✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Ven 27 Oct - 19:31
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Clary & Connor
Cela faisait une semaine que l’énorme rafle avait eue lieu et les choses étaient loin de s’être calmées sur l’île. Tout le monde cherchait des réponses. Tout le monde se demandait ce qui était passé par la tête des gardes-rouges qui étaient censés les protéger. C’était la consternation partout. La maison M ne savait plus quoi dire pour tenter d’apaiser la population qui faisait connaître son mécontentement. Il y avait du grabuge et des manifestations à tous les jours. Tout le monde voulait des réponses et plus personne ne croyait ce que la presse disait à propos des émergés. Ces derniers étaient bien réels. Il y en avait même onze de recherchés. Ce n’était plus la petite île paradisiaque et tranquille qui avait tant plu à Clary dès qu’elle avait posé son pied sur le sable fin. Tout le monde était nerveux, pressé et soupçonneux. Plus personne ne se faisait confiance. L’ambiance était lourde et on ne sentait plus en sécurité nulle part.
Après la rafle, Clary était restée à l’hôpital deux jours, le temps de passer des examens et de soigner ses plaies. Elle s’en était relativement bien sortie étant donné les circonstances : un bras cassé, des égratignures, des bleus et une légère commotion cérébrale. Elle était en arrêt de travail pour le prochain mois et elle n’était pas trop déçue. Elle n’aurait pas eu le courage d’y retourner dans l’immédiat tellement elle ne sentait plus à la hauteur. Elle se posait de nombreuses questions quant à son avenir au sein du Shield. Non seulement parce que de toute évidence, elle n’était toujours pas prête à aller sur le terrain, mais parce qu’elle commençait à douter de l’organisation. Avant le festival, elle n’avait aucune idée des activités de cette section spéciale du Shield et ce qu’elle avait vu ne lui avait pas du tout plu. Connor lui avait expliqué en quoi consistait ses fonctions, mais jamais elle n’aurait pensé qu’ils seraient aussi rudes et sans scrupules et qu’ils s’en prendraient à des innocents. Elle était d’accord pour maîtriser ceux que l’on surnommait les émergés qui avaient clairement démontrés des signes de pouvoirs, mais pas sur des gens qui n’avaient absolument rien fait de mal. La garde était là pour protéger les habitants des possibles dons, pas de les battre sous prétexte qu’ils ne prenaient pas de chance ou parce qu’ils étaient débordés. Ça n’avait aucune sens. Mais, personne ne faisait rien! Tout ça était normal selon le porte-parole du Shield. Il répétait sans cesse que la garde n’avait fait que son boulot. C’était révoltant! Et quelle sorte de collègue s’en prenait aux siens? Connor avait été dans le coma pendant deux jours à cause d’eux. Et il n’était pas le seul garde à avoir été victime de l’un des leurs. C’était à n’y rien comprendre. On aurait dit que la garde avait été scindée en deux. Son petit-ami lui avait juré qu’il n’avait été au courant de rien et que tout cela s’était fait derrière son dos. Elle l’avait cru car elle savait que le blond ne lui mentirait pas sur cela. Mais, pourquoi lui et d’autres collègues avaient été mis de côté? Toute cette histoire était incompréhensible. Elle adorait son boulot, mais elle ne cessait de se remettre en question depuis une semaine.
Elle pénétra dans la chambre de Connor encore endormi et elle marcha sur la pointe des pieds pour ne pas le réveiller. Elle déposa son sac sur la petite chaise située à côté du lit. Elle l’observa dormir pendant quelques secondes avant de se pencher vers lui pour déposer un doux baiser sur son front et s’assura qu’il était bien. Ça lui brisait le cœur de le voir comme ça avec des tubes partout, des atèles et des bandages. Il n’avait pas été épargné et c’était ses collègues qui lui avaient fait subir tout cela. Juste à y penser, Clary devenait enragée. Elle avait hâte au jour où elle allait croiser celui qui lui avait cassé le bras et celui qui avait mis Connor dans cet état. L’esprit de vengeance était présent depuis que c’était arrivé. Elle savait qu’elle ne devait rien tenter puisque c’était elle qui allait être dans la merde. Les rouges étaient bien trop protégés par on ne savait qui. Tout cela la dépassait et elle ne savait tout simplement plus comment réagir. Il y avait encore tellement de flou et de questions sans réponse dans toute cette histoire que c’était impossible d’y voir clair. Pour le moment, elle n’avait pas envie de s’en préoccupé, le plus important était que Connor se remette sur pieds. Elle aurait tout le temps de réfléchir à tout cela dès qu’il sortirait d’ici. Un coup d’œil vers son homme réussissait toujours à la calmer. Un sourire las s’afficha sur son visage lorsqu’il remua. Elle replaça les fleurs et les cartes de prompt rétablissement posées sur la petite table, puis alla remplir la cruche d’eau qu’elle déposa près du lit. Lorsqu’elle le vit ouvrir les yeux, son regard s’illumina. "Bonjour toi. "Dit-elle doucement. Elle s’approcha de lui et faufila ses longs doigts entre les cheveux couleur blé de son amoureux. Elle lui sourit paisiblement. "Comment tu se sens?"
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Mar 31 Oct - 15:20
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FT. Clary
Plusieurs semaines s'étaient écoulé depuis le festival. Plusieurs longues semaines étaient passé depuis ce jour sinistre où plusieurs citoyens s'étaient fait violemment malmené par les Gardes. Connor avait encore du mal à y croire. Il avait encore du mal à réaliser ce que ses collègues avaient été capable de faire ce jour-là. Il avait encore du mal à comprendre les motifs, ni pour quelles raisons ni lui, ni certains de ses amis n'avaient pas été mis au courant de cette rafle.
Tout se chamboulait dans sa tête. Il était en colère. Il se sentait trahi, humilié, blessé par ce comportement et ce manque soudain de considération. La colère l'envahissait. Il ne comprenait plus très bien ce qu'il faisait à la Garde et pour quelle raison exactement, il s'était lancé là-dedans une année plus tôt. Oui, il se sentait perdu, paumé. La douleur le tiraillait mais ce n'était rien en comparaison à ce qu'il éprouvait à l'intérieur, tout au fond de lui.
Heureusement, les somnifères que lui filaient les médecins l'aidaient plus ou moins à dormir. Cela lui permettait de ne pas trop y réfléchir et de rattraper tout le sommeil en retard qu'il avait accumulé depuis des mois. Faut dire qu'il n'avait pas été épargné. Malefoy. Ce... cette brute épaisse n'avait pas été très tendre avec lui. Ni avec ses autres camarades d'infortune d'ailleurs. Des coups de feu avaient été lancé, des coups, des cris, des hurlements et des insultes. Il se serait cru à la guerre. A la guerre en Irak alors qu'ils étaient ici, à Genosha, dans une île réputée pour être calme et assez paisible.
