sans alerter les gardes, si tu es parmi eux ça sera simple. Ou alors faudra les abattre. Normalement, il y a la fiche de ses six gardes du corps, on doit être discret donc... Silencieux ou lames, à priori. »

Frank laissa Neena faire son briefing, tout en acquiescant, il tiqua néanmoins lorsqu'elle envisagea de les abattre. Ils ne faisaient que leur travail, hein Neena ? Pour le reste, le silencieux semblait nécessaire, de toute manière Frank ne comptait pas faire autrement, sauf peut être une diversion, mais ils allaient voir sur le terrain le déroulé des évènements de toute manière.

« T'en penses quoi ? »

Frank pris quelques secondes pour réfléchir avant de globalement accepter le plan de la mercenaire.

"On voit que t'a bossé ton sujet, excellente analyse, je ne trouve rien à redire.. Sauf.." Frank serra le poing sur la table, laissant le bois travailler sous le poids de sa main. "Pas de victime inutiles, Neena. Si on doit bosser ensemble, on fera selon ton plan, mais on fera selon mon code de conduite." Frank fixa intensément Neena dans les yeux attendant une réponse affirmative. "Compris ?"
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Sam 3 Sep - 15:13
« Et si je la perds ? Foutu. Non, je décolore, et je refais une autre couleur quand tout ça sera fini. Tant pis, c'est pour deux jours. »

Même si tout ça serait forcément bizarre. Je n'aurais pas l'impression de me voir dans le miroir durant ces quelques heures, c'est bien dommage pas ça arrive. Je me sentirais sans doute moins troublée si, en l'approchant, j'ai aussi l'impression d'être une autre personne. Ce que j'aimerais être là, maintenant, tout de suite.

Vu le malaise que je ressens sur l'instant. Ça me met le crâne à l'envers de faire prendre des risques à Lazarus. Je n'aime pas qu'on sache qu'il existe, tout du moins, je n'aime pas qu'un collègue, un mercenaire, un tueur, puisse le connaître. Si Frank a des scrupules et ne touchera peut-être jamais à un enfant, je sais que beaucoup ne sont pas ainsi. Moi-même, je ne m'embarrasse rarement de ma conscience, même si on peut raisonnablement dire que je ne lèverais pas la main sur un môme. Le fait est que mettre en jeu Lazarus ne fait pas parti du contrat, et c'est ça qui me crispe le plus. Des gens en qui j'ai aveuglément confiance peuvent connaître son existence, mais mon frère fait parti de ma sphère intime, il est d'une vie qui ne concerne ni Hydra, ni des collègues de l'organisation.

Et cette limite, j'y tiens. Sauf que Frank a pu y mettre les pieds, et l'intrusion est dure à avaler. J'aurais aimé pouvoir la temporiser, qu'il me fasse confiance là-dessus, par exemple, mais non. Et ça, je le note, dans un coin de mon crâne. Il se permet une remarque sur mon petit frère, et j'évite soigneusement son regard. Même si le mot maman me fait relever les yeux dans sa direction : « Sa sœur. » Je suis obligée de le reprendre. Il n'est pas mon fils, et je ne suis pas sa mère. Frank fait un mouvement, et comprenant ce qu'il était en train de faire, j'objecte avec entrain « tu n'as pas a- » Trop tard. J'ai une photo sous le nez, celle de deux enfants encore jeune avec un Frank trop souriant, que je ne connais pas. C'est à mon tour de me sentir intrusive. Je fais glisser la photo du bout des doigts pour la lui rendre, avec l'impression qu'elle me brûle la peau à ce contact.

« Ils sont mignons, que je me permets de dire avant d'ajouter avec une pointe de sarcasme : ils doivent tenir ça de leur mère. »

Je me permets un sourire, pour détendre l'atmosphère. On en revient au vrai sujet, et Frank acquiesce aux informations que je lui donne. Sauf qu'il objecte un bref instant après avoir confirmé que mon analyse lui convient. Son regard me transperce, il ne souffre d'aucun refus. Pas de victime inutile. Si le plan lui plaît, il ne veut aucun dommage collatéral. Je fronce les sourcils, un brin surprise il faut l'admettre. « Compris. » Je ne sais pas pour qui, ou pour quoi, il me prend. Mais il me semble, la dernière fois, ne pas avoir fait plus que nécessaire... Du moins, quand il s'agissait de tout autre chose sauf de lui faire mal.

Je regarde mon horloge, il est minuit passé. Hun. « Il faudra l'observer pour en savoir plus sur lui. Si tu veux savoir où il va, le mieux est de voir sur les réseaux sociaux, ce type est accro. Je veux bien prendre les tours de nuits, sauf si... Lisa et Frank Jr sont là. A toi de me dire. » J'esquisse un sourire. Je crains que nous ne soyons à une limite sinueuse où tout peut basculer d'un côté ou de l'autre. Collègues de travail, voire un petit peu plus. Le petit peu plus ne m'enchante pas. Je ne veux pas commencer à m'inquiéter qu'il rentre à la maison, ou qu'on trouve son portefeuille un jour avec la photo de ses enfants dedans. Ça serait un poids, une responsabilité, trop large, pour laquelle je n'ai pas signé.

Je me lève, en quatre jours, nous en avons des choses à faire. Le premier pas va être de trouver de quoi me décolorer les cheveux. Rassembler le plus d'info sur la cible. Peaufiner les détails.

« Tu as mon numéro, on reste en contact. »
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Sam 3 Sep - 17:16
On aurait dit une sorte de rencontre, ou on parlait de la famille avec une sorte d'ambiance de dimanche après midi, un café à la main en train d'exprimer son opinion, de montrer ses enfants, a quel point ils sont beaux, irréprochables, mignons, vulnérables. A quel point ils nous rendaient vulnérables. C'était là une des seules faiblesses de Frank, ses enfants, ils étaient tout pour lui, apprendre ne serait-ce que la perte d'un de leurs cheveux sonnerait le glas pour la personne qui oserait faire ça. Un enfer sur terre s'abattrait sur le coin de sa gueule, une vraie chasse à l'homme s'engagerait et Frank serait intraitable, impitoyable. Il l'avait sans doute été dans une autre vie, mais dans celle-ci il n'était qu'un mercenaire à la botte du plus offrant. Sombre descente dans la brume pour celui qui était le justicier le plus expéditif de Hell's Kitchen avant Genosha, avant tout ça. Mais évidemment il n'en retirait aucun souvenir, a part quelques flashbacks, des cauchemars, la sensation de ne pas être à sa place, il ne comprenait pas ses signes, imaginant, tout au plus, avoir vu trop d'hémoglobines pour une vie entière.

« Sa sœur. »

Frank déglutit et leva la main droite en signe d'excuse, il ne pouvait pas savoir. Rapidement les neurones se connectèrent entre eux, si elle s'occupait de lui, c'est que la famille devait être.. Frank baissa lentement les yeux, l'ombre de ses paupières vint les cacher tandis qu'il camouflait une certaine tristesse pour la vie que menait l'assassine. Dans quel monde horrible vivait-on ? Etait ce la faute du Shield? D'une autre entité ? Il n'y avait pas à demander, il ne voulait pas le savoir. Il n'avait rien à venger ici. Il s'empressa de retenir que Neena possédait donc un petit frère, qui vivait avec elle, pas vraiment idéal pour une carrière de mercenaire et d'assassine, mais Frank allait taire ce secret, maintenant qu'il était dans la confidence.

C'est bien pour cela qu'il décida de montrer la photo de ses enfants à Neena, s'ils ne se faisaient pas confiance, la mission allait forcément virer au fiasco, les deux protagonistes devraient connaître les agissements de l'autre presque comme s'ils ne faisaient qu'un, une expérience douteuse et douloureuse étant donné que le style d'exécution des mercenaires était totalement différents. Une expérience qui allait devoir faire ses preuves tellement la pression exécutive était omniprésente. On attendait beaucoup de nous, avions nous les épaules ?

« Ils sont mignons, ils doivent tenir ça de leur mère. »

Frank ricana, c'est vrai qu'ils n'avaient presque rien de leur père, c'est leur père qui tenait tout d'eux, il avait beaucoup appris quand ils étaient nés, avait pris du recul, fait un pas descendant dans l'échelle de la violence. Il était presque devenus un meilleur "monstre" si le terme était permis. Il rangea la photo, écoutant attentivement la réponse de Neena.

« Compris. »

Elle avait bien compris les règles du jeu, c'était les règles de Frank, son plan à elle, mais pas de victimes inutile, on prenait la cible et on se casse, fin de l'histoire pas besoin de tergiverser à buter quelqu'un, de toute manière, elle ne serait pas reconnaissable avec ses cheveux colorés, Frank, lui, portera sans doute une tenue règlementaire des gardes du corps, un costume sans doute. Mais il ne se fera pas remarquer, de toute manière, personne ne pourrait le reconnaître, Castle n'était pas mondain.

« Il faudra l'observer pour en savoir plus sur lui. Si tu veux savoir où il va, le mieux est de voir sur les réseaux sociaux, ce type est accro. Je veux bien prendre les tours de nuits, sauf si... Lisa et Frank Jr sont là. A toi de me dire. »

Frank tiqua lorsqu'elle prononça le nom de ses enfants, puis il eut un petit sourire en coin avant d'acquiescer et d'ajouter en désignant la porte du couloir.

"Ils sont en vacances, par contre toi, tu as du travail qui nécessite une surveillance H-24 ici, laisse moi traquer la cible, je ne suis pas du genre à dormir beaucoup, je m'en charge.

Sur ces mots Frank se releva doucement du canapé, tentant de faire le moins de bruit possible pour laisser l'enfant passer une nuit de rêve, il sourit en passant devant la porte du couloir et se tint sur le pas de la porte, il enregistra le numéro de Neena dans son téléphone portable datant d'un autre siècle.

« Tu as mon numéro, on reste en contact. »

Frank acquiesca avec un petit sourire, puis s'empressa de sortir de la demeure, regardant à gauche, puis à droite si personne n'était présent, il salua Neena avant de rentrer dans sa voiture et retourner chez lui. Une fois arrivé à la maison il attrapa une bière dans le frigo et s'alluma un cigare tout en se postant sur son ordinateur portable. Les réseaux sociaux hein ?

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QUATRE JOURS PLUS TARD - 17h30

Frank était prêt, le noeud de cravate noué autour du coup, holster aux épaules sous la veste de costume qui faisait de lui un parfait gorille sans cervelle. Il avait cependant prévu une caisse d'arme dans le coffre de sa voiture, ne serait-ce qu'en cas de grosse fusillade. Il laça doucement ses chaussures, tout en écoutant le magnétophone posé sur la table, c'était Frank qui énumérait toute les habitudes de la cible, avec les horaires, les endroits précis, ce qu'il faisait ainsi que l'attitude de ses gardes du corps, les heures de pauses, leurs conversations habituelles. Les enfants n'étaient toujours pas rentrés, encore une prolongation des vacances de la part de Maria sans doute. Tant mieux il avait pu se préparer sans avoir à se consacrer à autre chose. Frank déposa la serviette blanche dans la poche de sa veste de costume avant d'empoigner la poignée de sa porte d'entrée et de quitter la maison Castle.

Le trajet fait, il se gara devant la maison de Neena, coupant le moteur et les phares, attendant ainsi la sortie de sa compère pour qu'ils puissent prendre la route, histoire de partir en soirée. Il sortit de la voiture et s'adossa contre la portière de celle-ci, attendant l'entrée en scène de sa complice.
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Sam 3 Sep - 18:33
18h03.

Je sors de sa maison sur des talons qui me coupent la circulation dans les jambes. J'ai l'impression d'avoir une lame sous la plante du pied, et quand on y regarde de plus près, c'est vrai. Ma chaussure possède un rangement spécial pour une arme d'opportunité, et les baguettes qui tiennent mon chignon flou sont trempées d'une toxine qui terrasserait un taureau au galop. Une petite coupure devrait suffire à endormir un bœuf comme les gardes du corps à qui j'aurais à faire en arrivant sur place. Il n'y a rien d'autres que je peux prendre avec moi, et c'est pour ça que je me sens angoissée. Pas seulement parce que j'ai l'impression de porter un masque de maquillage...

Amora m'y a aidé. Elle est venue, chez moi, pour m'aider à me préparer, surtout quand je lui ai dit avoir besoin d'un petit coup de main pour me faire belle. Elle s'est pointée avec son matériel, son maquillage, peigne et brosse à cheveux, en s'armant de son plus beau sourire. En une heure, nous en avions fini avec cette tignasse folle, éclaircie par les bons soins de mon amie, le temps de faire un semblait de brushing puis un chignon, elle s'était attaquée au maquillage avec une expertise très pro. Lazarus avait regardé ça avec des yeux fascinés, voulant aider aussi en confiant les outils à la brune venue me refaire une beauté.

Et maintenant, je me retrouve devant Frank, sans pouvoir me gratter le visage, me pincer les lèvres, dans une robe trop belle pour moi dans laquelle je ne me sens absolument pas à l'aise. Je n'ai qu'une hâte, c'est de retirer mes chaussures, alors il y a plutôt intérêt à ce que tout ça se termine très rapidement. Après tout, tout ça ne tient qu'à moi. Plus vite j'ai mis le grappin sur ce type et plus vite je suis sortie, c'est de la logique limpide. Mes yeux se posent sur Frank, et je papillone des cils deux secondes avant de lui lancer d'une voix terrifiante : « Pas un mot. Pas une remarque. Pas un commentaire. » Et il a plutôt intérêt à ne rien dire, parce que sinon je lui colle mon trente huit fillette dans le derrière.

