✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
Malik Caglar
Humain modifié
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Codename : Malikou
Pouvoirs : * Contrôle de la folie. Il éveille des pensées meurtrière ou des envie de suicide chez les plus faibles d'esprit.
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Pseudo : Awen
Ven 24 Fév - 15:03
Bury her
- Ouai c'est moi. Je crois que j'ai fais une énorme connerie. Tu peux rappliquer ? Si on vire pas ça tout de suite, j'aurai le cul qui chauffe.
Après un court échange avec son interlocuteur, Malik raccrocha. La pièce était sombre, l'atmosphère qui y règnait, sinistre. Tout en enfouissant son portable dans la poche de sa veste, le rebelle s'approcha du corps de sa femme, étendue là sur la table basse comme une vulgaire poupée. Elle avait encore les yeux grands ouverts. Elle semblait regarder le plafond mais le sang qui coulait au coin de sa bouche ne pouvait pas le tromper. Elle était bel et bien morte, plantée tel un cochon mené à l'abattoir.
En fin de compte, c'était mieux ainsi. Au moins, elle ne le fera plus chier. Un sourire plutôt sadique s'inscrivit sur les lèvres du jeune assassin. Par ailleurs, la sensation qu'il éprouvait était plutôt chelou. Aucun sentiment de remords, aucune culpabilité. Tout ce qu'il ressentait à cet instant précis, c'était du soulagement. Cherchant frénétiquement son paquet de cigarette dans la poche de son jean, Malik s'agenouilla à ses côtés, ses traits se déformant peu à peu en une joie malsaine. - Bien fait connasse, finit-il par murmurer en portant une clope à sa bouche. Quand on y pense, tu m'as bien facilité la tâche. Vu que t'es crevée maintenant, pas besoin de me faire chier à divorcer. T'inquiète pas va, mon poto va te faire un joli petit trou pour te foutre dedans. Il est très bon pour ça. Par contre, compte pas sur moi pour chialer. Tiens, je vais peut-être même me faire quelques petites pétasses pour fêter ça. Enfin je verrai...vu que je suis veuf maintenant.
Marquant une courte pause, le rebelle haussa les épaules. Petites pétasses ou petits cons, tout dépendra de ce qu'il trouverait. Pour l'heure, il devait déjà attendre Morgan pour qu'il l'aide à se débarasser de ce poids. D'ailleurs, il ne lui avait pas vraiment avoué les raisons de son appel. Tout ce qu'il lui avait dit, du moins en partie, c'était qu'il avait fait une grosse connerie et qu'il devait ramener son cul au plus vite, chez lui, dans sa maison personnelle. Son mentor n'était pas con, il avait très certainement dû comprendre où il voulait en venir. Pas besoin de lui faire un dessin. Cependant, Malik n'était pas sûr qu'il avait capté l'identité de sa victime.
Le jeune assassin se redressa, tirant de plus belle sur sa clope. Au moins, ça lui fera une surprise supplémentaire. Il espérait juste qu'il fasse vite. Avoir les flics au cul, non merci. Copiner avec les poulets n'étaient pas son trip. Sa femme avait tout intérêt à disparaitre dans les plus brèves délais, sans laisser de trace derrière elle.
Les minutes défilèrent lentement. Bientôt, quelqu'un frappa à sa porte. Un nouveau sourire étira les lèvres de Malik tandis qu'il enjambait à présent le corps de sa femme pour accueillir joyeusement son invité. - Vas-y, rentre, dit-il en s'écartant, invitant Morgan à entrer. Fais gaffe de ne pas glisser, cette putain en a mis partout.
lumos maxima
Morgan Reed
Dieu
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Codename : Tenebris
Pouvoirs : Changement de forme et de plan. Télépathie et emprise. Hallucinations et cauchemars. Création de matière spectrale et contrôle des ténèbres.
La nuit était déjà tombée depuis un bon moment et l'obscurité venait de reprendre ses droits et sa place. Les ombres glissaient sur les murs, tels des spectres et démons à l'affût. Les faibles lueurs des réverbères repoussaient les ténèbres alentours, mais elles étaient plus fortes et engloutissant les quelques éclaircies apportées par la lumière. L'air frais fouettant mon visage à mesure que j'avançais sur les pavés. Foulant le sol à une rapidité déconcertante, le paysage défilait sous mes yeux alors que la fumée que j'expirais virevoltait autour de moi. L'obscurité absorbait les cendres de ma cigarette et le goudron brûlait doucement, décimant ce poison vivifiant à peine eut-il touché mes lèvres. Un silence apaisant m'entourait, seulement perturbé par mon souffle et ma respiration. Mes chiens marchaient à mes côtés, et leurs halètements s'élevaient lentement dans les airs. L'un d'eux se mit à marcher plus vite, s'arrêtant au bout de la rue et il grogna. Je soufflais brusquement la fumée que je venais d'imprégner dans ma gorge et le siffla, plissant les yeux. Si Eosphoros se comportait de la sorte, ce n'était pas pour rien. Le grognement d'Hesperos me fit glisser mon regard jusqu'à lui. Ses dents retroussées n'indiquaient rien de bon. Un sourire narquois éclata sur mes lèvres alors que je tentais de calmer les deux molosses. Mais Ceos s'avança doucement devant les deux autres en battant de la queue et aboya joyeusement alors qu'un couple passait par là. Sous le coup, je me mis à rigoler. La situation était vraiment cocasse, et pour cause. Le rottweiler et le doberman grognaient toujours alors que le beauceron quémandait des grattouilles. En voyant ainsi Ceos, les deux autres se calmèrent presque immédiatement et je leur ordonnais de s'asseoir à côté de moi. Appelant Ceos, celui-ci s'avança vers moi avant de jeter un regard peiné vers le couple. Je leur lançais un petit regard, à travers la fumée de ma cigarette, et attendais qu'ils me dépassent pour enfin avancer. Jetant ma clope à terre, je sifflais les trois bêtes, et me mis à courir avec eux jusqu'au parc le plus proche. La course me fit un bien fou et je pouvais sentir l'air frais emplir mes poumons à mesure que mes pas me portaient. L'adrénaline pulsait dans mes veines et je riais en m'arrêtant à l'entrée du parc, mes trois chiens sautillant joyeusement à mes côtés. Les belles bêtes. Je les grattouillais un peu avant de les laisser filer dans la nuit, reniflant partout et creusant à tout va. Un petit soupir s'échappa d'entre mes lèvres alors que je les couvais du regard. Mes yeux se mirent à briller et je souriais. Ces trois là m'apportaient tellement, je les adorais. Je ne pouvais pas m'imaginer un jour sans eux, et voir leurs bouilles si adorables répandait une douce vague de chaleur au fond de moi. Ou encore un frisson, signe d'humanité et de sensibilité. Voilà bien une chose qui ne m'arriverait jamais avec un être humain. Seuls les animaux et l'art naturel pouvaient me transporter de la sorte. Me faire voyager juste par leur présence, leur force de caractère, la beauté du spectacle et du paysage.