Où ça avait merdé exactement? Étais-ce donc ça la justice? Une grande razzia lancé à la volée, sans pincette ni respect, aucun envers ceux qu'ils étaient censé protégé? C'était donc ça faire partie de la Garde? Violenter, tirer sur des personnes innocentes et désarmées dans le seul but d'attraper des émergés?
A cause d'eux, le jeune militaire avait passé deux jours dans le coma. Deux longs jours passé dans le noir, entre la vie et la mort. Ce n'était pas vraiment ça qui le dérangeait en fin de compte. La mort avait toujours plus ou moins fait partie de son quotidien et il y était préparé depuis longtemps, dès l'instant où il s'était engagé dans l'armée. Ce qui le mettait dans une rage folle c'était que dans le lot des citoyens malmenés, laissés à la bonne volonté de ses collègues acharnées, se trouvait ses proches. Des proches qui auraient pu très bien se retrouver à sa place, sur ce lit d'hôpital avec tout ces tuyaux branchés de part et d'autre sur le corps. Poppy. Sa petite Poppy. Et Clary. Sa belle Clary. Et s'il les avait perdu toute les deux durant cette rafle? Et si elles avaient été mortellement touché ou pire, tué? Qu'aurait-il fait? Comment aurait-il réagit? Déjà, rien que de savoir que sa bien aimé a été blessé le rendait fou de colère. Sans parler du traumatisme qu'avait subit sa petite sœur adorée en voyant toute cette violence injustifiée se dérouler sous ses yeux. Il n'avait qu'une seule envie, qu'un seul désir, rappliquer au QG le plus vite possible et démonter la figure à tout ceux qui avaient osé s'en prendre à elles.
Mais c'était impossible. Pas pour l'instant. Il avait encore du mal à marcher et d'après les médecins, il lui fallait encore un bon mois complet pour se rétablir.
L'attente devenait longue, interminable. Toujours est-il que ce jour-là, Connor dormait quand Clary vint le voir sur son lit d'hôpital. Il n'avait plus de masque à oxygène sur la bouche mais ses bras, son épaule, son torse étaient recouvert de bandage. Des tuyaux l'encerclaient et on lui avait posé une perfusion intraveineuse. Il ne l'entendit pas arriver, pas tout de suite en tout cas, mais ce baiser, cet effleurement sur son front agréable et doux, suffit à le tirer doucement de son sommeil. - Hey, murmura-t-il dans un souffle rauque, à peine audible, encore un peu endormi.
Tandis que sa belle s'approchait de lui pour faufiler ses doigts dans ses cheveux blonds, le jeune militaire posa sur elle un regard attendri, amoureux bien qu'obscurcit légèrement par la douleur et par tout ce qu'ils avaient pu traversé jusque là. - Pas trop mal, répondit-il à sa question, essayant de se relever. Je suis vivant, c'est déjà ça.
Un léger sourire étira le coin de ses lèvres mais lorsqu'il tenta de se redresser, un peu trop brusquement, la douleur lui arracha une grimace et il poussa un grognement, le forçant à rester allonger. - J'ai hâte de sortir d'ici. Et toi? Comment vas-tu? Tu devrais aussi te reposer tu sais. Je ne veux pas que t'épuise à venir me voir tout les jours.
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Jeu 2 Nov - 19:05
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Clary & Connor
Lorsqu’elle avait vu Génosha sur le tableau d’affichage au port de Madagascar, Clary avait immédiatement été attirée par cette île mystérieuse et inconnue. Et elle n’avait pas été déçue d’utiliser ses dernières économies pour un aller simple. Elle s’y était immédiatement plu. Pas seulement à cause de la plage paradisiaque, mais aussi à cause de ses rencontres magnifiques. C’était le premier endroit où elle s’était dit qu’elle pourrait déposer définitivement ses valises. Elle savait que sa place était ici. Elle avait enfin trouvé sa maison. Mais, après cette journée d’horreur, partir avait traversé les pensées de la brunette. Elle était une nomade, elle n’avait pas peur de partir de nouveau en vadrouille. Elle avait fait cela toute sa vie. Dès qu’elle ne sentait plus à l’aise à un endroit, elle se disait que c’était un signe de reprendre son baluchon et de repartir à l’aventure. Elle n’aurait pas pensé en arriver là tellement elle adorait le pays, mais cette rafle avait changé sa vision des choses. Elle ne s’y sentait plus en sécurité comme avant. À cause d’elle, Clary avait perdu toute la confiance qu’elle s’était forgée tout au long de ses années de périples.
Elle avait profité de ses deux journées à l’hôpital, seule, pour bien mijoter la question. À force d’y réfléchir, elle était venue à la conclusion qu’elle allait le regretter. Non seulement parce qu’il y avait Connor, Leigh ou Colleen qu’elle n’arriverait pas à abandonner, mais parce qu’elle n’était pas une lâcheuse. Elle savait qu’un jour ou l’autre, sa détermination reviendrait à la charge, même si présentement, c’était plutôt la peur et l’incertitude qui prenaient toute la place. Sans parler que cette île avait un effet magnétique sur elle et elle avait remarqué que cet effet était présent chez la plupart des habitants de l’île. Il y avait beaucoup d’arrivées, mais très peu de départs. Dès qu’on touchait le sol de Génosha, on y restait. Il était juste impossible de partir pour un grand laps de temps. Elle voulait donner une autre chance à l’île. Elle se doutait que les choses allaient changer et une part d’elle voulait faire partie de ce changement.