Je m'installe sur le siège passager, jetant un dernier regard à mon appartement. Lazarus me fait un signe à la fenêtre. La voisine est venue pour le garder, je lui fais confiance pour bien s'en occuper. Elle aussi, une femme plutôt âgée, guette pour voir qui est celui qui m'accompagne. Tout ça la rend curieuse, je ne peux pas lui en vouloir. Nous démarrons rapidement, le lieu n'est pas si loin que ça, mais ça nous laisse néanmoins le temps de discuter avant. Nous ne pouvons pas arriver en même temps. Frank ira sans doute avant, je ne le rejoindrais que plus tard. Les ressources nous ont filés des oreillettes discrètes pour rester en contact. Ça nous sera utile.

« Merci pour le boulot, d'ailleurs, que je lui lance pour engager la conversation. J'ai pas pu tout écouter, mais j'ai l'essentiel je pense. »

Je lui adresse un petit sourire en coin, histoire de détendre l'atmosphère. Sauf que c'est toujours moi qui suis tendue de toute façon, alors finalement ça n'a pas beaucoup de sens. Même s'il a l'air à l'étroit dans son costume, on ne peut pas dire qu'il ne se fond pas dans le décor. Il fera un bon garde du corps, crédible. Sa carrure le couvre, en fait. Une mèche blonde s'échappe et me retombe devant les yeux, je la passe derrière mon oreille quand je me rends compte que c'est à moi. Je vais pas m'y habituer. Vivement demain, première heure, que je redevienne brune putain.

« Je resterais dans la voiture en attendant, si ça te va, que j'ajoute ensuite, avant de reprendre : Tu pourras m'entendre et me parler avec ça, je sors les dispositifs de mon sac à main minuscule, dans lequel il n'y a même pas la place de ranger un flingue. Le comble. Et s'il y a le moindre problème, hein... »

Comment dire... J'espère qu'il n'y en aura pas, parce que je sais courir en talons, je préfère ne pas risquer la fracture des deux chevilles simultanément : Alors non, il n'y aura pas de problème, c'est interdit.

« Je pourrais le mener jusqu'au cul de sac à côté de l'établissement. J'y garerais la voiture vers 20h, si ça te va. On se retrouvera là quand... Quand ça sera le bon moment pour ça... »

Je regarde sur le siège arrière, sans rien trouver, et la question suivante fuse d'elle-même :

« Tu as prévu de quoi le transporter ? »

Sur le coup, je pense à des cordes, du ruban adhésif... et pourquoi pas, un sac mortuaire. Vachement pratique pour bouger un corps. Mais un peu oppressant quand le dit corps est vivant à l'intérieur du sac. Enfin... c'est pas mon problème.
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Dim 4 Sep - 21:54
Frank n'attendit pas vraiment longtemps, il avait croisé ses bras sur son buste tandis qu'il attendait Neena, il regardait à droite, puis à gauche, guettant le moindre signe de menace, la moindre inquiétude à avoir mais il n'y avait décidément rien, un quartier résidentiel des plus normal. Le mercenaire n'avait pas l'habitude d'être dans ce genre de costume, relativement cérémoniel et bien trop encombrant. Il se fondait certes excellemment bien dans le décor, mais voila, à quel prix ? Il n'était pas à l'aise et ne pouvait pas porter ses armes habituelles, c'est à dire la moitié d'une armurerie. Le cauchemars. Il avait néanmoins gardé une malette avec ses armes dans le coffre, histoire de pas être complètement à poil si ça venait à chauffer. La porte s'entrouvrit tandis qu'il observa Neena descendre de son porche et se diriger vers lui pour le rejoindre. Frank haussa un sourcil tandis qu'il scrutait tout les changements qu'elle avait opéré pour cette grande soirée. S'ils n'avaient pas été en mission, on aurait presque pu croire qu'ils sortaient dans un endroit "chic".

Elle s'était réellement faite blonde pour l'occasion, ce qui fit tiquer l'oeil de Frank, finalement elle avait raison de préférer la couleur brune. Plutôt joliment maquillée et avec une robe digne de certains conte, elle était prête pour rendre la soirée plus pimentée que jamais. Il ne l'avait jamais vu "féminine", du coup il fut un peu surpris de la trouver charmante, ne serait-ce qu'en passant un rapide coup d'oeil. Il l'avait vu comme une ennemie, puis une collègue lointaine et dorénavant comme une partenaire. Il laissa une sorte de sourire apparaître sur son visage, non pas qu'il souhaitait ostensiblement se foutre d'elle, mais plutôt de la bienveillance et de la gentillesse, chose qui était rare pour Castle. Il désigna l'autre côté de la voiture, ressentant le malaise de l'assassine, cela se voyait clairement qu'elle n'était pas faite pour porter ce genre de chaussures.

« Pas un mot. Pas une remarque. Pas un commentaire. »

Un glaçon glissé dans le col de Frank plus tard, voila qu'il laissa son visage prendre une teinte blanche et sans expression, elle était en rogne de devoir se montrer dans cette tenue et ne souhaitait apparemment pas que le mercenaire fasse de remarque sur ce qui semblait être une position honteuse pour elle, dommage, il rangerait ses compliments au même endroit que ses armes, c'est à dire dans le coffre aux côtés de ses bonnes intentions. Il ne répliqua rien, finalement, ne souhaitant pas entretenir une flamme déjà trop vive dans l'assassine, il ne fit que saluer le petit en secouant amicalement la main, avant de s'asseoir dans la voiture, d'enclencher le contact et de démarrer en direction de la soirée.

« Merci pour le boulot, d'ailleurs. J'ai pas pu tout écouter, mais j'ai l'essentiel je pense. »

Frank acquiesca doucement, ce n'était pas grand chose, il avait réalisé une écoute complète de l'équipe de garde du corps, des profils détaillés encore plus poussés que les maigres informations qu'ils avaient eut, mais également des informations précise sur les habitudes de la cible, ce qu'il aimait, ce qu'il n'aimait pas, ainsi qu'une analyse psychologique dérobée dans des fichiers administratifs de l'hôpital, ils savaient donc, ou, comment, par quel moyen le coincer, des informations précieuses. Frank avait fait tout cela de bon coeur, de toute manière, il était seul chez lui et ne dormait de toute manière pas.

"Pas de problème, j'espère que tu as profité de tes soirées."

Frank adressa un petit sourire à Neena, ce n'était pas du tout une pique, le mercenaire était sincère dans sa démarche, espérant qu'elle s'était reposée et avait pu s'occuper de son frère, tout ce qu'il relevait de la vie privée de la mercenaire autre que le petit garçon du coup, était totalement inconnue pour Frank, des facteurs qu'il n'avait certainement pas à connaître.

« Je resterais dans la voiture en attendant, si ça te va, tu pourras m'entendre et me parler avec ça. Et s'il y a le moindre problème, hein... »

Frank acquiesça, attrappant le minuscule dispositif qu'il inséra dans son oreille, une boucle vint redescendre le long de son cou pour qu'il le branche à une sorte de micro. Il ajouta néanmoins pour charrier l'assassine :
"Tâche de pas me l'égratigner, et si tu compte me la voler, tu le regretteras". Un ricanement vint clôturer sa phrase tandis qu'il inspirait pour en reprendre une deuxième."Il n'y aura aucun problème, détend toi Neena, on est parés à toute éventualité".

« Je pourrais le mener jusqu'au cul de sac à côté de l'établissement. J'y garerais la voiture vers 20h, si ça te va. On se retrouvera là quand... Quand ça sera le bon moment pour ça... »

Frank acquiesça encore une fois, il régla une alarme sur sa montre pour qu'elle sonne a 20h pile, histoire qu'il puisse être dans les temps, et qu'il ne soit pas trop occupé à scruter tout les participants à la soirée pour louper le point de contrôle.

« Tu as prévu de quoi le transporter ? »

Frank n'avait rien pour transporter la cible, néanmoins il avait concocté une fléchette tranquillisante, non pas qu'il ne faisait pas confiance à celles sur le marché, il avait cependant décidant d'ajouter une dose supplémentaire de sédatifs, histoire qu'il dézingue pas la carrosserie de la bagnole en partant par le coffre.

"Regarde."

Il activa une manette à côté du volant, ce qui souleva son coffre, une fois devant celui-ci, il appuya sur un deuxième bouton présent dans un recoin camouflé, une trappe s'enclencha, déroulant le tapis et découvrant aux yeux des assassins une petite cache ou ils pourraient planquer la cible.

"On le met là, c'est insonorisé et bien planqué."

Frank referma le coffre d'un coup sec et se rapprocha de Neena, s'osant à une petite tape sur l'épaule, il se redressa et renoua son noeud de cravate avant d'adresser un sourire à la mercenaire.

"Bonne chance, partenaire."

Il se mit à marcher en direction de la fête, décroisant ses lunettes et les plaçant sur son nez, la fête battait déjà son plein, et un single de "The Who" accompagnait le placage des lunettes sur le nez de Frank. Clin d'oeil ?
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Dim 4 Sep - 23:17
Mais oui, ravale moi donc ce petit sourire en coin. J'ai bien fait de mettre les pieds dans le plat, Frank avait l'air crispant de celui qui voulait y aller de sa petite remarque à mon propos. Et oui, garde bien cette image de moi dans un coin de ton crâne pour me faire chanter un jour, tu n'auras plus JAMAIS l'occasion d'admirer ça a nouveau. Oui bon. Il paraît parfois que c'est bon de se tenir fière et d'y aller de son petit compliment à propos de soi. Faut bien que je commence tout de suite à me trouver absolument irrésistible en blonde, sinon, jamais je ne mettrais personne dans mes filets. Pourtant, la confiance, c'est pas de ça dont je manque. Mais être une autre personne, c'est se mettre dans sa peau complètement, et prendre un autre caractère. Alors il y a des choses que je n'ai pas envie d'entendre à propos de ce moi de ce soir.

Je hoche la tête quand il me dit qu'il espère que j'ai profité de mes soirées. Y'a eu beaucoup de moment où il n'y avait rien à faire ni rien à dire, mais où j'ai pu rattraper le peu de retard que j'avais sur l'affaire. Terminant de me préparer, je fais tout pour me changer les idées, et je promets à Frank de pas faire des trous dans sa caisse, de ne pas enfermer d'innocent dans sa planque, et de ne pas casser ses rétros en la bougeant. Je ne ferais pas le tour de toutes les conneries que je pourrais faire dans sa voiture hein, mais l'idée est là. De toute façon, il doit y aller, et il se permet de me souhaiter bonne chance. Bon sang, je pouffe de rire avant de le reprendre :

« Bonne chance à toi ! Tu en auras besoin, c'est moi le porte-bonheur ici ! »

C'est ce que je lui ai dit la première fois qu'on s'est vu. Il n'avait pas l'air d'accord avec ça sur le moment, mais je persiste et signe, je suis une personne chanceuse. Dans tous les cas, je retourne dans l'habitacle pour éviter de me faire voir trop tôt et de me flinguer les chevilles trop vite. Je me permets de brancher mon micro en le planquant dans ma robe, et le test d'un petit « tu m'entends? » qui n'exige qu'un grognement comme réponse. Ça a l'air de marcher. Je sors des jumelles pour pouvoir bien observer la réception de ma place, ayant un peu d'intimité par l'opacité des vitres de la voiture. Et une idée me vient... Une idée qui me fait doucement sourire alors que je ne vois plus la silhouette de Frank sur le moment. Je me racle la gorge en douceur en parle à nouveau dans mon micro :

« Eh Frank, tu sais ce qui est drôle quand on a une oreillette et qu'on ne peut pas réagir à ce qu'on entend ? C'est quand la personne à l'autre bout fait des blagues. OH OUI. C'est deux saucisses dans un micro-onde et il y en a une qui dit à l'autre 'tiens, il fait un peu chaud ici' et l'autre lui répond 'AAAH, UNE SAUCISSE QUI PARLE !' »

Et je ris, comme une idiote. Ça, ça a vraiment le mérite de me détendre. Oui, c'est Lazarus qui me les a raconté pour me faire rire. Ça a marché sur le moment, ça marche encore aujourd'hui, parce que je suis du genre très bon public quand ça me prend. Je ne sais pas si c'est vendeur pour moi, en tout cas, tant que ça marche hein. Et puis, je suis sûre que si Frank a l'air d'avoir un balai enfoncé profondément là où je pense dans ce costard, ça l'empêche pas d'avoir beaucoup d'humour. Ses gamins doivent lui en sortir d'autres, des blagues...

« J'en ai une autre, c'est l'histoire de deux cailloux qui vont en boite et... Ah non, la cible est là. Je gare la voiture dans la rue après, trop de monde pour la mettre dans l'impasse. Et j'arrive. »

Je range les lunettes, me glissant à la place du conducteur avant de passer le contact. Je rapproche le siège aussi, parce que Frank est bien plus grand que moi. Il ne me faut pas longtemps pour aller me perdre dans la seconde ruelle et de me mettre derrière l'une des poubelles, en toute discrétion. Je ne raille rien, regarde l'heure. 19H. On est encore dans les temps. Et je m'extirpe de là sur mes talons, réajustant ma robe et mon chignon. Mes pas me mènent jusqu'à l'entrée, là où ma démarche se fait plus féline et assurée que tantôt. J'arrive l'oeil de deux trois hommes, double la file avec une audace sans pareille, me pointant devant les vigiles en arborant un beau sourire mutin. Ils me regardent de haut en bas, et me demande si je suis sur la liste des invités. Je confirme mon identité en leur tendant une fausse carte, et ils me laissent rentrer sans s'inquiéter plus que ça.

