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Let's party [Hot]
✦ Welcome to the panic room where all your darkest fears are gonna come for you ✦
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Lun 13 Fév - 14:29
Let’s party
Lukas Quincy et Seth Koffi

Le courant d’air qui passe par la petite fenêtre du studio est un véritable délice dans la touffeur de cette fin de journée.  Après avoir vendu des frappucinos et autres milkshakes à des adolescents et à des femmes en robe légères, je savoure de retrouver mon chez-moi. Qui mériterait d’ailleurs un brin de ménage. Les boites de pizza côtoient joyeusement la lessive sale et les tasses de café (même si je n’aime pas trop ça, ça aide à rester éveillé), le tout dans un bordel monstre. IL faut que je m’attaque à ça le plus tôt possible. Ouais…un de ces quatre. Mais ce soir, je sors !
Et quand je dis « je sors », ça ne veut pas dire que je vais errer dans les rues à la recherche d’un SDF à aider ou d’un pauvre être à soigner. Non. Ça veut dire que pour une fois, je vais aller m’amuser. Quand on a si peu de temps pour soi, aller à une bête soirée représente le Paradis. Je ne devrais peut-être pas me plaindre vu que Elisa bosse plus que moi (et encore, ça se discute) mais tout de même…je suis crevé. Plaignez-moi un peu aussi, je suis un pauvre petit être fatigué qui court les rues pour soigner les gens bénévolement, passe l’éponge à récurer derrière les abrutis de super-héros (désolée Eli chérie) et qui doit tout de même bosser pour payer son loyer. Heureusement que le logeur est un type bien et qu’il ne me fait pas payer trop cher sinon je serais sur un trottoir avec les mecs que je sauve. Mais trêve de pensées noires, il est temps de se préparer à sortir !

Depuis que j’ai commencé à barouder de ci de là (à traduire par : depuis que j’ai quitté la maison pour errer), j’ai eu l’occasion d’amasser pas mal de fringues, pas toujours des plus discrètes mais ça me plaît. Mais alors que mettre pour une petite soirée ? Un t-shirt ou une chemise ? Un jean ou un pantalon ? Une jupe ? (oui, j’ai une ou deux jupes dans mon placard…je ne veux pas en parler. Non ! Je n’expliquerai pas d’où elles viennent…Tout ce que je peux dire, c’est que ça inclut un français et une boite de raviolis)
Pour ne rien arranger à l’état déplorable de mon petit studio (pléonasme), je commence à vider le contenu de mon armoire sur le sol en pestant. J’ai rien à me mettre !
Enfin, je mets la main sur quelque chose qui au final est assez sobre, il faut l’admettre. T-shirt blanc et pantalon moulant d’une couleur entre le rouge et le violet, ça fera l’affaire avec des baskets. Pour le style, des lunettes de soleil et me voilà prêt. Et là, dilemme….capote or not capote ? Finir la nuit à deux (ou plus) n’est pas dans mes plans mais on ne sait jamais. Alors hop, deux capotes dans la popoche arrière.

Pas que j’ai mis max de temps à me décider mais quand je sors dans la rue, le soleil est déjà en train de se coucher derrière les plus hauts immeubles. Je vous arrête tout de suite, il n’est pas si tard. C’est juste qu’il fait chaud pour la saison. On est pas non plus à la fin de l’été. Et puis je mets le temps que je veux pour m'habiller, z'êtes pas ma mère ! Non mais...
La fête est organisée par un collègue d’un de mes anciens boulots (si vous saviez combien j’en ai eu…) que j’ai un jour sauvé après un accident de voiture. Bon, il sait juste que c’est moi qui l’ai amené à l’hosto, pas que j’ai guéri la moitié de ses blessures. Mais c’est déjà cool qu’il m’invite ce soir. En plus, il y a l’air d’y avoir de l’ambiance. Je ne m’attends pas à une soirée bouleversante mais si je peux rire, boire voire danser comme un fou, tout me va. Allons gaiement.

Nymeria. ♕ avatar de Derek Theler & Rami Malek (by Me) ♕ plein de mots.
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Jeu 16 Fév - 1:13

Lukas & Seth

I gotta feeling that tonight's gonna be a good night
Je me réveille en sursaut en entendant la porte d'entrée se fermer un peu plus violemment que nécessaire, signe que ma mère est rentrée du travail, qu'elle en a marre et que ce n'est pas vraiment le moment de venir l'emmerder. Je me fais aussi petit que possible sur le canapé, espérant qu'elle ne me voit pas, d'une part parce qu'à mon âge, c'est un peu pathétique de s'endormir devant la télé en plein milieu de l'après-midi et d'autre part parce que je ne veux pas qu'elle se sente coupable de m'avoir réveillé. Ce ne serait pas vraiment de sa faute, je ne suis pas supposé être rentré du travail à cette heure-ci, mais il se trouve que le café a fermé plus tôt à cause ou grâce, d'ailleurs, je ne vais pas m'en plaindre) des travaux de rénovations, et je suis directement rentré m'effondrer, parce que ces derniers temps, la fatigue se fait vraiment sentir. Je crois que ça fait bien un mois que je n'ai pas dormi plus de cinq heures par nuit, mais c'est le prix à payer pour arriver à joindre les deux bouts. Depuis la mort de papa, la situation n'est vraiment pas facile pour ma mère et je me dois d'être là pour elle, de la soutenir.

J'attends, toujours recroquevillé sur le canapé, écoutant ma mère enlever ses chaussures et vaquer à ses occupations. Quand elle entre dans la cuisine, je suis persuadé que je suis sorti d'affaire, mais je n'ai pas le temps de me redresser que sa voix résonne : "Lukas, arrête de faire l'andouille, aide moi à ranger les courses." Je souris, sachant pertinemment que son ton agacé n'est qu'une façade, et ça se confirme lorsque j'entre à mon tour dans la cuisine et qu'elle m'accueille avec un sourire radieux. "Franchement, mon chéri, tu fais plus d'un mètre quatre vingt dix, tu pensais vraiment que je n'allais pas te voir ?" Elle me sourit de plus belle, et nous rangeons les courses tout en discutant de notre journée. Elle me demande ce que je prévois de faire ce soir, étant donné que demain je suis de repos, et ma première idée tient en deux mots : absolument rien.

Oui, voilà un plan idéal : aider ma mère à faire le repas, reposer mes fesses dans ce canapé, et m'endormir à 21h30 précise devant un feuilleton pourri, pour me réveiller à midi demain, enfin reposé. D'accord, ce n'est pas une soirée de folie, mais même sans la fatigue, je n'ai pas d'autres plans, parce que je n'ai jamais été un grand fan de la vie nocturne, et que mon travail ne me laisse pas beaucoup d'opportunités pour me faire des amis, alors je ne vois pas très bien avec qui je sortirais...

Quand j'expose ma soirée à ma mère, je peux voir malgré son sourire et son hochement de tête qu'elle est un peu déçue. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle espérait passer une soirée tranquille sans moi ou plutôt parce qu'elle a pitié de mon manque totale de vie sociale. Ni l'un ni l'autre, la vraie raison est bien plus complexe : elle s'en veut de me voir sacrifier ma vie de jeune adulte à travailler comme un forcené tout ça pour la supporter financièrement. Pourtant, je ne lui en veux absolument pas, au contraire, je trouve ça normal ! Si je devais choisir entre ma vie sociale et ma mère, ma mère passerait toujours en premier.

Par une pure coïncidence, ou peut-être pour soulager la conscience de ma mère, je reçois pendant le repas un sms d'un de mes collègue de travail, Tyler, dans un style tout à fait poétique qui le caractérise bien : Yo, Quincy, comme personne de la boîte travaille demain, j'ai décidé de faire une fête avec tout le staff et des potes à moi, et t'as intérêt de te ramener, il est grand temps que je vois ce à quoi Applejack ressemble quand il est bourré ! Malgré moi, je souris tant au message en lui-même qu'au surnom qu'il me donne ; Applejack, parce que lors de ma première tentative pour faire un coktail, j'ai explosé une bouteille entière sur les chaussures de notre patronne. Maintenant, j'en ris, mais sur le coup, honnêtement, j'ai plus eu peur de perdre ma place qu'autre chose. Je lâche un long soupir qui ne passe pas inaperçu auprès de ma mère : elle me dévisage et je finis par lui montrer le sms, parce que je n'ai rien à lui cacher, et que c'est plus facile de prendre une décision quand on a l'aval de sa mère.

Ces grands yeux rencontrent les miens et elle ne dit rien pendant quelques secondes, ce qui me donne moi-même le temps de peser le pour et le contre. Pour : ce serait l'occasion de sortir m'amuser, ce que je n'ai pas fait depuis des siècles, ça me donnerait l'illusion d'avoir une vie sociale, ça peut potentiellement être marrant et ça me donnerait l'occasion de voir mes collègues sous un autre angle. Contre : je suis casanier, les fêtes c'est pas trop mon truc, j'ai du sommeil et retard et surtout, ça implique parler à des gens et sortir de ma petite zone de confort. Le calcul et très vite fait et je décide d- "Tu devrais y aller. Ca te ferait sortir, et puis j'en ai marre de te voir traîner à la maison au lieu de t'amuser avec les gens de ton âge. Ce n'est pas parce que tu as un passé un peu différent que tu dois te priver, tu sais ?" Elle se lève, débarrasse mon assiette que je n'ai pas terminée, et commence à faire la vaisselle alors que je la remercie silencieusement en quittant la table.

Voilà plus ou moins comment je me suis retrouvé à cette fête où la plupart des gens ne sont absolument pas des collègue du boulot et où la seule personne que je connais vraiment, Tyler, est déjà complètement saoul alors que le soleil n'est pas encore couché. J'évite de trop m'approcher de lui, parce que même si je ne suis pas exactement sur mon 31 (un jean et un t-shirt blanc près du corps avec un col en V pour un air décontracté), je n'ai pas vraiment envie que ma tenue soit ruinée par un malencontreux jet de fluides gastriques. Du coup, comme je ne connais personne d'autre et qu'il est absolument hors de question que j'aille danser seul, je me cantonne au bar en sirotant un mojito, battant du pied en rythme avec la musique qui, il faut bien l'admettre, est pas si dégueulasse que ça.