M'installant sur un banc non loin, je sortis de ma poche intérieure un livre à a reliure solide et noire, commençant à le feuilleter à la lueur d'un lampadaire. Je dardais un regard protecteur sur mes chiens, de temps en temps, vérifiant que personne ne se trouvait là et ne se mettrait à les embêter. Le parc était cependant silencieux, sans vie et calme. L'ambiance tranquille apaisait mon esprit, alors que je me laissais emporter par ma lecture. La brise virevoltant à mes côtés me faisait frémir et je savourais ce fugace contact au fil des pages qui se tournaient. Bien vite, l'obscurité entoura les contours du livre, et je fus obligé de cligner des yeux plusieurs fois, revenant progressivement à la réalité. La nuit était déjà bien avancée et la lune brillait haut dans le ciel. Son halo laiteux fit naître un sourire doux sur mes lèvres et sa lumière chatoyante caressa ma joue. Je fermais le livre en un bruit mat et siffla mes chiens en me relevant. Alors que je m'époussetais, les trois molosses débarquèrent en ma direction et je me mis à les caresser une nouvelle fois, appréciant la texture de leur fourrure sous mes paumes. Ils se mirent à me passer leur langues sur mon visage et je grimaçais en les repoussant gentiment. Ceos tournoya autour de moi et aboya doucement. Je lui grattouillais la tête puis me redressais pour emprunter le chemin du retour, suivi de près par mes trois protecteurs, et surveillé par les rayons blancs de la lune.
A peine rentré chez moi, je recevais un coup de fil d'un de mes collègues. Je soupirais en décrochant, tout en versant de l'eau fraîche dans la gamelle des chiens. Ils gigotaient à mes côtés et je grimaçais en les contournant pour poser l'eau par terre. Écoutant attentivement ce que mon jeune apprenti me disait. Au beau milieu de la nuit, il m'appelait pour une de ses problèmes ? A croire qu'il ne pouvait pas les résoudre tout seul comme un grand. Mais pour que cette situation se produise, il avait vraiment dû merder. Je raccrochais en soupirant lourdement. Malik avait un putain de problème. Et pas que parce qu'il avait fait une connerie. Je dépassais les molosses et entrepris d'aller chercher quelques affaires dans mon armoire, histoire de ne pas débarquer les mains vides. Un flingue au cas où, quelques couteaux, une sacoche avec plusieurs solutions nettoyantes, et tout le reste qui pourrait servir. Je refermais le tout avant d'attraper les clefs de ma voiture et de filer jusqu'à elle, non sans promettre à mes chiens que je reviendrai au plus vite. Décalant la bâche dans mon coffre, je plaçais mes affaires à côté, faisant attention de ne pas toucher la pelle qui trônait dans le fond. Fallait pas que son tranchant découpe la bâche ou ma sacoche, après tout, j'avais pas envie de me retrouver avec une mine improvisée dans mon coffre. Je fermais la porte avant de m'engouffrer derrière le volant, démarrant en trombe en ruminant furieusement. Bien qu'à cette heure, j'étais plus propice à aider qu'en plein jour, je ne pouvais m'empêcher de grogner. Je serai bien resté tranquille, mais non, fallait que Malik pète un câble et que je ramasse derrière lui. J'étais pas son clebs, mais putain.. Quelle idée j'avais eu de me porter garant pour lui, maintenant je devais être son ombre même en pleine nuit. Le trajet se passa dans le silence apaisant de la nuit, malgré les quelques feus ou phares que je rencontrais, il n'y avait quasiment personne qui illuminait la route, ou brillait en cette soirée lugubre. Une fois arrivé chez lui, je sortis en trombe, claquant la portière avant de grimper les marches jusqu'à me retrouver sur le perron. La respiration hachurée, j'apposais quelques coups sur sa porte d'entrée. Le gars vivait dans un vrai manoir, thuné jusqu'au bout des ongles. Et son égo devait être à la hauteur de sa richesse, alors autant dire que c'était un sacré personnage. Après quelques instants, la porte s'ouvrit et je le vis dans l'entrebâillure, tout sourire. Me dis pas qu'il n'y avait pas urgence et que je me suis dépêché pour rien ? Manquerait plus que ça. Je sentis mon poing me démanger à cette pensée, mais quand il ouvrit la porte en plus grand, je pouvais sentir cette odeur caractéristique, qui calma instantanément mes phalanges blanchies. La mort avait frappé ici. Je pouvais sentir l'odeur du sang, et celle d'un cadavre fraîchement décédé. Il m'invita à entrer, ce que je fis.
« Vas-y, rentre. Fais gaffe de ne pas glisser, cette putain en a mis partout. »
J'entrais silencieusement dans son antre, au ralenti. Du coin de l’œil je percevais le corps de sa victime, mais je ne le regardais pas tout de suite. Mon regard se porta sur tout ce qui se trouvait autour. Ses meubles pittoresques, ses décorations géométriques, ses colonnes et dorures. Le baroque et le moderne rentraient en collision au sein même de cette bâtisse et je sentais monter en moi l'admiration alors que je me faisais à l'idée. Posant enfin mon regard sur le corps, je m'approchais, fasciné par le tableau. Comme toujours, la mort avait signé son œuvre, et j'admirais la beauté du rendu morbide. Intrigué, je me penchais sur le corps pour contempler le corps de cette femme à qui la vie venait d'être ôtée. Ses couleurs se ternissaient et seul le rouge persistait, tâchant la peau blanche qui tranchait avec le tableau. Un couteau était planté en plein dans son cœur et je me notais silencieusement la symbolique cachée derrière. Mon regard se posa sur Malik, glissant jusqu'à ses mains imprégnées de sang. Hum. Le puzzle commençait à se mettre en place dans mon esprit, même si je n'avais pas encore tous les indices. Après tout, je m'en foutais un peu, tout ce que je pouvais retenir, c'était qu'il venait de la buter. Pas forcément de la façon la plus propre, mais au moins le geste était beau et un soupir de fierté échappa à ma gorge.
« C'est magnifique, je murmurais doucement, sans que Malik ne puisse l'entendre. Puis je haussais le ton en me redressant. C'est vraiment pas propre, je grimaçais vers lui. Cela dit, je connais un endroit où on peut la planquer. »
Je sortis en trombe de son manoir, non sans lui lancer un regard, et entreprit de sortir mes affaires de la voiture. Attrapant la bâche d'une main et ma sacoche de l'autre, je refermais le coffre et retourna à l'intérieur, vérifiant bien que personne ne s'était arrêté dans son chemin de vie pour darder son regard sur moi. Personne aux alentours, alors je rentrais tranquillement, déposant la bâche par terre avant de balancer mon sac à mes pieds. Je posais mes mains sur mes hanches, scrutant le visage de mon apprenti avec un air inquisiteur. Je ne pouvais pas balancer le corps dans ma fosse sans savoir qui c'était au préalable. J'avais un nom à apposer à mon tableau de chasse. Tout en reniflant dédaigneusement, je désignais le corps d'un geste avec mon menton.
« Et donc, c'est qui celle-là ? »
Malik Caglar
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Ven 3 Mar - 10:10
Bury her
Vu la gueule qu'il tirait, Morgan n'était pas vraiment ravi de se trouver là, à devoir nettoyer ses conneries. Malik ne s'en excusa pas pour autant. Bien qu'il respectait son mentor, déjà parce qu'il l'aidait depuis qu'il était arrivé à Hydra mais aussi, parce qu'il avait apprit à ne pas trop l'emmerder, ce n'était pas vraiment son truc. Il le laissa passer en silence et le regarda ensuite s'avancer dans le petit salon, là où reposait sur la table basse, le corps encore tout chaud de sa femme.
Pendant que ce dernier observait son œuvre, sans faire la moindre remarque. Ou du moins, sans que Malik ne l'entende. Celui-ci alla dans la cuisine pour chercher un petit whisky. Pas vraiment pour noyer sa peine, loin de là, néanmoins, c'était tout de même plus agréable que d'attendre comme un couillon auprès de Morgan, qu'il finisse son investigation. C'est donc tout sourire qu'il revint, un verre dans la main droite, haussant les épaules à la remarque de son mentor. - Ouai bah c'était pas prévu. J'ai fais avec les moyens du bord.