Et là, il y a foule. Une foule de gens. J'attrape un cocktail en essayant de me faire aussi gracieuse que possible, cherchant du regard la cible. Je ne la manque pas, c'est celui autour de qui tout le monde vient tourner. Viendra bien un moment où je pourrais engager la discussion. Je capte de toute façon déjà son regard, lui qui cherche une blonde à se mettre sous la dent. Il me suffit de deux battements de cil pour qu'il m'adresse un sourire, je lui en rends un malicieux. Voilà qui est fait.

Et qui vois-je derrière ? Frank. Aussi impassiblement que possible.
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Lun 5 Sep - 10:28
« Bonne chance à toi ! Tu en auras besoin, c'est moi le porte-bonheur ici ! »

Un porte bonheur hein ? Une patte de lapin qui coûtait relativement cher, puisque le bonheur avait décidé de déglinguer encore un peu plus le corps de Frank. Les cicatrices ne seraient pas différentes des autres, mais bordel, c'était tout de même douloureux de devoir s'arracher du plomb qui était logé dans ses entrailles, donc comme notion de porte bonheur, Castle avait déjà connu mieux. Elle était cependant sûre d'en être un, donc espérons qu'il s'applique aussi au colosse, parce qu'ils allaient en avoir besoin ce soir. Comme remerciement il lui lança un petit sourire qui en disait long sur ses intentions, il était détendus et était confiant quand au dénouement de cette opération, il avait foi en sa compère et cela se ressentait dans ses gestes, il était plus sûr de lui et s'appliquait pour ne pas se découvrir, sa couverture était nécessaire au bon déroulé du plan.

Castle rejoins le harem de garde du corps qui entourait l'abrutis. Celui-ci, déjà installé à une table avec d'autres grognasses ne se faisait pas prier pour commander bouteilles sur bouteilles à des prix exorbitants, au final, peut être qu'il aurait le droit de le corriger avant de le ramener à Hydra, une ou deux phalange en moins ce ne serait peut être qu'un mal nécessaire, il s'était débattus, sous sédatif ? Oui vous savez, il était résistant. Un mensonge bien trop doux tellement ce type n'avait que la peau sur les os, squelettique. Qu'est ce qu'elles pouvaient bien lui trouver ? A par son argent ? Mystère.

Frank alla se placer derrière le canapé ou il était installé, il pris la pose naturelle de tout garde du corps, main entremêlées dans le dos, il laissait les participants à la fête passer devant lui, il les dépassaient tous naturellement d'une tête à une tête et demie, tandis qu'il lançait des regards conciliant vers ses collègues du soir, personne ne se parlait c'était parfait, sa couverture n'en était que plus solide. Une serveuse vint proposer un verre au mercenaire, verre qu'il refusa le plus poliment possible en lui montrant une main ferme et en la priant de circuler, au final le métier de garde du corps n'était pas aussi déplaisant qu'il l'aurait imaginé.

« tu m'entends? »

Frank sourit doucement lorsqu'il entendit la voix de Neena dans son oreille, il acquiesca lentement au cas ou elle pourrait le voir et se racla la gorge en guise de confirmation. Il ne pouvait faire autrement, étant donné que parler à sa poche intérieure n'était pas vraiment naturel.

« Eh Frank, tu sais ce qui est drôle quand on a une oreillette et qu'on ne peut pas réagir à ce qu'on entend ? C'est quand la personne à l'autre bout fait des blagues. C'est deux saucisses dans un micro-onde et il y en a une qui dit à l'autre 'tiens, il fait un peu chaud ici' et l'autre lui répond 'AAAH, UNE SAUCISSE QUI PARLE !' »

Frank resta quelques secondes stoïques, ses yeux écarquillés derrière ses lunettes, se demandant ce qu'il venait de se passer, laissant lentement la blague atteindre son cerveau il essaya de se retenir, le plus fort possible avant de pouffer dans sa manche, faisant mine de tousser. Il amena sa manche à sa bouche et retint un rire qui aurait été distinct et relativement puissant. Il soupira doucement et se permis néanmoins de remettre le mouchoir dans sa poche de veste de costume il en profita pour susurrer quelques mots dans le micro.

"Tu le paieras."

Le mercenaire se détendit à nouveau, espérant que personne n'ai vu qu'il s'était détendus durant quelques secondes, mais visiblement, la fête battait toujours son plein et personne

« J'en ai une autre, c'est l'histoire de deux cailloux qui vont en boite et... Ah non, la cible est là. Je gare la voiture dans la rue après, trop de monde pour la mettre dans l'impasse. Et j'arrive. »

Frank s'empressa de reprendre son air impassible, écoutant attentivement la blague qu'allait lui raconter sa partenaire, au final si ça permettait de détendre l'atmosphère et qu'elle se sente mieux durant cette mission, pourquoi ne pas la laisser faire, et puis ces blagues étaient vraiment très bonne, enfin espérons qu'elles le soient pour ne pas qu'ils passent pour un très bon public. Mais là n'était pas la question, voila Neena qui arrivait face à notre cible, elle n'était pas celle que Frank connaissait, un pas assuré avec des talons, ce n'est pas ce qu'il avait vu dans le gazon devait sa maison, cette vision lui arracha néanmoins un petit sourire. Il acquiesça dans la direction de Neena avant de la laisser lui faire son numéro. Le charme opérait. Voila déjà que la cible se dirigeait vers l'assassine, lui susurrant des mots à l'oreille que Frank n'entendait pas. Il guetta le moindre signe agressif de la part du jeune homme, ce qui n'arriva pas, les deux conversaient tranquillement au milieu de la foule. Frank essaya de se rapprocher le plus possible, histoire de ne pas être loin si ça commençait à chauffer.
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Lun 5 Sep - 11:35
Ce qui est impressionnant, c'est qu'au moindre geste qu'il fait, il a une troupe entière de garde du corps qui le suit. Il  n'a pas fait dix mètres que l'un d'eux l'a talonné de près pour savoir où il se rend. Je ne serais pas étonnée de savoir qu'on la lui tient pendant qu'il va pisser. Trempant mes lèvres dans mon verre, je le vois néanmoins s'approcher en délaissant le troupeau de gazelles qui lui tournait autour jusqu'ici. Faut croire que la réputation des blondes sulfureuses fait beaucoup pour moi ce soir. J'ai droit à son plus beau sourire charmeur qui, si j'avais été très intéressé par un compte en banque garni, m'aurais probablement allongé. Pour peu que ça soit vraiment mon genre.

Il me salut poliment et j'en fais autant. De temps à autres, mes yeux se portent vers ses gardes, comme une personne normale le ferait dans cette situation. Ça a ce quelque chose de surprenant, et ce soir, je suis surprise par tout et n'importe quoi, il en va de soi. Voilà qu'il engage la conversation, avec un compliment qui me permet de lui lancer des yeux de biches et un sourire. John Clark se veut un type intéressant, séduisant, d'un charme sans failles et sûr de ses qualités. Alors qu'il me parle, je me contente de l'écouter, car j'ai appris d'Amora que c'est ainsi que fonctionne les choses avec les hommes : Plus on s'y intéresse, mieux  ils se portent. Tous ne cherchent qu'une chose : un moyen de s'épancher, et plus on renvoie la discussion sur eux, plus ils nous trouvent intéressantes, parce qu'ils ne connaissent rien de ce qu'on peut être.

A cause du bruit, il ne me parlait qu'à l'oreille. Vint un moment où il se permit de poser sa main sur ma taille, cherchant à me rapprocher de lui. Ne pas laisser sentir le malaise, ni l'envie de lui arracher les yeux avec les doigts, me prendre. Je ne glousse pas bêtement, je me raidis sensiblement pour encaisser cette drague un petit peu plus entreprenante. De même, je trouve qu'il envahit un petit peu trop mon espace d'intimité, c'est à dire les cinq centimètres d'air autour de moi qui me permettent de survivre dans ce bas monde. S'il commence à me prendre mon O², on va avoir quelques problèmes. Mais pas maintenant... Pas encore. Je dois prendre mon mal en patience.

La discussion continue et le temps passe. Je dois même dire qu'à certain moment, je ne le vois pas défiler, m'intéressant vraiment à ce qu'il a à me raconter. Il me parle de ses voyages, et je glousse quand il le faut pour montrer que c'est passionnant. Il se permet même de me dire « vous êtes vraiment mystérieuse, vous » en sirotant son champagne hors de prix. Oui, c'est sûr mon bon que je suis mystérieuse, vu que tu ne fais que parler de toi et que je n'ai pas le temps d'en placer une. Ça me va comme ça, je vais pas m'en plaindre non plus. Au moins, il ne m'oblige pas à mentir. Mes yeux croisent ceux de Frank, nous approchons probablement de l'heure convenue, et je dois passer la vitesse supérieure.

Je l'interromps alors qu'il me parle d'une de ses amies qui possède une superbe maison sur les hauteurs de Genosha. Il me propose de m'y inviter, mais je n'en fais rien, me penchant à son oreille en lui soufflant doucement dessus, d'une voix douce et chaude : « Que diriez-vous d'aller ailleurs ? » Les yeux brillants, pas un sourire, une mine sérieuse qui laisse entrevoir bien des possibilités pour la suite. J'ai pris ça d'Amora. Je l'ai vu faire une fois, avec sa mine de chatte prête à ronronner. Et la réaction ne se fait pas attendre, il tire un de ses gardes du corps par le bras, et annonce fermement :

« Nous allons au carré VIP. Et je ne veux personne pour nous déranger. »

Ils ont cinq minutes pour faire de la place si c'est occupé. Je termine mon verre avec un air mutin sur le visage, jouant ensuite avec une de mes mèches de cheveux. Ils reviennent trois minutes après ça, pour dire que la place est libre et qu'ils resteront à la porte. Parfait. Et je lance un coup d'oeil à Frank, l'air de lui dire « C'est bon, tout est en marche. » et nous nous rendons dans un endroit un peu excentré. La musique n'est plus si audible alors que nous montons des marches puis longeons un couloir ou une porte nous attend au bout. Clark et moi y rentrons juste après ça, me laissant admirer un endroit cossu, classe, un plafond haut, pas une fenêtre, mais des éclairages diverses, un canapé en cuir, un tapis, une table hors de prix,...

Reste plus qu'à aller au fond des choses, que je pense quand il referme la porte derrière lui avec un air satisfait sur le visage.
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Mer 7 Sep - 11:32
Frank remplissait le rôle de garde du corps à merveille, sa carrure et sa taille permettait d'avoir une vision plongeante sur à peu près tout. Il n'était pas coutumier du genre, il était plutôt dans l'action, pas vraiment dans le babysitting. Peut être que ce métier était bien payé.. Pourquoi ne pas tenter une reconversion ? Non bien sur que non, Castle était bien trop efficace dans l'action, il ne troquerait pour rien au monde son métier pour quelque chose d'aussi chiant que de rester tel un lampadaire face à des jeunes en train de se droguer, sniffer, se piquer, boire, copuler. Non, ça, plutôt crever que côtoyer la bassesse du peuple. Le mercenaire restait là attendant qu'ils aient finis de se tourner autour, scrutant les moindres gestes de l'homme, une menace, un geste déplacé, et il le descendait, fin de l'histoire. Le ramener vivant était une priorité ? Oui bien sûr, mais protéger sa coéquipière en était une aussi, plus importante même que des ordres d'un grand con derrière un bureau.

Le bruit était assourdissant, évidemment, les autres abrutis de garde du corps avaient décidés de placer Frank à côté des basses, de quoi réveiller les acouphènes qui avaient débutés il y a deux semaines, lors d'une soirée mouvementée avec Neena, pas qu'ils aient testés un quelconque matelas, non, elle avait juste faillis remplir son crâne de chevrotine, les aléas des rencards imprévus à ce qui parait. Cela incluait évidemment une baston en règle avec des balles qui fusent et le bras de Frank aussi troué qu'un gruyère. Mais voila qu'ils étaient coéquipiers, et, franchement c'était peut être pas plus mal comme ça.

La mercenaire s'en sortait plutôt bien, il ne voyait rien venir, sans doute trop con pour imaginer que Neena pouvait être autre chose qu'un morceau de viande ou un trophée de chasse en plus sur le mur des conquêtes, il exhibait sa richesse, ses voyages, son intelligence, il parlait beaucoup trop pour être intéressant, de plus il ne transpirait pas l'intelligence. Bien que cela laissa Frank de marbre, le serveur vint lui proposer un nouveau verre, qu'il refusa encore une fois, pas en service.

Il essaya de rester concentré, scrutant la moindre réaction, pas seulement de Neena, mais également de l'homme qui n'avait pas intérêt à faire un mouvement qui foutrait en rogne le mercenaire. Les gardes du corps ne comprenaient rien non plus, trop occupés à boire, fumer et profiter des jolies filles qui passaient devant eux, exhibant leurs seins qui dépassaient de leur top, juste pour montrer qu'elles avaient ce qu'il fallait pour prouver leur bêtise.

Un mouvement vint attirer l'oeil de Frank, la cible venait d'attraper Neena par la taille. Rapidement, Castle plongea une main dans l'intérieur de sa veste, s'avançant lentement vers les deux protagonistes, il scruta la moindre menace. Alors qu'il s'apprêtait à sortir son pistolet, -tant pis pour la mission- Neena lui adressa un regard. Il n'y avait aucune menaces apparentes, il la draguait juste d'une manière relativement entreprenante, ce que Frank aurait pris pour une agression n'était en fait que le geste délibérément lourd d'une personne apparemment en manque. Soit.