Clary avait donc tassé ses mauvaises idées de sa tête et en avait parlé à personne pour ne pas les inquiéter. Tout ce qui l’importait dans le moment, c’était que Connor se porte mieux. Elle trouvait injuste que le sort s’acharne autant sur lui. Avec sa promesse de s’ouvrir plus à elle, le blond lui avait raconté ce qui lui était arrivé en Irak. Pas en détail, mais assez pour qu’elle comprenne que ça avait été très dur moralement pour lui. Il en gardait des graves séquelles qui expliquaient ce qu’il était aujourd’hui, pourquoi il refusait de se laisser aller ou pourquoi il était aussi protecteur envers sa sœur et elle à présent. Pourtant, s’il y en avait un qui méritait un peu de souffler, c’était bien lui. Elle aurait voulu être à sa place avec tous ces tubes, électrodes et bandages sur elle. Elle avait le cœur tout retourné en entendant sa voix rauque. Elle lui sourit tristement. Il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi lasse et blasée, elle qui avait toujours été optimiste et fougueuse. "Oui, heureusement." Elle continua de jouer dans les cheveux étonnamment doux de son homme. Il n’y avait eu qu’une personne morte, mais le nombre de blessés était effrayant et c’était aussi pire. "Tu étais mieux de rester en vie, ceci dit. "- Elle lui offrit un vrai sourire cette fois avant de se pencher pour goûter ses lèvres sèches. Elle ne savait pas comment elle aurait réagi s’il ne s’était pas réveillé de son coma. L’homme avait pris une place de choix dans son cœur et dans sa vie en peu de temps. Cela faisait à peine plus de six mois qu’ils se connaissaient et se fréquentaient, mais déjà elle ne se rappelait plus comment était sa vie avant qu’il n’en fasse parti. Ils n’avaient officialisé leur relation que depuis quelques semaines, mais ils étaient aussi sérieux qu’une relation datant de plusieurs années. Il tenta alors de se redresser et elle l’aida à ne pas trop forcer, même si juste le moindre petit mouvement lui arrachait une grimace de douleur. "Attends. Je vais t’aider." Elle replaça ses oreillers et s’assura que tout était correct pour son confort. "C’est mieux tes coussins?T'as besoin de quelque chose? Tu veux j'ouvre la fenêtre?" Elle versa un peu d’eau dans un gobelet et lui tendit. "Tiens. " Elle s’en versa un à son tour et prit une gorgée du liquide tiède. Elle ne voulait pas trop s’imposer, mais elle détestait ne rien pouvoir faire pour lui. Elle garda sa main valide sur le bras du blond. Elle ne pouvait s’empêcher de le toucher, comme pour s’assurer qu’il était toujours là. "Désolée de t’apprendre que ce n’est pas pour tout de suite. Tu as encore beaucoup à guérir et les médecins disent que tu n’es pas encore stable. " Elle serra le bras de Connor. "Ça va. J’ai un peu moins l’envie de vomir en permanence, mais encore la tête qui tourne. Et, je me repose en venant te voir!" À nouveau, elle lui sourit tendrement. Il n’allait pas réussir à la garder dans son mobil-home. Elle ne voulait pas rester seule. "J’aime bien m’occuper de toi, mais dis-moi si je t’embête hen." Elle savait que ce n’était pas le cas et elle savait que sa présence était appréciée. Avec Poppy, elles se reléguaient les visites dans la journée. Si bien que le garçon n’était jamais souvent seul. Elle se versa à nouveau un peu d’eau et prit place sur la chaise à proximité du lit. Elle fixa son verre entre ses doigts. "Coco? Tu comptes faire quoi maintenant? Avec ton boulot…?"Elle releva finalement les yeux vers lui se doutant qu’il y avait réfléchi.
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Ven 17 Nov - 11:10
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FT. Clary
Oui, jamais il n'aurait pensé que ça se passe de cette façon. Alors qu'il jetait sur sa belle, un regard triste, fatigué mais brillant d'amour sincère, Connor remarqua son air las et blasé. Elle qui pourtant, brillait d'optimisme, de joie, d'enthousiasme, avait l'air si soucieuse en cet instant. Cela l'attrista, l'inquiéta aussi. Malgré la douleur qui lui tiraillait le moindre de ses muscles crispés, touchés par la violence de ses collègues, il leva la main, cherchant maintenant à la poser sur sa joue comme pour la rassurer.
Par ailleurs, ses dires lui allèrent droit au cœur. Oui, heureusement qu'il était en vie. Qu'ils étaient en vie. Le Garde Rouge n'osait pas imaginer s'il avait perdu Clary là-bas, ou Poppy. Il n'osait pas imaginer la douleur, la souffrance de les perdre si... si ses collègues leur auraient tiré dessus, comme ils avaient pu le faire avec d'autres personnes.
Rien que d'y penser. Rien que d'y songer, le blond sentait à nouveau la colère, la rage le tirailler. Il chercha à se lever mais une vive douleur lui arracha un grognement rageur, le contraignant à rester allonger. La seule chose qu'il lui permit de se calmer était ce baiser, ce contact rassurant sur ses lèvres lorsque Clary se pencha pour l'embrasser. Durant un court instant, il ferma les yeux, ses doigts passant doucement sur la nuque de sa bien aimé pour se fondre dans ses cheveux. - Merci, murmura-t-il enfin d'une voix rauque tandis que sa belle s'affairait cette fois à l'aider. Voilà que je ressemble à un petit vieux maintenant.
Certes, cela ne lui ressemblait pas tellement de plaisanter. Du moins, pas dans ce genre de situation, or, il sentait que sa bien aimée en avait également besoin. Un fin sourire étira ses lèvres et sans cesser de la regarder, en ancrant profondément ses iris aux siens, il resta un moment silencieux avant de poser à nouveau sa main sur celle froide et tremblante de la jeune femme, cherchant à préserver un contact. - Ça ira, ne t'inquiète pas. Ta présence me suffit.
Il but de l'eau néanmoins et toussota légèrement lorsque cette dernière coula dans sa gorge asséchée. Prit d'une quinte de toux, Connor grommela alors et chercha à reprendre sa respiration. Bordel. Il n'aimait pas être comme ça. Il n'aimait pas se sentir aussi faible, surtout face à Clary. Elle aussi, avait besoin de soutien. Tout comme sa petite sœur adorée. Il n'aimait vraiment pas être contraint à rester ici, allongé alors que son devoir était aussi, de protéger les deux femmes qu'il aimait. Déjà qu'il n'avait pas pu le faire là-bas...
Un juron lui échappa et il se renfrogna quand sa belle lui susurra que sa sortie n'était pas pour tout de suite. Toutefois, lorsqu'elle lui avoua avoir encore la tête qui tournait, il fronça les sourcils et la regarda d'un air inquiet. - Je n'aime pas entendre ça.... Non ce n'est pas ça, rajouta-t-il vivement tandis que cette dernière lui demandait à présent si cela l'embêtait qu'elle vienne le voir. Bien sûr que non. Quelle question. C'est juste que. Prends-soin de toi. J'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose. Je ne le supporterai pas.
Oui. Poppy et Clary étaient tout pour lui. Il ne supporterait pas qu'il leur arrive malheur. Cela le détruirait. Un soupir lui échappa et il se cala plus confortablement sur son coussin, la suivant du regard.
La conversation dériva alors sur son travail. Bien évidemment. Et sur ce qu'il comptait faire. Tout en marquant un silence, Connor prit un air grave, fronçant ses sourcils de plus belle. Il avait réfléchi à la question, d'innombrable fois. Et à chaque fois, il revenait toujours au même point. Ceux que ses collègues avaient fait... au festival. Non. Il ne leur pardonnait pas. Jamais. Il ne pouvait passer outre.