Bon, pour l'instant, c'est mitigé. Je ne m'amuse pas des masses, mais ce n'est pas non plus la déchéance totale. Peut-être qu'avec un peu plus d'alcool dans le sang, je réussirais à me décoincer suffisamment pour me joindre à la foule sur la piste de danse. Encore faut-il que je trouve une raison de rester assez longtemps pour ressentir les effets désinhibants...
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Jeu 16 Fév - 11:53
Let’s party
Lukas Quincy et Seth Koffi

Des gens, il y a en a mais je n'en connais pas la moitié. Voire même le quart. Peut-être que j'aurais du rester bosser là-bas plus longtemps. Mais je me suis fait virer trois semaines après mon embauche. Faut croire que ça aura au moins suffi pour créer quelques liens.
Tranquillement adossé contre un mur, un verre de sangria à la main (mon premier), je regarde les gens hésiter à se lancer pour danser ou tourner autour du buffet comme des vautours. Ca manque un peu d'ambiance... Heureusement que je suis là (nan, en fait je suis pas un metteur d'ambiance mais j'aime bien faire genre que si). Je vide mon verre et me lance parmi les quelques danseurs, s'il y a bien une chose que j'adore, c'est bouger au rythme de la musique. Toutes les musiques, Hip-pop, rap, techno, électro, rock, Shakira, même Beyoncé. Peut-être pas DJ Berlioz parce que j'ai du mal à capter les bons mouvements (je plaisante, je sais que l'on ne danse pas sur de la musique classique).
Me voilà donc à bouger comme un fou, un sourire extatique aux lèvres. Quelques personnes se motivent pour m'imiter et au fur et à mesure, la piste se remplit.

Je remarque du coin de l'œil les couples déjà formés à leur façon de se toiser en remuant. Ceux-là vont finir par faire des choses très peu catholiques ou pouvant être montrées à l'heure du goûter. Vive l'alcool et la libido ! En attendant, ils rient ensemble tout en se faisant tourner. Tant que ça ne vire pas à la ronde, ils peuvent danser tranquille. Je repère quelques personnes de mes connaissances, leur adresse un signe de tête et les rejoint pour danser, souriant de toutes mes dents. Finalement, cette soirée promet de ne pas être si mal. Je ne sens déjà plus la fatigue, électrisé par la musique qui pulse. Mon pantalon est peut-être un tout petit peu trop serré pour que je puisse évoluer en liberté mais qu'importe, je n'ai pas l'intention de twerker.

Après une ou deux heures à me secouer, je fais une petite pause pour boire un peu, mon t-shirt me colle à la peau mais tant pis, c'était un risque à prendre. Légèrement échauffé par la danse, je me vide deux verres d'un coup, avec les glaçons tout passe. Je hoche la tête au rythme de la musique, les hanches aussi, un peu. Ca fait un peu cliché gay sur les bords, non ?
Toujours est-il que mon voisin ne semble pas décidé à se lancer lui aussi parmi les danseurs, dommage, il a l'air du genre à bien danser. Ou du moins le genre que l'on aime regarder bouger. Quoique...peut-être pas assez pour que je tente quelque chose. Mais il a l'air sympa, décoinçons-le un peu. Je n'ai rien d'autre à faire de ma soirée que de nouer connaissance avec ce pauvre homme et essayer de lui retirer le balai qui lui bloque l'évacuation des déchets.

Après avoir posé mon verre vide (je vais finir saoul, c'est une certitude, en attendant je suis bien grisé, le meilleur moment) je me dirige vers le type au t-shirt en V, lui adresse un sourire. Je sais ce que je veux faire avec lui mais j'ai aucune idée de comment y arriver. Alors je vais employer toute ma subtilité qui est de l'ordre de 0. Si ça marche, je suis définitivement la réincarnation d'un dieu, sinon bah c'est pas grave? Je retournerai me la jouer Ricky Martin tout seul.

Hey ! Salut, je crois que ton pied veut aller danser, tu me laisses l'emmener sur la piste ? Promis, je te le ramène avant dix heures.

Hum....je n'ai pas encore assez bu pour ne pas me crier "ta gueule" intérieurement. C'est quoi ce discours idiot ? Bah...je suis un crétin fin ide toute façon, un crétin qui a envie de voir ce type danser alors je n'ai rien à perdre. Même pas ma dignité, elle est restée au chaud avec les jupes.
Excité que je suis par la musique, je bouge en rythme tout en gardant le sourire, dans l'attente de la réponse de monsieur muscle. Madre de dios ! J'avais pas vu ses bras....Il arrive à passer les portes avec ça ? Moi, je les aime plutôt fins voire avec des lunettes donc ça résout le problème. Mais il doit emballer un max.

Nymeria. ♕ avatar de Derek Theler & Rami Malek (by Me) ♕ plein de mots.
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Jeu 16 Fév - 21:52

Lukas & Seth

I gotta feeling that tonight's gonna be a good night
J'aurais vraiment pas du venir... Ca va faire une bonne heure que je suis là, accroché au bar comme une moule à son rocher, et strictement rien n'a changé depuis mon arrivée si ce n'est le taux d'alcool que j'ai ingurgité. Bien sûr, maintenant, la boîte est beaucoup plus bondée qu'au début, j'ai repéré la plupart de mes collègues de travail, mais je n'ai toujours pas trouvé une raison suffisante pour quitter le confort de mon verre. De mes verres ? Je ne sais plus, et c'est pas très important. Toujours est-il que maintenant que je suis là, à moitié saoul, sans personne d'intéressant à qui parler (désolé pour mes collègues, vraiment, mais on a jamais eu grand-chose en commun, et m'incruster dans un groupe d'amis c'est pas non plus une de mes grandes passions), je regrette clairement de ne pas être resté chez moi, sous un plaid, à regarder un blockbuster hollywoodien avec ma mère.

Je lâche un soupir frustré : même moi, je me rends compte que je fais un peu pitié... C'est ma seule opportunité de faire la fête, d'entretenir ma vie sociale, comme dirait ma mère, et je la gâche en restant dans mon coin sans oser me mêler à la foule. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, il y a d'ailleurs un beau jeune homme blond qui attire mon attention au milieu de la piste, et si j'étais un peu plus avenant (pour ne pas dire beaucoup moins coincé), j'irais le rejoindre, lui dire deux trois phrases d'accroches typiques et finir la nuit en faisant des choses très adultes, pour me réveiller demain matin (soit environ à 14h30, soyons réaliste) avec une gueule de bois monumentale et une douleur sous la ceinture, dans un endroit que je ne connais pas. Beaucoup de fun en perspective, mais voilà : je ne suis pas comme ça. Je ne suis à l'aise que lorsque je suis dans du connu ou quand on me force à en sortir en faisant le premier pas, et encore, tout dépend de la situation.

Je détache mon regard du blond, qui se déhanche toujours sur la piste de danse d'une manière que je trouve particulièrement excitante, pour constater que mon verre est désespérément vide si on ne prend pas en compte les ridicules glaçons en train de fondre. Je fais signe au barman de me remettre la même chose et décide fermement qu'après celui-là, je rentre chez moi. En attendant que mon meilleur ami Jack Daniels me rejoigne, je détaille les quelques personnes pressées contre le comptoir, en quête d'une âme solitaire dans la même situation que moi, pour me remonter le moral. Bon... De toute évidence, je suis le seul dans mon cas, génial : tout le monde ici est accompagné, que ce soit par un groupe d'amis ou par une (potentielle) conquête. Ah, si ! Il y a bien ce type tout seul mais vu comment il transpire et remue en rythme avec la musique, il fait sans aucun doute un arrêt boisson avant de retourner embraser la piste de danse. Et quel arrêt boisson ! Il s'enfile deux verres en l'espace de quelques minutes, ce qui me fait reconsidérer ma propre consommation d'alcool : peut-être que je suis largement moins inhibé que je ne le pense. Peut-être que lui, il est au taquet, et que c'est pour ça qu'il s'amuse et qu'il profite de la vie alors que je gâche la mienne à faire ma poule mouillée en pensant au contraire braver mes limites...

Le barman interrompt mes observations en me m'apportant un verre de nouveau plein que je ne vois plus d'un oeil si réprobateur. Je sirote sans me sentir trop coupable, profitant de l'arrière goût de brûlé atténué par les glaçons quand je me rends comte que je ne suis plus si seul que ça : le jeune homme de tout à l'heure (celui qui a des tendances alcooliques, pas le bel adonis de la piste de danse) se tient à côté de moi en souriant. Je me demande ce qu'il me veut, persuadé qu'il fait erreur sur la personne, que le sourire ne m'est pas destiné ou tout simplement que l'alcool m'a transformé en une quelconque vision de béatitude profonde pour lui. Je souris à défaut de savoir quoi faire d'autre et prends une gorgée de ma boisson, avec laquelle je m'étouffe en entendant sa phrase d'accroche.

Ce n'est clairement pas une phrase de tombeur, et si je n'étais pas occupé à m'étrangler avec de l'alcool, je serais probablement en train de rire à gorge déployée. Je retrouve finalement mon souffle, m'éclaircis la gorge et détaille un peu plus mon nouvel interlocuteur : son sourire est la première chose qui me frappe, il est éclatant et sincère, avec une touche d'innocence. C'est peut-être du à l'alcool, mais il dégage une certaine naïveté enfantine qui m'attire instantanément. Je remarque aussi qu'il est physiquement tout l'inverse de moi : brun, plus petit, svelte et assurément beaucoup plus stylé, mais ça ce n'est pas un gros exploit, considérant que la plupart de mes vêtements sont choisis dans la plus grande hâte dans la friperie du coin...

J'hésite un moment avant de lui répondre, réfléchissant à sa proposition. J'avais prévu de partir après ce verre parce que je n'avais personne avec ma soirée mais c'est désormais chose faite. Maintenant, reste à savoir si je vais me lancer ou non... Le suivre signifie sortir de ma zone de confort pour une danse possiblement très embarrassante qui ne mènera sûrement à rien de bon. Mais d'un autre côté, si je ne prends pas de risque, je vais resté bloqué au stade d'ermite accoudé au bar qui ne vient dans les soirées que pour boire... Avec une grande inspiration, je lui réponds en laissant l'alcool me dicter ce que je dois dire, ce qui peut être une idée de génie ou un vrai désastre : "Tu vas avoir du mal à me le rendre avant dix heure en sachant qu'il est déjà la demie passée... Et puis, je suis désolé, mais si tu veux mon pied, tu vas devoir supporter le reste." Je n'arrive pas à garder la mine sérieuse que je viens d'arborer et souris une nouvelle fois au jeune homme avant de me diriger vers la piste de danse.