« Nous allons au carré VIP. Et je ne veux personne pour nous déranger. »

Les gardes du corps s'exécutèrent, tandis que Frank les suivit pour rejoindre ce fameux "carré VIP". Il allait devoir laisser Neena gérer la proie quelques instants, il lui faisait confiance pour gérer le lourdeau pendant qu'il rangeait la pièce avec ses collègues de fortune, débarrassant toutes sortes de saloperies qui trainaient dans la pièce. Frank plongea sa main derrière les coussins d'une sorte de canapé lit, cherchant la moindre arme ou le moindre couteau qui pourrait être utilisé à des fins défensives. Il ne trouva cependant pas ce qu'il cherchait, par contre, il sortit une ribambelle de préservatifs qui se déroulèrent tandis qu'il le soulevait. Mais quel branleur. Frank replaça les préservatifs ou il les avaient trouvés, du dégouts s'empara de son esprit. Les gardes du corps avaient finis de ranger la pièce, ils allaient devoir sortir.

Frank s'empressa de rejoindre une sorte de dressing qu'il ouvrit en grand, il y avait assez de place pour qu'il se fourre là, histoire de ne pas déranger la séance de drague lourde intense qui allait suivre. Le mercenaire pris une longue inspiration avant de se glisser dans ce placard, il avait vue sur la pièce grâce aux petits espaces découpés dans l'armoire. En attendant les deux protagonistes, il vissa un silencieux sur sa première arme de poing, équipée de balles tranquillisantes non létales. La seconde, par contre, était chargée avec des balles létales perforantes, pour plus de sécurité.

Le mercenaire régula sa respiration, des gouttes de sueur commençaient à se présenter sur son front, il avait saisit ses armes de poings, prêts à défoncer la porte de l'armoire et à intervenir au cas ou. Neena arriva avec Clark, se présentant face au canapé. La phase compliquée allait démarrer.
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Mer 7 Sep - 13:45
L'ambiance est soudainement bien plus chaudes maintenant que nous sommes, semble-t-il, en tête à tête. Je vois que je vais devoir m'occuper de lui toute seule donc. Il me propose un verre, d'un whisky merveilleux, un vieux, du genre qu'on en goutte probablement d'une fois dans sa vie pour peu qu'on soit chanceux. J'esquisse un sourire qui accepte poliment, m'aventurant dans la pièce pour en faire le tour des yeux. Il revient néanmoins vers moi assez rapidement, et je sens dans son regard qu'il a très envie de passer aux choses sérieuses. J'y trempe les lèvres, prends une gorgée, fini rapidement le fond de ce qu'il m'a servi après l'avoir savouré le temps d'une brève discussion... Et d'esquisser un petit sourire, je pousse l'homme sur le matelas le plus proche en venant me mettre à cheval sur lui. Le voilà heureux, surtout quand je retire les deux baguettes de mon chignon parfait, qui viennent relâcher mes cheveux en cascade.

Mais le geste me fait avoir un léger vertige. Léger, mais assez saisissant pour que je le ressente. Je manque de perdre l'équilibre, me rattrape sur le matelas comme je peux quand il vient déposer un baiser sur la commissure de mes lèvres. Lui ne zigzague pas. Je ne tiens pas si mal l'alcool, pourtant, je-... Je réalise. « Enfoiré... » Il ne perd pas son sourire mutin, j'ai à peine la force d'en esquisser un avant de plaquer une main sur sa bouche, et de lui planter maladroitement une des baguettes dans le creux de sa clavicule. Le tranquillisant se relâche dans le corps de l'homme, plus proche de son cœur pour diffuser l'ensemble bien plus vite. En même temps, il étouffe un cri dans ma main, avant de se sentir partir bien plus vite que moi. Quand il tombe inconscient et que je retire mon arme, je me redresse et manque de me casser la figure sur la table basse.

« Ce fils de pute a foutu un truc dans mon verre, que je souffle en essayant d'être perçu par mon micro. »

Je murmure ça en venant me rasseoir comme je le peux, l'impression d'avoir des jambes comme du coton. Mon champ de vision se réduit drastiquement, comme si la périphérie n'existait plus. Et je me sens molle, comme faite de mousse. Je cille, vois Frank apparaître dans la pièce soudainement, et je ne peux cacher le fait d'être tout de suite rassurée. Il est là, donc tout va bien à priori... La menace est passée, n'est-ce pas ? Je n'entends pas le son de ma voix, c'est sans doute que je n'ai pas réussi à le lui dire pour de vrai. Il faut que je me concentre. C'est fou quand même ! Je n'ai pas bu tant que ça pourtant, et j'ai l'impression que je suis vidée de toutes mes forces. Je ne peux m'empêcher de lui souffler tout autre chose comme un « tu es là ! » d'une voix sensiblement niaise, et donc parfaitement effrayante venant de moi. Reste à savoir si Frank arrivera à comprendre le bordel dans lequel il est désormais...

Dans une pièce au premier étage d'un immeuble bien gardé, avec deux gorilles à l'entrée, une fenêtre baie vitrée comme sortie, une cible en train de ronfler sur son matelas et une coéquipière plus très vive à l'heure qu'il est... Je lutte pourtant, pour rester consciente, moi même, pour être sûre de ne pas tout de suite perdre pied. J'ai toujours détesté les saloperies qu'on pouvait foutre dans des verres et faire ingérer à d'autres. C'est d'un perfide ! Alors qu'une balle dans la tête, ou une bonne séance de tortures, ça pose tout de suite la réflexion là. Je crois surtout maintenant que je regarde Frank avec un air abruti, c'est que j'ai en horreur ce que c'est en train de faire de moi.

Mais pire encore, ce malaise présent me donne l'impression de ne pas être si inconnu que ça. Comme si j'étais déjà passée par-là. Comme si cette sensation d'être dans le gaz, inutile, m'était tout à fait commune. Mes pupilles se dilatent, quand bien même je ne peux pas faire grand chose, et je me rends compte que je ne peux que compter sur Frank pour me tirer de ce très mauvais pas... Je ne veux pas y retourner ! Je ne sais pas où, je ne sais vraiment pas où, mais je sais que je ne veux pas y aller... « Les laisse pas pas m’amener, s'il te plaît, les laisse pas faire ! » que je le supplie d'une voix faible en l'attrapant par le col de sa chemise. « Je ne veux pas y retourner ! » Dans cet état, je ne suis pas sûre de pouvoir y survivre cette fois, malgré ma chance légendaire...
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Jeu 8 Sep - 23:58
Les gouttes de sueur ruisselaient sur le front du mercenaire tandis que sa respiration se faisait saccadée, ils ne pouvaient pas l'entendre. Il apercevait la scène comme si un spectacle se déroulait devant ses yeux. Un air mauvais s'installa sur le visage de Castle tandis que les deux protagonistes prenaient place dans le canapé. La cible installa Neena à côté de lui, à l'image d'un squat adolescent qui serviraient d'endroit ou il se sera fait dépuceler. Minable. Frank ne remarqua cependant pas que la cible venait de glisser un comprimé dans le verre de Neena. Frank s'installa plus ou moins confortablement dans l'armoire, se plaçant de façon a avoir l'homme en vue. Visiblement il n'était pas là pour enfiler des perles, son regard en disait long sur ses intentions avec la coéquipière du mercenaire. Il laissa ses yeux rouler dans ses orbites tandis que les hostilité commençaient, ils vit Neena prendre les devants, s'asseoir en califourchon sur l'homme. Frank détourna le regard, il avait pas vraiment l'âme d'un cinéaste pour adulte, et il avait assez de respect pour Neena, et aussi d'amour propre. Surtout d'amour propre. Ce n'est que lorsqu'un bruit de baiser arriva aux oreilles de Frank qu'il tiqua un léger problème. Pourquoi aller aussi loin avec la cible ? Il était seul, elle aurait pu l'endormir depuis longtemps. Quelque chose allait pas, ça sentait mauvais.

« Enfoiré... »

Frank détourna à nouveau le regard vers les deux protagonistes tandis qu'il vit Neena s'écrouler sur le lit à côté de l'homme. Putain, évidemment que ça n'allait pas, qu'est ce qu'il se passait, bordel de merde. Le mercenaire entendis ensuite un cri étouffé, etait-ce Neena ? Il n'avait pas vue sur le lit donc il ne pouvait pas voir, il sortir silencieusement de l'armoire, abandonnant le pistolet armé avec le tranquillisant sur l'évier. Si cet enfoiré avait touché à sa coéquipière, Frank ne comptait certainement pas l'endormir, il allait boire bien plus que du champagne cette nuit là, et s'en prendre foncièrement plein la poire. Le mercenaire se rapprocha d'un pas relativement félin, observant Neena se relever , tituber. Elle était vivante mais dans quel état ? Frank ne se fit pas prier pour se rapprocher de Neena et lui soutenir le dos pour ne pas qu'elle tombe. D'une seconde main assurée il pris le pouls de la cible qui était bel et bien dans les vapes pour quelques temps.

« tu es là ! »

Frank plaqua doucement sa main sur la bouche de sa coéquipière, l'index vint rejoindre ses lèvres pour lui dire de se taire, de ne pas faire trop de bruit, parler allait prendre ses dernières forces. Frank appuya légèrement sur le ventre de Neena pour l'allonger sur le lit, il plaça doucement le coussin sous sa tête, lui permettant de se reposer et peut être faire en sorte que sa tête tourne moins.

Le temps pour Frank de se redresser et d'observer toute les sorties possibles, avec Neena dans les vapes il allait devoir faire un massacre pour ne pas se faire capturer. Soit, qu'il en soit ainsi, pas de victimes innocentes ? Si, il y allait avoir du sang, mais pas de civil, aucun civil. Le mercenaire s'assit aux côtés de Neena, défaisant son chargeur et comptant les balles à l'intérieur. Les deux gorilles à l'extérieur étaient munis de fusils à pompe. Frank allait en avoir besoin cela tombait bien. Il croisa le regard de Neena, elle n'était plus là, elle était perdue, elle divaguait. Il essaya de la rassurer avec un sourire doux et compréhensif, après tout, elle s'était fait avoir, mais ce n'est pas grave. Elle était complètement droguée, défoncée, si seulement Frank avait réagis plus tôt. Ce n'est pas grave, tant pis, l'imprévus n'était qu'une difficulté supplémentaire. Il allait parer au plus pressé.

« Les laisse pas pas m’amener, s'il te plaît, les laisse pas faire ! » « Je ne veux pas y retourner ! »

Frank se rapprocha doucement de Neena, lui proposant une épaule douce ou poser son visage, puis doucement il embrassa son front tout en lui administrant un léger tranquillisant à l'aide d'une seringue qu'il avait gardé dans la poche de son costume. Il accompagna doucement le buste de Neena jusqu'au matelas ou il la déposa délicatement.

"Je m'occupe de tout."

D'un pas assuré Frank se posta devant la porte, toquant pour faire rentrer les deux gorilles, il se cacha derrière la porte, les laissant rentrer dans la pièce. Frank claqua la porte derrière eux, brisant la nuque du premier. Le deuxième homme se retourna, décochant un coup de poing dans la joue du mercenaire qui ne bougea pas, fixant le garde du corps avec un grand sourire. Oui, du sang, encore du sang, Neena était elle la première à se faire droguer ? A se faire violer comme ça ? Putain, ils étaient coupables, ils étaient responsables, ils savaient tout. Ils allaient faire face à une justice bien plus expéditive que la cour, un instinct sanglant, de la violence. Ils allaient payer.

Le poing de Frank alla s'écraser contre le crâne de son adversaire, fracassant une partie de sa tempe, la bottine écrasa le reste de la boîte crânienne. Sans perdre une seconde, Frank pris les deux fusil à pompe que détenaient les gardes, ramassa les munitions. Il s'apprêta à sortir descendre tout les gardes du corps, mais ne pouvait décidément pas laisser Neena ici, si les gardes arrivaient dans la pièce ils allaient la garder. Ce ne serait finalement pas si facile, mais il ne pouvait décemment pas se résoudre à la laisser là. Il décida donc de la déposer délicatement sur son épaule. La cible, elle, serait trainée dans la couette, saucissonnée. Il était temps, un combat de plus, peut être le dernier. Non, il la ramènerait sauve, et il ramènerait la cible, coute que coute. Il défonca la porte à l'aide de son pied, envoyant la cible valdinguer dans les escaliers en shootant dans son corps, après tout, enroulé dans la couette il ne devait pas vraiment passer un mauvais moment. Des bruits de pas se faisaient entendre dans les escaliers, avec des hurlements. OK, la fête allait vraiment commencer. Monter le son, Frank Castle débarque en soirée.

Le fusil à pompe ne faisait qu'un avec sa main, il tira deux premières salves de chevrotines qui vinrent se loger dans deux gardes du corps, repoussés, ils restaient par terre, gémissants et sanglotant. Frank arriva au rez de chaussé, il déposa Neena sur un des canapés, il n'y avait plus personne, suite au coup de feu le mouvement de foule s'était dirigés vers toute les sorties, il pu donc rester à côté du canapé et attendre les gardes du corps qui l'encerclèrent. Il se plaça devant sa coéquipière, la couvrant de tout son corps, poussant la cible d'un côté du canapé. Frank se redressa, empoignant le deuxième fusil à pompe qui se trouvait dans son dos.

"Vous voulez vraiment qu'on en arrive là, les gars ?"

Une salve de chevrotine vint arracher l'épaule du mercenaire qui recula de quelques pas, laissant à nouveau un sourire carnassier apparaître sur son visage, il releva ses deux mains prolongées par des fusils à pompe à canon scié.

"Je prends ça pour un oui."

