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It's been a long day... - ft. Jenn
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Amaury Torres

Amaury Torres
Extraterrestre
More about you : It's been a long day... - ft. Jenn Giphy

Codename : TOR.A.2
Pouvoirs : Altération négative. Co-hôte d'un symbiote.

It's been a long day... - ft. Jenn Ky0m
Emergence :
It's been a long day... - ft. Jenn Fonddr113 / 53 / 5It's been a long day... - ft. Jenn Fonddr11
Maitrise :
It's been a long day... - ft. Jenn Fonddr112 / 52 / 5It's been a long day... - ft. Jenn Fonddr11
Messages : 641
DCs : Morgan, Ryan, Hailey, Moran, Eames, Nathan, Terrence, Lena, Eden, Karsten & Adrian
Pseudo : Holmesienne

https://houseofm.forumactif.org/t3233-shine-your-light-and-set-me-free-take-the-darkness-out-of-me-o-amaury https://houseofm.forumactif.org/t3218-i-don-t-believe-i-can-ever

Jeu 24 Nov - 16:24





It's been a long day...

She Hulk & Mrs Marvel



… Without you my friend


Le petit déjeuner, c'était plus une corvée qu'une activité ou un besoin pour la jeune blonde. Elle n'aimait pas gâcher son temps le matin, surtout quand elle pouvait se lever tôt et en profiter pour s'entraîner. Peut-être que depuis qu'elle était sortie de l'armée, elle était devenue une addict du sport et que c'était pour cette raison qu'elle n'aimait pas s'épancher en mangeant pendant une heure... Enfin, chacun son avis là-dessus, mais de ce qu'elle avait vu avant de rentrer à la Garde , quasiment tout le monde prenait son temps au petit-dej. C'était sûrement un rite sacré pour eux, allez savoir. Toujours était-il que même si elle adorait la nourriture, elle n'aimait pas s'en contenter le matin, dans une pièce spéciale alors qu'elle pouvait simplement grignoter une barre de céréales après son entraînement. Et ça lui prendrait DEUX minutes, pas une heure...

Ce jour-ci, la blondinette avait été traînée de force par deux de ses collègues pour se sustenter tandis que son ventre criait famine. Et malgré les regards outrés et rageurs envers son abdomen, le ventre continuait de se faire entendre. « Ne le croyez pas, je peux très bien commencer ma journée sans lui obéir ! » Mais rien à faire, ses collègues ne s'étaient pas laissées avoir par la tactique de Carol. Elle qui voulait passer au moins deux heures à s'entraîner, la voilà condamnée à ingurgiter de la nourriture qu'elle n'avait pas souhaitée. Deux croissants à la forme étrange, de la confiture sur quelques tartines, des biscottes beurrées, du pain d'épice au miel, le tout accompagné d'un thé vert et d'un chocolat chaud. « C'est pas un petit déjeuné pour une personne ça... » avait-elle objecté à sa collègue. Cette dernière lui avait tout bonnement lancé un regard si noir qu'elle avait fini par capituler non sans montrer son agacement en soupirant longuement. Elle avait pris du bout des doigts un croissant et l'avait observé sous toutes les coutures avant de le renifler et de le porter à ses lèvres. Alors qu'elle croquait dedans, elle vit plus loin les journaux fraîchement récupérés et se leva pour s'en procurer un, sous les exclamations offusquées de ses camarades. Elle se rassit en mâchouillant et commença à lire pour faire passer le temps, et surtout, mieux faire passer le goût pas très agréable de ces pâtisseries. Elle tenta de se concentrer tandis que ses collègues discutaient entre elles des nouveautés et des missions en cours. Soudainement, Carol arrêta de manger, reposant son croissant carrément dégueu sur la table, alors que ses yeux se posaient sur un article communal. « C'est pas vrai... » bafouilla-t-elle. Comment c'était possible ? Depuis tout ce temps ? Et.. Et c'est seulement maintenant que ça arrive ? Carol se leva de table en quatrième vitesse et couru dans sa chambre avec le journal toujours en main, ne prenant pas la peine de répondre à ses camarades, sans doute déjà dépitées de son opiniâtreté. La blonde se jeta sur son sac, le vidant en le secouant dans tous les sens. Elle chercha à droite et à gauche les choses dont elle avait besoin avant de se changer en catastrophe. Troquant son uniforme contre un jean délavé avec un débardeur noir et une veste de la même couleur. Elle attrapa son sac avant de sortir de sa chambre et alors qu'elle était en train de descendre des escaliers, elle s'arrêta et se frappa mentalement. Putain mes chaussures ! Elle était retournée rapidement changer de paire de chaussures puis se rendit ensuite à l'arrêt de bus le plus proche. Elle attendit impatiemment que ce dernier arrive et sauta dedans alors même qu'il venait de s'arrêter, payant le chauffeur pour un ticket sans même attendre qu'il le lui tende. Carol s'installa au fond, son sac sur ses genoux et la respiration saccadée. Elle commençait à stresser, ce qui n'était pas bon signe du tout. Elle aurait bien pris un médicament mais elle n'en avait pas mis dans son sac. Elle soupira longuement, et tentait désespérément de se calmer. Elle avait quasiment réussi lorsque le bus s'arrêta au centre-ville d'Hammer Bay. Sa respiration se stoppa et son cœur s'emballa une nouvelle fois. Une boule se formant dans sa gorge, elle sortit du bus en tremblant. Ses pas la transportèrent sans qu'elle ne puisse les contrôler, et sa respiration se faisait de plus en plus saccadée à mesure qu'elle se rapprochait de sa destination. Ses tremblements augmentaient également, jusqu'à ce qu'elle arriva devant l'enseigne. Elle s'arrêta, et ferma les poings, reprenant contact de son corps. Elle soupira plusieurs fois et retrouva une respiration calme. Et même si son stress continuait de se diffuser en elle, un sourire avait pourtant naquis sur son visage.

En levant les yeux, Carol scruta l'enseigne, vérifiant qu'elle était bien à la bonne adresse. Elle sortit le journal de son sac et regarda l'article qui l'avait tant bousculée. « Une nouvelle avocate recrutée au sein de Nelson & Murdock Law Office. Jennifer Walters s'exprime. » Jenn... Ca fait si longtemps... J'espère que tu ne m'as pas oubliée, pensa-t-elle alors que ses souvenirs d'enfance remontaient. Elle s'introduisit à l'intérieur de l'établissement et s'adressa à l'accueil pour savoir où se trouvait le bureau de son ancienne amie. Malgré les répétitions incessantes de la standardiste concernant les disponibilités de l'avocate et la nécessité de prendre rendez-vous, Carol lui intima brutalement de se taire et qu'elle se débrouillerait sans elle. L'affront envers la standardiste lui avait arraché un micro-sourire alors que la personne concernée était furibonde et lui hurlait dessus, la traitant gentiment de tous les noms d'oiseaux possibles et imaginables. Finalement la blonde n'entendit plus ses piaillements abominables au moment où les portes de l'ascenseur se refermaient sur elle. Elle soupira de soulagement et une fois arrivée à l'étage, commença à chercher le bureau de Jennifer. Elle le trouva assez rapidement, mais une fois devant la porte, elle perdit toute confiance. Et si elle ne me reconnaissait pas ? Et si elle avait oublié ce qu'il y avait eu entre nous ? Je peux pas me pointer comme ça sans l'avoir contacté au préalable... Rah putain, pourquoi faut que je me dégonfle à chaque fois que je suis près du but ? Et alors qu'elle se fustigeait mentalement, sa tête frappa contre la porte du bureau, alertant la personne à l'intérieur. Carol se redressa subitement, jurant contre sa maladresse et son incompétence. Mais avant qu'elle n'ait pu faire quoique ce soit, la porte du bureau s'était ouverte, dévoilant une jeune femme dans la trentaine, magnifique, les yeux pétillants mais un air intrigué sur le visage. Carol en tomba des nues.

« Tu n'as pas changé Jenn, malgré les années... » fût tout ce qu'elle trouva à dire sur l'instant.



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Dim 27 Nov - 0:33
It's been a long day...


Gabriel ? Je suis toute… gênée encore. Oh Gabriel avait l’habitude de me voir toute gênée bien entendu. Il me voyait tous les jours de la semaine où il venait au bureau. Donc il me voyait au moins autant de fois gênée parce que rares étaient les journées où je ne finissais pas par devenir beaucoup plus rouge d’une tomate. D’ailleurs, aujourd’hui je portais un pull rouge, par-dessus un pantalon noir, pour pouvoir faire camouflage avec. Bref, je vis Gabriel relevé la tête et me faire signe qu’il m’écoutait. Je souris, mais je crois que ça se voit que je suis gênée alors bon… Est-ce… tupourraisvenirtravaillersamedi ? J’ai sorti la phrase d’une seule traite et je vois bien qu’il n’a pas compris. D’ailleurs rieur, il me demande de répéter un peu moins vite. Je baisse les yeux pour regarder mes magnifiques talons aiguilles. Enfin pire que des talons aiguilles, des stilettos bleu électriques tout à fait magnifique. Tu pourrais venir travailler samedi ? Je marmonne mais je sais très bien qu’il m’entend. Bien entendu Jennifer. Je souris à Gabriel mais je pense que je suis toujours de la même couleur que mon tee-shirt. Je continue de me dandiner sur mes deux pieds. Bah oui en fait y a pas que ça. C’est parce que j’avais autre chose à demander à Gabriel que j’étais encore plus gênée qu’en tant normal. Enfin… j’étais toujours gênée. Seconde nature de merde oui. Je peux te demander autre chose ? Vas y. Tu veux bien retourner à cette super pâtisserie là où tu es allée l’autre fois ? Je le regarde avec des grands yeux supplicateurs qui doivent contraster pas mal avec mon visage tout rouge. Je le vois qui se met à rigoler et je sais que ça veut dire oui. Gabriel est vraiment une crème vous savez. Genre trop adorable et qui dit toujours oui quand je lui demande quelque chose. Du coup… j’en profite pas, j’ai trop honte. Merci. Tu es génial ! Lui faisant un énorme sourire, je quitte son bureau pour retourner dans le mien. Je me servais un grand verre d’eau et je retournais m’asseoir, adossée contre mon bureau pour travailler. J’avais quelques dossiers à bosser sérieusement vu que j’avais passé pas mal de temps sur cette histoire avec la garde dernièrement. Et que du coup, quand je bossais ça, je bossais pas mes autres dossiers. Et je voulais pas négliger mes dossiers, je me serais sentie mal. Ca faisait un bon moment que j’étais installée là quand j’entends du bruit dans le couloir. Pensant que ça devait être mon super héro d’assistant qui revenait avec des pâtisseries pour mon estomac. Toute contente je me levais d’un bond… enfin rapidement comme je le pouvais avec mes stiletto quoi. Je poussais la porte de mon bureau dans l’idée d’aller manger un truc, tombant alors sur une jeune femme blonde, magnifique mais que je ne savais pas du tout ce que je faisais ici. Je regarderais la jeune femme, légèrement étonnée. Une cliente ? Alors je ne la connaissais pas. Donc peut être que Foggy ou Matt me l’avait envoyé… ou pas, je ne savais pas. Je détaillais son visage, ses yeux bleus magnifiques en me disant que je les avais déjà vu quelque part quand elle s’exprima. Et là ça me frappe. Cette voix, je la connaissais. Cette femme donc, je la connaissais. Nom de dieu, Carol Danvers ! Je séparais les quelques mètres entre nous pour aller donner une accolade chaleureuse à celle qui avait été mon amie, mon amour d’enfance. Je la serrais rapidement contre moi avant de me reculer pour l’observer. Toi tu as tout de même changé ! Mais en plus que bien ! Je lui adressais un clin d’œil, avant que le rouge s’étende à nouveau sur mes joues. J’étais rougissante de nature. Mais pas à l’époque où Carol m’avait connue. Tu peux rester un peu ? On a tellement de choses à se dire ! Tu veux quelque chose à boire ? Aller viens ! Attrapant mon amie par son bras, je la tirais vers notre petite cuisine pour qu’on aille se prendre un truc à boire pendant qu’on se raconterait les années qui ont passé.

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Amaury Torres

Amaury Torres
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Lun 28 Nov - 15:10





It's been a long day...