Je ne sais pas s'il a suivi parce que je n'ose pas me retourner. Je me fraye un chemin tant bien que mal dans la foule de gens, mais la véritable difficulté consiste à ne pas faire une crise cardiaque : je sens mon coeur tambouriner dans ma poitrine, emballé par ce que je viens de faire sans trop réaliser exactement pourquoi ni comment. Lorsque j'atteins un endroit où je ne suis pas trop à l'étroit parmi les danseurs, je fais volte-face pour découvrir qu'il n'est pas derrière moi. Soit il s'est perdu en chemin, soit il m'a trouvé bien trop bizarre et a décidé de continuer sa soirée ailleurs. Dans tous les cas, maintenant que je suis là, je ne peux pas repartir sans rien faire sans passer pour un abruti, alors je commence à remuer maladroitement en suivant le rythme en prenant soin de ne toucher personne, pas assez à l'aise pour l'instant pour me laisser complètement aller.

Pourtant, quelques secondes plus tard, le morceau change, et une de mes chansons préférée (Everybody Talks, de Neon Trees) commence. Bien malgré moi, je sens mon corps bouger un peu plus rapidement, incapable de résister. Bon, peut-être que je ne suis pas aussi coincé que ça, finalement...
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Ven 17 Fév - 23:18
Let’s party
Lukas Quincy et Seth Koffi

Je souris face à la remarque du grand musclé, de toute façon je souris tout le temps, c'est dans ma nature (en fait non mais faisons comme si). Evidemment que je suis prêt à accepter le reste de son corps, andouille ! Je hausse les épaules et fait un signe de tête en direction de la piste de danse comme ultime invitation à rejoindre le centre de l'amusement. Je ne suis pas prêt à attendre monsieur pendant une éternité mais quelques minutes, ok. D'ailleurs, il ne semble pas y avoir besoin de le prier puisque mon interlocuteur me dépasse pour rejoindre la foule, me laissant le loisir de contempler son côté pile. Pas mal, pas mal du tout. Son pantalon lui sied moins bien que son t-shirt mais franchement, il y a pire comme vue.
Je le suis à travers la foule, décidé à voir ce qu'il vaut en danse tandis qu'un morceau que je ne connais pas commence à résonner autour de nous. Les danseurs s’écartent un peu sur le chemin de monsieur Muscle ce qui me laisse le champ libre, c’est plutôt agréable.

Jusqu’à ce que je sente quelque chose se pendre à mon cou quelque part à ma gauche. Un paresseux ? Non, une jeune femme teinte d’un rouge vif qui semble plutôt carotte sous les lumières changeantes et qui a décidé me prendre comme en-cas, collée à moi comme une moule à son rocher. C’est bête mais je ne mange pas de ce pain-là. Aux miches molles, je préfère une bonne baguette croustillante. Je décroche donc tant bien que mal la sangsue suspendue à ma nuque et la repousse gentiment vers quelqu’un d’autre avec un grand sourire style « Vas baver ailleurs ». Non mais , il ne manquerait plus que cette gourde me gâche la soirée ! D’ailleurs, où est passé le type du bar ?

Se frayer un chemin dans le groupe suant des danseurs est bien plus difficile sans une montagne devant soi. Mais je suis adroit et je parviens à m’extirper de la masse humaine après quelques efforts. Et miracle, je retrouve monsieur J’ai-des-bras-énormes-que-je-ne-peux-pas-passer-les-portes-de-face en train de bouger en rythme. Pas découragé par mon petit imprévu, je le rejoins en restant à une distance raisonnable, reprend là où j’avais laissé les choses : la danse. C’est fou comme tout devient plus simple quand on laisse parler son corps (et que l’on a bu). En l’espace de quelques minutes, j’envoie balader toutes mes inhibitions (qui sont déjà peu nombreuses) et me retrouve à rire joyeusement en remuant sous le nez d’un parfait inconnu. Mais que serait la vie sans son lot de surprises ? Ce n’est pas moi qui vais critiquer, j’ai rencontré en l’espace de quelques années une déesse, des mutants, des enfoirés (plein), un vampire… Alors les surprises, j’en ai fait mon quotidien.

Au fait monsieur muscle, c’est quoi ton nom ?


La question est plus que légitime après tout, j’aime bien savoir devant qui je me trémousse. Et puis des fois que l’on s’entende bien, j’ai la flemme de l’appeler « Truc » toute la soirée. Quoique je ne pense pas que ça ira bien loin, on est pas vraiment du même genre. Il a pas l’air totalement antipathique hein, c’est juste que je le sens pas du genre à parler avec quelqu’un comme moi. Il a la tronche du mec qui sort de son garage, le genre coincé de la braguette et taiseux. Je critique pas hein, je suis bien un nabot basané avec un regard bizarre. Je dis juste que c’est pas ma came.
La chanson laisse place à une autre puis une autre et je suis étonné que le type que j’ai invité à me rejoindre ne soit pas déjà reparti, c’est plutôt cool. C’est alors que je repère un éclat orange du coin de l’œil. Le genre collant que je préfère éviter. Aux grands maux les grands remèdes, je tente le tout pour le tout. Décidé à faire comprendre à la chieuse que je ne veux pas d’elle à cause d’une absence dans son jean, je me tourne vers monsieur Muscle, m’approche de lui et le saisit à la nuque pour l’embrasser langoureusement. Si avec ça la rouquine ne comprend pas… Oh la vache ! Jack Daniels, monsieur sait vivre…J’aime bien ce petit goût dans son haleine, c’est gage de qualité. Je me décolle rapidement, même pas assez sobre pour être penaud quoique je m’explique tout de même.

- Désolé pour la surprise, je voulais faire comprendre à une femme qu’elle n’était pas mon genre. Merci de ta participation.

Je le regarde, faussement détaché avant d'éclater de rire, le genre bien joyeux i risque de virer au fou-rire à tout moment.

Promis, c'est pas mon style d'hab...Mais j'étais désespéré....

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Sam 18 Fév - 12:34

Lukas & Seth

I gotta feeling that tonight's gonna be a good night
Je continue de danser un petit moment en attendant l'arrivée potentielle de mon bel inconnu qui se fait décidément désirer. Pourtant, il n'a pas pu me perdre dans la foule, c'est pas comme si j'étais difficile à repérer... Tant pis, s'il n'est pas là à la fin de la chanson ce sera un signe du destin que cette soirée n'est vraiment pas pour moi. Dommage, j'aurais bien aimé faire connaissance avec lui plus en profondeur, il avait l'air sympa, un brin éméché mais ça a son charme. Maintenant que je suis là, je me déchaîne un peu plus sur ma chanson, laissant toute la frustration que j'ai accumulé ces dernières semaines s'échapper, ce sera au moins ça de gagné.

Je ne l'attendais plus et pourtant, malgré la foule qui se presse autour de nous, je reconnais la silhouette de mon sauveur du bar arriver tant bien que mal vers moi en jouant des coudes pour se frayer un chemin. J'hésite à lui tendre la main pour le tirer jusqu'à moi mais me ravise parce que je ne veux pas paraître trop tactile. Ou lui arracher le bras, parce que vu son gabarit comparé au mien et le peu de contrôle que j'ai sur ma force, je serais bien capable de lui déboîter l'épaule et même moi je sais qu'il y a mieux comme technique de drague. Il me rejoint et je continue à danser en prenant en compte ses mouvements, histoire de me caler sur son rythme et de me rapprocher suffisamment pour signifier que j'apprécie énormément la façon dont il bouge son... Enfin, que je suis ravi qu'il se joigne à moi, sans pour autant passer pour un mort de fin qui n'a qu'une seule idée en tête. Non pas que ça ne me plairait pas de... Ouais, bon, Lukas, t'es mignon, tu te calmes et tu te contentes de pas lui marcher sur les pieds, ce sera un bon début.

Nous dansons pendant un bon moment, plusieurs chansons s'enchaînent mais j'avoue ne pas y prêter trop attention : plus je me déhanche, plus je me lâche, qu'importe le morceau qui passe. Je dois sûrement être couvert de sueur à cause de la chaleur, de la foule, des pas de danses et peut-être aussi à cause de lui. Depuis qu'il m'a rejoint, il danse comme un fou, complètement extatique, à croire qu'il est là juste pour se faire plaisir et qu'il se fout totalement de ce que peuvent penser les gens. Il a raison, d'ailleurs, au moins il s'éclate. Et puis, je pense que l'alcool aide bien à se lâcher aussi. J'aurais peut-être du boire un peu plus, ça m'aurait bien aidé, mais je n'avais pas vraiment prévu de me retrouver en tête à tête sur la piste de danse avec un parfait inconnu alors que mon plan d'origine était de regarder Star Trek en mangeant de la glace...

Je hausse un sourcil lorsqu'il me demande mon nom, pas parce que c'est une question inhabituelle (je réalise d'ailleurs que j'aurais dû lui demander plus tôt, mais je me suis laissé emporter par le moment et par la peur de dire une connerie avant de fuir sur la piste) mais plutôt parce que le surnom qu'il me donne me surprend. Je sais que je suis plutôt... imposant, comme garçon, mais la façon dont il le dit me donne l'impression que je ne suis qu'un tas de muscle sans cervelle, le genre qui traîne dans les bars en braillant des chansons paillardes et qui rigole de ses propres rots. J'espère que ce n'est pas comme ça qu'il me voit, parce que c'est faux, de base, et puis ce n'est pas très séduisant... Je m'approche de lui avant de lui répondre, pour éviter de jouer de ma grosse voix grave, histoire de ne pas renforcer mon côté bourrin : "Lukas... Quincy ! Avec un "k" ! Enfin, pas "Quincy", ça c'est avec un "q"... "Lukas" avec un "k" !" Hum, bon, bin pour l'image du mec musclé mais éloquent, on repassera... Je tente de faire diversion en ajoutant en souriant : "Et j'ai pas de surnom pour toi, alors je suppose que t'as un prénom que je pourrais utiliser, histoire de te retrouver si tu te perds encore dans la foule ?" Pas éloquent et relou, en plus, c'est génial ça, Lukas, t'aurais pas pu plus te chier sur ce coup-là...

Je pensais m'être foiré complètement et je m'attendais à le voir dégager d'une seconde à l'autre, d'autant qu'il n'a pas l'air très à l'aise tout à coup, quand il se jette sur moi pour me donner un baiser très, très langoureux. Je ne sais pas vraiment quoi faire, je m'arrête de danser et garde les bras suspendus à mi-hauteur, sans oser le toucher. Je ne le repousse pas et je vais même jusqu'à lui rendre son baiser, parce que je dois bien avouer que ça ne me déplaît absolument pas, parce qu'il embrasse comme un dieu. Je ne sais pas exactement combien de temps ça dure, tout ce que je peux dire, c'est que j'ai pu deviner tous les alcools qu'il a bu avant et que je suis déçu quand ça s'arrête.