En s'enrôlant dans la Garde, il n'avait pas réfléchi aux conséquences que cela pourrait engendrer. Et pour dire vrai, il s'était toujours contenté de suivre les ordres. Mais là. Là, la réalité, la vérité lui sautait aux yeux. Il ne pouvait plus faire semblant. Il ne pouvait plus le supporter. Tout en se rappelant du visage apeuré de ce jeune garçon, au stand de goodies, il prit une grande inspiration, lâchant d'une voix si grave que sa propre colère s'y reflétait : - Je ne peux fermer les yeux sur ces actes. Je vais démissionner Clary. Je ne pourrais travailler avec des personnes qui s'en foutent royalement de la vie d'autrui. Qui sèment la peur et le chaos sur leur passage. Et puis...
Le blond marqua une pause, tournant la tête en sa direction. - J'ai eu trop peur pour toi. Pour Poppy. Même pour ce jeune garçon qui a utilisé ses pouvoirs sous le coup de la pression. J'en ai assez de tout ça. Je veux plus suivre bêtement des ordres qui impliquent la mort et la terreur sur des innocents. Je ne veux plus assister à des drames. Je ne veux plus voir couler le sang. Je veux tourner la page. Une bonne fois pour toute même si ça implique de tourner le dos à la Garde.
Oui, Connor avait prit sa décision. Depuis un moment déjà. Dès l'instant où il s'était battu avec ce... Malefoy. Serrant la mâchoire, il marqua de nouveau un silence et poursuivit, d'une voix plus calme, plus douce, plus mesuré. - Et toi? Qu'es-ce que tu vas faire?
(c) ANAPHORE
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Mer 24 Jan - 15:44
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Clary & Connor
Cette rafle avait vraiment tout gâché. Non seulement, on sentait que l’atmosphère générale était en train de changer et devenait de plus en plus tendue, faisant passer Génosha d’une île où il faisait bon vivre à une île où il devenait risqué d’habiter, mais cette attaque sournoise remettait aussi constamment Clary en doute sur sa confiance et sa carrière d’agente au sein du Shield. De plus, elle avait réussi à détruire l’homme qu’elle aimait. Depuis que lui et Clary formaient un couple, elle avait vu beaucoup de changement s’opérer en lui. Il était plus souriant, plus détendu et il s’ouvrait à elle quand il sentait qu’il en avait trop sur le coeur Bien sûr, il restait ultra protecteur et soucieux en permanence, jamais il n’allait changer ça et d’un côté, Clary ne détestait pas cela, mais il faisait des gros efforts pour discuter et parler de ses sentiments. La jeune femme sentait qu’après toute cette histoire, il allait retomber dans son mutisme perpétuel. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait été victime d’un sale coup de traitre, mais elle avait peur de le perdre. Elle avait peur qu’il perde les pédales ou qu’il sombre. Il en avait toutes les raisons, même si elle le savait plus fort que ça. Il avait probablement vu pire à la guerre, mais peut-être qu’il en avait assez de tout ça et qu’il se laisserait périr doucement. Elle ne le laisserait pas seul bien sûr, mais elle risquait aussi de se perdre alors que son moral était presque à plat.
Encore une fois, valait mieux repousser ces pensées négatives qui l’envahissaient. Clary n’avait pas du tout l’habitude de se montrer aussi pessimiste, elle qui avait toujours vu la vie avec positivisme. Cette morosité ne lui allait pas du tout et elle détestait se sentir ainsi. Fallait qu’elle en sorte. Pour son bien et celui de son petit-ami qui avait besoin d’elle. "Mais tu es mon petit vieux!" Elle lui sourit en passant sa main sur son front, heureuse que malgré toutes ses appréhensions, il réussisse à faire une petite blague. Peut-être qu’elle s’en faisait pour rien au fond. Il allait probablement traverser une dure période, mais il s’en sortirait. Cette pensée la rassura. Elle joua ensuite aux copines modèles et lui demanda s’il avait besoin de quoi que ce soit. Il lui répondit par la négative, mais elle insista tout de même pour qu’il boive un peu. "Tant mieux. Parce que je vais continuer de venir t’embêter jusqu’à ce que tu sortes d’ici! " Elle n’avait que cela à faire de toute façon puisqu’elle était en arrêt de travail pour deux semaines le temps de remettre son bras cassé en place et que les effets de la commotion se dissipent. "Et arrête de t’inquiéter pour moi, c’est pas moi qui suit prise dans ce lit!" Elle lui donna une petite chiquenaude sur le bout du nez en souriant. "Penses à toi un peu pour une fois." Lui dit-elle plus sérieusement. C’était chou cette façon de vouloir les protéger Poppy et elle, mais les faits étaient que les deux filles se portaient bien. Elles pouvaient sortir et marcher comme bon leur semblait, au contraire de Connor qui devait éviter les déplacements inutiles et rester au lit. C’était maintenant aux femmes de sa vie de s’occuper et de s’inquiéter pour lui.
Clary aurait voulu repousser la conversation encore un peu, le temps que Connor se porte mieux, mais la question lui brûlait les lèvres. Elle était vraiment curieuse de connaître les intentions du garde quant à son avenir au sein de l’organisation. Elle s’était donc lancée et la réponse de son amoureux ne la surprit guère. Elle avait hoché la tête en tournant son visage vers lui. Elle le comprenait et elle ne le jugeait pas. Une part d’elle était soulagée qu’il démissionne, même si elle était un peu triste pour lui. Elle savait que malgré tout, il aimait son boulot. Il aimait devoir protéger l’île des émergés dangereux, se sentir utile et être dans l’action, mais il ne pouvait pas non plus fermer les yeux sur ce qu’il avait vécu de la part de ses propres collègues. Elle déposa sa tasse sur la table et attrapa la main de son homme. "Je suis de tout cœur avec toi. Je sais que ce n’est pas facile, mais je sais que tu trouveras un plan B et je t’aiderai à le trouver. Et tu mettras tout cela derrière toi." Elle serra sa grande main et lui offrit un sourire sincère. "Je t’avoue que je me pose des questions. J’ai vraiment pas été à la hauteur ce jour-là. Je n’ai pas été digne de porter l’insigne bleu du Shield. J’ai tout raté." Son sourire disparu pour refaire place à un visage las et pensif. "C’était comme si je ne savais plus comment réagir et me défendre. Du coup…" Elle soupira en lâchant la main du blond. Elle croisa ses bras sur son torse, honteuse. "Je ne sais pas si j’ai encore ma place. De toute évidence, je ne sais pas comment agir sous la pression et quand c’est important. Pourtant….Pourtant, j’aime bien mon boulot, mais voilà…je sais pas. Je me pose pas mal de questions. " La brune y avait réfléchi longuement, mais elle n’était parvenue à aucune conclusion ou décision. C’était loin d’être aussi sans équivoque que Connor sur son avenir avec la garde.