She Hulk & Mrs Marvel



I'll tell you all about it



Carol était comme figée dans le temps. Elle était restée là, à bredouiller sa phrase et avait osé posé son regard sur l'avocate. Elle avait remarqué qu'elle l'avait détaillée, son air étonné, comme si.. Elle ne s'y attendait pas. En même temps je débarque totalement à l'improviste, c'est normal qu'elle réagisse comme ça ! La blonde continua de regarder la brune, et cette dernière eu enfin comme une révélation.

« Nom de dieu, Carol Danvers ! »

Le cœur de Carol bondit dans sa poitrine et elle laissa échapper un soupir de soulagement. Elle ne l'avait pas oubliée et cela réchauffait le cœur de la blonde. Elle se sentit si bien qu'elle faillit lâcher une larmichette, mais elle se retint à temps pour ne pas qu'elle s'échappe. Carol se sentait si heureuse à l'instant, que tout son stress et l'adrénaline venaient de chuter d'un coup, la laissant pantoise. Et quand elle vit que Jennifer s'approchait d'elle pour la prendre dans ses bras, la blonde ne réfléchit pas. Elle se laissa faire, savourant la tendresse de ses bras et la chaleur de son corps qui lui avait manqué, plus jeune. Oui, Jennifer lui avait terriblement manqué. Carol attrapa le haut rouge de son amie et serra les poings, pour lui montrer à quel point ça avait été difficile et combien elle était heureuse de la revoir. Malheureusement, l'étreinte finit bien trop vite à son goût, elle n'avait pas eue le temps de l'avoir dans ses bras assez longtemps, mais au moins, elle avait quand même pu lui faire un câlin. Elle sourit alors que son amie de longue date la détaillait, encore une fois.

« Toi tu as tout de même changé ! Mais en plus que bien ! Fit-elle avec un clin d’œil.
- C'est adorable, merci, lui répondit la blonde, rosissant légèrement. Tu es toujours aussi belle toi ! »

Et c'était vrai, Jennifer était déjà extrêmement belle quand elle était petite, mais alors là ! Elle avait bien grandi et sa beauté avait grandi avec elle. Jennifer était devenue une très belle femme, une magnifique femme d'ailleurs. Et Carol comprenait à nouveau pourquoi elle était tombée amoureuse d'elle, quand elle était plus jeune. La blonde comprit alors qu'elle avait vraiment un faible pour les brunes, et que c'était alors complètement normal si elle avait eu un crush sur Skye. Elle rougit en y repensant, et secoua la tête pour éviter de trop penser à la brunette qui hantait ses pensées.

« Tu peux rester un peu ? On a tellement de choses à se dire ! Tu veux quelque chose à boire ? Aller viens ! Lança-t-elle en attrapant Carol par le bras.
- Je n'ai pas le choix on dirait, rigola-t-elle. Et comment qu'on en a des choses à se dire ! »

La blonde se laissa entraîner par Jennifer, dans un petit coin cuisine assez sympa et très stylé pour ce que Carol en connaissait. Elle n'avait jamais vu d'autres cuisines que celle de la maison de ses parents et celle de la Garde Rouge, alors bon, elle ne pouvait pas trop comparer. En arrivant devant les placards, Carol observa la brune s'affairer à sortir des tasses pour préparer leurs boissons. La blonde se tourna dans tous les sens pour bien scruter chaque recoin du lieu. C'était vraiment classe quand même !

« Si ça ne te dérange pas, je voudrai bien un café noir s'il te plaît, je ne suis pas très bien réveillée encore. Enfin, je veux dire je suis sortie du lit et en lisant le journal je suis directement tombée sur un article qui parlait de toi, alors j'ai pas cherché à comprendre et je suis venue... avoua la blonde, se rendant compte que ses raisons semblaient un peu étrange tout à coup. »

Elle sortit le journal de son sac et le posa sur une petite table non loin de là, s'asseyant quasiment juste après. Elle posa son sac par terre et chercha l'article pour le montrer à Jennifer quand elle aurait fini. Au final, elle avait vraiment agi sur un coup de tête, chose qu'elle ne ferait que très rarement en fait. Elle n'était pas du tout comme ça, mais la possibilité de revoir son amour d'enfance avait été si ravageur et tentant, que la blonde n'avait pas hésité une seconde. Et elle ne regrettait pas. Quand Jennifer revint avec leurs tasses, elle récupéra la sienne, l'entourant de ses doigts, pour se réchauffer. Elle la remercia et lui sourit, soufflant de temps à autre sur sa tasse.

« Tu m'as vraiment manqué, ça fait du bien de te revoir. Si tu savais tout ce qu'il c'est passé depuis !»



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Sam 3 Déc - 21:52
It's been a long day...


Il y avait Carol à la porte de mon bureau. Oui Carol. LA Carol. Carol Danvers. Enfin si elle s’appelait toujours Danvers, qui savait depuis le temps que je ne l’avais pas vu. Carol… Je prononçais son nom et je vis un sourire illuminé son visage. Oui c’était Carol, ma Carol. Mon amie d’enfance. Mon premier amour également même si je doutais que cette partie là, elle ne le sache. Je franchissais la petite distance qui nous séparait pour la prendre dans mes bras, le plus naturellement du monde. Oui c’était bien elle. Oui elle était bien là. Je ne rêvais pas. C’était Carol, ma douce et chère Carol. Je soupirais d’un mélange de soulagement et de bien être. Mais rapidement je la lâchais me rendant compte que je ne savais même pas si elle voulait bien que la prenne dans mes bras. Tout le monde ne réagissait pas forcément bien à ce genre de contact. Et je ne voulais pas la brusquer. Ce qui pouvait parait étrange quand tout de suite je me mis à parler, lui disant que à l’inverse de ce qu’elle venait de dire, je trouvais qu’elle avait changé. Surement parce que l’on avait toute les deux grandies depuis le temps que l’on ne s’était pas venue. Mais elle avait changé pour le mieux. C’était une magnifique femme, grande et blonde avec un air qui avait quelque chose d’angélique, d’étranger, de divin sur le visage. Oui elle était magnifique et elle avait l’air bien. Bien dans sa peau je veux dire. Je la vis rosir légèrement et je me sentis quelque peu coupable. Je savais bien ce que c’était de passer son temps à rougir et il n’était du coup pas dans mes habitudes de faire rougir les autres. Du moins j’essayais de pas trop le faire. Par soutiens on va dire. D’ailleurs en parlant de rougir, quand elle me dit que j’étais toujours aussi belle, ce fut plus fort que moi. Je pouvais sentir mes joues chauffer carrément. J’étais tellement rougissante de nature… Pffff ! Merci mais… rien à côté de toi ! Je souriais grandement et lui demander si elle pouvait bien rester un peu. A vrai dire, je crois que je ne lui laissais pas trop le choix puisque sans plus attendre, je la trainais derrière moi dans la cuisine du bureau pour lui offrir quelque chose à boire. Attendez qu’elle réagisse, voyant bien qu’elle regardait la pièce à laquelle j’étais moi habituée, je sortis deux tasses. Elle me demanda un café noir et je me retiens de dire que c’était tant mieux vu qu’on consommait majoritairement de ça ici. Du café, on en avait toujours. Oh, elle était peu réveillée. Je t’assure que j’ai pas l’impression que tu sors de ton lit. Elle avait l’air même tout à fait réveillée. Elle me dit qu’elle est tombée sur un article parlant de moi dans le journal et ça a pour résultat de me couper la voix. Les joues de plus en plus rouges, je m’occupe de nous faire couler du café. J’avais eu vent de ce papier, mes proches l’ayant vu et m’ayant informé à ce propos. Mais voilà… c’était particulier non d’être dans le journal de Genosha ? Je crois que c’était ma série de procès remportés sans défaite depuis un moment qui avait attiré l’attention des médias. Faudrait que je demande à Matthew et Franklin ce qu’ils en pensaient d’ailleurs. Je voulais pas qu’ils pensent que j’avais fait ça dans leur dos. J’avais rien fait du tout moi ! Je lui tendis la tasse et fais signe que ce n’est rien quand elle me remercie. Mes yeux se posent rapidement sur l’article qu’elle me montre avant d’être déconcentré de ça par ce qu’elle me dit. Tu m’as tellement manqué aussi ! Je pensais régulièrement à toi mais pas moyen de trouver à te contacter alors je m’étais fait une raison. Et là, toi tu viens me trouver ! Un énorme sourire est posé sur mes joues pendant que je dis ça. On savait jamais ce que la vie nous réserve pas vrai ? j’avais fini par croire que je ne reverrais jamais Carol. Qu’on avait partagé un bout de chemin de vie, un bout qui resterait un très bon souvenir et important pour moi, mais qu’on ne partagerait plus rien. Et même si je m’étais résignée, je n’étais pas contente de ça. J’étais beaucoup plus contente de la voir ici. Tu vas bien après tout ce temps ? Un sourire doux se pose sur mes lèvres. J’espère tellement qu’elle va me dire oui. J’espère tellement que tout aille pour le mieux pour elle. J’ai envie qu’elle me dise qu’elle a la vie parfaite dont elle ne pourrait rêver mieux. J’ai envie que mon amie aille bien. Désignant le journal, j’eus un petit rire. Au moins, j’échappe à la fameuse question du « tu fais quoi dans la vie alors ? ». Si tu préfères, je peux te l’épargner. Enfin tu peux aussi parler de ton travail hein… c’était pas pour dire que… enfin tu… Je me stoppais en levant un doigt comme quand un maitresse demande le silence. Je savais que mes joues étaient maintenant couleur cramoisie. Inspire un grand coup Jennifer, tout va bien se passer. Tu me parles de ce que tu veux. A partir du moment où tu as envie d’en parler, je serais contente. Et écoute pas tout mon charabiat je suis… du genre à faire pire que mieux quand je veux me rattraper aux branches. Je lui fais signe de me raconter ce qu’elle veut et que je sous touuuute ouie !

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Jeu 8 Déc - 13:48




It's been a long day...

She Hulk & Mrs Marvel


When I see you again


Le cœur de Carol irradiait au creux de sa poitrine lorsque son amie d'enfance lui répondit qu'elle n'était rien à côté d'elle. Jennifer avait très bien grandi et était vraiment magnifique, Carol ne pouvait le nier, mais cela lui faisait malgré tout plaisir que son amour d'enfance la trouvait encore jolie à ses yeux. Elle lui souriait alors qu'elle se faisait entraîner à l'intérieur de son bureau, dans un coin cuisine très bien aménagé. Alors qu'elle lui racontait son début de journée, Carol se rendit compte d'à quel point elle semblait ridicule. Oui, elle se trouvait débile à avoir ainsi déboulé dans son bureau alors qu'elle ne s'était même pas présentée auparavant. Je suis venue comme une dérangée, bordel, ne pouvait-elle s'empêcher de se sermonner.

« Je t’assure que j’ai pas l’impression que tu sors de ton lit, l'avait-elle rassurée en s'affairant à préparer les deux cafés.
- Alors ça va dans ce cas, sourit la blonde. »

Quand Jennifer était revenue vers elle pour lui tendre un café, la blonde ne pu s'empêcher de la détailler. Elle avait de longs cheveux noirs, comme auparavant, mais plus brillants. Des yeux brillants et un sourire tendre. Et puis, ses joues étaient légèrement roses. Carol ne pu s'empêcher de la trouver ravissante alors que Jennifer plongeait son regard dans l'article de journal. Si bien qu'elle ne pu retenir ses sentiments, les dévoilant sans aucune barrière, faiblissant face au poids des émotions qui l'assaillaient, la déconcertant dans sa lecture.

« Tu m’as tellement manqué aussi ! Je pensais régulièrement à toi mais pas moyen de trouver à te contacter alors je m’étais fait une raison. Et là, toi tu viens me trouver !, sourit Jennifer.
- Les circonstances prêtaient à croire que, de toute façon. Et puis, je suis une bonne chercheuse, lança-t-elle, espiègle. Disons que je m'étais faite une raison aussi, il y a longtemps que je ne pensais plus te revoir. Et puis, voilà qu'aujourd'hui un article de journal parle de toi et de tes exploits. Je n'ai pas cherché à comprendre et je suis venue aussitôt te voir. Sans doute par... commença-telle. »

Elle s'arrêta un court instant. Pouvait-elle le lui dire ? Cela semblait légèrement étrange de lui dire cela, après tout ce temps, mais il le fallait dans un sens, non ? Elle déglutit et finit par continuer.