Je suis un peu groggy, le regardant me sourire tout en s'expliquant. Je crois que j'ai pas tout saisi, mais c'est pas très important. J'arrive à voir par dessus son épaule une jeune femme qui a l'air absolument éhontée, et je me doute que ce doit être celle qui l'emmerder. Je me fends d'un sourire et lui adresse un hochement de tête un peu provocateur, rendu téméraire par le baiser. Je reporte mon attention sur le dieu du baiser lorsqu'il éclate de rire avant de s'excuser. Même si j'ai la tête qui commence à tourner à cause du savant mélange d'alcool, de chaleur, de fatigue et d'action sur la piste, je comprends parfaitement le petit jeu auquel il joue : pas la peine d'être un génie de la drague pour comprendre qu'il n'est pas le moins du monde désolé de ce qu'il vient de se passer, à la limite il n'avait même pas besoin de prétexte pour m'embrasser, l'occasion est juste tombée à pique. "C'est pas comme si ça m'avait dérangé, bien au contraire, j'ai toujours eu un faible pour ce genre de désespoir, surtout si ça vient de quelqu'un comme toi." Les mots sortent de ma bouche avant même que j'ai pu réfléchir à ce que je disais, et je les accompagne même d'un petit clin d'oeil avant de continuer à danser comme si rien ne s'était passé. Qui avait parlé de partir déjà ? Parce qu'il ferait bien de la fermer, la prochaine fois, parce que j'ai trouvé ma raison de rester.

La musique passe à un morceau typiquement latino qui appelle au collé-serré et je n'hésite même pas avant de clore la distance qui nous sépare pour venir danser contre lui. D'accord, c'est le mouvement typique du mec en chien, mais je crois qu'au point où on en est, ça n'a plus vraiment d'importance, l'heure des faux semblants est largement dépassée. Je suis toujours dans un état de transe à cause du baiser, et même si mon coeur tambourine toujours autant dans ma poitrine, ce n'est plus parce que j'ai peur mais bien parce que je suis carrément excité. Plus question de faire le timide, je suis hors de ma zone de confort et pour l'instant ça paie bien, alors je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin. Je laisse l'adrénaline m'envahir et me penche pour un second baiser que je compte bien faire durer plus longtemps cette fois-ci.

Les yeux fermés, je me laisse guider par la musique, profitant au maximum du moment. Je continue de danser, serré contre lui, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus avancer : j'ouvre les yeux pour découvrir qu'il est bloqué, dos au mur littéralement, et j'arrête de l'embrasser pour lui lancer un sourire en coin et un haussement de sourcil pour signifier que je suis particulièrement fier de moi, en prenant bien soin de ne pas me décoller de lui. De nouveau, les mots sortent avant que j'ai pu réfléchir : "Je sais pas toi mais j'irais bien faire un tour autre part, histoire qu'on puisse faire plus ample connaissance sans qu'une harpie nous tourne autour..." C'était une proposition, je crois, je ne suis pas très sûr. Par contre, je l'embrasserai bien avant qu'il puisse répondre... Ouais, je vais faire ça.

Je passe mes mains dans son dos et sur ses hanches tandis que mes lèvres rencontrent les siennes. Nous sommes dans la zone chaude, mais je me tiens suffisamment pour rester politiquement correct pour une ambiance de boîte de nuit, ne m'autorisant à me balader qu'au-dessus de la ceinture.

Quoi qu'il advienne maintenant, cette soirée est largement mieux que mon plan télé.
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Sam 18 Fév - 13:28
Let’s party
Lukas Quincy et Seth Koffi

Pris dans le tourbillon euphorisant de l’hilarité et de l’alcool, je me plie en deux, secoué d’un spasme du rire avant de me redresser et de regarder Lukas Quincy avec « k » et un beau Q, histoire quand même de savoir si je suis en train de me taper une barre tout seul comme un grand. Apparemment ça va, je n’ai pas l’air de l’avoir trop traumatisé. Au contraire…Oh… Je crois reconnaître cette lueur typique dans le regard de monsieur muscle (qui n’est pas un surnom péjoratif chez moi, plus admiratif), je l’ai déjà vu ailleurs et elle n’est pas synonyme de froid. Jack Daniels doit bien l’aider à se décoincer dis donc. Au revoir balai dans le rectum, je vois la tête, je vois la tête !

Puis-je vraiment critiquer puisque je suis aussi gris que mon interlocuteur, voir plus ? Même s ça partait d’un geste de survie, je me rends soudain compte que mon cœur n’a toujours pas décéléré depuis le baiser de fuite, ce qui a le don de me surprendre. Ce n’est pourtant pas mon genre les montagnes de testostérone. Quoique ça va, ce n’est pas non plus un gorille. Il a une jolie mâchoire carrée. Et des yeux de fous. Ça les yeux, c’est tout un poème chez moi, ça fait peser la balance d’un côté ou de l’autre. Je me sens prêt à réviser mon jugement et à lui attribuer le prix de « beau gosse » en fin de compte. Lukas est beau, il faut l’admettre, assez pour que je ne regrette pas un seul instant de l’avoir invité à danser. Mais tout de même, je ne suis pas assez fou pour tenter quoique ce soit de sérieux avec lui. Restons-en à la danse avant de  faire une erreur, l’alcool sublime tout et le baiser m’a rendu un peu euphorique. Ça va passer (on sent le discours de celui qui a vécu pareil situation. Il était blond, hyper grand et au réveil, j’ai été révulsé par son zozotement et sa manie de se gratter le paquet. Dommage, il avait de belles dents).

La musique change en quelque chose de beaucoup plus chaud, typiquement le genre que j’adore et sur laquelle je peux bouger des hanches sans paraître efféminé. Juste plus Ricky Martin qu’en temps normal (Ricky Martin, merci d’avoir donné une excuse aux hommes pour remuer leurs fesses). Ce morceau doit avoir un côté aphrodisiaque insoupçonné parce que je sens le corps chaud de Lukas se rapprocher dangereusement du mien, collant son bassin à mon ventre pour onduler en rythme. Lorsqu’il se penche sur moi pour m’embrasser de nouveau, non seulement je ne fais pas un mouvement pour éviter l’impact mais je le saisis par la nuque, enfouissant mes doigts dans ses cheveux et lui rend son baiser de façon torride. Ok, c’est bon, je suis prêt à finir dans son lit, dans son studio, dans sa voiture, où il veut, quand il veut. Je viens de prendre une dose mortelle de Lukas Quincy et je crois que je vais devenir accro.  Le mur entre en collision avec mon dos et je profite de cet appui pour me coller un peu plus à Musclor, enroulant ma jambe autour de ses reins sans jamais quitter ses lèvres. Je suis complètement fiévreux quand il se décolle de moi et je dois avoir les yeux brillants mais qu’importe. Sous mon t-shirt trempé de sueur, mon cœur est en train de faire un carnage tellement il bat fort. La vache ! Jamais je n’avais eu ça, cette sensation électrisante qui parcourt mon corps jusqu’en bas. Encore ! Encore ! Je veux refaire un tour de manège !

La seule réponse que Lukas obtient de moi à sa question, c’est un hochement de tête. Je déploie des efforts surhumains pour ne pas lui arracher son t-shirt là-maintenant tout de suite, me mord la lèvre intérieurement. Il m’embrasse pour la troisième et cette fois-ci, non seulement mon cœur bondit si fort qu’il transperce ma poitrine pour aller zouker dans son coin (faut que j’arrête les Tex Avery) mais je ferme les yeux en basculant un peu la tête en arrière, chaque fibre de mon corps appréciant le contact des mains de Lukas sur moi. Quoiqu’il me semble que mes mimines à moi ne soient pas très sages non plus. Elles savent où aller vu qu’elles sont tranquillement posées sur le derrière fantastique de Quincy avec un Q. Dans deux secondes, mes mains y plantent un drapeau pour marquer leur territoire. C’est décidé, je ne vais plus le laisser partir ce mec, plus jamais. Il est trop….*cherche un mot assez fort pour traduire la sensation euphorisante et semblable à la meilleure des drogues sans jamais trouver* Trop.

Je crois que prendre l’air serait une bonne idée…Une douche froide…mais ensemble…Qu’est-ce que je raconte ?

Je bafouille, tout rouge, en sueur et sur un nuage. Pas le genre petit poney, nan, le bon gros nuage sur lequel tu fais des galipettes. Nuage Penthouse. Je me décolle du mur (il va y avoir la trace de mon dos dedans) et prend les devants, fendant la foule comme Moise la Mer Rouge sauf que Moise il devait pas avoir des pensées si impures en tête sinon Dieu l’aurait foudroyé… Quand je sors de la boite, le vent d’été n’aide absolument pas à me remettre les idées en place mais qu’importe, meilleure soirée de ma vie.
Je me souviens soudain qu’il y a une question à laquelle je n’ai pas pu répondre.

Au fait, moi c’est Seth

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Dim 19 Fév - 1:44

Lukas & Seth

I gotta feeling that tonight's gonna be a good night
Notre baiser langoureux s'éternise, et je ne m'en plains pas : plus les secondes s'écoulent et plus je prends conscience des détails qui s'unissent pour former ce moment parfait. Il n'y a pas d'autre mot, j'ai bien conscience qu'on dirait un mauvais roman à l'eau de rose, où les personnages se rencontrent et partage une expérience unique, mais pour le coup c'est exactement ce qui est en train de se passer, du moins me concernant. Je n'ai jamais, oh grand jamais, emballé un homme d'une manière aussi passionnée. D'ailleurs, je crois que je n'ai jamais rencontré personne en boîte de nuit, et si ça a un jour été le cas, ce n'était certainement pas quelque chose qui valait la peine que je m'en souvienne. Alors que ce moment-là... Nos souffles qui se mélangent, la chaleur de son corps contre le mien et qui vibre sous mes mains, la fermeté de ses lèvres, le léger goût de brûlé venant de l'alcool, ses mains qui m'enlacent dans des endroits dont je n'autorise normalement pas l'accès... Tout, je vais me souvenir d'absolument tout. Jusqu'à ce que ma nuit se termine et peu importe de quelle façon ça va se faire, je compte bien me rappeler de ma rencontre avec lui dans les moindres détails.