En vérité, tout était allé beaucoup trop vite. A peine Aaliya l'avait agrippé, pour planter ses ongles, qu'il avait vu rouge. Il l'avait frappé, violemment avant de sortir ce putain de couteau dans la poche de sa veste. Pas de chichi, pas de plan élaboré, rien, que dalle. Il l'avait planté telle une merguez, se retrouvant peu de temps après avec un cadavre sur les bras. - D'ailleurs, si tu me le permets. J'aimerai bien récupérer mon couteau avant que tu me l'as balance. C'est pas qu'il m'a coûter cher mais ça me ferai mal au cul de le lui laisser.
Tout en disant ces mots, Malik contourna le cadavre et d'un geste un peu brutal, récupéra son arme sans faire attention à la plaie, qui se mit à saigner plus abondement. Poussant un soupir, l'assassin essuya la lame ensanglantée sur son pantalon, à défaut de trouver mieux.
"Et donc, c'est qui celle-là ?" A cette question cependant, il releva la tête, un nouveau sourire étirant ses lèvres. - Ah oui j'oubliai les bonnes manières... Morgan, je te présente ma femme : Aaliya. Comme tu peux le voir, on ne sait pas quitter sur du bon terme. Au moins, m'en voilà débarrassé. Elle commençait à me coûter cher cette pouffiasse.
Il marqua un temps d'arrêt, remettant l'arme du crime où elle se trouvait quelques heures auparavant. Puis, il ancra de nouveau ses iris sur son mentor, lui demandant cette fois d'une voix plus neutre : - Et donc? Elle est où ta planque? T'emmerdes pas hein, tant que les flics ne la trouve pas, je m'en bats les couilles où elle sera enterrée. En tout cas, c'est sympa de m'aider, je te revaudrai ça.
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Morgan Reed
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Capturé par ce tableau au combien intriguant, je pouvais sentir quelque chose perturber le spectacle. Ce n'était pas réellement subtil, et aux vues de la violence qui avait pris place ici un peu plus tôt, je pensais bien que ce ne le serait jamais. Malik était bien trop impulsif même si son art brut était réellement admirable. Cette bestialité qui émanait de lui me rappelait beaucoup ma jeunesse, et mon premier meurtre. Je pouvais presque le revoir, là, vivant et en train de se vider de son sang. Je secouais la tête pour chasser cette pensée qui partit en une effluve brumeuse puis reportais mon attention sur le plus jeune. Il ne semblait pas désemparé, et cela n'était certainement pas été son premier meurtre à en juger par sa posture. Je plissais les yeux en mâchouillant mes joues, penseur, tandis qu'il me causait. Récupérer son couteau ? Le cadavre allait gerber encore plus de sang et une preuve de plus pour l'inculper se retrouverait en liberté plutôt que bien cachée avec le corps. Je grommelais sous-cape alors qu'il venait retirer l'arme du crime. C'était trop beau pour être vrai, le tableau était à présent complètement détruit. La beauté du spectacle s'effaça, rendant fade les couleurs de la peau à mes pieds. Le sang éclaboussa un peu plus le sol, répandant un peu plus de liquide vermeil sur la scène. Le geste en soi était captivant, mais la façon de le faire l'était bien moins. De plus, Malik qui essuyait l'arme sur son pantalon m'arracha un écœurement. Encore un truc à bazarder. J'espérais juste qu'il allait pas continuer comme ça, sinon c'était toute sa baraque qu'il fallait cramer.
Après être retourné à ma voiture et que je fus revenus, je pouvais voir un sourire sur les lèvres du brun, et je l'écoutais en croisant les bras contre mon torse. Ainsi donc c'était sa femme... Je ne savais même pas qu'il était marié, et en tout cas, il ne l'étais plus en cet instant présent. Le dédain et le mépris dans sa voix m'arracha un sourire également et je ricanais en secouant la tête. Charmant. J'adorais rencontrer de nouvelles personnes, surtout lorsqu'elles étaient décédées. Au moins, je ne risquais pas de m'emmerder avec un cadavre. C'était toujours bien plus amusant et fascinant qu'un être vivant. En réalité, je pense qu'avec cette obsession pour le sang, j'aurais pu finir médecin légiste, et ainsi couvrir mes propres traces... M'enfin, je m'en fichais. J'avais choisi ma voie, et elle m'avait tendue les bras. Tuer ou être tué, c'était à peu près ça mon credo. En l’occurrence ici, c'était plutôt cacher le corps ou se cacher, mais ça... En tout cas, plus vite je me débarrasserai d'elle, mieux ce sera, et plus vite je pourrais retourner chez moi. Je soupirais longuement en repensant à mes diverses cachettes en tous genres. Le mieux serait de la planquer dans un endroit peu fréquenté, ou alors directement dans la baraque, en espérant que personne ne vienne la trouver. Si elle était connue, mieux valait l'éloigner le plus possible de la maison, et ne pas oublier de cirer le plancher vu son état déplorable. Je grimaçais en imaginant le calvaire que ça allait être, puis m'avançais vers le macchabée, décroisant mes bras. Malik me regardait, son regard plongé sur moi. Ainsi, je me tournais vers lui, le scrutant silencieusement.
« Et donc? Elle est où ta planque? T'emmerdes pas hein, tant que les flics ne la trouve pas, je m'en bats les couilles où elle sera enterrée. En tout cas, c'est sympa de m'aider, je te revaudrai ça. »
Je ricanais à nouveau en haussant les épaules, puis détournais le regard. A nouveau posés sur le cadavre, mes yeux se perdaient sur les effluves de sang qui s'insinuaient au travers du tissu. C'était vraiment captivant. Cette texture et cette fluidité. Vraiment, je pouvais sentir mes pupilles se dilater à chaque fois que le sang impactait ma vision. Et pour le moins du monde je trouvais cela dérangeant. Même si dans le fond, c'était vraiment bien galère à nettoyer après-coup. C'était bien beau de se laisser aller à son œuvre artistique, à cette morbide danse macabre et de répandre le carnage sur son passage. Il n'empêche que passer derrière, c'était bien moins beau et encore plus salissant. A nettoyer l'oeuvre de Malik, je me retrouvais ainsi un peu désemparé. Je n'avais pas toutes les clés, ni même pu participer à cette pièce de théâtre. Pourtant, même si je percevais des effluves du spectacle, il restait encore des bouts manquants, que je ne pourrais jamais retrouver. Alors que je m'accroupissais près du cadavre, je passais mes paumes sur sa peau froide, raidie par la mort. Même ce simple contact me rendait dingue. Si proche de ce point de non-retour, il y avait quelque chose qui m'intriguait. Qui empoignait mon esprit au point de l'arracher hors de mon corps. Mon âme s'évadait avec délice lorsque j'arrachais une vie et c'était sûrement là la plus belle chose qui ne m'était jamais arrivée. Soufflant brusquement, je pinçais les lèvres en réfléchissant. Malik semblait vouloir l'enterrer, mais la réduire à néant aurait été une meilleure solution. A moins de maquiller la mort elle-même pour tromper l'entourage, ce qui allait être un tant soit plus compliqué que simplement cacher le corps. Cela dit, le plus jeune n'avait pas semblé vouloir que les keufs débarquent chez lui et je le comprenais très bien. Jouer la comédie devant des moins de rien comme eux, c'était jamais une partie de plaisir. Je retirais doucement mes mains de ce cadavre, mon regard toujours plongé sur ce sang si brillant et éclatant. Je me perdais dans cette abyme vermeille et c'était avec regret que je me redressais, m'adressant ainsi à Malik qui sirotait toujours son verre de whisky.