« Sans doute par peur de ne plus pouvoir te retrouver plus tard. Sans doute parce que c'était peut-être ma seule chance de te voir. Enfin, je suis contente d'être venue, te voir après tout ce temps est un vrai cadeau. »

Elle lui sourit alors, radieuse. Carol prit une gorgée de café pour faire passer la petite boule qui s'était formée dans sa gorge à la suite de sa tirade. Elle n'était pas vraiment du genre à dévoiler ainsi ses sentiments, mais Jenn... Jenn, elle la connaissait depuis toute petite et ne lui cachait rien dans sa jeunesse. Si bien que Carol pensait très sincèrement que Jenn ne la jugerait pas pour ses actes, et qu'elle saurait si elle mentait. Enfin, en ce qui concernait ses sentiments.

« Tu vas bien après tout ce temps ?
- Oui, je vais bien, très très bien même, sourit-elle, les joues rouges, ne s'attendant pas réellement à cette question. J'espère que tout va pour le mieux pour toi aussi, tu le mérites. »

Carol avait tapoté légèrement sur le journal, la félicitant du regard pour ses exploits. Elle espérait aussi que sa vie personnelle se déroulait très bien, et qu'elle avait pu trouver la personne de sa vie. Elle méritait d'être heureuse, vraiment. Et si elle l'était, alors Carol le serait aussi. Jennifer avait également jeté un coup d’œil au journal et lâcha un petit rire.

« Au moins, j’échappe à la fameuse question du « tu fais quoi dans la vie alors ? ». Si tu préfères, je peux te l’épargner. Enfin tu peux aussi parler de ton travail hein… c’était pas pour dire que… enfin tu…, elle s'arrêta, levant un doigt devant elle, les joues rouges de gêne. Tu me parles de ce que tu veux. A partir du moment où tu as envie d’en parler, je serais contente. Et écoute pas tout mon charabiat je suis… du genre à faire pire que mieux quand je veux me rattraper aux branches. »

Carol laissa elle aussi échapper un petit rire, cachant sa bouche avec une de ses mains. Elle ne pu s'empêcher de repenser à leur jeunesse, à leurs moments passées ensembles dans ce parc, pas loin de chez elles. Et dire qu'à l'époque, il n'y avait aucune gêne, alors que maintenant... Maintenant tout était différent. Et même si Carol aimait beaucoup Jennifer, elle ne pouvait pas tout lui avouer, et surtout pas son métier. Du moins pas tout de suite, pas avant d'avoir expliqué ses raisons et ses ressentis vis-à-vis de ses actes. Même si elle avait quelques doutes sur la Garde, elle avait la conviction que c'était pour une bonne raison qu'elle faisait ce travail, même si les faits semblaient aller à l'encontre de ses pensées. Elle souffla un coup et prit une gorgée de café, posant son regard sur la brunette en face d'elle, lui offrant un joli sourire une fois que la tasse fût reposée.

« C'est amusant à quel point nos vies ont changées depuis notre toute première rencontre. Les chemins qu'on a empruntés semblent si différents. Et pourtant, nous voilà à nouveau réunies ! Sourit-elle. »

Elle reprit une gorgée de café, et trouva une mini-parade pour ne pas parler de son appartenance à la Garde Rouge. Un truc tout simple et qui marchait assez bien.

« Par contre, si on pouvait éviter de parler du travail, ça m'arrangerait ! C'est mon jour de congé et j'aimerai le passer à faire autre chose que de parler de ça, souffla-t-elle, prenant un ton abusé. Et sinon, il y a bien un truc dont je pourrai te parler, mais ce n'est pas encore officiel, du coup.. Je préférerai attendre. Enfin, si tu veux toujours de moi dans ta vie et me revoir après aujourd'hui. »

Elle espérait vraiment pouvoir garder Jenn auprès d'elle, pas dans le sens romantique, mais dans le sens amical. Elle avait besoin de son amie d'enfance, et elle ne l'avait pas compris avant de la revoir, là, dans son bureau. Elle lui avait tellement manqué et elle avait tellement de choses à lui dire. Un vide s'était formé dans sa poitrine depuis tout ce temps et il commençait seulement à se remplir à présent, même si ce n'était qu'infime. Carol avait besoin de son amie d'enfance, elle avait besoin de Jennifer. A tout prix.


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Sam 10 Déc - 18:03
It's been a long day...


Je souris alors que, avec un ton qui je trouve rigoleur, Carol me dit que ça va si je trouve pas qu’elle a l’air de sortir du lit. Oh que non, elle n’a pas l’air. Peut-être qu’en la voyant plus souvent que ce n’était le cas actuellement, vu que l’on s’était perdue de vue, je m’en rendrais compte. Mais ce n’était pas le cas là. Elle avait l’air radieuse, un grand sourire sur les joues comme reflet du mien. Elle n’avait pas particulièrement les cheveux en batailles comme on peut les avoir le matin, ni les petits yeux de quelqu’un qui vient de réveiller. Je me surpris à penser qu’elle devait être terriblement sexy avec les cheveux en bataille et l’air fatiguée. Reprend toi Jennifer. C’est Carol… enfin justement c’est surement parce que c’est Carol et que je n’ai pas oublié ce que je ressentais pour elle que je pense ce genre de chose. Je regarde l’article qu’elle m’a ramené, celui qui parle de moi, sans plus relever tout cela. Parce que je suis toute chamboulée par la présence de mon amie d’enfance. Alors je me mets à lui dire qu’elle m’a horriblement manqué, que je n’aurais pas cru qu’on se reverrait mais que j’étais plus qu’heureuse que ce soit le cas. Je fronce le nez quand elle me dit qu’elle était une bonne chercheuse. Je n’en doutais pas mais elle savait pas que j’étais plutôt pas trop mal dans mon genre pour dénicher les informations. Surement parce que c’est une des bases de mon métier. Mais je vais rien dire, je veux pas être l’air flippante. Pas aux yeux de Carol. Je souris avec une certaine forme de tendresse en découvrant que mon amie s’était elle aussi résignée à ne plus jamais me voir et que bien heureusement la vie, le destin ou l’intervention divine choisissez ce qui vous plait le plus, nous a remise sur le chemin l’une de l’autre. Je suis surprise quand elle me dit qu’elle est venue directement par peur de manquer l’occasion. C’était… étrange. Mais tout à fait agréable de le savoir. Et je me dis que finalement… j’étais pas sure que je n’aurais eu la même réaction. Je n’étais pas sure que j’aurais pas fait quelque chose d’encore plus irrationnel que cela. J’étais pas spécialement une virtuose des relations humaines de toute manière. Je souris à Carol. Je ne compte pas bouger d’ici. Ne t’inquiète pas. Tu peux revenir demain ou plus tard, j’aurais pas bougée ! Je lui souris me retenant de justesse de dire qu’elle peut même venir la nuit, elle me trouverait surement au bureau. Parce que c’était beaucoup trop… spéciale comme phrase. On va dire spéciale hein. D’ailleurs une légère rougeur se pose sur mes joues. Roh, puis c’était faux je ne passais pas toutes mes nuits au bureau. Je suis contente aussi que tu sois venue. Je souris sincèrement. Elle m’avait manqué. J’étais tellement heureuse qu’elle soit de retour dans ma vie après tout ce temps. Et j’espérais tellement qu’il me serait donné l’occasion et la possibilité de l’y faire rester plus longtemps. Elle avait représenté tellement pour moi. Je voulais qu’elle revienne dans ma vie même si je savais que ça ne serait plus jamais comme avant. Nous n’étions plus des enfants. Je n’étais plus secrètement amoureuse d’elle. Mais elle restait elle et ça me suffisait amplement. Je la regarde porter sa tasse à ses lèvres et je me demande si je retomberais amoureuse d’elle. Ma rationalité me disait que non. Mais là tout de suite, mon cœur battait la chamade, mes mains étaient moites parce que quelque part, mon instinct se souvenait d’avant. J’étais un peu perturbée. Et c’était pour ça que je lui demandais assez simplement, et stupidement, juste comment elle allait, avec l’espoir qu’elle me réponde oui. Je n’avais pas envie que la vie ne soit pas agréable pour elle. Il me restait trop d’affection à son égard. D’ailleurs, elle me répond que oui et je souris. Avant de rougir quand elle dit me souhaiter la même chose en retour, que je le mérite. Oui, tout va bien pour moi. Au meilleur. Qu’est-ce que j’aurais pu espérer de plus ? J’avais un travail passionnant, des amis, une famille encore présente. Je me levais tous les jours avec plaisir alors… Mais bon j’aurais pu espérer devenir moins… rougissante. D’ailleurs, tout pour m’auto faire rougir, je me mis à déblatérer. Mes paroles étaient maladroites et plus j’essayais de me reprendre pour lui dire que ce n’était pas comme cela que je voulais que ça sonne, pire c’était. Je grimace et lève le doigt pour marquer une pause. Je reprends en lui disant simplement qu’elle n’a qu’à parler de ce qu’elle veut, ça me conviendrait. Je rigole avec elle quand elle note que nos vies ont visiblement pris un chemin tout à fait différent depuis la dernière fois que l’on s’est vue. Je ne sais pas encore quel chemin a pris sa vie, enfin encore moins qu’elle ne le sait pour moi, mais quelque chose me dit que oui on est pas partie dans la même direction. Je l’avais toujours su au fond qu’on était assez différentes l’une de l’autre. Elle me dit que c’est son jour de congés et qu’elle préfère pas parler de travaille. Je peux comprendre ! Pas mon style vu que je suis capable de travailler sur mon jour de congés mais je comprends assez bien que parfois on est pas envie de parler du travail. Tout le monde est pas comme moi à vivre pour ça. Je souris. Bien entend que je voudrais toujours de toi dans ma vie ! Je dis ça avec une certaine force. Je prie de pouvoir la faire rester alors ce n’est pas pour pas vouloir d’elle. Dans ma vie hein… ma phrase est pas très claire là dis donc. Tu peux m’en parler même si c’est pas officiel hein. Sauf si tu le sens pas de le faire. Après tout, je savais pas ce qu’elle voulait me dire alors c’était peut être un peu délicat pour elle de m’en parler avant que les choses ne soient officielle non ? Bref, je peux pas savoir. Et je sais ce que c’est de ne pas pouvoir parler d’un truc pour raison de confidentialité. Ou raison d’intimité. Je vais pas aller parler de Pietro par exemple. C’est pas que le problème d’avoir signé un contrat de confidentialité parce qu’heureusement on faisait pas non plus ce genre de chose. Par contre, je crains de ne pas avoir beaucoup de grandes nouvelles à partager avec toi. J’ai une petite vie tranquillou. Je rigole en disant cela. C’est vrai que je n’avais pas grand-chose à dire mais que voulez vous, j’étais bien contente de ma petite vie posée et tranquille. J’étais trop mal à l’aise quand il se passait des choses.
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Amaury Torres

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Dim 11 Déc - 13:04





It's been a long day...

She Hulk & Mrs Marvel



We've come a long way



Il y avait bien longtemps que Carol ne s'était pas sentie aussi.. Vivante ? Oui, vivante et pimpante. Dans un autre contexte que pour ses relations amoureuses, bien entendu. Bien qu'elle ait eue des sentiments pour la merveilleuse jeune femme en face d'elle, elle devait avouer que la revoir après si longtemps était une vraie bénédiction. Bien que ses sentiments se soient apaisés, elle pouvait toujours sentir en elle comme une sorte de rancœur, envers la vie qui les avaient séparées. Si elles ne s'étaient jamais quittées, peut-être que Carol lui aurait dévoilé ses sentiments. Peut-être même qu'elle l'aurait emmenée au bal du lycée à l'époque. Mais tout cela n'avait jamais pu arriver et ne se passerait jamais. Et c'était ça, cette amertume et cette rancœur qui formait cette boule dans la gorge de la blonde. Elle aurait tout donné pour ne jamais s'éloigner d'elle, pour la revoir tous les jours, comme avant. Maintenant il était trop tard et leur sentiments enfantins n'étaient plus. Ou du moins, plus les mêmes. Carol avait maintenant d'autres sentiments pour d'autres personnes, dont une brunette en particulier, mais là n'était pas la question. Jennifer avait eu un impact énormément positif sur sa vie, même si elles s'étaient séparées. Malgré la distance, sa personnalité avait tout de même percuté Carol. Et maintenant, elle était enfin une personne comme elle aurait voulu l'être. Et elle avait même -peut-être- trouvé quelqu'un, grâce à Jenn qui lui avait ouvert les yeux sans le savoir. Merci Jenn, merci pour tout. Elle ne pourrait jamais assez la remercier, et puis au fond, est-ce qu'elle avait vraiment besoin de le lui dire ? Oui, sans doute, mais pas tout de suite. Pas maintenant, alors qu'elle commençait seulement à sortir pour des rancards et qu'elle stressait un peu à cause de son boulot, qu'elle doutait d'un peu de tout. Il fallait qu'elle se détende et qu'elle reprenne sa vie en main avant de se lancer dans quoique ce soit d'autre. La blonde leva les yeux sur la brune, plongeant son regard dans le sien, souriant à la présence de la jeune femme.