Une balle, deux balles, de la chevrotine. Frank sentait son corps brûler, brûler d'une intense haine envers ces hommes, brûlé par la poudre, repoussé par les impacts de balle, du sang ruisselait sur son costume tout neuf, des trous venaient se former sous l'impact des balles, il en prenait, beaucoup, beaucoup trop, mais il tiendrait, coute que coute.

La fumée se dissipa, laissant place à une ambiance lugubre de fusillade. Frank  se tenait à genou, au milieu d'un tas de cadavre d'hommes en costume, il n'y en avait plus, il n'y avait plus que Frank. Jambes, épaule, bras, mains. Pas un seul endroit n'était clean chez le mercenaire qui avait morflé bien plus que d'habitude. Qu'a cela ne tienne, sa volonté lui permis de se relever grâce au canon du fusil à pompe. Il envoya un crachat de sang au loin tandis qu'il attrapa Neena et l'installa à nouveau sur son épaule. La cible, elle, trouvait le deuxième bras du mercenaire. Il les déposa dans la voiture. Ou allait il aller ? Il ne savait pas, la maison Castle était bien plus proche que n'importe quelle planque. Tant pis.

Ils arrivèrent devant la maison, Frank commençait à voir trouble, un fin voile s'installait devant ses yeux, il eut tout juste le temps de déposer Neena dans le lit 2 places de sa chambre, tandis qu'il enferma la cible dans la salle d'arme, le menottant à un radiateur. Frank ressortit de la pièce, titubant, s'avançant comme il le pouvait. Il s'installa dans son fauteuil, se servit un verre de whisky qu'il n'eut le temps de finir, le mercenaire venait de s'évanouir, le fauteuil s'imprégnant de son sang, cigare fumant au bec.
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Ven 9 Sep - 2:25
Mes suppliques, Frank les reçoit, mais pas forcément de la manière dont je m'y attends. J'ai le temps de ressentir une pression douloureuse sur le bras avant que la tête ne me tourne une dernière fois et qu'un rideau noir ne tombe. Mon sens de l'équilibre s'en trouve perturbé, je ne sais plus dans quel sens je suis, ni ou je vais, ni ce que je fais. En fait je suis dans un labyrinthe sinueux, un cauchemar médicamenteux qui ressemble à s'y méprendre à un océan de coton. Et sans savoir pourquoi, je dois le traverser pour rejoindre un semblant de conscience. Mais c'est comme si ce coton absorbait toutes mes forces, toute ma volonté, quand je l'effleure à peine, et les maigres fois où je parviens à émerger, je retombe presque immédiatement. Cet océan subit une tempête, un orage si violent, Il tonne si près de mes oreilles et je ne trouve rien pour me mettre à l'abri.

La lutte pour rester consciente est vaine, et si les accords ne se font plus comme il faut, je ne parviens pas à quitter ce qui fait naître en moi une angoisse vive. Une pièce blanche, à fixer un plafond si immaculé qu'il m'aveugle à moitié. Des murs semblables, au point où on ne distingue plus ce qui est en bas de ce qui est en haut, et cette impression étouffante qui finit par m'aveugler. Allongée sur un matelas trop dur, avec la sensation qu'on a quand une personne s'assoit sur votre buste, dans l'expectative d'une venue qui vous fera souffrir. C'est la seule chose que j'attends sur l'instant, que la souffrance commence pour qu'elle termine enfin. C'est toujours ainsi que ça se passe depuis le tout début. Depuis que je suis en âge de marcher, de parler, de croire, de comprendre. Alors pourquoi les choses en seraient autrement, aujourd'hui ?

Sa promesse tacite, Frank ne pourra pas la tenir. Je l'ai pourtant supplier de ne pas m'amener, et c'est dans l'endroit que je crains le plus que je me retrouve. Incapable de bouger, marionnette désarticulée qu'on ballade ça et là, dans des angoisses indicibles et qui semblent parfaitement réelles. J'essaie de me mouvoir, mais je suis comme sanglée à mon matelas, attachée fermement pour qu'on puisse expérimenter comme on l'a toujours fait. Je ne comprends pas, et dieu sait comme je hais ne rien comprendre. Tout ça ne peut pas être vrai. Tout ça ne DOIT PAS être vrai. Alors je me détends, je fais tout ce que je peux pour évacuer cette peur étouffante qui me compresse la poitrine et je ferme les yeux en soufflant lentement... Très lentement...

Et j'émerge enfin, brutalement. Me relevant sur un matelas mais dans une pièce que je ne connais absolument pas, une chambre, celle d'une maison bien tenue que je n'ai jamais visité et pourtant dieu sait que j'ai une bonne mémoire... Je roule boule pour me défaire des draps dans lesquels je suis emmêlée un peu malgré moi, avant de tomber sur le carrelage en agrippant la lampe au passage et en appelant d'une voix sèche : « Frank ? » Je calme ma respiration au mieux, pour essayer d'entendre une réponse... Je suis un animal blessé et perdu, qu'on lâche dans un lieu inconnu et effroyablement silencieux. Mais rien ne vient et je suis toujours dans le gaz, incertaine sur mes appuies. Je me rends compte en me remettant sur mes jambes que j'ai perdu une de mes chaussures. Je retire l'autre un peu maladroitement, en m'avançant vers la porte entrouverte et en la dépassant. Un long couloir, et un calme pesant. Il ne doit pas être loin du petit matin quand je me rends compte de ce qu'il se passe, complètement perdue néanmoins. Je ne sais pas comment j'ai pu atterrir ici... Est-ce la drogue qui me joue d'autres tours ?

Ça ne m'étonnerait même pas... ça pourrait. Je suis sûrement encore perdue dans les méandres de mon esprit et... Et pourtant, tout ça me semble bien plus réelle. La sensation de vide, l'odeur de cigare, celle du sang qui s'y mêle maintenant que j'approche de ce qui semble être un salon... Et...

« Frank ! »

*

Je réajuste péniblement l'aiguille que j'ai de planté dans le bras, créant un chemin dans le fin tuyaux qui mène au bras de Frank. Je ne peux m'empêcher de fixer le médecin que j'ai fait venir du regard, pour être sûre qu'il ne fera rien qui me fâcherait vraiment. Je suis peut-être affaiblie, mais pas suffisamment pour ne pas lui éclater la tête sur la table basse si Frank passe l'arme à gauche. Et il s'agit peut-être d'un fidèle d'Hydra, peu me chaut. Je ne sais pas à quel point la mission a été un fiasco, tout ce que je sais, c'est que nous sommes chez Castle depuis bien un moment, que si le sommeil me pèse je ne lâche pas prise, pas tant qu'il ne sera pas remis sur pied. Alors l'autre recoud, sous la menace du couteau de cuisine que j'ai dans ma main qui ne donne pas mon sang, et s'active à lui injecter ce qu'il faut pour le remettre plus vite sur pied. Oh, il se permet même deux trois remarques. « Vous devriez arrêter, vous êtes faibles aussi », « prenez ça, ça dissipera les effets de la drogue », « allez vous chercher à manger pour vous donner de l'énergie ».

Mais non. Je n'esquisserais pas un geste tant que Frank n'aura pas ouvert un œil. Je ne demande pas à ce qu'il soit lucide, je demande à ce qu'il soit vivant. Il a deux enfants à assumer. Le reste viendra ensuite. Je n'ai pas envie que ce crétin fini à la pisse meurt alors que j'étais sa coéquipière et responsable de sa survie. J'ai remué ciel et terre pour ça, mais est-ce que ça sera suffisant ? Le toubib finit par se relever, après avoir extrait une dernière balle en esquissant une grimace. Il termine de recoudre, et me lance que « ça devrait aller maintenant ». Et un sourire en coin plus tard, me complimente d'être donneuse universelle...

« Je vais appeler pour... Pour l'autre homme, qu'il m'annonce alors que je le suis du regard. Fais donc, je te surveille quoiqu'il arrive. »

Il ne s'éclipse pas, téléphone en main, pour contacter qui de droit. Je sais que d'ici quinze ou vingt minutes, nous n'entendrons plus parler de l'autre abruti qui m'a drogué. Le médecin s'approche, sa petite lampe torche en main pour se planter devant moi et me coller la lumière dans les yeux. Je vois flou un moment avant de grogner qu'il a plutôt intérêt à décamper avant que je lui fasse bouffer ses outils. Impassible face à la menace, il m'annonce simplement que les effets secondaires de la drogue feront effets quelques temps. Jours, semaines. Il ne peut pas me dire, mais mon corps mettra du temps à l'évacuer, et qu'en attendant je dois rester calme.

Pressant un coton sur l'aiguille, je la retire quand je commence à ne plus sentir mon bras. Je ne peux plus lui donner, pas sans me mettre plus en danger aussi. Et le temps s'étire, inlassablement. Du mouvement dans la pièce, le médecin accueille les autres hommes qui extirpent la cible et l'amènent dieu sait ou. Je m'en cogne. Si je le recroise, je le tue. Une nausée me prend quand je réfléchis à tout ça, à ce qu'il aurait pu me faire si j'avais été seule. Hn. Quoiqu'il en soit, je me tourne vers Frank, allongé par terre parce qu'on aurait jamais eu la force de l'amener ailleurs, refermé par où il pissait le sang, a qui j'ai donné la moitié du mien pour qu'il survive à sa connerie. Et je ne peux m'empêcher de lui souffler, contrariée par tout ce qu'il a fait :

« T'es vraiment un abruti, Castle... »
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Sam 10 Sep - 9:12
C'est comme ça que Castle allait finir ? Son cigare en bouche en train de crever la gueule ouverte, couvert de rouille dans son fauteuil préféré qui devait, à force d'être utilisé, porter les traces de son cul ? C'était ça la fin ? Non certainement pas. Il avait vu pire à la guerre, expérimentant les coma, les arrêts cardiaques. Au final ce ne serait qu'un coma de plus à ajouter à son longue liste. Ouai sauf que là il avait pas pris le temps d'appeler de doc, ni même d'appeler quelqu'un d'autre. Il se sentait partir, il se sentait attiré dans une sorte de dimension qui ne prenait pas en compte le bien ou le mal, dans la dimension ou votre carcasse pourrissait sous terre, rongée par les vers. Tout ça pour s'être fait plomber par des gardes du corps qui voulaient conserver leur salaire. Il les avaient tous tués. Les visages de ses victimes revenaient dans sa tête, il y en avait beaucoup, beaucoup trop pour ne pas sombrer dans la folie. Beaucoup trop pour partir et laisser ce monde se débrouiller sans un connard comme Castle.

Castle regagna en lucidité pendant la nuit, la maison était paisible, tout était calme, visiblement, Neena profitait d'une nuit relativement paisible, Frank ne savait pas qu'il venait de l'enfermer dans un cauchemar, donc c'était un soulagement pour lui, moins pour elle. Le gus, était contre le radiateur, endormi luis aussi, et toujours saucissonné dans la couette. Cette image fit rire le mercenaire qui se tint le ventre, des impacts de balles se laissaient clairement apercevoir tandis qu'il ruisselait au rythme des rire de Castle. Finalement il avait peut être perdu un peu plus de sang que d'habitude ce soir. Soit. Frank intima à ses membres de relever sa carcasse, ce qu'aucune de ses extrémités ne fit. Il était coincé dans son propre corps, incapable de se lever, d'étendre les pieds. Il ne sentait plus rien, une flaque de sang apparaissaient à ses pieds et tachait le fauteuil qui ne ressemblait dorénavant plus à rien. Peut être qu'un organe était touché, putain, c'était ça crever ?

Un fin voile s'empara des yeux du mercenaire qui ne put que constater que son âme quittait son corps pour finir dans un endroit inconnu. Frank ne voulait pas se laisser abattre, mais, à bout de force il n'avait plus aucun contrôle de ses membres, ni de son esprit qui commençait à se laisser aller à la divagation. Il en appela à ses enfants qui ne vinrent pas, qui n'étaient pas là. Il hallucinait, observant son cercueil descendre dans le caveau familial, emportant la tristesse et la mort avec lui. Une torture douce qui emplissait doucement les songes du mercenaire, et si cet endroit était meilleur, et si crever et laisser sa famille serait le meilleur moyen de les protéger d'un quelconque retour de bâton ? Finalement peut être qu'il avait remplis sa dernière mission, prêt à laisser la relève prendre sa place, 35 ans c'était peut être pas si mal pour un mercenaire et puis il avait eut une belle vie.

Une belle vie remplis de souvenir aussi faux les uns que les autres, des souvenirs d'une famille heureuse, réunie, qui en réalité ne l'était pas, uniquement dans ce monde imaginaire, tout cela il ne le savait bien évidemment pas, du coup Frank Castle pouvait s'éteindre comblé, ne s'attendant pas à avoir un brutal retour à la réalité. Conscient des sales blessures qu'il avait, la douleur ne faisait qu'empirer, peut être qu'il aurait quand même du appeler un docteur cette fois-ci. Il n'en avait plus le temps, toute façon, il ne serait bientôt plus qu'un amas de chair déchiqueté, une fois qu'il n'aurait plus de conscience tout du moins.

La carcasse de Castle alla rejoindre le sol, lui arrachant une douleur intense qui ne le fit cependant pas bouger, il était coincé dans un monde ou la souffrance régnait et la conscience était bafouée. Il ne pouvait plus bouger, tant témoin malgré lui d'un essai puéril de le sauver de ses blessures bien trop graves. Il entendait des personnes parler autour de lui, des voix qu'il ne reconnus pas sans doute car il était bien trop faible pour faire appel à sa mémoire. Il sentait cependant le plomb quitter son corps peu à peu, il reprenait certainement vie, à l'image d'une création du docteur Frankenstein. Puis plus rien, le noir complet. Frank avait lâché prise lorsque le docteur s'était attaqué à un de ses organes, le coeur avait lâché, plus rien n'y était.