« Avant toutes choses... Je dois savoir si elle était connue ? Est-ce qu'il y a des gens qui risquent de partir à sa recherche ? Si tel est le cas, il va falloir qu'on la dissolve... je soufflais en croisant les bras une fois de plus. Après, si personne ne conteste sa disparition... je commençais en ricanant. Je connais juste l'endroit idéal pour quelqu'un comme elle... Personne ne la trouvera. je lui lançais ensuite un regard appuyé. Et puis, bien évidemment que tu me le revaudras, crois pas t'en sortir comme ça.»
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Sam 18 Mar - 14:22
Bury her
Tandis que Morgan se relevait, pour lui faire face, Malik porta son verre à ses lèvres. C'était fou comme son mentor avait un calme placide, limite flippant. Dans toutes les circonstances, il gardait une allure droite, digne d'un grand homme. Le jeune assassin portait pour lui, un énorme respect. Lui, qui pourtant, se foutait de tout le monde et n'hésitait pas à insulter ou à se moquer ouvertement des autres, ne prendrait jamais ce risque avec lui. Car non seulement, il le vénérait, à sa manière, mais en plus Morgan était parfaitement capable de le buter s'il le jugeait nécessaire. C'est pourquoi, il ne répliqua pas quand celui-ci lui lança un regard appuyé, en lui disant bien qu'il comptait, un jour, que sa "dette" lui soit remboursée.
Quand? Comment? Malik n'en savait strictement rien mais il le saurait probablement tôt au tard, quand ce dernier aura besoin de ses services.
Passé cette petite analyse, l'homme quitta le court de ses pensées et porta son regard sur sa femme, étendue en croix sur la table basse. Le sang continuait de se répandre par terre. C'était dégueulasse. L'assassin se promit intérieurement, de trouver une petite bonniche pour nettoyer tout ce merdier. Bien évidemment, pour ne pas se faire baiser, il trouverait un moyen de la faire taire mais il ne comptait pas se coller aux tâches ménagères, au risque d'attraper une saloperie. Il tuait, point barre. Son boulot était d'assassiner les gens, pas d'endosser le rôle de Monsieur propre. Généralement, lors de ses contrats, il avait même le chic de trouver une feinte, pour que quelqu'un fasse ce sale boulot à sa place. - Non, c'était une pute, répondit-il enfin, toujours avec ce même rictus au coin des lèvres. Une vrai pute quoi. Si on a autant de tunes, c'est parce qu'elle a héritée de sa vieille peau. J'avoue que je ne l'ai pas beaucoup "sortie". Elle avait très peu d'ami et ne travaillait pas. Une petite bobonne à la maison qui servait juste mes intérêts. Si tu vois ce que je veux dire.
Il ponctua ses dires par un clin d'oeil. En gros, elle lui servait juste à baiser. Et encore, vers la fin, elle n'était même plus baisable. Il but la fin de son whisky cul sec et continua, tout en s'approchant de nouveau vers la macchabée. - De toute façon, je sais déjà quoi dire. En y réfléchissant, c'est moi qui contesterai sa disparition. Pour garder notre belle fortune. Tu comprends, elle était dépressive et elle est partit, dit-il d'une voix faussement mielleuse, presque attristée. Elle a du se jeter du haut d'un pont car j'ai retrouvée une lettre me disant adieu, avec notre bague de mariage en signe d'amour. Putain que c'est triste n'es-ce pas? Hein chérie?
Il s'agenouilla auprès d'elle, caressant sa joue du bout des doigts. Sa peau était glaciale. Ses yeux, ouverts, regardaient vers le plafond mais Malik avait soudain la désagréable impression, qu'elle l'observait. Il se redressa, se tournant alors de nouveau vers Morgan en écartant les bras : - Qu'es ce que t'en dis? Je dois revoir mon jeu d'acteur ou pas?
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Morgan Reed
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Le sang jonchait le sol et se répandait abondamment sur la surface brillante, faisant éclater la fugacité et la fragilité du spectacle de la vie. Le cadavre se désagrégeait lentement et pourtant il recelait encore plein de surprises. La blancheur pâle de cette peau à présent rigide me faisait frisonner doucement alors que je perdais mon regard dans ces pupilles dénuée de vie. La lueur scintillante s'était laissée absorber par cette obscurité transcendante qu'est la mort. Délicieusement offerte par une arme tranchante et authentique. L'expression fichée sur son visage à quelques secondes de la mort rendait l'acte solennel, un air de surprise et d'effroi dessinés élégamment sur ces traits figés. Je pouvais percevoir la scène dans mon esprit, sentir le coup partir et perforer cette chair abrupte, fendant la peau nacrée pour dévoiler la vague carmine qui grondait en dessous. Libérant le sang de sa prison de tissus et de derme. C'était magnifique et ma respiration se bloqua un court instant dans ma gorge alors que la beauté du geste m'imprégnait, empoignant cet organe pulsant au creux de ma cage thoracique. Me tirant de ce spectacle en reprenant contenance, je posais mon regard sur le jeune homme à l'allure désinvolte.
« Non, c'était une pute. Une vraie pute quoi. Si on a autant de tunes, c'est parce qu'elle a héritée de sa vieille peau. J'avoue que je ne l'ai pas beaucoup "sortie". Elle avait très peu d'ami et ne travaillait pas. Une petite bobonne à la maison qui servait juste mes intérêts. Si tu vois ce que je veux dire. _ Hun hun... »
Je croisais les bras contre mon torse, reniflant dédaigneusement en comprenant les derniers mots de Malik. Je n'avais jamais compris l'engouement pour ce genre de débauche corporelle et assujettissante. L'intérêt que je portais à ce sujet équivalait à l'infini, en négatif. Ces remarques semblaient déplacées et je me contentais seulement d'ignorer cela, passant à autre chose plutôt que de répondre et de rentrer dans ce jeu inutile. Son clin d’œil m'arracha cependant un soupir qui ressemblait plus à un ricanement qu'autre chose. Quand je le vis s'approcher du cadavre, je sentais mon corps se tendre légèrement, alors que mon regard intrigué parcourait le moindre de ses faits et gestes. Sa voix fendit les airs, caressant mes tympans à mesure que sa main passait délicatement sur la joue de sa femme décédée. Le ton de ses paroles me glaça le sang un court instant, et je fus subjugué par sa facilité à agir en tant que mari endeuillé. Les traits tirés, je contemplais son corps duquel émanait une certaine fascination morbide pour ce cadavre rougi par le sang. La mort pouvait bien blêmir devant ce spectacle, tant l'insanité s'insinuait par tous les pores. Ses mots avaient transportés mon âme, bien que je sache pertinemment qu'il ne pensait aucun mot qui s'étaient échappés d'entre ses lèvres. Reprenant brusquement contact avec la réalité, je le vis se redresser en écartant les bras.
« Qu'est-ce que t'en dis ? Je dois revoir mon jeu d'acteur ou pas ? _ Pas la peine, c'était convenable. »
Hors de question que je me mette à lui conter ses exploits. L'effet que sa voix a eu sur moi lorsqu'il bordait délicatement ce cadavre m'avait rappelé l'une de mes premières victimes. Un sourire carnassier étira mes lèvres alors qu'une lueur malicieuse éclata au fond de mon regard lorsque je décroisais les bras. En m'approchant de lui, je pus contempler une dernière fois le spectacle cadavérique. Je soufflais sur cette bulle temporelle fugace et tangible avant de me retourner, fouillant dans mes affaires pour y dégoter la bâche que j'étalais doucement au sol. Je pris garde de ne pas marcher dans cette mare vermeille qui m'irait à merveille au teint, puis fis un geste vers l'apprenti, l'intimant de se préparer.
