| Mer 15 Mar - 23:47 | | Comment lutter contre tant d'amour, de tendresse et de douceur ? Le tout dans une bulle impénétrable. Gavin n'entendait plus rien en dehors de la voix de la femme, ne voyait rien de plus que son beau visage et ne sentait rien d'autre que ses bras autour de lui, ses baisers... Noyé sous une tonnes de merveilleux sentiments qu'il apprenait à connaître un peu plus à chaque minute passée dans leur refuge. L'homme écoutait sagement les propos de sa compagne, se laissant aller à l'embrasser du bout des lèvres quand elle parlait, histoire de la déstabiliser de temps en temps. Le gallois se stoppa en réfléchissant un peu, levant les yeux au ciel puis un nouveau sourire naquit sur son visage alors qu'il aidait la femme à se hisser contre lui, passant délicatement les bras autour de son corps fin pour la porter. Un instant, il colla son front contre le sien quelques secondes, se sentant heureux ainsi.
- Qui sait. On se connait probablement d'une autre vie... En fait, j'espère te connaitre dans toutes les autres vies qu'on a eu ou qu'on aura.
En fait, s'il n'était pas si posé, heureux d'avoir la femme aussi proche de lui, probablement qu'il aurait pu se sentir très con à parler comme un mec fan de la réincarnation. Bon, ok, à la base il ne voulait pas d'engagement, pas d'amour, rien qui implique de s'attacher à quelqu'un, pas même un semblant de relation... Alors qui sait, aujourd'hui, il aurait pu changer d'avis sur ce genre de croyances parce que finalement... Eh bien, par moment, lorsqu'il fixait Gillian, le blond avait l'impression de la connaître, d'entendre une voix si légère, si lointaine qu'il ne parvenait pas à comprendre un seul mot. Peut-être que lui, il avait déjà pu croiser son visage dans un magazine, à la télé, au ciné, que sa mère lui en avait parlé mais l'inverse n'était absolument pas possible. Et puis, même cette théorie ne tenait pas la route. Non, en fait, la sensation de connaître la femme venait d'une conviction personnelle, plus profonde, comme quelque chose que l'on sait mais qui est intouchable parce qu'il y a un verrou qui empêche l'accès à l'information. En fait, c'était inscrit dans sa chair, quelque chose comme ça, car réfléchir à ce sujet lui filait des frissons. Si l'actuel Gavin ressentait de ces frissons de plaisir qui parcourait l'échine, l'ancien aurait probablement agis différemment. Était-ce, cependant, important de rappeler que l'esprit véritable sommeillait dans un coin, inconscient de son état ? Non. Alors le soldat se contentait de profiter de cette merveilleuse femme qui partageait désormais sa vie.
- Quelque part, j'ai hâte qu'on soit séparé une nouvelle fois, plus de deux semaines, si c'est pour avoir des surprises et en même temps... Je n'ai absolument pas envie de te laisser. Tu as le don de me rendre indécis. J'espère que tu es fière de toi.
Une fois de plus, le militaire vont poser son front contre celui de la femme, après avoir rit doucement de sa propre constatation. Pour un mec qui n'aimait pas choisir et qui préférait obéir aux ordres, l'indécision n'était pas spécialement un domaine qu'il côtoyait. La célébrité, toujours dans ses bras, répétait pour la seconde fois, trois mots qui pouvaient changer un humain en un claquement de doigts. Comme à chaque fois, Gillian mettait un feu d'artifice dans le palpitant du mastodonte, le forçant ainsi à avoir le souffle coupé par tant de guimauve. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, en réalité.
Paisiblement, alors qu'il échangeait un énième baiser, d'une énième série, dont la passion prenait le dessus, Gavin fit quelques pas en direction du salon, seule autre pièce du palace qu'il connaissait. De longs jours après leur rencontre, ils pouvaient enfin se retrouver, enfin être un couple, un vrai, de ceux qui s'aiment sans limite, qui s'aiment à en perdre la tête. Lui il l'aimait ainsi, sans limite, sans crainte, sans problème.
Dans cet appartement, les deux acteurs de la pièce romantique ouvrait le premier acte d'une longue série, les protagonistes vivraient enfin, dans l'intimité des murs, leur histoire comme ils le voulaient sans avoir à craindre le monde extérieur. Bordel ce qu'il en était amoureux... Elle venait de changer son monde sans même le savoir. |
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