Je finis par me détacher de lui, parce qu'il faut bien qu'il puisse me répondre, on ne peut pas passer notre soirée cramponnés à ce mur (quoi que, ça ne me déplairait pas vraiment, tant qu'il est avec moi). Je le dévore des yeux tandis qu'il lutte pour former sa phrase, et je lui adresse un sourire carnassier lorsqu'il fait allusion à prendre une douche ensemble. Il est désorienté, et j'aime ça, ça lui donne un côté mignon, à ajouter à son côté terriblement sexy. "J'en sais rien, mais tu peux continuer de proposer des idées comme ça, ça me plait beaucoup." Mais bon sang, qu'est ce que tu fous, Lukas ? Sortir ce genre de phrase, vraiment ? Moi qui suis d'un naturel gentil et timide, je ne me reconnais absolument pas dans cet homme avide de contact et qui joue parfaitement au jeu du flirt. Je sais que c'est ta faute, Jack, mais pour le coup, je te revaudrai ça !

Je suis ma conquête du soir tandis qu'il se fraye un chemin vers la sortie. Je n'arrive pas à décrocher mon regard de son magnifique postérieur : je n'avais pas eu l'occasion de le voir jusque-là, mais je rectifie largement le tir maintenant. Un point de plus à ajouter à la liste des raisons qui font que j'ai décroché le gros lot ce soir. Nous ne sommes plus très loin de la sortie quand je suis stoppé net dans mon avancée par une main sur mon épaule qui n'a rien à faire là. Offusquer, je remonte la main, puis le bras, pour enfin découvrir le visage de leur propriétaire qui est nul autre que Tyler, mon collègue qui a organisé la fête. Il me regarde avec de grands yeux écarquillés, un verre à la main. Je n'ai pas vraiment le temps de me répandre en explications : j'ai très bien compris ce qu'il me voulait, mais je sais très bien qu'il est complètement ivre et que lui expliquer toute la situation me prendrait le reste de la nuit, aussi je me contente de répondre silencieusement à son "Putain, mais Quincy, qu'est-ce que tu fous ?" en lui donnant une claque amicale dans le dos qui lui fait renverser la moitié de sa boisson sur mon T-shirt. Je ris, lui lance un dernier regard amusé et poursuis ma route.

J'arrive enfin dehors et suis tout de suite agressé par le néon clignotant de la boîte qui se mêle à la lourdeur du vent chaud de l'été. Rien pour m'aider à me rafraîchir, en somme. En plus, mon T-shirt empeste désormais la bière et me colle à la peau. Si la sueur ne me dérange pas plus que ça, l'alcool c'est une autre histoire, alors je décidé instinctivement d'enlever mon T-shirt et le laisse tomber lorsque mon mystérieux danseur se tourne vers moi pour enfin se présenter. Avec toute cette histoire de baiser et de collé-serré, j'avais complètement oublié que je ne savais pas encore son nom. Seth. Je le dévisage sans rien dire quelques secondes, analysant son visage dans les lumières de Seattle by night. Il est encore plus séduisant maintenant que je peux le voir correctement : il dégage quelque chose d'envoûtant, d'unique, quelque chose que je n'ai jamais vu avant mais qui me semble si familier... Et maintenant que je peux mettre un nom sur ce beau visage, je me sens encore plus attiré par lui.

Je le rapproche de moi en lui saisissant les hanches et le regarde droit dans les yeux. "Seth. C'est pas commun, et ça te va parfaitement, c'est évident que t'es unique en ton genre." Je l'embrasse une nouvelle fois, langoureusement, et l'envie de le connaître bibliquement se fait de plus en plus pressante, si bien que je me force à me stopper dans un effort de volonté dont je ne me pensais pas capable. Pourtant, je reste aussi proche de lui que possible, mon front contre le sien, prenant de grandes inspirations pour me calmer, avec plus ou moins de succès. Les engrenages dans mon cerveau tournent aussi rapidement que possible pour trouver un moyen de prolonger ce moment avec lui, pour le rendre spécial. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pas envie de faire le chemin typique de rencontre-danse-patin sur la piste-appartement-coucherie-réveil douloureux. Non, j'ai envie qu'il se rappelle de moi même si ça ne doit pas durer entre nous, que je ne devienne pas juste un autre coup d'un soir comme les autres.

Seattle by night. Une petite voix me souffle exactement ce dont j'ai besoin et j'ai un regain d'adrénaline en pensant à ce qui nous attend. "J'ai pas de douche sur moi, là tout de suite, mais je crois que j'ai encore mieux, et je te promets qu'on va pouvoir en profiter ensemble. Tu me suis ?" Je lui tends la main, priant pour qu'il soit partant, et commence à le traîner au hasard des rues de la ville qui ne dort jamais. Attends, non... La ville qui... Ouais, bon, dans Seattle. Je ne sais pas où je vais. Enfin, pas exactement, je sais que nous ne sommes pas loin, et que si on déambule au hasard des rues dans cette direction approximative, ça devrait le faire.

Cinq petites minutes de marche, et nous nous retrouvons devant la baie de Seattle, presque là où j'avais prévu d'arriver. Je regarde à droite et à gauche et souris en repérant la digue que je cherchais. Je tiens toujours Seth par la main et marche jusqu'à ce qu'on soit suffisamment éloigné sur la digue pour ne pas être dérangés par qui que ce soit. Je fais volte-face et regarde Seth droit dans les yeux avec l'air le plus sérieux du monde, sentant mes joues chauffer en pensant à ce que je vais faire. "T'as jamais eu envie de prendre un bain de minuit en compagnie d'un parfait inconnu ?" Je me penche pour l'embrasser à nouveau, tâtonne sur mon torse nu à la recherche d'un T-shirt à enlever sans réaliser que ça fait un petit moment déjà que je l'ai retiré. Sans me démonter, je m'attaque à  mon pantalon et fais d'une pierre deux coups en enlevant mon boxer par la même occasion. Chaussures et chaussettes suivent dans la foulée et je me retrouve complètement nu, au bord de la digue, avec un homme dont je ne connais rien ou presque, hormis le fait qu'il me plaît énormément et que son nom lui va comme un gant.

Je me mords la lèvre, toujours les yeux rivés sur Seth, et fais un bon en arrière, sentant mes pieds battre dans le vide quelques secondes avant de rencontrer l'eau. Elle n'est pas très froide, mais elle n'est pas chaude non plus, l'heure avancée y jouant probablement pour quelque chose. Je reste sans bouger un moment, laissant la fraîcheur m'envahir et me clarifier les idées. Je remonte à la surface et éclate de rire en réalisant ce que je suis en train de faire. Je ne peux pas nier que la peur est revenue, parce que je suis peut-être allé trop loin dans mon délire et qu'il ne me suivra pas... S'il te plaît, saute, j'ai vraiment pas envie qu'on s'arrête là...
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Dim 19 Fév - 12:16
Let’s party
Lukas Quincy et Seth Koffi




Je crois qu’il faut que je reprenne les choses dans l’ordre exact parce que j’ai omis le détail le plus important de toute l’histoire des détails de la Terre et de l’Univers. Je suis donc en train de sortir de la boite, en sueur et en chaleur, clairement. La nuit est tombée sur Seattle et je commence à me dire que la mienne sera blanche quoiqu’un peu bronzée comme la peau du superbe mâle avec qui je viens de danser et d’échanger des pelles à faire pâlir d’envie les sept nains de Blanche-Neige. D’ailleurs, où est passé monsieur Muscle ? Après m’avoir fait monter au ciel avec ses baisers du Diable, il ne va tout de même pas me laisser planter là sans même une échelle. Ce serait cruel.
Je me tourne vers l’entrée de la boite, profitant du très léger vent qui file dans les rues pour essayer de calmer le rythme frénétique de ma respiration et de mon cœur. Jamais de ma vie je n’étais grimpé aux rideaux (ou au mur) aussi vite et aussi violemment. C’est comme si ce mec m’avait injecté une drogue directement dans les veines, le genre qui te fait courir partout et résoudre des problèmes de maths. Genre Lucy dans le film de Besson. Sauf que je suis moins sexy et que je ne me sens pas particulièrement intelligent…Voire même totalement abruti par le désir. Mais ça fait un bien fou. Moi qui pensais passer une simple soirée à danser, je me sens plus vivant que jamais.

Lukas me rejoint au dehors, l’air aussi peu stoïque que moi. C’est affreux mais la lueur de la lune se pose sur lui en dessinant à la perfection les contours de ses muscles, faisant briller son corps et ses yeux d’une lueur fascinante. C’est dégueulasse d’être aussi beau gosse. Et…oh-mon-dieu-mais-qu’est-ce-qu’il-fait-comme-si-je-ne-n’étais-pas-assez-excité-comme-ça-mais-remets-ton-t-shirt-espèce-de-vilain-tentateur-qui-veut-ma-mort-et-oh-putain-je-n’aurais-pas-du-mettre-ce-pantalon-il-est-trop-serré-j’ai-diablement-envie-de-toucher-son-torse-cet-homme-est-écrit-en-braille…
Le stoïcisme de mon cerveau se transmet à mon visage, écarquillant mes yeux et ouvrant ma bouche comme pour gober les mouches. Un bref instant hein, je n’en suis pas à baver sur mes chaussures. Restons dignes. Autant que faire se peut. C’est là que je réussis à sortir mon prénom, comme si ça avait le moindre intérêt. Je pense nommer son torse Kaa parce que je n’arrive plus à en détacher les yeux.

Lukas s’approche de moi et me prend contre lui ce qui m’oblige à lever les yeux. J’en profite sournoisement pour poser une main fiévreuse sur la surface en relief exposée à mes ardeurs, ce qui a le don de relancer mon palpitant à cent à l’heure. A quel moment je suis devenu l’héroïne d’un roman genre «
50 nuances de Grec:
» ? Je me sens à la fois brûlant de désir et horriblement offert avec Lukas, genre prêt à lui faire l’amour sur le parking, directement sur l’asphalte. J’entends à peine sa remarque sur mon prénom, directement écartée par le baiser que nous échangeons. Ça a beau être le énième (je suis trop saoul pour avoir compté), je ne m’en lasse pas. Bien au contraire, chaque nouvelle pression de ses lèvres contre les miennes me donne envie de plus, beaucoup plus. J’aggripe ses cheveux d’une main en glissant l’autre le long de son torse vers son pantalon, pas besoin de GPS pour trouver la Terre promise. Le plus étonnant, c’est que je n’ai pas envie d’une simple nuit de sexe intense pour au matin partir en boitant sans même avaler de petit déjeuner. Je veux me fondre en Lukas d’une façon beaucoup plus durable, plus intensément aussi. Hors de question de le laisser repartir un jour, je veux fusionner avec lui pour faire un super mégazorg. Ok, même moi je ne capte plus très bien ce que je cherche à dire.