« On va la déposer là-dessus avant toute chose. Faudra qu'on la foute dans le coffre de ma bagnole, que je puisse l'amener à la fosse. Personne n'y fout les pieds alors ce sera tranquille. »
Je souffle tranquillement en m'approchant du macchabée, puis j'appose doucement mes mains sur cette peau glaciale et nacrée avant de soulever le corps avec Malik. Je soupire en la posant sur la bâche, la respiration légèrement hachurée par l'effort. Je m'affaire ensuite à refermer la protection sur elle, rattachant les bouts ensemble pour que cela soit plus facilement transportable. En me relevant, je laissais mon regard parcourir la scène de crime, grimaçant dédaigneusement en contemplant ce sang qui maculait la table basse et le parquet suintant la lymphe. C'était vraiment bien dégueulasse et certainement le pire inconvénient après un meurtre. Heureusement qu'ils existaient certains produits salvateurs qui retiraient toutes tâches suspectes sur à peu près n'importe quel surface.
« Avant qu'on parte, j'vais quand même te retirer ça, je lançais en désignant la table basse. Plus ça reste à l'air libre, plus c'est compliqué à enlever. Et tu voudrais pas que les flics t'embarquent pour suspicion, n'est-ce pas ? »
Fouillant dans mes affaires à nouveau, j'attrapais divers produits nettoyants, et enfilais une paire de gants en latex avant d'asperger les meubles et le parquet, laissant appliquer les solutions mousseuses. Avec un chiffon, j'essuyais délicatement ces traces carmines, témoins des derniers instants de vie, complètement absorbé par mes gestes. J'avais l'habitude de nettoyer après un carnage, c'était assez relaxant quand j'y pensais, même si la partie la plus amusante était déjà dépassée. Ma respiration calme reflétait mon état d'esprit, je n'étais pas en colère contre Malik, j'étais juste passablement dépassé par ses petites manies. Bien qu'il m'offrait la possibilité de me délecter de la vision d'un cadavre, il ne m'avait laissé que le sale boulot derrière. Malgré tout, j'étais disposé à répondre à son appel. Et avec un dédommagement en prime. Lorsque les tâches finirent par s'évaporer, je me redressais d'un coup, observant mon travail. Avec un petit sourire en coin, je me tournais vers Malik, les sourcils froncés.
« Il te restera plus qu'à passer un coup de karcher sur le parquet. Ensuite ce sera réglé une bonne fois pour toute. »
En attrapant les produits, je les rangeais ensuite dans mon sac noir de jais. En retirant mes gants, je les nouais ensemble, les plaçant dans un petit sachet au fond de mon sac. Récupérant un petit flacon de gel hydroalcoolique, j'en déposais une noisette au creux de ma main, avant de le ranger et de balancer le sac sur mes épaules. Je passais au dessus du cadavre, portant mon regard sur la bâche, et enfin sur Malik tout en frottant les mains. Un sourire carnassier étirait mes lèvres craquelées, et mon regard brillait d'impatience tandis que j'attrapais un pan de la bâche du bout des doigts.
« On y va. »
Soulevant le corps, je menais la marche alors que Malik me suivait de près, légèrement essoufflé. Un petit rire s'échappait d'entre mes lèvres, emporté par le vent et je déverrouillais ma bagnole avant d'ouvrir le coffre. Balançant le corps à l'intérieur en faisant craquer sa peau rigide, je laissais mon regard balayer la bâche, imaginant la disposition du corps détruit. Détournant mon attention du macchabée, j'attrapais une cigarette et l'alluma alors je lançais un coup d’œil discret à Malik. La fumée s'éleva dans les airs, tourbillonnante et opaque, et les cendres virevoltaient doucement devant moi. Une faible lueur illuminait la scène et je me tournais vers le plus jeune.
« Tu viens l'accompagner pour son dernier voyage ? Ou tu restes planté là ? »
Malik Caglar
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Pseudo : Awen
Ven 31 Mar - 15:34
Bury her
Visiblement, son jeu d'acteur était plutôt bon. Pour autant, Morgan ne sauta pas au plafond, en le félicitant d'une tape sur l'épaule mais il ne fallait pas s'attendre à plus avec lui. Il était comme ça au quotidien. Aussi froid et insensible que possible. Si son mentor lui disait que c'était convenable, c'était plutôt bon signe. Un large sourire se dessina sur les lèvres du jeune assassin tandis qu'il se pencha, s'inclinant avec une politesse exagérée : - Je sais, je sais. Merci bien.
Puis, tout en se redressant, Malik observa Morgan s'affairer à la tâche. Ce dernier sortit de son bordel, une bâche qu'il étala ensuite sur le sol. On aurait dit qu'il avait fait ça toute sa vie. Il gardait un calme impassible, s'acquittant de ses besognes avec professionnalisme et précisions. Le jeune homme l'écouta avec attention, déposant son verre sur l'un de ses meubles en acajou avant de se diriger vers lui pour lui prêter main forte. Tandis qu'il se penchait sur le corps, il jeta un dernier coup d'oeil à sa femme, ne pouvant s'empêcher de sourire à l'idée que c'était la dernière fois qu'il la voyait. Car finalement, ce n'était pas plus mal. De l'avoir tuer par accident. Non seulement, ça ne lui faisait ni chaud ni froid mais en plus, ça aurait fini tôt ou tard par arriver. Au point où ils en étaient, cette pouf l'aurait assez gonflé au bout d'un moment pour qu'il en arrive à cette extrémité. Sauf, peut-être, qu'il aurait mis plus de temps à la faire souffrir. Il aurait planifié son meurtre, comme pour ses contrats. Puis, il aurait choisi un jour, pourquoi pas l'anniversaire de leur mariage, avant de lui concocter une soirée plutôt "amusante".
Enfin, maintenant il était trop tard pour revenir en arrière. Malik releva la tête, attendant le signal de son mentor pour la soulever. - Putain qu'elle est lourde. En plus d'avoir épousé une conne, j'ai épousé une vache. Je me rendais pas compte qu'elle pesait son poids la salope.
Le jeune assassin jura de plus belle en la lâchant sur la bâche. Quand on disait qu'un corps était beaucoup plus lourd une fois mort, c'était pas des blagues. Il enleva la sueur qui coulait sur son front d'un revers de main avant de sortir de sa veste, son paquet de cigarette. - Ah bah si tu veux te faire plaisir, vas-y ! lança-t-il à son mentor tandis que ce dernier se portait volontaire pour enlever le sang bien dégueulasse et bien gluant sur la table basse. Ce n'est pas moi qui vais t'en empêcher.
Il savait que ça allait se payer un jour or, Malik ne rechignait pas à cette idée. Quoi que Morgan lui demande, il le fera, rien que pour garder une bonne "entente" avec lui. De tout les membres d'Hydra, son mentor était de loin le dernier à se mettre à dos. Comme il l'avait souligné un peu plus tôt, il valait mieux l'avoir comme "ami" plutôt comme "ennemi". Rien qu'à l'idée de se retrouver sur sa liste noire, le jeune assassin frissonna, chassant tout de suite cette pensée de son esprit. Il le regarda une nouvelle fois s'affairer à la tâche, tout en pompant joyeusement sur sa clope, sans lever le petit doigt. - C'est noté. J'imagine que je vais devoir me bouger le fion si je ne veux pas être obligé de faire cramer toute ma baraque.