« Je ne compte pas bouger d'ici. Ne t'inquiète pas. Tu peux revenir demain, ou plus tard, j'aurais pas bougée ! Sourit la brune. Je suis contente aussi que tu sois venue. »

Carol laissa son sourire s'élargir sur son visage. Ses lèvres s'étirant au maximum. Elle ne put empêcher un rire de s'échapper. Son cœur venait d'envoyer une décharge dans tout son corps, la faisant frisonner doucement. La voilà qui était encore plus heureuse. Heureuse de revoir son amie, mais aussi de savoir qu'elle lui avait manqué également. De plus, elle semblait très encline à la revoir, à la garder dans sa vie, comme avant, sans l'être complètement. Et sans plus jamais accepter de se séparer.

« Je reviendrai, je te le promets, souffla la blonde. »

La blonde plongea son regard dans son café, soudain très perturbée. Elle se doutait bien que cela leur ferait plaisir de se retrouver, de rester dans la vie de l'autre, comme avant. Mais voilà le problème, ce ne serait plus comme avant. Plus jamais. La complicité avait chuté depuis leur séparation et même si à présent elles avaient l'occasion de se revoir, de se reparler comme dans leur jeunesse, les sujets ne seraient plus les mêmes. Elles avaient bien trop grandis et le poids des responsabilités pesaient énormément sur leurs épaules à présent. Elles ne pourraient plus jamais être comme avant, mais au fond, Carol voulait tout de même essayer. Elle voulait donner une chance à leur amitié, encore une fois, et ne pas baisser les bras dès la première difficulté. Ca en vaut la peine. Elle en vaut la peine. Et au fond, elle espérait sincèrement que tout irait pour le mieux, et que tout allait déjà pour le mieux.

« Oui, tout va bien pour moi. Au meilleur.
- C'est super, alors. Je suis contente pour toi, sourit-elle en relevant les yeux vers elle. »

Elle ne pouvait espérer que le meilleur pour elle, et de ce qu'elle venait d'entendre, tout allait très bien dans sa vie. Carol était vraiment ravie pour son amie d'enfance, que tout aille pour le mieux pour elle. Elle le méritait amplement. Rien que parce que la vie ne faisait pas de cadeaux à tout le monde, elle le méritait. Et puis aussi parce que Carol souhaitait toujours le bonheur aux gens qu'elle aimait. Malgré les différents qui avaient pu avoir lieux, Carol savait toujours faire sa part des choses et mettre de côté ses ressentis pour arriver à ses fins. Ça lui arrivait de temps en temps au boulot, de se chamailler avec les membres de la Garde et c'était aussi peut-être pour cette raison qu'elle ne pouvait en parler. Parce que considérer ses collègues de travail comme sa deuxième famille n'était pas quelque chose que tout le monde comprendrait.

« Je peux comprendre ! Bien entendu que je voudrais toujours de toi dans ma vie ! S'exclama-t-elle avec force. Tu peux m'en parler même si c'est pas officiel hein. Sauf si tu le sens pas de le faire. »

Est-ce qu'elle pouvait le lui dire ? Qu'elle avait des sentiments pour quelqu'un ? Pour une femme de surcroît ? Elle ne connaissait pas la position de Jennifer sur le sujet, mais au fond, elle avait confiance en elle et en ses jugements. Elle ne pensait pas que son amie la renierait parce qu'elle avait des sentiments pour une personne du même sexe qu'elle. Sans compter que Carol avait aussi eu des sentiments pour Jenn, mais ne le lui dirait sûrement jamais, pour la bonne raison que ça ne servirait à rien et que ça ne changerait rien à présent. Toujours était-il que la blonde ne pouvait pas en parler tout de suite, malgré les quelques indices que Skye avait laissé sous-entendre. Tant que rien n'était officiel, il ne valait mieux pas trop s'emballer.

« Je te dirai tout en temps et en heure Jenn. Je préfère attendre un peu. »

Carol se crispa, un peu amère. Toujours attendre.. Toujours tout reporter... Alors qu'elle avait déjà passé la moitié de sa vie sans elle, et maintenant elle voulait attendre avant de lui donner des nouvelles ? Elle se fustigea mentalement, se rendant compte de l'absurdité de ses propos.

« Enfin, c'est un peu étrange de dire ça alors que je suis venue pour te revoir et prendre des nouvelles. Excuse-moi, souffla-t-elle. Et toi du coup, comment ça va dans ta vie ?
- Par contre, je crains de ne pas avoir beaucoup de grandes nouvelles à partager avec toi. J'ai une petite vie tranquillou, rigola Jennifer.
- Ah bah écoute, c'est tant mieux si tu vis ta vie simplement et comme tu l'entends. Tu as bien raison, lui sourit Carol. »

La blonde se sentit alors un peu démunie face à son amie. Aucune des deux n'avait grand chose de palpitant à raconter, ou à vouloir raconter. Son voyage jusqu'ici avait été arrangé par ses propres sentiments, et voilà qu'elle ne pouvait en parler devant Jennifer. Putain. Carol sentit soudainement un poids en elle, elle avait l'impression que plus rien ne serait comme avant, malgré les efforts. Pourtant, elle se rappela ses pensées précédentes et se jura de faire tout ce qui était en son possible pour que cela perdure entre elles. Même si ce ne serait jamais plus comme dans sa jeunesse, elle pouvait toujours essayer. Et malgré les doutes qui l'assaillaient, elle allait y arriver. Elle y croyait.

« J'ai l'impression d'avoir tellement de questions à te poser mais ça me gêne de te questionner sur certains sujets. Il y a tant de choses qui se sont passées mais ça semble ridicule à expliquer maintenant qu'on se revoit après tant d'années. C'est comme si on se voyait pour la première fois. T'as pas cette impression toi aussi ? Murmura la blonde à son amie, les mains accrochées à la tasse de café. »



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Dim 11 Déc - 21:54
It's been a long day...


Elle souffle qu’elle reviendra me voir et étrangement j’ai soudainement envie de pleurer. De joie je précise. Mais… revoir Carol, ça me perturbait. Ca retournait toutes mes émotions. Ca me supprimait le peu de contrôle que j’ai en temps habituel dessus. Pourtant, je ne pleure pas hein. Je sais que j’ai les yeux qui brillent d’émotion par contre. Je suis tellement contente de la voir. Je suis tellement contente qu’elle m’ait retrouvée. Tellement contente qu’elle ai cédé à l’impulsion de venir me voir après avoir vu mon nom dans le journal. Et pour le coup assez reconnaissante que cet article soit sorti parce qu’elle m’aurait peut-être pas retrouvée sans cela. Je lui dis que tout va bien pour moi quand elle me pose la question et c’est le plus honnêtement du monde que je réponds ça. Déjà parce qu’à cet instant présent je suis tellement contente qu’elle soit là que je ne suis pas capable de trouver quelque chose qui n’irait pas. Ensuite ? C’était tout à fait la vérité. J’adorais mon travail. J’adorais mes collègues, sentant cette petite palpitation dans ma poitrine alors que je visualisais le visage de Matthew. Je voyais pas vraiment ce qui pourrait ne pas aller. Je souris quand elle me dit qu’elle est contente pour moi. Merci. Je sais bien que c’est plus ou moins la moindres des choses de le dire et de l’être. Comme moi je l’étais de savoir que pour elle ça allait bien par exemple. J’avais pas le moins du monde à me forcer pour cela. C’était juste naturel. Mais ça me faisait énormément plaisir. Parce que c’était Carol et que Carol était importante. Elle parle d’ailleurs de me dire quelque chose, de m’annoncer ce quelque chose. Je comprends tout de suite à la formulation que ce doit être important pour elle, que ça lui tient à cœur. Alors je me veux rassurante. Je lui dis qu’elle peut m’en parler maintenant si elle en a envie ou plus tard. Si c’est important pour elle, elle veut peut être attendre que les choses soient officielles. Ou alors, justement, elle est tellement excitée par la nouvelle qu’elle n’arrivera pas à se contenir. Les deux me vont tant qu’elle va à son rythme. On vient seulement de se retrouver c’est normal. Après tout, nous avions changé. Nous pouvions pas savoir qui était l’autre même si j’avais naturellement confiance en Carol. Mais du coup je comprenais qu’elle puisse éventuellement avoir de réticences à me parler. Si bien que quand elle me dit qu’elle préfère attendre, je me contente de hocher la tête en souriant. C’est normal. Si c’est une bonne nouvelle, sache que je suis contente pour toi. Je voulais lui dire entre autre pour balayer ses inquiétudes. Je savais pas ce qu’elle pourrait me dire que je prendrais autrement. Ah si… si elle m’annonce être une serial killeuse, je risque de pas spécialement apprécier la nouvelle. Mais mon instinct me dit que ça doit réellement pas être ça. Elle me dit que c’est étrange et je balaye ça d’un geste de la main. C’est tout à fait normal. Elle est portée, je pense, comme moi par l’émotion de se revoir et du coup sa réflexion habituelle doit en être un peu perturbée. Je lui dis que je ne pense pas avoir grand-chose de bien intéressant. Je rigole quand elle me dit que c’est bien si je vis ma vie comme je l’entend. Oh je sais pas si tu te souviens mais je fais rarement des choses dont je n’ai pas envie. Un léger silence se fait et j’en profite. J’en profite parce que j’ai l’impression qu’il n’a pas besoin d’être rempli, comme quand le silence se fait entre Peggy et moi. On a pas besoin de parler. On est juste heureuses d’être là. Enfin c’est du moins mon cas. Je porte ma tasse de café à mes lèvres, en me demandant si je resterais travailler ce soir pour compenser le temps passé avec Carol, que j’espérais s’éterniserait un peu. Mais j’avais déjà prévu de faire des plans pour ce soir sous le nom de Pietro Lenhsherr… Au pire, je bosserais plus une autre fois. Un autre jour. Je doutais que quelqu’un me fasse une remarque. Elle finit par briser le silence et je souris. Je suis assez d’accord avec elle finalement. J’ai pleins de questions qui me viennent en tête mais elles me paraissent si trivial et sans intérêt. Par exemple, la dernière fois que l’on s’est vue tu voulais t’acheter une veste en cuir qu’on avait vu au centre commercial à Prenova. Je me demande souvent si tu l’as fait mais finalement… ça n’a aucune importance. Je rigole. Si tu veux, je peux te dire pleins de petites choses sur moi. Comme par exemple, que j’étais majeur de ma promo, ce qui au fond intéresse un peu que mes parents. Ou que j’adore les pâtisseries vendues au Pegasus, si tu connais pas il faut absolument gouter. Ou moins trivial comme je sais pas… Je souriais. C’était effectivement des informations sans importances majeurs mais c’était aussi le genre de petites choses que j’avais envie de connaitre sur elle. Des choses que les amies partagent. Après il devait bien y avoir. Hum, je suis toujours pas mariée. Ma mère râlait vaguement sur le fait de pas avoir de petits enfants ce week end. J’ai pas d’animal de compagnie, seulement des plantes vertes que je laisse dépérir. Je dors peut être plus souvent au bureau que chez moi. Et oh, mon cousin Bruce est devenu docteur en nucléaire, je suis totalement fière de lui. Je rigole. C’est probablement inintéressant je sais. Mais bon, c’est ma vie actuellement. Mon travail ici, Bruce, mes amis et mes parents pour me rabacher que je devrais me trouver quelqu’un. Et toi ? C’est quoi toutes ces petites choses qui font ta petite vie tranquille ?
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Amaury Torres

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Sam 17 Déc - 12:19





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From where we began



Lorsque son amie d'enfance lui souffle un merci des plus sincères et des plus rassurés, Carol ne put s'empêcher de sourire. Elle était très heureuse pour son amie, oui, et puis elle ne doutait pas que son travail la passionnait, vu l'article dans le journal et l'épanouissement dont elle faisait preuve durant leur conversation. Carol se surprit à repenser à son arrivée à la Garde Rouge. Ses débuts étaient un peu bancals, mais elle avait fini par se frayer un petit chemin et à trouver son utilité, à défendre corps et âme les convictions de l'organisation. Un peu comme Jennifer en ce moment. Et puis, arriva le jour où tout avait basculé. Il avait suffit d'un simple individu effrayé par ses propres pouvoirs pour la faire flancher. Pour la faire paniquer elle aussi. Et si la même situation lui arrivait ? Elle se ferait embarquée par sa famille pour aller dieu savait où ? Ou alors ils allaient reconsidérer leur position et leur travail ? Franchement, ce n'était pas tant la trahison qui effrayait la blonde. Elle savait à quoi s'attendre si de telles circonstances venaient à arriver. Non, ce qui l'effrayait plus, c'était de voir où elle finirait. Si on la tuait, ou si elle allait être enfermée pour toujours. Au fond, elle se sentirait vraiment mal dans cette situation, mais elle n'y pouvait rien. Et puis, ce n'était pas la peine de penser au pire, pourquoi aurait-elle des pouvoirs déjà, hein ? Elle était juste une blonde lambda avec un crush, rien de mal.