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Sam 3 Fév - 15:39
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FT. Clary
A ses petites taquineries, un sourire amusé étira ses lèvres. Décidément, que serait-il devenu sans les deux femmes de sa vie? Où en serait-il aujourd'hui? Aurait-il fini par baisser les bras? Tôt ou tard? Aurait-il finit par péter un câble pour de bon et finir un jour, par commettre l'irréparable? Comme de nombreux autres collègues militaires avant lui?
Connor prit une grande inspiration et regarda sa belle s'affairer à ses côtés. Il n'avait tellement pas l'habitude qu'on s'occupe de lui. Il avait encore tellement de mal à se laisser aller, à se laisser soigner même si là, pour le coup, il n'avait pas vraiment le choix. Il avait encore du mal à bouger et bordel, c'était comme si ses membres étaient ankylosé.
"Tant mieux. Parce que je vais continuer de venir t’embêter jusqu’à ce que tu sortes d’ici! " Un rire rauque lui échappa, suivi d'une quinte de toux. Il but quelques gorgées et grogna, avant de sourire de plus belle lorsque sa bien aimé lui ordonna d'arrêter de s'inquiéter pour elle, de penser un peu à lui, ce qui le ramena au jour où il avait failli blesser Poppy. Elle lui avait dit exactement la même chose, plus ou moins. Il avait dis d'ailleurs à sa petite sœur adorée qu'il allait essayer même s'il savait inconsciemment que ça allait être difficile.
Il n'y était toujours pas parvenu cela dit. Il regardait Clary, s'assurait qu'elle va bien, qu'elle n'avait pas mal au bras et il se retint même de réitérer sa question, préférant finalement murmurer : - C'est bizarre, J'ai déjà entendu ça quelque part. Tu n'es pas la première à me le dire.
Puis, la conversation dériva sur un tout autre sujet. Bien moins agréable cette fois. La belle brune lui demanda ce qu'il comptait faire par rapport à la Garde et il se fondit en mutisme, lui dévoilant enfin le fond de ses pensées.
Non. Sa décision était prise. Il ne voulait plus en faire parti. Il ne voulait plus voir ces collègues, ces fourbes qui poignardaient les leurs dans le dos. Il ne voulait plus avoir à faire à ces personnes qui avaient blessé, tourmenté et sauvagement attaqué des innocents. En plus des émergés.
Les émergés... Connor n'était même plus sûr de vouloir les traquer, les rafler, les arrêter sans raisons. Après tout, c'était des personnes comme eux. Comme les citoyens. Ils avaient des sentiments, des peurs, des doutes, des joies comme tout être humains. Il repensa à ce jeune garçon au stand de goodies et son sourire s'effaça, toujours plus, au fur et à mesure qu'il se fondait dans ses pensées.
Les dires de sa belle le ramena soudain à la réalité. Il tourna la tête vers elle et l'écouta, sa grande main cherchant désormais la sienne pour la serrer entre ses doigts. Elle aussi se posait de nombreuses questions et se remettait en doute. Il n'aimait pas entendre ça. Il n'aimait pas la savoir si hésitante, triste et peu sûr d'elle. Il n'aimait pas voir ce visage si accablé, si abattu. Cela l'inquiétait. Il fronça alors légèrement les sourcils et chercha son regard, sa main libre se levant aussitôt pour aller se poser délicatement sur le menton de sa bien aimé : - Hey. Ne culpabilise pas. Je t'interdis de culpabiliser. Personne ne savait ce qu'il allait se passer. Tu n'as pas à t'en vouloir pour une erreur que seule la garde à commise.
Un léger sourire étira ses lèvres et il marqua une courte cause, poursuivant d'une voix plus douce, plus rassurante, plus feutrée: - On a tous été pris en traitre. C'est normal de ne pas avoir été préparé à ça. Clary. Vraiment. Arrête de culpabiliser. Tu n'as pas à te remettre en cause. Et si tu aime ton boulot, continue, ne lâche rien. Tu le regretteras sinon. Fait ce qu'il te semble juste mais surtout... surtout, ne doute pas de toi. Jamais. En tout cas, quelle que soit ta décision, moi aussi je serai avec toi. Je t'épaulerai du mieux que je peux. On es un couple non?
Tout en disant ces derniers mots, Connor esquissa un sourire et au prix d'un grand effort, se pencha pour déposer sur le front de sa belle, un tendre baiser.
(c) ANAPHORE
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Mar 13 Fév - 16:24
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Clary & Connor
Elle pencha la tête sur le côté, un sourire coquin sur les lèvres lorsqu’il lui mentionna avoir déjà entendu cela auparavant. "Si je ne suis pas la seule à te le dire, c’est que c’est peut-être vrai, non?" Elle ne voulait pas qu’il prenne cela pour un reproche, elle voulait seulement qu’il comprenne que ce n’était pas mal vu de penser à soi une fois de temps en temps. Même que c’était nécessaire si on ne voulait pas perdre les pédales. C’était beau de s’en faire pour ses proches et vouloir leur bien, mais ça pouvait aussi rendre malade et Clary ne voulait surtout pas qu’il se rendre jusque-là. Il fallait aussi qu’il comprenne que Poppy et elle s’inquiétaient pour lui, autant que lui s’inquiétaient pour elles. C’est-à-dire, beaucoup. Elle espérait que le message était passé et que lorsqu’il sortirait de l’hôpital, il prendrait un peu de temps pour lui. Elle allait insister jusqu’à ce qu’il lâche prise.