Ça serait très con, étant donné tout les objets de valeurs qui se trouvaient à l'intérieur. Clope au bec, Malik haussa les épaules et aida de plus belle Morgan à transporter le paquet. Sous le poids de sa chère et tendre, il pesta à chaque pas, jurant à la moindre occasion. Quel ne fut pas son soulagement quand ils parvinrent enfin à la voiture, le laissant un minimum respirer. - Tu te fous de ma gueule, bien sûr que je viens. Je ne raterais son enterrement pour rien au monde. Faut bien que je lui fasse un dernier petit coucou. Quel genre de mari je serai sinon? Je suis peut-être un connard mais quand même.
lumos maxima
Morgan Reed
Dieu
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Une brise légère vint caresser doucement ma joue, emportant les volutes de fumées au loin alors que je dardais mon regard sur mon apprenti. Sa femme trônait abruptement dans le coffre toujours ouvert de ma bagnole et le tableau aurait pu être assez cocasse dans un sens. La prestance détruite de son ancienne bien-aimée, complètement crashée sur elle-même, la lueur blafarde qui éclairait faiblement l'intérieur, et ces cigarettes mouvantes, telles des lucioles dansantes à la pleine lune. Apportant délicatement la clope à mes lèvres, je les pinçais doucement afin d'affermir ma prise autour du tube toxique. Inspirant légèrement, je tirais un coup sur ce poison délectable qui emplissait soudainement ma gorge, glissant contre ma langue. Cette fumée salvatrice chatouillait mon palais et lorsque la saveur devint fade, je la libérais en entrouvrant les lèvres, récupérant le tube du bout des doigts. Cette étincelle d'orange brillait encore au bout de la cigarette, rongeant le papier blanchâtre sous les assauts brûlants du feu dévastateur. Alors que la dernière volute de fumée s'en allait en virevoltant loin de moi, je sentais Malik parler à mes côtés, sa voix vibrante perçant les airs lugubres et austères que cette scène dégageaient.
« Tu te fous de ma gueule, bien sûr que je viens. Je ne raterais son enterrement pour rien au monde. Faut bien que je lui fasse un dernier petit coucou. Quel genre de mari je serai sinon? Je suis peut-être un connard mais quand même. _ Un gros bon connard même, je lançais attrapant la portière d'un geste rapide, refermant le coffre brusquement. Perturbant le spectacle morbide, je lui désignais la voiture d'un geste de la tête. Monte. »
Je finis par le dépasser, mes pas foulant le sol et s'enfonçant quelque peu dans la terre battue. Ouvrant la portière du côté conducteur, je grimpais derrière le volant, arrangeant mes jambes et mon manteau alors que Malik s'installait également. Pas de règles avec les clopes à l'intérieur, sauf peut-être celle de garder la fenêtre ouverte. Ainsi, j'actionnais l'ouverture de la fenêtre, la vitre glissant silencieusement en laissant l'air frais rentrer. Un frisson parcouru mon échine et je grimaçais en plaquant la cigarette entre mes lèvres, posant mes pieds sur les pédales. Je démarrais rapidement, tournant la clef en allumant le contact. Le moteur vrombissant perturbait le silence apaisant. Celui-ci ne dura pas bien longtemps, la radio s’enclenchant alors qu'une musique grésillante résonnait dans l'habitacle. Je ne lançais même pas de regard à mon apprenti, et attachais la ceinture. Je tournais le volant, manœuvrant pour nous sortir de là, et au bout d'une dizaine de secondes, nous étions sur les routes, filant à toute allure. A cette heure, personne ne viendrait nous faire chier, et encore moins m'arrêter pour excès de vitesse. Alors autant en profiter. Plus vite j'étais débarrassé du corps, plus vite je pourrais rentrer et retrouver mes trois molosses. Sans compter qu'il fallait encore déposer Caglar chez lui après notre petit détour. Que d'aventure en cette soirée.
Le trajet se faisait en silence, ou quasiment. Seules la musique et nos respirations coupaient court à cette bulle silencieuse et salvatrice dont j'avais bien besoin. C'était loin d'être mon truc les longs discours et les bavardages inutiles. A la place, je laissais mon esprit défiler, fusant aussi rapidement que les pneus sur le bitume. La destination de ce soir n'était rien d'autre que le cimetière abandonné du coin, où se trouvait la fosse commune. En retrait, elle était quasiment déserte, et les seuls qui s'y trouvaient n'avaient pas gagné le repos éternel, vu les galères accumulées de leur vivant. L'endroit parfait pour cette racoleuse, en somme. Et puis, qui irait chercher un disparu à la morgue ou directement dans sa tombe ? Je lâchais un petit soupir tout en soufflant la fumée de la cigarette. Arrivant au bout, je la jetais par la fenêtre ouverte, la petite lueur orangée filant au loin. Je pouvais sentir mes cheveux bouger au gré du vent, et celui-ci parcourir mon visage tiraillé. J'étais fatigué, mais l'idée de foutre les mains dans la terre, de la retourner et de balancer cette inconnue dans le fossé de l'indifférence, cela me grisait. Mon sang pulsait à mes tempes et des picotements vrillaient la pulpe de mes doigts, fermement agrippés au volant. Un sourire carnassier étirait mes lèvres à cette pensée, tandis que nous arrivions au cimetière. Garant ma bagnole un peu à la nawak, je récupérais les clefs avant de sortir du véhicule. Malik en faisait de même, et je m'arrêtais près du coffre alors qu'il s'approchait.
« D'habitude y a personne ici, mais j'imagine que ça ne te trouerait pas le fion d'aller y jeter un coup d’œil ? Je lançais, sarcastique en croisant les bras. »
Bien évidemment, c'était un peu osé, mais en réalité, je m'en contrefichais. Malik était mon apprenti, et si je lui disais quelque chose, c'était pas pour qu'il me le renvoie en double. Malgré son caractère impulsif, je le savais prendre assez de recul lors de certaines occasions. Et mon flegme imperturbable devait être assez imposant pour qu'il ne rechigne pas et file dans l'obscurité. S'insinuant à travers les diverses tombes et cryptes morbides qui ornaient les lieux, je le perdais de vue au bout d'un moment, sa silhouette entièrement dévorée par les ténèbres. Attrapant mon paquet de clopes, je fis glisser une cigarette contre le carton en un léger bruit qui caressait mes tympans, et la plaça entre mes lèvres avant de l'allumer. Rangeant le paquet, je jouais cependant un peu avec le briquet. Sa flamme domestique fièrement dressée devant mon visage réchauffait mes joues endolories par le froid. Ce point de couleur contrastait avec l'obscurité, et je finis par le ranger bien vite. M'adossant au coffre de ma voiture, les bras toujours croisés sur mon torse, alors que le vent faisait voleter mes cheveux, je laissais mon regard se perdre sur le ciel étoilé, éclairé par cette lune laiteuse et ronde. Son halo inquisiteur ne cessait de darder ses rayons sur moi, et je savais qu'elle ne pouvait pas me juger. Seule témoin de cette débauche, de cette horreur commise, de ces passages à l'acte. Je ricanais en imaginant le calvaire causé. Cela ne serait jamais une erreur. Terrasser toute cette vermine me gardait en vie, et je ne m'arrêterai jamais. Tant que cette flamme continuait de brûler en moi, embrasant mes entrailles et empoignant mes poumons, je ne cesserai de tout ravager, de retourner ciel et terre pour parvenir à mes fins. Quitte à faire brûler ce monde avec moi.
Malik Caglar
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Lun 10 Avr - 16:37
Bury her
"Un gros bon connard même." A ses dires, Malik prit un air faussement outré. Comment ça, un bon gros connard? Non, il voyait vraiment pas ce que son mentor voulait sous entendre par là. Un rictus étira ses lèvres, suivi d'un haussement d'épaule. De toute façon, ce n'était pas Morgan qui allait lui dire quelque chose. Aussi timbré que lui, ça n'existait pas. La preuve, tout le monde à Hydra se tenait à carreau, quand ce dernier se trouvait dans les parages. Dont Marc, qui pourtant aussi était un sacré petit con.
Ce n'était pas comme si, lui aussi était sain d'esprit. Le jeune assassin sourit tandis que son mentor lui ordonna de monter. Tout en pompant joyeusement sur sa clope, il s'installa sur le siège passager, ne pipant mot durant tout le trajet afin de ne pas trop profiter de la situation.