Nos deux corps se séparent à grand peine et une lueur de malice s’allume dans le regard de Lukas tandis qu’il me prend la main et me guide dans les rues. Je suis aussi excité qu’un enfant qui joue à cache-cache et je le suis en courant presque sans vraiment m’inquiéter de où il m’emmène. Il pourrait me guider tout droit vers son labo de savant fou pour faire des expériences sur mon corps, rien à foutre. Maintenant j’ai des passages du Rocky Horror Picture Show en tête. I’m a sweet travestite transsexual transylvanian…. Je comprends assez tard où Lukas nous emmène, l’odeur des embruns parvenant à mes narines. J’adore cette odeur, la mer, les vagues, l’eau en règle générale. Il a eu une excellente idée monsieur Muscle !

T'as jamais eu envie de prendre un bain de minuit en compagnie d'un parfait inconnu ?"

Je le regarde en riant à moitié, le visage en feu devant la perspective qu’offre cette proposition. Il n’est déjà plus très vêtu alors s’il enlève le reste… C’est Noël en avance.

Hum…non, jamais.

Je prends un air sérieux et dubitatif en croisant les bras, autant que possible vu les soucis de coordinations inhérents à l’alcool que j’ai bu. Sauf que je n’arrive pas vraiment à garder mon sérieux et j’éclate de rire.

Mais je suis prêt à tout essayer avec toi. Deux fois.

Je commence à retirer mon t-shirt que je jette sur le sol, interrompt mon mouvement pour regarder Lukas se dénuder, on se doit d’être attentif devant un tel strip-tease. Et quel corps ! Le haut vaut bien le bas… Malgré moi, je me mords la lèvre d’excitation, détaillant sans aucune pudeur le mec qui me regarde. Puis ce dernier saute à l’eau, entièrement nu ce qui est des plus appréciables et je continue à le regarder avec intérêt et une pointe d’appétit sans moi-même retirer mes vêtements. Résultat, lorsqu’il ressort de l’eau, je suis torse nu mais sans plus. Ça m’amuse d’ailleurs, de le faire poireauter un brin. Au bout de quelques secondes qui me semblent durer des minutes entières, je n’y tiens plus et envoie balader chaussures, pantalon et sous-vêtements pour me jeter à l’eau, nu comme un nouveau-né.  C’est la première fois de toute ma vie que je m’immerge nu en extérieur, en plus avec un inconnu. Je ne suis pas d’un naturel pudique mais en général personne ne me voit nu si tôt ni très longtemps. Je pousse un glapissement en entrant dans l’eau, elle n’est pas totalement chaude…Mais ça a le don de me remettre un peu la tête à l’endroit. Sauf qu’au lieu de me sentir gêné par la situation, j’éclate de rire et me jette sur Lukas, lui grimpant à moitié dessus pour aspirer son âme par voie buccale, au risque de nous faire couler tous les deux. Rien à foutre de mourir si c’est dans les bras d’un tel homme. Enfin, la phrase exacte qui m’est venu donnait le prénom d’un homme en particulier. Lukas, que m’as-tu fait ? Je l’embrasse avec fièvre, goûtant son haleine, tâtant tout du bout de ma langue, électrisé par le contact. Je veux bien être foudroyé dans l’instant, ce moment est une extase totale.
Je me détache de lui, du moins ma bouche de la sienne et le regarde dans les yeux en riant à moitié.

On est à poil, dans l’eau, à moitié dessaoulés et je suis toujours pas désintoxiqué de toi. T’es doué

Désintoxiqué, c’est le bien le mot. J’ai trouvé quelque chose qui me rend accro, pire que la bouffe. Je plane, je fonce sur l’autoroute à fond la caisse mais bordel de merde, je me sens en vie.  

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Lun 20 Fév - 1:05

Lukas & Seth

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Mar 21 Fév - 9:17
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Mar 21 Fév - 18:58

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Mer 22 Fév - 10:01
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Lukas Quincy et Seth Koffi

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Ven 24 Fév - 22:32

Lukas & Seth

I gotta feeling that tonight's gonna be a good night
Ce n'est que maintenant que je me retrouve seul, nu dans l'océan au beau milieu de la nuit sur une plage déserte, que je me rends compte à quel point ça peut être lugubre. J'ai l'impression de toucher des choses plus ou moins dégoûtante, et plus les secondes s'écoulent, plus je suis persuadé que ce parasol abandonné me veut du mal. En plus de ça, je commence à avoir froid, à poireauter cul nu dans la baie de Seattle. Je sais que ce n'est que la parano qui parle, mais cet endroit me paraît bien inhospitalier maintenant, surtout parce que Seth n'est pas avec moi et que je suis en train de me demander s'il ne s'est pas vraiment tiré avec mes affaires... Il n'y trouverait pas grand-chose, je n'ai que mon portable, mes clés et ma carte de crédit, mais vu l'état de mon compte, l'état plus que négligé de mon portable et la très maigre probabilité qu'il trouve l'endroit où j'habite, je ne vois pas très bien à quoi ça lui servirait, à part à me faire un sale coup...

J'entends quelqu'un arriver au pas de course et m'immerge un peu plus dans l'eau par réflexe, ne laissant dépasser que le haut de ma tête. Une silhouette arrive sur la plage, visiblement essoufflée, et vous que je constate que cette personne est dans le plus simple des apparats, je suis tout de suite rassuré en comprenant qu'il s'agit de Seth. De là où je suis, il a l'air de bien s'amuser, malgré les possibles poursuites judiciaires pour délit de fuite et atteinte à la pudeur. Remarque, je ne peux pas dire que ce petit numéro avec les deux hommes de la digues m'ait laissé indifférent : c'est plutôt drôle, de défier la loi, tant qu'on ne se fait pas pincer bien sûr. Je ne me manifeste pas tout de suite, profitant un peu perversement de le regarder examiner les vêtements pour probablement vérifier que rien n'a été perdu en route.

Mais je suis toujours dans l'eau, j'ai toujours froid, et j'ai affreusement envie de le rejoindre, pour diverses raisons qui semblent plus qu'évidentes, outre le fait que quelque chose de visqueux vient de me frôler la jambe. Je recommence à faire des bulles pour attirer son attention et ne pas l'effrayer en me relevant brusquement et lui renvoie un sourire radieux lorsqu'il me repère. J'allais le rejoindre, mais quand il commence à se rhabiller, lentement, peut-être pour que je puisse profiter de chaque détail de son anatomie, je le fixe béatement et en oublie de sortir de l'eau.

Ce n'est que lorsqu'il s'adresse à moi, brisant le charme de... Et bien, ses charmes, que je réalise que son sourire s'est transformé en rictus digne des plus grands méchants du cinéma, assorti au plan diabolique qu'il met aussitôt à exécution. Je le regarde s'éloigner, mon coeur ratant un battement en imaginant ce que je vais devoir faire s'il s'en va vraiment avec mes vêtements... Le suivre en courant ? Rester là et rentrer chez moi en me dissimulant avec le parasol abandonné ? Pleurer et trouver quelqu'un pour appeler ma mère et lui dire de venir me chercher ? Heureusement pour moi et mon cerveau toujours victime de Jack, je n'ai pas à me faire de souci bien longtemps parce que Seth finit par s'asseoir sur un rocher pile en face de moi et se contente de me dévisager, toujours trop amusé par sa petite blague à mon goût.

Je hausse un sourcil, comprenant ce qu'il a en tête, et je décide qu'il ne va pas s'en tirer comme ça. S'il veut jouer, on va jouer. Je rentre dans son jeu, en me redressant lentement, laissant l'eau ruisseler sur mon corps tandis que je m'avance en roulant des mécaniques, genre David Hasselhoff dans Alerte à Malibu. En arrivant près de lui sur la plage, je passe une main dans mes cheveux encore mouillés au ralenti, en profitant pour contracter mes biceps et mes pectoraux. Je sais que tu aimes ça, Seth, et c'est pas encore fini. Je le rejoins, m'empare des vêtements qui sont de toutes évidence les miens et les examine consciencieusement, parce que je veux que Seth puisse profiter de la vue de très très près et aussi parce que j'ai quand même envie de savoir si je vais devoir appeler ma banque demain parce que ma carte bleue a fini quelque part sur la plage en cours de route.

Non, tout y est. Un brin soulagé, je me reconcentre sur Seth et lâche un petit rire de contentement en le fixant droit dans les yeux. Je fais volte-face, qu'il puisse admirer mon dos (bon, d'accord, je parade carrément, mais il l'a cherché.) et me penche lentement pour enfiler mon pantalon sans rien d'autre parce que mon caleçon est visiblement resté taper la causette à ces messieurs de tout à l'heure. J'essaie de garder un sérieux total en imaginant la tête de Seth devant la vue imprenable sur mon postérieur nu pour encore quelques instants. Une fois mon pantalon enfilé et mes chaussures en main, je me retourne pour faire face à mon amant du soir.

Je me rapproche très lentement de lui, contrôlant chacun de mes mouvements tandis que je m'appuie sur le rocher en le frôlant de mes bras. Toujours plus lentement, j'approche mon visage du sien, jusqu'à ce que mes lèvres touchent presque les siennes et que je puisse sentir son souffle sur ma joue. Je plonge mon regard dans le sien en gardant cette distance pour maintenir la tension. "Bon, bin merci de m'avoir gardé mes vêtements, c'était sympa !" Je me redresse aussitôt ses mots prononcés, brisant le moment du baiser quelques secondes avant qu'il ne se produise. Je souris de toutes mes dents d'un sourire espiègle et me détourne de lui sans attendre sa réaction.

Eh oui, Seth, je peux aussi te titiller si je veux. Fier de moi, j'espère tout de même qu'il ne va pas se contenter de me laisser partir, tout frustrer qu'il soit, parce que je ne veux pas mettre fin à cette soirée...
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Sam 25 Fév - 15:41
Let’s party
Lukas Quincy et Seth Koffi

En face de moi, caché dans l’eau comme un soldat dans un marais (mais le genre sexy hein, pas Willem Dafoe dans Platoon), Lukas m’observe tandis que je tends devant moi ses vêtements si précieux. J’avoue que l’idée qu’il reste entièrement nu n’est pas pour me déplaire mais il paraît que ça ne se fait pas surtout en zone urbaine. Me demande bien pourquoi. On loupe beaucoup de choses à toujours porter des fringues. Fuck la pudeur, vive l’anatomie ! Je vous assure, les gens auraient de meilleures notes en SVT si on était à poil.