Ses pensées l'avaient amenée à relier les similarités entre Jennifer actuellement et ses débuts à elle à la Garde. Elle espérait tout de même que la brune ne subisse pas le même sort qui lui avait été réservé, car après tout, ce n'était jamais très appréciable de se rendre compte que son travail était peu éthique et peut-être même très mal perçu par les employés. La blonde garda tout de même contenance, et continua la conversation, comme si de rien n'était. Il ne fallait pas se trahir. Enfin, pas tout de suite du moins. Au final, c'était tout de même pesant, de garder un secret tous les jours. Quand la blonde travaillait au S.H.I.E.L.D., elle n'avait pas vraiment besoin de se cacher, même si l'organisation devait tout de même rester un tant soit peu secrète. Mais depuis qu'elle était à la Garde... Ses moindres faits et gestes devaient êtres tus, et elle devait mentir à chaque fois à sa famille (pour le peu de fois où elle la voyait...). Et puis, ne parlons pas de ses amis, là, elle devait mentir à Jenn sur son travail. Bon, elle aurait bien pu lui dire qu'elle bossait au S.H.I.E.L.D. et la brune n'aurait posé aucune question plus intrusive. Enfin, la blonde l'espérait. Et puis au fond, Jenn, tout ce qui comptait pour elle était de savoir que ses plus proches amis allaient bien et étaient en bonne santé. Cela fit légèrement sourire la blonde, si bien qu'elle osa confier qu'elle avait bien un petit truc à dire à son amie, mais qu'elle préférait attendre.

« C'est normal. Si c'est une bonne nouvelle, sache que je suis contente pour toi.
- C'est gentil Jenn, merci. »

La blonde se mit à sourire à nouveau, soudainement très heureuse. C'était comme si Jenn avait donné son accord pour que Carol se mette enfin à vivre sa vie amoureuse pleinement. Comme si Jenn venait de rencontrer Skye et qu'elle lui avait donné sa bénédiction. Après tout, Jenn était son premier amour (féminin du moins), et son avis comptait pour la blonde, malgré que la brune ne savait sans doute pas que Carol avait eu des sentiments envers elle.

« Oh je sais pas si tu te souviens mais je fais rarement des choses dont je n'ai pas envie.
- Ah bah ça m'en parle pas, rigola la blonde. Je me rappelle encore quand tu faisais la moue parce que tu voulais pas monter sur le manège avec nos anciens copains de l'époque. C'était hilarant ! »

Et puis, d'un coup, toutes les pensées néfastes de Carol s'étaient envolées, comme par magie. Par la magie de l'enfance, peut-être, mais en tout cas, elle se sentait légère, elle se sentait avancer, même si au fond, reparler de son enfance était un bond dans le passé. Mais le soulagement de la blonde n'était rien face à l'excitation de la brune lorsqu'elle reprit la parole.

« J’ai pleins de questions qui me viennent en tête mais elles me paraissent si trivial et sans intérêt. Par exemple, la dernière fois que l’on s’est vue tu voulais t’acheter une veste en cuir qu’on avait vu au centre commercial à Prenova. Je me demande souvent si tu l’as fait mais finalement… ça n’a aucune importance, rigola-t-elle.
- Tu rigoles, mais ça avait toute son importante à l'époque ! Et au final, non je ne l'avais pas acheté, murmura la blonde en repensant à ce moment. J'ai préféré prendre une veste moins chère et plus jolie, soit dit en passant, parce que ma mère ne voulait pas payer un truc trop cher. »

La blonde hocha légèrement la tête en se souvenant de leur virée au centre commercial. C'était une magnifique journée et les deux avaient récolté un petit budget pour s'offrir quelques petits accessoires. Et même si la mère de Carol n'avait pas pu lui offrir la veste en cuir, Carol n'avait pas été triste, elle avait aimé partager sa journée avec la brune et c'était tout ce qui avait compté à l'époque.

« Si tu veux, je peux te dire pleins de petites choses sur moi. Comme par exemple, que j’étais majeur de ma promo, ce qui au fond intéresse un peu que mes parents. Ou que j’adore les pâtisseries vendues au Pegasus, si tu connais pas il faut absolument gouter. Ou moins trivial comme je sais pas… »

Carol s'était soudainement fait tirer de ses pensées par Jennifer, qui avait commencé à énumérer quelques faits de sa vie, ce dont Carol prit bonne note tout en l'écoutant attentivement une fois la surprise passée. Major de sa promo ? Bordel, elle était très forte ! Carol n'avait jamais été la première dans quoique ce soit de toute sa vie, du coup elle pouvait sentir la fierté jusqu'ici, des parents de son amie, et au fond, de Jennifer également. Après tout, elle avait suée pour en arriver jusqu'ici, et ça, c'était quelque chose dont elle pouvait être fière.

« Hum, je suis toujours pas mariée. Ma mère râlait vaguement sur le fait de pas avoir de petits enfants ce week end. J’ai pas d’animal de compagnie, seulement des plantes vertes que je laisse dépérir. Je dors peut être plus souvent au bureau que chez moi. Et oh, mon cousin Bruce est devenu docteur en nucléaire, je suis totalement fière de lui. C’est probablement inintéressant je sais. Mais bon, c’est ma vie actuellement. Mon travail ici, Bruce, mes amis et mes parents pour me rabacher que je devrais me trouver quelqu’un. Et toi ? C’est quoi toutes ces petites choses qui font ta petite vie tranquille ?
- Tu as de quoi être fière, pour avoir trouvé un tel boulot ! Je suis fière de toi moi aussi, sourit la blonde. Par contre, je ne suis pas très fan de pâtisseries, j'en ai mangé ce matin, mais c'était parce qu'on m'avait forcé. Un croissant vraiment dégeulasse, brrr ! Enfin bon, cela dit, si tes pâtisseries sont meilleures que celles que j'ai mangé ce matin, je veux bien goûter. Elle inspira un bon coup, prenant une pause pour marquer la suite des événements. Toujours pas mariée, donc toujours libre alors ! Oh tu sais, mes parents sont un peu du même style, c'est pour ça que j'évite un peu de les voir en ce moment, j'ai pas trop envie de leur dire que je ne risque pas d'en avoir vu que je... »

Elle se stoppa soudainement. Ne voulant pas trop étaler ses probables relations amoureuses, elle tenta d'éviter le sujet, mais n'avait pu s'empêcher de faire une petite remarque qui voulait en dire long. Alors au final, elle se lança. Après tout, elle n'avait qu'une chance pour le lui dire et ne pouvait plus faire machine arrière.

« Je suis amoureuse d'une fille.. Enfin voilà, c'est pas grand chose mais c'est ce que je suis. Et donc je ne pourrai pas avoir d'enfants si jamais ça se concrétise. Et puis bon, je suis fière aussi pour ton cousin ! J'espère qu'il va bien lui aussi, ça fait un moment que je ne l'ai plus vu. Et pour tes plantes, t'inquiètes pas, ça repousse toujours. Par contre, je peux rien te dire pour le fait que tu dormes au bureau, parce que ça m'arrive aussi de dormir sur mon lieu de travail. »

A vrai dire, elle dormait tous les jours à son lieu de travail, vu qu'elle avait une chambre là-bas. Et elle n'avait pas trop le choix, déjà qu'elle voulait éviter ses parents dernièrement, et que sa famille de cœur se trouvait toujours à ses côtés, elle ne ressentait pas l'envie de s'en aller. Même si un appartement serait sympa, mais elle n'en avait pas les moyens.

« Oh mais Jenn, tout est intéressant, puisque c'est de ta vie dont on parle. Tu ne seras jamais ennuyeuse, et ta vie ne sera jamais barbante. Tu es toi et tu vis la vie dont tu rêves, alors ne sous-estime jamais ton parcours, sourit Carol. Boarf, tu sais, à part mon crush et mon boulot, j'ai pas grand chose dans ma vie, donc bon.. J'ai bien quelques petites habitudes après.. Par exemple, j'ai fait l'armée quand j'ai eu 20 ans, et depuis, j'adore m'entraîner, je vais à la salle tous les jours, j'essaye de manger équilibrer, je commence à ne plus manger de viande, enfin, je fais de mon mieux quoi. Puis sinon mes frères sont toujours aussi amusants, je les vois de temps en temps, et ils tournent mes parents en bourrique, c'est tellement drôle. »

Elle avait l'impression de parler comme une gamine, mais après tout, la dernière fois qu'elle avait vu Jennifer, elle n'avait qu'une dizaine d'années, alors elle pouvait comprendre qu'elle était resté à ce stade avec elle. Après tout, parler des choses adultes n'était pas des plus agréable comparé aux souvenirs d'enfance, où s'entremêlaient rires, câlins et bonne humeur. Mais bon, c'était la vie et maintenant, Carol devait réapprendre à connaître Jenn sous un autre jour.




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Sam 25 Fév - 19:34
It's been a long day...