Il avait déjà fait chier Morgan pour venir, il n'allait peut-être pas lui infliger en prime de la papote inutile. Il se ferait envoyer paitre de toute façon. Malik décida donc de rester tranquille, fumant clope sur clope en se contentant d'écouter la musique. D'ailleurs, celle-ci était plutôt cool. Ce n'était pas de la merde en paquet qu'on pouvait entendre à la radio, avec des mecs qui se la jouait beau gosse ou des meufs liftés de partout, qui se trémoussaient à demi à poil tout en écartant les cuisses. Non, c'était de la bonne musique. Celle qui avait le don de faire vibrer les tympans.
Le jeune assassin resta alors silencieux, fermant les yeux de temps à autres tout en chantonnant dans sa tête. A aucun moment, il ne pensa à sa femme. Pour lui, c'était déjà du passé, même si cette dernière se retrouvait derrière, coincée dans un coffre en train de pourrir. Il ne ressentit aucun regret, même pas un petit remord quand sa demande en mariage lui revint soudainement en mémoire, le ramenant à des années plus tôt.
C'était il y a longtemps, quand l'amour encore le consumait. Après l'avoir enlevé à son existence de pute, il l'avait emmené à travers le monde, lui faisant découvrir chaque plaisir de la vie. Ils avaient baisé dans des endroits incongrues. Ils avaient joué dans des casinos. Il lui avait apprit à voler, à se défendre aussi, en lui donnant même un couteau suisse en guise de cadeaux d'anniversaire. Malik avait fini par lui demander sa main ici, sur l'île de Genosha, après s'être tiré en courant d'un supermarché, pour avoir insulter et voler un commerçant.
De bon souvenirs oui mais ça s'arrêtait là. Le mariage était comme une prison, une prison dorée où l'amour finissait toujours par dépérir. Le quotidien les avait tué. Malik avait commencé à se lasser, et de fil en aiguilles cette belle histoire, était partit en fumée. Fin de l'idylle. Une page se fermait pour en ouvrir une autre.
Tandis que son mentor se garait comme une brute, sur le parking du cimetière, le jeune assassin quitta ses pensées et sortit de la bagnole. Tout en s'approchant de lui, il manqua de lui faire savoir qu'il s'était garé comme un cul mais peu désireux, une fois encore, de subir la mauvaise humeur de Morgan, il ferma sa gueule, se contentant de ronchonner : - S..., s'apprêta-t-il à répondre lorsque ce dernier lui demanda de faire le guet. Bon ok, j'y vais.
C'était pas comme s'il avait le choix. Car oui, ça lui trouait le fion de jouer les gendarmes pendant que lui s'éclaterait de son côté. Mais il n'allait pas le dire devant lui, au risque de recevoir un bon coup de pelle dans la face. Il partit donc de son côté, shootant au passage dans une botte de terre, histoire de montrer que ça le faisait tout de même chier. Et pas qu'un peu.
D'autant plus qu'il faisait noir. Malik ne voyait strictement rien. Il manqua de se casser la gueule à plusieurs reprises, sursautant quand il entendit, là-bas, quelque part entre les tombes, le miaulement d'un chat. - Saloperie de merde.... Connard de trou du cul à quatre pattes. M'approche pas où je t'explose l'anus avec mon pied.
Il détestait les chats. Sérieusement, c'était l'une de ses phobies. Peut-être parce qu'un jour, l'un de ces rats crevés avait manqué de lui crever un œil après avoir tenté, pour s'amuser, de le jeter par dessus une barrière. Cette tantouze s'était mise en mode poulpe sur sa tête, à planter ses griffes sur les côtés de son crâne.
Fort heureusement, cet empaffé ne s'approcha pas. Le jeune assassin continua son chemin, aux aguets, revenant vers Morgan une bonne vingtaine de minute plus tard. - C'est bon, personne à l'horizon. On est peinard. Tout est prêt?
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La brise légère qui ondulait autour de mes épaules filait dans les airs, fendant l'atmosphère, emportant les effluves de fumée et les cendres de la cigarette avec elle. Le poison brûlait ardemment mes poumons et caressait ma gorge lorsque je soufflais les résidus au loin. Mon regard perdu sur la toile de jais obscure et étoilée semblait scintiller, reflétant la lueur émise par ces astres lumineux. Le silence perçant de la nuit embaumait l'atmosphère, me faisant frisonner doucement, apaisant les ardeurs et la tension engrangées par le bordel sans nom dans lequel Malik venait de me fourrer. Je soupirais bruyamment face au silence instigateur, lui soufflant mon mépris au visage alors que mon regard se posait sur le coffre juste derrière moi. En roulant les yeux au ciel, je reprenais une bouffée de ce poison fumant, marmonnant dans ma barbe face à l'impulsivité de l'apprenti. Quel enfoiré... Heureusement, je pouvais rester tranquille, tout serait terminé d'ici quelques instants. Le travail était certes bâclé, mais passer derrière Malik m'avait permis de reprendre la situation sous contrôle. Plus personne n'allait entendre parler de sa défunte femme, en dehors des flics lors de sa déposition, et d'ici quelques semaines tout cela serait de l'histoire ancienne. C'était pas la première fois que j'avais à faire à ce genre de situation et les forces de l'ordre arrêtaient toutes investigations au bout d'une à deux semaines. Autant dire que ce serait facilement oublié, effacé par le temps. Tout reprendrait son cours. Suffisait juste que Malik ne fasse pas trop de vague. Croisant les bras contre mon torse, je me disais que cela ne serait peut-être pas la partie la plus simple, connaissant le jeune Caglar. Impulsif et tête brûlée comme il était, ça finirait par exploser un jour ou l'autre. Lâchant un ultime soupir, et en prenant les dernières effluves du poison, je sortais à nouveau mon briquet pour cramer le mégot. Toujours prendre ses précautions, toujours. Même si personne venait ici, à part les clampins du coin, les jeunes tarés et les tueurs pour leur cachettes parfaites. Bref, quasiment personne de sain d'esprit ne foutait les pieds ici, et tant mieux pour nous. Balançant le mégot au sol, je le regardais prendre feu avant de détourner mon attention vers les bruits de pas approchants la voiture. En relevant la tête, je pus apercevoir Malik sortir de l'ombre, son air assombri et ennuyé imprégné sur son visage.
« C'est bon, personne à l'horizon. On est peinard. Tout est prêt ? _ Quasiment. Je me tournais pour ouvrir le coffre, dévoilant ainsi le corps emballé dans cette bâche abîmée par le temps. Faudra la porter et recouvrir son corps d'une flopée de terre. Et sans lumières, histoire de pas trop attirer l'attention. »
J'attrapais la pelle dans le fond du coffre, avant de la planter dans le sol. Récupérant mon sac, je l'accrochais à mes épaules, posant ensuite mon bras sur le manche en bois qui trônait à mes côtés. Lançant un regard en coin à Malik, je lui désignais le corps de sa défunte épouse, les sourcils froncés et les traits tirés, impatient.