L’homme de ma nuit se redresse comme au ralenti et je ressens l’envie d’avoir une télécommande magique pour mettre cet instant sur pause ou revenir en arrière pour rejouer le morceau encore et encore et encore. Qu’est-ce qu’il est musclé ! Mon fantasme de l’intellectuel fin et presbyte en prend un sacré coup face à des pectoraux pareils. Je sens bien que monsieur Beau Gosse fait tout pour me faire grimper aux rideaux rien que par sa démarche, assuré, lente et diablement virile. Difficile de ne pas admettre le dernier point vu que j’ai pleine vue sur son Twix (ni gauche, ni droit). Nan, pas son Twix. Toblerone. Le genre géant au chocolat blanc que tu trouves que dans les aéroports. Pour le coup, c’est définitif, je bave. Mais comment faire autrement face à ce bloc de testostérone. Ca me motive encore moins pour lui rendre ses nippes. Sauf que je suis tellement noyé sous le désir qu’il me prend les fringues sans peine avant de les examiner comme dans une pub de lessive. Il me transperce de ses grands yeux et je me sens redevenir tout faible et bouillant. Je ne suis que faiblesse devant un Apollon pareil qui me tourne le dos. Aucune raison de m’en plaindre vu ce qu’il expose aux rayons de la lune.

En parlant de lune…
Instinctivement, je me mords la lèvre et jette un long regard appréciateur sur le Mont Olympe avant qu’il ne soit couvert par le pantalon. Salaud de Lukas qui joue avec ma libido comme sur une X-box… Je me prête au jeu  de bon cœur, il peut s’amuser tant qu’il veut si c’est sa façon de faire. Au diable les Monopoly et Scrabble, sa manière de jouer est bien plus amusante.

Pour l’instant, je suis parvenu à rester relativement stoïque, pas question de me rejeter sur Lukas comme un animal en rut, nous ne sommes pas des sauvages après tout. Mais cet homme a le don de me faire mollir sur mes principes et le regard intense qu’il me lance suffit à me brouiller l’esprit. J’ai toutes les peines du monde à ne pas l’enlacer de mes jambes tandis qu’il s’appuie sur le rocher sans me quitter des yeux, son torse nu et magnifiquement sculpté encore humide. Tous les efforts que je déploie pour conserver un visage impassible sont réduits à néant d’un seul souffle de ce tentateur sur ma joue, ses lèvres se rapprochant des miennes sans que je réussisse à sortir de ma stupeur pour les embrasser. Ce héros antique me fait statue comme Méduse et c’est vrai qu’il est impossible de le quitter des yeux. J’ai croisé son regard,  me voilà perdu. Mais je ne m’en plains pas… Ma respiration se saccade un peu alors que mon cœur recommence à battre la samba sous mon t-shirt, « mais embrasse-moi avant que je n’explose » ais-je envie de lui hurler sans que les mots ne parviennent jusqu’à ma bouche. Bouche entrouverte dans l’attente terrible d’un baiser délicieux (à moins que ce ne soit l’inverse…).

Bon, bin merci de m'avoir gardé mes vêtements, c'était sympa

Et là, il s’en va, il s’éloigne, il me laisse comme ça ! Mais non ! Non, non, non et non. Je refuse ! Hors de question ! Reviens-ici tout de suite !
Je me lève d’un bond, la bouche ouverte par le choc et les pupilles encore dilatées par la séduction perverse de monsieur Muscle.

Espèce d’enflure ! Reviens-ici espèce de saleté !


Et me voilà à poursuivre Lukas sur la plage en lui lançant ma chaussure tout en le traitant de tous les noms qui viennent à l’esprit.

Tentateur ! Satyre !

Je me jette sur lui, nous faisant basculer tous les deux dans le sable et je ne perds pas une minute pour m’installer à califourchon sur son corps, le toisant avec fureur et désir, les cheveux en bataille. Un homme aussi mesquin doit être puni, c’est certain. Alors je me penche sur lui et l’embrasse avec toute la fougue et la passion que j’ai dû contenir sur le rocher avant de me redresser, satisfait. Bon d’accord, il s’agit moins d’une punition que de me soulager mais c’est vrai que j’en avais besoin !

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Dim 26 Fév - 16:51

Lukas & Seth

I gotta feeling that tonight's gonna be a good night
Il me faut tout le sérieux du monde pour ne pas exploser de rire immédiatement après m'être détourné de Seth, parce que je peux imaginer sa réaction tout seul sur son rocher ! Ou peut-être serait-il plus juste de dire les réactions parce que plusieurs me viennent à l'esprit : frustré, bouillonnant à l'intérieur ; amusé, parce qu'après tout, il sait très bien à quel jeu nous jouons ; blasé, s'avouant vaincu et résigné... Certaines me plaisent évidemment plus que d'autres, et c'est avec un sourire malicieux que je l'imagine maintenant, prêt à prendre sa revanche sur moi pour l'avoir chauffé pour le laisser en suite avec un arrière-goût d'inachevé.

L'envie de rire se fait encore plus pressante quand j'entends du mouvement derrière moi, signe que quoi qu'il en pense, Seth s'est mis à bouger. Lorsqu'il hurle comme un dératé, je ne peux m'empêcher de pouffer comme un con, mais c'est le fait de voir une de ses chaussures me rater de presque un mètre sur la gauche qui achève ma résistance et libère le rire le plus tonitruant de la soirée (bon sang, je suis quand même assez grand, comment est-ce qu'il peut me rater ?)

A la deuxième salve d'insultes qui n'en sont d'ailleurs pas vraiment, je me tourne vers lui en entends ses pas qui se rapprochent dangereusement, juste à temps pour le voir me sauter dessus. Ce n'est d'ailleurs pas tant qu'il me saute dessus, c'est plus une étreinte consentie parce que j'ouvre les bras au moment où il bondit, et me laisse tomber à la renverse en m'assurant qu'il reste bien près de moi. Je ne sais pas s'il réalise que j'aurai parfaitement pu le réceptionner en restant debout, mais l'effet n'aurait pas été le même. Et puis il faut bien que je lui laisse l'impression que son plan pour me faire chavirer à fonctionner (même si au niveau métaphorique, on peut tout à fait dire que mon coeur chavire pour lui, et ça en revanche, j'espère qu'il en a conscience.)

Nous voilà donc tous deux affalés sur le sable froid. Je ne me plains pas, d'autant que mon amant n'a pas l'air d'en avoir fini avec moi et ce n'est pas pour me déplaire : il ne perd pas une seconde et se met à califourchon sur moi en me lançant un regard digne des plus grands conquérants. Dans la lumière de la lune, il apparaît encore plus menaçant que ce qu'il doit vouloir dégager, avec ce rictus déformé par l'éclairage lunaire. Enfin, il pourrait apparaître menaçant, si on oublie ses cheveux en bataille qui me font de suite penser à ceux d'un petit garçon qui vient de passer l'après-midi à vagabonder sur la plage en quête d'aventure (pas les mêmes aventures que nous ce soir, forcément...)

En parlant d'aventures réservées aux adultes, Seth se penche vers moi et m'offre un nouveau baiser fougueux qui m'électrise complètement, me faisant oublier ma petite vendetta contre lui. Il pourrait littéralement me faire faire ce qu'il veut avec un seul de ses baisers, et je suis tellement accro que je m'entends râler lorsqu'il se redresse avec un petit sourire en coin, me privant ainsi de la meilleure chose qui me soit arrivée ce soir...

Je n'ai certainement pas envie d'en rester là, et si le petit sourire de Seth prouve qu'il est fier de lui parce qu'il a réussi à me faire rester, je compte bien lui prouver à quel point il peut être fier. Je le fais basculer et le clou par terre avec le poids de mon corps (sans l'écraser, je ne suis pas une brute non plus...) et recommence un assaut sur ses lèvres. J'en profite par la même occasion pour passer une main dans ses cheveux et laisser l'autre se balader. L'excitation remonte, et j'ai un mal fou à me contrôler. Toutes les fibres de mon corps me hurlent de ne pas m'arrêter, d'aller jusqu'au bout de ma pensée, et j'en ai terriblement envie, mais les deux hommes de tout à l'heure ne doivent pas être bien loin, et nous sommes totalement à découvert, alors je préfère jouer la carte de la prudence et me détache de lui au prix d'un effort considérable pour me laisser tomber sur le sable.

Je prends quelques instants pour me calmer, admirant le ciel étoilé en prenant de grandes respirations. Je n'essaie même pas de cacher mon excitation, s'il y a bien quelqu'un à qui je ne peux pas mentir sur mon attirance, c'est bien Seth, et puis pour se retrouver cul nu sur des rochers, il faut bien qu'il y est quelque chose entre nous... Quand je suis enfin calmé (plus ou moins, c'est pas évident aussi, il a qu'à être moins parfait qu'est ce que j'y peux ?), je prends conscience de l'air frais et de mon absence de T-shirt et frissonne un peu : c'est bien d'être saoul et de faire le fou, mais forcément, se balader torse nu après un bain de minuit, ça a ses conséquences...

Seth est toujours étendu près de moi, et je déglutis péniblement avant de faire ce que j'ai en tête, parce que même si nous sommes très à l'aise avec l'autre, je ne sais pas exactement où se situe la limite. Et puis, ce n'est pas comme tout à l'heure, où la passion parlait, peut-être qu'il ne cherche pas du tout la même chose que moi... Tant pis, je me jette à l'eau, le pire qu'il puisse m'arriver c'est de me faire gentiment repousser et ce n'est rien comparé à ce que je risque si j'en reste là. Parce que je ne veux pas le laisser repartir. Pas sans tenter de le garder près de moi le plus longtemps possible. Je me tourne donc vers Seth et l'enlace en le tirant un peu plus vers moi pour un câlin tout ce qu'il y a de plus romantique. Je ne sais pas si mon partenaire est très à l'aise avec le fait d'être la "petite cuillère", mais c'est ce qui me vient naturellement et sa proximité me fait instantanément oublier le froid.

Je l'embrasse dans le cou et profite du moment en silence, le coeur battant la chamade. "Tu sais, j'ai vraiment hésité à sortir ce soir... Tyler n'est pas vraiment un ami à moi et j'étais persuadé au mieux de rester seul au bar et au pire de me faire accoster par des gros lourds alcoolisés... Au final, je suis vraiment content d'être là." Je me souris, parce que je suis nerveux de ce qu'il pourrait me répondre, mais aussi parce que ce que je dis est absolument vrai : je suis parfaitement heureux, ce soir.
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Sam 4 Mar - 12:09
Let’s party
Lukas Quincy et Seth Koffi


Installé à califourchon sur le torse de cet Apollon, je me sens conquérant, aussi fier qu’un gamin en haut d’un escalier genre « je suis plus grand que tout le monde ». Ou alors un chevalier paradant sur sa nouvelle monture. Voilà c’est ça, Lukas est ma monture… Je monte le plus bel étalon de Seattle, si c’est pas géant ça ! Un étalon qui veut encore jouer et je suis loin de m’en plaindre, le laisse me faire basculer sur le sable (de toute façon, j’aurais résisté, ça aurait été du pareil au même. Qu’il est fort….bon, essayons de la refaire sans que ma voix mentale ne soit celle d’une groupie. Qu’il est fort….ouais nan, ça marche pas du tout). Lukas interrompt le flot de mes pensées d’un baiser dont la déflagration traverse mon corps tout entier, me fait le serrer contre moi, les mains dans son dos large et musculeux (je suis si faible face à ce bloc de testostérooooooone), me fait ouvrir les lèvres pour venir goûter sa langue du bout de la mienne. Le contact de ses mains sur mon corps étendu me fait soupirer de plaisir tandis que Like a virgin me trotte dans la tête.