Je balaye de la main le remerciement de Carol quand je lui annonce que je suis contente pour elle à partir du moment où elle est contente. C’est normal entre amies n’est-ce pas ? Et ça fait tellement longtemps que je n’ai pas vu Carol que je suis plus qu’heureuse de savoir qu’elle va bien et qu’il se passe des choses bien dans sa vie. Et mon sourire se transforme vite en rire quand, alors que je rappelle à Carol qu’on me fait rarement faire quelque chose dont je n’ai pas envie, elle évoque quelques anecdotes de moi faisant la tête de mule. Oh que oui je me souviens de cette histoire de manège. J’avais pas bouger d’un pouce, même que l’un d’eux avait essayer de m’attraper par le bras pour me tirer vers le manège. J’étais restée impassible, retenant même mon sourire en les voyant eux s’amuser dans ce manège. J’étais tellement une tête de mule à l’époque. Et j’en restais un peu une maintenant. Bruce disait que c’était pour ça que j’étais tellement dangereuse dans une cours de justice. Parce qu’une fois que j’avais décidé de gagner, il était dangereux pour vous de vous mettre en travers de ma route. Heureusement que j’avais jamais voulu faire de la compétition quand j’avais fait du sport. J’aurais été un danger public pour tout le monde. Carol me dit que je peux lui demander ce que je veux mais je n’arrive pas à choisir. Comme je lui annonce je ne pense qu’à des choses triviales, sans importance. Finalement, qu’est-ce que ça change qu’elle se soit acheté ou pas cette fameuse veste ? Pas grand-chose. Même si Carol commence par me dire que si, c’était dans sa vie d’adolescente à l’époque quelque chose de très important. Je souris. Je savais bien que je me souvenais de cette histoire de veste parce que ça comptait pour elle à l’époque. Je souris. Moins cher et plus jolie ? Je te reconnais bien dans ce choix ! Enfin surtout dans le plus jolie, je crois. Pas que Carol soit superficielle ou autre mais comme toute adolescente, à l’époque, elle aimait les jolies choses. Et puis le moins cher ça permettait d’avoir eu la veste donc finalement c’était assez logique comme choix. Je me souviens encore de l’écharpe que j’avais acheté ce jour là sur les conseils de Carol. Echarpe qui était d’ailleurs toujours dans mon armoire et parfois autour de mon cou même. Un souvenir de mon enfance et de notre amitié sans nom. Mais bon… je ne parlais pas de ça mais de pleins d’autres choses triviales. Je lui donnais pleins de micro détails sur ma vie. Je parle de ma mère qui aime pas que je sois célibataire. De Bruce dont je suis tellement fière. Je souris en m’arrêtant, lui demandant les petites choses qui font sa vie. Mais elle commence pas par les petites choses non. Elle commence par me dire que j’ai de quoi être fière de mon travail et oubliant toute modestie je souris en hochant la tête. Oui. Sans dire que mon sourire ne fait que s’agrandir quand elle me dit qu’elle est fière de moi. Merci. Je souris réellement. Elle sait pas ce que ça veut dire pour moi. Mon amour de jeunesse, la première fille qui a fait battre mon petit cœur, mon amie de toujours, qui me dit qu’elle est fière de moi ? Je sens mon cœur battre plus vite et le rouge envahir encore une fois mes joues, truc habituel. Je grimace, fausse choquée, quand elle me dit ne pas être fan de pâtisserie. Je sais bien que tout le monde n’a pas ce fichu péché mignon qui finira par se payer sur ma ligne. Je lui adresse un clin d’œil quand elle me dit être toujours pas mariée, toujours libre. Tout à fait ma philosophie même si… je sais pas. Mon cœur me semble pas forcément si libre que ça. Mais je relève la tête en entendant le début de sa phrase. Elle se stoppe mais j’ai déjà compris la suite et un sourire se pose sur mes lèvres. Je souris tendrement quand elle prononce la phrase : je suis amoureuse d’une fille. Je ne dis rien, je la laisse continuer. Je la laisse noyer le poisson. Je plisse le nez quand elle me dit que ça fait longtemps qu’elle a pas vu Bruce. Elle m’aurait pas dit être lesbienne, ou bi tiens, je l’aurais charrier en proposant de leur organiser un repas mais là je vais me passer de cette blague, vaguement déplacée qui m’aurait faite rougir d’ailleurs. Mais je note qu’une soirée tous les trois seraient envisageable. Je lui répondrais bien qu’elle connait pas mon talent pour faire crever les plantes vertes mais je n’ai pas le temps que je rigole quand elle me dit qu’elle dort aussi au bureau. Nous sommes donc pas amies pour rien… J’allais m’avancer quand elle recommence à parler et mon sourire, tendre, amical et plein de fierté envers ma Carol, s’agrandit encore. Elle m’apprécie toujours, ça je peux le dire. Parce qu’elle ne dirait pas que je serais jamais ennuyeuse sinon. Je lui fais un sourire de plus en plus grand, si grand que mes paupières basses remontent et couvrent presque mes yeux. Et mes joues sont couvertes de rouges quand elle me dit de pas douter de moi et de mon parcours. Elle me parle alors d’elle, évoquant son crush. Je souris toujours. L’armée ? Je ne suis pas spécialement surprise. En tout cas, qu’elle fait du sport ça se voit. Elle n’a pas seulement la ligne, elle est athlétique. Elle est sportive, ça se voit au premier coup d’œil. Elle voudrait devenir végétarienne. Et quand elle parle de ses frères et ses parents, je souris. On dirait presque moi et ma famille. J’attends qu’elle ait finie et je parcours les quelques mètres qui nous sépare. Je pose ma tasse de café et je prends Carol dans mes bras. Je la serre contre moi avant de déposer un baiser sur le haut de son front, dans ses cheveux blonds, comme une maman le ferait. Je suis fière de toi. Je suis heureuse pour toi et pour cette fille, probablement plus que génial, dont tu es amoureuse. Elle a beaucoup de chance de t’avoir. Je me recule de quelques pas, la laissant digérer ma réaction. Mais… comment dire ? Je comprenais. Je comprenais tellement. Je souris. Ta mère a du être folle quand tu es partie faire l’armée ! J’avais hésité à faire ce genre de chose à un moment aussi. Mais après m’être fait tiré dessus, j’ai pas spécialement eu envie. Le droit c’était plus… safe. Je rigole. Safe quand on voit certains de nos clients ou des nos adversaires c’est discutable. Et quand on voit dans quel dossier nous venons de nous lancer avec Matthew… safe est loin d’être le bon mot. Mais j’aime le droit. Et j’aime me battre à coup de code civil, plus ou moins au premier sens du terme. Genre pas du tout même. Bon, moi par contre, ne pas manger de viande. Mieux : ne pas manger n’importe quoi… j’ai du mal. Comme je dors souvent ici, généralement je commande et c’est pas forcément équilibré. Je rigole de bon cœur. Puis je la regarde. Je la vois sourire, boire son café avec un petit regard qui me laisse penser qu’elle aime le café au tant que moi. Ca va te paraitre peut être bizarre mais… ça me fait un truc de savoir que tu es amoureuse d’une fille. Je suis… contente pour toi et… je sais pas. J’inspire un grand coup, sachant bien que j’étais carrément toute rouge et que mon visage devait dégager plus de chaleur d’un four en chaleur tournante. Adolescente, j’étais amoureuse de toi. Et du coup, savoir que tu es amoureuse d’une fille, ça me fait tout bizarre. Et je suis… fière ? Etrangement fière de toi. Tu as l’air d’être bien, d’assumer et… je suis tellement heureuse pour toi. J’espère que c’est quelqu’un de bien. Je souris tout en fixant mes mains sur ma tasse de café.
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Amaury Torres

Amaury Torres
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Jeu 2 Mar - 12:03

It's been a long day...

Who knew that I'll be standing right here talking to you

Jennifer semblait bien plus enthousiaste et enjouée qu'un peu plus tôt dans la mâtinée. Carol avait perturbé sa journée d'une manière assez triviale, mais les voilà maintenant en train de replonger en enfance. Et la blonde ne regrettait pas. Elle pouvait se confier à elle, lui raconter des anecdotes importantes sur sa vie, même s'il y en avait peu. Elle avait l'occasion de recommencer à nouveau avec Jenn. Et c'était là certainement son plus beau cadeau. La vie les avait séparées, pour mieux se retrouver. Et même après tout ce temps, Carol sentait sa poitrine gonfler de bonheur en la voyant. Son visage doux, ses cheveux de jais, et son sourire. Elle était magnifique, tout comme lorsqu'elle avait vingt ans de moins. Carol ne pouvait détourner son regard, tellement heureuse de pouvoir enfin la retrouver. Elle, qui avait tant compté à l'époque. Elle qui avait toujours été à ses côtés, et pour qui elle avait développé ses premiers sentiments. Ternis, à présent, mais sa joie en la voyant n'était pas feinte. Elle avait continué de penser à elle, au fil des ans, espérant pouvoir la revoir, et retrouver cette complicité qu'elles partageaient à l'époque. Ce petit lien si innocent, mais si rafraîchissant. Cela faisait la beauté de son enfance, et elle ne l'oublierait jamais. Ces moments passés avec elle resteront gravés en sa mémoire, tout comme l'instant présent, où Jenn lui souriait tendrement, les joues rosies. Elle était si merveilleuse. Elle avait bien grandi, et la blonde aurait pu en être jalouse, mais il n'en était rien. Elle ne ressentait que de la fierté, pour son parcours si admirable, sa dévotion si forte et intangible. La blonde ne pouvait pas se retrouver à jalouser son amie, son amour de jeunesse. Elle n'avait pas à l'envier, seulement à l'encourager, et c'est ce qu'elle faisait. Carol se promit de toujours être là pour elle, quoiqu'il arrive, comme avant.

« Moins cher et plus jolie ? Je te reconnais bien dans ce choix ! »

Un petit rire échappa à la jolie blonde, et elle haussa les épaules en écartant les mains. Signe de hasard, ou d'indécision, enfin elle ne saurait jamais vraiment pourquoi elle l'avait achetée cette veste, même si à l'époque elle aurait crisé si elle ne l'avait pas eue sur les épaules. Comme quoi, les mentalités pouvaient bien évoluer avec le temps, tant qu'on leur en donnait assez. Jenn se mit à parler d'autres choses, de raconter des détails sur sa vie et Carol hochait la tête, souriant à pleine dents. Elle était heureuse et fière pour elle. La brune souriait, la remerciant pour sa franchise et le sourire de la belle ne s'étira qu'encore plus. Elle se mit à rire en remarquant le clin d’œil de son amie lorsqu'elle lui confiait être toujours libre. C'était si plaisant, ces petits échanges, ces petits moments de complicité qui refaisaient surface, comme un écho du passé. Mais bien vite, la blonde perdait de son assurance, la boule à la gorge. Se lançant tout de même, après avoir soupiré, elle osa remonter son regard sur son amie, qui lui souriait toujours. Pas gênée le moins du monde, et toujours aussi douce. Et puis d'un coup, son rire qui éclata autour d'elle. La blonde se laissa emporter avec elle, riant doucement, l'instant présent faisant battre son petit cœur de joie. Les échos de sa voix résonnaient dans la petite cuisine équipée, tandis qu'elle tenait sa tasse de café fermement, tout en continuant son récit. Rien de spécial, juste des banalités et des nouvelles, mais qui étaient importantes sur le coup. Mais rien d'aussi important que ce qui allait suivre. Du coin de l’œil, la blonde vit son amie s'approcher d'elle, posant sa tasse de café sur le comptoir. Plissant les yeux, Carol posa également la sienne, et une douce chaleur se fait ressentir au creux de ses bras. Jennifer venait de l'enlacer tendrement, amicalement. Elle enserra la taille de son amie, et ferma les yeux, un sourire étirant ses lèvres roses. La blonde profitait de ce petit câlin bienvenue, après toutes ces déclarations si banales. Et cet échange n'était en rien banal, il était tout nouveau, apprécié, et réconfortant. Jenn déposa un baiser sur son front, et Carol souriait encore plus lorsque la brune lui avoua être fière d'elle également. Et son cœur gonfla de bonheur lorsqu'elle parla de Skye. De cette fille qui faisait battre son cœur, et dont Jenn trouvait qu'elle avait de la chance de l'avoir. Un sentiment de bien-être parcouru a blonde et elle se sentait si rassurée pour le coup. Si heureuse de ne pas avoir été rejetée. Son amie ne l'avait pas repoussée, au contraire, elle l'avait acceptée. Elle l'avait tendrement enlacée pour la réconforter. Et c'était si doux, si agréable, que la blonde en aurait pleuré de joie. Alors que Jenn se reculait, Carol rouvrit les yeux, son regard légèrement embrumé. Son amie se remettait à lui parler, de sa mère qui avait dû être terrifiée lorsqu'elle s'était engagée dans l'armée. Un frisson parcouru son échine lorsqu'elle entendit que son amie s'était faite tirée dessus. Elle ne méritait pas cela. Qui avait donc osé menacer son amie, quand elle n'était pas là pour la protéger ? Son rire résonnait à nouveau dans la pièce et rassurait la blonde, qui retrouva un semblant de calme.

« Et encore, tu aurais vu la tête de mes frangins, c'était presque pire que ma mère. Joe voulait que je reste à la maison pour m'occuper de lui, et Steven.. Je préfère même pas te raconter ce qu'il me sortait lui, rigola la blonde. En tout cas, tu es heureuse dans ce que tu fais et c'est le principal. Mais... Comment ça se fait que tu te sois fait tirer dessus ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Reprenant sa tasse de café, pour se recomposer, retrouver contenance, la blonde avala une petite gorgée, plongeant son regard dans celui de son amie. Elle continua son récit, lui expliquant qu'elle ne pouvait pas manger exactement comme elle. Et Carol comprenait. Elle avait bien dit qu'elle essayait de manger équilibré, bien qu'à la Garde, c'était pas vraiment le cas tous les jours, mais elle faisant comme elle pouvait. Et puis, en dormant dans son bureau, Jenn ne pouvait pas vraiment se permettre ce genre de choses. Mais elle en riait, et c'était peut-être la meilleure réaction, de passer outre et de s'en foutre, royalement. Après tout, on avait droit qu'à une seule vie, autant en profiter au maximum et en rigoler tant qu'on le pouvait. Ainsi, la blonde sirota son café tranquillement, savourant ce petit instant avec son amie, tout en hochant la tête à ses dires. Et puis, soudainement, la brune semblait un peu plus stressée. Cela intrigua Carol, qui haussa les sourcils, encourageant son amie à se confesser.