« Tu la prends ou bien... ? C'est ta merde après tout. »
Et sans plus de cérémonie, j'attrapais la pelle, la tirant du sol avant de m'aventurer silencieusement dans le cimetière. Déambulant dans ces allées obscures, mystiques et mal entretenues, j'entendais Malik râler dans le fond, et son mécontentement fut avalé par le silence à mesure que j'avançais. Ricanant doucement, je lâchais la pelle qui s'enfonça dans la terre, lorsque j'arrivais juste devant la fosse commune. C'était vraiment dégueu, et ça sentait fort, si bien que l'odeur piqua ma gorge et me força à tousser. Passant ma main devant ma bouche, j'étouffais ces sons désordonnés alors que Malik arrivait à mes côtés, non sans difficulté. Il sembla lui aussi assaillit par l'odeur, et ses piques ne tardaient pas à arriver. Je ricanais légèrement, retirant ma main de mon visage avant de m'accroupir vers le corps qu'il avait traîné jusqu'ici. Je retirais la bâche lentement, révélant le corps craquelé et sanglant à la lune qui dardait sa luminescence impétueuse sur la scène. Avec agilité, j'attrapais une autre paire de gant dans mon sac, les enfilant rapidement avant de poser mes mains sur le corps dénué de vie. Poussant lentement sa femme vers l'abîme, j'entendais la bâche craquer sous son passage, et je plaçais l'un de mes pieds par dessus pour éviter qu'elle ne file avec le macchabée. Mes mains ne rencontraient bientôt plus que du vide, alors que le corps disparaissait vers l’abysse sombre. Un écho retentissait sourdement, tandis qu'elle percuta l'amas de corps en décomposition. Avec un sourire discret, je pris la bâche pour la replier et retira ensuite les gants. Attrapant rapidement la paire précédente, je les gardais précieusement en main avant d'agripper mon briquet. Roulant la pierre, une flamme discrète jaillissait dans l'obscurité. Sa douce chaleur me caressa le visage, tandis que je foutais le feu aux gants. Sans lumières hein ? Un léger ricanement s'échappa d'entre mes lèvres alors que je regardais le latex fondre délicieusement. Malgré l'odeur de décomposition, je pouvais sentir les flammes cramer mes narines, une fragrance de brûlé embaumant l'atmosphère. Je finissais par balancer les gants dans la fosse. Avec un peu de chance, ils crameront le visage de sa femme pour effacer les dernières traces de son identité. Soupirant, je me relevais doucement, tournant mon attention vers Malik. D'un mouvement du menton, je lui désignais la pelle en croisant les bras.
« A toi l'honneur. Rends-lui hommage pour sa veillée funéraire. »
Avec la légère lueur émanant de la fosse, cela ressemblait presque à une vraie veillée. J'espérais juste qu'il l'éteindrait assez vite pour pas qu'on se fasse capter. Jouant avec mon briquet, allumant le gaz et l'éteignant juste après, je gardais mon attention concentrée sur Caglar. Ma langue claqua sur mon palais lorsqu'il daigna enfin balancer un peu de terre sur le cadavre, et j'attrapais une cigarette, l'allumant ensuite, pour passer le temps. La fumée s'envola dans les airs, obstruant momentanément mon champ de vision. Malgré cela, avec le faible éclairage de la lune et des étoiles, le spectacle n'en restait pas moins magnifique. Le rideau tombait enfin, au même rythme que la terre rejoignant le sol dans la fosse.
Malik Caglar
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Sam 20 Mai - 10:58
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Vivement qu'ils en finissent. Malik commençait sérieusement à en avoir ras-le cul. Il se caillait les miches ici et il n'avait qu'un seul désir désormais : rentrer à la maison pour s'enfiler une bonne bouteille de rhum. Bah quoi? Il fallait fêter ça non? Maintenant qu'il était veuf, le jeune assassin allait enfin pouvoir faire ce qu'il voulait quand il le voulait, sans avoir une putain de chieuse à ses côté.
Rien que d'y penser, c'était bandant. Un rictus éclaira son visage, une lueur de malice luisant dans ses yeux quand son mentor l'informa que tout était quasiment prêt. Il perdit son sourire cependant lorsque Morgan lui dicta toutes les choses qu'ils avaient encore à faire, lui faisant pousser un soupir d'exagération : - La chiasse, elle m'emmerdera jusqu'au bout cette pute.
D'autant plus que son mentor ne semblait pas enclin à l'aider. Ce dernier sortit de sa voiture une pelle et la planta dans le sol, l'air de rien. Récupérant son sac pour l'accrocher à ses épaules. Il lui lança d'ailleurs un regard au coin, lui demandant sans lui demander s'il la prenait ou non. Estimant au bout du compte que c'était sa merde après tout et non la sienne. Ce qui fit jurer l'assassin qui n'avait très franchement pas envie de se la coltiner tout seul. - T'es sérieux là?
Apparemment oui puisque son mentor se barra dans le cimetière sans même daigner lui répondre. Malik poussa un juron, posant un regard assassin sur la bâche où le corps de sa femme pourrissait. S'il ne se trouvait pas face à Morgan, il aurait très clairement refuser. Il aurait tout envoyé pété en mode : rien à foutre. Et aurait trouvé une excuse bidon pour ne pas mettre la main à la pâte. Mais il s'agissait de son mentor... S'il s'amusait à lui tenir tête, il serait obligé de se confronter à lui et franchement, il n'en avait pas envie. Il tenait à sa vie. Et Morgan n'était pas du genre indulgent. Surtout quand on l'emmerdait déjà en pleine nuit, pour aider à enterrer un corps. - Bon ok j'ai compris, bougonna-t-il en jetant un œil au coffre. A nous deux salope.
Il prit une grande inspiration, retroussant ses manches pour ne pas gradosser sa veste qui lui avait quand même couté une blinde. Il s'activa à sortir le corps du coffre, non sans pester toutes les cinq secondes. Déjà qu'elle était lourde à deux mais alors tout seul... c'était carrément de la torture. Tout en la trainant à terre, comme un gros sac à patate, Malik jura et jura encore pendant tout le long du trajet. De la sueur luisait sur son front. Elle dégoulinait de partout, le foutant de plus en plus de mauvaise humeur. Il poussa, tira sur la bâche, manquant de se casser la gueule à plusieurs reprises. - Mais tu vas avancer sale grognasse ! s'exclama-t-il alors que le paquet mortuaire se coinçait par moment dans les cailloux.
Il tira de plus belle, la traitant de tout les noms pour finir enfin par arriver, tout essoufflé aux côtés de son mentor qui avait l'air de prendre son pied à l'observer ramer. Le jeune assassin fut bien tenté de le foudroyer du regard et de le traiter d'enculé mais non désireux, encore une fois, de se prendre une beigne ou pire, il ferma sa gueule et se contenta de rester silencieux, essayant au passage de reprendre son souffle.
Morgan s'activa ensuite à prendre le relais. Tout en la libérant de sa cage dorée, il jeta le cadavre dans le trou, non sans brûler les preuves quelques minutes après. Haletant, Malik contempla la scène, un nouveau rictus éclairant ses traits. C'est alors que son mentor se tourna vers lui. Il lui adressa un bref mouvement de menton, désignant la pelle comme pour lui ordonner à nouveau de mettre la main à la pâte. L'assassin soupira, pestant de plus belle, obéissant néanmoins car de toute manière, il n'avait pas le choix.
"Rends-lui hommage." Qu'es-ce qu'il voulait qu'il dise? Il ne ressentait aucun regret d'avoir poignardé sa femme. Il se sentait même libérée. Comme si c'était leur destin que leur mariage se finissait ainsi. Il fit tomber une première lampée de terre puis, deux, trois, susurrant d'un ton sarcastique : - Bon vent pouffiasse. A une prochaine vie.
Ou pas. Le temps continuait de défiler tandis qu'il poursuivait sa tâche, non sans galérer à chaque coup de pelle. Lui aussi, avait bien envie de s'en griller une. Ses doigts le démangeaient or, il devait pourtant se faire violence jusqu'à ce que la tombe ne soit entièrement recouverte.
Une fois terminée, il poussa un ultime soupir de soulagement, son bras s'accoudant à la pelle dans un geste de profonde fatigue. - Tu m'auras achevé jusqu'au bout...
lumos maxima
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Bury her [Pv Malik et Morgan]
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