Au contraire de Connor, Clary n’avait pas peur d’exposer ses émotions et elle ne cacha pas ses sentiments concernant sa carrière et ce qu’elle ressentait depuis la rafle lorsqu’il lui renvoya la question de ce qu’elle allait faire. Sans gêne, elle lui raconta qu’elle ne se sentait plus à la hauteur de faire partie du Shield. Elle détestait comment elle avait réagi en situation de crise. Elle s’était montrée tellement confiante et sans crainte juste parce qu’elle possédait son badge de l’agence. Ses chevilles avaient très vite dégonflées devant ce jeune garde rouge qui l’avait cassé aussi facilement qu’une brindille de bois. Les images de cette journée tournaient toujours dans sa tête. Elle se demandait comment elle aurait pu mieux réagir et ce qu’elle aurait pu faire. Qu’est-ce qui l’avait poussé à se montrer aussi insouciante alors qu’elle était encore une recrue et qu’elle n’avait pas beaucoup d’expérience sur le terrain? Elle s’en voulait tellement. Sa réaction avait été des plus naze et pas du tout digne du Shield. Elle avait été imprudente et les conséquences auraient pu être bien pires. Elle était surprise de ne pas avoir été virée ou de ne pas avoir reçu de remontrances de la part de son lieutenant. Parce que franchement, elle les aurait bien mérités. "Je sais que ce n’est pas de ma faute, mais j’ai figé, Con’. Je suis supposée être entraînée pour réagir à ce genre de situation et j’ai figé. Tu aurais dû voir ce jeune garde. Il avait l’air de rien, je l’ai pris de haut et il n’a pas eu de mal à me maîtriser et à mettre mon bras en miettes. C’est inacceptable. " Elle avait honte d’elle. Elle se savait meilleure que ça. Elle l’avait bien prouvé à la superette alors qu’elle était une simple serveuse à ce moment-là. Elle avait bien réagit sous la pression, alors qu’elle n’avait aucune notion. C’était cela qui lui avait permis de se faire remarquer par un lieutenant. Pourquoi alors qu’elle avait tous les outils en main, avait-elle figée au départ? Elle avait repris un peu le dessus au courant de la confrontation, mais le mal avait déjà été fait. "Et si ça se reproduit une autre fois? Si j’arrive pas à réagir plus vite? Je ne peux pas me permettre d’avoir un coup de retard à chaque fois. " Elle ferma les yeux sentant la colère remonter à la surface. Comme elle détestait les rouges et en particulier, ce garde sournois qui l’avait prise pour cible. Elle ne savait pas comment elle allait réagir si elle le croisait. Elle n’était même pas certaine d’être en mesure de le reconnaître, en fait. C’était peut-être pour le mieux. Elle ne risquait pas de faire des bêtises. Un fin sourire étira ses lèvres charnues face aux encouragements de son homme. Elle en avait bien besoin et même si pour le moment elle n’y croyait pas trop, elle savait qu’il avait raison. Elle savait qu’elle était faite pour l’action et non pas pour un travail de bureau ou monotone. Elle rit doucement à la dernière phrase de Connor. "On agit comme tel, en tout cas. " Elle accepta le baiser volontiers, même si ça semblait lui avoir demandé beaucoup d’efforts. Clary savait qu’il l’épaulerait et qu’il l’aimerait, même si elle décidait de tout quitter. "Je dois me ressaisir." Dit-elle d’une voix déterminée. Ça n’allait pas être facile parce que son orgueil était au sol, mais elle n’était pas du genre à abandonner, surtout quand c’était quelque chose qui lui plaisait.
La brune avait encore du temps pour réfléchir, mais son idée commençait à être faite. Elle n’avait jamais réellement pensé à tout abandonner, mais elle se sentait plus rassurée. Elle aurait dû laisser Connor tranquille pour qu’il puisse se reposer, mais elle avait trop de question et comme ils étaient sur le sujet, valait mieux en profiter au lieu d’y revenir plusieurs fois et se remémorer des mauvais souvenirs. "Est-ce que tu étais le seul à ne pas être au courant? Tu sais pourquoi ils ont fait ça dans le dos de certains? Ça me semble tellement…incompréhensible cette histoire. T'avais aucun doute sur ce qui se tramait? " Elle se doutait que le blond se posait les mêmes questions et qu’il n’avait pas les réponses, mais elle ne pouvait plus garder ça pour elle. Il fallait qu’elle en parle avec quelqu’un.
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Lun 5 Mar - 14:41
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FT. Clary
Les traits tirés par l'inquiétude, Connor posa ses iris sur Clary. Il n'aimait pas la voir dans cet état. Il n'aimait pas la savoir si triste, si peu confiante et si tiraillé alors que ce n'était même pas de sa faute. Pour lui, sa belle n'avait pas à s'en vouloir. Oh non. Ses collègues les avaient pris en traitre. Ils avaient usé de leurs statuts pour faire régner la peur, la violence et la terreur au sein du festival. Personne n'aurait rien pu faire pour les arrêter. Personne. Il en était convaincu désormais. Les mêmes questions tournaient en boucle dans sa tête et il évaluait encore la situation dans tout les sens sans savoir par quel bout la prendre exactement.
En vérité, lui-même avait été touché dans sa fierté. Quand ce Malefoy s'en était pris à lui, à aucun moment il n'avait réussi à l'atteindre, à le toucher. Il s'était fait frapper, neutraliser en moins de quelques secondes et bordel. Oui, son orgueil en avait pris un sacré coup. Mais en y réfléchissant, auraient-ils réussi à leur faire entendre raison? A les faire fuir? Chacun d'entre eux avait beau s'être rebellé, les Gardes Rouges avaient répliqué au centuple. Ils n'avaient même pas cherché à parlementer. Ils s'en étaient même pris aux personnes qui s'étaient sagement rendu, rendant la confrontation plus violente encore. C'était... étrange, soudain, brutal. Femmes, enfants, émergés ou non, citoyens, collègues. Tout le monde en avait pris pour son grade ce jour-là et oui, en considérant le drame avec plus de recul, personne n'aurait rien pu faire.
L'ancien militaire l'écouta donc avec attention et chercha tout d'abord à la rassurer. Clary lui murmura ses peurs. Elle lui avoua sa honte d'avoir été maitriser par un jeune garde et à ses dires, le blond sentit encore une vague de colère le submerger. Car il aurait bien aimé savoir qui était le connard qui lui a cassé le bras. Qui s'en était pris à elle, se promettant de lui rendre l'appareil une fois sorti d'ici. Son instinct protecteur refit surface et un grognement rageur lui échappa, lui faisant serrer les poings. Il resta silencieux néanmoins et garda sa rage pour lui, focalisant de nouveau toute son attention sur sa petite-amie qui se voyait dévoré, soumis à une culpabilité de plus en plus foudroyante. - Je sais que tu peux le faire. Je crois en toi et en tes capacités Clary Ferguson, murmura-t-il dans un sourire tandis que cette dernière susurrait à présent qu'elle devait se ressaisir. Tout ce que je te demande, c'est de ne pas te remettre en cause. Tu ne pouvais rien y faire. Personne ne le pouvait. Ils étaient là pour foutre le bordel et très sincèrement, je crains que rien ni personne n'aurait pu les arrêter.
Ce qui était véridique, à n'en plus douter. Tout en caressant du bout des doigts la joue de sa belle, Connor essaya de se redresser. Une vive douleur le crispa de plus belle et il poussa un unième grognement, l'ignorant cependant assez pour se caler plus confortablement sur le coussin.