Il se détache de moi bien trop vite, bien trop tôt à mon goût et je laisse échapper une exclamation indignée de gamin boudeur à qui on retire la manette de Playstation des mains. Mais ça fait que trois heures maman ! Libéré du contact de son être, je me sens brusquement tout seul, comme incomplet. Quand je parlais d’addiction tout à l’heure, je n’étais pas loin de la vérité. Cette sensation d’être une pièce de puzzle. Ou alors un cylindre que l’on a tenté de faire rentrer dans un carré durant des années et qui trouve enfin un rond à sa taille (ouh la….c’est hyper tendancieux, j’aurais dû parler de triangle et de carré plutôt….quoique, c’est à peine moins pire). Toujours est-il que chaque parcelle de mon petit corps basané réclame celui de Lukas et quand je veux quelque chose, je le veux fort.

Mais en même temps, il a du dessaoulé depuis notre petit collé-serré et si le bain de minuit n’a pas eu l’air de lui remettre les idées en place, le vent frais de cette nuit va achever de lui rendre sa raison. Tant pis. En attendant qu’il décide de ramasser son orgueil et de partir chez lui, je reste à regarder les cieux, le cœur encore affolé par le type près de moi. Je me demande ce que je vais faire demain, peut-être partir de Seattle histoire de bouger un peu. Mais j’ai beau cherché à faire des plans comme d’habitude, le cœur n’y est pas parce que je sais que ce sera sans Lukas. Je ne suis pas du genre romantique, enfin si, j’aime les histoires d’amour mais je n’ai jamais cherché à en vivre une. Et pourtant, voilà que je sens la trouille m’envahir à l’idée que Lukas ne sera plus là. Probablement que je ne suis pas encore redescendu sur Terre mais voilà, ça me rend triste de me dire que ce moment si intense touche à sa fin, qu’il a une fin. Autant l’attendre sagement et avec le sourire, je sais bien faire ça, prendre les choses avec désinvolture.

Je suis tout à mes réflexions quand je sens un corps délicieusement chaud se coller contre le mien et sauf grossière erreur ou scénario de Walking Dead, il y a des chances pour que ce corps appartienne à Lukas. Que ce soit le sien, le corps de Lukas, pas un cadavre qu’il aime bien trimballer. Vous m’avez compris ! Quand il enroule son bras autour de moi, je pose une main dessus et ferme les yeux avec un sourire content. Je me love tout contre lui, nullement gêné par cette position qui me permet de sentir son souffle voire ses lèvres dans mon cou. Voilà, c’est comme ça que je veux passer ma vie. En position fœtale sur une plage avec un homme à demi-nu. Exactement !

"Tu sais, j'ai vraiment hésité à sortir ce soir... Tyler n'est pas vraiment un ami à moi et j'étais persuadé au mieux de rester seul au bar et au pire de me faire accoster par des gros lourds alcoolisés... Au final, je suis vraiment content d'être là."

J’ai un sourire amusé en l’entendant hésiter sur les mots à employer, le simple fait qu’il essaie de parler sans vraiment y réussir de façon fluide a le don de me faire fondre. C’est probablement uniquement dans ma tête mais je me dis que je dois lui plaire, ne serait-ce qu’un peu et pas simplement en tant que bout de viande de passage (je serai ton steak à vie !). Plongé dans une bulle de tendresse romantique, je me surprends à lui caresser le dos de la main avec mon pouce avant de lui répondre.

Au final, te faire accoster par un gros lourd alcoolisé n’était pas si mal. Ca a permis de prendre un bon bain et d’avoir un joli fou-rire nocturne.

Je marque un temps, cherche les bons mots pour caler avec le raz-de-marée de mes pensées sans vraiment y parvenir. Ce ne sera pas la nuit des poètes pour nous mais qu’importe.

Moi aussi…je suis content de t’avoir rencontré. Même si on va probablement se faire arrêter sous peu pour attentat à la pudeur, finir en cellule avec toi est un moindre mal. Tu…

Et voilà, j’ai perdu tous mes mots après « tu ». Et merde… Il y a des choses qui me viennent mais que je ne peux décemment pas dire à un homme que je viens à peine de rencontrer et dont je ne sais rien. Parce que l’on a passé la première partie le cerveau enfumé d’alcool et la deuxième noyé dans la baie et la libido. Seulement maintenant, j’ai vraiment envie de dire quelque chose, même si ce n’est pas le fond de ma pensée, ça sera un palliatif.

Tu veux…venir chez moi ? Histoire que l’on ne fasse pas la une des journaux demain matin « Flash info. On vient de retrouver deux poivrots enlacés dans la baie. Apparemment, ils seraient morts de froid après avoir fait un numéro d’exhibitionniste à deux pauvres passants ».

Incroyable que je sorte ça…surtout que mon appart est en bordel. Et pire que tout, je ne pense même pas au sexe quand je l’invite chez moi. Même pas…

Nymeria. ♕ avatar de Derek Theler & Rami Malek (by Me) ♕ plein de mots.

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Dim 12 Mar - 17:02

Lukas & Seth

I gotta feeling that tonight's gonna be a good night
Seth me torture probablement sans le savoir en prenant son temps pour me répondre, et si je suis on ne peut mieux calé contre lui, son corps serré contre le mien, je ne peux pas apprécier le moment pleinement parce que je suis trop angoissé... Et s'il ne partageait pas la même vision des choses que moi ? Si tout ce qui l'intéressait c'était de s'envoyer en l'air un bonne fois et on n'en parle plus ? Je me retrouverais comme un gros con, torse nu et humilié sur une plage déserte au beau milieu de la nuit, et ça signerait sans hésitation la fin de ma vie sociale pendant un bon bout de temps... Ceci dit, s'il n'était pas intéressé par une potentielle relation, j'imagine qu'il serait parti au moment où l'excitation s'est changé en tendresse et qu'il ne serait pas dans mes bras actuellement, mais on n'est jamais trop sûr.

Je me détends un peu tout de même lorsque je le sens me caresser la main : c'est un geste que je n'ai plus l'habitude de voir, et je sens mes résistances faiblir encore plus. Décidément, ce garçon est plein de surprises, et que des bonnes. Si c'est possible, je me serre un peu plus contre lui et presse mon front contre l'arrière de sa tête, embrassant au passage l'arrière de sa nuque. Ses mots brise le silence de la plage et me tirent un rire amusé : non pas que je le vois comme un gros lourd alcoolisé, bien au contraire, mais les souvenirs pas si lointain de notre escapade nocturne poussent forcément à l'hilarité. "Tu n'as absolument rien d'un gros lourd, Seth. Mais c'est vrai que te rencontrer m'a fait le plus grand bien, ça faisait longtemps que j'en avais pas eu. De fou rire, pas de bain..."

Je fronce les sourcils pour moi-même. Vraiment, Lukas ? C'est utile ça, comme remarque ? Abruti. Ma querelle intestine ne dure pas longtemps, parce qu'il reprend la parole en faisant de nouveau un trait d'humour. Mais cette fois, il y a plus, beaucoup plus. Une infinité de possibilités toutes comprises dans ce modeste "Tu". Je reste consciencieusement silencieux, parce qu'en toute honnêteté, je suis trop paniqué pour faire autre chose. Selon comment il va tourner la fin de cette phrase, ma soirée va prendre une direction soit très satisfaisante, soit carrément désastreuse. Pour ne pas le perturber, je reste parfaitement immobile de peur de déranger le cours de ses pensées : ce n'est pas le moment de le perturber, et je suis suspendu à mi-chemin dans un énième baiser sur sa nuque...

... Baiser que je termine avec un entrain renouvelé une fois qu'il finit de me dire ce qu'il a à dire. Je n'ai pas écouté sa petite blague, du moins pas assez attentivement, trop heureux de sa proposition. Je m'apprête à lui répondre par l'affirmative quand je sens quelque chose vibrer dans ma poche arrière, ce qui casse instantanément l'ambiance. J'attrape mon portable et regarde mon écran, confirmant ce que je savais déjà : ma mère vient de m'envoyer un message me demandant si je vais bien et me sommant de rentrer à la maison le plus vite possible. Je suis un adulte, elle en a parfaitement conscience, mais depuis la mort de Papa, elle a tendance à me surprotéger... Je sais que j'ai dit que je serais rentré tôt, mais ce n'est pas non plus la peine de me fliquer, ce n'est pas un drame si je suis toujours dehors à... 4h26... Oui, certes...

Je me détache de Seth à regret tout en essayant d'être le plus délicat possible. Je ne voudrais pas qu'il pense que je suis en train de prendre la fuite devant sa proposition. Je me redresse sans pour autant lui lâcher la main et le relève en même temps. "Ecoute, Seth, je serais plus que ravi de venir chez toi. J'ai passé une super soirée, comme je n'en avais pas connu depuis longtemps, et j'ai pas du tout envie de que ça s'arrête mais... Disons que j'ai une obligation à remplir." Je ne sais pas si mon excuse va lui paraître sincère, je pourrais m'expliquer un peu plus, mais je n'ai pas tellement envie qu'il sache que je vis encore chez ma mère et qu'elle me tient en laisse. Je pianote sur l'écran de mon téléphone et le lui tend sur la page de création d'un nouveau contact.

"Je t'appelle demain, sans faute. Si tu es d'accord pour laisser ton numéro à un parfait inconnu et pour me revoir, bien sûr..." Il commence à noter son numéro quand ma mère appelle. Par réflexe, je décline l'appel et soupire. "Voilà le genre d'obligation dont je parlais..." Je lui souris, il me rend mon portable et avant de m'en aller, je l'attrape par les hanches, le force à se coller contre moi et l'embrasse une dernière fois. De toute la soirée, c'est là où j'ai le plus de mal à me décoller de lui, parce que ça signifie qu'on va se quitter, au moins pour un temps. Après un effort de volonté surhumain, je finis par m'éloigner, la tête pleine de Seth.
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