Une piqure de morphine vint le rappeller de son ascension, le ramenant sur la terre ferme, sur le sol des mortels. Putain, c'était moins une, encore quelques secondes et on aurait pu dire adieu au plus bourrin des mercenaires. Hein, doc?

Du mouvement dans la pièce, Castle le ressentait comme des sortes de courant d'air, il n'aurait pas fait la différence entre une fenêtre ouverte et un bataillon de l'Hydra qui venait chercher la cible. Aucune importance, il n'en avait rien à faire, qu'ils viennent le chercher, le chèque arriverait plus vite dans la boite au lettre ainsi. Le temps passe, le sang de Neena commençait à se mêler à celui du mercenaire qui était bel et bien toujours en vie, malgré sa motivation à laisser ce monde de tourmente. Frank pouvait à nouveau entendre, le moindre bruit autour de lui, cependant, sa faiblesse aurait pu le faire grincer des dents, s'il en avait eut la force.

« T'es vraiment un abruti, Castle... »

Frank écouta attentivement cette phrase, c'était elle, c'était Neena, elle avait finalement réussis à s'extirper de sa nuit, une bonne nouvelle en soi. Il ne savait pas qu'elle venait de lui sauver la vie, et à vrai dire il ne l'aurait pas imaginé, il ne voulait pas qu'elle soit du genre à risquer sa vie pour une vieille carcasse comme Castle, elle avait un frère dont elle devais s'occuper, voila tout ce qui importait.

Le mercenaire réunis ses forces pour venir attraper le col de Neena, la rapprochant doucement de son crâne qui ne devait plus ressembler à rien avec la poudre et la crasse qu'il avait sur la gueule. il l'approcha doucement pour lui chuchoter dans l'oreille d'une voix très faible et peu distincte.

"Un abruti..."Il inspira profondément, laissant ses poumons siffler au rythme du sang qu'ils contenait, une fois qu'il accumula assez d'air il continua.. "Qui t'a sauvé la vie.." Une seconde inspiration vint couper la phrase du mercenaire, il avait bientôt finis."2 fois..."

Un sourire vint s'emparer du visage du mercenaire qui ne put s'empêcher de le transformer en rire entrecoupé par des séquences de douleur intense. Il repoussa doucement Neena avec le reste de ses forces avant d'ouvrir lentement les yeux, cligner, puis les refermer. Il observa son salon sous un autre angle avant de fixer Neena, yeux dans les yeux, sourire sur ses lèvres ensanglantées.

"Je t'ai manqué ?"
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Sam 10 Sep - 12:01
Je ne suis jamais passée aussi près de perdre un coéquipier. C'est très étrange, et pour le moins très dérangeant aussi. J'aime croire que je suis une personne sur qui on peut compter, qui fera tout pour sauver la mise de la personne qui l'accompagne. Faut dire que si je rechigne tant à prendre des missions ou des coups à plusieurs, c'est pour une bonne raison. Je suis indépendante, solitaire et réservée, une personne avec moi revient à mettre tout le monde en danger. Voilà pourquoi refuser est souvent le plus censé à faire. Si encore ça se trouvait que dans ma vie professionnelle... Mais ce précepte d'existence, je le tiens pour tout : j'ai réussi à éloigner mes parents, je n'ai que peu d'amis, et on ne peut pas dire que j'ai de meilleurs amis non plus, je n'ai pas de petit copain à proprement parlé, surtout parce que je m'entends très mal avec Wade en dehors du plumard... Il n'y a que Lazarus qui compte finalement...

Et aujourd'hui, je me démène et me vide à moitié de mon sang pour une autre personne : Frank. Parce que je me sens responsable de ma bêtise, responsable de sa vie. Je me sens faible aussi, j'aurais besoin d'un peu de repos et de beaucoup de bouffes pour me remettre de tout ça. Mais j'ai la chance de ne pas finir en steak haché non plus, je suis pas à la place de Castle qui doit souffrir le martyr sans le peu de morphine qu'on lui a accordé. Déjà que j'ai fai- Qu'on a failli le perdre. Un soupir m'échappe quand je sens une poigne m'agripper par le col. Je me rattrape à ce que je peux pour pas me casser la gueule sur Frank, qui exige fermement que je me rapproche de lui pour pouvoir me parler. Bon... J'écoute, rassurée qu'il soit conscient, moins qu'il m'ait entendu. Surtout maintenant qu'il se la pète à moitié en signalant qu'il m'a sauvé la vie deux fois...

« Hm ouais. Je lâche ça entre mes dents, retirant le coton en lui désignant le creux de mon bras où un bleu apparaît avec en son centre la marque d'une piqûre : Deux partout alors. »

Je pose ma main sur son buste, comme par espoir de calmer la douleur alors qu'il se marre comme un con. C'est pas une bonne idée de faire ça. Redescendant du canapé, je me pose à côté de lui pour être plus à portée de sa voix. C'est pas grand chose, mais ça aidera déjà un peu plus à ce qu'il économise de l'énergie. Et je lui lâche d'ailleurs « tu devrais rester tranquille, te rendormir », interrompu par sa déclaration. S'il m'a manqué ? Je fronce les sourcils de surprise en ayant un mouvement de recul. Il est sérieux ? Je détourne les yeux en secouant la tête, avec ferveur, le temps de soupirer de consternation. Il pense quoi ? Que je l'apprécie ?! Non mais là, il rêve ! Il a cru quoi ? Qu'on était genre autre chose que de vagues collègues qui se connaissaient de visu ? Allez allez, il m'énerve !

« Pas du tout, t'es un gros abruti fini à la pisse et je peux pas t'encadrer ! »

Si on se pose la question, oui, un « merci » viendrait certainement m'arracher la langue. Puis c'est beaucoup plus simple de repousser les gens qui pourraient être proches que d'essayer de les garder dans sa vie. Être responsable de ses blessures, c'est déjà pesant en soi, je n'ai pas envie de rajouter plus. Je n'ai pas envie de m'en soucier. Même si je sais qu'au fond, si ça n'était pas déjà le cas, je ne serais pas ici. Je n'aurais pas attendu que le médecin se casse, que l'équipe d'Hydra vienne chercher la cible. Je serais repartie à la première occasion, après avoir appelé le toubib pour qu'on lui sauve la mise. Ce que je n'ai pas fait. Je pince les lèvres, un poil frustrée de devoir l'admettre. Mieux vaut passer tout de suite à autre chose, pour ne pas être gênée :

« T'es un gars ultra chanceux de m'avoir, tu le sais ça ? Je le vois déjà d'ici s'offusquer de ça, en me rappelant le nombre de plaies par balle qu'il peut avoir dans le corps. Mais je l'en empêche, me remettant sur mes jambes avec un grand sourire complice : Alors pour me rendre ça, je vais vider ton frigo sans vergogne, et il a intérêt à être plein. »

Je fais quelques pas en direction la cuisine, me dirigeant vers le frigo plutôt lentement quand je sens la fatigue me faire tourner la tête. Je m'accroche à la poignée de la porte, et ça me laisse le temps d'admirer de magnifiques dessins d'enfants accrochés. Mes doigts effleurent le coin racorni de l'un d'eux, avant que je ne me décide à ouvrir et regarder l'intérieur. C'est... C'est vide. Une moue contrariée sur le visage, j'attrape la bouteille de lait, et retourne les placards à la recherche d'un paquet de céréales sans doute là pour les gamins. Mais y'a pas de honte à aimer ça, je pense. Un bol plus tard (celui de Frank Jr à mon avis) et une cuillère en main, j'ai ce qu'il faut pour revenir dans le salon quand j'annonce au blessé toujours allongé par terre :

« Je vais rester jusqu'à pouvoir te remettre dans ton lit. »

Après ça... Il pourra se reposer comme il faut, je suppose. Rien ne m'empêchera de repasser remplir le frigo, parce que si sa famille compte revenir un jour, ça serait dommage d'y trouver papa chéri en train de tousser son sang après avoir vidé tous les placards.
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Sam 10 Sep - 19:40
Il était vivant, un amas de chair qui ne ressemblerait plus à grand chose pendant certainement quelques semaines mais vivant quand même, et ça il le devait à Neena, il devait l'admettre, elle lui avait sauvé la vie la, enfin peut être qu'il aurait préféré partir vers une autre existence. Au final, c'était pas plus mal de continuer à vivre encore un peu, du moins jusqu'a refoutre sa vie en danger dans une prochaine fusillade. Il sentait ses sensations lui revenir, bouger une jambe, bouger sa main, sentir le froid du sol dans son dos, une sensation relativement agréable malgré la dureté du sol. Il n'allait pas faire la fine bouche, il était bien là, posé. La mercenaire était resté avec lui, elle était resté jusqu'a ce qu'il se réveille, elle n'était pas obligée. Cela rassurait cependant l'assassin qui ne put cacher un petit sourire satisfait.

« Hm ouais. Deux partout alors. »

Il releva lentement la tête en direction de la mercenaire, observant attentivement son bras quelques secondes, le temps que se pupilles se fixent sur un petit trou synonyme de "prise de sang". Pourquoi elle avait ça au bras ? C'était ce que le type avait fait ? Frank chercha autour de lui et trouva une sorte de "tuyau" ensanglanté et vis le même style de perfusion sur son bras. Il laissa ses yeux rouler dans ses orbites avant de prendre un air tendus, elle avait à nouveau risqué sa vie pour le sauver lui, certainement qu'il allait crever, mais tant pis, au final elle avait réussis la mission, et puis Frank était bien plus résistant qu'elle ne le pensait, il n'était pas en sucre. Malgré ses réticences il sourit à Neena, un plein de reconnaissance emplissant ses yeux, le moment de la réprimander n'était pas venus, il se tut donc.

Il sentit une décharge de chaleur venir s'appuyer sur son buste, grâce à cela il eut légèrement moins de mal à inspirer, à respirer tout simplement. Puis Neena vint le rejoindre sur le sol, Frank se décala légèrement pour qu'elle puisse s'installer à côté de lui, ce qui le fit sourire.

« tu devrais rester tranquille, te rendormir »

Cet excès de gentillesse était-il volontaire ? Cachait-il quelque chose d'autre ? Frank n'arrivait pas à comprendre, au final,elle prit relativement mal sa remarque, ce qui valu une petit scène dans le salon de Castle, scène qu'il observa avec un fin sourire, elle eut un mouvement de recul, ce qui n'étonna pas Frank tellement Neena possédait un mauvais caractère, il commençait à la connaître donc au final cela ne le surprenait pas plus que cela

« Pas du tout, t'es un gros abruti fini à la pisse et je peux pas t'encadrer ! »

Les yeux de Frank s'écarquillèrent et un léger rire vint s'échapper de sa gorge, elle ne faisait pas les choses à moitié, carrément fini à la pisse. Cette remarque fit rire Frank, elle n'était peut être pas loin au final , mais ce dont il était sûr c'est qu'elle n'était pas du genre a ne pas pouvoir l'encadrer, pas après lui avoir fait confiance à la fête, pas après lui avoir fait confiance lors de la préparation d'enlèvement, pas après être restée pour l'aider jusqu'a ce qu'il soit à nouveau éveillé, pas après lui avoir donné la moitié de son propre sang. Non, il n'y croyait pas.

« T'es un gars ultra chanceux de m'avoir, tu le sais ça ?  Alors pour me rendre ça, je vais vider ton frigo sans vergogne, et il a intérêt à être plein. »

Frank sourit et acquiesca avant d'encadrer la tête de Neena entre une sorte de cadre qu'il faisait avec ses mains, il cligna des yeux doucement et soupira avant de répondre.

"Toi et ta chance.. Finalement, t'es peut être pas qu'une putain de patte de lapin, merci pour la transfusion."

Elle venait de se remettre sur ses jambes, Frank ne put suivre qu'un mouvement sur deux, le temps qu'il relève la tête, il entendait déjà la porte du frigo s'ouvrir. Il était.. Vide, oui, Frank n'étais pas du genre à acheter de grosses courses quand personne n'était là, il était du genre au jour le jour, et pour aujourd'hui il n'avait pas vraiment prévu de rentrer dans cet état là. Au final le mercenaire patienta, attendant qu'elle revienne dans le salon, allongé sur le sol, il scrutait sagement les gestes de sa coéquipière entendant les tiroirs claquer, et un bruit de bol et de céréale. Il ferma doucement les yeux, se remémorant de bon souvenir avec ce genre de bruit, puis les rouvrit, assurant un sourire doux à l'attention de Neena, il haussa les sourcils en voyant le bol de céréale et ne put s'empêcher un soupir suivis d'un rire en voyant qu'elle mangeait des céréales.

"Fait comme chez toi."

« Je vais rester jusqu'à pouvoir te remettre dans ton lit. »

Frank laissa un rire s'échapper de sa gorge, si elle comptait le foutre dans le plumard c'était peine perdu pour le moment, vu le poids qu'il faisait elle allait sans doute tomber sous le poids du mercenaire. Tant pis, il resterais couché le temps qu'il faudra. Il tapota le sol à côté de lui, attrapant difficilement deux coussins sur le canapé avant de faire signe à Neena de se rapprocher.