C'est alors que Clary lui demanda s'il était le seul à ne pas être au courant. A ses question, le jeune militaire se renfrogna et ses sourcils se froncèrent légèrement sur son front plissé. Il se remémora ce que lui avait dis Jessica pas plus tard qu'en début de semaine, quand elle était venu le voir à l'hôpital. Apparemment, non. Il n'était pas le seul. Plusieurs Gardes avaient été mis aussi à l'écart de tout ça : Jess, Carol, Cindy, Elijah, Jake qui, d'après les dernières nouvelles, avait du fuir et était introuvable à l'heure qu'il est. Xander. C'était comme si, on les avait mis consciemment hors champ. A cette pensée, se cœur se serra et il marmonna, d'une voix si rauque, si énervé qu'elle en devenait presque palpable : - Non, d'après ce que j'ai pu entendre de la bouche de certains de mes collègues, on es plusieurs à avoir été mis lâchement à l'écart. Pour quelle raison? Je l'ignore. Mais une chose est sûr, cette rafle a été organisé dans le plus grand secret. Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer dans leurs têtes et je t'avoue que j'aimerai bien le savoir moi aussi. J'aimerai bien comprendre. J'aimerai bien qu'ils nous disent en face pourquoi on n'a pas été mis dans la confidence mais bizarrement, j'ai la mauvaise impression qu'ils nous diront rien. Peut-être ont-ils considéré qu'on était pas digne de confiance. Ou qu'on aurait cherché à les en dissuader. D'une manière ou d'une autre. En tout cas non, j'ai rien venu venir...
Se fondant en mutisme, Connor fixa le mur en face, soudain perdu dans ses songes. Oui. Peut-être, avaient-ils eu peur qu'ils auraient cherché à les en empêcher. Ou il ne savait quoi d'autre. A vrai dire, plusieurs zones d'ombres flottaient, ce qui le crispa de plus belle et l'incita toujours plus à quitter la Garde. Une bonne fois pour toute. - Et au S.H.I.E.L.D? Ils en disent quoi? As-tu entendu des rumeurs à ce sujet?
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Ven 16 Mar - 13:39
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Clary & Connor
Connor avait raison. Personne n’aurait rien pu faire pour les faire changer d’avis. Les gardes avaient été fermés à toutes négociations ou toutes explications. Tout ce qui avait importé pour eux cette journée, c’était de s’en prendre aux plus grand nombre de personnes sans se soucier de leur âge, de leur sexe, leur nationalité, leur nature, leur rang et même leurs collègues. Ils avaient été programmé pour repousser tous ceux qui se mettaient au travers de leur chemin et même ceux qui s’étaient couchés à leur arrivée et qui s’étaient rendus. Ils avaient continué de frapper alors que des gens se trouvaient déjà au sol. Rien n’avait pu les arrêter. À bien y penser, c’était très épeurant. Ils étaient supposés protéger les citoyens contre une menace spécifique et c’était tout le contraire qui s’était produit. Ils avaient profité de leurs forces et de l’effet de surprise pour semer la terreur. Dans quel but au juste? Pour faire du changement? Faire le ménage? Il n’y avait aucune logique à tout ça. Ça n’avait servi strictement à rien. À part créer un groupe de recherchés, créer des clans au sein de la population et créer des tensions constantes au sein de l’île. C’était tout ce que cette stupide rafle avait fait. Sans parler qu’elle avait brisé des agents expérimentés, autant physiquement que mentalement. Et elle ne se comptait pas là-dedans. Ça n’avait tout simplement aucun sens. Connor n’aurait pas dû se retrouver dans le coma, puis être piégé dans ce lit d’hôpital. C’était allé trop loin. Comment le blond était supposé se relever si ses propres collègues s’étaient retournés contre lui? Elle comprenait parfaitement sa décision de tout quitter. Comment pouvaient-ils continuer de se regarder dans le miroir sans avoir honte de ce qu’ils avaient fait? Ils avaient même abattu une femme, c’était ignoble. Le pire c’était qu’ils devaient être trop fiers de leur coup et ne pas s’en vouloir du tout. La brune était dégoutée. Plus elle y pensait ou en parlait, plus elle sentait la colère remonter. Elle détestait les rouges du plus profond de son être. Elle détestait qu’ils l’aient mis dans cette position de remise en question et qu’ils aient obligé son petit-ami à trouver un autre plan de carrière. Ils allaient changer la vie de centaines de personnes à cause de leurs conneries. C’était injuste. Surtout qu’ils s’en sortaient indemnes, alors que tout le monde devait mettre leur vie sur pause parce qu’ils avaient été pris d’une folie soudaine. Son cœur battait rapidement à force de faire toutes ces constatations. Heureusement que Connor était là. La seule vue de son visage et de son sourire discret réussissaient à la calmer, même s’il était évident que lui aussi bouillonnait de l’intérieur. Il avait même des milliers de raisons de plus qu’elle d’en vouloir à ses futurs ex-compagnons.
"Merci. J’ai vraiment besoin d’entendre tout ça. Je sais que ma fougue est toujours là quelque part. " Elle avait posé une main sur son cœur. "Je te promets que je vais me ressaisir. Je vais m’entrainer encore plus fort pour ne pas que ça se reproduise. " Elle était très sincère, même si ça ne serait sans doute pas dans l’immédiat. Le temps de guérir de ses blessures externes et de ses maux internes. Elle n’avait pas envie de faire une croix sur sa carrière au Shield. Elle ne voulait pas donner satisfaction à ce garde idiot qui s’en était pris à elle, même s’il devait déjà l’avoir oublié. Elle, elle ne l’avait pas oublié et elle n’allait probablement jamais l’oublier. Il fallait qu’elle se serve de cette expérience pour devenir plus forte, plus redoutable. Clary se trouvait chanceuse d’avoir Connor à ses côtés. Ses beaux mots avaient le don de la remonter. Elle avait besoin de quelqu’un qui croyait en elle.