« Ça va te paraître peut être bizarre mais… ça me fait un truc de savoir que tu es amoureuse d’une fille. Je suis… contente pour toi et… je sais pas, souffla-t-elle en rougissant, puis en inspirant un grand coup. Adolescente, j’étais amoureuse de toi. Et du coup, savoir que tu es amoureuse d’une fille, ça me fait tout bizarre. Et je suis… fière ? Étrangement fière de toi. Tu as l’air d’être bien, d’assumer et… je suis tellement heureuse pour toi. J’espère que c’est quelqu'un de bien. »

Oh. C'était assez inattendu pour le coup. Et pourtant, si révélateur. La blonde sentit son sang se glacer un instant, repensant soudainement à tous ces moments passés avec elle, où elle la serrait dans ses bras, où elle lui embrassait la joue.. Tous ces moments, elle avait été amoureuse d'elle ? Et jamais rien n'avait été dit ou fait. Et la blonde fut un instant désolée de n'avoir jamais rien tenté. Pas même un simple petit baiser fugace sur le bout des lèvres. Cela n'aurait rien changé pour elle. Carol aurait toujours autant apprécié la brune, quoiqu'il advienne. Même si son cœur aurait fini brisé, crashé, éclaté, elle n'aurait jamais oublié Jennifer. Et savoir cela, après toutes ces années, c'était étrange. L'occasion lui était passé sous le nez, et plus jamais elle ne pourrait faire machine arrière. De toute manière, son cœur battait pour une autre femme. Mais elle se sentait tout de même ravie d'apprendre cela, de savoir qu'à un moment, elle avait pu éveiller de l'amour au fond de Jenn. Que ses yeux avaient pu briller en la voyant, que ses joues avaient pu rosir sous son toucher, et que son sourire n'avait été que pour elle. Dans le fond, la blonde se sentait bien mieux de n'avoir rien fait. Après tout, qu'est-ce qui aurait pu arriver ? Elle ne le saurait jamais. Mais la voir là, devant elle, en cet instant, valait toutes les occasions passées et ratées du monde. Sauf celle qui l'avait poussée jusqu'à elle en ce jour. Carol souriait en voyant son amie la tête baissée et les joues rouges, fixant sa tasse de café. Elle n'avait pas à s'en faire, Carol ne la renierait pas pour ses affections passées, et encore moins maintenant. Elle se redressa, empoignant sa tasse de café d'une main, et de l'autre, elle caressa doucement le bras de Jennifer. Sa paume réconfortante retrouva la chaleur de son corps et ses lèvres vinrent se presser sur son front, comme son amie l'avait fait précédemment pour elle. Ses yeux brillants se posaient sur son visage, qui se relevait lentement.

« Merci, souffla-t-elle en souriant. De t'être confiée. Je sais que c'est difficile. Et pour ne rien te cacher, plus jeune, j'étais amoureuse de toi. Tu étais mon premier amour de jeunesse. »

Carol posa sa tasse de café sur le comptoir et enlaça son amie fortement, le poids de tous ces sentiments à présent envolés alourdissant son corps, tout contre celui de la belle brune. Le passé ne pourrait jamais être rattrapé. Mais en faisant de leur mieux dans le présent, leur futur ne pourrait qu'être meilleur. Et de ça, la blonde n'en douterait jamais.

« Je suis aussi fière de toi ma belle. »

Puis la blonde se recula, à contrecœur, quittant la chaleur des bras de Jenn et repris sa tasse avant d'aller se rasseoir. Son cœur battait encore à cent à l'heure, éprise de ce sentiment de réconfort. Tout son stress s'était envolé, et elle pouvait enfin respirer librement. Ses entraves ne la retenaient plus. Ses chaînes s'étaient brisées, elle était finalement libre. Carol pouvait prendre son envol et ne plus se cacher ou se limiter, se restreindre à cause des mœurs de la société. Bordel, elle pouvait enfin faire ce qui lui plaisait, quitte à se damner. Et avec un peu de chance, cette damoiselle qui faisait chavirer son cœur pourrait peut-être enfin partager sa vie, comme la blonde l'entendait. Sirotant son café, Carol se mit à sourire doucement au travers de la fumée.

« J'assume, parce qu'il n'y a que ça à faire. C'est quelqu'un de merveilleux, murmura-t-elle, les étoiles plein les yeux. Si tu la voyais, je pense que tu l'aimerais aussi... Sauf si tu as déjà quelqu'un en vue, bien sûr. Et puis, je ne te la laisserai pas de toute façon, ricana la blonde. »


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Ven 17 Mar - 21:25
It's been a long day...


Je vois bien que moi prenant Carol dans mes bras de cette manière là était quelque chose d’inattendu pour la jeune femme. Bon, ok j’avais pas hurlé avant que j’allais la prendre dans mes bras non plus. Mais c’était venu naturellement. Elle s’était livrée à moi sur pas mal de choses, dont certaines qui devaient être plus qu’importantes à ses yeux, alors je n’avais pas su quoi faire d’autres. Ou plutôt il ne m’était même pas venu à l’esprit de faire autre chose tellement il m’avait été naturel d’aller la prendre dans mes bras. Je souris en lui disant que j’étais fière d’elle. J’évoquais cette fille dont elle était amoureuse et qu’elle venait de mentionner. Rien que de faire ça, je vis son regard changer, briller un peu plus qu’avant. Elle devait être réellement éprise et heureuse avec, du moins cette deuxième partie je l’espérais beaucoup. Mais comprenant que ça devait pas non plus être si facile que ça pour elle d’en parler, ou plutôt qu’elle ne devait pas forcément en avoir envie, je changeais de sujet pour en revenir au fait qu’elle avait fait l’armée. Connaissant ma Carol, parce que ça resterait toujours ma Carol peu importe ce que la vie mettrait sur notre chemin, je n’étais pas étonnée qu’elle soit passé par l’armée. Cette fille était une tête brûlée à sa manière, un roc aussi, quelqu’un de bien plus solide que moi. Je souris quand elle me dit que ses frères avaient été pire que sa mère. Je me souvenais bien de Steven et Joe et j’étais pas très surprise. Enfin si, Steven ça me surprenait. Je l’aurais bien vu aussi dans l’armée, il avait ce petit quelque chose qui me faisait dire ça. Mais Joe… et puis, ils aimaient bien charrier leur sœur dans mes souvenirs alors ce n’était pas surprenant. Je rigolais doucement avec elle surtout quand elle releva que j’étais heureuse dans ce que je faisais. C’était le cas de le dire. J’adore mon travail et je m’investissais à fond dedans. Sinon, je passerais pas la majorité de mes soirées ici et je ne tirerais pas une telle fierté de mes victoires au tribunal. Je haussais les épaules, me voulant rassurant quand elle releva le fait que je me sois fait tiré dessus. C’est rien et c’était y a des années. Je me suis trouvée au mauvais endroit au mauvais moment dans un quartier qui craint. Je ne parlais pas du fait que j’avais manqué d’y passer et que je devais d’être en vie que de la transfusion sanguine de Bruce. Ni que j’avais eu la plus grande peur de ma vie et que parfois, j’en faisais encore des mauvais rêves. Non, c’était pas la peine de lui dire ça parce que ça la rassurerait pas du tout. Mais j’en avais discuté avec un psychologue y a quelques années, puis avec Peggy et je savais que c’était tout à fait normal comme réaction. Après je promettais pas ce qui se passerait si on me menaçait à nouveau avec une arme à feu. Mais bon, ne pensons pas à ce genre de chose sordide quand je suis en présence de mon amie que je n’avais pas vu depuis des années. Alors je continuais de parler. Je parlais de nos régimes alimentaires. Je devais surement manger beaucoup moins bien que la blonde. Genre un peu pas top ma façon de m’alimenter. Et je devais aussi cuisiner moins souvent mais c’était pas très dur de cuisiner plus souvent que moi. Sauf quand vous vous appelez Gabriel Vakarian et que vous nourrir pour rester en vie semble être compliqué. Si bien que quand je me commandais au travail, je lui proposais généralement de commander en même temps. Histoire de manger un truc comestible. Puis je me mettais à parler d’autre chose à Carol. Je vidais mon sac d’une certaine manière. Je lui avouais à ma manière très particulière et avec les joues plus rouges que ce qu’il est humainement possible d’avoir que quand nous étions adolescentes, j’étais amoureuse d’elle. Cela jeta un froid de quelques secondes. Mais je ne savais réellement pas quoi rajouter de plus. J’avais un peu dit tout ce que j’avais sur le cœur. Oh oui, je pourrais lui dire que c’était du passé. Que je n’avais plus ce genre de sentiment mais je savais pas comment le formuler sans que ça tourne mal. Et puis, je pouvais pas non plus dire que j’étais passée à quelqu’un d’autre. Enfin à plusieurs personnes depuis le temps. Mais je me voyais ni parler de l’homme que je fréquente ni de celui que j’aimerais fréquenter, enfin je crois que j’aimerais. On va éviter. Je sens la main de Carol se poser sur mon bras et je lui souris doucement, ce qu’elle ne voit pas alors qu’elle va m’embrasser le front avant de me dire merci. J’ouvre grand les yeux. Pourquoi ? La suite vient et je me mets à rire, nerveusement. Je la sers contre moi. Quelle coïncidence étrange. Elle avait été la première fille à faire battre mon cœur et j’avais été son premier amour de jeunesse. C’était… inattendu. Et de l’apprendre en se retrouver des années plus tard, c’est tout aussi… imprévu, imprévisible. Je souris et rougis quand elle me dit qu’elle est fière de moi. Carol se recule et je me sens mieux respirer. Je me sens beaucoup mieux que ce matin aussi. Je me sens… plus moi. Comme si depuis des années ce secret et son absence me rongeait. Son absence je le savais déjà, le secret moins. Je souris doucement avant de porter mon café à mes lèvres, augmentant ainsi ce sentiment de bien etre. Oui, on ne peut que assumer. Enfin dans mon cas, je pouvais aussi me passer d’assumer d’ailleurs. Personne avait à savoir que j’aimais les femmes quand j’étais avec un homme ou avec personne. Mais bon, c’était toujours mieux pour soi d’assumer. Et même si je ne le criais pas sur tous les toits, je répondrais honnêtement à toute personne qui me pose la question. Je souris quand je vois les yeux qui brillent alors qu’elle parle de cette fille dont elle est amoureuse. Je suis sure que je l’aimerais en tout bien tout honneur si toi tu l’aimes tout court ! Je lui adresse un clin d’œil assez certaine de ça. Je suis quelqu’un qui aime généralement bien tout le monde de toute manière et j’ai toujours un bon apriori sur les personnes que mes proches apprécient. Alors je ne vois pas de raison de ne pas apprécier cette fille. Tout dépend de ce que tu entends par avoir quelqu’un en vue. Rien de bien sérieux. J’ai pas le temps avec le travail. Je rigole. Le pire c’est que c’est vrai. Je sais bien que je n’aurais jamais rien de bien sérieux avec Pietro et ça me convient. Ca nous convient. Ca nous retire toutes les contraintes que les couples ont. Mais je n’ignore pas que j’aurais un jour envie d’autre chose, quelque chose avec quelqu’un qui ferait briller mes yeux comme ceux de Carol brillent maintenant. Aller, dis moi tout ! Comment tu la connais ? Comment elle est ? Vous êtes déjà ensemble ou c’est entrain de se faire ? Je veux tout savoir ! Enfin tout ce que tu acceptes de dire bien entendu. Je voudrais pas non plus qu’elle soit mal à l’aise à cause de mes questions. Mais j’étais sincèrement intéressée par les réponses qu’elle me donnerait. Parce qu’elle était mon amie. Et que je voulais me réjouir pour elle.

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Amaury Torres

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Mar 21 Mar - 14:56

It's been a long day...  