"Tu devrais rentrer, ton frère doit t'attendre, Neena."
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Sam 10 Sep - 20:46
« Je n'ai pas attendu ton autorisation pour ça, tu remarqueras, que je lui lance avec un aplomb certain en le regardant droit dans les yeux. »

Et j'enfourne une cuillère pleine de céréales, avec un certain plaisir. Je comprends mieux, là, maintenant que je me sens vidée de mes forces et clairement affamée, pourquoi Lazarus aime autant ça. Ouais, dans du lait frais, quand on vient tout juste de se réveiller... C'est facile à préparer, rapide à avaler, et c'est franchement pas dégueulasse. Bon, on fait rarement ça aux dernières heures de la journée, encore dans une tenue qui sent la soirée horrible de la nuit, la couture distendue, celle le long des cuisses consciemment déchirée par mes bons soins pour me laisser l'occasion d'utiliser mes jambes comme je l'entends. Je peux ainsi me rasseoir sans avoir à me sentir trop à l'étroit dans une tenue loin d'être faite pour moi. Qu'est-ce qu'on est mieux, de toute façon, dans des pantalons, dans des T-shirts trop larges, dans des fringues simples bien que très jolies.

J'ai presque fini mon bol, je tends le bras pour le poser ensuite sur la table basse proche. Et Frank en profite pour rire. « Quoi ? » que je lui demande alors qu'il se marre comme un tordu après ma remarque sur le fait de le remettre dans son lit. Je l'interroge du regard avant de comprendre qu'il n'y croit pas du tout. Il doit penser que je suis trop faible pour le supporter sans doute. Il termine en m'expliquant que je devrais rentrer car mon frère doit m'attendre. Il n'a pas tort sur ce point, mais je n'ai pas besoin de lui pour me rappeler que j'ai une personne à charge. Deux si on le compte lui, trois si on y rajoute sa stupidité.

« Tu as envie que madame Castle, Frank Jr et Lisa te voient en plein milieu de ton salon dans cet état ? Je lui demande ça en l'interrogeant du regard, avec une petite moue sur le visage qui n'attend finalement pas vraiment de réponse. C'est l'image traumatisante du papa presque mort qu'il veut laisser à ses enfants, faut croire. Je peux pas aller contre la connerie des gens, bizarrement. Parce que si c'est ce que tu veux, ok, je me casse. »

Je le peux. Je n'ai qu'à me relever, récupérer mes chaussures et... Prendre sa voiture pour rentrer parce que la mienne est loin. Il ne va probablement pas apprécié le dernier point, mais je m'en fous un peu, je vais avec ce que j'ai sous la main. En l'occurrence, droguée comme je le suis encore, fatiguée par la transfusion que je lui ai fourni, mes cheveux blonds emmêlés qui ont vraiment besoin de redevenir brun, ce n'est peut-être pas le bon moment pour aller faire des folies au volant de la voiture des Castle. Et comme je n'ai pas envie d'être contrariée, encore

« Ou alors tu la fermes avec ta considération à la mord moi le nœud et tu me laisses faire, hein, t'en penses quoi de ça ? »

Nouveau froncement de sourcils, qui ne souffre d'aucun refus. Il a plutôt intérêt à faire comme je l'entends, sinon je vais me mettre à appuyer là où ça fait mal. Et des endroits où ça pique, ça tombe bien, il en a une tapée. J'ai hâte de commencer le petit jeu du « ça fait mal si j'appuie là ? » en pressant ses bandages du bout du doigt et qu'il se tordra de douleur en me demandant d'arrêter. Sadique, moi ? Seulement quand la situation s'y prête, mais c'est parce que je suis un peu comme un chat au fond. Des fois je joue, et des fois je griffe. Reste à voir quand j'ai envie de griffer pour faire vraiment mal. Pour ne ps qu'il me repose la question, je lui explique ce qu'il en est : « J'ai laissé Lazarus à des gens responsables, en qui j'ai confiance. Et je lui ai mis un message aussi, il l'aura. » Et je hausse les épaules pour finir.

Mes yeux se posent vers la salle d'armes, encore ouverte. J'installe ma tête sur le cousin qu'il a posé à côté de lui, et me tourne vers le plafond que je vois d'ici. C'est superbe, un plafond. C'est un endroit magnifique sur lequel les pensées se répercutent, suivent leurs routes...

« Ils sont venus le chercher. Je sais pas ce qu'ils vont en foutre, que je lui lance avant d'éclater d'un rire un poil nerveux. Je parle de la cible évidemment. Il n'a probablement pas entendu l'équipe d'Hydra venue le récupérer. Je termine de rire, me passant la main devant les yeux pour essayer de reprendre mes esprits. Même s'il a la tête pleine de pensées géniales, j'ai envie de la remplir de plomb. »

Je ne me souviens de rien. Je cherche pourtant, mais à partir du moment où j'ai ingéré cette drogue, puis juste après l'avoir planté, je n'ai que de vagues images. Des flashs. Mais la plupart n'a rien à voir avec l'état de Castle. Rien de réel. Du délire complet. Et du coup, si Frank est dans cet état, c'est forcément de ma faute.

« Je suis désolée... J'ai merdé. J'aurais du être plus vigilante, que je lui souffle sans tourner les yeux vers lui, un peu piteuse il faut bien l'admettre. »

Les mots m'arrachent la gueule, je dois bien l'admettre. Mais je dois reconnaître mes torts, j'ai cru que ça serait simple. Ça ne l'a pas été, et il en a pâti à ma place.
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Mar 13 Sep - 14:57
« Je n'ai pas attendu ton autorisation pour ça, tu remarqueras"

C'est vrai qu'elle n'avait pas vraiment attendue l'invitation du mercenaire pour se servir dans son frigo, elle faisait comme si c'était chez elle, et à vrai dire, elle avait plutôt intérêt vu qu'elle venait de lui sauver la vie. Enfin, au final elle avait quand même trouvé quelque chose à manger dans le désert qu'était la cuisine de Frank quand personne n'était avec lui. Elle avait du cran, Frank appréciait ça quelque peu, elle n'était pas comme les autres, elle ne se pliait pas a lui dire simplement "oui" elle était du genre a le chercher, à l'embêter, une sorte de petite épine dans le doigt qui picotait mais ne vous faisait pas souffrir pour autant. Il roula des yeux tout en écoutant les céréales s'écraser sous les dents de sa coéquipière. Il respira doucement tout en fermant les yeux, des flashs vinrent écourter l'instant de silence et de paix, il revivait la soirée précédente, observant ces hommes tomber face à lui, tout le monde tombait à terre, sauf lui, lui, il restait debout, comme s'il était maudit par la vie.

Le mercenaire ne put s'empêcher de rire lorsqu'elle évoqua l'idée de le ramener dans son plumard, elle était aussi en piteux états, à cause de la drogue qui faisait encore effet, tout aussi groggy, il ne put s'empêcher d'imaginer cette scène cocasse de Neena en train de soutenir Frank sur ses épaules. Une scène qui ne plaisait pas au mercenaire, qui le faisait rire. Il n'avait pas besoin de soutiens, mais la présence de Neena le rassurait au moins un peu, éprouvant moins de difficulté à surmonter sa solitude naissante.

« Tu as envie que madame Castle, Frank Jr et Lisa te voient en plein milieu de ton salon dans cet état ? "
Frank soupira, laissant ses yeux se refermer, il réfléchit à la tronche de ses enfants lorsqu'ils le verraient allongés dans le salon, troué comme un gruyère. Il réfléchissait aussi à la tronche de Maria, en le voyant allongé avec Neena à moitié débraillée à côté. Certainement qu'elle n'en penserait pas que du bien, mais après tout, à cet instant précis il n'en avait cure. Une larme vint couler sur sa joue tandis qu'il pensait à ses enfants, il était vrai qu'il n'avait plus eut de nouvelles depuis quelques jours, pensant qu'ils étaient certainement en vacances prolongées, qu'aurait-il pu leur arriver ? Il y avait Maria avec eux, elle veillerait sur eux si jamais.

"Parce que si c'est ce que tu veux, ok, je me casse. "

Le mercenaire releva difficilement la main en direction de Neena, il était trop tard pour faire machine arrière maintenant, elle avait certainement vu qu'il avait fait le mouvement vers elle.

"Non, attends.. reste.."

Le mercenaire soupira et ferma les yeux, espérant qu'elle ne lui demande pas pourquoi il l'avait retenus, il en avait pas la moindre foutue idée, mais il voulait cette présence, et de toute manière il se sentirait coupable de la faire partir alors qu'il vient de lui prendre la moitié de son sang et qu'elle était encore groggy de l'autre abrutis qui l'avait drogué. Il resta néanmoins en place attendant sa réaction.

« Ou alors tu la fermes avec ta considération à la mord moi le nœud et tu me laisses faire, hein, t'en penses quoi de ça ? »

Frank acquiesca doucement, il n'avait pas vraiment le choix en réalité, il devait la laisser faire, elle était la personne la plus apte des deux à trouver la solution à ce problème.

"D'accord, Neena."


Il allait garder pour lui tout ce qu'il pensait, tout ce qu'il voulait pour le moment, laisser Neena mener la danse, la laisser lui dicter ce qu'il devrait faire. Il n'arriverait peut être pas a bouger tout de suite, il devrait donc s'habituer au sol de son salon pour le moment. Une idée qui ne l'enchantait guère, mais après tout il n'avait pas le choix donc autant faire avec.

« J'ai laissé Lazarus à des gens responsables, en qui j'ai confiance. Et je lui ai mis un message aussi, il l'aura. »

Il acquiesça doucement, il aurait au moins ça sur la conscience en moins, il savait dorénavant que le frère de Neena ne serait pas seule en l'absence de sa grande soeur, il était avec des gens de confiance et cela réjouissait Frank de ne pas monopoliser sa grande soeur, du moins pour le moment. Il observa Neena le rejoindre sur le sol de son salon, elle se posa sur le coussin à ses côtés, les deux protagonistes fixaient maintenant le plafond, qui n'était guère autre chose qu'une étendue blanchâtre dans laquelle on pouvait se perdre.

« Ils sont venus le chercher. Je sais pas ce qu'ils vont en foutre. Même s'il a la tête pleine de pensées géniales, j'ai envie de la remplir de plomb. »

Il ricana avec elle, imaginant Neena lui foutre du plomb plein la tête, puis acquiesca doucement tout en continuant à rire. Ses poumons sifflaient et sa respiration saccadée ne lui permettant que de légères phrases.

"Je paierais pour voir ça !"

Le rire s'en suivit d'autant plus jusqu'a ce que celui-ci laisse place à un calme plat sans pareil, un ange passait dans le salon des Castle et Frank ne sut pas vraiment quoi ajouter à ce moment là, était elle gênée ? Que se passait-il dans sa tête ? Castle n'en avait pas la moindre idée, et à vrai dire il n'avais pas envie d'analyser, de foutre de barrière ou quoi que ce soit, elle connaissait a peu près tout de lui dorénavant, et vice versa, peut être qu'au final, ils allaient finir par s'apprécier.

« Je suis désolée... J'ai merdé. J'aurais du être plus vigilante"

Frank secoua sa tête de droite à gauche, levant difficilement son bras et plaquant sa main sur la bouche de Neena, il ne voulait rien savoir.

"Ce sont des choses qui arrivent Neena." Il repris sa respiration, remplissant sa cage thoracique relativement difficilement avant de continuer."Ce que j'ai fait la bas, je l'aurais fait pour n'importe qui."

Frank tourna la tête dans la direction ou n'était pas la mercenaire, cherchant un endroit ou elle ne pourrait pas observer son regard, désintéressé au possible. Il avait mentis, sans doute qu'il ne voulait pas revenir sur cet incident. Il essaya de trouver un endroit ou poser ses yeux, en vain.
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Mar 13 Sep - 17:00
Il y a des gestes et des regards qui nous trahissent, et j'ai l'impression que Frank se fait trahir par tout son être sur l'instant. Je n'ose pas le relever, sans doute parce que moi-même, je ne suis pas plus habile avec ce genre de constat que lui. Mais lui, il a quand même eu le temps de se construire une vie avec une femme, et donc de comprendre tout ce que ça pouvait impliquer. Pas moi. Et si je suis satisfaite de voir qu'il a saisi que pour l'instant je lui suis nécessaire (il devra compter sur moi pour lui recoudre les quelques plaies qu'il arrivera à éclater à force de rigoler comme un idiot... Ou alors c'est moi qui suis pleine d'humour, allez savoir), ça ne veut pas dire que tout ça ne me laisse pas... songeuse.

« Ok, je reste. »

Mais c'est vraiment parce qu'il n'a vraiment pas l'air d'avoir envie que je m'en aille... Et puis parce que je n'ai apparemment pas voix au chapitre. Frank est drôlement bizarre. Je ne sais pas si c'est la fatigue ou autre chose, mais il a l'air d'un gentil ours tout câlin, là. En tout cas, une chose est sûre, il n'entend pas être contrarié, et l'épuisement dut à la douleur et aux blessures n'aident pas à ce qu'il ait la force de lutter. Il n'empêche... Monsieur a décidé que ce n'était pas grave. Monsieur a décidé que je devais rester. Monsieur a décidé que ce qu'il avait fait pour moi, il l'aurait fait pour n'importe qui et... Et c'est sur ça que je tique. Les sourcils froncés, un peu surprise il faut bien l'admettre, je fixe mon voisin sans le lâcher du regard, en essayant de comprendre ce qu'il se trame là-haut. Est-ce que c'est le fait d'avoir failli mourir qui le pousse agir avec une humanité toute relative ? Est-ce qu'il se sent coupable de mon énorme trou de mémoire et de ce qui aurait pu m'arriver ? Est-ce que c'est autre chose ? Bon sang, si seulement j'avais suivi des cours pour comprendre les hommes, j'en serais pas à me demander ce qu'il tourne pas rond dans sa tête.