Elle passa ensuite à une question qui lui brûlait les lèvres depuis les événements. Elle s’était retenue toute la semaine pour ne pas embêter Connor qui se remettait tranquillement de ses blessures, mais c’était le bon moment d’en parler maintenant qu’ils étaient lancés sur le sujet. La brune lui demanda s’il avait été au courant et si d’autres de ses collègues avaient été mis à l’écart. La réponse de l’homme la surpris à peine. C’était le néant total niveau explications et elle aussi était persuadée que les autres n’allaient rien dire. Ils n’allaient pas prendre la chance de se mettre les pieds dans les plats. Ils devaient sans cesse répéter qu’ils n’avaient que fait leur boulot et qu’il n’y avait rien de plus à dire. Alors que tout le monde savait que ça cachait autre chose. "C’est bizarre que vous n’ayez rien su. Ils ont été discrets faut croire. Je doute qu’on ait un jour les réponses. " Elle soupira en se regardant les mains. Pourtant, ils les mériteraient après tout ce qu’ils avaient subi. "Je suis pas restée très longtemps au quartier général, juste le temps d’aller porter mon arrêt de travail à mon lieutenant, mais ça ne parle que de ça. En plus que Hill a été suspendu…C’était un peu la folie là-bas. Les agents ne comprennent pas ce qui pas se produire. Et certains ont même demandé que la Garde ne soit plus liée au Shield. Mais sinon, j’ai rien entendu. On se retrouve tous dans le même bateau je pense." Elle haussa les épaules. Ils ne pouvaient rien faire. Ils pouvaient essayer de chercher des explications et continuer de fouiller, mais c’était un mur qu’ils allaient se prendre. Les événements étaient trop vifs encore dans leurs esprits, valaient peut-être mieux prendre un peu de recul. Ils auraient peut-être une illumination dans les prochaines semaines ou mois. "Bon aller." Elle se leva d’un bond de sa chaise. "Je vais te laisser te reposer. Poppy devrait passer dans l’après-midi. Je repasserai demain. " Elle se pencha vers lui et l’embrassa doucement. J’ai hâte que tu sortes de là. Elle lui sourit en replaçant ses oreillers. "Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit. " Elle l’embrassa une seconde fois. Elle vérifia une dernière fois qu’il avait tout et qu’il était confortable et quitta la petite pièce, non sans un dernier regard las vers son homme.
camo(c)015
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Mer 21 Mar - 14:41
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FT. Clary
"Merci. J’ai vraiment besoin d’entendre tout ça. Je sais que ma fougue est toujours là quelque part. " A ces mots, un sourire étira les lèvres de Connor. Un sourire rassuré mais aussi, de fierté. Il avait confiance en Clary. Il savait qu'elle se relèverait, quoi qu'il arrive même s'il lui faudra un peu de temps pour s'en remettre complètement. Il ne fallait juste pas qu'elle écoute ses peurs, ses appréhensions. Qu'elle ne se laisse pas submerger par ses doutes et le sentiment destructeur de culpabilité. Le blond hocha alors légèrement la tête et murmura simplement, tout en glissant ses doigts rugueux sur la joue de sa belle : - Je sais. Tu peux le faire et tu le feras. Je n'ai aucun doute sur la question.
Puis, la conversation dériva sur un tout autre sujet. Celui de la Garde. Les sourcils de l'homme se froncèrent et il grommela, sentant une vive colère l'envahir. Car non. Plusieurs d'entre eux n'avaient pas été mis au courant de cette rafle. Elle avait été émise dans le plus grand secret, sans que lui ni certains de ses camarades ne soient mis dans la confidence.
Pourquoi? L'ex-militaire n'en savait rien mais il ne pouvait pas laisser cela sans rien dire. Sans rien faire. De nouveau, ses pensées se tournèrent sur sa propre décision et ses traits se tirèrent, en une expression grave et implacable. Oui. Il ne pouvait pas continuer à travailler là-bas, en sachant tout ce qui s'était passé au festival. De la traitrise à la violence exercée sur les citoyens, sur ses collègues mais aussi sur ces émergés qui, en fin de compte, n'avaient rien demandé. Son corps endoloris se crispa et il tourna de nouveau la tête en direction de sa compagne, lui retournant la question à propos du S.H.I.E.L.D.
"C’est bizarre que vous n’ayez rien su. Ils ont été discrets faut croire. Je doute qu’on ait un jour les réponses. " A ses dires, un grognement s'échappa d'entre ses lèvres et il ajouta, faisant abstraction de la douleur qu’occasionnait sa colère sur chacun de ses muscles tiraillés. - Oui, malheureusement. L'affaire sera étouffée, c'est même certain.
Ses collègues ne seront même pas puni pour leurs actes. Il en mettrait sa main à couper. Prenant une grande inspiration pour ne pas trop se laisser gagner par la rage, le blond ferma brièvement les iris pour les poser de plus belle sur sa Clary. Il l'écouta avec attention, fronçant les sourcils quand il apprit par la même occasion que Maria Hill avait été suspendu. Ce qui ne faisait que renforcer l'idée que oui... quelque chose se tramait en mettant certain dans l'ombre.
Tellement de question se posait désormais. Tellement d'incompréhension, de doute et un sentiment profond d'injustice. Tout en portant à nouveau son regard bleuté sur le mur en face, il murmura un simple : - Je vois. En tout cas, ça ne va pas jouer en leur faveur. Tout le monde voudra des réponses. En commettant une telle erreur, ils se sont mit la moitié de la population à dos.
Avant de reporter ses prunelles sur la belle brune qui s'était levé, sonnant ainsi son départ. Le visage quelque peu fermé par leur précédente discussion, Connor hocha alors silencieusement le menton, cherchant désormais à se relever. Manque de chance, ses blessures lui rappelèrent à l'ordre et il grommela, serrant la mâchoire en pestant contre son lit, qui une fois partie d'ici, ne lui manquerait pas une seule seconde. - D'accord. Rentre bien et surtout fais attention à toi, murmura-t-il d'une voix rauque, tout en appréciant le gout de ses lèvres sur les siennes. Si tu savais à quel point, moi aussi j'ai hâte. Je ne supporte plus de rester ici sans rien faire.
Doucement, sa main vint se poser sur sa joue puis, dans ses cheveux et il l'embrassa à nouveau, fermant les yeux pour plus de sensation et de douceur. Il l'aimait tellement. Il aimait tellement sentir sa présence à ses côtés. Un sourire étira lentement ses lèvres et il susurra cette fois, posant brièvement son front contre le sien en faisant abstraction de toute la colère, de toute la frustration qu'il pouvait ressentir contre ses supérieurs : - Promis. De même de ton côté. D'ailleurs, envoie moi un message quand tu seras bien arrivé. Je t'aime Clary...
Un soupir lui échappa puis il la regarda s'en aller, les traits de nouveau crispés par tout ce qu'il ressentait en cet instant précis. Car oui. Sa décision était prise. Clary lui avait permis seulement de le dire à voix haute. De lui ouvrir les yeux. Mais une fois sortit de l'hôpital, il retournera au QG. Pas pour travailler cette fois. Pas pour revêtir les couleurs de la garde mais bien pour la quitter, une bonne fois pour toute, quitte à monter le ton devant James. Qu'importe. Lentement, sa tête vint se poser sur son oreiller et il ferma les yeux, quelques instants, quelques secondes, l'esprit de nouveau tourmenté par toutes sortes de pensées, aussi soudaines et brutales.
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