Those were the days, hard work forever pays

Il y avait toujours quelque chose de fascinant dans cet échange, quelque chose d'intriguant, qui captait le regard et faisait rehausser les lèvres de la blonde. Retrouver son amie d'enfance était certainement le plus beau des cadeaux que cette journée lui avait offerte. Pouvoir reposer son regard brillant sur sa peau blanche et douce, capter son regard si doux, revoir un sourire se dessiner sur ses lèvres fines. Ce moment embaumait d'une chaleur rassurante, laissant flotter dans les airs cette joie des retrouvailles. La gêne oubliée, absorbée par les éclats de rire. Carol souriait, heureuse. Sa main trembla pourtant alors que la brune lui confessait s'être faite tirée dessus il y avait des années de cela. Une vague de frisson parcourut son ventre, et la blonde déglutissait difficilement en plongeant son regard dans celui de son amie. Il n'y avait rien de pire que d'apprendre ce genre de nouvelles. Son cœur se serra alors qu'elle repensait à Steven qui avait aussi pris une balle dans le passé. Elle se souvenait de ces nuits blanches où elle s'inquiétait pour lui, où son cœur se serrait brutalement dans sa poitrine et que ses doigts se repliaient sur eux-même. Il n'avait que reçu une balle à la main, mais cela avait suffit pour l'ébranler quelque peu. Et la blonde ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son amie comme elle l'avait fait avec son frère. Le plus difficile n'étant pas de ne plus pouvoir rien faire actuellement, mais plutôt de se dire qu'elle n'avait pas été là pour la protéger en temps voulu. Tout ça à cause d'un stupide déménagement. Et Carol secoua la tête, comme pour effacer ses craintes et ses doutes, profitant plutôt du bonheur de la jeune femme en face d'elle. Cet instant perturbateur était du passé, et la blonde ne pouvait revenir en arrière. A vrai dire, maintenant qu'elle pouvait enfin revoir son amie, qu'elle pouvait échanger avec elle, qu'elle pouvait caresser sa peau dans une étreinte confortable, elle n'aurait pas souhaité retourner dans le passé. Elle ne voulait pas les changer, pour rien au monde.

« C'est sans doute du passé, et tu t'en fiches peut-être à présent, mais.. Je suis quand même désolée que tu te sois faite tirer dessus... Tant que tu vas mieux à présent, c'est le plus important. »

La discussion suivit son cours, et la blonde tritura quelque peu sa tasse de café, buvant de temps en temps un peu de ce breuvage salvateur et brûlant qui embrasait sa gorge. L'amertume du liquide résonnait étrangement avec la douceur de leur discussion. Leurs étreintes chaleureuses faisaient pulser le cœur de la blonde au sein de sa poitrine, et elle mentirait si elle disait que ce contact ne lui avait pas manqué. Apprécier sa peau contre la sienne, comme au bon vieux temps. Carol savoura l'odeur qui se dégageait de son amie et qui lui rappelait énormément de choses. Son enfance, ses virées au centre commercial avec Jenn, la tendresse de leurs étreintes passées. Si son cœur n'avait pas déjà été pris, la blonde aurait pu fondre sous l'assaut de ses émotions. Savoir si soudainement que son amie, son premier amour de jeunesse, avait été amoureuse d'elle à la même époque... Leur avenir aurait certainement changé du tout au tout si seulement quelques mots avaient été échangés, partagés. Et pourtant, il n'en avait été rien, et Carol n'aurait pas voulu perturber cela. Retrouver son amie et pouvoir, l'espace de quelques instants, reprendre sa toute première place, à ses côtés, était la plus merveilleuse des choses qui pouvait lui arriver. Là, tout contre elle, dans ses bras, elle se sentait chez elle. Comme auparavant. Les mots de la brune résonnaient à ses oreilles et elle laissa échapper un doux rire d'entre ses lèves rosées. Jenn était vraiment merveilleuse. Elle avait le don de comprendre et de choisir les bons mots. Elle avait toujours su le faire avec la blonde. C'était leur petit moment à elles.

« Je suis sûre que je l'aimerais en tout bien tout honneur si toi tu l'aimes tout court ! Lança la brune suivi d'un clin d'oeil.
_ Oh, je n'en doute pas, murmura la blonde en rougissant. »

Le poids des mots fit gonfler le cœur de Carol dans sa poitrine, à mesure que son sang pulsait dans ses veines. Jamais elle n'avait vraiment été à mettre des mots sur ces sentiments pour Skye, jusqu'à ce jour. Cela lui était venu naturellement, bien qu'elle refoulait ses émotions en temps normal. Et là, d'être avec Jenn, de retrouver leur complicité d'antan, de rattraper le temps passé... Tout cela lui avait allégé le cœur, et ses sentiments avaient pris d'assaut son esprit, connectant tous les bouts ensembles. La façon dont Carol avait tenue la main de Skye, leurs petits sourires échangés, leur proximité dans cette salle de cinéma obstruée par l'obscurité... Les yeux brillants de Skye qui illuminaient son visage. Et la façon dont son cœur s'emballait dans sa cage thoracique. Oui, elle était amoureuse de cette magnifique brune, et elle n'avait pas pu le cacher à son amie d'enfance. Elle eut un petit sourire lorsque Jenn lui confia quelques indices sur sa vie amoureuse. Après tout, Carol comprenait. Elle-même n'avait pas forcément le temps avec le boulot, alors il était rare de pouvoir sortir du QG et de voir quelqu'un en même temps. Le rire de la brune résonna délicieusement dans l'atmosphère, et Carol suivit bien vite, hochant la tête tout de même. Marquant ainsi qu'elle comprenait, elle ne faisait aucune remarque sur le sujet.

« Aller, dis moi tout ! Comment tu la connais ? Comment elle est ? Vous êtes déjà ensemble ou c’est entrain de se faire ? Je veux tout savoir ! Enfin tout ce que tu acceptes de dire bien entendu.
_ Ouh... commença Carol en se passant une main dans les cheveux, les yeux brillants et les joues rouges. C'est en train de se faire, en fait... On s'est croisées un jour en ville et.. disons que mes yeux se sont perdu sur elle. Quand elle a croisé mon regard j'ai tout de suite senti qu'il y avait quelque chose... Un peu comme un coup de foudre, mais je voulais pas m'emballer alors on a simplement discuté. Bref, j'ai récupéré son numéro et j'ai appris qu'elle était informaticienne. Elle est très douée. On s'est revue il y a quelques jours, pour aller voir un film et c'était parfait... Un doux sourire s'empare de ses lèvres et la blonde continue, rêveuse. Elle est plus petite que moi, brune comme toi, et elle a un sourire à tomber... Son regard est si captivant et ses cheveux sont soyeux et brillants. Elle est vraiment belle et douce. Elle s'appelle Daisy, mais préfère qu'on la nomme Skye. Je trouve que ça lui va bien mieux, mais dans tous les cas, elle sera toujours parfaite, peu importe son nom. »

Carol attrapa à nouveau sa tasse de café et sirota un peu de son breuvage. Le café caressa sa langue et elle lâcha un doux soupir, heureuse d'avoir pu s'épancher sur ses sentiments, même si ce n'était pas encore tout à fait officiel. Son cœur avait été attrapé et enserré par les griffes de cette informaticienne et elle ne pouvait plus en réchapper, que ses sentiments soient réciproques ou pas. Et dans tous les cas, elle pouvait toujours compter sur Jenn pour lui remonter le moral en cas de coup bas. Après tout, elle n'allait pas la lâcher maintenant qu'elle l'avait retrouvée.


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Mar 28 Mar - 19:05
It's been a long day...


Je passe rapidement sur les questions que Carol me pose sur ma vie et particulièrement sur ma vie amoureuse. C’est fou comment à mon âge, on peut toujours se comporter comme un gamin à ce sujet là ! Je veux dire… Je suis adulte, je ne devrais pas avoir honte. Non je n’ai pas honte, seulement pas super à l’aise. Et encore c’est aussi… je sais que ce que j’ai avec Pietro n’a rien de sérieux, pourquoi en parler ? Je le vois plus comme un ami qu’autre chose. Et c’est pas n’importe qui vu que c’est Pietro Lehnsherr donc je ne peux pas en parler non plus simplement comme cela. Donc c’est à moitié pour moi et à moitié pour lui que je ne dis rien, me cachant avec joie derrière cette superbe excuse. Ouais, je suis une adulte mais j’aime bien me cacher. De toute façon, je suis quelqu’un d’assez discret ça n’a rien de nouveau. Enfin peut être un peu nouveau pour Carol qui m’a connue adolescente quand j’étais presque du genre à me faire remarquer. J’ai dit presque, il faut pas pousser non plus. Mais bon, je préférais dire que j’avais pas le temps avec le travail. Puis comme ça, je voyais beaucoup Matthew et… on va s’arrêter là Jennifer d’accord ? De toute façon, j’avais quelque chose de bien mieux à penser tout de suite : pleins de questions à propos de cette fille dont Carol était tombée amoureuse. Je voulais toooout savoir ! Moi curieuse ? Jamais… Si d’accord, un max curieuse. En même temps, comment on réagit autrement quand une amie de longue date que vous n’avez pas vu depuis longtemps vous dit qu’elle a quelqu’un ? Et bah voilà, je réagissais de la meilleure manière qu’il soit. Je la regarde rougir et je souris. Pour cette partie là, on dirait presque moi. A la différence que c’est carrément plus mignon chez elle et qu’elle le fait pas h24. C’était entrain de se faire qu’elle disait. Ca expliquait le rouge sur les joues, les yeux qui brillent et tout. Elle est éprise, c’est tout récent alors elle est encore dans cette phrase où on a le coeur qui bat vite et les mains qui tremblent rien que d’y penser. Et je trouve ça plus qu’adorable. Du coup je l’écoute me raconter leur rencontre qui est super mignonne avouons le. Elle me décrit cette fille et je dois avouer qu’avec aussi peu d’informations… hum… objectives on va dire, je pourrais pas la reconnaître si je la croisais dans la rue mais que ça montre bien que Carol est totalement folle de cette fille. Je souris. C’est joli pourtant Daisy. Mais j’avoue que Skye ça fait plus… hum… différent ? Je sais pas. Mais bon, ce n’est qu’un prénom et vu que tu dis que peu importe le nom elle est parfaite c’est sûrement qu’elle doit l’être ! Je rigole. C’est… un peu cliché la façon qu’elle a d’en parler. Cliché comme les gens qui sont amoureux. J’espère qu’elle parle de toi avec la même dévotion que tu parles d’elle en tout cas ! Et je vois pas de raison qu’il en soit autrement. Carol était quelqu’un de génial à l’époque, il ne doit pas en être autrement aujourd’hui après tout. Je regarde rapidement ma montre à mon poignet et je grimace. Il commence à plus être aussitôt que ce que je pensais. Et je dois être au tribunal dans pas si longtemps que ça. Juste deux petites heures. Juste… grrr. Je vide ma tasse de café d’une traite. J’aimerais beaucoup rester là à en discuter avec toi mais je plaide dans deux heures et… j’ai encore pleins de trucs à faire. Enfin pas tant que ça mais le temps de faire la route, de briefer le client et tout… J’allais dire “tu sais ce que c’est” comme si je parlais à Matt ou Foggy mais non t’es pas avocate. Je rigole de ma propre bêtise. Au tant dire que Matthew ou Foggy comprenaient très bien mais j’étais pas sure que Carol comprenne aussi bien que moi l’importance d’être bien en avance pour pouvoir préparer tous les rebondissements d’un procès. Et puis, je me faisais confiance mais je préférais relire un coup ma plaidoirie avant d’aller la faire en vrai. Je me lève et j’attrape un post it qui traine dans notre cuisine ainsi qu’un stylo. On sent les avocats qui travaillent à la pause café ou en mangeant le midi quand on voit qu’il y a tout le matériel de bureau même dans la cuisine. Rapidement, je griffone mon adresse et mon numéro de téléphone sur le post it que je tends à Carol. Tiens c’est mes coordonnées pour qu’on ne se reperd pas de vue une nouvelle fois. Je pourrais pas me passer à nouveau de toi ! Je dis ça avec une voix pleine de certitude. Carol m’avait manquée toutes ces années mais je crois que je n’avais pas réalisé avant de la revoir aujourd’hui à quel point j’avais besoin d’elle dans ma vie. Appelle moi quand tu as un moment. Je te dirais bien de passer directement chez moi mais dans ce cas… erf préviens moi genre au moins 20min avant que je rentre du travail tu vois. Pas que je dorme rarement chez moi mais… je dors rarement chez moi. J’ai même des changes dans mon bureau. Déjà pour pas prendre le risque de me tacher avant d’aller au tribunal. On se voit bientôt j’espère. Tout en disant cela, je raccompagne Carol à l’entrée du cabinet. Je l’embrasse une dernière fois sur la joue tout en la serrant contre moi. Bientôt oui. Très bientôt même. On a tellement de choses à se dire. Tellement de trucs à rattraper après toutes ces années

THE END



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It's been a long day... - ft. Jenn
✦ There's no crying wolves now 'Cause the truth has settled in ✦
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