Et tout d'un coup, je réalise quand il a l'air de chercher où poser les yeux. Je réalise qu'il essaie d'éviter mon regard, il me fuit de ce fait, et semble avoir du mal à assumer ce qu'il vient de me dire. Et au fond, je sens surtout que ce n'est pas tout à fait vrai. Et je réalise la chose comme on me donnerait un coup de poing dans le ventre, ne pouvant m'empêcher de lâcher d'une voix aiguë en le regardant avec de gros yeux : « Tu viens de me mentir, Frank ! » Alors que je viens de prononcer ça avec une pointe de surprise que j'ai peine à camoufler, me redressant sensiblement de mon coussin pour chercher ses yeux. Une discussion, ça ne se fait que de cette façon selon moi, et même s'il n'a pas concrètement la force de réfléchir et de parler, là, il va devoir se montrer très courageux parce que je ne lâcherais rien.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? »

La question se pose d'elle-même, et je me permets par ailleurs de poser ma paume fraiche sur son front. Il n'a pas de fièvre, ce qui veut dire qu'il n'est pas en train de délirer complet, et donc qu'il m'a menti consciemment. On peut supposer également que la douleur liée à ses blessures pourrait le désinhiber. A force de ressentir, on en oublie parfois notre propre censure, on peut se permettre de dire ou faire des choses qu'on ne ferait pas en temps normal. Je considère de toute façon que Frank ne s'empêche que rarement de faire ce qu'il veut, même s'il a une morale toute personnelle. Mais je me demande si je n'ai pas dit, pour ma part, ou fait quelque chose lorsque j'étais complètement droguée, dont je n'ai aucun souvenir. Je me réinstalle sur mon coussin en regardant le plafond, avant de me redresser finalement pour le fixer lui :

« Ok, j'ai plus aucun souvenir d'hier soir après... Après que l'autre trouduc m'a drogué mais... Je sais pas, je t'ai dit un truc bizarre ou quoi ? Je l'interroge avec sincérité, avant de réaliser que ça pourrait être quelque chose de vraiment gênant. Oh bordel, c'est un truc que je pourrais regretter, c'est ça ?! Je plisse les yeux une seconde avant de reprendre : Ou c'est autre chose ? »

Trop de possibilités. Et Frank n'a pas l'air décidé à vraiment me répondre comme je pourrais m'y attendre. Je crois même qu'il pourrait faire genre d'être trop fatigué pour s'éviter des ennuis. Mais ça ne prendra pas, et pour éviter qu'il ne s'esquive trop facilement, j'appuie mon doigt sur un des pansements à son épaule d'une légère pression. Assez en tout cas pour lui faire mal, et le prévenir que non, ça ne marchera pas : « M'oblige pas à user de mes techniques d'interrogatoires, tu pourrais le regretter... » Avec la morphine, ça ne doit pas être si douloureux, et même si je fais tout ça avec une pointe d'humour, il sait que des leviers à ma disposition pour le faire vriller, j'en ai vraiment pas mal...

« Reste plus qu'à avouer, Castle. »
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Sam 17 Sep - 19:53
Frank demeura silencieux, il en avait déjà trop dit, il avait besoin d'elle a cet instant précis. Blessé, l'animal ne pouvait que coopérer et se laisser faire. Il s'arrêta de rire de peur de péter les cicatrices qui se formaient à l'aide de la couture faite par le doc. Il resta au sol, ainsi, soupira tout en regardant le plafond, ne laissant entrevoir aucune partie de lui même. Au final il était peut être allé trop loin ce soir, Neena avant raison. Il avait une famille, des gosses à entretenir, un futur à envisager. Il les avaient mis en danger en se mettant lui même en danger, s'il y était resté qu'est ce qu'ils auraient fait ? L'assurance vie aurait-elle couvert tout leurs besoins ? Il ne savait pas, c'était inconscient de penser qu'il pouvait encaisser, mais il était comme ça, certainement un peu dérangé avec deux trois cases qui fonctionnaient pas bien dans le ciboulot. C'était comme ça qu'il travaillait, et comme ça qu'il allait continuer à travailler, c'était pas aujourd'hui qu'il ferait gaffe à sa vie, ni demain, ni plus jamais. C'était bien cette pensée qui le faisait douter, il agissait comme s'il n'avait absolument rien a perdre, étrange.

« Tu viens de me mentir, Frank ! »

Castle haussa un sourcil, puis lança un sourire a Neena. Qu'il était horriblement détestable quand il faisait ça, il ne releva pas la question, approchant son index de sa bouche, il lui fit signe de se taire avec un petit "shh" avant de fermer les yeux et de se reposer sur le coussin qui était sous sa tête. Il ne comptait pas répondre, du moins pas tout de suite, elle n'avait pas à savoir ce qu'elle avait dit ou fait, Frank pourrait l'utiliser à d'autres escient, mais là il n'avait pas envie de l'effrayer, assez d'intrusions avait été faite cette semaine, ce soir. Il n'y avait aucune raison d'effrayer Neena encore plus. La il avait juste envie de pas crever, pas ce soir, et il fallait que Neena soit là pour surveiller que tout aille bien, pour l'aider. Putain, ça lui écorchait la gueule de penser qu'il ne pouvait pas s'en sortir seul cette fois-ci. Le loup solitaire avait finis par être dépendant.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Frank resta impassible, il était normal qu'elle se pose des questions. Il la vit bouger lentement sa main vers son front, son instinct primaire lui intima de se défendre ce qu'il fit en saisissant rapidement la paume de Neena. Voila qu'il tenait la main de sa coéquipière, prêt à lui briser l'os en miette, ce qu'il ne fit pas, il resta quelques instants puis retira sa main, la replaçant le long de son corps, appréciait la fraicheur de la main de Neena sur son front, il ferma les yeux, appréciant le froid qui envahissait son front, il rouvrit les yeux lorsqu'elle l'ôta, ramenant son regard sur Neena puis haussa un sourcil et se remis en place. Il l'observa se rehausser, souhaitant certainement prendre de la hauteur pour écouter la réponse de Castle et s'en satisfaire.


Il prit une légère inspiration faisant mine de chercher à répondre puis s'emmura dans le silence avec un fin sourire qui étirait ses lèvres. Elle ne tirerait rien de la bête du salon. Elle ne tirerait aucune informations, pas ce soir, pas demain, peut être jamais.

« Ok, j'ai plus aucun souvenir d'hier soir après... Après que l'autre trouduc m'a drogué mais... Je sais pas, je t'ai dit un truc bizarre ou quoi ? Oh bordel, c'est un truc que je pourrais regretter, c'est ça ?!Ou c'est autre chose ? »

Frank observa Neena couler, s'enterrer au plus profond de son être juste par gêne, juste pour trouver une raison à la demande du mercenaire. Oui elle avait dit des choses, des choses que Frank n'avait pas compris, mais qu'il avait analysé, il l'avait sauvé, au final, tout autant qu'elle l'avait fait, mais pourtant il avait certainement fait quelque chose de mal en l'enfermant dans ce rêve continu, en l'endormant, mais ça, il n'en était pas sûr, il n'avait pas encore eut le temps de réfléchir à ce qu'elle avait dit, ni eut le temps de faire des recherches sur le passé de Neena, après tout en aurait il besoin ? Peut être pas. Certainement pas.

Frank fut sortit de ses songes par une petit douleur à l'épaule, il vit Neena appuyer un de ses doigts dessus avec un petit sourire joueur. Frank soupira avant de sourire.

« M'oblige pas à user de mes techniques d'interrogatoires, tu pourrais le regretter... »

"Oh, oui, je regrette déjà."

Un fin sourire s'appliqua à son visage avant qu'il ne prenne une profonde respiration, sentant ses sensations lui revenir, jambe gauche, jambe droite, main droite, main gauche, les bras, les coudes. Tout était en train de lui revenir, comme des petites fourmis qui se baladaient sur son corps, la chaleur du sang qui réchauffait ses articulations. La morphine commençait à délaisser le corps meurtris de Castle, la douleur ne lui faisait pas peur, ne lui ferait jamais peur, il n'en avait cure. Il haussa un sourcil avant de tenter de se redresser une première fois, pas encore assez de puissance pour bouger sa carcasse, mais ce n'était plus qu'une histoire de minute.

« Reste plus qu'à avouer, Castle. »

Ou de secondes. La carcasse sanguinolente du mercenaire se redressa lentement sur elle même, laissant les pieds sur le sol, il en releva que son buste laissant ses os craquer les uns après les autres, soit pour les remettre difficilement en place, soit pour montrer qu'ils étaient opérationnels. Après un petit mouvement de bras il pointa doucement une première côte de Neena.

"Je t'ai déjà brisé celle-ci."

Puis sa paume vint s'apposer sur la côte avant d'en désigner une deuxième avec un index et d'exercer une très légère pression sur celle-ci. "Je t'ai aussi brisé celle la..".

Il plaqua sa main doucement sur le front de Neena, laissant le buste de sa coéquipière redescendre pour finir par la rallonger, puis avec un fin sourire il déposa son index sur des côtes "saines".

"Je pourrais te briser celles-ci." Puis avec un petit sourire joueur il ajouta. "Est tu certaines de pouvoir rivaliser, Thurman ?"
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Sam 17 Sep - 23:09
La douleur est diffuse, car la fracture s'est remise d'elle-même. Mais le souvenir reste là, alors qu'il touche l'une des côtes qu'il a lui même brisé, en prenant son œuvre pour ce qu'elle est. Oui, il a signé son tableau, il le revendique aujourd'hui alors qu'il a perdu beaucoup de sang sur le terrain et dans sa propre maison. Il me rappelle qu'il est capable d'être violent, et que si j'appuie sur ses plaies, lui n'hésitera apparemment pas à presser des os encore fragiles, juste pour me prouver qu'il est toujours en compétition. Je ne mets pas longtemps à me retrouver allonger, le cœur absorbé par le vide lorsqu'il me force à rester calme, et un « Ouh ! » surpris m'échappe avant que mon dos ne rencontre le sol à nouveau. Retour à terre, sur le carrelage frais et dur, sous le regard de défi de ce cher Frank qui pense pouvoir mener la danse. Je le regarde avec les sourcils froncés d'étonnement, voilà qu'il pense pouvoir jouer sur le même terrain que moi, et je commence à me demander s'il n'a pas pris un sérieux coup sur la tête :

« Rivaliser ? Je le fixe un certain temps en l'interrogeant des yeux. Je ne suis pas à 100% de mes capacités, mais lui doit frôler le zéro pointé. Alors s'il pense sérieusement avoir une chance, c'est qu'il a plus de fièvre que je ne l'imaginais... Je me contente d'un regard assez dédaigneux, confortablement réinstallée sur mon coussin avant de lui souffler : Si c'est un jeu, ça sera non. »

Et de lui coller dans la foulée la paume sur ses propres côtes, fragilisées lors de l'affrontement, et surtout sur une blessure qui a nécessité pas mal de points de sutures pour la remettre bien. Quand je dis que j'ai pas mal de possibilités pour le faire souffrir, c'est un euphémisme. C'est pire que ça en fin de compte. Je mettrais plus de temps pour choisir la victime de mes pressions que pour vraiment agir comme il le faut. Alors sous la douleur, Frank se crispe, et je me sers de ce moment trouble pour lui attraper l'épaule de mon autre main et le renvoyer à son tour à terre.

« Thurman 1, Castle 0. »

Ma voix est provocatrice, pour ne pas dire que je me réjouis d'avoir réussi à lui répondre de la plus belle des manières. C'est très fair-play, je trouve. Il n'en dira sûrement pas autant, surtout maintenant qu'il passe d'une position choisie à une autre obligée en quelques secondes, il n'empêche. Le sourire mutin qui va bien dans ce genre de moment, et puisque si c'est un jeu, ça sera non, comme j'ai pu lui dire quelques secondes plus tôt, je ne peux m'empêcher de couper court et de me tourner vers lui :

« Tu as pu te redresser, donc je vais te ramener à ta chambre. Je me remets sur mes jambes aussi vite dit, avant de lui tendre la main et de me préparer à encaisser son poids. Il n'a pas l'air spécialement partant, et je peux le comprendre puisque tout à l'heure ça l'a bien fait marrer, ma proposition. Je suis on ne peut plus sérieuse, il vaut mieux profiter du moment qui s'offre à nous : Non négociable. »

Il met du temps à attraper mes paumes, parce qu'il doit être totalement ankylosé de partout. Et j'ai la surprise de sentir le poids qu'il fait à bout de bras, là, comme ça. Je pourrais m'en retrouver surprise si je ne campais pas si bien si mes deux appuis, tentant de faire contre poids pour ne pas me rétamer sur lui. C'est à se sentir fière d'avoir réussi, à plusieurs reprises, à l'envoyer se faire foutre ailleurs. J'ai réussi à balancer ce poids mort, j'ai plus de force qu'on ne peut le penser en réserve. Puis à deux, y'a pas de raisons, on va bien réussir à faire quelque chose.

Frank regagne ses jambes plus ou moins difficilement, et si une fatigue soudaine tend à le gagner, je l'entoure de mes bras pour éviter qu'il ne s'effondre. « J'te tiens. » C'est en tout cas ce que je lui affirme. En temps normal, il ne me semblerait pas si lourd, mais j'ai encore une petite dose de GHB et une certaine dose de fatigue dans les veines. « Appuie-toi sur moi. » Je lui souffle ça les yeux dans les yeux, avec une confiance sans faille en moi-même. Même s'il doit bien se foutre de ma gueule avec sa tête de plus que moi, l'air de penser que j'arriverais jamais à faire quoique ce soit de lui dans son état, ça ne m'empêche pas du tout de maintenir le cap.

« Bientôt Thurman 2, Castle 0, que je lui souffle avec un sourire taquin. »
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Don't lose sight of what I want - Frank
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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